V1915 - Topic Officiel
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Re: V1915 - Topic Officiel
Autriche-Hongrie
MobilisationLes troubles à l'Est et à l’intérieur obligent à revoir la mobilisation. Si des effectifs supplémentaires ont pu être trouvés pour l’intérieur, l'équipement de gendarmerie n’étant pas quelque chose de limitant, le front de l'Est étendu à la Roumanie demande une attention qui force à divertir des troupes qui auraient pu faire atteindre la parité, voir la supériorité contre les italiens. Le front des Balkans, dernier en priorité, ne reçoit presque pas de renforcements. De fait, la K.u.K devient sur ce front une annexe des Bulgares et des Allemands. La mobilisation pour cette vague dépasse le million, cela sera sans doute la cadence maximale que pourra l'Autriche-Hongrie, en raison du manque de personne, mais aussi des problèmes de désertions et de sédition qui risquent de s’amplifier, les gendarmes ne pouvant pas tout faire.
Dans les deux front les plus importants, Est : (1.2M (2/3 sont N.S) +0.6M Roumains) et Italien (1.1M, dont 850k N.S + 150k Allemands), la tactique adoptée est passive. Les Empires centraux n'ont pas la supériorité numérique dans un cas et donc installent des défenses, dans l'autre l'enjeu est de stopper l'offensive russe en Bessarabie, et évacuer les roumains de ce bourbier. Dans les Balkans (300k AH (1/2 N.S) , 100k Allemands, 400k Bulgares, 20k Ottomans)), l'autorité est donné au Bulgares, qui forment le plus gros du contingent de la région.
Alimentation et écologieL'entré en guerre des États-Unis contre l'Allemagne rend caduque le plan de consommer des ratons laveurs, des coyotes et des opossums. Que faire de ces animaux ? Ceux capturés seront simplement ajouté dans des ragouts type goulash ou alors dans des rations en barre, mixés comme les autres viandes à provenance non standard (rats, renards, écureuils, souris). Le paprika faisant des miracles, personne ne pourra distinguer et critiquer la viande.
Mais pour les rescapés (et y en a pas mal vu que la première génération native d'Autriche est née et se dissémine), des niches écologiques sont à coloniser. Le Danube est un corridor pour les ratons laveurs appréciant l'eau, les collines mixtes de champs et de forets de Slovénie et Slovaquie sont très viables pour le coyote qui risque de rencontrer et de s'hybrider avec son équivalent du vieux monde, le chacal. Les opossums sont à l'aise dans les bâtiments abandonnés, même en zone urbaine, ce qui ne manque pas avec la mobilisation massive.
En bref trois mésoprédateurs très adaptables dans leur alimentation, leur habitats et leur comportements sont relâchés par négligence, et la biocénose balkanique (voir européenne) sera marquée à tous jamais par l'Autriche-Hongrie. Le comble de cette histoire est que un limitant à l’extension de ces trois espèces américaines est un prédateur, le loup, l'animal national italien.
Utyi- Grand Consul
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Re: V1915 - Topic Officiel
Révolution de MarsPetrograd est en effervescence. Les ouvriers des usines Poutilov, les plus grandes de la ville, se sont mis en grève. Ceux-ci protestent contre les rationnements et la hausse du prix des ressources alimentaires, sur fond d’effort de guerre. Les manifestations, massives, durent sur plusieurs jours et finissent par rencontrer une autre mobilisation de femmes pétersbourgeoises réclamant plus de droits civiques. C’est la panique à bord pour les forces de l’ordre, incapables de juguler l’élan protestataire, qui gonfle de jour en jour. Les grévistes entreprennent d’occuper l’espace public. Sur de nombreuses places de la ville, des cantines improvisées se mettent en place, montées sur des constructions branlantes en pavés. Ils en veulent au gouvernement, et ils ont suffisamment de pommes de terre pour tenir longtemps le siège des institutions d’État.
Comme un présage, c’est au moment même où la grève commence que le tsarévitch Alexis entre dans une nouvelle crise hémophile. Un accident malheureux, puisque le jeune homme est simplement tombé de son lit dans la nuit, avant d’être découvert au matin, fort heureusement encore en vie, par le matelot chargé de l’accompagner partout. La tsarine, déjà fort malmenée par l’inimitié des troupes russes, s’est pressée de retourner à Tsarskoïe Selo pour veiller sur son fils. Les médecins, fort incapables de guérir le gamin à coups de cachets d’aspirine, parviennent cependant à le maintenir en vie. Alexandra quant à elle, passe des nuits entières dans la chapelle à transpercer ses pleurs de prières à tous les saints, implorant qu’ils viennent en aide aux Romanov.
Après environ deux semaines, la patience des mange-purées est épuisée. Les manifestations et occupations laissent place aux émeutes. Les pavés volent contre les policiers, et le pouvoir tremble au rythme des pas de la foule en colère. Mikhaïl Rodzianko, président de la Douma et opposant politique de la Tsarine, prévient le tsar de la situation d’anarchie qui se trouve dans la capitale, et lui demande les pleins pouvoirs afin de former un gouvernement nommé par la Douma d’État. Le tsar, recevant ce télégramme, pense à de l’exagération et annonce simplement à un conseiller que « le gros Rodzianko panique ». Le souverain change d’avis le lendemain, après avoir reçu trois télégrammes. Le premier, venant de son frère et régent, reprend les descriptions de Rodzianko et la nécessité d’une action immédiate pour reprendre la situation en main. Les deux autres sont envoyés au tsar par les généraux Hussein Khan Nakhitchevanski et Fyodor Arturovitch Keller. Les deux militaires, farouchement monarchistes, offrent au tsar le soutien de leurs corps de cavalerie pour réprimer la menace. Le tsar, après avoir longuement hésité, et prenant en compte le fait que sa famille est actuellement proche de Petrograd, décide finalement de se rendre à la capitale pour superviser le retour de l’ordre, et accepte l’offre des deux officiers de cavalerie.
Le 12 avril, le tsar reçoit un nouveau télégramme de Rodzianko : "Si le mouvement gagne l'armée, l'Allemand triomphera, la Russie sombrera inéluctablement et, avec elle, la dynastie". La réponse ne se fait pas attendre. « Je suis à Tsarskoïe Selo, des troupes arrivent ». Le tsar vient en effet d’arriver, malgré les tentatives de détourner son train vers Pskov, et se retrouve à attendre des nouvelles de la situation. Les troupes qui arrivent ne sont en tout cas pas celles de la garde impériale. La porosité de la garnison de la capitale russe aux événements révolutionnaires s’est en effet démontrée. Peu enjoués à l’idée de tirer sur la foule, ou pire, d’être envoyés sur le front, certains bataillons de la garde rejoignent les révolutionnaires. Bolcheviks, mencheviks et sociaux-révolutionnaires rassemblent ouvriers, paysans et soldats pour proclamer la fondation du Soviet de Petrograd. Le soviet, qui ressemble pour le moment plus à une immense assemblée générale, se veut être une assemblée possédant du pouvoir et vise à rivaliser avec la Douma d’État.
Pendant ce temps à Tsarskoïe Selo, sa majesté le tsar se retrouve encerclé par des membres éminents de la Douma qui lui présentent une lettre appelant à la mise en place d’un gouvernement responsable devant la Douma. Cette lettre n’est pas seulement signée par les membres émérites de la Douma, mais aussi par l’ensemble des personnalités importantes de la dynastie, dont celle du régent. Seule manque à l’appel la signature de la tsarine, partie au matin chercher un autre médecin pour Alexis et introuvable depuis. Le tsar attend, temporise, et refuse de signer la lettre, clamant qu’il ne l’envisagerait que dès lors que l’ordre serait revenu dans la ville.
Il sait en effet qu’en même temps que lui sont arrivées les troupes de ses deux généraux zélés. Pendant que bien des manifestants assistent à la première itération du Soviet de Petrograd, les cavaliers font leur entrée. Leurs généraux leur ont donné l’ordre de nettoyer la ville, et ils comptent bien s’appliquer. Contrairement aux soldats de la garde impériale, ils ont connu le front, et n’ont pas passé la guerre à copiner avec les ouvriers de la ville. Sabre au clair, ils chargent dans la foule, sabrant à tort et à travers les pauvres malheureux qui ont le malheur de se trouver sur leur chemin. C’est un véritable massacre qui se produit à l’encontre des ouvriers de Petrograd. Les mutinés, dans le chaos, s’efforcent de protéger les membres du Soviet, mais sont bien incapables de s’organiser pour sauver le reste de la ville. Le Soviet de Petrograd fuit, escorté par sa colonne de gardes, laissant les malheureux incapables de suivre le rythme effréné en proie aux cavaliers fous. Quand le calme retombe – temporairement – sur la capitale russe, 25 000 âmes sont restées sur le pavé. Cloîtrés chez eux, les habitants observent en silence par les fenêtres le macabre spectacle des cavaliers chevauchant au travers des corps. Un archipel de cadavres dans une mer de sang. Et à certains endroits, des incendies provoqués par les tentatives désespérées d’émeutiers cherchant à combattre leurs assassins dans un sursaut d’orgueil. Le Soviet de Petrograd, quant à lui, vit encore. Réfugié à Kronstadt, sous la protection bienveillante de la flotte de la Baltique, l’assemblée populaire est solidement à l’abri de la cavalerie du tsar, qui ne pense même pas se risquer à les prendre d’assaut.
Le soir du 12 avril
Le soir même, à Tsarskoïe Selo, un cavalier entre en urgence dans la demeure du tsar. Peu gradé – il n’est que caporal – ses supérieurs l’ont envoyé comme témoin annoncer la mauvaise nouvelle. Il entre dans la pièce où se trouve le souverain, respire un grand coup, et décrit tout d’une traite, sans prêter attention à rien d’autre. La tsarine a été retrouvée morte sur la perspective Nevski. Elle était vêtue d’habits civils, et ne portait rien sur elle pour se défendre. Lorsque le caporal Matisevski l’a trouvée, elle était allongée sur le dos, et tenait sous son bras une icône religieuse. Elle a été tuée au sabre par un des cavaliers qui l’a prise pour une révolutionnaire. Sans dire mot, l’estafette se retourne et part, sans être retenu. Le monarque, sous le choc, réfléchit alors que les bottes de cavalerie du hérault tonnent en écho dans sa tête. Pour lui, cela ne fait aucun doute. Les péchés pour lesquels Alexandra était morte n’était pas ceux des Allemands, mais de la famille impériale. Il pleure.
Le lendemain, alors que le goût métallique du sang imbibe encore l’air, la Douma est réunie pour établir un gouvernement provisoire, malgré le refus du tsar, la veille, de signer la lettre présentée à lui. Alors que Rodzianko ouvre la séance, le monarque entre, et tout le monde retient son souffle. Ils s’attendent à un coup d’état, une prise de contrôle de l’État russe par l’armée. Et pourtant le monarque est seul, sa couronne sur la tête. Il avance doucement, le regard vide, et dépose son couvre-chef impérial sur le pupitre du président de la Douma. S’éclaircissant la voix, il annonce : « Moi, Nicolas II Romanov, empereur de toutes les Russies, déclare céder l’entièreté de mon pouvoir décisionnaire en matières de politique à la Douma d’État afin qu’elle établisse un gouvernement à même d’établir une assemblée constituante. Je ne reprendrai ma couronne que si l’assemblée élue me le demande. Je ne conserve à titre provisoire que mon statut de chef des forces armées, et ne quitterai plus la Stavka jusqu’à l’établissement du régime nouveau. »
La docilité du tsar est un coup de tonnerre pour la Douma, qui s’empresse de nommer le gouvernement provisoire qu’elle aurait nommée de toute manière. Celui-ci est composé en majorité de cadets et d’octobristes, accompagnés de quelques sociaux-révolutionnaires et mencheviks. Parmi eux, le ministre de la justice, Alexandre Kerenski, est un orateur connu de la gauche de la Douma. Les bolcheviks seuls refusent toute alliance avec le gouvernement provisoire, l’accusant de compromission avec le tsar et d’être co-responsables du massacre du 12 avril. Les sociaux-révolutionnaires et mencheviks soutenant l’action du gouvernement provisoire sont allègrement taxés de sociaux-chauvinistes par la très vocale minorité bolchévique du soviet.
