V1915 - Topic Officiel

États-Unis d’Amérique
Brève
Evènement

Le Colonel House passe un agréable séjour à Berlin, n'ayant jamais reçu un aussi bon accueil auparavant là-bas. Ce n'est pourtant pas quelqu’un qui porte spécialement en affection ce pays du tout. Il a attentivement écouté le chancelier Bethmann Hollweg, sans être charmé par le grand gaillard. La surprise vient de Falkenhayn qu’il ne pensait pas voir ici mais la courte entrevue à titiller l’attention du texan a pris note de ces renseignements. L’émissaire américain quitte la capitale allemande d'humeur satisfaite, et retourne une dernière fois à Paris. Avant de rencontrer le haut de la classe gouvernementale ici, House rencontre le Jules Cambon, le Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères. L’envoyé de POTUS lui raconte alors les entrevues qu’il a eu avec des responsables politiques allemands, y compris celle avec le Chancelier. Et sans nommer qui que ce soit, il donne l’information qu’il aurait reçu d’un membre de la haute sphère allemande qu’une paix séparée serait possible pour Paris selon des termes acceptables pour l'émissaire. House affirme même à Cambon qu'il pense que la France pourrait retrouver l’Alsace-Lorraine, à condition que l’Allemagne reçoive des compensations diverses comme des territoires en Asie mineure (niant tout simplement l’existence de l’Empire ottoman qu’il voit comme un grand gâteau à départager) par exemple. Sans trop s’attarder, de peur de perdre l’intérêt de son interlocuteur, le Colonel House se recentre rapidement sur ce qu’il le préoccupe et qui l’amène ici. En des termes très similaires que ceux employés à Londres, l’Américain souhaite que la France fasse pression sur la Grande-Bretagne pour qu’elle accepte le plan de la Maison Blanche visant à établir des couloirs pour les navires des pays neutres allant jusqu’en Allemagne, dans des ports neutres. Le diplomate faisant part de ses craintes que la commission mise sur pied par Londres ne satisfasse guère longtemps les Sénateurs américains qui veulent des résultats rapides. Ils sont plus soucieux de répondre aux protestations de leurs électeurs qu’à l’intérêt de la nation pour House.

Aller se faire voir chez les Grecs

Une nouvelle nationalité se présente à Salonique. Après les Serbes, les Britanniques et les Français, ce sont les 20 000 hommes du Corps Expéditionnaire Russe qui débarquent dans la ville de naissance du plus gros rat de Turquie. Concédé à l'Entente occidentale en échange des livraisons de munitions, ce corps d'armée, après avoir reçu son équipement de la part des alliés de l'ouest, prendra place sur la ligne de défense de la Macédoine grecque.

ROYAUME DES PAYS BAS

Tandis que l’Europe est embourbée dans une sanglante guerre, le Royaume des Pays-Bas a, lui, choisi la vertueuse voie de la neutralité et de la paix. Notre Royaume se trouve très attristé par ce conflit déchirant et exceptionnel de barbarie. Aussi, nous invitons, avec le peu d’optimisme qui nous reste, tous les belligérants à s’asseoir à la table des négociations que nous serions ravis d’accueillir sous les plus beaux moulins de Hollande.

Suite à l’avancée fulgurante de l’armée allemande en Belgique, ce sont près de centaines de milliers de belges qui ont fui leur territoire vers notre Royaume. Si la grande majorité des « migrants » sont des civils, il n’en reste pas moins que quelques milliers de soldats belges ont également rejoins les Pays-Bas pour fuir les combats. Afin de ne pas servir de base arrière à une quelconque résistance belge, les militaires du Royaume de Belgique ont été désarmés dans le but d’être accueillis de la même manière que leurs concitoyens civils. En outre, en vertu d’un principe de liberté, nous ne pourrons interdire aux soldats belges comme aux civils de se rendre dans des pays alliés à la Belgique afin de poursuivre le combat, de quelque façon que ce soit. Le Royaume des Pays Bas ne pourra, à cet égard, être tenu comme responsable de leurs agissements en dehors des frontières royales. 
D’après les estimations actuelles, ce serait environ 10 à 15 000 soldats de l’armée belge qui se seraient réfugiés sur notre territoire tandis que la population civile belge se situerait entre 400 et 600 000 individus. Chiffre non négligeable au regard de la faible étendue du territoire métropolitain, le Gouvernement a décidé, à cet égard, de promouvoir et proposer un programme d’insertion des populations réfugiées au sein de la société néerlandaise. Peuple cousin par sa culture et par sa langue, il est de notre devoir de les accueillir comme les nôtres. A cet égard, un décret royal a autorisé la naturalisation d’un certain nombres de belges sous conditions qu’ils participent au programme de modernisation éthique des possessions coloniales décidée au début du siècle par Sa Majesté Wilhelmina. Cet effort pourra se faire de diverses natures (ouvrière, paysanne, éducation, militaire et maintien de l’ordre). Civils comme militaires auront donc l’opportunité même la chance de participer à la modernisation de l’empire colonial hollandais dans ses possessions en Nouvelle Guinée, dans les Indes orientales ou encore au Surinam. La formidable aventure que nous proposons à nos frères belges est de mettre en valeur des terres et des populations oubliées. En tant que nation Chrétienne nous ne pourrons laisser nos peuples ultramarins administrés sous des conditions si médiocres. C’est donc dans un but humaniste et hygiéniste que ce programme est étendu à l’ensemble des réfugiés se trouvant sur notre territoire.

