V1915 - Topic Officiel
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Re: V1915 - Topic Officiel
Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'IrlandePremière quinzaine du mois d'octobre 1916Quartiers d'hiver :
Un blessé de la Somme en train d'être déchargé à l’hôpital militaire d'AmiensLes combats d'une violence probablement inédite qui ont secoué la Picardie, où sont présents massivement les soldats britanniques du BEF, se calment enfin après près de sept mois de bataille. La victoire est là, Peronne est tombée, le dispositif allemand de ce côté du front a été violemment bousculé, la percée concédée du côté de Verdun n'a pu être exploitée par l'adversaire. L'usage des tanks et d'une masse d'avions - environ 400 du côté allié - a permis un retour d'expérience extrêmement précieux. Bien que personne n'ait osé s'opposer au colérique Premier ministre lorsque celui-ci a affirmé, au milieu des combats, que le Mark I n'était que "twenty-eight useless tons of shit", l'état-major est très satisfait et a demandé aux industriels de renforcer les investissements dans les nouvelles armes qu'on croit capable d'offrir la victoire finale.
Mais la victoire est amère. Alors que le BEF comptait 1.8 million d'hommes en mars 1916, il a encaissé entre avril et octobre 400 000 pertes. Plus du 20% de l'effectif combattant initial, une véritable saignée à laquelle les autorités politiques s'attendaient bien évidemment puisque cette année 1916 a été d'abord une année de mobilisation humaine de grande ampleur. 1 million de britanniques ont été mobilisés depuis le début de l'année, un chiffre qui devrait être élevé de 300 000 homme supplémentaires d'ici la fin de l'année. De même, ce sont 500 000 combattants issus des colonies et des dominions qui ont rejoins les rangs de l'Entente depuis le début de l'année. Dans l'ensemble, l'armée britannique atteint les 4.6 millions d'hommes en arme - elle atteindra donc 5 millions d'ici janvier - et elle poursuit dans ce sens. Un effort de mobilisation massif alors même que les centaines de milliers de blessés de la Somme débarquent en Angleterre, estropiés, parfois pire, et retrouvent des familles épuisées par les pénuries et la crainte du futur puisque récupérant un père de famille incapable de travailler à nouveau mais qu'il faudra bien nourrir.
Le printemps et l'été ont donc été très chargés pour l'armée britannique, pas malheureuse de prendre ses quartiers d'hiver au nord de la France, comme dans les montagnes grecques. L'objectif est, d'ici février, d'avoir porté les effectifs du BEF à 2.2 millions de soldats ; ceux du corps expéditionnaire en Grèce à 180 000 hommes ; l'Armée d’Égypte à 400 000 et celle de Mésopotamie à 250 000. C'est à dire environ 3 millions de soldats sur le terrain, une force colossale qui permettra sans doute de reprendre les opérations offensives en Europe. Au Moyen-Orient celles-ci devraient recommencer dès l'hiver afin de profiter des conditions météorologiques favorables.
En attendant, il faut profiter de l'automne pour panser les plaies, se retrancher et adoucir les efforts inhumains demandés en permanence aux sujets de Sa Majesté.
Mirage- Grand Consul
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Re: V1915 - Topic Officiel
République Française
Le Canada et la France : Je me souviens
Le Canada et la France : Je me souviens
Robert Borden reçut une procession à son arrivée sur le sol français. Aristide Briand, Alexandre Ribot, Ferdinand Foch et Émile Fayolle reçurent le premier ministre canadien avec le reste du gratin politique et militaire français. Raymond Poincaré s'entretint avec le Très Honorable Robert Borden jusqu'à tard dans la nuit du 5 octobre. Il remercia le gouvernement canadien pour ses nombreux sacrifices politiques en matière de conscription, notamment face à l’écueil protestataire que posent les canadiens-français. Après avoir été mis au fait de la gratitude et du soutien de Paris envers sa politique, Robert Borden partit avec le Maréchal Foch pour le front. Sur la Somme, il visita un cimetière militaire canadien, où 10 000 canadiens étaient enterrés avec pour faits d'armes la rocambolesque libération de Combles, racontée par quelques vétérans canadiens sur place. Après quelques photographies de propagande au chevet des blessés canadiens de la Somme, le premier ministre fut convié à un rencontre avec Foch, Fayolle, Franchet d'Espèrey, Allenby, Rawlison, Haig et surtout le roi-soldat Albert Ier. Quelques photographies de propagande sont réalisées. Robert Borden est laissé au soin de la diplomatie britannique après cette rencontre. Cette série d'évènements et de conventions permet à la France d'assurer son éternelle gratitude au Canada et de planifier la poursuite de l'effort de guerre.
Salonique : le jardin français
Ce qui est déjà surnommé le "jardin français" par les quelques détracteurs du front de l'Orient reçoit de nouveaux renforts. Le II corps d'armée mixte, composé d'unités coloniales et métropolitaines, est envoyé à Salonique après le revers du Monténégro. Les Français ne lâchent pas ce front clé à une période où l'Autriche-Hongrie a démontré toute sa fébrilité. Par ailleurs, Henri Gouraud est relevé de ses fonctions. Si la note officielle rend compte d'un état de santé accablant, il est possible que les échecs répétitifs du général à Dobre Pole ne l'éloignent d'une fonction de plus en plus importante. Maurice Sarrail reprend le commandement de l'Armée Française d'Orient mais également le commandement combiné des Armées Alliées en Orient. Avec l'arrivée des Français d'Algérie et de Provence, des zouaves, des Tonkinois et des tirailleurs sénégalais, les forces de l'AFO comptent 250 000 soldats français de métropole et d'outre-mer. Les troupes serbes passent sous le commandement russe.
Aetius- L'Alexandre du Nord
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Re: V1915 - Topic Officiel
Regatul României
Va en falloir des bœufs
Renforts
……..L’inquiétude est à son paroxysme à Bucarest après la réussite de l’offensive russe qui a conduit à une perte du nord de la Bessarabie, mais aussi le nord du royaume qui est maintenant occupé par Moscou. Pour consolider le front, de nombreux appelés sont enfin mobilisés pour regarnir les lignes. 200 000 troupes bien fraîches ont rejoint la défense roumaine, notamment au nord. Les troubles internes restent quotidien, elle est principalement dû aux protestations de l’opposition nationale-libérale qui ne se tait pas. La menace très concrète de l’envahisseur russe est néanmoins un argument idéal pour motiver le peuple à se défendre, qu’ils voulaient la guerre ou pas au début de l’année.
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
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Re: V1915 - Topic Officiel
United States of America
Un référendum sur la guerre ?
……..Jamais un aussi grand danger n’a plané sur une élection américaine, le vortex de la Grande Guerre menaçant d’entraîner l’entrée en guerre des États-Unis en Europe. La campagne bat son plein depuis que les deux partis ont nominé leurs candidats, le Président sortant Woodrow Wilson pour les démocrates et Charles Evans Hughes qui a déposé sa robe noire de juge à la Cour Suprême pour se présenter à la convention nationale républicaine. Il réussit obtenir la confiance du parti grâce au consensus qu’il incarnerait entre les différentes factions du GOP qui cicatrise tout juste ses plaies : en 1912 l’élection, c’était joué entre trois candidats après la scission de Theodore Roosevelt du Grand Old Party. Teddy a toutefois donné son soutien à Hughes, voulant à tout prix que Wilson ne soit pas reconduit et menant en toute connaissance cause à l’implosion en cours du parti progressiste. Hughes est toujours annoncé comme le favori, de par son expérience comme juriste et ses qualités personnelles sont unanimement reconnues. Tout comme Woodrow Wilson de toute manière. Le thème ultra-dominant de ces élections sont les affaires extérieures, entre l’armée fédérale mobilisée à la frontière du Mexique pour empêcher de nouveaux débordements voir une guerre et la destruction de l’Europe devant les yeux de l’Amérique. Si au début de sa campagne, l’ancien juge n’hésitait pas à attaquer le Président sur sa politique étrangère hasardeuse, les démocrates ont contre-attaqué avec poigne en usant astucieusement la publicité avec des slogans chocs pour décrédibiliser Hughes tout en appuyant la ligne de Wilson qui promet de garder le pays hors de la guerre. On retrouve dans les premières pages de journaux dans les grandes villes du pays des encarts tels que « Yes ? Or No ? », car Hughes propose que le pays se « prépare » à la guerre. Cette ambiguïté ne le lâche plus puisque les démocrates sous-entendent que si les Républicains reprennent la Maison Blanche, ils conduiront le pays en guerre avec le Mexique et l’Allemagne. Hughes se recentre sur ce qui fonctionne traditionnellement pour mobiliser l’électorat républicain. Lors d’un déplacement près de Pittsburgh, accompagné par quelques sénateurs ralliés, il a tenu un discours autour des notables et ouvriers du coin, martelant son opposition à la journée de 8 heures et que l’extension du droit de vote pour les femmes doit être une question qui revient aux différents Etats. La semaine d’après on le retrouve en Californie, une terre républicaine certes, mais profondément progressiste. Le Bull Moose Party mène les affaires ici, mais tandis que Roosevelt a officiellement donné son soutien à la candidature du Hughes, le gouverneur de la Californie et candidat au Sénat, Hiram Johnson - un progressiste de premier plan lui aussi - se garde bien d’en faire de même. D’une part parce que depuis ce soutien de l’ancien président, refusant aussi d’être candidat pour le parti progressiste, le Bull Moose Party est maintenant en lambeaux par sa faute. Et de l’autre, car Hughes n’est jamais venu demander le soutien d’Hiram Johnson.