Le 15 avril, alors qu’essaiment un peu partout à travers la Russie divers soviets plus ou moins crédibles, et que des comités de soldats se forment sur le front, le soviet de Petrograd, proclamant sa supériorité sur le gouvernement provisoire, met en œuvre son ordre numéro 1, reconnaissant les comités de soldats ainsi que les droits civiques des membres de l’armée, y compris vis à vis de leurs officiers.
Thalassin- Modérateur
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Re: V1915 - Topic Officiel
Diplomatie Bancale
Le seul moyen de pression que possédait l'Allemagne sur l'Angleterre décline. La suprématie de la marine Anglo-Américaine porte ses fruits, et réduit l'efficacité des u-boots dans le nombre de cargaisons coulées. Certains se font même éperonnés, ou coulé par des mines... Une nouvelle humiliation pour l'Allemagne et ses capacités navales.
Autre conséquence, la communauté internationale, lorsqu'elle ne le faisait pas déjà, en profite pour prendre l'Allemagne de haut sur sa politique de guerre sous-marine à outrance. La volonté de l'Allemagne de respecter la décision de la cour de justice Américaine auprès des pays neutres passe mal. En effet, le jugement de la cour de justice Américaine est vu comme une relique du mandat Wilson, alors que beaucoup de pays neutres veulent l'entendre différemment et ne veulent tout simplement plus qu'on s'attaque gratuitement à leur marchandise. C'est déjà le cas de Cuba et Panama qui, alignés sur la position Américaine, ont déclaré la guerre à l'Allemagne. D'autres pays, comme le Brésil, l'Uruguay ou l'Argentine, rompent leurs relations diplomatiques. Pour certains de ces pays, l'entrée en guerre contre l'Allemagne est inévitable.
Et lorsque ce n'est pas sur les sous-marins, c'est sur le télégramme de Zimmermann: celui-ci passe mal auprès de la République de Chine, voyant le contenu du télégramme comme une tentative claire de l'Allemagne de draguer le Japon. Celle-ci aussi a rompu ses relations diplomatiques avec l'Allemagne.
Auprès d'autres pays neutres, la diplomatie Allemande panique et cherche à sauver ce qu'il y a encore à sauver. Mais ils devient de plus en plus difficile de ne pas polariser les membres de la communauté internationale sur les positions Allemandes qui en aliènent beaucoup d'entre eux.
Querelles Politicardes
Le Reichstag et l'OHL sont en crise à cause du chancelier. Celui-ci polarise autant l'opinion publique que les cabinets gouvernementaux. Autrefois porté haut dans l'estime de Hindenburg, celui-ci n'est que de plus en plus curieux des positions confuses du chancelier. Face aux insultes antisémites et aux appels de la droite dure à ce que le chancelier "présente sa démission", celui-ci aurait répondu qu'il refuserait de laisser le pouvoir à "un quelconque ogre pangermaniste".
Cette affaire a cependant le bon goût d'avoir rapproché le chancelier et Falkenhayn. Il est dit que tant que ce dernier reste au pouvoir, ayant la légitimité militaire, le chancelier sera protégé.
C'est dans ce chaos que discrètement, la gauche extrême faufile son chemin. Les exclus du SPD, dans une conférence tenue à Gotha, ont fondé l'USPD, le Parti Social-Démocrate Indépendant. Anti-guerre, ces élus refusent la fausse modération promue par le chancelier, et réfutent l'argumentaire de la majorité du SPD en faveur de la "paix des forteresses". Parmi les membres de ce nouveau USPD figurent certains de la Ligue Spartakiste, dont les écrits hautement contestataires sont publiés clandestinement.
Logo du USPD
Et bien sûr, les évènements Russes n'ont pas laissé la classe politique Allemande de marbre. Tandis que Hindenburg et Ludendorff se réjouissent de ce qu'ils voient être dans la Russie son prochain effondrement militaire (l'organisation de l'armée Russe en "comités de soldats" étant vue comme dégénérée et une erreur stratégique majeure), les réactions sont diverses partout sur le spectre politique, mais partagent celle du choc. Une partie de la droite Allemande prend peur et craint une contagion, alimentée par la création de l'USPD, tandis que Falkenhayn et la gauche en faveur du chancelier salue le changement de gouvernement, potentiel chemin d'un dénouement du conflit à l'est. Le Kaiser pense surtout au pauvre sort livré à la tsarine, et du y réfléchir longuement. Jamais il n'autoriserait cela à arriver à lui-même ou son épouse...
L'agitateur
Le Big L
Complètement par surprise, les services secrets Allemands furent approchés par des interlocuteurs inattendus: Julius Martov et Vladimir Ilitch Lénine, deux leaders de groupuscules intellectuels d'extrême gauche.
En effet pris de court par les évènements en Russie, Lénine, encore en Suisse, réfléchissait à tout les moyens de participer à la révolution renaissante. Envoyant des lettres pour encourager au soulèvement contre le gouvernement provisoire, Lénine se rendit vite à l'évidence: il fallait qu'il rentre en Russie le plus vite possible.
Pensant tout d'abord s'orienter vers les Alliés pour de l'aide, c'est Martov qui donna l'idée à Lénine de plutôt s'adresser aux Allemands, qui avaient tout intérêt à ce que la Russie soit déstabilisée et signe la paix. Aux termes de négociations, le compromis suivant fut établi: Lénine et ses partisans, puis Martov, traverseraient en wagon, bénéficiant d'une immunité diplomatique. Ce wagon aurait cependant deux règles: un statut "d'extraterritorialité", pour défaire l'Allemagne de toute responsabilité dans le voyage des partisans socialistes, et une règle du silence absolu entre les voyageurs.
Et ainsi, Lénine parta depuis Zurich le 13 Avril 1917, pour un périple jusqu'en Finlande où il est prévu qu'il y arrivera le 18.
Rêveur_Lucide- Ministre
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Re: V1915 - Topic Officiel
United States of America
Hey Fellows!
……..La guerre déclarée, l’Amérique doit maintenant se préparer pour mobiliser ses jeunes hommes qui devront repousser le barbarisme allemand de la France. Les effectifs à disposition des Etats-Unis sont assez limités : un noyau de 121 000 hommes existe grâce à la loi votée l’année dernière ainsi que 181 000 membres de la garde nationale. Le Président Hughes en tant que Commander in Chief est bien conscient que ça n’est absolument pas assez pour permettre de mener une grande échelle sur le Vieux-Continent, Wainwright (son Secrétaire à la Guerre) ayant bien insister là-dessus. En toute logique, un projet de loi visant à rétablir la conscription est apparu au Capitol. Pendant les deux semaines nécessaires pour le texte afin qu’il passe au Congrès, une partie de la société américaine se lève pour s’opposer à la large mobilisation de la population masculine et surtout à la guerre, loin d’être si populaire que cela. Les sections du syndicat IWW (Industrial Workers of the World) et bien d’autres (les mineurs, bûcherons…) ont menacés de débuter des grèves dans tout le pays. Cette entrée en guerre donne un souffle nouveau aux mobilisations ouvrières à l’échelle nationale, intensifié par les nombreux courants de migration interne. C’est notamment le cas pour les afro-américains qui se déplacent vers les centres industriels, à la recherche de jobs qui paient mieux ce que les patrons arrivent d’ailleurs à faire, rémunérant mieux depuis le boom d’exportations vers l’Europe occidentale. En réalité ce qui est plus inquiétant pour la Maison Blanche est l’opportunisme de Samuel Gompers, fondateur et Président de l’American Federation of Labor (AFL), le plus grand syndicat du pays néanmoins en déclin voudrait bien se débarrasser de l’IWW pacifiste et radicale qui grandit, mais en profite pour faire chanter en coulisses Hughes en le menaçant d’eux aussi appeler à la grève générale. L’attention d’Hughes de poursuivre la création de board pour structurer l’effort de guerre national ne compte guère pour Gompers réputé proche du parti démocrate et qui voudrait bien par fierté arraché du républicain l’adoption de la journée de 8 heures alors même que le Président a fait compagne sur son exacte opposition à celle-ci. Pas une franche réussite de toute manière puisqu’Hughes n’a pas attendu pour signer le texte et le promulguer comme loi après le passage en force des élus républicains qui adoptèrent largement le Selective Service Act qui autorise le gouvernement fédéral à augmenter temporairement les effectifs militaires par le biais de la conscription. Tous les hommes adultes âgés de 21 à 31 ans doivent s’enregistrer pour effectuer leur service militaire sous la Star-Spangled Banner.
Bureau d’enregistrement pour les blancs.
Les afro-américains obtiennent un traitement à part entière par la bureaucratie militaire afin de les intégrer dans des unités qui leurs seront réservées, soumis à la ségrégation. Malgré cette froide réalité, la National Association for the Advancement of Colored People (NAACP) se rassemble derrière le slogan « First your country, then your rights! » et même leur plus grand orateur, l’intellectuel W. E. B. Du Bois a déclaré qu'il s'agissait d'une solution de repli acceptable dans le cadre de l'effort de guerre.
Major Général Léonard Wood à la tête de l’A.E.F
Reste au Président de choisir un commandant pour son corps expéditionnaire après avoir signer l’Emergency Loan Act autorisant l’émission d’1,9 milliards de Dollars en Liberty Bonds (surnom de ces obligations de guerre) à un taux de 3,5% pour financer l’immense machine américaine qui se met en marche. le Major Général Frederick Funston était plus que pressenti mais son décès soudain il y a quelques semaines renverse la situation. Le Président Hughes a longuement écouter Wainwright qui n’avait que le nom de Pershing à la bouche. S’il est vrai qu’il a bonne côte chez les républicains du fait qu’il est une figure patriotique, Hughes restait sceptique de placer à ce poste l’homme qui n’a pas régler le cas de Pancho Villa. Il finit par arrêter sa décision en nommant le Major Général Leonard Wood à la tête de l’American Expeditionary Forces. Lui qui commandait jusque-là l’US Army sur la côte Est, il est remplacé à la tête du Department of the East par le Major Général James Franklin Bell qui s’occupera de la majeur partie de la formation des soldats et officiers de l’A.E.F qui partiront ensuite sur le front en France. Pershing se voit lui confier l’ordre de protéger la frontière avec le Mexique. Tandis que la Maison Blanche reçoit les premiers rapports sur le brasier révolutionnaire de Petrograd, un ordre exécutif du Président établit le Committee on Public Information, agence chargée de créer une opinion publique favorable à la guerre et motiver d’avantage les boys d’aller faire la guerre contre la furieuse bête allemande.
Bureau d’enregistrement pour les blancs.
Les afro-américains obtiennent un traitement à part entière par la bureaucratie militaire afin de les intégrer dans des unités qui leurs seront réservées, soumis à la ségrégation. Malgré cette froide réalité, la National Association for the Advancement of Colored People (NAACP) se rassemble derrière le slogan « First your country, then your rights! » et même leur plus grand orateur, l’intellectuel W. E. B. Du Bois a déclaré qu'il s'agissait d'une solution de repli acceptable dans le cadre de l'effort de guerre.
Major Général Léonard Wood à la tête de l’A.E.F
Reste au Président de choisir un commandant pour son corps expéditionnaire après avoir signer l’Emergency Loan Act autorisant l’émission d’1,9 milliards de Dollars en Liberty Bonds (surnom de ces obligations de guerre) à un taux de 3,5% pour financer l’immense machine américaine qui se met en marche. le Major Général Frederick Funston était plus que pressenti mais son décès soudain il y a quelques semaines renverse la situation. Le Président Hughes a longuement écouter Wainwright qui n’avait que le nom de Pershing à la bouche. S’il est vrai qu’il a bonne côte chez les républicains du fait qu’il est une figure patriotique, Hughes restait sceptique de placer à ce poste l’homme qui n’a pas régler le cas de Pancho Villa. Il finit par arrêter sa décision en nommant le Major Général Leonard Wood à la tête de l’American Expeditionary Forces. Lui qui commandait jusque-là l’US Army sur la côte Est, il est remplacé à la tête du Department of the East par le Major Général James Franklin Bell qui s’occupera de la majeur partie de la formation des soldats et officiers de l’A.E.F qui partiront ensuite sur le front en France. Pershing se voit lui confier l’ordre de protéger la frontière avec le Mexique. Tandis que la Maison Blanche reçoit les premiers rapports sur le brasier révolutionnaire de Petrograd, un ordre exécutif du Président établit le Committee on Public Information, agence chargée de créer une opinion publique favorable à la guerre et motiver d’avantage les boys d’aller faire la guerre contre la furieuse bête allemande.