Libre

"Acquitté."

À l'annonce de la reddition du jugement, la foule massée en dehors du tribunal de Petrograd exulte. Pourichkévitch ressortira en homme libre de la bâtisse, alors même que tous les témoignages concordent pour faire état du flagrant délit. L'assassin de Raspoutine a largement profité de la protection des groupes patriotiques et médias de propagande dans ce qui a été transformé en un procès politique. Le verdict est donc une immense défaite pour les raspoutinix de Russie, qui voient les positions politiques de leurs rivaux largement affaiblies. Profondément choquée, la tsarine Alexandra a renoncé à sa position de régence en guise de protestation non déclarée. Alors que Nicolas II nomme Nicolas Nicolaïevitch, l'impératrice ne réalise pas à quel point son acte ne fait qu'encourager les thèses selon lesquelles elle serait une agente allemande, ainsi que son impressionnante impopularité.

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"Comment as-tu pu laisser faire ça ?!"

Nicolas II reste stoïque, pensif. Il savait qu'il aurait à avoir cette discussion. Il avait déjà préparé tout un tas d'explications à fournir. En cet instant précis pourtant, les mots étaient trop lourds à porter pour sortir de sa gorge. Tournant la tête, il fit face à sa femme. Il la trouvait toujours aussi belle. Il voyait bien à la couleur des yeux de la tsarine qu'elle avait pleuré. Beaucoup pleuré. L'autocrate avait envie de se jeter auprès d'elle, et d'essuyer d'un revers de main chaque larme qui coulerait sur son précieux visage. Mais il est le tsar, et ce n'est pas comme ça qu'un tsar se comporte.

"Tu sais bien... Enfin... la Russie passe avant tout..."

La phrase était gauche, pataude. L'altière majesté redevenait un homme sous le poids de l'émotion. La tsarine, hermétique au minable argument de son mari, se jeta contre lui, en larmes. Elle se mit à lui hurler sa détresse en tambourinant aussi fort qu'elle le pouvait contre la poitrine de Nicolas. Ses mots étaient cassés par la tristesse, et le rythme habituellement si noble de ses phrases noyé sous des sanglots.

"C'est Dieu qui nous l'avait envoyé ! Il nous protégeait ! Tu as bien vu les miracles ! C'est ça que tu veux Nicolas ! Qu'Alexeï meure ?"

Plus que les reproches, chaque coup qu'elle donnait semblait à l'empereur comme une lance plantée dans son coeur. Il pensait s'effondrer, mais ses jambes se tenaient droites comme des chênes, raidies par un intense sentiment de culpabilité. Aucun argument raisonné ne vint même à l'esprit de l'autocrate. Sans un mot, il posa ses mains dans le dos d'Alexandra et la serra tendrement contre lui, la forçant à cesser de frapper son torse.

"Alexeï ne mourra pas. Dieu bénit notre amour. Reste auprès de moi, tout ira bien. Tout ira bien tant que nous nous aimons."

République hellénique



Une république est née

Avec la déposition du Roi par le Premier Ministre Venizelos, la monarchie hellène s’est effondrée et la République s’est réinstallée en Grèce. Mais l’âge des tyrans n’est pas fini. Le Roi déchu ne manque pas d’amis et plusieurs craignent une république laïque et séculaire. L’archevêque Theokletos D’Athènes a déjà excommunié Venizelos, créant un gouffre infranchissable entre le Père de la République et une importante partie de la population grecque. Les journaux appellent déjà toute cette crise « le Schisme de la Nation ». « Pas entre le parlement et le peuple », dit le Premier Ministre. De l’autre côté de la Mer Égée, les hommes du Sultan passent des villages grecques entiers au fil de leurs sabres mais une expédition pour protéger ces terres et leurs habitants devrait attendre plusieurs années. Monsieur le Premier Ministre est patient, au diable les mauvais prêtres, ceux qui commandent l’armée sont avec lui et tous savent qu’il lui faudra présenter la Thrace, la Mer Égée, Chypre et Constantinople au peuple grecque pour lui faire oublier son Roi, jusqu’à là symbole de son indépendance retrouvée.

Un pays en guerre

La Grèce est en guerre et bien que les enrôlements volontaires aient permis de garder une armée à son niveau ante bellum de 150 000 hommes, ce nombre n’est pas suffisant pour protéger et reconquérir la patrie face aux hordes germaniques, bulgares et turques. La mobilisation générale est donc décrétée dans l’espoir d’atteindre une armée d’un demi-million de soldats au rythme de 30 000 nouveaux soldats par mois. Sans perte, cela prendrait un an mais la mobilisation se poursuivra au-delà pour compenser morts, blessés et déserteurs. Cela devrait aussi aider à calmer le désordre social que la fin de la monarchie pourrait amener en enrôlant ceux qui n’ont rien de mieux à faire que comploter. Ainsi les opposants politiques seront les premiers mobilisés à rejoindre le front, sans entraînement pour renforcer le bizutage. Ce sont 100 000 hommes qui pourront combattre sous le commandement allié au Nord du pays en juillet.

