V1915 - Topic Officiel
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Re: V1915 - Topic Officiel
Kriegsplan
Avec bientôt la fin de l'été qui arrive, et la reprise des activités sur le Front de l'Ouest, et les nombreux retournements de situations, l'Etat-Major Allemand définit sa stratégie générale pour les trois prochains mois:
- Aucune offensive de grande ampleur sera prévue pour le Front de l'Est, et des hommes seront dispatchés pour fournir l'effort de guerre sur d'autres fronts. Cependant, les lignes de ravitaillement et infrastructures en Pologne devront être reconstruites et réaménagées, et une ligne de fortification construite entre Könisberg et la frontière Austro-Hongroise. L'allié Austro-Hongrois est conseillé dans la manoeuvre pour poursuivre la ligne de fortifications jusqu'à la frontière Roumaine:
- L'armée Allemande essuiera offensive Française s'il y en a une, et mettra tout les moyens de son côté pour tenter une percée décisive sur le Front de l'Ouest, à un endroit à déterminer.
- 20 000 hommes sont envoyés pour assister l'effort Ottoman contre la Campagne de Gallipoli qui prend une tournure inquiétante.
- La mise en service et déploiement des U-boats doit être multipliée, en vue notamment d'acquérir une capacité offensive dans la Manche et dans la Méditerranée, et de détruire les approvisionnements en troupes et provisions alliés.
Rêveur_Lucide- Ministre
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Re: V1915 - Topic Officiel
Regatul României
Le cercueil du défunt Ferdinand
Drame national
……..Dans la nuit du 19 au 20 août 1915, le roi Ferdinand I c’est éteint dans son lit au manoir Golescu. L’une de ses servantes l’a découvert inanimé, et son médecin personnel a prononcé son décès, qui serait lié à une déficience respiratoire entraînant l’arrêt de son cœur. Le Premier ministre Ion I. C. Brătianu est abasourdi par la nouvelle, la mort de Carol I en octobre l’an dernier était déjà un coup de massue violent et il lui fallut une heure pour reprendre ses esprits. Ion avait vu le roi en forme la vieille, assurant avec vigueur ses audiences du jour, peut-être l’air plus fatigué que d’habitude, mais rien qui n’avait inquiété le brisquard roumain. C’est comme si tout le poids de son agitation émotionnelle avait finalement eu raison du souverain. Le Premier ministre a convoqué son beau-frère Barbu Știrbey à Golescu qui arriva rapidement sur les lieux. Le choc se dissipe vite pour laisser place au soulagement en pensant à amour Maria. Sur ce point, la mort du souverain lui simplifie immédiatement les choses. Mais Brătianu le fait revenir les pieds sur terre en lui rappelant que bien au contraire, la mort du roi complique tout pour la Roumanie. Ion sous son manteau funeste, voit ce triste jour comme le commencement d’un âge de tourmente.
La nouvelle est transmise à toutes les chancelleries du continent en même temps que dans tout le pays par la presse. Avec la guerre qui poursuit son cours sur le continent, et touche considérablement l’Europe du Sud-Est, il est évident qu’aucune personnalité étrangère n'aurait pu participer aux obsèques qui sont rapidement organisées pour prendre place deux jours plus tard. L’aristocratie roumaine a fait le déplacement tout comme Maria qui est venue habillée en noir avec son fils Carol. Le jeune homme de 21 ans - de fait le nouveau roi de la Roumanie - n’aurait même pas versé une larme en voyant le cercueil de son père. Le cercueil de Ferdinand est parti rejoindre celui de son oncle Carol I, dans la nécropole royale qui se situe dans le monastère de Curtea de Argeș. Brătianu continue son travail appliqué et organisent le couronnement du Prince héritier, prévu pour la semaine prochaine.
La nouvelle est transmise à toutes les chancelleries du continent en même temps que dans tout le pays par la presse. Avec la guerre qui poursuit son cours sur le continent, et touche considérablement l’Europe du Sud-Est, il est évident qu’aucune personnalité étrangère n'aurait pu participer aux obsèques qui sont rapidement organisées pour prendre place deux jours plus tard. L’aristocratie roumaine a fait le déplacement tout comme Maria qui est venue habillée en noir avec son fils Carol. Le jeune homme de 21 ans - de fait le nouveau roi de la Roumanie - n’aurait même pas versé une larme en voyant le cercueil de son père. Le cercueil de Ferdinand est parti rejoindre celui de son oncle Carol I, dans la nécropole royale qui se situe dans le monastère de Curtea de Argeș. Brătianu continue son travail appliqué et organisent le couronnement du Prince héritier, prévu pour la semaine prochaine.
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
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Re: V1915 - Topic Officiel
Regatul României
Le nouveau roi des roumains, Carol II
« Je ne peux pas être Dieu, mais je serais le plus grand roi que ce peuple ait connu »
……..Cinq jours après les obsèques de Ferdinand I, la Roumanie célèbre son fils en fanfare pour son couronnement en tant que nouveau roi du pays. Carol II hérite du même nom de règne que son grand-oncle, âgé de seulement 21 ans, il possède une réputation de play-boy dans les cercles mondains. Il parle le plus souvent en anglais ou en français malgré l’origine allemande de sa dynastie, mais après tout, c’est le premier roi de celle-ci qui est bien né sur la terre bénie roumaine. Et c’est bien pour ça que le peuple le regarde avec des yeux ébahis, son avènement est vu un miracle. Sa personnalité est très différente de son père, car son grand-oncle Carol I refusait que son petit-fils soit éduqué par l’impudique Maria et pris alors en charge lui-même l’éducation. Le jeune souverain a obtenu une éducation internationale, digne d’un roi du XXᵉ siècle et son rustique grand-oncle l’a même envoyé servir pendant quelque temps dans le 1er régiment à pied de la Garde prussienne (aux résultats plus que mitigé, le roi préférant toujours la bouteille et les femmes à la chose martiale) après l’avoir gâté toute son enfance. C’est un homme à la croisée des mondes qui s’entrechoquent sauvagement aujourd’hui (entre éducation libérale et valeurs conservatrices) ; qui a grandi ayant honte de son père impuissant et traumatisé par les aventures de sa mère.
Carol II est tout à fait conscient de l’ampleur de sa fonction et du poids qu’à son pays dans le futur du continent. Et il sait aussi qu’une partie du peuple, des personnes qui ne sympathisent pas spécialement avec la Maison royale roumaine, voient bien que le jeune roi n’a jamais démontré d’aptitudes particulières de bon dirigeant. Aucun roi n’a fait l’unanimité dès le début de son règne de toute façon. Mais c’est une nécessité absolue pour lui de se prouver comme un bon roi dès les premiers mois de son règne, dans une Roumanie en quêtes de sens. Mais comme il l’a dit avec flegme à sa mère Maria et Brătianu : « Je ne peux pas être Dieu, mais je serais le plus grand roi que ce peuple ait connu ».
Carol II est tout à fait conscient de l’ampleur de sa fonction et du poids qu’à son pays dans le futur du continent. Et il sait aussi qu’une partie du peuple, des personnes qui ne sympathisent pas spécialement avec la Maison royale roumaine, voient bien que le jeune roi n’a jamais démontré d’aptitudes particulières de bon dirigeant. Aucun roi n’a fait l’unanimité dès le début de son règne de toute façon. Mais c’est une nécessité absolue pour lui de se prouver comme un bon roi dès les premiers mois de son règne, dans une Roumanie en quêtes de sens. Mais comme il l’a dit avec flegme à sa mère Maria et Brătianu : « Je ne peux pas être Dieu, mais je serais le plus grand roi que ce peuple ait connu ».
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
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Re: V1915 - Topic Officiel
Autriche Hongrie
Hoetzendorf planifiant son map painting
Hoetzendorf planifiant son map painting
Les nouvelles du front balkanique ne font que rendre heureux Hoetzendorf. L'armée serbe bat en retraite, et donc, après une semaine de repos et de ravitaillement, le QG austro-hongrois compte bien talonner les serbes, avec les bulgares : cela serait un échec stratégique monumental de les laisser souffler après tout. Qui sait, peut être que il y aura même une armée serbe à capturer en sa totalité...
Hotzendorf rêve déjà de la suite, à savoir conquérir le Monténégro et l'Albanie.
Sur le front de l'Est, les directives de l’Allemagne sont claires: Former une ligne de Brest à la frontière roumaine. Les officiers de logistique soufflent à l'idée de ne pas devoir pousser au delà dans les marais du Pripiet, tandis que les soldats sortent les pelles et commencent à creuser.