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
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Re: V1915 - Topic Officiel
Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'IrlandeDeuxième quinzaine du mois d'avril 1917Steady as she goes ? :
Soldats du BEF apprenant aux nouvelles de la victoire française au sudLes nouvelles des différents front sont une véritable bouffée d'oxygène pour le gouvernement britannique. La Royal Navy, avec l'assistance inestimable des marins américain semble rétablir petit à petit la situation dans l'Atlantique et la sécurité des routes de ravitaillements. Pour preuve, les cargaisons de grains en provenance d'Amérique du Sud, principalement l'Argentine et le Brésil, ont pu largement arriver sains et saufs dans les ports britanniques, permettant de rengrosser des stocks qui étaient tout simplement tombés à zéro. Les sous-marins allemands quand à eux subissent des pertes de plus en plus élevées, signe du retour en force de la marine anglaise dans la région et d'une adaptation efficace à ce nouveau type de guerre, sans bataille décisive, contre un ennemi fuyant le combat pour s'attaquer aux civils. Concernant la guerre nouvelle justement, la sécurité relative des voies maritimes permet de rehausser la production industrielle, d'abord de l'industrie militaire. Les programmes de tanks et d'avions de guerre qui avaient ont pris un retard important à cause des sous-marins allemands repartent.
Si la situation sociale a pu se détendre légèrement grâce à l'augmentation de la ration calorique au pays, les grèves et manifestations, qui dégénèrent parfois en émeutes de la faim, se poursuivent. Les quelques échos de Russie qui font état d'une révolution ouvrière et paysanne n'arrangent pas les affaires de la police britannique puisque les évènements de Saint-Petersbourg ont bel et bien entraîné une nouvelle flambée sociale qui est finalement retombée après quelques semaines. L'avertissement reste clair, ces choses peuvent désormais arriver et cette guerre folle fait entrer le monde dans une époque nouvelle. Il faut le dire, c'est une véritable pétoche qui prend tout un pan de la bourgeoisie représentée par le Parti libéral. Si la posture d'opposition frontale à la poursuite de la guerre affichée pendant plusieurs mois est désormais à peu près révolue, de plus en plus de parlementaires dénoncent désormais ouvertement la politique de Lloyd George et appellent à sa démission au profit d'un premier ministre qui ouvrirait des négociations de paix sérieuses avec Berlin, Sir Asquith par exemple... De fait, la grande coalition est désormais totalement effondrée et Lloyd George a annoncé avoir quitté le Parti libéral, devenant désormais indépendant.
Les difficulté sur la Home Island restent marginales pour les soldats qui se contentent de faire la fête en apprenant les victoires des leurs en France, en Ibérie, en Grèce ainsi que face aux turcs. La lutte continue.
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Re: V1915 - Topic Officiel
Crises d'AvrilLe gouvernement provisoire à peine installé que la première crise arrive déjà. En effet, une lettre rendue publique du ministre des affaires étrangères Pavel Milioukov a dévoilé la volonté totale et inconditionnelle du gouvernement à continuer la guerre aux côtés de l'Entente, dans les conditions pré-révolutionnaires. La polémique qui s'ensuit dans Saint-Pétersbourg fait voler du monde, et le gouvernement provisoire s'en voit chamboulé. Celui-ci se retrouve en effet réorganisé pour y faire entrer des sociaux-révolutionnaires et des mencheviks. Drôle de coalition en faveur de la guerre, et qui ne laisse que les Bolcheviks contre le conflit. Ces derniers ne se privent d'ailleurs pas de clamer haut et fort qu'ils sont le seul parti à vouloir réellement terminer la guerre mondiale.
En parlant des bolcheviks, il est de retour. L'arrivée de Lénine et ses comparses à la gare de Finlande, accueilli par des milliers de sympathisants bolcheviks, vient redonner au parti son chef de file majeur. Fini les petits suisses et le gruyère pour Big L qui ne perd pas de temps. Le 30 avril, il présente aux militants de son parti les Thèses d'Avril, un ensemble de revendications que les bolchéviques acceptent. Parmi elles, la condamnation du gouvernement provisoire bourgeois, le rejet du parlementarisme, la réforme agraire, la convocation d'une nouvelle internationale, et le défaitisme révolutionnaire.
Les bolchéviques se rassemblent pour écouter Lénine
Enfin, la question de l'assemblée constituante a été âprement discutée. Alors que la droite conservatrice (cadets et octobristes) réclamait des élections immédiates, la gauche exigeait du temps. Du temps pour remettre en route les partis. Du temps pour militer encore et toujours plus dans le bouillonnement révolutionnaire. Du temps aussi, pour que les exilés de tout genre finissent de rentrer en Russie. Les femmes, elles, manifestaient pour obtenir le droit de vote. Et leur voeu a été exaucé. En effet, l'accord qui a été trouvé et ratifié par le gouvernement provisoire introduit des élections au suffrage universel direct, sur le principe de la proportionnelle circonscriptionnalisée, pour tous les sujets de l'Empire, sans distinction de sexe, de nationalité ou de religion. Outre les femmes, ce sont ainsi des millions d'habitants des périphéries impériales, en écrasante majorité musulmans, qui acquièrent le droit de vote. La date finalement fixée est celle d'août 1917.
Thalassin- Modérateur
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Re: V1915 - Topic Officiel
Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'IrlandeDeuxième quinzaine du mois d'avril 1917Steady as she goes ? II :
La Chambre, élue depuis décembre 1910La crise politique s'installe et s'amplifie. Suite au retrait de la quasi totalité des députés libéraux de la grande coalition unitaire et le départ du premier ministre, jusque là libéral, David Lloyd George, du Parti libéral, il fallait absolument trouver une porte de sortie par le haut. Les libéraux s'étant mis en tête de pousser pour une dissolution et le Roi se laissant de plus en plus convaincre par leurs arguments, la crise ne pouvait se régler en l'état, les conservateurs finirent par se ranger derrière cette proposition à la condition de la mise en place du suffrage universel, eux qui s'y étaient pourtant de tout temps opposé. Il faut dire que la guerre changeait sans aucun doute les mentalité, malgré tout, si cette réforme était historique et allait faire date, elle était d'abord tactique puisque les conservateurs comptaient sur la grande popularité de Lloyd George et sur l'esprit patriotique des classes laborieuses pour remporter les élections, à un moment au contraire où les votants fortunés étaient de plus en plus frileux à la poursuite de la guerre.
La réforme électorale, historiquement portée par le Labour passa sans problème le parlement avec l'appui de la majorité de la représentation irlandaise qui y voyait un moyen de renforcer le rôle des classes populaires à Westminster, et donc des leurs. Le Representation of the People Act accord ainsi le suffrage universel masculin et élargi le droit de vote aux femmes de manière censitaire. En tout, le nombre d'électeurs passera de 8 millions à 19 millions sur une population d'un peu plus de 43 millions d'habitants. Un progrès immense particulièrement célébré par les Travaillistes. Le Sinn Fein se frotte lui aussi les mains et s'apprête à mener campagne tambour battant.
La dissolution du Parlement était actée quelques jours plus tard par le bon Roi soucieux de ne pas finir comme le pauvre Nicolas II de Russie. Le gouvernement Lloyd George restait en place, théoriquement à la gestion des affaires courantes, qui impliquaient dans ce contexte particulier la gestion des affaires militaires. Il restait aussi à organiser des élections dans ce bazar ambiant, en permettant aux soldats dispersés aux quatre coins du monde de voter, il ne faudrait pas se retrouver avec des conseils de soldat en Picardie ou en Palestine. C'est un défi immense mais qui devra bien être relevé puisque les élections sont prévues pour le mois de juin.
Mirage- Grand Consul
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Re: V1915 - Topic Officiel
République Française
La tranchée des espoirs (Part I)
La tranchée des espoirs (Part I)
Paris est un métronome, évoluant au gré des nouvelles du front. Des véritables bouffées d'oxygène alimentent la ville lumière alors qu'elle s'était éteinte une première fois en 1914 et une seconde fois en 1916 après la chute de Verdun. Les spectres de Verdun s'éloignent avec le temps et les victoires françaises égrainées cet hiver. L'armée allemande a été stoppée à trois reprises : à Saint-Didier, à Reims et à Nancy. Trois victoires semées pour gagner la guerre, le poilu français avance dans ses tranchées, empruntant les sentiers de la gloire et de la victoire.
Le gouvernement d'Aristide Briand tient miraculeusement bon. Tout n'a pas été facile pour le Président du Conseil. Efficace et laborieux, il n'a jamais cessé de se battre et il n'a jamais baissé les yeux face à Clemenceau, le Tombeur des Ministères qui l'accable de défaitisme. Après la chute de Joffre et la suppression du post de Chef des Armées, Louis Franchet d'Espèrey est adoubé par Liautey, le ministre de la guerre. Le général est à la tête du Groupe d'Armées de l'Est. Il est l'un des artisans du miracle de la Marne, de la prise Péronne par les troupes françaises engagées sur la Somme et des victoires hivernales françaises. Franchet d'Espèrey tient d'une main de fer ses hommes.
La bataille de Saint-Didier est douloureuse de désertions et de mutineries ; c'est pour cela que l'état-major réagit durement lorsque la moitié d'un bataillon se mutine lorsqu'il refuse de monter au front lors des assauts urbains allemands sur Reims. L'histoire des mutins du 49e bataillon d'infanterie est passée sous silence, six d'entre eux sont fusillés pour l'exemple dans les semaines qui suivent. L'offensive allemande en Lorraine est payée par le prix du sang, il semblerait toutefois que l’opiniâtreté du poilu soit revenue avec les victoires. Malgré les 200 000 morts sur les champs lorrains, le poilu tient bon et ne se mutine plus. Des actes de désertion demeurent. Dans l'armée française, de nombreux soldats s'infligent des mutilations volontaires pour quitter le front. Mais les médecins militaires décèlent ces blessures par les traces de poudre entourant le point d'entrée de la balle, et les intéressés sont sévèrement punis. Franchet d'Espèrey mène déjà sa troisième réforme du régime des permissions pour tuer dans l’œuf le phénomène et remonter le moral de ses troupes. La discipline de fer de Franchet d'Espèrey n'élude pas son charisme et sa popularité, les soldats s'exclament "ils ne passeront pas !" lors des inspections du général. Et ce dernier compte capitaliser de sa réputation défensive pour s'arroger la sympathie des poilus : le territoire de la République est sacralisé et le chef du C.Q.G. a promis qu'il ne reculerait jamais. Sur l'année 1917, 500 hommes sont arrêtés, tous les officiers et sous-officiers qui reculent devant l'offensive sont punis de huit jours d'arrêt.
Le gouvernement d'Aristide Briand tient miraculeusement bon. Tout n'a pas été facile pour le Président du Conseil. Efficace et laborieux, il n'a jamais cessé de se battre et il n'a jamais baissé les yeux face à Clemenceau, le Tombeur des Ministères qui l'accable de défaitisme. Après la chute de Joffre et la suppression du post de Chef des Armées, Louis Franchet d'Espèrey est adoubé par Liautey, le ministre de la guerre. Le général est à la tête du Groupe d'Armées de l'Est. Il est l'un des artisans du miracle de la Marne, de la prise Péronne par les troupes françaises engagées sur la Somme et des victoires hivernales françaises. Franchet d'Espèrey tient d'une main de fer ses hommes.
La bataille de Saint-Didier est douloureuse de désertions et de mutineries ; c'est pour cela que l'état-major réagit durement lorsque la moitié d'un bataillon se mutine lorsqu'il refuse de monter au front lors des assauts urbains allemands sur Reims. L'histoire des mutins du 49e bataillon d'infanterie est passée sous silence, six d'entre eux sont fusillés pour l'exemple dans les semaines qui suivent. L'offensive allemande en Lorraine est payée par le prix du sang, il semblerait toutefois que l’opiniâtreté du poilu soit revenue avec les victoires. Malgré les 200 000 morts sur les champs lorrains, le poilu tient bon et ne se mutine plus. Des actes de désertion demeurent. Dans l'armée française, de nombreux soldats s'infligent des mutilations volontaires pour quitter le front. Mais les médecins militaires décèlent ces blessures par les traces de poudre entourant le point d'entrée de la balle, et les intéressés sont sévèrement punis. Franchet d'Espèrey mène déjà sa troisième réforme du régime des permissions pour tuer dans l’œuf le phénomène et remonter le moral de ses troupes. La discipline de fer de Franchet d'Espèrey n'élude pas son charisme et sa popularité, les soldats s'exclament "ils ne passeront pas !" lors des inspections du général. Et ce dernier compte capitaliser de sa réputation défensive pour s'arroger la sympathie des poilus : le territoire de la République est sacralisé et le chef du C.Q.G. a promis qu'il ne reculerait jamais. Sur l'année 1917, 500 hommes sont arrêtés, tous les officiers et sous-officiers qui reculent devant l'offensive sont punis de huit jours d'arrêt.