Charles Evans Hughes en plein discours près de Pittsburgh, Pennsylvanie
Woodrow Wilson s’appuie de son côté sur son fidèle ami, le Colonel House pour faire la différence sur le terrain. Comme le Président le dit à la presse « ses pensées et les miennes ne font qu’une », son serviteur le représente dans les grandes villes pour organiser la machine électorale du parti. Grâce à lui, Wilson peut compter sur le soutien du Tammany Hall, la plus puissante organisation démocrate dans l’Etat de New York. C’est par cette society que les catholiques irlandais exercent leur poids politique notamment à Manhattan et dans la capitale Albany. Le Président démocrate reprend du poil de la bête, largement soutenu par les siens et compte bien être le second de son parti à être reconduit consécutivement à la présidence, un exploit seulement réussi par Andrew Jackson. Son slogan « He kept us out of war » est redoutable et la publicité dans la presse le met bien en avant. L’électorat germano-américain est perdu d’avance, mais Wilson est confiant et sait que la majorité de l’opinion publique se souvient des terrifiantes exactions des Allemands : le torpillage du Lusitania ; l’occupation de la Belgique ; et maintenant l’acharnement sur la ville de Reims. C’est certain, personne en Amérique ne pourra repêcher l’âme du Kaiser.
Charles Evans Hughes en plein discours près de Pittsburgh, Pennsylvanie
Woodrow Wilson s’appuie de son côté sur son fidèle ami, le Colonel House pour faire la différence sur le terrain. Comme le Président le dit à la presse « ses pensées et les miennes ne font qu’une », son serviteur le représente dans les grandes villes pour organiser la machine électorale du parti. Grâce à lui, Wilson peut compter sur le soutien du Tammany Hall, la plus puissante organisation démocrate dans l’Etat de New York. C’est par cette society que les catholiques irlandais exercent leur poids politique notamment à Manhattan et dans la capitale Albany. Le Président démocrate reprend du poil de la bête, largement soutenu par les siens et compte bien être le second de son parti à être reconduit consécutivement à la présidence, un exploit seulement réussi par Andrew Jackson. Son slogan « He kept us out of war » est redoutable et la publicité dans la presse le met bien en avant. L’électorat germano-américain est perdu d’avance, mais Wilson est confiant et sait que la majorité de l’opinion publique se souvient des terrifiantes exactions des Allemands : le torpillage du Lusitania ; l’occupation de la Belgique ; et maintenant l’acharnement sur la ville de Reims. C’est certain, personne en Amérique ne pourra repêcher l’âme du Kaiser.
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
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Re: V1915 - Topic Officiel
Autriche-Hongrie
Trois Américains ...
La mort de François Ferdinand a provoqué la guerre dans lequel l'Autriche-Hongrie s'est embourbé, mais aussi il semblerait, l’émotion d'un philanthrope américain qui apporte des étranges cadeaux en mémoire de l'amour excessif de François Ferdinand pour la chasse. Trois espèces exotiques, symbole de la cuisine des pionniers du wild-west ont été offerte par ce mystérieux bonhomme. L'opossum de virginie (Didelphis virginiana), le raton laveur commun (Procyon Lotor), et le coyote (Canis Latrans). Trois méso-prédateurs, le premier se nourrissant principalement d'insectes, de vers et d'autres invertébrés, le second d'invertébrés, de graines/noix, et de déchets, et le troisième de rongeurs et de déchet de boucherie.
Il y a trois ans, les individus de chaque espèce aurait été relâchés dans les terres habsbourgeoises pour honorer la mémoire d'un chasseur chassant à la mitrailleuse de son automobile, mort par un coup de pistolet dans sa voiture.
Mais l'envoi a pris du temps, bloqué par les histoires de blocus et de guerre sous-marine à outrance. C'est maintenant Charles 1er qui se retrouve à gérer des animaux dont il ne sait que faire. Ou plutôt ne savait, car le spectre de la famine est là, malgré les aventures d'un autre américain, House. La Royal Navy fait ce qu'elle veut sur les transports maritimes en direction de l'Allemagne et de l'Autriche-Hongrie, et la mobilisation de masse, aidée par l'industrie allemande a un prix, à savoir un déficit de bras dans l'agriculture.
Face à cela, une occasion à vrai dire purement symbolique (à peine plus de 100 spécimens au total) de mobilisation des foules est possible grâce à ces animaux. En jouant la carte du cadeau et de l'exotisme américain, ces trois espèces pourraient rentrer dans le menu de quelques habitants de Vienne, ce printemps, par la grâce des Habsbourgs. Leur consommation serait peut être plus acceptable avec le verni de l'aide américaine que les rats, les insectes, les vers etc que consommeront ces animaux à élever dans les terres des Habsbourgs, où ils pourront s'engraisser et se reproduire, malgré quelques prélèvement de chasseurs royaux. De même, la fourrure de coyote et de raton laveur pourrait aider pour l'hiver ...
Utyi- Grand Consul
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Re: V1915 - Topic Officiel
United States of America
Golden State
……..La plus grande démocratie du monde est figée devant le décompte des ballots en Californie qui tarde à se faire connaître. L’élection présidentielle se joue entièrement dans ce swing state et il faudra attendre encore quelques semaines pour savoir qui de Wilson ou de Hughes sera le nouveau Président des Etats-Unis. Pas de surprise à ce que finalement, ce soit encore aux progressistes du Bull Moose Party de décider de l’élection. Hughes est pour l’instant devant d’une très courte tête, et quelques journaux n’attendent pas pour déjà le proclamer vainqueur. Des deux côtés on se prépare à remplir tout un tas de plaintes pour contester les résultats. Le décompte si lent du Golden State est lié à une série d’événements importuns : des soupçons de fraude dans plusieurs bureaux de vote de Los Angeles après que des bulletins furent retrouvés déchirés puis Mère Nature qui fait des siennes avec une intense tempête de neige qui balaya la majeure partie de l’Etat. Si les gens déblaient autant qu’ils peuvent, reste qu’il faudra donc s’armer d’un peu de patience pour obtenir la totalité du dépouillement provenant du nord de la Californie, largement rurale et recouverte d’un manteau blanc bien épais.
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
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Re: V1915 - Topic Officiel
United States of America
Le choix de la continuité
……..L’éclaircie retrouvée en Californie a un goût amer pour certains, l’élection c’est jouée à seulement 5 498 bulletins, l’une des plus serrées de l’histoire américaine. C’est un miracle finalement que ça n’a pris que deux semaines pour que la Californie finisse le décompte ses résultats. Ces opérations se sont déroulées dans le chaos, l’organisation déplorable des fonctionnaires qui n’avaient pas prévu de passer de longues journées supplémentaires sur leurs chaises en bois inconfortables à tout recompter pour être certain. Puisque Charles Evans Hughes est élu, réussissant son pari dans l’Etat progressiste, avec une marge extrêmement fine. Plus impressionnant est son résultat national, se faisant élire malgré son vote populaire en dessous de Woodrow Wilson qui a reçu 9,121,370 de voix contre 8,554,226 pour le républicain bien heureux. Le parti démocrate l’a en travers de la gorge, c’est la troisième fois après les élections de 1876 et de 1888 que les républicains arrivent à l’emporter grâce aux grands électeurs. Si un certain nombre d’élus étaient motivés pour lancer des actions légales pour recompter les bulletins dans plusieurs Etats, Wilson concéda finalement sa défaite après quelques jours et fit taire les voix dissidentes criant à la fraude électorale. Le GOP exalte, en plus du miracle californien, l’électorat féminin s’est mobilisé en nombres dans les Grandes Rocheuses, permettant aux républicains de récupérer aussi une mince majorité dans les deux chambres du Congrès en arrachant à rien l’Etat du Nouveau Mexique. Mais le plus important est accompli : Woodrow Wilson est défait, Hughes et Teddy Roosevelt ont réussi.
L’électorat féminin devenu déterminant
Conscient des graves dangers qui menacent les Etats-Unis, le Président sortant a mis au point un plan de continuité exceptionnel. Son ami et conseiller le Colonel House lui a donner l’idée après son voyage à Berlin, convaincu que l’Amérique ne peut pas prendre de risques pour sa sécurité nationale. C’est une surprise totale pour les Américains quand le Président sortant décide de démissionner, faisant de son Secrétaire d’Etat, Robert Lansing le Président pendant un court instant (selon l’ordre de succession de l’époque, ce n’est pas le vice-président le second en 1916) qui nomme Charles Evans Hughes comme son Secrétaire d’Etat avant de démissionner à son tour avec le vice-président Thomas R. Marshall. Wilson permet à son successeur d’éviter le lame duck period, ce temps entre les résultats de l’élection et l’intronisation du Président, qui aurait eu lieu que le 4 mars 1916. Charles Evans Hughes suivant l’ordre protocolaire, démissionne de son poste et devient automatiquement le 29e Président des États-Unis d’Amérique.
