V1915 - Topic Officiel
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Re: V1915 - Topic Officiel
Norvège et Suède
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Le HNoMS Tordenskjold, symbole de l'indépendance navale norvégienne, patrouillant dans les eaux norvégiennesLa guerre sous-marine à outrance de l'Allemagne a de lourdes conséquences sur l'économie et la politique scandinaves. A Stockholm et à Oslo, la colère gronde. Dans les derniers mois, 120 marins suédois et 75 marins norvégiens (7 marins islandais et 25 danois également) ont été tués par les torpilles de l'Empire allemand, occasionnant également la perte de plusieurs dizaines de milliers de tonnes de marchandises aux frais de l'économie suédoise et norvégienne, déjà en difficulté.
Le Royaume de Suède, qui était dans une neutralité délicate, voit son opinion publique glisser fortement en faveur du Royaume-Uni. L'aristocratie suédoise, proche du camp des Empires Centraux et surtout de Berlin, se voit forcée de reconnaître les torts causés à la Suède et à son peuple par l'Allemagne.
Le Royaume de Norvège, indépendant depuis 1905, a toujours été bien plus proche de Londres que son grand voisin. Le glissement en faveur des Alliés se fait encore plus ressentir.
Les deux pays ont, avec la coopération de la Royal Navy, décidé d'unir leurs forces navales pour assurer la protection des convois commerciaux scandinaves. Partageant les plans secrets des routes commerciales dont la sécurité est assurée par la marine britannique, ils se rapprochent de plus en plus d'une coopération ouverte avec Londres. Les cargos suédois et norvégiens naviguent désormais la Mer du Nord sous protection britannique, sans que cela ne cause le moindre problème pour l'opinion publique scandinave. Au contraire, la mesure est saluée unanimement.
Aetius- L'Alexandre du Nord
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Re: V1915 - Topic Officiel
Empire Ottoman et Hedjaz
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Les insurgés arabes, menés par leur allié britannique Thomas E. LawrenceLa Révolte Arabe tonne de plus en plus fort dans le Levant et la Péninsule Arabique. Alors que La Mecque est aux mains des insurgés arabes, Médine tient toujours un siège héroïque au milieu du désert, refusant de laisser le drapeau ottoman s'abaisser sur une des villes saintes de l'Islam après l'affront de s'être vu arraché La Mecque.
Les arabes, sous le commandement politique bancal de Hussein bin Ali, gardien de La Mecque et roi autoproclamé du Hejaz et de son fils plus urbain Faisal, cherchent à unifier le camp nationaliste arabe dans une lutte indépendantiste contre le Sultan ottoman. Une missive est envoyée à Londres à travers l'Egypte, cherchant à établir une proposition aux britanniques, amis de longue date des chérifiens :
- L'unité arabe n'est pas négociable, et Hussein bin Ali demande que le Royaume du Hejaz soit reconnu comme Etat indépendant par Londres immédiatement.
- La libération des terres arabes du Levant et d'Iraq, qui peut se faire conjointement par les armées arabes et britanniques, devra mener à une indépendance de plein droit du peuple arabe sous la direction de Hussein bin Ali et de sa dynastie chérifienne.
- Le Royaume du Hejaz, en cas de victoire aux côtés de son allié britannique, devra disposer d'une place de vainqueur en toute autonomie lors des négociations de paix avec Istanbul.
Aetius- L'Alexandre du Nord
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Re: V1915 - Topic Officiel
Perse
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Ahmad Shah Qajar, lors de l'insouciance d'avant-guerreLa Perse, dirigée par la dynastie Qajar, est secouée par la Grande Guerre même si elle n'y prend pas part. La légitimité d'Ahmad Shah Qajar, monarque de Perse, est remise en question. Le territoire perse est en effet systématiquement violé par les troupes ottomanes, russes et britanniques, et le nombre de morts collatéraux dues à des opérations militaires étrangères serait de plusieurs centaines de milliers.
Le Parlement, qui a avait déjà démis le père de l'actuel Shah en 1909, serait le lieu de propos outranciers concernant la pérennité du règne d'Ahmad Shah. A travers un Grand Majles, c'est à dire un Grand Conseil des chefs Islamiques, ils avaient renversé le ventripotent Mohammed Ali. L'avenir d'Ahmad Shah s'assombrit de semaine en semaine, même si pour l'instant personne n'ose remettre en question l'autorité du jeune homme assis sur le Trône Solaire.
Aetius- L'Alexandre du Nord
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Re: V1915 - Topic Officiel
Chine - Japon
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Une ancienne carte postale de la concession allemande de KiautschouRécemment élue, l'Assemblée nationale chinoise, forte de sa légitimité populaire et militaire, a appuyé la politique nationaliste présidentielle. Loin encore de s'attaquer aux big boss des périphéries chinoises, ceux-ci ont jeté leur dévolu sur l'une des revendications majeures des souverainistes, la reprise en main des concessions cédées sous la menace militaire. L'organe législatif chinois a en effet voté une Loi de réintégration des propriétés de l'Empire allemand et de l'Empire austro-hongrois à la République. Dans les faits, cela s'est traduit par la saisie immédiate - sans heurts notables - de l'ensemble des établissements, chemins de fer et entreprises possédées par les compagnies commerciales des deux Empires.
Reste cependant un problème majeur, à savoir le retour sous le contrôle chinois de la concession allemande de Kiautschou, dans la péninsule du Shandong. Celle-ci est actuellement occupée par les Japonais, qui ont signifié immédiatement leur refus d'évacuer les lieux. Les appétits nippons sur la Chine sont en effet un secret de polichinelle, et nul ne doute que Tokyo compte annexer la concession. Des nationalistes chinois, réunis à Tsingtao pour revendiquer le retour de la ville à la Chine, ont été sévèrement réprimés par les Japonais, faisant une dizaine de morts dans l'affaire.
Choqué par la situation, le gouvernement chinois et son cercle de généraux proches ont envoyé une colonne de 20 000 hommes prendre position autour de la concession, marquant le début d'une crise diplomatique majeure. Les deux gouvernements ont fait part de leurs positions respectives à Paris, Londres et Washington, les trois puissances réellement décisionnaires en Chine. Le choix des Occidentaux tranchera qui devra évacuer ses troupes.
Aetius- L'Alexandre du Nord
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Re: V1915 - Topic Officiel
Italie - Autriche-Hongrie
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Le soldat austro-hongrois reprend du poil de la bête sur le front italien"Viva Italia" peut-on entendre dans les rues de Zadar, alors même que des habitants en armes lèvent le drapeau italien sur l'hôtel de ville. Pris par un bouillonnement révolutionnaire et nationaliste, des miliciens levés à la hâte ont réussi à chasser de la ville la garnison de l'armée austro-hongroises qui la tenaient. Aussitôt ceux ci ont adressé un message à Rome pour appeler a l'aide, bien conscients de leur incapacité à résister à une véritable offensive de Vienne décidée à les déloger.
Chance de succès : 50/10 | Résultat : 72, échec italien
Devant l'appel au secours, le gouvernement italien dépêche immédiatement une flotille menant un groupe de 30 000 hommes dans le but de prendre possession de la cité dalmate. Ceux-ci, contrairement à leurs attentes, sont accueillis par des tirs de canons. L'armée austro-hongroise a en effet réussi à reprendre le contrôle de la ville, et a fait fusiller une dizaine de meneurs de la révolte. Du côté des Italiens, on fait vite demi tour en comprenant que la prise de la ville ne se ferait pas. Derrière elle, la flotille italienne laisse au fond de l'Adriatique deux navires de transport, ainsi que les 1700 hommes qu'ils transportaient.