Aetius- L'Alexandre du Nord
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Re: V1915 - Topic Officiel
Émirat de Jabal Shammar
Brève
Evènement
Abdulaziz et des envoyés de la Sublime PorteLes éternels rivaux des Saoud campent toujours solidement à Ha'il et regardent avec sévérité la péninsule arabique s'embraser. Les chefs des tribus Shammar, isolés géopolitiquement, ont compris assez vite que les Ottomans allaient perdre pied dans la péninsule arabe. Dans une volonté d'obtenir les faveurs des clans locaux, les régents locaux de Saud bin Abdulaziz ont lancé des pourparlers à Ha'il. Après de longues négociations, les Rachidites lèvent une armée régulière de 2000 hommes et une armée irrégulière rassemblant 7000 hommes. Ces troupes s'apprêtent à mener une guerre du désert aux Saoud et comptent sur le leadership divisé de leurs ennemis ancestraux pour les écraser.
Aetius- L'Alexandre du Nord
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Re: V1915 - Topic Officiel
United States of America
The Lion
……..Teddy, Teddy, Teddy… Depuis des semaines, il écrit au Président Hughes pour qu’il l’autorise à partir pour la France, en vain. Ce n'est pas faute d’essayer, il a écrit à plusieurs fois dans des journaux pour faire connaître son opinion et où il dit vouloir se battre avec des volontaires, ramener à la vie même les fameux Rough Riders qu’il a commandé à la victoire à la bataille de San Juan à Cuba en 1898. Animant des discours pour mobiliser les patriotes de la côte Est, il rabâche en privé sa nouvelle idée de lever un grand corps de volontaires pour se battre en Europe et repousser les prussiens qui visent la domination du continent. C’est au milieu de cette effervescence médiatique que la nouvelle de l’abdication du Tsar Nicolas II parvient à Washington puis en une traînée de minutes est relayée dans tout le pays. La peur se lit sur les visages, les yeux vautrés sur les unes annonçant la nouvelle et rares hormis les curieux idéalistes sont à ce réjouir de ces tristes événements. L’incompréhension domine comme pour le Président Hughes, c’est une situation brûlante pour l'exécutif américain, mais il suit finalement l’avis d’Elihu Root, rassuré par le communiqué de Milioukov qui assure la poursuite de la guerre par la Russie. Dans la foulée, Washington annonce reconnaître le gouvernement provisoire russe et envoie en mission l’ancien secrétaire d’Etat Philander C. Knox à Petrograd afin de voir si la diplomatie américaine pouvait être d’une aide quelconque au gouvernement russe pour qu’il poursuive la guerre et de développer des contacts dans la ville. La préoccupation aussi d’ordre humanitaire à motiver la mise en place de l’American Red Cross Mission to Russia, Henry Davison déclarant dans le New York Times : « We need to make the Russian people know that the American people are behind them not only in words but in real measures to alleviate their sufferings and share with them the burden of caring for their sick, wounded, and starving people ». L’exécutif renforce également ses liens avec l’organisation depuis que le Secrétaire à la Guerre Wainwright a autorisé la militarisation du personnel de la Red Cross sur des théâtres de guerre à l’étranger.
Finalement en un rien de temps, Teddy Roosevelt voit son souhait exaucé. Le texte proposé par son gendre Nicholas Longworth de l’Ohio est passé plusieurs jours plus tard par les deux chambres du Congrès et permet de lever de nouveaux volontaires (500 000 prévus par le Selective Service Act d’ailleurs), quatre divisions de cavalerie pour être exact. Une vraie réussite, mais reste à obtenir l’aval du Président Hughes pour concrétiser le rêve de celui qui commanda victorieusement les Rough Riders pendant la guerre hispano-américaine de 1898. L’armée impériale allemande continue de frapper massivement les lignes alliés, et Wainwright avança que la proposition de l’ancien président Roosevelt comportait de vrais arguments en la faveur d’envoyer un corps de volontaires spéciaux sur le front européen. Teddy est même venu depuis New York en voiture pour convaincre en personne le Président à la Maison Blanche de sa bonne volonté. Puis finalement, pourquoi pas, allons-y s’exclama Hughes qui n’a pas de plumes à y laisser politiquement sur cette histoire qui captive la presse nationale. Mieux, cela coïncide avec la nouvelle politique extérieure que pousse le Président avec Elihu Root, particulièrement internationaliste. En ce sens, le State Department a transmis à Maurice Francis Egan, l’ambassadeur en poste à Copenhague, le soin de remettre au gouvernement danois une proposition d’achat du Groenland pour la somme de 60 millions de dollars. L’acquisition de l’île est considérée comme hautement stratégique pour mieux lutter contre le fléau allemand qui sévit sous les eaux tout en sécurisant la ligne de ravitaillement américaine vers ses partenaires européens.
76 000 volontaires se sont enrôlés rapidement dans le corps de volontaires de Teddy grâce à l’action d’un certain nombre de proches qui l’ont rejoint dans sa nouvelle aventure et mirent sur pied une structure efficace. Aussi depuis 1915, ils organisaient tous les ans des camps de préparation militaire, c’était enfin leur grand jour avec la renaissance des Rough Riders. Ils sont intégrés au sein de quatre divisions de cavalerie, les premières de l’US Army. D’autres pourraient suivre puisque 2000 volontaires continuent à se présenter chaque jour pour rejoindre les boys, le sénateur de l’Ohio Warren G. Harding a déposé un amendement pour le texte de Longworth et permettrait de lever quatre divisions d’infanterie supplémentaires pour satisfaire tous ces college kids en quête d’adrénaline et de bon statut social quand ils rentreront au pays. Leonard Wood, qui commande l’A.E.F est surpris que la Maison Blanche à autoriser la renaissance des Rough Riders, mais est enthousiaste puisqu’il a commandé cette unité avec Théodore Roosevelt comme second à l’époque. Peut-être que Paris et Londres seront mécontents de ne pas avoir été consultés. Le State Department assume certainement le statut de puissance associée des Etats-Unis, qui a déjà fait savoir à ces deux chancelleries que Washington travaillera avec eux contre l’Empire allemand, mais que l’Amérique poursuivra ses propres objectifs stratégiques aussi et en ce sens refuse toute avance qui irait dans le sens d’une intégration des soldats américains dans des unités de l’armée française ou de la BEF.
L’énorme enthousiasme autour de la résurrection de cette force de volontaires a fait que bien plus d’hommes se sont présentés pour rejoindre la fameuse cavalerie de TR qui a rassemblé une impressionnante force de patriotes plus ou moins expérimentés. Surtout, elle n’est pas composée d’Américains à traits d’union, l’ancien président a en tête de mire ceux d’origine allemande et irlandaise. Selon lui, « ses » soldats sont 100% américains et comprennent plusieurs unités d’afro-américains, la plupart combattantes. Teddy est confiant sur la qualité de ses troupes que de nombreux commentateurs moquent, ce n'est pas des amateurs, mais bien la fine fleur américaine. L’ancien président qui reprend son grade de colonel à 58 ans est affirmatif : le soldat américain est bien plus compétent que ses homologues français ou britannique qui manquent tout deux d’aptitudes au tir et savent encore moins monter un cheval. Pour preuve, ses fils l’accompagneront en France dans d’autres unités de l’armée après qu’ils se soient aussi portés volontaires : Archie, Quentin et Théodore Jr. vont pouvoir faire leurs preuves en France, tandis que Kermit fait exception après avoir démissionner de l’armée américaine pour rejoindre la British Army, où il espère être déployer au Moyen-Orient. Teddy est très fier de ses quatre fils qui ont la même pugnacité semble-t-il que leur père. Les boys de Teddy vont déjà bientôt partir en France pour finir leurs dernières préparations dans les lignes arrières franco-britanniques. Leonard Wood, qui dirige et organise le départ dans le cadre de ses fonctions, espère qu’ils seront prêts au combat d’ici deux mois environ, de toute façon, il fera partie du voyage et arrivera au port de Saint-Nazaire d’ici quelques semaines aussi. Le transport massif de tant de chevaux va représenter un défi inédit pour la marine américaine qui doit tenir ses délais et perdre le moins de monture possible. Ironiquement, ce sont en grande partie les grands paquebots allemands saisis par le gouvernement fédéral qui serviront à transporter les boys. Teddy a hâte de retrouver le Vieux-Continent où il est immensément populaire, véritable personnification de l’Amérique pour beaucoup de gens depuis sa présidence qui a marqué les esprits de ces braves gens qui subissent la furie allemande.
Finalement en un rien de temps, Teddy Roosevelt voit son souhait exaucé. Le texte proposé par son gendre Nicholas Longworth de l’Ohio est passé plusieurs jours plus tard par les deux chambres du Congrès et permet de lever de nouveaux volontaires (500 000 prévus par le Selective Service Act d’ailleurs), quatre divisions de cavalerie pour être exact. Une vraie réussite, mais reste à obtenir l’aval du Président Hughes pour concrétiser le rêve de celui qui commanda victorieusement les Rough Riders pendant la guerre hispano-américaine de 1898. L’armée impériale allemande continue de frapper massivement les lignes alliés, et Wainwright avança que la proposition de l’ancien président Roosevelt comportait de vrais arguments en la faveur d’envoyer un corps de volontaires spéciaux sur le front européen. Teddy est même venu depuis New York en voiture pour convaincre en personne le Président à la Maison Blanche de sa bonne volonté. Puis finalement, pourquoi pas, allons-y s’exclama Hughes qui n’a pas de plumes à y laisser politiquement sur cette histoire qui captive la presse nationale. Mieux, cela coïncide avec la nouvelle politique extérieure que pousse le Président avec Elihu Root, particulièrement internationaliste. En ce sens, le State Department a transmis à Maurice Francis Egan, l’ambassadeur en poste à Copenhague, le soin de remettre au gouvernement danois une proposition d’achat du Groenland pour la somme de 60 millions de dollars. L’acquisition de l’île est considérée comme hautement stratégique pour mieux lutter contre le fléau allemand qui sévit sous les eaux tout en sécurisant la ligne de ravitaillement américaine vers ses partenaires européens.
76 000 volontaires se sont enrôlés rapidement dans le corps de volontaires de Teddy grâce à l’action d’un certain nombre de proches qui l’ont rejoint dans sa nouvelle aventure et mirent sur pied une structure efficace. Aussi depuis 1915, ils organisaient tous les ans des camps de préparation militaire, c’était enfin leur grand jour avec la renaissance des Rough Riders. Ils sont intégrés au sein de quatre divisions de cavalerie, les premières de l’US Army. D’autres pourraient suivre puisque 2000 volontaires continuent à se présenter chaque jour pour rejoindre les boys, le sénateur de l’Ohio Warren G. Harding a déposé un amendement pour le texte de Longworth et permettrait de lever quatre divisions d’infanterie supplémentaires pour satisfaire tous ces college kids en quête d’adrénaline et de bon statut social quand ils rentreront au pays. Leonard Wood, qui commande l’A.E.F est surpris que la Maison Blanche à autoriser la renaissance des Rough Riders, mais est enthousiaste puisqu’il a commandé cette unité avec Théodore Roosevelt comme second à l’époque. Peut-être que Paris et Londres seront mécontents de ne pas avoir été consultés. Le State Department assume certainement le statut de puissance associée des Etats-Unis, qui a déjà fait savoir à ces deux chancelleries que Washington travaillera avec eux contre l’Empire allemand, mais que l’Amérique poursuivra ses propres objectifs stratégiques aussi et en ce sens refuse toute avance qui irait dans le sens d’une intégration des soldats américains dans des unités de l’armée française ou de la BEF.