Le Républicain Charles Evans Hughes
Le geste politique de Wilson ne fait pas l’unanimité, suscite beaucoup de questions dans la population devant ce moment sensationnel. Hughes a publiquement salué le Président sortant qui a accompli un vrai devoir patriotique, : « Il n'y a pas meilleure preuve de l'excellence des qualités d'homme d'État de M. Wilson et de la pureté des motifs qui l'ont inspiré dans l'exercice de sa grande fonction pendant son mandat malgré nos nombreux désaccords politiques ». Un avis partagé par Teddy Roosevelt et la quasi unanimité du parti républicain : entre progressistes qui placent Wilson en haute estime et les conservateurs relativement discrets mais satisfaits de reprendre les clés du Congrès, c’est un braquage parfait pour eux. Hughes prêtera serment devant le Capitole début décembre et formera son Cabinet dans la foulée, qui ne pourra être confirmé qu’à la réouverture du Sénat au mois de janvier.
L’électorat féminin devenu déterminant
Conscient des graves dangers qui menacent les Etats-Unis, le Président sortant a mis au point un plan de continuité exceptionnel. Son ami et conseiller le Colonel House lui a donner l’idée après son voyage à Berlin, convaincu que l’Amérique ne peut pas prendre de risques pour sa sécurité nationale. C’est une surprise totale pour les Américains quand le Président sortant décide de démissionner, faisant de son Secrétaire d’Etat, Robert Lansing le Président pendant un court instant (selon l’ordre de succession de l’époque, ce n’est pas le vice-président le second en 1916) qui nomme Charles Evans Hughes comme son Secrétaire d’Etat avant de démissionner à son tour avec le vice-président Thomas R. Marshall. Wilson permet à son successeur d’éviter le lame duck period, ce temps entre les résultats de l’élection et l’intronisation du Président, qui aurait eu lieu que le 4 mars 1916. Charles Evans Hughes suivant l’ordre protocolaire, démissionne de son poste et devient automatiquement le 29e Président des États-Unis d’Amérique.
Le Républicain Charles Evans Hughes
Le geste politique de Wilson ne fait pas l’unanimité, suscite beaucoup de questions dans la population devant ce moment sensationnel. Hughes a publiquement salué le Président sortant qui a accompli un vrai devoir patriotique, : « Il n'y a pas meilleure preuve de l'excellence des qualités d'homme d'État de M. Wilson et de la pureté des motifs qui l'ont inspiré dans l'exercice de sa grande fonction pendant son mandat malgré nos nombreux désaccords politiques ». Un avis partagé par Teddy Roosevelt et la quasi unanimité du parti républicain : entre progressistes qui placent Wilson en haute estime et les conservateurs relativement discrets mais satisfaits de reprendre les clés du Congrès, c’est un braquage parfait pour eux. Hughes prêtera serment devant le Capitole début décembre et formera son Cabinet dans la foulée, qui ne pourra être confirmé qu’à la réouverture du Sénat au mois de janvier.
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
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Re: V1915 - Topic Officiel
Autriche-Hongrie
La deuxième vague de mobilisation sous le regard allemand est presque effective, et près de 800.000 soldats (600.000 NS) sont sur le point de partir vers les différents fronts, l’Italie bénéficiant avec l'Est de la plus grande partie des renforts. Pour une fois depuis longtemps, cela permet de faire accroitre les effectifs et pas seulement de simplement récupérer. Cet accroissement permet aussi à l’Autriche-Hongrie de couvrir en renfort des roumains, le front en Bessarabie (avec malheureusement quelques animosités notables entre hongrois et roumains). Malgré que la vague sera faite en janvier, les effectifs sont déjà ajoutés dans ordre de bataille. (car je me casse pour une semaine mdr)
Cet ordre est le suivant:La prochaine mobilisation est prévue pour mai 1917, où tous les nouveaux soldats seront sous nouveau standard. Plus tard dans année, en plus des renforcements, les nouveaux équipements seront délivrés pour remplacer les anciens sur les troupes déjà présentes.
- Spoiler:
-Est: 500.000 AS, 300.000 NS (avec 700.000 Roumain en plus) ;
-Italie: 150.000 AS, 450.000 NS (avec 150.000 Allemands en plus) ;
-Balkans: 150.000 AS , 150.000 NS (avec 100.000 Allemands et 400.000 Bulgares) ;
-Réserves et Gendarmerie: 400.000 AS
A propos de la Roumanie, les imports roumains de blé ne règlent que très partiellement le problème de malnutrition dans l'Empire. Le problème est que ils sont accaparés et stockés par l'armée, qui se voit comme une institution au dessus du reste de la société, qui refuse donc de partager avec l’administration civile, surtout depuis sa germanisation. Cette séparation est partie pour durer: l'égo des officiers et des généraux est un facteur d’inertie incommensurable. Il faudrait donc des réformes militaires, et cela indépendamment du IIe Reich, car la même caste d'officiers imbus d'eux mêmes existe en Allemagne, pour pouvoir débloquer des réserves de blés entassés. Et ces réformes (unification, subordination au pouvoir civil, méritocratie...) ne sont pas à l'ordre du jour ...
Il reste à espérer que repousser les russes de Bessarabie et de Galicie Lodomérie et surtout avancer en Ukraine puisse fournir assez de blé pour les stocks de l'armée (par de sales réquisitions sur des moujiks russes), et aux civils de l'Empire, sinon ça va manger exotique à Vienne et Prague en 1918.
Utyi- Grand Consul
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Re: V1915 - Topic Officiel
République Française
Création du Détachement Français de Palestine et de Syrie
Création du Détachement Français de Palestine et de Syrie
Après une très longue bataille contre le ministère des affaires étrangères britanniques, le Maréchal Joffre vient d'obtenir la participation de la France sur front de Palestine où Allenby exerce une influence écrasante. Séance tenante, Paris annonce la création du Détachement Français de Palestine et de Syrie. Mis à disposition par Jules Hamelin, chef de la section d’Afrique à l’état-major de l’armée, deux régiments de tirailleurs algériens débarquent à Port-Saïd. Ils sont appuyés par le 1er Bataillon "Arméniens" et le 2ème Bataillon "Arméniens" de la Légion Étrangère d'Orient. Un escadron de spahis et un peleton de mitrailleurs rejoignent également le Détachement. Le Colonel Gilles de Philpin de Piépape prend le commandement du Détachement. Lorsqu'il débarque à Port-Saïd, assommé par la chaleur du Sinaï, il reçoit une bonne nouvelle de l'état-major : une compagnie de volontaires syriens est placée sous ses ordres. Il est à la tête d'une force de 2457 soldats, une mission à l'effectif léger et à l'équipement léger. En effet, le Détachement ne compte pas de grenadiers en son sein et les mitrailleurs sont peu nombreux pour assurer des objectifs offensifs sur le front de Palestine. Philpin de Piépape devra attendre 5 000 hommes supplémentaires promis par Paris pour janvier 1917, dont une partie devrait être issue de la diaspora arménien et de la diaspora syro-libanaise d'Amérique du Sud.
La mission Brémond prend forme
Le Colonel Brémond, ancien chef des bureaux arabes d'Afrique du Nord, est très fier de la mission qu'il a mis en place auprès du Hedjaz révolté contre la Sublime Porte. Au départ cantonné dans un rôle symbolique pour faire "bonne impression" auprès du conseil du chérif, la mission de Brémond a réussi à prendre de plus en plus de place au sein de l'armée chérifienne. Son influence repose principalement sur le maréchal des logis Claude Prost, âgé de soixante ans, mais frère de lait du Chérif, parlant aussi bien l’arabe que le turc, et qui a été demandé par Hussein lui-même. Sur demande de l'état-major britannique, les Français décident d'augmenter le rôle de conseillers et de formateurs qu'ils entretiennent auprès de l'armée chérifienne. La cavalerie chérifienne reçoit un encadrement d'officiers et de sous-officiers d'Algériens et une compagnie de génie marocaine est déployée sur le terrain. Plus encore, Brémond met à disposition au chérif huit sections de mitrailleuses Hotchkiss (soit seize pièces), et deux batteries de canons de 80 mm de modèle ancien (une batterie de campagne de six pièces et une batterie de montagne de quatre pièces). Ces armes sont envoyées avec leur encadrement ordinaire de sous-officiers indigènes et de cadre et de personnels techniques français, les soldats devant provenir de l’armée locale. Les autres officiers restent cloisonnés au littoral pour éviter l'émotion de voir des chrétiens débarquer en terre sacrée de l'Islam. Il est évident que les 700 hommes de la mission de Brémond sont surmotivés mais ils se pourraient qu'ils deviennent circonspects face aux récentes controverses qui touchent les ministères alliés sur l'utilité d'une révolte chérifienne : les Français ont promis à Londres de ne pas soutenir avec zèle le chérif, une véritable menace aux intérêts franco-britanniques au Levant.