Aetius- L'Alexandre du Nord
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Re: V1915 - Topic Officiel
United States of America
The German war effort is an onslaught on liberty and civilisation
……..L’Amérique appréhende cette année qui démarre encore dans la violence, de nouveau des citoyens américains ont périt sur l’Atlantique, 179 d’entre eux et c’est toujours Berlin le responsable. L’indignation nationale après cette tragédie ne surprend pas le Président Hughes, c’était inévitable, mais pour la première fois, c’est lui qui doit subir la pression politique monstrueuse sur ses épaules. Il le savait, son mandat serait intrinsèquement lié aux événements européens. La crise de l’Olympic devient la priorité de son administration, quand bien même depuis ce matin devant la Maison Blanche, un piquet de suffragettes lui rappelle que des citoyennes américaines se battent pour arracher le droit de vote et disent compter rester ici jusqu’à ce qu’elles obtiennent gain de cause. Le Metropolitan Police Department a déjà prévu de renforcer la sécurité dans la zone, pour empêcher un nouveau débordement violent. Ne succombant pas au stress des premiers jours, Hughes sait déléguer avec confiance quand il faut, il a des hommes compétents et loyaux autour de lui, maintenant que les sénateurs ont validé l’ensemble du cabinet qu’à mis sur pieds POTUS. Il compte beaucoup sur l’expérience d’Elihu Root à la tête du State Department qui doit éclaircir la ligne diplomatique restée très floue sous l’administration démocrate. L’urgence de la situation l’exige, la campagne de guerre sous-marine à outrance allemande a des conséquences dramatiques pour le Royaume-Uni. Hughes travaille intensivement avec Elihu Root à cette fin, déterminé à ne pas répéter les erreurs de son prédécesseur. Les deux relisent quasi-religieusement la Constitution des Etats-Unis. Charles Evans Hughes réalise rapidement qu’il doit lui-même prendre les devants politiques concernant Berlin pour protéger les intérêts de la nation américaine. Le Président a appelé une session conjointe du Congrès ce 2 janvier pour exposer les répercussions et l’aboutissement de la guerre sous-marine allemande pour les États-Unis d’Amérique. Pendant une heure, le bourdonnement de 1898 pouvait s’entendre dans le Capitol, les lèvres crispées de tous les gentlemen qui écoutent le Président, de moins en moins serein jusqu’au moment où Hughes prononça : « The German war effort is an onslaught on liberty and civilisation ». Et dans sa lancée, annonce qu’il a décidé aujourd’hui de rompre les relations diplomatiques entre les Etats-Unis et l’Allemagne. Le Président Hughes réaffirme haut et fort que la préparation pour la guerre est plus critique que jamais pour préserver la sécurité nationale contre la guerre sous-marine allemande, qui continue d'assassiner des citoyens américains sur les eaux internationales et menace directement l’économie de l’Amérique. Puis la stupeur finale tombe, quand l’ancien juge à la Cour Suprême, formule devant les élus, l’idée d’une League to Enforce Peace, se gardant bien d’en préciser la forme et dont l’avènement n’adviendrait qu’à la fin de la grande guerre européenne ; de nations qui garantiront le respect du droit international et d’arbitrages internationaux, brandissant l’épée pour la paix et la justice mondiale. Les réactions politiques de tout bord ne se font pas attendre dans la capitale en ébullition, sous le choc des propos du Président devant les élus du Congrès. Pour le coup, les anciens présidents républicains Roosevelt et Taft sont eux, extrêmement ravis de cette prise de position. L’idée de cette ligue venant de ces deux types entre autres, militant pour cela depuis 1915 avec un certain nombre de républicains. Dont Elihu Root, qui est le véritable homme qui a convaincu le Président. Reste que le parti est sérieusement divisé sur la question, une franche partie plaidant pour poursuivre la doctrine Monroe. Un certain William Borah, Sénateur de l’Idaho ainsi que le très respecté Henry Cabot Lodge du Massachusetts, central depuis sa prise de fonction comme Président du Comité des affaires étrangères du Sénat, ont tous deux exprimés de très fortes réserves sur cette dernière partie du discours du Président Hughes. Mais ils soutiennent ardemment une plus grande préparation militaire du pays comme la majorité du parti, c’est sur cette ligne que les républicains furent élus. Les démocrates digèrent quand à eux encore la défaite salée, et s’il existe tout un champ de politiciens de ce bord attachés à l’isolationnisme traditionnel des Etats-Unis, un nombre assez important d’élus sont toujours derrière Woodrow Wilson et voient dans ce discours un point d’entente potentiel avec Hughes, qui est optimiste. Lui qui a tout de même la majorité de son parti derrière lui, uni et soutenant la préparation pour la guerre annoncée, excepté pour quelques élus pacifistes tels que le Sénateur du Wisconsin Robert M. La Follette qui a publiquement attaqué la banque J.P. Morgan en prétextant que c’est elle qui veut plonger le pays dans le tourbillon de la guerre pour s’enrichir.
Dans l’après-midi qui suit, l’ambassadeur Bernstorff ainsi que tous les attachés militaires allemands sur le sol américain sont déclarés personae non gratae. Ils doivent remettre leurs passeports diplomatiques aux agents du Secret Service postés devant l’ambassade et sont sommés de quitter le territoire sous 24 heures.
L’agitation reprend après les propos du Président Hughes, la rupture des relations diplomatiques entre l’Amérique et l’Allemagne est considérée comme virtuellement une déclaration de guerre pour la presse américaine. Subsiste seulement une ligne télégraphique entre l’Amérique et l’Allemagne. Elle n’a d’ailleurs pas vocation à être coupée par le State Department. Elihu Root a même câblé le soir-même un message dicté par Hughes à destination de Berlin. Le télégramme signé du Président américain affirme que le jugement de la cours d’arbitrage international n’accorde aucun droit pour la flotte sous-marine allemande d’agir de la sorte continuellement contre les navires civils et de causer encore la mort de citoyens américains. L’Empire allemand met dos au mur la Maison Blanche en coulant le RMS Olympic et en s’évertuant à poursuivre cette doctrine mortifère envers et contre tout.
Le Consulat Général des Etats-Unis à Shanghai.
À l’Ouest, le State Department d’Elihu Root doit se saisir en urgence de la crise entre la République de Chine et l’Empire du Japon. Il prépare un dossier récapitulant l’histoire diplomatique récente, les faits historiques et les enjeux de la région pour le présenter au Président, qui se veut incontournable dans les affaires extérieures, à la différence de bien des républicains complètement sourds sur cette question traditionnellement. Hughes et Root sont sur la même page et mettent au point un mémorandum à destination des deux puissances asiatiques, de Paris et de Londres. Le State Department y affirme son soutien plein et total à la République de Chine, prenant très au sérieux l’agression de l’armée impériale japonaise qui occupe illégalement Shandong et appelle à ce qu’elle se retire sur-le-champ. Le mémorandum Root réaffirme l’adhésion des États-Unis d’Amérique à l’Open Door Policy, destinée à protéger l'intégrité territoriale de la Chine et y garantir l'égalité des opportunités commerciales.
La Compagnie F au camp d’entraînement de Winchester, Virginia.
Derrière l’intense travail du State Department qui tourne à plein régime, l’attention nationale est focalisée sur la Maison Blanche. Quel avenir pour le peuple américain après le discours du Président Hughes devant le Congrès qui fait tant de bruit ? L’opinion publique reste déchirée sur l’entrée potentielle des Etats-Unis dans la guerre européenne, sans relâche entre ceux qui veulent venir aux côtés de l’Entente ou préserver la neutralité américaine. POTUS a fait un déplacement remarqué par la presse national, fort logiquement puisqu’ils l’ont suivis pour sa première visite depuis son élection. Il s’agit d’un camp d’entraînements de citoyens volontaires à Winchester, au nord de l’Etat de Virginie, se préparant pour le grand jour. Observant ces volontaires tirant avec plus ou moins d’habilité avec leurs fusils Springfield, il fait l’éloge de cet entraînement militaire qui a une forte valeur sociale et civile et « admire l'esprit patriotique qui conduit les hommes à se présenter volontairement et à se soumettre à la discipline pour la défense de leur pays », a-t-il déclaré. « C'est le pays de la liberté et la patrie des braves, et s'il cesse d'être la patrie des braves, il cessera bientôt d'être le pays de la liberté ».
Le Major Général John J. Pershing de retour sur le sol américain.
Sur le départ prêt à rejoindre sa voiture l’attendant sur le bord de la route pour le ramener à la Maison Blanche, un journaliste du Winchester Star lui demande ce qu’il pense de la proclamation d’indépendance polonaise par l’Empereur allemand et autrichien - alors que rien dans son discours devant le Congrès n’a fait mention de cet événement européen - et s’il comptait l’a reconnaître. Ce à quoi Hughes répond audacieusement : « I believe in the independence of Ireland in the same way I believe in the independance of Poland ». Après sa petite phrase incongrue, mais franche, il repart pour la capitale pour avancer avec son camp pour légiférer sur la préparation militaire des Etats-Unis. Wainwright et Meyer, respectivement Secrétaire à la Guerre et l’autre à la Marine ont d’ailleurs commencé à plancher dessus activement. Meyer a mis au placard l’Amiral William S. Benson pour être responsable de l’état d’impréparation de l’US Navy. C’est son prédécesseur qui reprend son poste, l’Amiral de l’Arrière Bradley A. Fiske, qui avait remis sa démission à cause de ses désaccords avec l’administration de Woodrow Wilson. Il doit mettre au pas la Navy afin qu’elle soit prête au combat, des rapports ayant mis au jour des déficits concernant des équipages souvent incomplets pour trop de navires. Et quant à Wainwright, il a mis fin à l’infructueuse expédition du Brigadier Général John J. Pershing au Mexique. Si le militaire dit publiquement que son opération furent un succès, la Maison Blanche ne s’étale pas vraiment sur le sujet, Pancho Villa gambadant toujours impunément dans son pays. C’était en tout cas l’une des promesses de campagne majeures des républicains lors de la campagne présidentielle d’y mettre fin, pour calmer les tensions avec Mexico. Pershing est quant à lui promu Major Général, ce qui fait désormais de lui le plus jeune deux étoiles de l’US Army.
Dans l’après-midi qui suit, l’ambassadeur Bernstorff ainsi que tous les attachés militaires allemands sur le sol américain sont déclarés personae non gratae. Ils doivent remettre leurs passeports diplomatiques aux agents du Secret Service postés devant l’ambassade et sont sommés de quitter le territoire sous 24 heures.