La Grèce restera en guerre jusqu’à ce que tout ce que ses territoires soient libérés, ceux qui prendra un peu de temps. Dès maintenant, des fonds provenant de la précédente fortune royale sont utilisés pour créer un arsenal à Athènes qui produira fusils, canons et munitions. D’autres manufactures sont reconverties pour servir des contrats de l'Armée Hellénique. La flotte aussi est refourbie, les bâtiments de guerre hellènes restent ancrés pour une maintenance totale et une modernisation de certains équipements selon des informations obtenus des attachés britanniques et français.

Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande

Deuxième quinzaine du mois de juillet 1916

Blocus et américaneries :

Depuis que la question du blocus est revenu au cœur des problématiques auxquelles fait face Londres, une série de rapports ont été fournis par le Secret Service Bureau dans l'objectif d'offrir aux pouvoir politiques une vision claire dans le cadre des négociations menées mais aussi pour évaluer plus largement l'efficacité ou non des opérations de la Royal Navy. Malgré la certitude d'une réussite globale indéniable, plusieurs failles ont pu être mises en valeur par le travail des agents et des diplomates britanniques. Un exemple ubuesque parmi d'autres, il s'est avéré que la Suède avait développé ces derniers temps d'importantes filières d'import-export de beurre et margarine fournissant la majorité des importations allemandes en la matière. Une ressource que les suédois venaient chercher au... Royaume-Uni, notre empire dominant très largement le marché mondial. Des mesures d'ajustements sur ce sujet comme sur des nombreux autres seront mis en place à la marge. Autre problème d'ampleur, tissus et nourritures sont encore exportés d'Italie vers l'Allemagne par la Suisse, une situation absurde, l'ambassadeur britannique à Rome va exhorter dans les délais les plus courts le gouvernement italien à prendre les mesures nécessaires. Malgré tout, le principal problème reste l'exportation des productions nationales hollandaises, norvégiennes, danoises, suédoises et suisses vers l'Allemagne, chose sur laquelle nous n'avons quasiment aucun levier et qui participe, notamment dans le cas des scandinaves à abreuver directement l'industrie de guerre allemande en ressources vitales à son fonctionnement.

Grand Fleet au large de l'Allemagne

Afin de prouver aux américains que la Commission n'est pas un artifice destiné à les flouer, la partie britannique a pris l'initative d'une proposition audacieuse. Le Royaume-Uni peut s'engager à autoriser la hausse des importations allemandes en nourriture, il est précisé en off aux américains que celle-ci pourrait être de l'ordre de 20%. L'ensemble se ferait par le biais d'un poste frontière hollandais qui se trouverait tenu par une unité de l'armée britannique chargé des contrôles nécessaires. Outre les troupes hollandaises, des observateurs américains pourraient s'y ajouter. Cependant, Londres a besoin de garanties. En échange, nous exigerions la fin définitive des échanges commerciaux de ressources stratégiques à l'industrie de guerre ou à l'armée allemande entre les neutres représentés à la Commission (Pays-Bas, Norvège, Suède, Danemark) et l'Allemagne. Coton, métaux (pyrite et nickel par exemple dans le cas norvégien), charbonnages, lubrifiant, etc.. ne devront plus êtres vendus aux allemands. Évidemment, pour ne pas handicaper trop fortement ces neutres, le Royaume-Uni est prêt à racheter une partie de ce qui ne pourra plus être vendu et souhaiterait que Washington s'engage aussi à ce propos.  

La perle de l'Orient

Lettre du régent Nicolas Nicolaïevitch adressée à messieurs Maurice Paléologue, ambassadeur de France, et Sir George Buchanan, ambassadeur du Royaume-Uni :
Messieurs,
Vous n'êtes pas sans savoir la nature des revendications exprimées par monsieur Vénizélos suite à sa prise de contrôle, semble-t-il totale, de l'Etat grec. Il va sans dire que l'annexion totale de la ville de Constantinople, du Bosphore et de ses alentours [la région de Marmara IRL] continuent de faire partie des revendications principales de l'Empire russe quant au règlement du conflit. Ainsi, Petrograd continue d'attendre de l'Entente une coopération entière en ce sens, en dépit des efforts grecs qui pourraient être fournis pour forcer les choses. Si, ou plutôt quand Constantinople viendrait à être occupée, la Russie enverra un détachement militaire dans la ville de manière à en assurer l'occupation, et demande, ou plutôt exige, le commandement de la future présence alliée à Constantinople.