La France à Tokyo
Après les importantes tractations diplomatiques du Foreign Office à Tokyo, Paris tente également d'obtenir de l'aide auprès de son allié japonais. Émile Combes est chargé par Aristide Briand d'obtenir les faveurs militaires des officiers japonais particulièrement auprès de la branche navale de l'état-major nippon. Émile Combes reçoit des éléments troublants de l’attaché militaire français à Tokyo. Ce dernier rapporte les paroles du Baron Uchara, le chef de l'état-major japonais, affirmant que son gouvernement est prêt à appuyer l'offensive alliée au Moyen-Orient avec quelques divisions. S'il est certain que les neufs divisions promises par le Baron Uchara pourraient être délibérément exagérées par okyo pour s'attirer les faveurs de l'Occident, cette déclaration de bonne volonté est pourtant prise au sérieux par Émile Combes.
Des visites protocolaires se déroulent à Tokyo, à Kyoto et à Osaka. L'amitié franco-japonaise est célébrée par quelques photographes et des déclarations de coopération sont proclamées tout le long du séjour du vieux diplomate, dont l'embonpoint ne résiste pas à la cuisine locale. Lorsqu'il n'est pas aux toilettes à déverser ses intestins en territoire étranger, il rencontre le gratin politique et militaire de Tokyo. Au-delà du symbolique, une série de documents est rédigée par les attachés français à Tokyo. Ils rassurent les prétentions de Tokyo vis-à-vis de ses conquêtes en Asie du Sud-Est et demande officiellement l'assistance japonaise en Mésopotamie.
Si la France n'est pas engagée en Mésopotamie, Émile Combes, en vieux briscard, essaye de distiller l'idée d'une création d'un corps expéditionnaire japonais sur le front du Moyen-Orient. Il ne sait pas encore si la diplomatie britannique saura cueillir cette opportunité en Mésopotamie. Dans le cas échéant, il se pourrait que la France puisse défendre l'idée d'une opération navale de grande ampleur en Syrie. La visite diplomatique d’Émile Combes se termine dans les quartiers généraux de la marine japonaise. Il connaît l'avidité des amiraux japonais et leur volonté de se recouvrir de prestige en surclassant leurs rivaux de l'armée ; cette rencontre reste tiède et Combes se demande sincèrement si la marine japonaise sera disposée à mettre à disposition les troupes et le tonnage nécessaires pour soutenir les efforts alliés en méditerranée.[/justify]
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Re: V1915 - Topic Officiel
Regno d'Italia
Généralités
Généralités
Affiche de propagande
La Horde Teutonique
En ce mois de novembre 1916, Mussolini appelle la jeunesse italienne à lutter contre le joug autrichien dans le Trentin et les Marches Juliennes, dans Popolo d'Italia. Il est clair que Mussolini germanophobe notoire s’inquiète fortement de la mobilisation autrichienne puisqu'il parle de « hordes teutoniques prêt à envahir l’Italie ». Mais cette inquiétude gagne le gouvernement italien qui voit un empire Habsbourg certes à l’agonie, mais encore très dangereux. La politique étrangère allemand qui subventionne à bout de bras l’Autriche-Hongrie change le cours de la guerre. Si l’état-major ne cède pas à ce vent de panique, sur en ces capacités de vaincre, le Généralissime Améglio se doit de rassurer les parlementaires et l’opinion publique.
C’est ainsi, profitant du calme relatif du front, que le chef de la Regio Esercito se rend à Rome. Lors de son allocution à la tribune du parlement, ce dernier explique avec calme la réalité du terrain et le rapport de force avantageux qu’à le Royaume face à la double monarchie. Cette campagne de relation publique est véritable succès. En effet le vainqueur de l’Isonzo a même réussi à convaincre la majorité au pouvoir de lui donner plus de moyens, concernant le front Balkanique, avec non seulement le remplacement des pertes humaines et matériels, mais plus important encore l’envoi dès janvier 1917 d’un renfort de 100 000 hommes en plus. Portant par conséquent, à 200 000 hommes le Corpo di spedizione Italiano in Oriente, positionnés en Albanie. Cette bonne nouvelle est de suite notifiée aux alliés et surtout au général Armando Diaz, commandant en chef dans ce théâtre.
Pierremenez- Ministre
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Re: V1915 - Topic Officiel
United States of America
L’investiture éclipsée par un affrontement devant la Maison Blanche
……..L’extraordinaire investiture du 29e Président élu Charles Evans Hughes devant le principal portique du Capitol marque le retour aux affaires des républicains. La seule de l’histoire américaine à se dérouler dans le froid de décembre après une parade tout à fait classique. À midi, ce 18 décembre, il prête serment devant le Chief of Justice Edward Douglass White. Le reste de la grande cérémonie a été perturbé par un affrontement général provoqué par une centaine d’hommes, agressant des femmes avec leur piquet devant la Maison Blanche, demandant le droit de vote pour toutes. L’incident qui n’a fait que quelque blessées, captive la presse nationale qui commente largement l’événement, beaucoup plus passionnant que l’inauguration du nouveau Président qui est déjà mis sous pression. S’il a dit qu’il soutenait que ce soit une question réservée aux Etats, les suffragettes ne lâchent pas leur combat pour conquérir ce droit et le font savoir.
Les Américaines avec leur piquet exigeant le droit de votes pour toutes les femmes
La veille, Hughes c’est réunit avec Teddy Roosevelt et une partie de la vieille garde républicaine avec l’objectif de former un cabinet « équilibrer ». Après la victoire inespérée du Grand Old Party, les vieux blancs doivent forger un gouvernement fédéral qui puisse tenir face aux vagues de la grande guerre. Les membres des franges les plus progressistes furent sans hésitation écartés à l’unanimité, mais Teddy Roosevelt, qui est leur homme providentiel, exige un certain nombre de sièges au Cabinet, s’attribuant en partie l’exploit du GOP à remporter les élections cette année. De quoi rendre hilare les businessmen de la côte Est, droit dans leurs bottes conservatrices. Il a fallu attendre que le whisky manque et que le tabac cubain envahisse toute la pièce pour que ces négociations se concluent par le Président qui a fait la fine bouche : seulement deux postes seront réservés aux progressistes de Roosevelt, mais pas des moindres puisqu’il s’agit du Secrétaire au Trésor et surtout le Secrétaire d’État. C’est Elihu Root qui occupera ce poste qu’il a déjà connu sous la présidence de Roosevelt (1905-1909), se construisant une réputation de diplomate de premier plan, expert en arbitrages internationaux qui a reçu un prix Nobel de la Paix en 1912. Le Président attend leurs confirmations par le Sénat au début de mois de janvier, ce qui permettra à l’exécutif américain de reprendre ses activités. Le cap est très clair et profondément influencé par la guerre européenne comme attendu : Hughes veut d’une part légiférer en urgence pour une meilleure préparation militaire des Etats-Unis et de l’autre à demander à Elihu Root de travailler dès maintenant sur une nouvelle ligne diplomatique, notamment vis-à-vis de Berlin.
Les Américaines avec leur piquet exigeant le droit de votes pour toutes les femmes
La veille, Hughes c’est réunit avec Teddy Roosevelt et une partie de la vieille garde républicaine avec l’objectif de former un cabinet « équilibrer ». Après la victoire inespérée du Grand Old Party, les vieux blancs doivent forger un gouvernement fédéral qui puisse tenir face aux vagues de la grande guerre. Les membres des franges les plus progressistes furent sans hésitation écartés à l’unanimité, mais Teddy Roosevelt, qui est leur homme providentiel, exige un certain nombre de sièges au Cabinet, s’attribuant en partie l’exploit du GOP à remporter les élections cette année. De quoi rendre hilare les businessmen de la côte Est, droit dans leurs bottes conservatrices. Il a fallu attendre que le whisky manque et que le tabac cubain envahisse toute la pièce pour que ces négociations se concluent par le Président qui a fait la fine bouche : seulement deux postes seront réservés aux progressistes de Roosevelt, mais pas des moindres puisqu’il s’agit du Secrétaire au Trésor et surtout le Secrétaire d’État. C’est Elihu Root qui occupera ce poste qu’il a déjà connu sous la présidence de Roosevelt (1905-1909), se construisant une réputation de diplomate de premier plan, expert en arbitrages internationaux qui a reçu un prix Nobel de la Paix en 1912. Le Président attend leurs confirmations par le Sénat au début de mois de janvier, ce qui permettra à l’exécutif américain de reprendre ses activités. Le cap est très clair et profondément influencé par la guerre européenne comme attendu : Hughes veut d’une part légiférer en urgence pour une meilleure préparation militaire des Etats-Unis et de l’autre à demander à Elihu Root de travailler dès maintenant sur une nouvelle ligne diplomatique, notamment vis-à-vis de Berlin.