Utyi- Grand Consul
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Re: V1915 - Topic Officiel
Regno d'Italia
Généralités
Généralités
Le roi Victor-Emmanuel III sur le front.
Le Lieutenant Général Victor Emmanuel de Savoie
Le Roi Victor Emmanuel III prend une décision symbolique et décide de quitter son Palais Quirinal pour la ligne de front. Durant son absence indéterminée car dépendant des opérations de guerre, le roi va confier la lieutenance du royaume à son oncle Thomas, duc de Gènes. Pendant ce laps de temps, le monarque ne veut plus que les militaires le nomment « sa majesté » mais « mon général », il se veut être une force morale pour les vaillant soldats italiens qui se battent pour la patrie. Pour mener à bien cette mission tout en préservant le pré carré de l’état-major italien, sa majesté établi son siège non pas à Udine,quartier général de l’armée , mais dans une ville voisine, Torreano di Martignacco, près de la « Villa Linussa ».
Le programme de Victor Emmanuel III est simple, chaque matin, suivi par ses aides de camp, le Roi « Lieutenant Général » Victor-Emmanuel, se rend en voiture pour inspecter le front ou les arrières. A midi il déjeune avec la piétaille dans les cantines de campagne. Et Le soir à son retour un officiel de l'état-major doit l’informer de la situation militaire. Le Roi exprime ses avis et ses conseils, sans jamais dépasser les tâches du commandant suprême. Cette formidable opération de communication vaut à Victor-Emmanuel III le surnom de « Roi Soldat ».
Pierremenez- Ministre
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Re: V1915 - Topic Officiel
Congrès du 21 septembre 1915
Le 21 septembre 1915 à Istanbul, dans les salles privées du palais de Dolmabahçe, le gratin du CUP, le Comité Union & Progrès, est réuni en Congrès. Sont présents bien évidemment "les Trois Pasha", et tout l'appareil idéologie et bureaucratique du Parti qui domine désormais la vie politique ottomane. Le Grand Vizir Saïd Halim Pacha est absent. Il serait malade selon les informations officielles, mais la réalité est que Talaal Pasha l'a écarté du Congrès pour éviter des désaccords idéologiques publics avec lui. Le Sultan est bien évidemment absent.
Dolmabahçe, sur les rives du Bosphore
Une journée d'effervescence et de débats, portant bien évidemment sur la guerre en cours contre les puissances impérialistes françaises, britanniques et russes, mais aussi sur la stabilité de l'Empire, la politique intérieure, et la solidification idéologique du CUP. Après s'être délectés de çorba et de kebabs en tout genres, les membres du Congrès se sont réunis à 15h pour mettre au point une charte, celle du CUP. Celle-ci a pour objectif de clarifier les projets du CUP et de former un Parti capable de redresser l'Empire dans ces heures les plus sombres.Charte du Congrès du 21 septembre 1915, dite "Charte de la Salvation - Kurtuluş Beyannamesi :
Article I.
Le Comité Union et Progrès est un parti politique moderne, rationnel et scientifique. Son objectif est de protéger l'Empire, de le moderniser et de lui permettre de retrouver sa place dans le monde moderne. La doctrine du CUP se nommera officiellement İttihatçılık, ou "Unionisme".
Article II.
Le Comité Union et Progrès se base sur la Science en tant que valeur-phare des politiques à mener. La Science a permis aux puissances européennes de s'élever au dessus de l'Orient durant le dernier siècle. L'Empire, sclérosé par des politiques conservatrices et archaïques, est tombé en désuétude. La Science permettra de le redresser et de le placer en position d'égalité avec les empires européens.
Article III.
Couplée à la Science, la Morale de l'Empire et de son système de gouvernance lui assurera une armature solide pour éviter de tomber dans la débauche des puissances européennes. Si la modernisation de l'Empire doit se faire à travers les moyens techniques et les sciences de la nature et de l'économie, elle passera également par une modernisation intellectuelle prenant en compte les meilleurs aspects de l'héritage ottoman.
Article IV.
Le Comité Union et Progrès refuse toute pensée libérale européenne, qui place l'individu au dessus de tout, et ne fait qu'affaiblir les capacités d'action de l'Etat. C'est le solidarisme, ou l'unionisme, qui sera le maître mot du rapport du CUP au citoyen.
Article V.
L'Islam ne doit pas être rejeté. L'Islam doit être chéri, et une place lui est faite dans l'idéologie du Comité Union et Progrès. L'Empire, de par son histoire, son rayonnement intellectuel, politique, économique et militaire, tient une place prépondérante dans l'Islam, et représente aujourd'hui le centre idéologique et politique du monde islamique. Le Sultan-Calife dirige l'entièreté des Croyants.
Ces cinq points ont été âprement débattus mais recueillent l'unanimité des signatures des 80 membres du CUP présent. Les questions de rapport à la religion ont été particulièrement tendues, comme elles le sont depuis 1909. Une partie du CUP n'hésite pas, en privé, à déclarer la laïcité comme nécessaire à la salvation de l'Empire, tandis qu'une autre refuse d'abandonner l'héritage islamique et l'influence de l'Etat ottoman sur les populations musulmanes environnantes. Quoi qu'il en soit un compromis a été trouvé. La Charte est officiellement publiée le 22 septembre 1915.
Re: V1915 - Topic Officiel
Regatul României
Le talentueux Ion I. C. Brătianu, toujours au premier plan de la diplomatie roumaine
L’unité nationale roumaine comme ambition politique suprême
……..C’est entre les murs du manoir Golescu que le jeune Carol II a fait sa première rencontre formelle avec son Premier ministre Ion I. C. Brătianu, en amont de la première réunion du conseil de la couronne pour discuter intimement. Ce dernier, qui a maintenant connu trois souverains, expose personnellement à Carol les grands défis auxquels est confronté le Vieux-Royaume roumain. D’une part, la chose la plus visible est l’intensification de la guerre près de la Roumanie : la Bulgarie et la Grèce sont toutes deux rentrées dans le conflit ; la Serbie s’effondre et la Russie bat massivement en retraite vers l’Est. Depuis le début du conflit, l’état-major roumain continue de travailler sur les multiples hypothèses possibles d’une entrée en guerre qui est dans le champ du possible. Les déficiences en armes sont impossibles à remédier, mais au moins les stocks de munitions s’accumulent à un rythme satisfaisant. D’autre part, l’opinion publique roumaine est en dépression avec les revers qui s’enchaînent pour l’Entente sur pratiquement tous ses fronts. Il existe cependant une réelle sympathie pour la France, les Roumains sont pas ravis de voir le frère latin encaisser tant de coups. Brătianu a mis au courant Carol de la ligne diplomatique qu’il appliquait sous son prédécesseur, c’est-à-dire l’Entente comme interlocuteur premier pour négocier une entrée en guerre de la Roumanie et ses 600 000 hommes prêts à être appelés au drapeau, dans l’espoir d’accomplir son rêve irrédentiste. C’est le principal objectif politique du pays depuis les années 1840, où les principautés roumaines de Valachie et de Moldavie acquièrent pour la première fois une autonomie politique ; puis la proclamation du royaume en 1881 après la victoire contre les Turcs (la couronne portée depuis Carol I fut ainsi forgée à Bucarest à partir d’acier provenant de canons ottomans capturés). Le jeune roi acquiesce, il voit bien que son Premier ministre expérimenté sait ce qu’il fait et saura ce qu’il y a de mieux au moment le plus opportun.
Carol après son entrevue est partie se reposer. Mais incapable de s’endormir, l’énergique roi se lance dans l’écriture d’un livre dans son bureau frénétiquement en pleine nuit. Puis quand le soleil se lève, il convoqua les membres de la Maison royale pour leur annoncer sa première grande décision : on plie les bagages ! Carol ne supporte plus le manoir Golescu, l’odeur putride de son père empeste dans le bureau, ça n’est juste plus possible. Débute un grand déménagement qui devra prendre un bon mois, le roi jetant son dévolu sur le palais de Cotroceni où les travaux viennent d’être finis. L’ensemble dessiné par un architecte français, est dans un bien meilleur état que le vieux manoir. L’aménagement intérieur du palais sera aussi revu pour tout dépoussiérer. Carol compte enfin conserver l’ensemble de la cour, pas question de brusquer un ensemble de gens qu’il connaît bien depuis son enfance.