Même en ayant remué toutes les réserves disponibles, le front italien continue d’être une hémorragie incontrôlable pour l'Autriche-Hongrie. La marine, et 50.000 soldats sont isolés et assiégé à Trieste. La perte de la ville est prévue et acceptée à Vienne dans une ambiance morose, et la totalité de la marine reçoit l'ordre de se saborder lorsque les italiens donneront l'assaut sur la ville, après avoir utilisé toutes leurs munitions dans la défense de celle-ci, évidemment. A l'est, l'offensive Brussilov continue sur des troupes allemandes, les troupes austro-hongroises, brisées, ne servant plus qu'au meilleur des cas d'auxiliaires à la Heer.
C'est dans ce contexte catastrophique partout, que François Joseph est mort. L'enterrement comme le couronnement fait hâtivement de Charles 1er ont eu une ambiance très sobre, et morose. La création de la légion roumaine, qui devrait faire grincer les hongrois, a été oublié dans le flot de mauvaises nouvelles.
Les premières mesures du nouvel empereur sont symboliques. Convaincu de la nécessitée du trialisme, c'est à dire l’intégration d'une composante slave à l'empire, il y a des changement de titres aboutissant à la formation d'une couronne supplémentaire correspondant à la Slovénie, l’Illyrie, la Bosnie la Serbie et le Monténégro. Nommé Royaume des slaves du sud, cette réorganisation de titres ne change rien sur le terrain, l'administration restant soit hongroise, soit autrichienne, soit co-dirigée (Bosnie). Pour les slaves du nord, c'est la libération des prisonniers politiques, surtout polonais et galiciens. L'extension du suffrage en Hongrie et en Autriche est aussi faite, dans le but de mieux représenter les slovaques et les tchèques. Cela fait grincer des dents dans la diète hongroise, mais les mesures étant principalement symboliques, les réformes et déclarations passent. Enfin, le général Borojevicz est promu maréchal, pour sa défense du front italien, extrêmement honorable compte tenu du manque de matériel à sa disposition. Il remplace Hoetzendorf, dont la disgrâce est totale, tandis que quelques déclarations de bon principes, comme la non utilisation de gaz, de bombardement des villes assiégés, d'assauts frontaux trop meurtriers, ou de la guerre sous-marine, sont (ré)affirmés, ce qui dans les fait ne change rien à la tactique austro-hongroise, n'ayant de toute façon ni une abondance de produits chimiques, d'obus ou de soldats, et bientôt, aucun ports.

Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande

Première quinzaine du mois d'août 1916

Swansea I :

Swansea 1916

Gwyneth finissait d’étendre le linge en fumant sa cigarette. Elle avait prit des habitudes d’homme depuis le départ Joseph. Son mari, avant la guerre, était le chef du syndicat des mineurs de Swansea. Il était pourtant parti comme volontaire, de la même manière que tant d’autres de ses collègues, dans la deuxième moitié de 1914, lui laissant deux enfants à charge et un maigre solde pour faire subsister le foyer. Comme lui, elle était une flamboyante socialiste, mais elle croyait en la guerre et en la victoire contre l’Allemagne. Bien qu’il soit libéral, elle appréciait Lloyd George, un gallois comme elle, qui souhaitait tout sacrifier à la victoire finale, viendrait ensuite l’émancipation, la liberté, l’égalité, la fraternité, elle le savait, restait à triompher de la barbarie.

La vie au Pays de Galles était dure depuis le déclenchement des hostilités, elle avait réussi à trouver un poste dans une fabrique d’uniforme comme couturière mais toutes ses voisines n’avait pas eu la même chance, la misère gangrenait le quartier depuis toujours, mais elle était d’autant plus perceptible que la guerre avançait. D’autant que la mine ne recrutait pas de femmes et préférait désormais faire venir de la main d’œuvre indigène, indiens, irlandais, jamaïcains. Rien pour les femmes du coin cependant. Tout le monde disait qu’il fallait en finir.

Joseph était posté en Picardie, chez les français, depuis plusieurs années sans que les rares permissions obtenues n’arrangent quoi que ce soit, chaque lettre restait une plaie au cœur tant les conditions sur le front de l’ouest semblaient difficiles. Le malheur et la souffrance transpiraient toujours de ses courriers. Gwyneth pleuraient beaucoup, voila une habitude de femme dont elle n’avait pu se débarrasser. Il fallait en finir.

ROYAUME DES PAYS BAS

Réunion du Conseil des Ministres :

Chaque soldat néerlandais garde en mémoire les violents bouleversements qui secouèrent les possessions indiennes au début du siècle. Aussi, si les différents programmes de politique éthique à l’égard des Indes Néerlandais animés par un humanisme sincère montrent des signes plutôt encourageants, la récente réunion du conseil des ministres à Amsterdam a pointé du doigt de potentielles difficultés auxquelles les territoires ultramarins pourraient être confrontés grâce à l’opiniâtreté des administrateurs sur place. Nous ne sommes pas sans savoir que les îles de Java et Sumatra abritent des groupuscules d’extrême gauche dont les revendications pourraient représenter une menace pour la stabilité de la région. A cet égard, nous visons particulièrement l’Union sociale démocrate des Indes, mouvement politique à tendance marxiste dont la jeune création représente un danger potentiel. Aussi, cette Union est dès lors interdite et tout rassemblement qui s’en rapprocheraient également. L’Armée coloniale a ainsi reçu l’ordre de contenir toutes revendications publiques relativement à ce mouvement. Les forces en présence recevrons, par ailleurs, un renfort supplémentaire de la part de la métropole à hauteur de 3500 soldats. Nous comptons, ici, sur la collaboration des réfugiés belges à qui le Royaume des Pays-Bas a offert son hospitalité lorsque leur territoire était occupé.

Si le sujet susmentionné est resté la préoccupation principale du dernier rassemblement des ministres néerlandais, le contexte géopolitique actuel ne peut, bien entendu, nous laisser indifférents. Aussi, nous savons la place qu’occupent les pays neutres sur ce théâtre en tant que relais et interlocuteur non négligeable de demandes de matières premières par des nations dont l’économie de guerre est exigeante et nécessite de trouver des appuis extérieurs. Dans le but unique d’endiguer la souffrance des populations civiles, nous prenons la décisions importante d’accentuer la production de matières premières sur le territoire métropolitain ainsi que dans les possessions coloniales. A cet égard, le Royaume des Pays Bas attend de ses sujets ainsi que des populations réfugiées un effort supplémentaire et un investissement personnel à la hauteur de l’engagement de la Couronne.