Secrétaire d’État : Elihu Root
Secrétaire au Trésor : George B. Cortelyou
Secrétaire à la Guerre : J. Mayhew Wainwright
Secrétaire à la Marine : George Meyer
Procureur général : Theodore E. Burton
Postmaster général : John Wanamaker
Secrétaire à l’Intérieur : Herbert S. Hadley
Secrétaire à l’Agriculture : Henry Cantwell Wallace
Secrétaire du Commerce : Thomas Coleman du Pont
Secrétaire au Travail : John A. Mead
Secrétaire au Trésor : George B. Cortelyou
Secrétaire à la Guerre : J. Mayhew Wainwright
Secrétaire à la Marine : George Meyer
Procureur général : Theodore E. Burton
Postmaster général : John Wanamaker
Secrétaire à l’Intérieur : Herbert S. Hadley
Secrétaire à l’Agriculture : Henry Cantwell Wallace
Secrétaire du Commerce : Thomas Coleman du Pont
Secrétaire au Travail : John A. Mead
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
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Re: V1915 - Topic Officiel
Serbie
Brève
Evènement
Le Prince Régent Alexandre rend visite aux blessés sur le frontTout le peuple serbe est uni derrière son roi Pierre Ier, le vieil homme épuisé a installé son quartier-général sur l’île de Corfou depuis la grande retraite à travers les Balkans. C’est son fils Alexandre qui agit en qualité de prince régent depuis deux ans qui a la main-mise sur le pouvoir, il a prouvé son talent en résistant à l’invasion austro-hongroise en tant que commandant en chef des troupes serbes jusqu’au lâche coup de poignard bulgare. Les troupes serbes prouvent toujours leur efficacité et bravoure à l’Entente en combattant à leurs côtés pour la reconquête de la Serbie et le respect des promesses faites par les grandes puissances de l’Entente, selon la volonté du roi Pierre et de son Premier ministre, Nikola Pašić. Le régent Alexandre méprise ce dernier, et voit les choses très différemment, considérant que le Pacte de Londres (dont le contenu est connu par les politiciens serbes depuis 1915) est une trahison envers les autres Slaves, lui qui vise l’accomplissement d’un Etat unique pour tous les Slaves du Sud, libérés l’emprise de Vienne. Voir de Rome dans le futur si l’arrangement secret de l’Entente venait à son accomplissement concret. C’est la principale préoccupation du Comité yougoslave, qui partage cet ligne et étant également au courant des clauses du pacte. Il s’agit d’un groupe de représentants politiques slovènes, croates et serbes soutenant eux aussi la création d’un Etat pour les Slaves du Sud faisant office de groupe d’influence notamment au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. Des négociations existent depuis plusieurs mois entre le comité et le gouvernement en exil serbe à Corfou, mais le groupe d’exilés voient également d’un mauvais œil le Premier ministre qui justement ne bronche pas devant les prétentions italiennes. Alexandre a enfin récemment renforcé son pouvoir après avoir arrêté un groupe d’officiers, membres de la Main Noire menaçant son pouvoir. Jugés coupables d’insubordination, ils furent fusillés par un peloton d’exécution.
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
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Re: V1915 - Topic Officiel
Bulgarie
Brève
Evènement
Tane Nikolov, l’un des responsables de l’ORIM et acteur du massacre de ToplicaLe roi Ferdinand Ier a lancé toutes les forces de son pays dans la guerre pour réparer l’humiliation de 1913. L’armée bulgare tient bon malgré l’inconstance de l’allié austro-hongrois, maintenant une pression implacable sur la tête de pont ennemie à Salonique. La mobilisation massive affecte profondément la société du royaume qui peine économiquement, heureusement aucune opposition ne menace directement le pouvoir. Par contre, la situation a failli prendre une mauvaise tournure après une révolte armée dans la région de Toplica, en territoire serbe occupé. 10 000 chetniks se sont soulevés derrière l’officier serbe Kosta Vojinović et ont mené la vie dure aux soldats bulgares rapidement mobilisés pour contrer la guérilla serbe. Sofia collabore pour contrer l’insurrection avec l’ORIM (Organisation révolutionnaire intérieure macédonienne), l’un de ses principaux cadres Todor Aleksandrov servant comme officier dans l’armée royale (et avec derrière lui un détachement de combattants armés). Il n’a fallu qu’environ deux semaines pour dissiper les rebelles serbes grâce à la répression sanglante des soldats de l’ORIM et la supériorité numérique bulgare. 20 000 civils serbes sont morts tandis qu’environ 100 000 autres prennent la direction de camps.
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
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Re: V1915 - Topic Officiel
Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'IrlandePOST DE RATTRAPAGESwansea II :
Le tabac, meilleur allié du soldatMa très chère Gwyneth,
Comme tu le sais, nous vivons ici comme les derniers des sauvages. Le pentacle de la folie humaine que j'ai cru apercevoir ces derniers mois, surement le même qui nous a fait inventer l'enfer lorsque la vie dans la boue et la souffrance était pain quotidien, m'en a convaincu, le monde qui sortira de cette horreur ne pourra qu'être heureux et fraternel, nous en avons trop vu. Les journaux disent que nous avons gagné une bataille, j'ai confiance en nos chefs et je souhaite le croire, cependant ici, dans la tranchée, il est difficile de partager ce constat. La mort est partout et l'action la plus simple, faire ses besoins par exemple, est transformé en une épreuve prodigieuse. La résilience des nôtres est incroyable, c'est bien pour cette raison que je reste optimiste pour la victoire et pour l'avenir. J'imagine que tu as déjà eu la nouvelle par leurs femmes, mais Owen et Reese sont morts en héros, j'ai beaucoup pleuré ces derniers temps car ils m'étaient très chers, la fraternité de la mine ne s'efface pas dans la tranchée et je peux dire qu'ils m'ont sauvé la vie plus d'une fois ici, je remercie le Roi d'avoir placé les gallois dans des unités homogènes. Ils sont pourtant partis pour de bon cette fois, c'est une véritable brisure dont j'espère pouvoir me relever assez vite, il ne fait pas bon de s'endormir sur une mauvaise nouvelle par ici. D'autant que j'en ai une bonne. J'ai été promu récemment Staff sergent. Les taux de pertes des sous-officiers ont été très élevé tant ils se sont fait remarquer par leur héroïsme et il a fallu promouvoir pour combler les trous, j'ai fais partie de cette heureuse promotion. Ma plus grande joie est de savoir que la majoration de solde qui va avec devrait te permettre de vivre mieux, toi et les enfants. Je te prierais à ce propos de m'envoyer davantage de tabac en conséquence dans chacun de tes magnifiques colis. Mes nouvelles fonctions m'imposent d'en partager une plus forte part avec mes camarades. Si je te confie tout cela, c'est que je sais à quel point tu es forte comme femme, sache que ton souvenir est l'unique chose qui me permette de survivre. J'espère que toi et les enfants allez bien, je vous prie de tenir car ici, nous tenons.
Ton très cher, Joseph
Mirage- Grand Consul
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Re: V1915 - Topic Officiel
République Française
Les rouages de l'industrie de guerre française
Les rouages de l'industrie de guerre française
Albert Thomas trifouille sa moustache et gratte sa bedaine. Depuis son entrée au gouvernement, le jeune socialiste de 37 ans est occupé à organiser la production d'armement ; son rôle déterminant lui a valu sa nomination en tant que ministre. En tant que travailleur acharné, il s'est entouré d'ingénieurs pour composer son cabinet afin de mobiliser les grandes entreprises et surtout les petits industriels pour répondre aux besoins énormes de la guerre contre l'Allemagne. Il s'appuie sur les services du ministère et sur deux collaborateurs et amis, François Simiand, adjudant de territoriale affecté au sous-secrétariat et Mario Roques, rappelé du front pour le cabinet du ministre, ainsi que sur quelques collaborateurs, dont Émile Hugoniot, ingénieur au Service industriel du cabinet, Maurice Halbwachs ou William Oualid. Mais très vite, ses efforts, de créer des arsenaux nationaux, s'avèrent infructueux : à Roannes, la production est engloutie par la bataille de la Somme. Il faut plus, beaucoup plus pour répondre à l'appétit de cette satanée guerre.
Cet échec permet l'ascension de Louis Loucheur, un ingénieur devenu sous-secrétaire à l'artillerie. Albert Thomas et Louis Loucheur sont des partisans de la production totale, même si le socialiste ne souscrit pas à l'irrespect chronique des directives de Loucheur au droit du travail. Cette vision totaliste de la production industrielle s'explique par les demandes exorbitantes du C.Q.G. : ils demandent 200 000 obus de 75 par jour et 100 000 obus de 105 par jour. En ce mois de décembre 1916, la mobilisation des travailleurs et des travailleuses au sein de l'industrie de guerre atteint presque le million. Pourtant, cela ne suffit toujours pas, le C.Q.G. se plaint déjà de la supériorité de feu des Allemands à Verdun. Il faut dire que les 150 tonnes d'obus au km2 expliquent sûrement la défaite française.
Albert Thomas se tourne donc vers le Comité des Forges, pour obtenir les faveurs tissu industriel du petit patronat. Le représentants du Comité des Forges obtiennent des séances quotidiennes au sein du Ministère de Thomas ; le Ministre quant à lui, contrôle le Comité en divisant la production munitionnaire en différentes régions. Un chef de production est nommé pour chaque région, ce dernier doit s'assurer que les usines de sa région disposent de l'outillage et des matières premières nécessaires pour optimiser la production d'armement.