L’énorme enthousiasme autour de la résurrection de cette force de volontaires a fait que bien plus d’hommes se sont présentés pour rejoindre la fameuse cavalerie de TR qui a rassemblé une impressionnante force de patriotes plus ou moins expérimentés. Surtout, elle n’est pas composée d’Américains à traits d’union, l’ancien président a en tête de mire ceux d’origine allemande et irlandaise. Selon lui, « ses » soldats sont 100% américains et comprennent plusieurs unités d’afro-américains, la plupart combattantes. Teddy est confiant sur la qualité de ses troupes que de nombreux commentateurs moquent, ce n'est pas des amateurs, mais bien la fine fleur américaine. L’ancien président qui reprend son grade de colonel à 58 ans est affirmatif : le soldat américain est bien plus compétent que ses homologues français ou britannique qui manquent tout deux d’aptitudes au tir et savent encore moins monter un cheval. Pour preuve, ses fils l’accompagneront en France dans d’autres unités de l’armée après qu’ils se soient aussi portés volontaires : Archie, Quentin et Théodore Jr. vont pouvoir faire leurs preuves en France, tandis que Kermit fait exception après avoir démissionner de l’armée américaine pour rejoindre la British Army, où il espère être déployer au Moyen-Orient. Teddy est très fier de ses quatre fils qui ont la même pugnacité semble-t-il que leur père. Les boys de Teddy vont déjà bientôt partir en France pour finir leurs dernières préparations dans les lignes arrières franco-britanniques. Leonard Wood, qui dirige et organise le départ dans le cadre de ses fonctions, espère qu’ils seront prêts au combat d’ici deux mois environ, de toute façon, il fera partie du voyage et arrivera au port de Saint-Nazaire d’ici quelques semaines aussi. Le transport massif de tant de chevaux va représenter un défi inédit pour la marine américaine qui doit tenir ses délais et perdre le moins de monture possible. Ironiquement, ce sont en grande partie les grands paquebots allemands saisis par le gouvernement fédéral qui serviront à transporter les boys. Teddy a hâte de retrouver le Vieux-Continent où il est immensément populaire, véritable personnification de l’Amérique pour beaucoup de gens depuis sa présidence qui a marqué les esprits de ces braves gens qui subissent la furie allemande.
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
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Re: V1915 - Topic Officiel
République Française
La tranchée des espoirs (Part II)
La tranchée des espoirs (Part II)
L'ensemble de classe politique française est néanmoins consciente du danger que suscitent les offensives allemandes sur le front de l'Ouest. Verdun est tombé, la principale place forte de la République est indispensable pour les dispositifs défensifs français et irremplaçable dans le cœur des poilus. Une telle vulnérabilité militaire et politique est constamment exploitée par Clemenceau qui traite Aristide Briand par tous les noms. La fronde s'intensifie avec la révolution de mars, la gauche est stigmatisée. Clemenceau jubile en ce mois d'avril quand il découvre que Liautey démissionne du gouvernement Briand V après une échauffourée avec le parlement. Quelques jours plus tard, Briand échoue devant le parlement à présenter un nouveau gouvernement. Considéré comme un Président du Conseil efficace, peu de parlementaires veulent voir partir Aristide Briand. Pourtant, Aristide Briand n'arrive plus à faire face à la fronde de Clemenceau et il sait que ce n'est qu'une question de temps avant qu'un hypothétique gouvernement Briand VI se fragilise encore une fois.
Après une réunion arrosée au cognac avec Raymond Poincaré, Aristide Briand remet officiellement sa démission. Volteface et coup de tonnerre dans l'Assemblée lorsque Raymond Poincaré appelle Paul Deschanel à présenter un gouvernement. Alors qu'Alexandre Ribot ou Georges Clemenceau étaient présentés comme les seuls hommes à pouvoir fabriquer un gouvernement d'union sacrée, Aristide Briand parvient à placer un dernier pion. Un coup de maître qui permet au gouvernement Deschanel de présenter un équilibre des forces allant de la SFIO jusqu'à l'Union Républicaine. Aristide Briand depuis le Quai d'Osay conserve une influence feutrée sur Deschanel qui souhaite maintenir les dialogues entre les différentes factions politiques. Il permet aussi à la SFIO de conserver quelques postes, notamment le ministère à l'armement de Thomas. Le ministère de la guerre est incarné par Paul Painlevé.
Après une réunion arrosée au cognac avec Raymond Poincaré, Aristide Briand remet officiellement sa démission. Volteface et coup de tonnerre dans l'Assemblée lorsque Raymond Poincaré appelle Paul Deschanel à présenter un gouvernement. Alors qu'Alexandre Ribot ou Georges Clemenceau étaient présentés comme les seuls hommes à pouvoir fabriquer un gouvernement d'union sacrée, Aristide Briand parvient à placer un dernier pion. Un coup de maître qui permet au gouvernement Deschanel de présenter un équilibre des forces allant de la SFIO jusqu'à l'Union Républicaine. Aristide Briand depuis le Quai d'Osay conserve une influence feutrée sur Deschanel qui souhaite maintenir les dialogues entre les différentes factions politiques. Il permet aussi à la SFIO de conserver quelques postes, notamment le ministère à l'armement de Thomas. Le ministère de la guerre est incarné par Paul Painlevé.
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Re: V1915 - Topic Officiel
Deuil difficileLe vieil homme se repose chez lui, regardant les premières plantes vertes percer la couverture de neige qui se maintient encore dans la campagne finlandaise. Le grand-duché était resté particulièrement calme. Personne ici n'était conscrit pour l'effort de guerre, comme dans une bulle protectrice. Les secousses des évènements de Petrograd avaient bien des répliques de l'autre côté du golfe de Finlande, mais elles n'étaient pour le moment ressenties qu'en ville. Le vieillard, lui, se contentait de vérifier que son samovar était propre avant de le mettre à chauffer. Soudain, la porte se met à tambouriner. Aucun invité n'était prévu à l'ordre du jour, pourtant. Le vieil homme s'avance nonchalamment, ouvre la porte et dévisage l'inconnu. Son visage lui paraît familier, il est sûr de l'avoir déjà vu quelque part, mais il n'arrive pas à remettre un nom dessus. Et puis son visage s'illumine quand il reconnaît le tsar Nicolas II. Il ne sait pas trop comment réagir à la présence du souverain dans son humble demeure, et se contente finalement de tenir la porte pour le laisser entrer.
Juste après être entré, le souverain se mit à expliquer la raison de sa présence, sortant de sa veste divers documents. "J'ai besoin que vous accomplissiez une commande pour moi. Je paierai tout ce qu'il faut. Je veux que vous représentiez ma femme comme elle a été retrouvée dans les rues de Petrograd". Il étale les documents sur la table du salon. "Il y a des photos d'elle, plusieurs descriptions de témoins quant à comment elle était. Je veux savoir comment elle était dans ses derniers instants. Je vous en supplie, monsieur Répine".
Le vieil homme restait en retrait, écoutant le monologue du tsar, stupéfait de voir un homme si puissant avoir l'air si vulnérable. Il ne pouvait pas donner d'ordres, et devait le supplier pour une simple commande. Il ferait ce tableau, mais à une seule condition. "Posez pour moi, et laissez moi donner vos traits au protagoniste principal d'un autre de mes tableaux".
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Re: V1915 - Topic Officiel
Roumanie/Autriche-Hongrie/Bulgarie
Brève
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L'armée roumaine est fantomatiqueL'armée roumaine est anéantie et les généraux roumains paniquent les uns après les autres. L'évacuation de la poche de Bessarabie décidée deux mois auparavant déprime la population et jette l'opprobre sur l'armée roumaine et ses officiers. La tableau pessimiste qui s'en dégage nuit fortement à la tenue du front méridional pour les deux Kaiser. Aussi, les Roumains ont compris qu'ils avaient merdé et qu'ils n'auraient pas le choix de faire profil bas. De ce fait, l'armée roumaine passe sous commandement austro-allemand ; des sections de mitrailleuses lourdes et des unités d'artilleries (majoritairement austro-hongroises) intègrent l'armée roumaine pour renforcer sa combativité. C'est une véritable victoire politique pour l'Autriche-Hongrie qui rafle le commandement des divisions volontaires roumaines de Transylvanie ; les Habsbourg regagnent de la popularité en Transylvanie. L'armée roumaine est docile et Ludendorff pourrait bien continuer ce travail de vassalisation de l'armée roumaine s'il le souhaite.
La Bulgarie accepte également de venir en aide à la Roumanie après l'appel du Kaiser allemand. La Bulgarie met à disposition sa 3e Armée soit 200 000 hommes. Les Bulgares proposent la mise en place d'un Heeresgrupp germano-bulgare pour tenir les parties du front que les Autrichiens et les Roumains ne pourraient pas tenir.
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Re: V1915 - Topic Officiel
Péninsule arabique
Brève
Guerre
Une armée irrégulièreLes forces armées Al Rashid sont prêtes, 2 000 réguliers et 7 000 irréguliers traversent la province de Qassim dans l'intention de saisir Riyad. Une guerre à grande échelle commence dans la région de Qassim, lorsque le muezzin réveille l'armée du Jabal Shammar. Ils sont prêts à mener une véritable bataille dans le désert, malgré la soif et la chaleur assommante du soleil arabe, car il sont guidés par la volonté de divine d'écraser les mécréants wahhabites. Si l'armée Saoud, surprise et en infériorité numérique, est détruite par l'armée Al-Rachid, Riyad tombera et les Saoud devront fuir.
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Re: V1915 - Topic Officiel
United States of America
Where Do We Go from Here?
……..Les choses se tassent avec Samuel Gompers, le Président de Président de l’American Federation of Labor renonce à ses revendications et soutient l’effort de guerre contre la promesse d’une loi cette année pour restreindre davantage l’immigration. Ça n’empêche que les Etats-Unis connaissent un nombre record de grèves ces derniers mois, depuis l’entrée en guerre contre l’Allemagne. Pour faire face à ce dangereux péril, l’Amérique se dote d’un nouvel arsenal juridique après le passage de deux nouvelles lois fédérales. La première est l’Espionage Act qui interdit d'obtenir des informations, d'enregistrer des images ou de copier des descriptions de toute information relative à la défense nationale avec l'intention ou la raison de croire que l'information peut être utilisée pour nuire aux États-Unis ou à l'avantage de toute nation étrangère. La loi créée des sanctions pénales pour toute personne faisant obstacle à l'enrôlement dans les forces armées ou provoquant l'insubordination ou la déloyauté dans les forces militaires ou navales. Quelques-uns sourcillent de son introduction en raison du premier amendement de la Constitution. L’autre loi fédérale qui entre en vigueur est le Trading with the Enemy Act autorise en temps de guerre (ou d’urgence), l'utilisation de sanctions économiques contre des nations étrangères, des citoyens et des ressortissants de pays étrangers, ou d'autres personnes aidant un pays étranger. Washington envoie ici un message fort aux pays neutres notamment ceux du continent américain et du Danemark, les Etats-Unis ne tolérant plus les Etats profiteurs de guerre qui seraient tentés de s'y brûler les ailes. L’ambassadeur américain Maurice Francis Egan Copenhague faisant un nouveau détour auprès du gouvernement danois pour obtenir l’achat du Groenland. Recevant des instructions très claires du State Department et d’Elihu Root, le représentant américain rehausse le montant qu’est prêt à mettre son pays soit désormais 75 millions de dollars, mais sous-entend que si cette offre venait à être refusé, les Etats-Unis pourraient être dans l’obligation d’occuper le Groenland. Et c'est loin de n’être que des mots balancés en l’air, puisque le Congrès à voter la veille, la déclaration de guerre à l’Empire d’Autriche-Hongrie après que le Président Hughes en a fait la demande mettant en avant la réaction et réponse allemande dans l’affaire de l’Ancona qui a démontré aux yeux du monde que Vienne n’est que « le vassal du gouvernement allemand » et agissait sans complexe comme « l'instrument d'une autre nation ». Là encore, la Maison Blanche considère qu’un état de guerre existe depuis plusieurs mois et considère cette décision comme une continuité logique. Les représentants votèrent largement en faveur de cette déclaration tandis qu’au Sénat uniquement 6 s’y opposèrent, dont toujours l’élu du Wisconsin Robert M. La Follette. Plus tard dans la journée, le Président Hughes signe la déclaration de guerre des États-Unis d’Amérique contre l’Empire d’Autriche-Hongrie.
Le Président Hughes avec le commandant de l’A.E.F Loonard Wood.