L’agitation reprend après les propos du Président Hughes, la rupture des relations diplomatiques entre l’Amérique et l’Allemagne est considérée comme virtuellement une déclaration de guerre pour la presse américaine. Subsiste seulement une ligne télégraphique entre l’Amérique et l’Allemagne. Elle n’a d’ailleurs pas vocation à être coupée par le State Department. Elihu Root a même câblé le soir-même un message dicté par Hughes à destination de Berlin. Le télégramme signé du Président américain affirme que le jugement de la cours d’arbitrage international n’accorde aucun droit pour la flotte sous-marine allemande d’agir de la sorte continuellement contre les navires civils et de causer encore la mort de citoyens américains. L’Empire allemand met dos au mur la Maison Blanche en coulant le RMS Olympic et en s’évertuant à poursuivre cette doctrine mortifère envers et contre tout.
Le Consulat Général des Etats-Unis à Shanghai.
À l’Ouest, le State Department d’Elihu Root doit se saisir en urgence de la crise entre la République de Chine et l’Empire du Japon. Il prépare un dossier récapitulant l’histoire diplomatique récente, les faits historiques et les enjeux de la région pour le présenter au Président, qui se veut incontournable dans les affaires extérieures, à la différence de bien des républicains complètement sourds sur cette question traditionnellement. Hughes et Root sont sur la même page et mettent au point un mémorandum à destination des deux puissances asiatiques, de Paris et de Londres. Le State Department y affirme son soutien plein et total à la République de Chine, prenant très au sérieux l’agression de l’armée impériale japonaise qui occupe illégalement Shandong et appelle à ce qu’elle se retire sur-le-champ. Le mémorandum Root réaffirme l’adhésion des États-Unis d’Amérique à l’Open Door Policy, destinée à protéger l'intégrité territoriale de la Chine et y garantir l'égalité des opportunités commerciales.
La Compagnie F au camp d’entraînement de Winchester, Virginia.
Derrière l’intense travail du State Department qui tourne à plein régime, l’attention nationale est focalisée sur la Maison Blanche. Quel avenir pour le peuple américain après le discours du Président Hughes devant le Congrès qui fait tant de bruit ? L’opinion publique reste déchirée sur l’entrée potentielle des Etats-Unis dans la guerre européenne, sans relâche entre ceux qui veulent venir aux côtés de l’Entente ou préserver la neutralité américaine. POTUS a fait un déplacement remarqué par la presse national, fort logiquement puisqu’ils l’ont suivis pour sa première visite depuis son élection. Il s’agit d’un camp d’entraînements de citoyens volontaires à Winchester, au nord de l’Etat de Virginie, se préparant pour le grand jour. Observant ces volontaires tirant avec plus ou moins d’habilité avec leurs fusils Springfield, il fait l’éloge de cet entraînement militaire qui a une forte valeur sociale et civile et « admire l'esprit patriotique qui conduit les hommes à se présenter volontairement et à se soumettre à la discipline pour la défense de leur pays », a-t-il déclaré. « C'est le pays de la liberté et la patrie des braves, et s'il cesse d'être la patrie des braves, il cessera bientôt d'être le pays de la liberté ».
Le Major Général John J. Pershing de retour sur le sol américain.
Sur le départ prêt à rejoindre sa voiture l’attendant sur le bord de la route pour le ramener à la Maison Blanche, un journaliste du Winchester Star lui demande ce qu’il pense de la proclamation d’indépendance polonaise par l’Empereur allemand et autrichien - alors que rien dans son discours devant le Congrès n’a fait mention de cet événement européen - et s’il comptait l’a reconnaître. Ce à quoi Hughes répond audacieusement : « I believe in the independence of Ireland in the same way I believe in the independance of Poland ». Après sa petite phrase incongrue, mais franche, il repart pour la capitale pour avancer avec son camp pour légiférer sur la préparation militaire des Etats-Unis. Wainwright et Meyer, respectivement Secrétaire à la Guerre et l’autre à la Marine ont d’ailleurs commencé à plancher dessus activement. Meyer a mis au placard l’Amiral William S. Benson pour être responsable de l’état d’impréparation de l’US Navy. C’est son prédécesseur qui reprend son poste, l’Amiral de l’Arrière Bradley A. Fiske, qui avait remis sa démission à cause de ses désaccords avec l’administration de Woodrow Wilson. Il doit mettre au pas la Navy afin qu’elle soit prête au combat, des rapports ayant mis au jour des déficits concernant des équipages souvent incomplets pour trop de navires. Et quant à Wainwright, il a mis fin à l’infructueuse expédition du Brigadier Général John J. Pershing au Mexique. Si le militaire dit publiquement que son opération furent un succès, la Maison Blanche ne s’étale pas vraiment sur le sujet, Pancho Villa gambadant toujours impunément dans son pays. C’était en tout cas l’une des promesses de campagne majeures des républicains lors de la campagne présidentielle d’y mettre fin, pour calmer les tensions avec Mexico. Pershing est quant à lui promu Major Général, ce qui fait désormais de lui le plus jeune deux étoiles de l’US Army.
Dernière édition par Gosseau le Sam 23 Juil 2022 - 18:27, édité 1 fois (Raison : Typo)
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
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Re: V1915 - Topic Officiel
Lettre de la tsarine Alexandra à Nicolas IITrès cher Nicolas,
Comme tu le sais, j'ai passé la sainte nuit de Noël auprès de nos troupes. Tout mon effort depuis que je ne suis plus régente est consacré à soutenir l'armée sur le front. J'ai passé la matinée avec des tirailleurs lettons. La plupart parlent difficilement le russe, certains savent l'allemand, et pourtant ils ont le coeur empli de reconnaissance envers toi. Ils te remercient d'avoir permis la libération de la Courlande grâce aux succès militaires de l'armée.
La soirée, où j'ai accompagné des troupes russes, a en revanche été particulièrement difficile pour moi. Alors que je distribuais des présents en ton nom, un groupe de soldats m'a invectivé. Ils m'ont raillé en disant qu'ils n'étaient pas au courant que les Kolbasniki [terme péjoratif désignant les Allemands] fêtaient Noël en même temps que les Russes, avant que leur meneur crache à mes pieds. J'ai dit à l'officier présent de ne pas leur courir après, et j'ai continué sans revenir dessus.
Que faut-il que je fasse ? Chacune de mes actions a pour but l'intégrité de la couronne et de ton pouvoir. Pourtant rien de ce que je fais ne semble adoucir l'animosité que tes sujets portent à mon égard. M'aimeraient-ils mieux si j'avais été suédoise ? Être allemande est-il donc un tel péché pour les Russes ? J'y pense chaque soir, après avoir prié pour toi et les enfants, et je dors difficilement.
Thalassin- Modérateur
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Re: V1915 - Topic Officiel
Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'IrlandeDeuxième quinzaine du mois de janvier 1917Catastrophe :La situation provoquée par la guerre sous-marine illimitée déchaînée par le Kaiser depuis juin 1915 et le torpillage du Lusitania qui avait provoqué l’élargissement des torpillages aux navires neutres sans somation atteint désormais le catastrophique. Alors que l’Admiralty réussissait jusqu’à récemment à tenir les sous-mariniers ennemis en respect, la montée en puissance de la flotte ennemie a provoqué la perte, pour le British isle, d’à peu près 40 % du trafic maritime avec l’extérieur sur le dernier trimestre de 1916. Le scénario d’une sortie de la guerre du Royaume-Uni est désormais tout à fait crédible alors que la disette fait rage depuis le début de l’hiver et que l’industrie de guerre est quasiment à l’arrêt.
La première réaction est la remise par l’ambassadeur britannique à Washington d’une lettre au Secrétaire d’État Elihu Root. Si les américains sont sincères dans leur volonté affichée depuis le départ de soutenir le monde civilisée et démocratique, ils ne peuvent plus attendre pour leur intervention. L’Admiralty estime qu’il faudrait l’appui d’au minimum 35 destroyers équipés pour la lutte anti-sous-marine, au mieux 50, pour sécuriser les lignes d’approvisionnement atlantiques. Refusant de mentir sur la situation réel au Royaume-Uni, il est estimé que cette appui naval, qui ne pourra venir que de l’US Navy doit arriver absolument avant le printemps 1917, date à laquelle les récoltes américaines traverseront l’océan pour approvisionner la Grande-Bretagne. Une intervention à notre sens justifiée par la cruauté allemande qui coule des navires américains depuis de nombreux mois, une rupture flagrante de la neutralité américaine. Si elle ne peut arriver, il est presque certain que Londres doive se retirer de la guerre tant la crise politique s’envenime. C’est un dernier appel à l’Amérique, la dernière chance de préserver la puissance de la race anglo-saxonne, nous prions l’administration Hughes de nous appuyer du mieux possible.
Le gouvernement Lloyd George a décrété, pour la première fois de l’histoire britannique, le rationnement obligatoire de l’immense majorité des denrées alimentaires. Il s’agit de sauver les meubles du mieux possible et d’éviter la famine. De même, dans un mouvement très ambitieux, le bureau du Travail a pris les commandes du domaine agricole dont il contrôle les lignes logistiques, les ventes et achats, l’approvisionnement en main d’œuvre. Une mesure qui alimente la grogne des fermiers, surtout des gros propriétaires fonciers, mais qui se justifie par l’application d’un rationnement largement géré par l’État lui même.