Carol après son entrevue est partie se reposer. Mais incapable de s’endormir, l’énergique roi se lance dans l’écriture d’un livre dans son bureau frénétiquement en pleine nuit. Puis quand le soleil se lève, il convoqua les membres de la Maison royale pour leur annoncer sa première grande décision : on plie les bagages ! Carol ne supporte plus le manoir Golescu, l’odeur putride de son père empeste dans le bureau, ça n’est juste plus possible. Débute un grand déménagement qui devra prendre un bon mois, le roi jetant son dévolu sur le palais de Cotroceni où les travaux viennent d’être finis. L’ensemble dessiné par un architecte français, est dans un bien meilleur état que le vieux manoir. L’aménagement intérieur du palais sera aussi revu pour tout dépoussiérer. Carol compte enfin conserver l’ensemble de la cour, pas question de brusquer un ensemble de gens qu’il connaît bien depuis son enfance.
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
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Re: V1915 - Topic Officiel
Regno d'Italia
Généralités
Généralités
Giuseppe Volpi Secrétaire d'Etat à la Production de Guerre.
La création du Comité suprême des Armes et Munitions
Jusqu’à présent, les fournitures d’armes et de munitions de l’armée dépendaient de la direction générale de l’Artillerie et du Génie, placée sous les ordres du général Alfredo Dallolio dépendant du ministère de la Guerre. Mais l’arrivée de Giuseppe Volpi, fraichement nommé Secrétaire d’État à la production de guerre change la donne. Le vénitien veut faire bouger les ligne car persuadé de la nécessité d’une concentration de l’action politique et militaire en une seule main, la sienne. D’après lui, les besoins en armes et munitions exigent des mesures d’exception que ne peuvent pas prendre les militaires. Ce sous-secrétariat n’est qu’un début pour l’ambitieux vénitien qui rêve déjà de créer un grand ministère de l’Armement.
Pour arriver à cet objectif Volpi sait qu’il faut absolument diminuer l’influence des militaires, au dépend des politiques. Profitant des préparatifs de la grande offensive d’automne, l’ancien entrepreneur réussi à faire valider son projet de Comité suprême des Armes et Munitions. Cette nouvelle institution composée du président du Conseil, du secrétaire d’état à la production de guerre, des ministres des Affaires étrangères, du Trésor, de la Guerre et de la Marine aura pour mission la mobilisation de l’industrie nationale à des fins militaires. A noter le sens aigu des intrigues du Volpi qui permet au gouvernement d’avoir la main mise sur cet organe avec quatre membres sur sept étant dévoué à Salandra, seul les ministères militaires échappant à cela. Ce n’est que la première pierre à l’édifice, affaire à suivre.
Pierremenez- Ministre
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Re: V1915 - Topic Officiel
Royaume de Grèce
Venizelos annonce que la Grèce est prête à accueillir les réfugiés serbes, civils comme militaires, à la condition qu’ils soient pris en charge par les pays de l’Entente rapidement après l’arrivée desdits réfugiés.
En outre, et secrètement, le Premier ministre réitère sa demande à l’Entente de se déployer à Salonique pour assurer la protection du royaume.
Venizelos annonce que la Grèce est prête à accueillir les réfugiés serbes, civils comme militaires, à la condition qu’ils soient pris en charge par les pays de l’Entente rapidement après l’arrivée desdits réfugiés.
En outre, et secrètement, le Premier ministre réitère sa demande à l’Entente de se déployer à Salonique pour assurer la protection du royaume.
Sirda- Modérateur
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Re: V1915 - Topic Officiel
États-Unis d’Amérique / Italie & Autriche-Hongrie
Brève
Evènement
La une du journal new-yorkais The Evening World
Le 8 novembre 1915 à 1h du matin, le SS Ancona a été coulé à l’ouest de la Sicile après avoir reçu dit-on plus de 100 obus. C’était un gros navire italien de 8210 tonnes qui effectuait un trajet transatlantique de Naples à New York, il transportait 446 personnes dont 163 membres de l’équipage. Coulant lentement, les navires de sauvetage ont pu être largué et par chance un navire de la marine française pu secourir davantage de gens. Le bilan humain reste très lourd, 194 personnes sont décédées, dont 11 citoyens américains. D’autant plus que la presse reporte que le sous-marin - manifestement austro-hongrois - continuait d’ouvrir le feu sur l’Ancona quand bien même l’équipage larguait les canots de sauvetage. Pour un journaliste du New York Times ces actes sont : « d’une cruauté sauvage pour la joie du massacre, pour la soif de tuer, à cause d'une soif inextinguible de sang ».
Le SS Ancona
Pour la Maison Blanche, c’est un scénario catastrophique, un second Lusitania. Le Secrétaire d’Etat Robert Lansing voit sa ligne diplomatique à nouveau mise à l’épreuve. Comme il y a quelques mois lors de l’incident allemand, Washington attend des réparations, des excuses et une répudiation de l’acte commis par le bâtiment austro-hongrois. Mais c’est là que les choses se compliquent pour Vienne : le sous-marin battait sous un faux-pavillon de sa marine, puisqu’il s’agit en réalité d’un u-boat allemand. C’est le Kapitänleutnant Max Valentiner qui dirige le SM U-38 responsable de la neutralisation de l’Ancona, et il a donné l’ordre en suivant la doctrine de la guerre sous-marine à outrance. Mais l’officier agissait en pensant faire bien, puisque le même navire était arrivé dans le port napolitain quelques mois plus tôt avec plus d’un millier de volontaires italiens et des tonnes de provisions, alimentant l’effort de guerre de Rome. De quoi embarrasser fortement Vienne qui doit gérer son allié envahissant et les vives protestations diplomatiques de Washington.
États-Unis d’Amérique / France / Royaume-Uni & Allemagne
Brève
Evènement
L’Amérique est t-elle au bord de la guerre ? Robert Lansing sait la ligne intenable, et une partie de l’administration commence à imaginer le scénario d’une entrée en guerre. Cela fait des mois qu’un vaste mouvement de l’opinion américaine prône à ce que le pays se prépare et le gouvernement fédéral fait de son mieux pour concrétiser cela. Puis surtout, l’Anglo-French Financial Commission est parvenu à un accord après des mois de négociations avec les banques américaines et le résultat est historique : La délégation a obtenu le prêt 500 millions de dollars provenants de fonds privés (cela devient de loin le plus gros prêt financier jamais émis) aux gouvernements britannique et français. La Maison Blanche déclare qu’il s’agit d’une simple opération financière et qu’elle n’interférait pas dans celle-ci. Tandis que l’opinion américaine commence à être vent debout contre les provocations répétées des puissances centrales tout en approuvant globalement le prêt financier pour Paris et Londres. Lansing a ainsi envoyé à l’ambassadeur allemand Bernstorff à Washington un télégramme pressant : « J’espère une issue négociée qui soit satisfaisante concernant l’incident d’il y a quelques mois en mer du Nord et de l’Ancona au plus vite avant que le Congrès ne se rassemble à la fin du mois. Le ressentiment de l’opinion publique américaine pourrait provoquer une situation grave si cela devait être discuter au Congrès à qui revient le pouvoir et pourrait même déclarer la guerre ».
Les étincelles de la guerre auraient-elles enfin atteintes l’Amérique ?
Malgré le choc pour la population américaine depuis l’incident du SS Ancona, le camp de l’opinion anti-britannique et pro-allemand bombe le torse. Les leaders des divers mouvements se sont regroupés au sein d’une nouvelle organisation, les Amis de la Paix (the Friends of Peace) et se sont mobilisés principalement à Chicago. Les organisateurs prétendent avoir rassemblé 15 millions d’Américains dans tout le pays, qui soutiennent à la fois la liberté sur les mers et aussi un embargo sur les armes. C’est un réel motif d’inquiétude pour les autorités américaines qui notent la rhétorique ouvertement subversive de ces gens.