Toujours sur le plan diplomatique, l’Amérique est inquiète devant la marmelade britannique. Le Président Hughes a fait une curieuse proposition à Lloyd George, proposant de se rendre en qualité de médiateur à Dublin, pour trouver une solution aux dissensions entre Londres et les Irlandais.
L’Amérique explore les possibilités du ciel pour la guerre après ne pas en avoir fait usage aussi massif que les Européens lors des affrontements contre le Mexique. Le Brigadier General Billy Mitchell nommé à la tête du Air Service observe ce que font les partenaires britanniques et français en la matière. Il faut dire que le retard américain en la matière est phénoménal, seulement 35 pilotes et 51 étudiants étaient dans les rangs de la force aérienne américaine lors de l'entrée en guerre. Les choses vont néanmoins vite grâce aux moyens du pays, plusieurs United States Schools of Military Aeronautics sont créés dans 6 universités du pays après que des représentants de ces établissements accompagnés par le lieutenant-colonel Hiram Bingham (qui a lui-même fait ses études à Yale) et son équipe aient visité Toronto pour étudier le programme d’entraînement canadien. Un programme de formation en trois phases fut mis en place sur ce modèle et 147 premiers cadets sont sortis des centres de formation américains, mais les chiffres augmenteront rapidement, 1430 étudiants rejoignant les bancs pour devenir pilotes eux aussi d'ici les prochaines semaines. Reste que les besoins militaires sont autrement plus important et que pour permettre de former encore plus de pilotes, Washington compte aussi sur la France pour former ses pilotes, des demandes formelles sont également transmises à Londres et Rome qui pourraient bénéficier de renforts s’ils le demandent. L’Air Service souhaite s’installer sur le camp d'aviation de Parcay-Meslay près de Tours pour former ses pilotes tandis que le gouvernement américain après recommandations de la part des militaires, passe une impressionnante commande d’appareils grâce aux fonds et pouvoirs débloqués par l’Aviation Act : 189 SPAD VII et 10 Caudron G.4 qui sont prioritaires pour l’entraînement avancé des pilotes ; ainsi que 2000 SPAD XIII, 1500 Breguet 14 B.2, 700 Salmson 2. Tandis qu’auprès de Londres, l’Amérique souhaite obtenir la licence de l’Airco DH.4. Les besoins concernant aussi l’A.E.F qui constate des déficits en matière d’armes pour combattre les Allemands notamment en mortiers, canons d’artillerie, chars et mitrailleuses qui doivent espérons-le être fournis par la France. L’armée américaine prévoit après cet échange de transférer 7000 véhicules automobiles à l’armée française pour améliorer ses lignes de ravitaillement sur le front. Toujours concernant l’armement individuel des soldats, les M1903 Springfield qui vont venir à manquer pour équiper l’immense armée américaine qui commence à se mettre sur pieds, le gouvernement américain souhaite également obtenir la licence du fusil britannique Pattern 1914 Enfield pour le produire en masse dans les usines américaines. De même en matière de chars, Loonard Wood considère qu’il existe un besoin important pour les unités américaines, le gouvernement passe commande de 600 chars Mark VI à Londres, pour les produire à Rock Island pour les besoins de l’A.E.F et se dit aussi disposé à en produire un certain nombre pour les besoins britanniques si la demande en est faite.
Le Président Hughes avec le commandant de l’A.E.F Loonard Wood.
Toujours sur le plan diplomatique, l’Amérique est inquiète devant la marmelade britannique. Le Président Hughes a fait une curieuse proposition à Lloyd George, proposant de se rendre en qualité de médiateur à Dublin, pour trouver une solution aux dissensions entre Londres et les Irlandais.
L’Amérique explore les possibilités du ciel pour la guerre après ne pas en avoir fait usage aussi massif que les Européens lors des affrontements contre le Mexique. Le Brigadier General Billy Mitchell nommé à la tête du Air Service observe ce que font les partenaires britanniques et français en la matière. Il faut dire que le retard américain en la matière est phénoménal, seulement 35 pilotes et 51 étudiants étaient dans les rangs de la force aérienne américaine lors de l'entrée en guerre. Les choses vont néanmoins vite grâce aux moyens du pays, plusieurs United States Schools of Military Aeronautics sont créés dans 6 universités du pays après que des représentants de ces établissements accompagnés par le lieutenant-colonel Hiram Bingham (qui a lui-même fait ses études à Yale) et son équipe aient visité Toronto pour étudier le programme d’entraînement canadien. Un programme de formation en trois phases fut mis en place sur ce modèle et 147 premiers cadets sont sortis des centres de formation américains, mais les chiffres augmenteront rapidement, 1430 étudiants rejoignant les bancs pour devenir pilotes eux aussi d'ici les prochaines semaines. Reste que les besoins militaires sont autrement plus important et que pour permettre de former encore plus de pilotes, Washington compte aussi sur la France pour former ses pilotes, des demandes formelles sont également transmises à Londres et Rome qui pourraient bénéficier de renforts s’ils le demandent. L’Air Service souhaite s’installer sur le camp d'aviation de Parcay-Meslay près de Tours pour former ses pilotes tandis que le gouvernement américain après recommandations de la part des militaires, passe une impressionnante commande d’appareils grâce aux fonds et pouvoirs débloqués par l’Aviation Act : 189 SPAD VII et 10 Caudron G.4 qui sont prioritaires pour l’entraînement avancé des pilotes ; ainsi que 2000 SPAD XIII, 1500 Breguet 14 B.2, 700 Salmson 2. Tandis qu’auprès de Londres, l’Amérique souhaite obtenir la licence de l’Airco DH.4. Les besoins concernant aussi l’A.E.F qui constate des déficits en matière d’armes pour combattre les Allemands notamment en mortiers, canons d’artillerie, chars et mitrailleuses qui doivent espérons-le être fournis par la France. L’armée américaine prévoit après cet échange de transférer 7000 véhicules automobiles à l’armée française pour améliorer ses lignes de ravitaillement sur le front. Toujours concernant l’armement individuel des soldats, les M1903 Springfield qui vont venir à manquer pour équiper l’immense armée américaine qui commence à se mettre sur pieds, le gouvernement américain souhaite également obtenir la licence du fusil britannique Pattern 1914 Enfield pour le produire en masse dans les usines américaines. De même en matière de chars, Loonard Wood considère qu’il existe un besoin important pour les unités américaines, le gouvernement passe commande de 600 chars Mark VI à Londres, pour les produire à Rock Island pour les besoins de l’A.E.F et se dit aussi disposé à en produire un certain nombre pour les besoins britanniques si la demande en est faite.
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
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Re: V1915 - Topic Officiel
Abandonnés par l’entièreté de la classe politique canadienne, les canadiens-français en grande majorité ont décidé de faire grève pendant quelques jours pour protester contre la la Loi du service militaire adoptée plus tôt dans l’année. Elle soumet tous les citoyens masculins âgés de 20 à 45 ans au service militaire jusqu’à la fin de la guerre. Presque tous les députés francophones ont voté contre, malgré le soutien du chef libéral a la coalition de Borden, mais la grande majorité des députés anglophones ont soutenu la mesure.
Sous la direction d’Henri Bourassa qui devient de plus en plus le meneur de la fronde anti-fédérale et le fondateur d’un nationalisme canadien-français renaissant, ce dernier appel à la désobéissance civile et a refusé de se faire conscrire. Des émeutes contre la conscription éclatent au Québec. Afin de réprimer les émeutes anti-conscription qui ont lieu à Québec, le gouvernement a recours à la Loi sur les mesures de guerre. La loi martiale est déclarée et plus de 6000 soldats sont déployés. Les émeutiers attaquent les troupes avec des coups de feu et des missiles improvisés, incluant de la glace et des briques. Les émeutes deviennent de plus en plus violentes et font jusqu’à 150 victimes. Quatre civils sont tués lorsque les soldats ripostent aux émeutiers armés en retournant le tir.
Sous la direction d’Henri Bourassa qui devient de plus en plus le meneur de la fronde anti-fédérale et le fondateur d’un nationalisme canadien-français renaissant, ce dernier appel à la désobéissance civile et a refusé de se faire conscrire. Des émeutes contre la conscription éclatent au Québec. Afin de réprimer les émeutes anti-conscription qui ont lieu à Québec, le gouvernement a recours à la Loi sur les mesures de guerre. La loi martiale est déclarée et plus de 6000 soldats sont déployés. Les émeutiers attaquent les troupes avec des coups de feu et des missiles improvisés, incluant de la glace et des briques. Les émeutes deviennent de plus en plus violentes et font jusqu’à 150 victimes. Quatre civils sont tués lorsque les soldats ripostent aux émeutiers armés en retournant le tir.
GeorgeV- Grand Consul
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Re: V1915 - Topic Officiel
Australie
Grèves générales de 1917 :
Déjà une semaine que les grèves durent depuis l’annonce de l’introduction d’un nouveau système de paye à la tâche qui permettrait de payer moins les employés jugés « inefficaces » par l’employeur. D’abord lancée par les employés des chemins de fer du New South Wales, la grève s’est ensuite étendue à tous chemins de fer des Etats du Commonwealth d’Australie, puis aux industries portuaires de Sydney et Melbourne et enfin aux mines de Hunter Valley.
Les tensions autour de cette loi sont accentuées par les baisses de salaires depuis le début de la guerre ou certains secteurs ont pu perdre jusqu’à 30 % de leur salaire de 1914, mais aussi par l’annonce de la tenue d’un nouveau référendum sur la conscription fin 1917 par le premier ministre Hughes, les pertes et le moral en baisse des troupes sur le front européen, ainsi que les tensions envers les australiens d’origine irlandaise majoritairement ouvriers.
Les travailleurs de Port Pirie menacent le gouvernement d’arrêter le déchargement des navires de charbon qui alimentent les usines de production de plomb pour la fabrication des balles de l’Empire, qui réagit avec la formation de « volontaires » briseurs de grèves. Un gréviste est abattu à Wollongong lors d’une fusillade avec un groupe de briseurs de grève, faisant aussi une dizaine de blessés dont deux briseurs de grève.
Alors que les élections fédérales approchent, le premier ministre Hughes, qui vient de fonder le Nationalist Party après s’être fait excluse du Labor, promet de réprimer les grèves et de continuer ses réformes qu’il mène depuis 1915.
L’opposition fière de ses succès au « No » du référendum sur la conscription, promet elle de revenir aux payes à l’heure et aux journées de 8h. Francis Tudor qui est l’actuel leader du Labor Party, est considéré comme un excellent administrateur mais manque de charisme lors de ses discours publiques ce qui lui vaut les critiques de son propre camp pendant que T.J. Ryan, premier du Queensland, prend lui de l’importance au sein du parti.
Baptiste- Secrétaire d'État
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Re: V1915 - Topic Officiel
Regno d'Italia
Généralités
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Photo de propagande de bersagliers à Trieste
Trieste revient dans sa mère patrie !
La presse italienne est en effervescence Trieste a été conquis. Le Royaume est sous le charme des exploits de son armée et surtout de son généralissime Améglio. La fierté du pays est retrouvée, la voisine de Venise est de nouveau italienne mais à quel prix, celui du sang et du sacrifice. Si dans l’imaginaire des journalistes de la péninsule Trieste demeure la ville des immeubles de haute prospérité, aux places lumineuses, à la mer ondoyante, et du cappuccino crémeux, cela n’est qu’un rêve car les affres de la guerre sont passés par là. En effet, bien oublié par la propagande italienne la ville est profondément marquée par les stigmates des affrontements récents, si les photos des beaux bersagliers posant élégamment sur le toit de l’hôtel de ville de Trieste fait le tour du pays, c’est près de 30 % de la ville qui est totalement détruite, sans compter un golfe jonché de carcasses de navire de guerre de la double monarchie. Mais l’important n’est pas là d’ores et déjà afin de montrer la mainmise de l’Italie sur ce joyau retrouvé de Trieste, les militaires s’affairent à préparer la visite de sa majesté le roi Victor Emmanuel II.
Pour autant cette victoire éclatante ne réjouit pas le généralissime Améglio déjà projeté sur la suite de la campagne militaire. Il le sait l’excès de confiance n’est pas bon et lui a déjà joué des tours, il y a quelques mois avec l’échec de la prise de l’Istrie. Pire encore toute sa stratégie contre la double monarchie pourrait être remise en cause avec les récents événements politique en Russie. Les maux de tête ne sont pas finis et la question espagnole vient sur la table avec la pression des alliés français et britannique, pour l’envoi de troupes. Il y a fort à parier que les compétences du stratège italien seront encore mises à rude épreuve.