Dans les centres urbains, alors que les magasins sont vides ou proposent de la nourriture à prix prohibitifs, que les usines à l’arrêt, faute de matières premières, mettent à la porte bon nombre d’ouvriers, des grèves et manifestations se déclenchent contre un patronat accusé de trahir l’union sacrée au service de leurs petits profits. Le gouvernement n’est pour le moment pas mis en cause par les syndicats organisateurs.
Le Labour reste en effet membre de la coalition majoritaire au Parlement. Cependant, la situation socio-économique met le premier ministre Lloyd George sous une très forte pression. Si les conservateurs restent très mobilisés derrière le chef du gouvernement, de plus en plus de députés libéraux s’éloignent de lui sous la pression des pacifistes de leur parti menés par le revanchard Asquith mais aussi par Winston Churchill qui a déclaré que si la guerre ne rapportait pas plus qu’elle ne coûtait, alors il fallait en sortir. Plus les mois difficiles s’enchaîneront, plus la majorité aura de chance de s’écrouler. Rappelons tout de même que le parti libéral, même si il était uni, ne pourrait obtenir la majorité absolue nécessaire à censurer Lloyd George. Cependant, celui-ci étant membre de ce parti et reposant son pouvoir sur l’idée d’une coalition d’union nationale, la crise politique reste immense.
Face à la menace sous-marine allemande, il est temps d’agir fermement. La Royal Navy prend les choses en main et va organiser l’ensemble du commerce en lien avec le Royaume-Uni en organisant des convois de navires marchands en permanence escortés par des navires de guerre pour limiter les actions de l’adversaire. Seront mobilisés tous les moyens modernes disponibles, en particulier des dirigeables ou des hydravions chargés de mener des vols de reconnaissance afin d’ouvrir des routes ou d’en fermer d’autres. A ce propose, la Royal Navy va aussi mettre en place des séries d’itinéraires différents qui changeront de temps à autres afin de dérouter les sous-marins allemands et de rendre leurs opérations plus difficiles.
Finalement, Londres accepte toutes les demandes posées par la révolte arabe.
Mirage- Grand Consul
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Re: V1915 - Topic Officiel
République Française
Manipulations germaniques
Manipulations germaniques
Aristide Briand dénonce avec la plus grande des fermetés la création d'un État fantoche polonais. L'Empire allemand détourne les nationalismes slaves de ses oppresseurs. Le Quai d'Orsay l'assure : le combat des peuples slaves libres se fait auprès des armées françaises et des armées russes.
Le bureau franco-britannique des affaires navales
Le C.Q.G. souhaite envoyer une délégation d'officiers de marine à Londres pour chapeauter la création d'un bureau franco-britannique des affaires navales. Avec la déconfiture de la marine civile britannique, il apparaît indispensable que les alliés se coordonnent à mener un ensemble d'opérations conjointes pour libérer le Royaume-Uni de l'étau des U-boote allemands. Une autre problématique devra être traitée par les alliés : l'entrée en guerre de l'Espagne et la menace qu'elle implique sur le ravitaillement du front de l'Ouest. La France doit mobiliser le Royale pour protéger son commerce méditerranéen avec ses colonies et fermer l'ensemble des routes terrestres passant par l'Espagne. Les navires français sont priés de quitter les ports espagnols pour éviter les saisies de guerre.
La France aiderai également le Royaume-Uni à lutter contre la guerre sous-marine. Elle propose la mise en place de mission navale italienne, grecque et japonaise en méditerranée pour assurer la protection des navires et le ravitaillement du front égyptien.
La France aiderai également le Royaume-Uni à lutter contre la guerre sous-marine. Elle propose la mise en place de mission navale italienne, grecque et japonaise en méditerranée pour assurer la protection des navires et le ravitaillement du front égyptien.
Aetius- L'Alexandre du Nord
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Re: V1915 - Topic Officiel
ZIMMERMANN
"Nous avons l'intention de poursuivre la guerre sous-marine à outrance. En dépit de cela, nous désirons que les États-Unis restent neutres, et si nous n'y réussissons pas, nous proposons une alliance au Mexique.
Nous ferons la guerre ensemble et nous ferons la paix ensemble. Nous accorderons notre appui financier au Mexique, qui aura à reconquérir les territoires du Nouveau Mexique, du Texas et de l'Arizona.
Les détails du règlement sont laissés à votre initiative.
Vous aurez à informer le président du Mexique de la proposition ci-dessus aussitôt que vous serez certain de la déclaration de guerre avec les États-Unis, et vous suggérerez que le président du Mexique, de sa propre initiative, communique avec le Japon, proposant à cette dernière nation d'adhérer immédiatement à notre plan, et vous offrirez en même temps d'agir comme médiateur entre l'Allemagne et le Japon.
Veuillez attirer l'attention du président du Mexique sur l'emploi sans merci de nos sous-marins qui obligera l'Angleterre à signer la paix dans quelques mois.
Signé : ZIMMERMANN"
Ainsi fut ordonné l'envoi de ce télégramme à la délégation Mexicaine. Le Kaiser ne se fait pas d'illusion: l'entrée en guerre des Etats-Unis très prochainement est inévitable. La rupture diplomatique ayant entrainé le départ de nombreux diplomates et entrepreneurs Allemands présents sur le sol Américain, il était clair que l'opinion publique Américaine n'était pas non plus solvable. Alors, autant mettre toutes les chances de son côté...
Rêveur_Lucide- Ministre
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Re: V1915 - Topic Officiel
République Française
Mattéo l'Espagnol
Mattéo l'Espagnol
Une petite ferme à Armissan, non loin de Narbonne, 4 janvier 1917
Mattéo a quitté l'enfer de la Somme et les bras réconfortants d'Amélie pour la veille maison familiale. Il repeint méthodiquement le bateau de son père, mort d'une insuffisance rénale une décennie de cela. La poitrine enchantée d'Amélie a laissé place au visage ridé de sa mère, qui s'affermit de sévérité avec l'âge. "Si ton père te voyait, la bonne affaire ! Participer à une guerre futile, toi, fils d'anarchiste ! Tu étais réformé par ton origine espagnole, mais il fallait que tu fasses le malin". Maman était comme ça, elle obligeait son fils à repeindre le bateau paternel tous les ans. Après le souper, il s'éclipsa pour le bistrot du coin.
Un petit bistrot à Armissan, non loin de Narbonne, 4 janvier 1917
Le Paulin, c'était un brave parmi les braves. Il était le premier à partir pour le front. Ils étaient revenu avec des éclats dans les yeux, éclopé par la guerre et l'un des premiers à montrer que la guerre était une garce à tout le monde. Mattéo s'approcha de lui et s'exclama.
"Alors on ne trinque plus avec les copains ?
- Ah, c'est pas vrai, ah ! Putain de dieu, il s'en est sorti ! Ah, mon salaud ! Mon petit salopard ! t'en es revenu, t'es moins con que je le pensais ! Mais t'as grossi, ma vache ?
- Et toi, mon petit père, comment tu vas ?
- Écoute, je vois moins de misères mais j'entends toujours autant de conneries. Léon ! Deux pinçons. Bon, écoute l'ami, j'ai quelque chose à te dire. Augustin et Criquet sont derrière, ils ont un travail, très bien payé. C'est dangereux, mais ça peut t'éviter de retourner en Picardie l'ami. Viens, je te fais rentrer."
Il bascula à l'arrière de la boutique, Jean-Michel le "Criquet" avec ses cuisses étroites attaquait son quatrième canon.
"Oh mon con, voilà Mattéo, il est vivant putain ! Assieds toi, on parlait justement politique.
- Criquet ! Mon salopard !
- Capitaine Criquet pour toi ! Je suis plus un merdeux désormais, j'ai mes tickets auprès du cinquième bureau du C.Q.G. désormais.
- Tu parles !
- Je t'assure, on m'envoie passer des armes auprès des Catalans. Tu veux en être ?
- Si j'ai une pension ..."
Augustin, releva ses lunettes et s'écria :
"Mais vous êtes fous ! Je partage la douleur du peuple espagnol d'être embarqué dans cette guerre, mais en tant que français, nous devons rester neutres.
- Ah t'es pas un rad-soc pour rien mon con. Mattéo, tiens, va reprendre un canon, je vais t'en dire un peu plus."
Sur une plage sauvage narbonnaise, 5 janvier 1917
Dans le voile de la nuit matinale, Gus vociférait "je vous en prie ! ne partez pas". Mais Mattéo prenait la mer avec Criquet, le bateau de son père fièrement repeint en rouge était plein d'armes, d'espoirs et de drames.
Mattéo a quitté l'enfer de la Somme et les bras réconfortants d'Amélie pour la veille maison familiale. Il repeint méthodiquement le bateau de son père, mort d'une insuffisance rénale une décennie de cela. La poitrine enchantée d'Amélie a laissé place au visage ridé de sa mère, qui s'affermit de sévérité avec l'âge. "Si ton père te voyait, la bonne affaire ! Participer à une guerre futile, toi, fils d'anarchiste ! Tu étais réformé par ton origine espagnole, mais il fallait que tu fasses le malin". Maman était comme ça, elle obligeait son fils à repeindre le bateau paternel tous les ans. Après le souper, il s'éclipsa pour le bistrot du coin.