Le temps presse pour Albert Thomas qui obtient du Parlement, réuni en comité secret, la réquisition de l'outillage de l'industrie civile nécessaire à l'usinage d'obus. Surtout, il obtient la levée d'un impôt industriel exceptionnel avec un effet rétroactif remontant jusqu'à 1914. L’impôt prélève de 50 % jusqu'à 80 % les bénéficies exceptionnels des industries en temps de guerre.
Cette manne financière permet de construire de nouvelles fabriques à munitions et d'investir dans les parcs d'artillerie pré-existants.
Le C.Q.G. souhaite également améliorer la mobilité de son armée dans l'espoir d'une reprise de la guerre de mouvement en faveur de la France. Albert Thomas s'efforce de rationaliser la production de camions en Normandie et dans le bassin parisien. Des commandes sont également passées à l'étranger, les usines ford reçoivent des commandes de plusieurs milliers de camions. La mission du colonel Estienne porte également ses fruits puisque Schneider et Cie devrait produire 150 blindés d'ici avril 1917 dans les usines de sa filiale SOMUA. Ce blindé léger est en concurrence avec le Tracteur A produit à Saint-Chamond, destiné à détruire les positions de mitrailleuses ennemies avec son canon de 75. Cette boîte de conserve est équipée d'un moteur de locomotive Panhard et Levassor. FAMH espère produire 50 exemplaires pour les offensives de printemps.
Dans le même temps, les compagnies Z pullulent sur le champ de bataille et les obus d'ypérite sont crachés par l'industrie française. Ce qui ne manque pas de provoquer un nombre important d'intoxications et d'accidents de travail au sein des arsenaux de la république. Albert Thomas, contre l'avis de Loucheur, décide de la création de plusieurs organismes de médecine de travail et des indemnisations conséquentes. Il est temps pour le jeune socialiste de démontre que l'organisation socialiste du travail est compatible avec la réalité de la guerre. Dans le même temps, de nombreuses organisations des travailleuses naissent à l'arrière. Albert Thomas devra conjuguer sa politique industrielle avec la pression sociale qui monte.
Dans les diners mondains, Albert Thomas se compare à Sisyphe. La pierre retombe et il la remonte à chaque fois. C'est un cycle sans fin de missives du C.Q.G. dénombrant les pénuries en munition ; mais le travailleur acharné sait qu'il construit au-delà de la guerre et que son labeur n'est pas uniquement destiné aux tueries d'aujourd'hui.
Cet échec permet l'ascension de Louis Loucheur, un ingénieur devenu sous-secrétaire à l'artillerie. Albert Thomas et Louis Loucheur sont des partisans de la production totale, même si le socialiste ne souscrit pas à l'irrespect chronique des directives de Loucheur au droit du travail. Cette vision totaliste de la production industrielle s'explique par les demandes exorbitantes du C.Q.G. : ils demandent 200 000 obus de 75 par jour et 100 000 obus de 105 par jour. En ce mois de décembre 1916, la mobilisation des travailleurs et des travailleuses au sein de l'industrie de guerre atteint presque le million. Pourtant, cela ne suffit toujours pas, le C.Q.G. se plaint déjà de la supériorité de feu des Allemands à Verdun. Il faut dire que les 150 tonnes d'obus au km2 expliquent sûrement la défaite française.
Albert Thomas se tourne donc vers le Comité des Forges, pour obtenir les faveurs tissu industriel du petit patronat. Le représentants du Comité des Forges obtiennent des séances quotidiennes au sein du Ministère de Thomas ; le Ministre quant à lui, contrôle le Comité en divisant la production munitionnaire en différentes régions. Un chef de production est nommé pour chaque région, ce dernier doit s'assurer que les usines de sa région disposent de l'outillage et des matières premières nécessaires pour optimiser la production d'armement.
Le temps presse pour Albert Thomas qui obtient du Parlement, réuni en comité secret, la réquisition de l'outillage de l'industrie civile nécessaire à l'usinage d'obus. Surtout, il obtient la levée d'un impôt industriel exceptionnel avec un effet rétroactif remontant jusqu'à 1914. L’impôt prélève de 50 % jusqu'à 80 % les bénéficies exceptionnels des industries en temps de guerre.
Cette manne financière permet de construire de nouvelles fabriques à munitions et d'investir dans les parcs d'artillerie pré-existants.
Le C.Q.G. souhaite également améliorer la mobilité de son armée dans l'espoir d'une reprise de la guerre de mouvement en faveur de la France. Albert Thomas s'efforce de rationaliser la production de camions en Normandie et dans le bassin parisien. Des commandes sont également passées à l'étranger, les usines ford reçoivent des commandes de plusieurs milliers de camions. La mission du colonel Estienne porte également ses fruits puisque Schneider et Cie devrait produire 150 blindés d'ici avril 1917 dans les usines de sa filiale SOMUA. Ce blindé léger est en concurrence avec le Tracteur A produit à Saint-Chamond, destiné à détruire les positions de mitrailleuses ennemies avec son canon de 75. Cette boîte de conserve est équipée d'un moteur de locomotive Panhard et Levassor. FAMH espère produire 50 exemplaires pour les offensives de printemps.
Dans le même temps, les compagnies Z pullulent sur le champ de bataille et les obus d'ypérite sont crachés par l'industrie française. Ce qui ne manque pas de provoquer un nombre important d'intoxications et d'accidents de travail au sein des arsenaux de la république. Albert Thomas, contre l'avis de Loucheur, décide de la création de plusieurs organismes de médecine de travail et des indemnisations conséquentes. Il est temps pour le jeune socialiste de démontre que l'organisation socialiste du travail est compatible avec la réalité de la guerre. Dans le même temps, de nombreuses organisations des travailleuses naissent à l'arrière. Albert Thomas devra conjuguer sa politique industrielle avec la pression sociale qui monte.
Dans les diners mondains, Albert Thomas se compare à Sisyphe. La pierre retombe et il la remonte à chaque fois. C'est un cycle sans fin de missives du C.Q.G. dénombrant les pénuries en munition ; mais le travailleur acharné sait qu'il construit au-delà de la guerre et que son labeur n'est pas uniquement destiné aux tueries d'aujourd'hui.
Aetius- L'Alexandre du Nord
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Re: V1915 - Topic Officiel
Grèce
Brève
Evènement
Venizios renforce son contrôle du pays, au grand dam des royalistesRien ne va plus pour l'armée grecque. Démobilisés jusqu'au bout des ongles, les armées hellènes fondent à vue d’œil en Thrace. Les offensives bulgares, le paludisme, la boue, le froid et les tirs d'artillerie provoquent des désertions au sein des régiments grecs. Pire encore, les officiers et sous-officiers grecs ne sont pas beaucoup plus disciplinés. Maurice Sarrail rouspète et marmonne dans sa barbe lorsqu'ils apprends les nouveaux faits d'armes des troupes grecques. "Ils le font exprès, ce n'est pas possible !". Le brave Maurice n'est pas loin de la réalité, de nombreux cadres de la 3e armée grecque sont royalistes et sabotent l'effort de guerre français. Dès novembre 1916, l'armée grecque abandonne volontairement Serres. C'est un coup dur pour l'armée française qui doit reprendre en main les défenses grecques et défendre Salonique, désormais vulnérable.
Une réminiscence royaliste qui n'est pas au goût d'Athènes. Venizélos, en homme d’État remarquable, parvient à purger les éléments les plus fébriles de l’État-major grec. Le résultat est un franc succès, puisque l'armée grecque se remet en état d'ordre en Macédoine, même si les hellènes sont toujours impotents en Thrace et que les renforts tardent à venir. Parlons-en des nouvelles recrues : les Hellènes fuient la mobilisation, préférant la désertion et une possible répression. Résultat : la campagne de rénovation militaire souhaitée par Venizélos, l'armée grecque se portant à 180 000 hommes, peut-être qu'avec l'hiver, l'armée grecque passera difficilement le seuil des 200 000 hommes.
Venizélos poursuit donc ses efforts, renforçant ses prises sur l'armée grecque et gouvernant les Hellènes avec des airs de dictatures militaires ; pendant que les sympathisants royalistes sabotent l'effort de guerre grec.
Aetius- L'Alexandre du Nord
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Re: V1915 - Topic Officiel
Atlantique
Brève
Evènement
Un U-Boot au large de l'IslandeLe 26 juillet 1916, le torpillage du Haakon VII, un navire essentiel pour le transport de passagers entre le Royaume-Uni et la Norvège, marque la reprise de la guerre sous-marine à outrance par la Kaiserliche Marine. La mort des seize passages norvégiens et des douze passagers britanniques est aussitôt éclipsée par le naufrage d'un cargo britannique rempli de blé américain, lui-même éludé par le naufrage d'un navire brésilien bourré de café.
Chaque télégramme qui parvient au Reichsmarineamt est un objet de jouissance pour les vieux barons de la marine allemande. La délectation prussienne contraste avec l'affolement des rangs britanniques. La Royal Admiralty estime à 3.200.000 de tonnes de cargos qui sont au fond de l'océan après seulement six mois de guerre sous-marine. Plus inquiétant encore, le Royaume-Uni dispose d'une maigre réserve de blé, estimée à trois mois. Si la Royal Navy ne réagit pas immédiatement, la guerre sous-marine provoquera une famine en Angleterre.