Affaires étrangères
Du point de vue politique, l’Italie en accord avec ses alliés déclare la guerre au Royaume d’Espagne, avec l’entière approbation de parlement et du roi. En toute logique et dans la foulée, Rome reconnaît officiellement la République de Catalogne. Il est promis d’organiser dans les jours à venir un corps expéditionnaire fort de 50 000 hommes et d’employer la Regia Marina dans la maitrise de la méditerranée occidentale.
Outre ce volet européen, le Royaume d’Italie accepte la proposition de Washington et se dit prêt à accueillir et former des pilotes américains. Toute aide et la bienvenue, il se dit même selon les bruits de couloir que le ministre des affaires étrangères Ivanoe Bonomi négocie directement avec Secrétaire d’Etat Elihu Root pour l’envoi d’unités américaines sur le front italien et notamment les Rough Riders de Théodore Roosevelt.
Pierremenez- Ministre
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Re: V1915 - Topic Officiel
Autriche Hongrie
Des visages familiers...
Des visages familiers...
La malnutrition qui persiste, les échos de la révolution en Russie, la monté semble-il inarrêtable des forces indépendantistes chez les slaves, tout cela culmine avec non pas l'offensive ratée dans les Balkans, rapidement oublié, mais la chute de Trieste, et avec la disparition de la marine austro-hongroise. Cette défaite militaire est la catalyse pour la formation d'oppositions organisés à la guerre, et cela dans tout l'empire. Les gens veulent la paix, et les grèves sauvages, de nature pacifiste ou indépendantistes, dans tous les cas pro-entente se multiplient. C'est Masaryk et Benes qui profitent dans le nord de l'empire, c'est Mihaly Karolyi et son parti pro-entente, pacifiste et anti-habsbourgeois qui explose en popularité en Hongrie. Même en Autriche, les sociaux démocrates tels Karl Seitz militent pour la paix. En Galicie-Lodomérie, le royaume polonais suscite des sentiments contraires chez les polonais, mais le rejet de l'Autriche-Hongrie est universel. Et chez les Ruthènes, on est bien content de l'occupation russe... Dans le sud, les slaves (portés par Ante Pavelic) veulent toujours un royaume unifié avec les serbes, avec un empressement de plus en plus fort au fil des avancées italiennes.
Ont-ils tord, Charles 1er se le demande alors que lui aussi souhaite une sortie de la guerre. Mais contrairement a ses volontés, ces mouvements pacifistes et pro-entente ne sont pas unifiés, chacun ayant un plan d'indépendance pour leur nation, et leurs paix se font contre les Habsbourgs. Inacceptable donc pour l’empereur qui reste toujours rempli d'espoirs (infondés ?) d'une sortie de la guerre gracieuse, sauvant la monarchie et un nouvel Ausgleich pour empêcher une dislocation de l’État austro-hongrois (avec ce que ça implique d’arrêt de circulation de nourriture, de charbon, de personnes et de matériel roulant) tout en intégrant les slaves.
Au moins les opossums, les ratons laveurs et les coyotes-chacal forment un ensemble cohérent ayant pour origine Vienne, eux.
Utyi- Grand Consul
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Re: V1915 - Topic Officiel
Ungewisser Kriegt
Les espoirs de dialogue avec le gouvernement provisoire Russe se sont très vite estompés avec la lettre de Pavel Milioukov, affirmant le souhait du gouvernement de poursuivre à tout prix la guerre. Entre un commandement Roumain passé sous tutelle Germano-Austro-Hongroise et un allié Austro-Hongrois lui-même fragile, comme le prouve les succès Italien, l'Allemagne se sent de plus en plus comme le seul pilier principal décisif de la guerre. Mais n'ayant pas décousu avec les Alliés à l'ouest, l'effort de guerre Allemand sur le front de l'est est limité, et ceci toujours à la défense. Le seul véritable espoir de l'Allemagne à l'Est réside chez les Bolchéviques...
Grönland
Aux yeux de la diplomatie Allemande, c'est le camp des puissances centrales qui à tout à gagner sur l'affaire du Groenland: la sympathie du Danemark, la discorde au sein de l'Entente (caractérisée par la déclaration Française), et une opinion internationale plus mitigée. En effet, par l'acte de menace militaire, les Américains montrent au monde une face impérialiste que beaucoup ne voyaient que chez le Kaiser.
Cependant, le soutien Allemand au Danemark n'a pas empêché quelques diplomates et journalistes Danois d'émettre quelques inquiétudes. En effet, jusque-là, céder à la demande Américaine était vu comme un casus belli à une potentielle invasion Allemande. Une équipe de diplomates Danois ayant cherché à consulter des officiers Allemands à ce sujet, l'information (en ayant omis le nom des diplomates Danois en question) est remontée dans la hiérarchie du commandement militaire jusqu'aux oreilles du Kaiser, et sa réponse, lorsque donnée aux Danois, les surpris.
En effet, le Kaiser laissait libre cours à la décision Danoise. Pour lui, le Groenland ne représentait aucun avantage stratégique ou intérêt quelconque, empiétant ou non sur la guerre ou quoi que ce soit d'autre. Entre autre, l'Allemagne donne feu vert à n'importe quelle décision que souhaitera prendre le Danemark à ce sujet. Il appartiendra au Danemark et seulement lui de choisir entre l'argent et son intégrité territoriale.
Matthias Erzberger
Matthias Erzberger est l'homme fort du Zentrum, le parti centriste Catholique du Reichstag, deuxième en nombre de sièges après le SPD. Actif dans la propagande Allemande étrangère, l'homme peut être décrit comme du moins assez éclectique dans son parcours et ses prises de position. Tout d'abord engoué en 1914, et ceci comme la majorité des politiciens de l'époque, dans un élan nationaliste en faveur de la guerre, l'homme avait écrit de nombreuses lettres et plans, faisant transparaitre des projets fantaisistes d'annexations, même en comparaison avec le Septemberprogramm. Mais le politicien est aussi connu pour être le seul, avec Karl Liebknecht du USPD, à s'être positionné contre et avoir tenté d'empêcher le génocide Arménien. L'homme avait rencontré les figures principales des Jeunes-Turcs en Février 1916, dont Enver et Talaat Pasha, et était revenu d'Anatolie sans avoir réussi à faire peser quoi que ce soit sur le dossier, ce qui n'était pas sans le laisser amertume.
Aujourd'hui, l'homme est de plus en plus sceptique quand à la guerre. Il écoute les appels à la paix du Pape, remarque que sur plusieurs fronts la guerre ne tourne pas forcément en la faveur de l'Allemagne, et écoute surtout le chancelier, qui remet aussi ses opinions en question. Le chancelier ayant besoin d'un soutien critique, Matthias Erzberger pense cependant aussi au futur du parti et à la volonté de celui-ci de ne pas non plus s'aliéner de ses électeurs plutôt conservateurs. Les partis conservateurs sont d'autant plus très virulents.
Ainsi, les prochaines décisions politiques du Reichstag reposeront sur Zentrum. Et rien n'est moins sûr que de placer les décisions politiques sur Zentrum et Matthias Erzberger en particulier, qui a été décrit, et peut-être à juste titre, comme sans véritable conviction et opportuniste. Que va décider Matthias Erzberger?
Gotha G.IV vs London
L'Allemagne progresse technologiquement, et sort tout les 6 mois une nouvelle génération d'avions de combat ou de bombardement. Ici, c'est la dernière génération d'avions bombardiers Gotha, Gotha G.IV, qui a été rendue opérationnelle depuis Avril 1917, et qui le 13 Juin 1917, a opéré une campagne de bombardements sur la capitale Britannique, s'étant révélé fructueuse. Pour beaucoup d'ingénieurs militaire, le futur révèlera que la véritable terreur viendra du ciel...
Rêveur_Lucide- Ministre
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Re: V1915 - Topic Officiel
Mexique
Brève
Evènement
El PasoUne fuite de documents militaires paru dans les médias Mexicains ne laisse aucun doute: la possibilité d'une invasion des Etats-Unis d'Amérique est considéré comme désirable par une partie de l'Etat-Major fidèle à Carranza. Les documents révèlent en particulier comme raison citée l'affaire du Groenland: si les Etats-Unis peuvent accentuer des menaces militaires sur un pays complètement neutre, alors ils seraient tout à fait capable de lancer une attaque préventive contre le Mexique.
A cette nouvelle, le déclinant mais non moins ambitieux Pancho Villa ne veut prendre aucun risque, et surtout forcer la main du gouvernement de Carranza à affronter la puissance impérialiste Américaine. Ainsi, celui-ci rassembla ses hommes le 11 Juin 1917 à Ciudad Juárez, une des villes encore sous le contrôle et la sympathie du révolutionnaire, dans l'unique objectif de lancer une attaque surprise sur la ville Américaine se tenant juste en face de l'autre côté de la frontière: El Paso.
Rêveur_Lucide- Ministre
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Re: V1915 - Topic Officiel
Juin 1917 dans les provinces arabes
L'été s'annonce chaud pour l'Empire ottoman. L'Anatolie est en train de cuire sous le soleil, et le front palestinien, en difficulté, commence à devenir excessivement caniculaire.
Jérusalem, Kudüs en turc, est menacée par l'armée britannique. La Palestine entière est menacée. Le gouvernement ottoman, qui joue de la supposée (souvent surestimée) influence du Sultan Calife sur les musulmans, appelle encore une fois la population musulmane des terres arabes de l'Empire à se soulever contre l'occupant britannique.
Recrutement de miliciens à Kudüs, printemps 1917
L'appel au Jihad est renouvelé, des fatwa sont lancées contre les britanniques, et les cheikhs locaux exhortent les jeunes hommes à prendre les armes pour défendre leurs terres. Les succès sont mitigés, à peine quelques milliers de volontaires pour la défense de Jérusalem en plusieurs semaines d'efforts intensifs. La majorité proviennent d'ordres religieux, certains ayant même fait le trajet depuis le Nord de la Syrie, ou l'Anatolie, pour défendre la Terre Sainte.
En Iraq, Bagdad tient bon, et le gouvernement continue de renforcer les défenses de la ville, devenue une véritable forteresse avec sa proche-région.
Le train vers Bagdad
L'acheminement de vivres et de munitions vers Bagdad à l'aide du chemin de fer la reliant à Alep, Adana et Istanbul permet une certaine largesse dans l'équipement matériel des forces ottomanes, qui profitent du répit des assauts britanniques pour s'organiser. Sur un modèle européen, conseillé par les officiers allemands, des tranchées sont construites, et des plans dessinés pour briser les digues d'irrigation du Tigre afin d'inonder les plaines autour de la ville en cas d'avancée britannique. De cette manière, de larges pans du secteur défensifs pourront être inondés d'environ 20 à 30cm d'eau, rendant toute avancée difficile pour les soldats ennemis.
Re: V1915 - Topic Officiel
Danemark
Brève
EvènementLes relations Américaines et Danoises étaient jusque-là indifférentes, peut-être bienveillantes. Le gouvernement Américain voyait peut-être dans le Groenland une continuité logique des achats que les Etats-Unis effectuaient aux Européens en Amérique, et beaucoup comptaient sur la surenchère financière Américaine pour pousser le Danemark à céder. Mais c'était sans compter sur les sous-entendus Américains, profilant menace militaire, qui sont très mal passés aux yeux de nombreux pays, et en particulier pour la diplomatie Danoise. Le royaume Danois ne se faisait aucune illusion: céder au chantage Américain constituerait une humiliation nationale. De plus, par sa superficie et par les territoires encore terra nullius, l'entreprise du Danemark au Groenland est loin de constituer une entreprise qui ne pourrait pas être rentable.
Bénéficiant de soutiens Européens clés (France, Allemagne), la diplomatie Danoise est certaine de pouvoir faire valoir sa cause en cas de crise diplomatique grave avec les Etats-Unis. Ainsi, la réponse Danoise est univoque: le Royaume Danemark refuse poliment l'offre financière Américaine. L'ordre est cependant déjà donné aux troupes Danoises stationnés au Groenland de n'opposer aucune résistance militaire en cas d'occupation... La diplomatie fera son travail.