Un petit bistrot à Armissan, non loin de Narbonne, 4 janvier 1917
Le Paulin, c'était un brave parmi les braves. Il était le premier à partir pour le front. Ils étaient revenu avec des éclats dans les yeux, éclopé par la guerre et l'un des premiers à montrer que la guerre était une garce à tout le monde. Mattéo s'approcha de lui et s'exclama.
"Alors on ne trinque plus avec les copains ?
- Ah, c'est pas vrai, ah ! Putain de dieu, il s'en est sorti ! Ah, mon salaud ! Mon petit salopard ! t'en es revenu, t'es moins con que je le pensais ! Mais t'as grossi, ma vache ?
- Et toi, mon petit père, comment tu vas ?
- Écoute, je vois moins de misères mais j'entends toujours autant de conneries. Léon ! Deux pinçons. Bon, écoute l'ami, j'ai quelque chose à te dire. Augustin et Criquet sont derrière, ils ont un travail, très bien payé. C'est dangereux, mais ça peut t'éviter de retourner en Picardie l'ami. Viens, je te fais rentrer."
Il bascula à l'arrière de la boutique, Jean-Michel le "Criquet" avec ses cuisses étroites attaquait son quatrième canon.
"Oh mon con, voilà Mattéo, il est vivant putain ! Assieds toi, on parlait justement politique.
- Criquet ! Mon salopard !
- Capitaine Criquet pour toi ! Je suis plus un merdeux désormais, j'ai mes tickets auprès du cinquième bureau du C.Q.G. désormais.
- Tu parles !
- Je t'assure, on m'envoie passer des armes auprès des Catalans. Tu veux en être ?
- Si j'ai une pension ..."
Augustin, releva ses lunettes et s'écria :
"Mais vous êtes fous ! Je partage la douleur du peuple espagnol d'être embarqué dans cette guerre, mais en tant que français, nous devons rester neutres.
- Ah t'es pas un rad-soc pour rien mon con. Mattéo, tiens, va reprendre un canon, je vais t'en dire un peu plus."
Sur une plage sauvage narbonnaise, 5 janvier 1917
Dans le voile de la nuit matinale, Gus vociférait "je vous en prie ! ne partez pas". Mais Mattéo prenait la mer avec Criquet, le bateau de son père fièrement repeint en rouge était plein d'armes, d'espoirs et de drames.
Le France mobilise à l'encontre de l'Espagne
La France mobilise la Royale pour sécuriser ses routes méditerranéennes, en concomitance avec la Royal Navy. La flotte française se tient également prête à sécuriser certaines prises littorales en cas de réussite de ses opérations clandestines à Catalogne, un tonnage conséquent est réservé à des opérations amphibies. La France mobilise un corps d'armée de 150 000 hommes prélevés un peu partout en métropole, ajouté à ça des troupes mixtes de Nouvelle-Calédonie, d'Indochine et d'Afrique Équatoriale issues de la réforme de conscription coloniale. L'Armée française dispose de 40 000 hommes à l'ouest (QG : Biarritz), 50 000 hommes au centre (QG :Tarbes) et 150 000 à l'est (QG : Narbonne). Des officiers de Nice sont envoyés en Algérie pour former une division de marche zouave destinée à envahir le Rif espagnol. Deux brigades mauritaniennes sont pris en main par des officiers spahis provenant de Casablanca et saisiront le Sahara occidental. Une brigade de tirailleurs gabonais demandent l'assistance de troupes belges pour saisir la Guinée espagnole.
Aetius- L'Alexandre du Nord
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Re: V1915 - Topic Officiel
Autriche-Hongrie
Un repas en Autriche
Un repas en Autriche
L'année 1917 commence avec les premières disettes tant redoutées et les solutions de substituts comme la rutabaga, les châtaignes ( la peur de la famine connue de tous depuis 1916 a eu l'effet d'un report dès l'automne sur les glands) et les animaux non standards commencent déjà a être consommés. Si l'hiver et le printemps s’annoncent difficile, la récolte de 1917 devrait soulager pour le reste de l'année. Par contre, il y aura une famine et elle sera ingérable en 1918 si la guerre continue. Avec la faim, il y a aussi des troubles politiques, avec les premières grèves sauvages pour la fin de la guerre. Si elles sont pour l'instant négligeables et rapidement matés par la gendarmerie, c'est un signe inquiétant. Les désertions sont toujours une épine dans le pied de la K.U.K. avec cette année 100.000 disparus.
La chose nouvelle est le début de l'agitation pour l'indépendance chez les Slaves de l'Empire. Déçus par la mise sous le tapis du trialisme et des quelques réformes promises à l’avènement de Charles 1er, et ébouillantés par la déclaration d’indépendance de la Pologne (dont les tenants et aboutissants comme la promesse de cessions de la Galicie et la Lodomérie ont été décidés à Berlin pour être contre-signés à Vienne), il n'est pas étonnant que les ambitions de Alexandre de Serbie (qui reprend l'idée d'un Royaume unifié des slaves du sud), ou Masaryk et Benes (sur l'indépendance) prennent placent dans l’esprit des habitants en Illyrie et en Bohême. Même les italiens de l'Empire ont tenté une opération coup de poing à Zadar. La situation politique, toujours figée, n'est pas propice à la paix civile et la mésentente comme la paranoïa s'installe entre les différentes minorités de la monarchie, et même entre Autrichiens et Hongrois. Mais pour l'instant, la gendarmerie agit toujours en pompier et maintient l’ordre, et les appels à l'indépendance, si ils sont murmurés, ne constituent pas encore une masse critique.
Il faudra néanmoins augmenter les effectifs de la gendarmerie sans quoi des perturbations pour la conscription seront monnaie courante, encore plus qu'il ne le sont déjà dans un premier temps, et la perte de contrôle du territoire dans un second temps. C'est d'autant plus dommageable que le front de l'Est géré par les austro-hongrois devra s’étendre voir fusionner avec celui des roumains, en difficulté avec l'offensive russe en Bessarabie. Et donc que la K.U.K devra augmenter ses effectifs et la longueur de son front face aux russes.
Utyi- Grand Consul
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Re: V1915 - Topic Officiel
Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'IrlandeDeuxième quinzaine du mois de février 1917L'Empire contre-attaque :
Soldats britanniques en cours de transfert vers l'IbérieL'entrée en guerre de l'Espagne aux côtés des empires centraux force le Royaume-Uni qui avait prévenu Madrid des conséquences d'un tel acte à réagir. Le blocus complet des côtes espagnoles est confiée à la Mediterranean Station renforcée depuis Jutland. De plus, l'armée britannique va dépêcher en vitesse un corps de 6 divisions, soit environ 70 000 hommes, regroupés au sein de la British Portugal Army qui se déploiera autour de Lisbonne dans les plus brefs délais. L'objectif est de préparer la contre-attaque contre les troupes d'Alphonse XIII au plus vite. Gibraltar, que les espagnols ont osé attaquer, devra être définitivement sanctuarisé avec un nouveau renforcement de la garnison.
Dans les suites des mesures de lutte contre la guerre sous-marine illimitée allemande, les deux priorités absolues pour la marine de guerre britannique sont l'acheminement du fuel d'Avaz, unique moyen d'alimenter en énergie les navires de la Royal Navy, il s'agit donc des cargaisons les plus importantes pour Londres. Viennent ensuite les convois de produits alimentaires qui doivent recevoir la meilleur protection possible afin de rétablir la situation sur l'Home Island. En effet, malgré les efforts inédits du gouvernement, la situation sociale et politique continue de se détériorer à très grande vitesse, en particulier au Pays de Galles et dans l'Angleterre industrialisée. Les irlandais ne sont pas en reste et font savoir leur exaspération face à une situation qu'ils n'ont jamais voulu.
Mirage- Grand Consul
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Re: V1915 - Topic Officiel
République Française
La République en Catalogne
La République en Catalogne
L'insurrection catalane est immédiatement prise au sérieux par le C.Q.G., pour ainsi dire, c'est le cinquième bureau qui est à l'origine du succès éclatant des rebelles catalans à Barcelone, nombreux sont armés de fusils Lebel et certains portent les mêmes casques que les poilus. Il n'empêche que la position des milices catalanes n'est pas sécurisée. La troisième escadre de la Royale, commandée par Frédéric Paul Moreau (cuirassé Jauréguiberry, croiseurs Jeanne d’Arc, Guichen, Desaix, Dupleix, D’Entrecasteaux, D’Estrées I) longe les côtes catalanes appuyant les troupes rebelles partout où elles ont besoin du feu de la république. Les croiseurs français ont la lourde tâche d'étouffer la contrebande de guerre avant qu'elle ne naisse et de bloquer toutes opérations navales espagnoles qui menaceraient Barcelone. Un navire hôpital arrive à Barcelone ; d'autres cargos arrivent en masse pour armer les forces catalanes et leur offrir l'appui logistique de la République.
Émile Combes arrive à Barcelone, une entrevue secrète est décidé avec les principaux représentants catalans dans son navire.
Si les responsables catalans l'acceptent, la France mettra à disposition une mission militaire en Catalogne. Une division d'infanterie débarquera à Barcelone pour sécuriser Girona. Les troupes catalanes recevront de l'équipement personnel et des armes lourdes de la part de la République Française ; et s'il manque du personnel, la France apportera des sections de mitrailleuse lourde, des compagnies du génie militaire et des brigades d'artillerie au sein de la nouvelle armée catalane
pour renforcer sa combativité et son opérationnalité.