Certains membres de l'Admiralstab considèrent que la guerre sous-marine est déjà gagnée et que les Britanniques vont mourir de faim pour sûr. Ils sous-estiment pourtant le coup de massue nécessaire pour affamer la Grande Bretagne. Avec une partie de la marine marchande britannique dispersée dans le monde, il est évident que l'Admiralty dispose d'une certaine latitude pour contrer la U-Boot-Krieg.
Aetius- L'Alexandre du Nord
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Re: V1915 - Topic Officiel
Atlantique
Brève
Evènement
L'Olympic s'en va13 décembre 1916, minuit passé
La majestueux Olympic pousse un râle assourdissant, les chaudières du titan d'acier explosent une à une. Dans les ténèbres de la nuit, des passagers beuglent en pensant à l'imminence de leur mort. Panique, pleurs et chaos rythment ce tableau pitoyable. Voilà trente-six minutes qu'une torpille s'est logée dans la coque du paquebot. Trente-six minutes, cela suffit pour que le navire s'éventre, mais cela ne suffit pas pour mettre à l'eau les canots de sauvetage.
Avec une discrétion féline, l'U-Boot 63 regagne Dantzig, drapé par la nuit océanique. L'Olympic sombre, sa proue s'élève et toise le ciel en guise de chant du cygne, et puis plus rien. L'Olympic rejoint son sister-ship, le Titanic, dans le hall des légendes macabres.
Les poissons n'ont même pas le temps d'entrer dans la cabine du capitaine de l'Olympic, mort avec le navire, que le scandale est déjà dénoncé par la presse américaine. L'incident a laissé uniquement 300 surviants. Près de 1 700 civils sont morts dont 102 enfants et 179 américains. L'opinion public, outré par ce nouvel incident, ne sait plus comment se positionner. Personne ne sait comment la Maison Blanche va réagir à ce nouvel affront, surtout depuis qu'elle a changé de main.
Aetius- L'Alexandre du Nord
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Re: V1915 - Topic Officiel
[/quote]Fin de course pour le Grand Vizir :
Sait Halim Paşa, Grand Vizir de l'Empire ottoman depuis 1913, a annoncé sa démission dans une déclaration confidentielle aux membres du CUP et présenté ses excuses au Sultan. Le vieil homme albanais, petit-fils de Muhammad Ali le légendaire égyptien, adhérent du CUP et de l'Ittihadisme mais dans une version moins forte et conflictuelle, a en effet reçu des pressions discrètes de la part de Mehmed Talaat. Il lui a clairement été signifié que son règne était terminé, et qu'il ne partait pas de lui-même, on se débarrasserait de lui.
Sait Halim Paşa
C'est Mehmet Talaat, le fameux Talaat Paşa, qui est nommé par le Sultan au poste central de l'Empire. Désormais le triumvirat formé par Mehmet Talaat qui ajoute le Grand Vizirat à sa casquette de Ministre de l'Intérieur, Ismail Enver Ministre de la Guerre, et Ahmed Cemal Ministre de la Marine n'a plus aucune barrière retenant son radicalisme politique.
Les trois hommes sont en effet le fer de lance idéologique mais surtout pratique de la révolution du CUP.
Talaat Paşa, Grand Vizir, Ministre de l'Intérieur et homme fort de l'Empire
Dès les premiers jours de sa prise de pouvoir, de subtiles différences se font remarquer dans l'apparence des Conseils d'Etats. De moins en moins d'hommes portent le célèbre fez, préférant un chapeau dit "international", et un costume cravate, aux habits traditionnels de la classe politique ottomane. Ce n'est pas sans créer de vives tensions. Plusieurs membres conservateurs du CUP, attachés à l'Islam et à l'histoire ottomane, dénoncent ces pratiques à demi-mots sans jamais le faire publiquement, de peur de la terrible vengeance de Talaat et de sa police secrète.
L'Islam reste, en interne, un point central de dissension dans le CUP. Perçu comme rétrograde par certains, et la cause du retard ottoman sur l'Europe qui lui cause aujourd'hui ses difficultés, il devrait être relégué à la sphère privée. Ces propos sont considérés blasphématoires par d'autres membres du CUP, qui jugent indissociables religion et politique. Ils ne sont d'ailleurs pas sans souligner la participation héroïque des confréries musulmanes à l'effort de guerre, qui rassemblent matériel et fidèles pour se battre, notamment à Gallipoli, dans la défense de la nation.
Re: V1915 - Topic Officiel
Steckrübenwinter
Les efforts pour augmenter les importations agricoles provenant de l'Est ne suffisent pas à contrer le blocus. Les mauvaises récoltes s'accumulent, et l'excessive bureaucratie Allemande dans son objectif de rationner est parfois contre-productif. Résultat: famine et malnutrition partout dans le pays, alors que les morts commencent à se compter en milliers. Solution de recours pour beaucoup: les radis et rutabagas, traditionnellement utilisés pour nourrir les animaux, et désormais la seule source de nutrition pour beaucoup d'Allemands...
L'impressionnante efficacité de la campagne des u-boots renforce cependant le moral de la population. Depuis le quasi-feu vert donné par la cour de justice Américaine, les u-boots ont redoublé d'efficacité, si bien que près de 3 millions de tonnes de marchandises destinés aux Britanniques a pu rejoindre le bassin océanique, en seulement 5 mois. Ainsi, si l'Allemagne coule, Albion coulera avec eux...
Proclamation de l'indépendance Polonaise
Jour de liesse et d'émotions entre les deux empereurs Allemands et Austro-Hongrois: d'une déclaration commune, ceux-ci ont dévoilé au monde entier leur intention de rendre aux Polonais la souveraineté que le Tsar Russe leur avait confisqué. La déclaration parle d'indépendance, de royaume, de recrutement d'un comité pour mettre en place les institutions... De quoi faire plaisir aux opinions publiques du monde entier, en particulier Américain. Une partie du territoire Austro-Hongrois sera-même cédé à ce futur état Polonais.
La réalité est cependant plus cynique que les apparences: l'objectif Allemand véritable, est de poser les bases de Mitteleuropa, la création d'une grande zone tampon et zone d'influence Allemande en Europe de l'Est, où les états, en apparence indépendants, conserveraient une dépendance diplomatique et économique au Reich... A commencer par la Pologne, premier laboratoire.
Rêveur_Lucide- Ministre
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Re: V1915 - Topic Officiel
L'incroyable escapade :
Mustafa Kemal, officier de haut-rang de l'armée ottomane et commandant de la Division Yıldırım, a été fait prisonnier il y a presque un an par les troupes britanniques lors de leur assaut dans le Sinaï. L'homme qui avait mené la bannière du Sultan sur les rives du Canal de Suez, menaçant l'artère principale de l'Empire britannique, croupit dans une cellule du Caire.
Pour voisins de cellule, il disposait jusqu'à récemment de trois compagnons. Le premier, Deli Ali (Ali le Fou), un sous-officier originaire de l'est de l'Anatolie, d'une carrure impressionnante, a été fait prisonnier avec lui. Il tire son nom de sa hardiesse presque maladive, accompagnant ses hommes dans chaque assaut. Extrêmement apprécié de ses soldats, il a néanmoins la fâcheuse habitude de considérer comme sien les propriétés des autres, et son manque de discipline l'empêche de gravir plus haut les échelons.
Le second, Muhammad ibn Abd Al-Haqq, est un arabe du Levant, arrêté par les forces britanniques pour faits de résistance contre leur avancée dans le Sinaï. Il n'est pas un soldat, mais ce que les britanniques appellent un criminel de guerre. Il est petit, maigre, sa peau est noire. Son penchant pour l'alcool le rend sympathique quoi que légèrement dépressif.
Le troisième, malheureusement décédé il y a quelques semaines de la dysenterie, se nommait Murad Allahverdiyev. Turc de Baku, il a rejoint les rangs de l'armée ottomane à l'automne 1914, se préparant à la libération de sa terre natale. Fermement raciste, notamment envers les russes et les arméniens, qu'il détestait au plus haut point, Murad était radical.
En cette soirée d'hiver à la température confortable, le trio formé d'Ali le Fou, de Muhammad et de Mustafa Kemal déclenche leur plan d'évasion. Ils sont fermement décidés à s'échapper et à rejoindre la Terre Sainte pour la défendre.
Ali le Fou se met à frapper Mustafa Kemal. Criant de toutes ses forces, ce dernier parvient à attirer l'attention d'un gardien arabe supplétif des britanniques, qui accourt avec un bâton et un trousseau de clef, prêt à séparer les deux hommes. Muhammad l'encourage en lui déclarant que ces deux chiens turcs ne font que se battre, et qu'ils finiront cette fois-ci par se tuer. Dès que le gardien entre dans la cellule, imprudemment, Ali le Fou se saisit d'une brique détachée habilement du mur depuis des mois pour lui fracasser le crâne.
Un étrange silence tombe sur la scène, alors que les trois compagnons regardent le trousseau de clef au sol. Muhammad déshabille rapidement le gardien, et enfile ses vêtements. Il se saisit du trousseau du bâton, et le plan est lancé. Les trois hommes s'engagent dans les couloirs. Mustafa Kemal et Ali, les mains liés derrière le dos par des menottes imaginaires, avancent devant leur gardien Muhammad qui les frappe de temps en temps dans les mollets avec son bâton, ajoutant au réalisme de la scène, en les insultant en arabe avec son meilleur accent égyptien.