Enfin, si la voie de la neutralité n’engage nullement le Royaume des Pays-Bas sur le chemin houleux et onéreux de l’armement massif, il n’en reste pas moins que le contexte actuel nous pousse à assurer davantage la défense de notre territoire par des mesures significatives. Ces dernière débuteront par la modernisation et la remise en l’état de la Hollandsche Waterlinie. Cette ligne de défense qui a montré tout son talent dans le passé repose sur la simple prise en compte de la géographique si particulière du territoire métropolitain en utilisant les cours d’eau comme outil de défense. 
De plus, la Guerre Mondiale actuelle nous permet également d’observer avec une attention scolaire les progrès technologiques en matière d’armement sur lesquels ils nous sembleraient bon de nous inspirer. Aussi, les chantiers navals de Rotterdam sont tout désignés à la constructions de 7 nouveaux croiseurs légers de classe Java.

Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande

Deuxième quinzaine du mois d'août 1916

Rififi madrilène :

Hôtel Neptune, place forte des filouteries diplomatiques

Sir Arthur Henry Hardinge, ambassadeur de Sa Majesté en Espagne, fumait un solide cigare cubain en lisant le dernier rapport issu du réseau Elvira Gutiérrez de la Torre. Puissant réseau de renseignement très proche des haute-sphères de l'armée espagnole, ses informations étaient considérées par le Secret Service Bureau comme "extrêmement fiables". Hardinge aurait pourtant préféré que ce que lui apprenait la dizaine de pages qu'on venait de lui livrer soit faux. L'armée espagnole serait en pleine mobilisation et l'état-major fignolerait à ce moment même des plans d'offensives sur le Portugal et sur la France à travers les Pyrénées. Gibraltar serait aussi concerné par les appétits opportunistes de Madrid. La situation toujours précaire sur le front français et le manque de bonne volonté de Lisbonne dans son entreprise de mobilisation militaire pouvait faire craindre le pire bien que l'Espagne ait du mal à inspirer la crainte ces derniers temps, la guerre depuis 1914 avait appris aux hommes sages à rester humbles, Arthur Henry Hardinge était de ceux-là.

Il fallait agir rapidement, "à l'anglaise", en employant le langage adéquat, il fallait mettre en quelque sorte, un coup de pression monumental à la royauté espagnole qui tentait peut être un dernier baroud d'honneur. Prévenant un de ses secrétaires de lui obtenir une audience dans les plus brefs délais auprès du ministère des affaires étrangères espagnoles, l'ambassadeur commença à préparer son discours. Il allait promettre dans un langage laqué une véritable apocalypse sans lendemain à l'Espagne, désormais que la Royal Navy avait les mains libres suite à sa grande victoire en Mer du Nord, elle n'allait pas s'en priver pour couper littéralement l'Espagne déjà fragile du reste du monde connu, d'autant que contrairement au reste des empires centraux, les seules frontières terrestres de l'Espagne étaient partagées avec des membres de l'Entente. Le Royaume-Uni n'aura pas de pitié et sponsorisera le démembrement du pays si nécessaire, aucune merci ne pourra être accordée à un tel coup dans le dos. En cas de collaboration plus poussée avec l'Entente au contraire, le Royaume-Uni pourrait organiser une meilleur intégration de Madrid au sein du commerce international, facilitant sans doute la gestion de la situation sociale explosive à laquelle fait face la monarchie espagnole. Il fallait aussi envoyer un câble à Londres pour informer le War cabinet de la situation sur place, qui ne manquera surement pas de faire sortir David Lloyd George de ses gonds. Finalement, l'état-major britannique devait être discrètement prévenu pour organiser le renforcement sans délais de la garnison de Gibraltar pour éviter toute mauvaise surprise. Ces Espagnols n'avaient pas intérêt à déconner.

États-Unis d’Amérique
Brève
Evènement

La tournée diplomatique en Europe de l’Américain House touche à sa fin quand il arrive à Paris. Le Colonel aurait préféré une rencontre sans banquiers, mais avec l’alcool approprié et servi en bonne quantité, House a su tenir la discussion et promis qu’il en parlera au Président Wilson personnellement de la proposition française. Il comprend aussi les effets dévastateurs de la guerre sur le continent européen, mais regrette la réaction du diplomate français concernant la levée partielle du blocus britannique. Il ne peut répondre aux nombreuses questions de Rabiot sur la politique extérieure américaine qui ne sont pas de son ressort. Mais convient personnellement qu’actuellement la position américaine est floue, et affirme que le Secrétaire d’Etat Robert Lansing annoncera prochainement la nouvelle ligne diplomatique de Washington vis-à-vis de l’Allemagne. Enfin, ravit de trouver un interlocuteur qui souci de la paix autant que lui, l’émissaire de POTUS prévient Cambon qu’il faudrait que Paris et Londres obtiennent des victoires militaires en France, au moins mineures pour concrétiser l’intervention diplomatique des Etats-Unis. 