L’attaché militaire allemand à Washington D.C, le capitaine Franz von Papen
Enfin, un certain Franz von Papen a envoyé un télégramme d’urgence à Berlin. L’attaché militaire allemand et surtout espion sur le terrain aux Etats-Unis, s’inquiètent des activités d’un autre espion présent, Franz von Rintelen. Papen reproche à ce dernier de prendre trop de risques et s’inquiète des conséquences qu’auraient les projets de Rintelen sur la position américaine, puis qu’il organise des sabotages pour désorganiser l’aide américaine aux puissances adverses de l’Entente. Au demeurant, si l’avertissement prudent de von Papen à sa hiérarchie pourra changer ou non la suite des activités secrètes de l’Empire allemand en Amérique, l’espion allemand ne sait pas que son télégramme a été partiellement intercepté et décrypter par le renseignement britannique. Ils ne savent cependant seulement que von Papen est effectivement un espion (et non qu’un simple attaché militaire comme le croit Washington), et que les activités d’espionnage allemandes s’intensifient en Amérique du Nord.
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
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Re: V1915 - Topic Officiel
Neue Runde
Le cabinet de guerre s'est encore une fois réuni autour du Kaiser. La crise diplomatique avec les Etats-Unis s'empire, et l'entrelacement de l'économie Américaine avec celle des Alliés, induite par l'emprunt colossal de 500 millions de dollars par l'Anglo-French Financial Commission, fait pâlir. Cette fois-ci, aucun diplomate ou membre du Reichstag présent au comité. Mais à la surprise ou non de certains, c'est le général en chef de l'Oberste Heeresleitung, Erich von Falkenhayn, qui apporte lui-même nuance diplomatique et questionnements face à la majorité de l'Etat-Major qui ne l'entend pas forcément de cette manière.
Le général Erich von Falkenhayn
- Je ne sais pas dans quel monde vous imaginez pouvoir gagner la guerre si les Etats-Unis interviennent maintenant. Les Américains ont les moyens de leurs ambitions, la force de déploiement, l'argent... Si à présent l'administration Américaine s'est montrée assez patiente et passive, Lansing, qui je considères est notre meilleur allié politique aux Etats-Unis, nous prévient. Sans avoir ni gagné le coeur des Américains ni des élus, le Congrès va nous la mettre à l'envers d'ici la fin du mois!
C'est alors le chancelier Theobald von Bethmann Hollweg qui prit la parole. Membre du SPD et partisan farouche de la guerre et de l'union nationale, celui-ci se montre, contrairement à ce que son poste pourrait insinuer, bien plus faucon que son homologue militaire.
Le chancelier Theobald von Bethmann Hollweg
- Avec tout mes respects, Général, les Américains nous la mettent déjà à l'envers depuis un bon bout de temps. Ce n'est à mon avis qu'une question de temps avant qu'ils finissent par nous déclarer la guerre. Je penses qu'il faut poursuivre notre campagne sans condition, et que vous fassiez tout pour rompre le front et gagner la guerre rapidement avant que cela n'arrives.
Le général dû se collecter quelques instants. Devant surveiller ses mots devant une état-major et un chancelier entêtés dans ce qu'il considérait être un aveuglement terrible, il fallait en même temps aboutir à un consensus, sans leur donner de signe de faiblesse.
- Ecoutez... Admettons en effet que les Etats-Unis aient cet objectif. Nous avons toute la capacité de ne pas empirer la situation et de nous faire gagner du temps. Il est difficile d'évaluer pour l'instant ce que nous rapporte vraiment la campagne des u-boots, si ce n'est beaucoup d'incidents avec les Américains. Rappelons que l'objectif est d'affamer l'Angleterre car eux-même nous affament. S'ils ne nous affament plus, la campagne n'a plus aucun enjeu stratégique. Je penses que c'est sur ça qu'on peut négocier avec les Américains. Et soyons honnêtes, arrêtons complètement en Méditerranée, poursuivre la campagne là-bas n'a pas de sens.
La discussion s'ensuivit d'échanges internes entre l'Etat-Major, notamment entre le général en chef et son subordonné Paul von Hindenburg, chargé du Front de l'Est, et jouissant d'une popularité excessive suite à sa victoire en Pologne.
- Vous faites du très bon boulot! Mais comprenez, je penses que c'est trop délicat d'attaquer simultanément sur deux fronts...
Paul von Hindenburg acquiesça, et échangea un regard du coin de l'œil avec le chancelier. Hindenburg et Bethmann Hollweg s'étaient comme compris en deux secondes: "oui, il ne va pas faire long feu".
Guillaume II invita ses hommes encore une fois à disposer. Et le télégramme en direction de la Maison Blanche, à l'attention particulière de Wilson et Lansing, ne se fit pas attendre.Ici en Allemagne, nous avons compris votre déception. Et nous comprenons la nécessité de à tout prix poursuivre le dialogue pour tenter d'établir une meilleure éthique de guerre dans les eaux d'Europe.
Nous avons consulté l'allié Austro-Hongrois et nous nous sommes mis d'accord pour ne pas reproduire ce qui s'est passé en Méditerranée. Nous avons informé nos hommes que la doctrine de guerre sous-marine à outrance ne s'appliquerait pas dans cette région, et que nous suivrons le droit maritime dans ces eaux là avec strict respect. Nous offrirons nous-même compensation au nom de notre allié Austro-Hongrois pour le triste évènement qui a frappé les passagers du SS Ancona.
En ce qui concerne la Mer du Nord et l'Atlantique, il vous est nécessaire de comprendre encore une fois que notre campagne est justifiée par la nécessité de survie même de l'Allemagne, menacée par le blocus Anglais. Ne souhaitant nullement nous attaquer à des innocents pour autant, nous vous proposons alors le compromis suivant: couloir maritime contre couloir maritime. Autrement dit, nous vous proposons un couloir maritime de sécurité pour l'ensemble des civils et marchandises Américaines, en l'échange de l'ouverture d'un couloir maritime en Mer du Nord sur lequel le blocus Anglais ne pourra s'appliquer, pour approvisionner l'Allemagne. Parviendra bientôt dans les organismes de presse la proposition de couloir de sécurité que nous proposons.
Nous sommes toute ouïe à votre réponse, pour œuvrer au mieux à la paix. Que Dieu garde l'Amérique, l'Allemagne, et le monde.
Le Kaiser est stratégique: il compte sur la limitation des importations Britanniques de marchandises qu'imposerait le couloir, quand bien même les propres importations de l'Allemagne resteraient limités même en cas d'ouverture de couloir. Et tout cela, en sauvegardant les apparences avec l'Amérique.
Les éléments de l'armée et des services secrets agissant de manière indépendante inquiètent cependant fortement le Reich. S'obligeant de cacher la véritable responsabilité Allemande derrière l'incident du SS Ancona, le régime prévient désormais les officiers présent dans les u-boots prévenus de la suspension de la campagne sous-marine à outrance en Méditerranée.
Quand à l'opération espionne en Amérique du Nord, l'agent Franz von Rintelen est rappelé à l'ordre et à la prudence depuis Berlin: les projets de sabotages sont largement risqués et contre-productifs, et ne bénéficient pas de l'aval de la hiérarchie. La Nachrichten-Abteilung est ordonnée d'avant tout concentrer ses activités sur le fichage de bateaux susceptibles de transporter des armes, pour alimenter le renseignement de la marine Allemande.
Rêveur_Lucide- Ministre
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Re: V1915 - Topic Officiel
Le big bossAlors que le front biélorusse est dans un état désastreux suite à la campagne allemande en Pologne, et que l'état major s'affaire pour trouver des moyens et des hommes pour tenir le centre du front, un coup de tonnerre vient surprendre les militaires, et la société russe. Le grand duc Nicolas Nicolaïevitch, oncle de Nicolas II et figure respectée par le peuple comme par l'armée, a été démis de ses fonctions de commandement de l'état-major et assigné à la tête de l'armée du Caucase. Ce qui surprend encore plus est l'identité de son remplaçant. Allant à l'encontre des conseils de ses ministres, le tsar s'est auto-désigné chef de la chose militaire. Bien qu'ayant eu une formation d'officier, l'autocrate n'en est pas moins absolument ignorant de la manière de gérer une armée à un aussi haut rang, et la propagande impériale fait de son mieux pour dissimuler la peur de certains généraux d'une offensive d'automne de l'Allemagne.