Émile Combes arrive à Barcelone, une entrevue secrète est décidé avec les principaux représentants catalans dans son navire.
- La République Française reconnaît immédiatement la pleine indépendance de l’État Catalan.
- La République Française se porte garante de l'intégrité territoriale de l’État Catalan face aux forces armées espagnoles.
- La République Française reconnaît l’État Catalan comme un belligérant à part entière de la Grande Guerre, à ce titre, elle recevra le statut de vainqueur lors des accords de paix.
Si les responsables catalans l'acceptent, la France mettra à disposition une mission militaire en Catalogne. Une division d'infanterie débarquera à Barcelone pour sécuriser Girona. Les troupes catalanes recevront de l'équipement personnel et des armes lourdes de la part de la République Française ; et s'il manque du personnel, la France apportera des sections de mitrailleuse lourde, des compagnies du génie militaire et des brigades d'artillerie au sein de la nouvelle armée catalane
pour renforcer sa combativité et son opérationnalité.
Aetius- L'Alexandre du Nord
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Re: V1915 - Topic Officiel
Atlantique
Brève
Bilan
La Royale Navy est désemparéeAprès une alerte transmise par la Royal Admiralty, le PM Lloyd reçoit enfin le rapport ministériel sur les pertes de la marine commerciale face aux U-boote allemands. Les pertes sont cataclysmiques. Si l'année de 1915 était relativement tranquille pour la marine britannique, enregistrant seulement un pic de 400 000 tonnes coulées par la Kaiserliche Marine. Le reste du temps, les U-boote pataugent et n'arrivent qu'à couler entre 250 000 tonnes et 350 000 tonnes par mois. Un chiffre bas qui permit à lord Kitchener de créer "sa nouvelle armée". La victoire de la Somme est la meilleure illustration de cette relative accalmie pour l'industrie britannique. Mais ces chiffres sont peu cités dans le rapport ministériel, ce dernier insiste plutôt sur les six derniers mois de l'année 1916. La Kaiserliche Marine a doublé son rendement, détruisant près de 700 000 tonnes en novembre 1916. De juin 1915 à juin 1916, les U-boote ont coulé 4 millions de tonnes de cargo ; de juillet 1916 à décembre 1916, les U-boote ont coulé 3,2 millions de tonnes de cargo. Le non-respect systématique des règles de l'engagement naval, le peu d'égard vis-à-vis des pertes civiles, l'entrée en service de la nouvelle série U-60 et l’accélération du programme sous-marin allemand après le désastre de Jutland sont les raisons qui expliquent une telle fulgurance. Plus encore, c'est la passivité de la Royal Navy qui est dénoncée dans le rapport et la nécessité d'intensifier la guerre anti-sous-marine.
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Re: V1915 - Topic Officiel
Amérique du Sud
Brève
Bilan
Venceslau BrásUne délégation caribéenne et sud-américaine débarque à Washington D.C. Qu'on parle des Haïtiens, des Argentins, des Honduriens ou des Uruguayens, les gouvernements du Nouveau Continent veulent des réponses. Voilà deux ans que l'Allemagne coulent des cargos impunément dans l'Atlantique, cette guerre met sous pression de nombreuses nations fragiles qui réclament une réaction de l'hégèmon étasunien. La délégation réclame des mesures fortes pour limiter la menace allemande en Atlantique ; elles plaident également pour être incluses dans les efforts diplomatiques américains.
La délégation est menée par le Brésil, en prise avec des mouvements sociaux de grande ampleur. Venceslau Brás arrive à Washington D.C. en grande pompe, persuadé que les conséquences seront dramatiques pour le Brésil si les exportations de café, de latex et d'autres produits manufacturés ne sont pas rétablies dans les prochains mois. Venceslau Brás offre une tasse de café symbolique à Hugues, assurant le soutien du gouvernement brésilien à tout ce qui pourrait aider l'Amérique de se désempêtrer du militarisme prussien.
Aetius- L'Alexandre du Nord
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Re: V1915 - Topic Officiel
Belgique
Brève
Bilan
La Force Publique assistera la France au Rio MuniAlbert Ier, après une rencontre avec le gouvernement français, déclare la guerre au Royaume d'Espagne. Il met 800 hommes à disposition des alliés, ces derniers proviennent de la Force Publique du Congo Belge commandée par Félix Fuchs. Il rejoint les deux brigades d'Afrique Équatoriale Française dirigés par Joseph G. Aymerich. Les deux hommes ont déjà travaillé ensemble lors de la bataille du Kamerun. Ils s'apprêtent à saisir le Rio Muni.
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Re: V1915 - Topic Officiel
Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'IrlandeDeuxième quinzaine du mois de février 1917Nos cousins d'Amérique :Dans les suites de l'appel à l'aide envoyé à l'administration américaine, l'ambassade de Washington a remis un document très particulier au Secrétariat d’État. La copie d'un télégramme, envoyé par l'Allemagne au Mexique et décrypté par les services de renseignements de Sa Majesté. Il s'agit en réalité d'un télégramme d'Arthur Zimmermann, ministre des affaires étrangères du Kaiser proposant au Mexique et au Japon la mise en place d'une coalition militaire contre les États-Unis. Nul doute qu'il s'agisse d'un énième casus belli fourni aux américains. Dans la même communication, l'ambassadeur britannique, confiant, a fait connaître aux américains les plans de durcissement de la lutte anti sous-marine dans l'Atlantique et de rétablissement du commerce maritime internationale préparés par l'Admiralty, mais aussi une version annexe préparée pour l'hypothèse d'une participation de l'US Navy à la lutte pour la liberté de commerce transmise afin de faciliter la potentielle future coordination entre les deux marines de guerre.
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Re: V1915 - Topic Officiel
Sozialdemokratische Arbeitsgemeinschaft
La majorité des membres du SPD, le parti socialiste Allemand majoritaire au Reichstag, suivent la ligne de guerre en toute discipline. Mais c'est sans compter sur les mauvais élèves, une minorité de députés représentés en particulier par les vocaux Hugo Haase, Karl Liebknecht et Otto Rühle. Députés intransigeants dans leur opposition à la guerre depuis 1914, ayant voté contre les crédits de guerre tout les ans, cette fraction minoritaire ne représentait pas une menace pour le SPD...
Jusqu'à maintenant. L'hiver rude subit par le peuple, l'antagonisation des pays neutres par l'Allemagne et l'utilisation des u-boots, deviennent les thèmes de discussions principaux de ces députés. Thématiques certes pertinentes et ayant fait écho auprès de la population, mais que le SPD voit comme une dérive dangereuse. Ainsi, le 5 Février 1917, 18 députés du Reichstag, incluant ceux nommés ci-dessus, ont été expulsés du SPD. Mesure symbolique qui devraient ramener les hésitants dans le rang.
Intrigue Polonaise
Derrière la déclaration de la souveraineté Polonaise, se cache des revers dissimulés derrière de nombreux rideaux politiques... Falkenhayn et Bethmann Hollweg, et ceci pour la première fois, s'étaient mis d'accord entre eux pour exprimer un avis commun, ici leur désapprobation envers cette déclaration.
En effet, les deux auraient souhaité voir la Pologne intégré au sein de l'Empire Austro-Hongrois, à la fois par logique constitutionnelle de l'allié Austro-Hongrois permettant l'intégration d'une monarchie au sein de celle-ci, et pour garder monnaie d'échange envers le Tsar. Les deux se sont mis d'accord sur le fait que, alors que l'armée Russe continue de progresser à l'est, garder un statut incertain sur le statut Pologne aurait permis de négocier avec le Tsar une paix séparée.
Mais bon, derrière cette manœuvre décidée par le Kaiser se cache celles d'un duo bien connu du Front de l'Est... Duo particulièrement furieux, du manque de moyens, des réussites ennemis, et revanchard. La déclaration de la souveraineté Polonaise n'était pas dénuée de stratégie, que ce soit dans l'idée de reposer les ambitions nationalistes Polonaises et de gagner le coeur des idéalistes Américains, mais en ce qui concerne ce second point, l'indifférence du président Hughes aura montré que celui-ci ne pensait qu'à l'entrée en guerre...
En attendant, est venu le temps de concrétiser la mise en place de l'état Polonais. Dans un premier temps, c'est 15 membres triés sur le volet par les autorités Allemandes et Austro-Hongroises qui ont été sélectionnés pour constituer le Conseil d'Etat Provisoire. En plusieurs comités distincts, ceux-ci auront pour rôle de penser les institutions du futur état Polonais.
U-BOOT DECLINE?
L'entrée en guerre des Etats-Unis n'est qu'une question de temps, tandis que les navires des autres pays neutres commencent à bénéficier d'escortes armées en toute impunité. L'état-major Allemand est conscient que son avantage est prêt à faiblir si Albion n'est pas affamée d'ici le printemps, lorsque la plupart des navires marchands bénéficierons d'une escorte et arriverons en grand nombre vers l'Angleterre. La multiplication des déploiements des u-boots est une priorité pour l'état-major... Même si un Bethmann Hollweg pessimiste commence déjà à préparer des plans de paix...