Avant de rentrer au pays, le Colonel House a fait deux dernières étapes, d’abord près du front au nord pour rencontrer Albert, le roi des Belges à son QG de La Panne où il commande lui-même ses braves soldats au combat contre les Allemands. C’est l’unique exemption de la tournée diplomatique de l’émissaire du Président américain en Europe, qui n’avait visité jusqu’ici que les puissances majeures dignes d’intérêt pour Washington. Reste que la Belgique est au centre du chaos européen, ce serait une erreur que de ne pas les tenir au courant de l’évolution diplomatique sur le continent et de les consulter. Les deux hommes discutèrent des termes d’une paix, House étant un total partisan pour l’indépendance de la Belgique. Si bien que le Texan s’est ouvert et à proposer au roi des Belges de vendre le Congo à l’Allemagne, qui devra bien recevoir des compensations en échange de son retrait de l’Alsace-Lorraine. House imagine une réorganisation des colonies européennes en Afrique, il lui semble évident par exemple que le Tanganyika devrait être cédé aux Britanniques. Ce serait donc une contribution pour permettre le retour de la paix sur le continent. Après un au revoir chaleureux, House prend un ferry pour un dernier détour en Grande-Bretagne.

Le Roi Soldat, Albert Ier




Les nouvelles semblaient meilleures avec la formation d’un nouveau Cabinet, mais la joie est de courte durée puisque c’est l’impénétrable Gallois David Lloyd George qui est à sa tête, et il n’était guère ravi de la proposition du Colonel faite quelques semaines plus tôt. En plus, le Texan se retrouve avec une contre-proposition audacieuse, qui n’aurait aucune chance de passer au Congrès. Ce n'est pas qu’attendait l’envoyé américain et il n’en veut pas : les termes de l’aide américaine étaient très clairs pour House qui rentre à l’Ambassade grincheux de voir une Grande-Bretagne si cavalière. Le pauvre n’avait pas prévu non plus que sa soirée allait s’empirer, puisque dès son arrivée, il se prend une remontée de bretelles par l’Ambassadeur Page en poste à Londres. Lorsqu’ils dînèrent en tête-à-tête pour faire le point, House suggéra qu’il faudrait trouver un moyen de renforcer les relations avec le nouveau gouvernement britannique. Page arrêta vite son interlocuteur dodu et l’a informé qu’il ne participerait pas davantage aux discussions qu’aurait House avec le Cabinet britannique, déclarant sous un ton moqueur : « ce serait ridicule pour moi de parler de relations plus étroites avec la Grande-Bretagne, alors que nous faisons tout ce qui est possible pour les irriter ». Après avoir discuté avec ses quelques contacts ici tel un certain Grey qui le console tant bien que mal. L’émissaire de Wilson se résigne à rentrer aux Etats-Unis pour rendre compte à POTUS. 

Une fois arriver à New York, il se rend à Washington au cours du même jour. Il a déjeuné à la Maison Blanche avec le Président et l’accompagna lors d’un trajet en voiture avec Mrs. Wilson présente jusqu’au bâtiment du Département d’Etat. Durant ces deux moments, House a eu l’occasion de « discuter de tous les détails » avec le Président qui est pour le moins déçu des résultats de cette tournée diplomatique : son serviteur n’a rien de concret à lui apporter, faute d’avoir convaincu la Grande-Bretagne. Celles-ci tout comme Paris ont rejeté la proposition américaine. Le seul espoir réside dans le nouveau gouvernement français qui est ouvert à une intervention diplomatique américaine, tout comme Falkenhayn et une partie de la classe politique allemande. Wilson partage le profond découragement de son conseiller à l’égard de Londres, House recommandant désormais d’abandonner virtuellement l’idée de s’engager militairement cette année en Europe : « Je suis de plus en plus certain que notre entrée serait une erreur à tout point de vue, même si nous devrions être prêts à peser de tout notre poids au moment opportun dans la bonne direction pour le bien de l'humanité. Nous devenons plus forts à mesure qu'ils s'affaiblissent, et par conséquent notre puissance augmente deux fois plus que la leur ». Cette désillusion ne rompt pas la confiance du Président envers son ami qui reste son intermédiaire avec les grandes puissances européennes.


L’arrivée brumeuse du Colonel au Département d’Etat conclu le déplacement dans la capitale avant une bonne semaine de repos méritée. S’entendant bien avec le Secrétaire d’Etat Robert Lansing, ils se retrouvent autour d’un whisky du Kentucky curieusement jamais entamé. Les deux hommes dépités, l’attitude de la Grande-Bretagne est un sérieux désaveu. Le plan qu’ils avaient élaboré entre eux à l’aube du départ de House est un échec : ils comptaient sur la levée du blocus britannique pour qu’au prochain accident impliquant un sous-marin allemand qui serait forcément arrivé avant la fin de l’année, aurait garanti l’entrée en guerre des Etats-Unis aux côtes de l’Entente. La fenêtre politique fermée, l’attention de l’Amérique est maintenant tournée pour les élections présidentielles prévues pour le 7 novembre de cette année. Wilson comptait sur House pour lui remettre une proposition de paix soutenue par Paris et Londres et de s’en servir comme un argument de campagne de premier plan. Sous le feu des critiques, le Président sortant n’est pas favori, devant faire face au républicain Charles Evans Hughes dont la cote de popularité ne fait que grandir et rassemble devant la grogne qui grandit contre Wilson.