Thalassin- Modérateur
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Re: V1915 - Topic Officiel
États-Unis d’Amérique / Autriche-Hongrie & Allemagne
Brève
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Pour la presse d’outre-Atlantique, Vienne est humiliée par l’Allemagne dans la crise de l’Ancona
La réponse expresse de Berlin a totalement pris par surprise la Maison Blanche. Le Secrétaire d’Etat Robert Lansing est abasourdi par l’Allemagne qui paie pour la bassesse de son allié. L’homme portait en haute estime l’esprit chevaleresque et de braverie de l’armée austro-hongroise, mais maintenant questionne l’utilité de préservé les relations diplomatiques avec Vienne. Reste que la duplicité de l’acte allemand a rapidement fuit dans la presse américaine puis internationale. Puis seule la promesse orale du Président Wilson à l’égard d’un sénateur protège ce court fil d’être coupé. Le souci pour la Maison Blanche, surtout, est qu’une rupture des relations diplomatiques qui serait prise par le Président, se suivrait par une déclaration de guerre par le Congrès. C’est donc un pas que le Président Wilson ne veut pas franchir ni avec Vienne, ni Berlin : la paix en Europe compte plus que tout. De plus, POTUS estime le pays pas encore prêt pour la guerre.
Fort heureusement, le Secretary of War Lindley Garrison a soumis personnellement au Président un plan (de son nom, le plan Garrison) pour préparer la défense nationale des Etats-Unis. Il prévoit une expansion de l’armée régulière de 108 008 à 141 707 hommes qui sera une pierre angulaire permettant d’établir une plus grande structure militaire. Surtout, Garrison crée une nouvelle armée de réserve (à part de la Garde Nationale), la Continental Army qui sera constituée de 400 000 hommes devant assurée la première ligne de défense des États-Unis d’Amérique. Les conditions pour faire passer un tel texte au Congrès étaient compliquées, mais les récents événements couplés aux réponses allemandes pourraient créer un rapide sillon bipartisan au Capitole.
Le Président Wilson est t-il entrain de réussir là où tout le monde lui disait qu’il échouerait ?
Reste que Lansing doit répondre à Berlin, qui a passé un long moment avec le Président qui a fini comme une sorte compromis entre lui et Wilson. C’est un refus catégorique concernant l’idée de couloir de sécurité, les Américains trouvant que la diplomatie allemande tente tout ce qu’elle peut pour sauver ses intérêts, tout en esquivant les demandes de la Maison Blanche. Mais les demandes pressantes du Congrès pour régler ces litiges poussent l’administration américaine à faire une contre-proposition à Berlin : constatant la posture diplomatique allemande, Washington propose la mise en place d’une cours d’arbitrage international pour juger de la légalité de la guerre sous-marine et du montant de l’indemnité à verser pour les victimes américaines ainsi que les dommages matériels.
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
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Re: V1915 - Topic Officiel
C'est chaud de night mon garsLes ambassadeurs de France, d'Italie et du Royaume-Uni à Petrograd ont été convoqués par le ministre de la guerre Sukhomlinov. Ils ont croisé en entrant Grigori Raspoutine, influent ami du ministre de la guerre, qui était juste avant leur arrivée en discussion avec le ministre russe. Ce dernier, en substance, leur a dépeint la situation du front russe. "Les Allemands ont complètement détruit nos positions en Pologne. On n'est pas encore bien installés sur les lignes de défenses au centre du front, et je suis très pessimiste sur nos capacités de tenir là-bas en cas d'offensive de masse allemande. Dans le Caucase, le temps gagné à Gallipoli n'a pas été suffisant du tout pour nous permettre de repartir à l'offensive. Pis encore, la chute de la Serbie et l'évacuation du Bosphore font que tant les Autrichiens que les Ottomans pourront débloquer des troupes à utiliser contre nous. Nous avons impérativement besoin d'être soulagés de la pression montante qui nous pèse dessus. Qu'il s'agisse de cette opération à Salonique - encore fusse-t-elle capable de fixer les Autrichiens et pas uniquement les Bulgares - ou du Sinai, ou de l'Irak, ou des Alpes. Il nous faut quelque chose d'ambitieux, et vite."
Thalassin- Modérateur
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Re: V1915 - Topic Officiel
Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'IrlandePremière quinzaine du mois d'octobre 1915A l'est du nouveau :
A Londres, l'inquiétude monte. L'entrée en guerre de la Bulgarie aux côtés des Puissances centrales et l'effondrement du front serbe face à l'avancée des forces austro-hongroises sont autant d'éléments qui rebattent les cartes dans les Balkans. Dans ce contexte, le Cabinet britannique, en accord avec le gouvernement français, a décidé d'ordonner l'évacuation des troupes franco-britanniques engagées dans la bataille des Dardanelles, désormais définitivement dans l'impasse malgré des pertes considérables...A Londres cet échec retentissant fragilise la position du Premier Ministre Asquith et surtout du Premier Lord de l'Amirauté, un certain Winston Churchill.
Dans tous les cas, les opérations d'évacuation permettront de libérer 15 divisions alliées du bourbier de Galipolli. Celles-ci seront redirigées vers Salonique où, en ce début du mois d'octobre 1915, une petite flotte de la Royal Navy, menée par 3 cuirassés détachés du front des Dardanelles (les HMS Agamemnon, Lord Nelson et Ocean) prend position, avec l'accord du Premier Ministre Venizelos (dont le pays reste toutefois officiellement neutre). De cette façon, une première division britannique en provenance des Dardanelles (la 10e division, composée d'Irlandais engagés volontaires au sein de la Kitchener's Army) peut poser le pied sur le sol grec, où elle sera rejointe dans les semaines à venir par de nombreuses autres unités alliées (Français, Britanniques, Italiens).Soldats irlandais fraîchement débarqués à Salonique
Ce déploiement allié en Grèce vise à consolider le front des Balkans et à montrer aux Autrichiens et aux Bulgares que l'Entente ne restera pas inactive dans la région. Les troupes serbes ayant pu passer la frontière et ayant atteint Salonique vont elles pouvoir être réceptionnées et prise en charge par les Alliés. En outre Londres ne désespère pas d'entraîner Athènes dans le conflit, ce qui permettrait d'ouvrir un nouveau front directement depuis le territoire grec, les Autrichiens ayant atteint les frontières du pays.
Jhe- Administrateur
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Re: V1915 - Topic Officiel
Neuer Kriegsplan
Le Kaiser désespère. Les Américains sont insensibles au blocus imposé par les Anglais, et dans tout les télégrammes reçus, cette question n'apparaît jamais une seule fois. Le Kaiser se rend à l'évidence: les intérêts économiques Américains empêchent complètement à l'Allemagne de faire valoir ses thématiques. Un choix entre la peste et le choléra: se plier aux Etats-Unis, au risque de voir les Alliés continuer à se réarmer et approvisionner tandis que l'Allemagne approchera famine, ou amener les Etats-Unis en guerre.
Le premier choix a l'avantage de temporiser la seconde éventualité. Ainsi, l'Empire Allemand a annoncé répondre favorablement et entièrement à la contre-proposition Américaine. C'est peut-être la campagne des u-boot qui sera compromise suite aux prochaines négociations. Mais l'Allemagne a-t-elle vraiment le choix?
Au sein de l'Etat-Major, c'est le plan de guerre entier qui est revu à la révision. Ainsi, le chef d'état-major Falkenhayn a consulté ses subordonnés, donnant plus d'autonomie aux généraux. Une nouvelle ayant bien fait sourire Hindenburg...
Rêveur_Lucide- Ministre
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Re: V1915 - Topic Officiel
États-Unis d’Amérique & Empire Allemand
Brève
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La Maison Blanche est enfin satisfaite, le gouvernement impérial allemand a accepté la contre-proposition américaine. Lansing est assez surpris que l’Allemagne accepte la main tendue, mais c’est une très bonne nouvelle pour lui et le Président qui sauvent la face. Le Congrès est rassuré tout comme l’opinion américaine. Les risques d’une rupture des relations diplomatiques entre les Etats-Unis et les puissances centrales s’amenuisent réellement dans les sphères du pouvoir à D.C. Certains notant même que l’Allemagne se comporte finalement de manière juste, faisant face à ses responsabilités. Ces gens qui restent une minorité dans l’opinion nationale ont quand même l’attention du Président, très soucieux de l’évolution et des courants qui traversent celle-ci. Ne reste que l’organisation de la dite cours d’arbitrage international pour juger de la légalité de la guerre sous-marine ainsi que du montant des indemnités que devra verser le gouvernement impérial allemand. Les Etats-Unis planchent dessus dès maintenant et espèrent qu’elle pourra commencer ses premières réunions dès décembre à New York. Les juges seront composés surtout d’Américains, mais aussi d’autres pays neutres du globe.