Falkenhayn-Württemberg
Deux hommes passent journées, parfois nuit, à concocter le plan, déterminer où rassembler les divisions... Une grande offensive se prépare pour Avril. Falkenhayn sait que celle-ci constituera sa dernière chance de temporiser auprès du duo sulfureux Hindenburg/Ludendorff. Falkenhayn prie.
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Re: V1915 - Topic Officiel
Catalogne
Brève
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La République Catalane est néeLes dignitaires catalans apprécient la reconnaissance étatique française et considèrent qu'elle marque la naissance de la jeune nation catalane. La république catalane est proclamée et déclare officiellement la guerre à l'Espagne. Le matériel français est accepté par les quelques milices qui défendent la Catalogne. Bientôt des unités françaises permettront d'en faire une vraie armée régulière.
Aetius- L'Alexandre du Nord
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Re: V1915 - Topic Officiel
Australie
1916 aura été une année sanglante pour les armées impériales australiennes mobilisées en Europe et au Moyen Orient, marquées par la mort d’environ 28 000 soldats de l’AIF. L’enthousiasme de 1914 a maintenant disparu après les lourdes pertes de Gallipoli, de la Somme, du Sinai et de l’Irak.
Les états majors britanniques demandent 5500 hommes par mois afin de combler les pertes de l’AIF, ce que le pays peine à fournir. La conscription des hommes de 18 à 41 est actuellement en place seulement dans le scénario ou l’Australie serait attaquée, ce qui n’est pas le cas et force l’AIF à être dépendante des volontaires.
Un référendum a donc été organisé, ou le ‘oui’ à la conscription a été défendu par le premier ministre Billy Hughes ce qui divisa le Labor dont il fait partie jusqu’à son exclusion à la fin 1916. Très populaire dans la presse, la droite d’opposition ainsi que chez les figures protestantes du pays, il était opposé par la plupart des syndicats australiens ainsi que le clergé catholique (majoritairement d’origine irlandaise)
Plus de 2,2 millions d’australiens ont donc voté pour le référendum du 28 octobre 1916, donnant comme résultat :
-49 % en faveur de la conscription
-51 % contre la conscription
Beaucoup d’australiens voient cette année 1917 d’un œil pessimiste, les rumeurs courent de la dissolution de la 6th Australian Division alors encore en formation au pays afin de compléter les pertes des 5 autres.
Baptiste- Secrétaire d'État
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Re: V1915 - Topic Officiel
United States of America
Les États-Unis d’Amérique déclare la guerre à l’Empire allemand
……..La copie du télégramme Zimmermann remise par l’Ambassadeur britannique Cecil Spring Rice a pris de court la diplomatie américaine. Les suspicions du State Department se resserrent vis-à-vis de Mexico qui ne leurre plus personne à Washington, mais maintenant la preuve de la collaboration soupçonnée de longue date existe bien. Le Président Hughes s’en saisit et rédige un discours qu’il prononce le lendemain devant une nouvelle session conjointe du Congrès. Dévoilant au grand jour le contenu du télégramme allemand, il demande à ce que le Congrès reconnaisse que depuis le torpillage du RMS Olympic qui tua 179 citoyens américains, qu’il existe depuis cette date un état de guerre entre les États-Unis d’Amérique et l’Empire allemand et prie à ce que celui-ci déclare officiellement la guerre contre Berlin. Un peu moins d’une dizaine de sénateurs et environ quarante représentants se levèrent en protestation devant l’appel du Président républicain, mais ça n’empêcha pas qu’à la fin de la soirée, les deux chambres du Congrès firent passer le texte, les États-Unis d’Amérique déclarant officiellement la guerre à l’Empire allemand sur cette base et accordant de larges pouvoirs au Président américain pour la mener.
C’est après cet événement que le Secrétaire d’Etat Elihu Root a reçu les délégations caribéennes et sud-américaines à Washington. Le temps pour le Président Hughes d’arriver en trombe depuis le Capitol. N’y allant pas par quatre chemins, il demande aux délégations de suivre l’exemple américain en déclarant la guerre à l’Empire allemand - ou au moins de rompre les relations diplomatiques avec le vil démon - pour que Berlin apprenne les valeurs de la liberté et de la justice internationale.
Le lendemain, l’US Navy qui a intégré l’United States Coast Guard en raison de la guerre débute les premières opérations de l’Amérique dans le conflit avec pour mission de répondre à l’appel à l’aide britannique. 48 destroyers et de 23 sous-marins partent de la côte Est pour permettre la continuité des convois transatlantiques.
Le Président Hughes signe aussi deux ordres exécutifs pour permettre l’intégration des navires allemands saisis en 1914 dans la flotte américaine, plus précisément dans l’United States Shipping Board qui est l’agence fédérale d’urgence chargée des supporter l’effort de guerre vers l’Europe. Ces navires devant prendre la mer au plus vite afin d’être chargés en marchandises pour le Vieux-Continent. Elle a d’ailleurs créer en ce sens l’Emergency Fleet Corporation, à laquelle le Président a délégué ses pouvoirs exceptionnelles pour permettre la réquisition de tous les navires au-dessus de 2500 tonnes en cours de construction dans les chantiers navals américains (431 au total) ainsi que la mise en place de standards par l’US Navy afin d’adapter la modification des navires existants et ceux des nouveaux puisqu’il s’agit aussi de poursuivre la construction au-delà des 431 actuels. L’EFC dispose d’un capital de 50 millions de dollars pour accomplir ses imposants objectifs.
C’est après cet événement que le Secrétaire d’Etat Elihu Root a reçu les délégations caribéennes et sud-américaines à Washington. Le temps pour le Président Hughes d’arriver en trombe depuis le Capitol. N’y allant pas par quatre chemins, il demande aux délégations de suivre l’exemple américain en déclarant la guerre à l’Empire allemand - ou au moins de rompre les relations diplomatiques avec le vil démon - pour que Berlin apprenne les valeurs de la liberté et de la justice internationale.
Le lendemain, l’US Navy qui a intégré l’United States Coast Guard en raison de la guerre débute les premières opérations de l’Amérique dans le conflit avec pour mission de répondre à l’appel à l’aide britannique. 48 destroyers et de 23 sous-marins partent de la côte Est pour permettre la continuité des convois transatlantiques.
Le Président Hughes signe aussi deux ordres exécutifs pour permettre l’intégration des navires allemands saisis en 1914 dans la flotte américaine, plus précisément dans l’United States Shipping Board qui est l’agence fédérale d’urgence chargée des supporter l’effort de guerre vers l’Europe. Ces navires devant prendre la mer au plus vite afin d’être chargés en marchandises pour le Vieux-Continent. Elle a d’ailleurs créer en ce sens l’Emergency Fleet Corporation, à laquelle le Président a délégué ses pouvoirs exceptionnelles pour permettre la réquisition de tous les navires au-dessus de 2500 tonnes en cours de construction dans les chantiers navals américains (431 au total) ainsi que la mise en place de standards par l’US Navy afin d’adapter la modification des navires existants et ceux des nouveaux puisqu’il s’agit aussi de poursuivre la construction au-delà des 431 actuels. L’EFC dispose d’un capital de 50 millions de dollars pour accomplir ses imposants objectifs.
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
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Re: V1915 - Topic Officiel
L'irratrappable chancelier
Quelle mouche a piqué le chancelier impérial Allemand?
Le chancelier impérial révisait son texte 5 minutes avant son discours au Reichstag. Nul doutes que par les circonstances générales et par le contenu de son discours, celui-ci allait être le plus important de sa carrière. Pour le meilleur et pour le pire...
- Extraits sélectionnés du discours du chancelier Bethmann Hollweg:
- "Messieurs, j'adresses à vous mon premier discours suite à la déclaration de guerre Américaine, qui rebat les cartes pour la continuité de la guerre.
A titre personnel, je n'ai aucun regret. Auprès de l'administration de Woodrow Wilson, j'avais dépensé tout les efforts d'apaisement possible. Cela nous a valu de sensibiliser les juges Américains à la question du blocus Anglais, qui avait aboutit à une décision, un compromis. Hélas ce compromis est aujourd'hui bafoué, que ce soit par l'administration Hughes dont l'agenda diffère radicalement de son prédécesseur, ou par le télégramme transmis à la délégation Mexicaine qui a scellé la décision Américaine. Télégramme dont je n'ai pas eu préalable connaissance et que je n'aurais jamais approuvé.
Messieurs, nous approchons un point de non-retour décisif dans la guerre, et je vous sommes de le constater. J'ai eu ouïe des discussions dans ce parlement, mais je ne peux que constater votre complète déconnexion du peuple. Cet hiver est jusqu'à présent le plus dur qu'ai subit le peuple Allemand, et à ce rythme là la situation empirera au prochain hiver. Vous avez placé espoir envers nos braves hommes scellés dans les capsules métalliques de l'Atlantique dans l'objectif de faire chantage auprès de l'Angleterre, mais que vont-ils pouvoir faire face à la puissance cumulée des forces maritimes Anglaises et Américaines? Non seulement l'Angleterre s'en sortira, mais ce sont des milliers d'Allemands qui ont déjà péri et vont continuer à périr sur notre sol de famine si vous n'agissez pas maintenant et ce de manière radicale.