Charles Evans Hughes s’impose comme le favori de la campagne présidentielle

ROYAUME DES PAYS BAS

Fondation des conseils du peuple :

Sous l'impulsion humaniste du Gouverneur Général des Indes Néerlandaises Johan Paul van Limburg Stirum et avec la proche collaboration de Thomas Bastiaan Pleyte, Ministre des Affaires coloniales, la politique éthique du Royaume des Pays-Bas vient de prendre un tournant historique. "Volksraad", le nom est sur toutes les lèvres dans le cabinet de Van Limburg Stirum. L'idée de ce dernier était en gestation depuis des mois, l'idée d'un homme animé par une volonté humaniste, chrétienne et libérale d'assimiler les populations indigènes aux courrois décisionnelles de leur territoire. Examinée, remaniée et finalement validée, la fondation des conseils du peuple offre ainsi une tribune aux doléances des représentants des diverses populations des iles néerlandaises. Le premier d'entre eux ouvrira donc ses portes au centre de Batavia et comptera une quarantaine de sièges répartis de manières à ce que chaque voix soit entendue. L'idée, soutenue bar le Budi Utomo, sorte de cercle de réflexion intellectuelle indigène, aura donc pour objectif de porter au pinacle les problèmes rencontrés dans les indes néerlandaises et d'apporter, par l'échange et le dialogue, des réponses et solutions cohérentes et profitables à tous. Parallèlement, le Volksraad servira de boite de dialogue aux réformes et programmes d'intégration en tant qu'accompagnement social et culturel. Aussi, le Ministre des Affaires Coloniales fera un déplacement exceptionnel à Batavia afin d'exposer deux propositions de réformes portant l'un sur l'instruction publique et l'autre sur l'intégration par l'inclusion des populations indigènes dans les centres administratifs locaux. Enfin Pleyte profitera de l'occasion pour discuter avec les principales forces industrielles locales (chemin de fer, pétrole, agriculture) afin d'intégrer, par l'emploi et des conditions dignes, les populations indigènes.

Relations diplomatiques :

Les récentes déclarations du Colonel House, en tant que représentant du gouvernement américain, ne nous ont pas laissé indifférents. Si nous regrettons que Monsieur House n'ai souhaité s'entretenir avec la Reine des Pays-Bas, en tant que rempart ultime de la paix européenne, il n'en reste pas moins que nous approuvons ses déclarations à l'endroit du continent africain. La neutralité des Pays-Bas ont permis à notre nation de concentrer ses efforts sur l'amélioration des conditions de vie des sujets dans les possessions coloniales tout en maintenant des exigences de rendement. A cet égard, la politique éthique de sa Majesté Wilhelmina montre des signes plus qu'encourageants et se hisse comme un modèle de vertu et de gestion des territoires ultramarins. Aussi, le Royaume des Pays-Bas a tout à fait sa place dans des discussions portant sur l'avenir du continent africain auxquelles il serait un honneur de participer. Parce qu'on a du pétrole et on a des idées.

Autriche-Hongrie


Nouveau standard

La première vague de soldats équipés sous standard et direction allemande, avec des casques, des grenades, des mitrailleuses et de l'artillerie, des wagons, des télégraphes et un support aérien à foison est enfin disponible. L'Autriche-Hongrie a du perdre du territoire pour gagner du temps ( Monténégro, Galicie, Ouest de la Slovénie), mais enfin, les renforcements arrivent. Ce sont 400.000 soldats de ce types qui sont prêt à être redistribués partout dans les trois fronts dans lequel des renforts sont urgents. 350.000 soldats supplémentaires, eux sans casques mais avec des mitrailleuses et tout de même un peu d'artillerie, sont aussi prêts à être transférés. La prochaine vague de renforts, au nombre similaire de 750.000 est pour janvier 1917.
Dans le front de l'est c'est 400.000 soldats (200.000 nouveau standard) qui viennent remplacer plus que s'ajouter aux restes de l'armée austro-hongroises pour un effectif total d'un demi-million de soldats. Dans les Balkans, il y a aussi un doublement, les renforcements au nombre de 150.000 (50.000 nouv. standard) viennent compléter les 50.000 soldats restants, pour atteindre un effectif total de 200.000 (50.000). Sur le front italien en plus des 30.000 allemands, c'est 200.000 soldats (150.000 N.S.) qui viennent renforcer et augmenter les 100.000 soldats survivant du front. (Total: 330.000(180.000)) Depuis Juin 1915, c'est presque un million de soldats qui sont morts/disparu/prisonniers.

Empire Allemand
Deutsches Reich

Indéfectible Falkenhayn

Le front ouest est actuellement le seul auquel l'Allemagne a su pousser un avantage stratégique durant l'année 1916. Malgré l'échec de l'offensive Geier, la prise de Verdun et de sa forteresse, longtemps jugée impénétrable, est une victoire symbolique suffisante pour faire plaisir au Kaiser, qui a félicité la tête froide et le pragmatisme de son général en chef Falkenhayn, au grand dam de Hindenburg et de son acolyte Ludendorff, binôme inséparable en charge du Front de l'Est mais n'ayant su contenir les avancées Russe à Vilnius et en Galicie.