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
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Re: V1915 - Topic Officiel
Communiqué à la Grèce :
Le débarquement de troupe britanniques, françaises, néozélandaises et australiennes en territoire national grec est un outrage. Si la Grèce tient à sa neutralité, elle doit immédiatement renoncer à servir de point d'ancrage militaire aux forces franco-britanniques, et doit expulser d'ici 15 jours les soldats alliés sur son territoire.
En cas de refus, l'Empire ottoman considèrera la Grèce comme prenant partie à l'effort de guerre de la France et du Royaume-Uni contre ses intérêts vitaux.
Re: V1915 - Topic Officiel
Regatul României
Mars appelle aussi la Roumanie à la guerre
La discorde roumaine
……..L’aventureux Carol a décidé de prendre une initiative politique disruptive. Constatant l’absence de propositions de la part de l’Entente, le roi a pris le soin d’aller lui-même à la rencontre d’un certain Ottokar Czernin. Le Comte de Czernin est l’ambassadeur austro-hongrois en Roumanie et Carol apprécie rapidement le diplomate qui partage des valeurs et opinions politiques semblables. Sans passer par quatre chemin après avoir vider une bouteille de vin jaune du vignoble royal, partage que l’accomplissement de l’irrédentisme roumain sera le principe guidant de la politique extérieure de Bucarest. Un télégramme dans le même sens fut aussi envoyé personnellement au Kaiser allemand, principe de précaution après la crise de l’Ancona, le roi se « confie » beaucoup décidément.
Ion I. C. Brătianu n’a pas mis beaucoup de temps pour être mis au courant de cette rencontre, on dit qu’il serait rentrer dans une colère folle. Il est d’autant plus surpris au vue le contexte international tendu, Carol semblant ne pas en avoir grand chose à faire que l’Amérique tâtonne plus que jamais à rejoindre les sentiers de la guerre en Europe. C’est bien plus qu’un désaveu pour le Premier ministre, qui a peur de perdre la confiance du souverain. La situation politique a changer du tout au tout en l’espace de si peu de temps, mais il est devenu primordial pour Brătianu d’entretenir de bonnes relations avec son nouveau roi. Il n’a de toute façon pas d’autres alternatives possibles. Le rêve républicain n’est qu’une pure utopie irréalisable et Maria n’a plus de pouvoir. Il ne lui reste que son beau-frère Barbu Știrbey, qui occupe une place centrale (quoique purement administrative) dans le fonctionnement de la Maison royale. Beaucoup de désillusions donc. Il faut pourtant qu’il continue son travail et attend même avec impatience une proposition du gouvernement britannique.
Pendant ce temps, c’est tout le milieu intellectuel de Bucarest qui jubile. La neutralité roumaine n’a jamais été autant débattue, et tous les opinions fusent dans la presse. La guerre se rapproche en Roumanie, mais la question du choix apportant le plus de garanties demeure. Un calcul qui n’appartient qu’au Premier ministre Ion I. C. Brătianu, et surtout ultimement au Roi.
Ion I. C. Brătianu n’a pas mis beaucoup de temps pour être mis au courant de cette rencontre, on dit qu’il serait rentrer dans une colère folle. Il est d’autant plus surpris au vue le contexte international tendu, Carol semblant ne pas en avoir grand chose à faire que l’Amérique tâtonne plus que jamais à rejoindre les sentiers de la guerre en Europe. C’est bien plus qu’un désaveu pour le Premier ministre, qui a peur de perdre la confiance du souverain. La situation politique a changer du tout au tout en l’espace de si peu de temps, mais il est devenu primordial pour Brătianu d’entretenir de bonnes relations avec son nouveau roi. Il n’a de toute façon pas d’autres alternatives possibles. Le rêve républicain n’est qu’une pure utopie irréalisable et Maria n’a plus de pouvoir. Il ne lui reste que son beau-frère Barbu Știrbey, qui occupe une place centrale (quoique purement administrative) dans le fonctionnement de la Maison royale. Beaucoup de désillusions donc. Il faut pourtant qu’il continue son travail et attend même avec impatience une proposition du gouvernement britannique.
Pendant ce temps, c’est tout le milieu intellectuel de Bucarest qui jubile. La neutralité roumaine n’a jamais été autant débattue, et tous les opinions fusent dans la presse. La guerre se rapproche en Roumanie, mais la question du choix apportant le plus de garanties demeure. Un calcul qui n’appartient qu’au Premier ministre Ion I. C. Brătianu, et surtout ultimement au Roi.
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
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Re: V1915 - Topic Officiel
République Française
Prêt américain et nouveau souffle de guerre
Le télégramme AEF, B 62521 émis par Gueyraud au ministre des Affaires étrangères et au ministre des Finances sonne comme un vent de libération pour les autorités financières françaises : elle constate le retour positif des tractations françaises auprès de Washington concernant le financement de la guerre. En effet, les finances publiques étaient mal préparées au conflit lorsqu'il éclata en 1914 ; la faute à une guerre plus brutale et moins décisive que prévue. De plus, l'héritage financier de 1870 n'est pas encore digéré et les dépenses publiques gonflent avant-même le début des hostilités. Jusqu'ici, les dépenses extraordinaires de la France ont été garanties via des emprunts brutaux et court-termistes dont la valeur ne peut être assurée par l'or, les actifs mobiliers ou les traites commerciales du trésor français.
Voilà pourquoi la France a besoin des devises fortes (le dollar et la livre sterling) pour le paiement de ces produits importés et que l'Amérique est un choix idéal pour le ministère des Finances. Le volume d'épargne disponible outre-atlantique force le respect et permettra de résoudre le problème épineux du taux de change. L'idée d'un prêt commun par les alliés a été lancée par Alexandre Ribot, ministre des finances. Elle permet à la France de contracter un prêt de 50 millions de dollars par l'entremise de la banque Morgan auprès de la National City Bank et de la First National Bank. Dans le même temps, une initiative des banques privées françaises menée par le Crédit Lyonnais se voit obtenir un crédit de 20 millions de dollars par un groupe de banques américaines mené par Brown Brothers.
À partir de l’automne 1915, le gouvernement français entreprend d’acheter aux capitalistes français leurs titres américains. Ainsi, en octobre 1915, la maison Rothschild de Paris obtient d’un groupe de banques américaines un crédit de 30 millions de dollars à 5 % contre le dépôt d’obligations de chemins de fer Pennsylvania et Chicago Milwaukee, qui seront ensuite rachetées discrètement par le ministère des Finances français. L’opération sera reprise par un groupe bancaire dirigé par la banque Kuhn Loeb, ce qui permit un nouveau crédit porté au gouvernement français. Mais, contrairement aux capitalistes britanniques, les Français ne disposent que de l’équivalent de 150 millions de titres américains.
Au même moment, l’idée d’un règlement général des crédits commerciaux fait son chemin. Pour régler les paiements des achats américains en dollars, lord Reading, chef de la délégation britannique aux Etats-Unis, et son homologue français Octave Homberg ont bien tenté de créer un marché pour la négociation de traites en dollars qui seraient acceptées par les banques américaines. Mais le projet suscite l'indignation des financiers de la City. Qu'importe pour la République Française ! Octave Hornberg négocie ardemment la réalisation de ce projet quitte à susciter la colère du Royaume-Uni de voir sa principale place financière concurrencée par les émissions de titres par la bourse de New York. Il reste à savoir si le Congrès américain acceptera la proposition française.
L’État financier de la France s'améliore donc, même si les dépenses vertigineuses en munitions pour l'offensive de Champagne a plombé la logistique de l'armée française. C'est là où s'affaire désormais les logisticiens de la République ; rationaliser le ravitaillement du front. Penser la guerre comme une chaîne industrielle et réduire les marges d'erreur. De nouveaux protocoles et de nouvelles méthodes sont introduits dans la chaîne de commandement de l’État-major pour permettre de reconduire des offensives de grande ampleur.
Dans le même temps, la motorisation progressive du ravitaillement suit son cours et on assiste même à quelques étrangetés logistiques. En effet, Le capitaine d'infanterie Moufflet suggéra l'ingénieuse idée d'importer 144 huskys d'Alaska pour conduire le ravitaillement des régiments d'infanterie stationnés dans les Vosges, une expérience grandiloquente qui permet d'améliorer la disponibilité opérationnelle des unités de montagne.