Par cela j'entends pas seulement un effort de guerre colossal pour cette année, mais une bien meilleure écoute de nos interlocuteurs internationaux, et surtout, surtout, de nos concitoyens. Je vous le dit messieurs, si j'étais décisionnaire, je serais prêt à faire part de l'Alsace-Lorraine si cela engageait la survie de notre peuple. Il nous faut une paix, séparée du moins, et pour ceci le dialogue est clé. Le pape Benoît XV a sommé tout le monde a la discussion et je ne peux qu'adhérer avec lui. A moins que vous ayez une meilleure marche à suivre qui ne soit pas le suicide de Jutland, je penses qu'il va falloir pour une fois dans l'histoire de notre glorieux pays, accepter des concessions.
Et si ce n'est pas moi qui le dit, ce sera notre peuple qui le dira. Et comment pourra-t-il l'exprimer? Par des réformes démocratiques, plus que nécessaire, de notre système politique. La Norvège et le Danemark ont déjà permis à non-seulement leurs concitoyens, mais aussi concitoyennes, de voter. Pourquoi ne nous ferions pas de même? Cela montrerait au monde entier, en particulier aux Etats-Unis, qui relève réellement du camp du bien. Et pourquoi permet-on encore le système des trois classes de diriger le suffrage de la chambre des représentants de Prusse? Pensez-vous qu'un pauvre mérite moins de se faire entendre qu'un riche?
[...]
Le discours polarise, et est considéré comme un scandale par près de la moitié du Reichstag. La droite furieuse, ne se prive pas de langue de bois: "le chancelier est devenu le pantin des juifs et des sociaux-démocrates", "le chancelier est payé par les Alliés", "le chancelier est un traitre!". Pour une bonne partie de la droite conservatrice du Reichstag, le discours de Bethmann Hollweg est une insulte inacceptable au Kaiser et à la nation Allemande. Cependant, du côté du SPD, beaucoup acclament son discours et considèrent que le chancelier est revenu "aux valeurs propres à la gauche". Enfin, les discrets exclus du SPD, ne font qu'observer en silence. Le chancelier se fera t'il limogé?
Au sujet de la cour de justice Américaine
La décision de la cour de justice Américaine est désormais caduque pour l'Empire Allemand, qui vient de geler toutes les transactions concernant les réparations Américaines. Cependant, dans une vague volonté de contenir l'effet domino sur les pays neutres de l'entrée en guerre des Etats-Unis, tout pays n'ayant pas déclaré hostilités à l'Allemagne restera remboursé en cas d'attaque de u-boots à leur marchandises.
Rêveur_Lucide- Ministre
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Re: V1915 - Topic Officiel
Mexique
Brève
EvènementC’est aujourd’hui un grand jour pour le Mexique, son Président Carranza vient de promulguer la nouvelle constitution de 1917. Ce texte historique adopté et ratifié par l’Assemblée constituante de Queretaro, présente de nombreuses innovations constitutionnelles qui répondent aux buts sociaux et économiques de la révolution mexicaine : elle marque la séparation de l’Église et de l’Etat ; la restitution des terres aux communautés paysannes (les latifundias sont démantelés pour devenir des ejidos) ; des nouveaux droits et protections (journées de 8h, salaire minimum, droit de grève…) ; établit la non-réélection du Président de la République (fédérale par ailleurs) et proclame que le sol, les eaux et le sous-sol appartiennent au domaine de l’Etat ce qui aura de quoi inquiéter le voisin yankee. Les Mexicaines n’ont toutefois pas acquis le droit de vote, la majorité des délégués de la constituante (contre l’avis de Carranza qui y est favorable) qui pensent que les femmes ne sentent pas le besoin de participer aux affaires publiques et sont convaincus que de toute manière elles sont sous l’influence de l’Église catholique qui est l’un des plus grands perdants dans cette affaire. Une sacrée victoire pour le camp des constitutionnalistes de Carranza se composant principalement de citadins de la classe moyenne, de libéraux et d'intellectuels défendant « Le Mexique pour les Mexicains ».
Venustiano Carranza, de facto le dirigeant du Mexique étant à la tête de l’Ejército constitucionalista
Reste que ses deux principaux opposants sont encore debout. Pancho Villa n’est plus une menace significative pour le régime mexicain (depuis sa défaite à la bataille de Celaya puis les longs efforts américains pour le traquer), n’ayant plus que les moyens de mener une guérilla dans l’Etat de Chihuahua contre les constitutionnalistes. Carranza a basculé l’attention de l’Ejército constitucionalista contre l'Atila del Sur (l’Attila du Sud), Emiliano Zapata qui est à la tête de la Commune de Morelos qui résiste tant bien que mal dans le sud du pays. Après la réception du télégramme Zimmermann, le Président mexicain a enfin ordonné à ses généraux d’étudier la possibilité d’envahir les États-Unis d’Amérique pour récupérer les territoires perdus en 1848.
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
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Re: V1915 - Topic Officiel
♚ The Dominion of Canada ♚
La marchande canadienne s'organise désormais en convoi sous la protection britanno-américaine
L’année 1917 commence difficilement pour le loyal Dominion alors que la mère patrie est aux aboies et demande du pain. Cette situation est d’autant plus importante que les îles britanniques sont au bord de la famine dû aux sous-marins teutons. Le nombre de navires marchands canadiens coulé est en hausse constante, toutefois moindre que la marine marchande britannique. Le Canada est donc appelé à augmenter davantage son effort de guerre et de remplacer les pertes de la marine marchande britannique dans l’atlantique. La marine marchande canadienne devient tellement importante qu’elle reçoit le motto royal de pour la survie du monde libre - For The Lifeline of the world en guise de remerciement de la part du palais de Buckingham. Les biens agricoles et manufacturés envoyés en Grande-Bretagne sont en hausse constante depuis le début de la guerre, rendant la mère patrie de nouveau le partenaire commercial principal du Dominion, détrônant les États-Unis d’Amérique. Vu le manque de destroyers ainsi que de croiseurs légers disponibles pour escorter les navires marchands, le gouvernement du Canada accorde le droit à la marine marchande de s’armer et diverge ainsi une partie de la production de la milice vers la marine marchande. Le minage du fleuve St-Laurent, le cours d’eau principal pour les États des grands lacs, mais aussi de la province de l’Ontario et du Québec, les deux principales provinces industrielles du Canada est décrété. La protestation de Washington D.C sera immédiate, mais Dominion doit a tout pris consolider la sécurité des principaux ports du pays soit Montréal et Québec, sans quoi l’Empire britannique est en danger. Les anti submarines net déjà en place dans le port d’Halifax, sera copier et coller dans les divers ports de moindres envergures du pays qui face l’atlantique soit St-John’s NL, Saint-Jean NB, Belledune NB ainsi que le port de Saguenay au Québec.
L'entièreté du Dominon est profondément choquée lorsqu’il a appris les clauses lors du désormais célèbre télégramme de Zimmermann. Le continent américain a été, jusqu’alors, relativement épargné par les horreurs de la guerre. Le télégramme de Zimmermann est aujourd’hui une claque au visage pour l’opinion publique canadienne. La classe politique, en commençant par le chef du parti libéral et chef de l’opposition Wilfrid Laurier, jusqu’alors fortement contre la conscription, annonce aujourd'hui la participation des libéraux fédéraux au gouvernement d’union nationale de Robert Borden et par le fait même, la collaboration pleine et entière du caucus libéral au soutiens de la conscription. Ainsi, avec ce soutien de poids, le Très Honorable Robert Borden a toute la largesse nécessaire afin de faire voter à l'unanimité la conscription obligatoire de tous les hommes majeurs du Dominion en bonne santé.
La réalité est que le Canada a certainement l’armée la plus puissante d’amérique du Nord, mais qu’avec plus de 500 000 hommes en France, le loyal Dominion est bien sans défense. La conscription permettra d’enrôler de nouvelles recrues et d’être aux premières lignes si le Mexique viendrait à attaquer les États-Unis.
L'entièreté du Dominon est profondément choquée lorsqu’il a appris les clauses lors du désormais célèbre télégramme de Zimmermann. Le continent américain a été, jusqu’alors, relativement épargné par les horreurs de la guerre. Le télégramme de Zimmermann est aujourd’hui une claque au visage pour l’opinion publique canadienne. La classe politique, en commençant par le chef du parti libéral et chef de l’opposition Wilfrid Laurier, jusqu’alors fortement contre la conscription, annonce aujourd'hui la participation des libéraux fédéraux au gouvernement d’union nationale de Robert Borden et par le fait même, la collaboration pleine et entière du caucus libéral au soutiens de la conscription. Ainsi, avec ce soutien de poids, le Très Honorable Robert Borden a toute la largesse nécessaire afin de faire voter à l'unanimité la conscription obligatoire de tous les hommes majeurs du Dominion en bonne santé.
La réalité est que le Canada a certainement l’armée la plus puissante d’amérique du Nord, mais qu’avec plus de 500 000 hommes en France, le loyal Dominion est bien sans défense. La conscription permettra d’enrôler de nouvelles recrues et d’être aux premières lignes si le Mexique viendrait à attaquer les États-Unis.
GeorgeV- Grand Consul
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