Rêveur_Lucide- Ministre
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Re: V1915 - Topic Officiel
Royaume de BulgariePremière quinzaine du mois de juin 1917Le royaume face à la guerre :
Cela fait maintenant près de deux ans que le royaume de Bulgarie est entré dans le conflit mondial aux côtés des puissances de la Triplice. Deux années qui se sont révélées très rudes pour le peuple bulgare, qui a payé le prix du sang et multiplie les sacrifices pour tenir, à l'heure où les puissances centrales (et en particulier l'Autriche) connaissent une passe difficile.Sa Majesté Ferdinand Ier, roi des Bulgares
Au total, ce sont plus de 600 000 braves hommes bulgares qui sont mobilisés sur le front. La grande majorité d'entre eux (environ 400 000 soldats) sont déployés au sud du pays, face à la Grèce et aux troupes de l'Entente positionnées dans les Balkans. Pour l'heure la situation est largement figée sur ce front, où se déchaîne une atroce guerre de position. La récente offensive austro-germano-bulgare contre Thessalonique illustre parfaitement cet état de fait, des dizaines de milliers d'hommes y ayant perdu la vie sans pour autant parvenir à percer le front. Grâce à une censure efficace la population est tenue autant que possible dans l'ignorance de cette récente boucherie, mais dans les villages les sujets de Ferdinand Ier se rendent bien compte que les familles endeuillées se multiplient de plus en plus rapidement à mesure que la guerre avance. Durant la seule offensive de Thessalonique, ce sont en effet pas moins de 80 000 soldats bulgares qui ont été mis hors d'état de nuire.
Plus au nord, plus de 200 000 hommes ont pénétré en Roumanie sur demande des Allemands. Malgré les consignes du gouvernement et la vigilance de certains officiers, les troupes bulgares et la population et les soldats roumains se regardent partout en chien de faïence et quelques bagarres éclatent ci et là malgré la menace russe qui pèse... En Bulgarie personne n'a oublié le coup de poignard dans le dos des Roumains en 1913 et l'on n'a pas franchement envie de mourir pour sauver la peau de l'ennemi héréditaire.
Derrière les murs du Palais Wrana dans la périphérie de Sofia, le roi Ferdinand n'est en fait guère satisfait du déroulement de la guerre. Au niveau militaire l'armée bulgare tient le coup mais n'a remporté aucun succès décisif. Pire, elle n'a pour l'heure repris le contrôle d'aucune des régions grecques et roumaines revendiquées depuis 1913 et la fin des guerres balkaniques (à l'exception de la partie orientale de la Serbie, occupée depuis la déroute du pays face à l'Autriche-Hongrie). La situation est toutefois loin d'être désespérée : au niveau intérieur le pays supporte les efforts exigés par l'effort de guerre et le président du Conseil Vasil Radoslavov (pro-allemand) gouverne avec une relative efficacité, et ce même s'il ne dispose que d'une courte majorité au parlement (qui est du reste assez largement mis de côté en cette période de guerre). Pour l'heure le roi et son gouvernement ne sont donc confrontés à aucune opposition intérieure sérieuse.Le palais royal dans la périphérie de SofiaDiplomatie :
Au niveau international, la situation est plus subtile. Même si les empires centraux traversent une phase difficile (affaiblissement de l'Autriche-Hongrie, difficultés d'approvisionnement en Allemagne du fait du blocus britannique, offensives russes...), les récents évènements russes intéressent au plus haut point Ferdinand et ses ministres, qui espèrent que les troubles de Petrograd affaibliront l'ardeur combattante de l'empire des Tsars, dont les troupes se rapprochent dangereusement de la Bulgarie via la Roumanie. Dans ce contexte, et vu l'affaiblissement de l'Autriche-Hongrie et le quasi-effondrement de la Roumanie, la Bulgarie a indéniablement une carte à jouer et pourrait se positionner comme le partenaire privilégié de Berlin dans les Balkans (et à plus long terme comme la puissance dominante de la région), et ce même si certaines mauvaises langues commencent à dénoncer à demi-mot une progressive mise sous tutelle du pays par les Allemands (qui ne considéreraient les Bulgares que comme de simples supplétifs).
Afin de saisir la balle au bond, l'ambassade de Bulgarie à Berlin transmet au gouvernement du Kaiser un mémorandum dans lequel les autorités de Sofia mettent en avant deux points clés :
-la Bulgarie est disposée à intensifier son effort de guerre si le Reich est en capacité d'augmenter son soutien matériel (armes, munitions, équipement, vêtements...) à l'armée royale qui, bien que composée de braves combattants, souffre des déficience de l'industrie nationale et d'une logistique hasardeuse. L'envoi d'officiers allemands supplémentaires pour former et encadrer les troupes serait également le bienvenu ;
-concernant la Roumanie, où les troupes bulgares sont entrées, il va de soi que l'effort de guerre consenti par Sofia pour sauver Bucarest des hordes russes ne sera pas gratuit : pour parler clairement, l'heure de la rétrocession de la Dobroudja du Sud a sonné. Celle-ci pourrait n'avoir lieu officiellement qu'après la guerre, mais en attendant les troupes bulgares pourraient "décharger" la Roumanie de la gestion de cette région stratégique en ces temps troublés... en outre la prise de contrôle de la fertile Dobroudja permettrait d'améliorer l'approvisionnement alimentaire de la Bulgarie, alors que le blocus britannique sur le continent se renforce (ce qui éviterait à Berlin de se retrouver avec un allié supplémentaire proche d'une situation de disette...) ;
Ces deux points ne sont naturellement l'objet d'aucun "ultimatum" et le ton des diplomates bulgares reste extrêmement courtois, on ne crache pas dans la main qui nous nourrit...
Jhe- Administrateur
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Re: V1915 - Topic Officiel
United States of America
Pack Up Your Troubles
……..Il ne pouvait pas s’empêcher d’en remettre une couche et pourtant, il l’a fait, Pancho Villa, qui n’a jamais arrêté sa carrière criminelle, s’en est pris à la ville d’El Paso dans le Texas. L’attaque a pris par surprise le major général Pershing stationné à Fort Bliss, malencontreusement sous le feu d’une attaque intestinale. Le responsable de la défense de la frontière incapacité, le colonel James Harbord a pris l’initiative de prendre la tête d’une brigade réveillée bruyamment. Rapidement sur les lieux de l’attaque surprise des Villistas grâce à la proximité de la base américain. Harbord et ses hommes les ont repoussés grâce à leur puissance de feu, les Mexicains incapables d’y répondre ont du fuir en brûlant derrière eux plusieurs habitations. Des morts sont à déplorer après ce raid, trois soldats et deux jésuites qui ne purent prendre refuge à temps tandis qu’une dizaine de blessés sont soignés sur place par les médecins militaires. L’événement choque l’Amérique, nul n’aurait pensé que Pancho Villa s’abaisserait si bas, mais le gouvernement mexicain n’est pas mieux puisque qu’une partie d’entre-elle semble prête à collaborer avec l’ennemi allemand. Devant les preuves accablantes et la responsabilité directe du gouvernement mexicain et de son Président dans la sanglante bataille d’El Paso, le State Department cesse dès maintenant de reconnaître Carranza comme l’autorité légitime du pays. Tandis que James Harbord a reçu sa première étoile, promu au grade de brigadier général pour son service exemplaire rendu à l’Amérique, sauvant certainement des dizaines si ce n’est des centaines de vies sans son intervention.
La réaction danoise douche également les espoirs d’un règlement à l’amiable espéré par Washington d’ici la fin de l’été. Dont acte, puisque le State Department a ajouté le Danemark sur la liste des pays sanctionnés par les Etats-Unis, grâce aux pouvoirs conférés par le Trading with the Enemy Act, le Président a signé l’ordre exécutif gelant les avoirs et bien danois dans le pays. La liste des pays sanctionnés est la suivante : Allemagne, Autriche-Hongrie, Bulgarie, Danemark, Espagne, Roumanie, Ottoman, Belgique et Serbie (les deux derniers préventivement puisqu’ils sont sous occupation). Toujours sur le plan des affaires diplomatiques, Elihu Root a remercié l’approbation de Rome pour former des pilotes américains sur place et songe à ce qui peut être fait pour aider l’Italie. L’ambassadeur américain à Amsterdam à quand à lui demander quel était l’avis du gouvernement néerlandais concernant les revendications américaines sur le Groenland.
Le vice amiral William Sims, commandant des forces navales américaines dans les eaux européennes.
Les U-Boots continuant d’infliger de graves dommages, les pontes de la marine américaine veulent pousser à un autre niveau la coopération avec l’amirauté britannique pour se débarrasser de cette épine dans la logistique navale alliée. Le vice amiral William Sims propose à ce que son homologue britannique Lewis Bayly prenne le commandement de la flotte mixte anglo-américaine qui se compose des navires déjà mobilisés ainsi que de nouveaux renforts dans l’Atlantique : 4 dreadnoughts, 7 croiseurs cuirassés et 12 cuirassés protégés pour renforcer l’escorte des convois alliés. Washington espère soulager la pression de son partenaire qui mène de nombreuses opérations, les marins américains promettent de faire encore plus avec la mise en service des premiers navires chasseurs de sous-marins de classe SC-1 dans la Navy, 72 exemplaires étant attendus d’ici la fin de l’année.
Des matelots heureux et assis sur deux canons de 356mm de l’USS Texas qui part pour les eaux turques.
Le rear admiral John Hood a reçu l’ordre de William Sims qui commande les forces navales américaines dans les eaux européennes de prendre la tête d’un détachement naval composé du cuirassé l’USS New York, de son sister ship l’USS Texas et leur escorte (3 destroyers, 1 croiseur cuirassé et 2 cuirassés protégés) et de partir pour les eaux turques. Ils doivent aller patrouiller jusqu’aux environ d’Adana, en passant en face d’Antalya. La détérioration de la situation politique en Méditerranée orientale n’y est sans doute pas étrangère, ce coin devient une nouvelle préoccupation de l’état-major de la marine américaine.
La réaction danoise douche également les espoirs d’un règlement à l’amiable espéré par Washington d’ici la fin de l’été. Dont acte, puisque le State Department a ajouté le Danemark sur la liste des pays sanctionnés par les Etats-Unis, grâce aux pouvoirs conférés par le Trading with the Enemy Act, le Président a signé l’ordre exécutif gelant les avoirs et bien danois dans le pays. La liste des pays sanctionnés est la suivante : Allemagne, Autriche-Hongrie, Bulgarie, Danemark, Espagne, Roumanie, Ottoman, Belgique et Serbie (les deux derniers préventivement puisqu’ils sont sous occupation). Toujours sur le plan des affaires diplomatiques, Elihu Root a remercié l’approbation de Rome pour former des pilotes américains sur place et songe à ce qui peut être fait pour aider l’Italie. L’ambassadeur américain à Amsterdam à quand à lui demander quel était l’avis du gouvernement néerlandais concernant les revendications américaines sur le Groenland.
Le vice amiral William Sims, commandant des forces navales américaines dans les eaux européennes.
Les U-Boots continuant d’infliger de graves dommages, les pontes de la marine américaine veulent pousser à un autre niveau la coopération avec l’amirauté britannique pour se débarrasser de cette épine dans la logistique navale alliée. Le vice amiral William Sims propose à ce que son homologue britannique Lewis Bayly prenne le commandement de la flotte mixte anglo-américaine qui se compose des navires déjà mobilisés ainsi que de nouveaux renforts dans l’Atlantique : 4 dreadnoughts, 7 croiseurs cuirassés et 12 cuirassés protégés pour renforcer l’escorte des convois alliés. Washington espère soulager la pression de son partenaire qui mène de nombreuses opérations, les marins américains promettent de faire encore plus avec la mise en service des premiers navires chasseurs de sous-marins de classe SC-1 dans la Navy, 72 exemplaires étant attendus d’ici la fin de l’année.
Des matelots heureux et assis sur deux canons de 356mm de l’USS Texas qui part pour les eaux turques.
Le rear admiral John Hood a reçu l’ordre de William Sims qui commande les forces navales américaines dans les eaux européennes de prendre la tête d’un détachement naval composé du cuirassé l’USS New York, de son sister ship l’USS Texas et leur escorte (3 destroyers, 1 croiseur cuirassé et 2 cuirassés protégés) et de partir pour les eaux turques. Ils doivent aller patrouiller jusqu’aux environ d’Adana, en passant en face d’Antalya. La détérioration de la situation politique en Méditerranée orientale n’y est sans doute pas étrangère, ce coin devient une nouvelle préoccupation de l’état-major de la marine américaine.
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
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