La République arrive en Grèce
Désempétrés de sa situation dans les Dardanelles, le Corps Expéditionnaire d'Orient (CEO) et le Corps Expéditionnaire des Dardanelles (CED) atterrissent à Salonique où une tête de pont française s’amarre. En effet, le CEO et le CED sont fusionnés pour former l'Armée Française d'Orient (AOF) commandé par le général d'armée Henri Gouraud. Avec l'arrivée de nouveaux renforts partis de Marseille, l'AOF compte 90 000 gaillards prêts en découdre avec les Bulgares ; la majorité de ces hommes sont de métropole mais il faut noter l'importance numérique des Sénégalais et des Marocains dans les rangs orientaux.
Avec un tel attroupement français, consenti tacitement par les diplomates grecs, Athènes est pris à la gorge. Le Roi est désormais forcé de se joindre à l'Entente. De son côté, Goureau n'hésitera pas : si la politique du Roi est ambivalente, alors un détour vers Athènes sera planifié. L'AOF se prépare à lutter aux côtés des Britanniques, des Australiens et de Néo-Zélandais pour défendre la Thrace.
De l'autre côté, une armée en charpie et à peine reconnaissable hante la Thrace. L'armée serbe reçoit les tractations de Goureau : la France armera l'intégralité des soldats serbes qui ont échappé à la mort s'ils s'intègrent dans le commandement de l'entente. Aussi Goureau espère la mise sur pied de six divisions serbes complètes. D'autres missives vont à destination du Commandement britannique pour s'entendre sur la mise en place d'un commandement commun, dans lequel les Serbes, Italiens et Grecs seraient également invités.
Avec un tel attroupement français, consenti tacitement par les diplomates grecs, Athènes est pris à la gorge. Le Roi est désormais forcé de se joindre à l'Entente. De son côté, Goureau n'hésitera pas : si la politique du Roi est ambivalente, alors un détour vers Athènes sera planifié. L'AOF se prépare à lutter aux côtés des Britanniques, des Australiens et de Néo-Zélandais pour défendre la Thrace.
De l'autre côté, une armée en charpie et à peine reconnaissable hante la Thrace. L'armée serbe reçoit les tractations de Goureau : la France armera l'intégralité des soldats serbes qui ont échappé à la mort s'ils s'intègrent dans le commandement de l'entente. Aussi Goureau espère la mise sur pied de six divisions serbes complètes. D'autres missives vont à destination du Commandement britannique pour s'entendre sur la mise en place d'un commandement commun, dans lequel les Serbes, Italiens et Grecs seraient également invités.
Aetius- L'Alexandre du Nord
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Re: V1915 - Topic Officiel
Autriche Hongrie
Les offensives se sont stabilisés, mais le gouvernement austro-hongrois est en effervescence. le SS Ancona, soit disant coulé par un sous marin de l'empire duel, à crée de la panique, quand il s'est avéré qu'il n'y avait aucun sous marin austro-hongrois dans les parages. Ne savant quoi répondre, l'Autriche Hongrie a du passivement subir les foudres des États-Unis, attisées puis éteinte par l'Allemagne. Quoi qu'il en soit, l'Autriche Hongrie respectera les décisions de la conférence organisé par les États-Unis, sur les réparations comme sur la question de la légalité de la guerre sous marine.
Un autre dossier brulant est le retour des 100.000 prisonniers de guerre austro-hongrois, libérés par la déroute serbe. L'armée ne sais pas quoi faire de ces anciens soldats, sans équipement, pas motivés et déjà remplacés. Pour l'instant, ils sont démobilisés en catimini et retournent chez eux, ce qui n'est fêté que par par leurs familles dans une ambiance mêlant joie et morosité.
Quant aux prisonniers serbes, 110.000 environ, ils sont envoyés dans des camps de prisonniers le temps d’être recensés. Le problème est qu'avec le nombre massif de prisonniers russes (presque un million en comptant ceux de 1914), les camps, malgré les bonnes volontés d’adhérer aux conventions de Genève, sont surchargés. Une solution radicale a donc été mis en œuvre. Au lieux de cantonner les prisonniers dans des camps, ils seront envoyer travailler (contre un salaire) dans divers secteurs, surtout l’agriculture défaillante austro-hongroise. La gestion de ces personnes, désormais employées, retombe sur les employeurs ayant demandé des bras. En parallèle, pour les malades,les blessés, les officiers, et les soldats de rangs quelques mois par an (c'est à dire la morte saison agricole, l'hiver), les camps seront agrandis et des activités de loisirs (théâtre, sport ...) sont autorisés.
L'offensive fanfaronne dans le Trentin, poussé par Hoetzendorf, est pleine de succès. Trop de succès même. Avec ses victoires nombreuses, il prend confiance et multiplie les rodomontades envers non seulement ses pairs, mais aussi l’Empereur, les diplomates, et les politiciens de l'Empire. Mais fort de ses victoires, il reste indéboulonnable malgré sa propension à créer des incidents tous les jours. Plus discrètement, Boroević accumule lui du respect parmi les soldats et la population, au fils de sa défense de l'Isonzo.
Utyi- Grand Consul
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Re: V1915 - Topic Officiel
La question grecque :
La non-réponse grecque engage l'Ottoman dans une montée des hostilités envers son voisin hellène. Si depuis une dizaine d'année, les relations étaient très tendues avec Athènes, la paix était cependant préservée au prix de lourdes concessions au sujet de la protection des sujets grecs en Anatolie et en Thrace, ainsi que réciproquement, la protection des musulmans du Royaume de Grèce.
Il est clair et net désormais pour le Sultan et ses plus proches conseillers (surtout les plus proches conseillers) que la Grèce entrera en guerre aux côtés des Alliés.
Recensement de 1914
Les populations grecques sont nombreuses dans l'Empire. 1,7 million de Grecs orthodoxes peuplent l'Anatolie ottomane, notamment sur la côte méditerranéenne, le Pontus, la Thrace et bien évidemment Constantinople. L'Organisation Spéciale (O.S.), sous les ordres du Ministère de la Guerre, active un plan d'action pour s'assurer que les populations grecques ne rejoignent pas, si la Grèce venait à déclarer la guerre à la Sublime Porte, l'effort de guerre du voisin belliqueux.
Plusieurs mesures sont prises. Elles concernent principalement le Vilayet de Trabzon, c'est-à-dire le Pontus. Celui-ci serait le foyer d'environ 300 000 à 400 000 grecs, principalement localisés à Samsun et Trabzon, ainsi que les vallées montagneuses adjacentes.
- Distribution de la population chrétienne dans le Vilayet de Trabzon:
Les populations grecques de la Vilayet devront être évacuées vers l'intérieur de l'Anatolie, où elles seront moins à même d'être recrutées pour déstabiliser le front contre l'Empire russe. Ainsi, dans la semaine du 18 octobre au 25 octobre, 250 000 grecs sont déportés de force vers l'intérieur de l'Anatolie, les éloignant de la côte. Les villes de Trabzon et Samsun sont garnisonnées de soldats ottomans pour maintenir l'ordre, principalement de jeunes recrues rurales, au nombre de 4 200 et 3 000 respectivement.
Des massacres ont lieu, à Samsun et Trabzon, mais surtout dans les marches forcées. De nombreuses personnes perdent également la vie car le froid de l'automne atteint sur les plateaux anatoliens des températures négatives la nuit. Ce sont près de 20 000 Grecs qui meurent dans la semaine, le reste est en cours d'acheminement vers des camp d'internement à Kayseri, dans le coeur de l'Anatolie.
A Constantinople, Izmir et autres communautés côtières grecques, les déportations n'ont pas lieu bien que la logistique se prépare à les effectuer au moindre moment. Les élites, écrivains, politiques, membres du clergé, marchands bourgeois, ... sont arrêtées et envoyées par train dans un camp d'internement proche d'Ankara. 1 200 personnes sont ainsi arrêtées dans la nuit du 21 octobre, et déportées dès le 22 octobre.