Mais Falkenhayn est ce qu'il est: pragmatique plus qu'idéologue. Pensant en découdre avec les Français, Falkenhayn constate que ses initiatives fléchissent face à la défense Française toujours aussi bien organisée. La percée Italienne en Autriche-Hongrie rebat les cartes inquiète profondément l'Etat-Major, et autant Falkenhayn pouvait justifier de ne pas envoyer de troupes supplémentaires à l'est dû à l'impossibilité opérationnelle de s'étendre dans les terres Russes, autant l'offensive Italienne engage beaucoup de troupes Austro-Hongroises qui empiètent sur la mobilisation, le moral voir la survie de l'Autriche-Hongrie. Ainsi, Falkenhayn rappelle 4 divisions (120 000 hommes) tenues en réserve sur le Front Ouest pour être redirigées en direction du Front Italien. L'Allemagne remobilisera aussi pendant l'hiver pour combler ses pertes et redirections de troupes. Mais vaut mieux lâcher du l'est sur l'offensive à l'ouest, plutôt que de risquer une percée alliée dangereuse sur le front Italien.

Note: ce post permet en particulier de dire que le duo Hindenburg/Ludendorff ne prend pas les commandes de l'Allemagne dès 1916 comme irl, et n'instaure pas comme irl une dictature militaire de facto.

U-boot Fires

L'Allemagne n'est pas dupe: les éléments à l'appui de la diplomatie Allemande prouvent que Albion complote avec les pays neutres d'Europe pour étendre son blocus maritime à l'ensemble des voies terrestres qui se dirigent vers l'Allemagne. Ainsi, tant qu'aucune levée totale du blocus sera permise par les Britanniques, ceux-ci bénéficieront d'un avantage géostratégique pour abusivement affamer les ressources Allemandes. Ainsi, sans compromis avec les Britanniques, l'Allemagne continuera sa guerre totale sous-marine, et à en payer tout les frais si nécessaire.

Les remboursements prévus pour compenser contre les dommages et vies Américaines perdues constituent cependant des chiffres à ajouter sur le budget, qui empêchent une extension abusive des opérations sous-marines. Ainsi, étendre les opérations dans la Méditerranée n'est pas à l'ordre du jour. Les raisons budgétaires contraignent aussi l'Empire Allemand à indiquer aux u-boats la directive suivante: entre deux navires de pavillons différents, privilégier de cibler les pavillons Anglais, Français, Alliés puis neutre, dans cet ordre. Enfin, pouvoir réaliser lorsque la situation le permet une montée à la surface pour prévenir le bateau et l'immobiliser dans des règles qui conformeraient aux lois maritimes ayant précédé la guerre, et donc n'entrant pas dans le cadre d'un remboursement.

Rappel de la zone de guerre sous-marine à outrance décrétée par l'Allemagne:

Rappel à l'ordre à l'Autriche-Hongrie

La mobilisation supplémentaire Austro-Hongroise est saluée, et l'Empire Allemand rassure son allié dans sa détermination à constituer des troupes suffisamment nombreuses et développée numériquement pour accompagner les troupes Austro-Hongroises dans ses offensives. Graduellement, l'Etat-Major Allemand prend bien plus de place auprès du commandement de l'armée Austro-Hongroise. Une bonne chose aux yeux du Kaiser.

Cependant, le Kaiser et ses diplomates s'inquiètent de la situation politique de l'allié. A la suite du décès de François Joseph, auquel le Kaiser a réagit en adressant ses sincères condoléances à la famille du défunt, l'annonce de la création d'une triple monarchie visant à la reconnaissance du peuple Slave au sein de l'Empire Austro-Hongrois est très très mal perçue à Berlin. Pour le Kaiser, c'est une balle dans le pied, et un appel à la déstabilisation politique dans tout l'Empire lancée par un Charles Ier venant de toucher au goût du pouvoir. Ainsi, une missive confidentielle a été adressée à l'empereur Austro-Hongrois par le Kaiser, n'étant pas dénuée de fermeté voir de quelques accents de menaces, où celui-ci n'a pas hésité à commenter le projet de la triple-monarchie comme "indigne" de l'héritage de son grand-oncle. Dans cette missive, le Kaiser appelle ainsi son homologue Austro-Hongrois à la "fermeté" et à l'annulation de ce projet, tout en continuant de mobiliser pour permettre un effort de guerre suffisant pour repousser les Italiens, priorité devenue presque principale sur le théâtre.

La missive du Kaiser demandant l'annulation des projets de réformes d'une monarchie trialiste est reçue, et acceptée. Après tout, au vu de la dépendance militaire et économique de l'Autriche-Hongrie, c'est les allemands qui décident. Heureusement, les victoires sur les fronts italiens et balkaniques permettent de noyer le poisson dans de la propagande vantant les mérites de la nouvelle armée germano-austro-hongroise. Les promesses n'engageant que ceux qui les écoutent, les réformes sont discrètement mises de coté, ou plus explicitement rejetés par la diète hongroise sans qu'une opposition autrichienne motivée s'y oppose. Il risque d'avoir beaucoup de déçus chez les slaves, mais le gouvernement de Vienne défère son jugement à celui de Berlin.
La directive de se concentrer sur la guerre, en particulier le front italien est aussi bien comprise. Des rapports inquiétants de mobilisation de masse chez les italiens veut dire que ce front prend une importance de plus en plus grande, peut-être jusqu'à dépasser celui de l'est , ce qui influera les réparations de la vague de mobilisation de janvier 1917.