De manière surprenante, les trois hommes arrivent dans les jardins, situés à proximité des cellules d'isolement et de torture. Là, une échelle est réquisitionnée, et dans la nuit cairote, trois ombres marchent bientôt d'un pas rapide dans les dédales de la vieille ville.
Rejoignant la côte de la Mer Rouge après 3 jours de voyage dans le Désert, le trio s'embarque sur un petit bateau de pêche, volé par Ali le Fou à un vieillard égyptien. Ils rejoignent rapidement la pointe méridionale du Sinaï, avant de se lancer dans une marche quasi prophétique vers le Nord et Jérusalem, parés à rejoindre le front et défendre la bannière du Sultan.
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Modération collective
Fin de la pause collective, le temps reprend son cours. Nous sommes en janvier 1917.
Aetius- L'Alexandre du Nord
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Re: V1915 - Topic Officiel
Tchécoslovaquie
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EvènementTomáš Masaryk, est un homme heureux, lorsqu'il arrive en décembre 1916 à Odessa. Depuis des mois, il organise le plaidoyer pour la création d'un État indépendant tchécoslovaque à partir de territoires appartenant à l'Autriche-Hongrie : le royaume de Bohême (avec la Moravie et la Silésie autrichienne) et la Slovaquie, alors Haute-Hongrie. Il a défendu sa cause auprès des plus grands, de Wilson jusqu'à Lloyd. Et s'il doit recommencer auprès de Hughes, il le fera ! C'est un travailleur acharné qui n'a pas peur de la répétition. Mais jusqu'ici sa plus grande réalisation, c'est d'avoir réussi à implanter le mouvement nationaliste tchécoslovaque auprès de son peuple. Car les troupes tchèques fidèles à la double-monarchie en 1914 sont en débandade sévère depuis 1915. Les ordres des officiers autrichiens sont souvent contradictoires et l'allemand n'est pas une langue dont l'autorité est appréciée auprès des régiments tchèques. Après de nombreuses déconfitures austro-hongroises, les nationalistes tchécoslovaques ont réussi à établir un certain nombre d'unités militaires auprès de l'Entente Cordiale. En Russie, Masaryk passe en revue près 7,200 fusiliers hussites avec l'espoir de former un corps d'armée d'ici septembre 1917 avec les autres déserteurs tchèques qui s'entassent dans les camps russes. En France, le potentiel est moindre mais le résultat est quand même là. Près 4 000 hommes composent le régiment tchèque "Nazdar !" affilé à Légion Étrangère. En Italie, les tchécoslovaques ont obtenu gain de cause avec la libération de 5 000 prisonniers tchécoslovaques pour former des brigades commandées par Milan Rastislav Štefánik, les rejoindront la Slovénie dans les dix mois à venir.
Dernière édition par Aetius le Sam 23 Juil 2022 - 16:23, édité 2 fois
Aetius- L'Alexandre du Nord
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Re: V1915 - Topic Officiel
Espagne
Brève
EvènementL'Espagne, prise dans un complot politique au plus haut niveau, vient d'enclencher une phase supérieure de son entrée en guerre aux côtés de l'Allemagne. En effet, cela fait plusieurs mois que des tractations sont en cours entre Madrid et Berlin, sans réellement arriver à les conserver hors de portée des oreilles des services secrets britanniques. L'Allemagne promet à l'Espagne Gibraltar, des terres, et un retour à une position proéminente sur la scène internationale européenne à ses côtés. L'Espagne en contrepartie doit mener une offensive contre la France dans les Pyrénées, et s'assurer de la neutralisation du Portugal, allié de longue date de Londres.
Le Premier Ministre Eduardo Dato e Iradier, issu du Parti Conservateur, a dans un grand discours de Noël annoncé que l'Espagne lançait une mobilisation générale afin de se protéger d'éventuels débordements militaires français. L'ordre est donné, et 300 000 espagnols ont pour ordre de se rendre dans leurs casernes. Le chiffre devrait attendre 500 000 d'ici quelques mois. Les contingents espagnols se massent à la frontière française, sur les côtes et dans les cols, ainsi qu'à la frontière espagnole.
Du jour au lendemain l'Espagne passe ouvertement hostile à la France et au Royaume-Uni. A Gibraltar, alors que les conscrits espagnols creusent des tranchées pour préparer un siège, la garnison britannique regarde d'un très mauvais oeil ces mouvements de troupes.
La mobilisation générale ne fait pas l'unanimité. Dans le pays, déjà profondément divisé sur de nombreuses lignes, celle-ci réveille et approfondit les différends. Les plus fermement opposés à ce qui s'annonce comme une entrée en guerre de l'Espagne contre la France, le Royaume-Uni et le Portugal sont cependant loin de former un camp uni en ce moment, et ne s'y opposent pas pour les même raisons. Si en Catalogne, l'insurrection civile gronde déjà et des milliers d'hommes désertent la mobilisation générale, il en va de même au Pays basque. Les fédérations ouvrières s'opposent fermement à une entrée en guerre contre la France qu'elles voient d'un très bon oeil. Plus surprenant encore, l'Armée d'Afrique, corps d'élite des forces armées espagnoles, semble très réticente à se déployer sur le continent européen, et traîne du pied. Celle-ci freine des quatre fers, et de nombreux officiers du Rif dénoncent la folie du gouvernement, et la catastrophe qui s'abattrait sur l'Espagne si elle tombait dans l'ouragan de la Grande Guerre.
Portugal
Brève
Evènement
Les Portugais se mobilisent pour défendre le territoire nationalLa mobilisation espagnole fait paniquer à Lisbonne. On craint que la neutralité espagnole ne vole en éclat, ce qui ne semble être qu'une question de jours. Le corps expéditionnaire portugais, qui devait participer à la défense de la France, ne sera pas déployé en Lorraine contrairement à ce qui a été promis à Paris.
Le Portugal mobilise également ses troupes, et parvient dans un élan patriotique à rassembler 80 à 100 000 hommes sous les drapeaux. La peur d'une invasion espagnole, chose qui semblait inimaginable il y a quelques semaines encore, motive les portugais à prendre les armes. Antonio José de Almeida, le Premier Ministre portugais, a appelé le peuple du Portugal à se défendre contre "toute invasion étrangère, peu importe sa provenance, défendre la Terre sacrée de la République, peu importe qui la foulerait d'un pas impérialiste". Le message est clair. L'Espagne n'est pas nommée, mais la défense du Portugal s'organise.
Aetius- L'Alexandre du Nord
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Re: V1915 - Topic Officiel
Autriche-Hongrie
Brève
Evènement
Le Royaume de Galicie-Lodomérie : vers un déchirement ?L'armée russe avance partout sur le front de l'Est, créant une certaine ferveur nationaliste chez les slaves occidentaux. Certains y voient une occasion de créer une série de républiques indépendantes sous patronage russe. C'est le cas du nationaliste Rusyn, Jaroslav Kacmarcyk, mettant à disposition 30 000 hommes à l'armée tsariste dès qu'elle entra Stanislau pour prendre Lemberg séance tenante. Très vite, l'homme vu démasqué comme un affabulateur, sa division "carpatique" n'étant composé que de 800 ruthènes des Carpates, de Bucovine et de Galicie. Cependant, cette stratégie est régulièrement utilisée par les groupes slaves qui ne veulent pas rester une annexe polonaise comme c'est le cas en Galicie Lodomérie. D'autant plus qu'une identité "galicienne" ou "carpatique" n'est pas évidente, et de nombreux nationalistes, préfèrent s'unir avec la Russie et se fondre au sein de l'Ukraine sous le patronage du Tsar de toutes les Russies. Plus au sud, au sein de la Couronne de Saint-Étienne, les Houtsoules mènent la vie dure aux autorités de leur Bucovine natale, Les villages montagnards houtsoules démontrent une certaine autonomie politique vis-à-vis des Hongrois et une certaine capacité à "éviter le pouvoir". Peut-être que l'autonomie carpatique viendra de cette exception géographique ?
Les nationalistes polonais de leur part, perdent pied. Avec la création du Royaume de Pologne, le Royaume de Galicie-Lodomérie est une chimère partagée entre le tropisme polonais et le tropisme ukrainien. Alors que l'armée russe avance en Bucovine et en Roumanie, l’aristocratie polonaise se rallie massivement au leadership allemand et dénonce l'incompétence austro-hongroise. Certains réclament le rattachement de Galicie à la nouvelle couronne polonais. Mais les étudiants polonais, de leur côté, ne sont pas dupes. Ils savent bien que le tutelage allemand est problématique et contingenté à la guerre. Plus que jamais, le nationalisme polonais est hésitant pris entre les ambitions délirantes de la Mittleuropa et le danger autocrate russe. Alors que le Royaume austro-hongrois de Galicie-Lodomérie s'échape, l'avenir des polonais méridionaux, des ouest-ukrainiens et des rusyns n'a jamais été aussi incertain.
Aetius- L'Alexandre du Nord
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