Police ottomane arrêtant des grecs, 21 octobre 1915
Re: V1915 - Topic Officiel
Regatul României
Des manifestants dans les rues de la capitale Bucarest
Agitation
……..Coup de tonnerre à Bucarest, le roi Carol a décidé de revenir sur une décision qui avait fait grand bruit et prise par son père Ferdinand I. La situation économique du pays est inquiétante avec les chiffres depuis le début de 1915 qui sont mauvais. Jusque-là, la Roumanie était l’économie la plus dynamique de la région, gargantuesque même puisqu’elle pèse autant que la Grèce et la Bulgarie réunies. Ce n'est pas grâce à la chance, mais bien parce que les terres roumaines sont bénies, pleines de pétrole et extrêmement fertiles. Grâce à cela, le petit royaume roumain est le 4e exportateur mondial de céréales et d’huiles, de même pour le pétrole. Le problème étant que la production de pétrole a baissé cette année, faute de pouvoir exporter celui-ci. Et pour les céréales, Ferdinand I avait suivi son agenda diplomatique en interdisant son exportation vers l’Allemagne. Carol n’appréciant guère son père - beaucoup de mépris, il le voit comme un homme faible - et surtout impatient de se faire remarquer, lève l’interdiction d’export vers l’Allemagne des céréales et huiles. Le Premier ministre Ion I. C. Brătianu n’a guère eu le choix devient le roi qui ne souhaitait pas faire de compromis. Carol espère lui simplement faire monter sa côte de popularité à la fois auprès des paysans et des propriétaires terriens. Tout comme il a envie de tirer vers lui l’attention des puissances internationales des deux blocs, en faisant un geste pragmatique vers Berlin. Et puis bien sûr ça sera un bol d’air frais pour l’économie roumaine, qui pourra reprendre ses ventes vers ce qui était l’un de ses principaux clients. La guerre a certainement creusé les besoins allemands en nourriture et les cours de ces matières agricoles a évidemment décollé depuis. C’est donc très bien.
Take Ionescu à la tête de la protestation pro-Entente
Jusqu’à ce que les rues de Bucarest grondent, une dizaine de milliers de protestants ont marché dans la capitale à l’appel d’une organisation, l’Acţiunea Naţională (l’Action Nationale). Celui qui menait la protestation est l’un des fondateurs de celle-ci, Take Ionescu un politicien de premier plan qui est passé chez le PNL (parti national-libéral), puis dans le parti conservateur pour enfin finir à la tête de son propre parti taillé sur mesure : le parti conservateur-démocrate. En tout cas donc, lui et d’autres personnalités politiques roumaines se sont rassemblés dans cette organisation (qui n’est pas un parti) pour appeler effectivement à l’entrée en guerre de Bucarest aux côtés de l’Entente. Les hasards du calendrier ont fait que c’est aussi tombé le lendemain de l’annonce de Carol de la levée de l’interdiction. Soufflant de nouvelles braises dans les débats sur la participation à la guerre. Et c’est toujours la même chose qui revient. L’irrédentisme roumain qui se fixe majoritairement sur la Transylvanie. L’opinion publique est tout simplement enflammée sur la question et les Roumains sont largement ralliée autour de cette cause et soutenant logiquement l’Entente. Take Ionescu n’ose pas remettre en question directement la décision de Carol, mais sa rhétorique quand il harangue la foule ne peut cacher tout le mépris qu’il pense de cela. Pour le roi, c’est une déception tout ce brouha du peuple alors qu’il a le sentiment d’en avoir fait beaucoup pour les Roumains. Au moins, il pourra passer à autre chose dans les bras d’une nouvelle amante ce soir.
Take Ionescu à la tête de la protestation pro-Entente
Jusqu’à ce que les rues de Bucarest grondent, une dizaine de milliers de protestants ont marché dans la capitale à l’appel d’une organisation, l’Acţiunea Naţională (l’Action Nationale). Celui qui menait la protestation est l’un des fondateurs de celle-ci, Take Ionescu un politicien de premier plan qui est passé chez le PNL (parti national-libéral), puis dans le parti conservateur pour enfin finir à la tête de son propre parti taillé sur mesure : le parti conservateur-démocrate. En tout cas donc, lui et d’autres personnalités politiques roumaines se sont rassemblés dans cette organisation (qui n’est pas un parti) pour appeler effectivement à l’entrée en guerre de Bucarest aux côtés de l’Entente. Les hasards du calendrier ont fait que c’est aussi tombé le lendemain de l’annonce de Carol de la levée de l’interdiction. Soufflant de nouvelles braises dans les débats sur la participation à la guerre. Et c’est toujours la même chose qui revient. L’irrédentisme roumain qui se fixe majoritairement sur la Transylvanie. L’opinion publique est tout simplement enflammée sur la question et les Roumains sont largement ralliée autour de cette cause et soutenant logiquement l’Entente. Take Ionescu n’ose pas remettre en question directement la décision de Carol, mais sa rhétorique quand il harangue la foule ne peut cacher tout le mépris qu’il pense de cela. Pour le roi, c’est une déception tout ce brouha du peuple alors qu’il a le sentiment d’en avoir fait beaucoup pour les Roumains. Au moins, il pourra passer à autre chose dans les bras d’une nouvelle amante ce soir.
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
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Re: V1915 - Topic Officiel
Autriche Hongrie
Un manque de matériel et de personnel...
Alors que les offensives s’enchainent en Russie et dans les Balkans, la K.u.K commence à accumuler de sérieux problèmes. Il commence à manquer d'hommes et surtout d'équipement pour remplacer les pertes. En Italie, alors que la situation devrait demander au moins 200.000 soldats pour se défendre contre les assauts répétés des Italiens, l'Autriche Hongrie ne pourra fournir que 80.000 soldats tout au plus au mois de février. De ce fait, un appel à l'aide vers l’Allemagne est envoyé pour qu'ils remplissent la différence entre les 80.000 possibles et les 200.000 souhaités sur ce front. Une autre option sur la table est de revoir les plans d'offensives dans les Balkans ou en Russie, où malgré la présence d'alliés, bulgares et allemands, l'Autriche-Hongrie ne peut que difficilement tenir l'effectif de 250.000 soldats dans le front Balkanique et 400.000 en Galicie-Lodomérie et Volhynie. En plus des morts, disparus et prisonniers, plus de 300.000 au total, une énorme masse de la K.u.K est fixée à l'arrière front, à faire des missions de gendarmerie, non seulement en territoires occupés, mais aussi dans les territoires de l’Autriche-Hongrie. Le problème des désertions est toujours là et ne semble pas s’arrêter.
De plus, alors que l’hiver arrive à grand pas, les capacités logistiques de l'Empire sont dans une situation critique: certes il y a du pétrole galicien et du charbon tchèque, mais il manque toujours du matériel roulant et encore pire, du cargo à transporter, c'est à dire des armes, des munitions, des uniformes, et l'équipement standard de comporte pas de casque, ni de radio/téléphone.
Un seul point positif à ce tableau noir. L'industrie aéronautique est lancée. D'ici le printemps 1916, un millier d'avions seront présent pour les forces aériennes du pays. Reste à voir si cela peut palier aux nombreuses carences encore présentes.
Utyi- Grand Consul
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Re: V1915 - Topic Officiel
Regatul României
Une rue à Bucarest.
Une sortie inattendue
……..Personne ne l’attendait, mais voilà la publication ce mois-ci d’un livre écrit par le roi Carol. Du moins c’est officiellement lui l’auteur, car ce livre, est plutôt écrit par un prête-plume talentueux. Les membres de la Maison royale espèrent avec ce livre pouvoir renforcer la popularité de la monarchie, qui ne doit pas tomber en décrépitude avec la disparition de Ferdinand I. Ce n’est de toute façon absolument pas l’intention de Carol non plus, qui s’est prêté pleinement au jeu. Povestea vieții mele (L’Histoire de ma vie) convoque les tambours de l’histoire en comparant le mythique roi Carol I à son petit-fils sur le trône. Les deux partageraient les mêmes qualités : une sincère dévotion au peuple roumain et l’intransigeance face à ses adversaires. Rien qui ne puisse rappeler aux lecteurs les quelques frasques du jeune roi, mais tout pour faire croire à une destinée. C’est déjà une croyance populaire, mais qui doit être renforcée par cette sortie. Et heureusement, c’est un succès littéraire national. Il faut dire que son bas coût dans les librairies en villes et son expédition dans toutes les écoles du royaume garantissent un succès durable avec des centaines de milliers de livres qui seront imprimés l’année prochaine. Un joli succès de propagande royale pendant que le peuple continue de se questionner sur l’entrée ou non en guerre du pays et que le roi fête joyeusement la nouvelle dans son Palais. Puis après la débauche, il lui est clairement apparu qu’il doit s’occuper urgemment des affaires militaires de son royaume, sa vraie passion après les femmes. Son grand-oncle avait su préserver le pays et il est assurément temps pour Carol II d’en faire de même dans les semaines décisives à venir ; la mobilisation partielle des armées n’étant plus suffisante au regard de l’évolution militaire autour de la Roumanie.
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
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