V1915 - Topic Officiel
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Re: V1915 - Topic Officiel
Regno d'Italia
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Le général Giovanni Ameglio
Nomination de Giovanni Ameglio comme commandant en chef
Les victoires défensives des austro-hongroises fait craindre des conséquences politiques importantes à Rome. Fortement influencé par les Alliés, ce nouveau revers sur l’Isonzo fournit le prétexte idéal pour revoir la stratégie militaire italienne. Le commandement est réorganisé, et ne rencontre aucune opposition que ce soit de la part du roi ou du président du conseil. Ainsi l'opportunité est saisie pour écarter Luigi Cadorna du commandement de l'armée italienne. A sa place est nommé le général Giovanni Ameglio, actuel gouverneur de la Tripolitaine italienne et qui s’est distingué lors de la guerre italo-turque. Pour le remplacer en Tripolitaine, Salandra a nommé le général Dallolio. L’éviction de Luigi Cadorna réjouit fortement sa majesté Victor Emmanuel III qui a une défiance féroce envers cet homme qui naquit à Naples quand le futur roi d’Italie était en fonction dans l’armée.
Affaires EtrangèresPour remplir ses engagements auprès de ces Alliés, le ministre des affaires étrangères le baron Sidney Sonnino notifie que l’Italie va renforcer sa présence sur le front Balkanique en envoyant un contingent de 50 000 hommes Salonique. Ce corps expéditionnaire sera commandé par le général Armando Diaz. Outre cela, la présence Regia Marina va renforcer sa présence en mer Égée afin d’assurer les opérations de transport de troupes et de défense des îles Dodécanèse.
Pierremenez- Ministre
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Re: V1915 - Topic Officiel
Percée en Russie
L'offensive de Volhynie, dont l'intensité est inégalée sur le front Est depuis le début du conflit, porte ses fruits. La victoire est presque totale sur l'ensemble des troupes ennemies restantes en territoire Austro-Hongrois, qui sont menacées d'encerclement. Hindenburg attire les honneurs et l'admiration de ses collègues. L'hiver terminé, sera-t-il en mesure d'ouvrir la voie vers l'est?L'Empire Allemand comprend les difficultés en terme d'effectifs de son allié, mais la réponse est catégorique: un soutien militaire Allemand plus étendu n'est pour l'instant pas possible, alors que les Alliés continuent de mettre la pression sur le Front Ouest et que la Russie n'est pas non plus dispensée de riposter. Un soulagement des troupes Austro-Hongroises est cependant le bienvenu sur le Front Est, et une réorganisation des troupes sera effectuée lorsque l'offensive de Volhynie sera terminée.Réponse à l'allié Austro-Hongrois et difficultés numériques
En attendant, de l'effectif supplémentaire sur le front Est est le bienvenu. Dans les territoires occupés à l'Est, l'occupant Allemand fait porte à porte et fait sa publicité dans les villes et villages: des volontaires et conscrits sont recherchés. Chez les Polonais et Lithuaniens, l'accent dans ce discours est particulièrement mis sur la promesse de garantir à ces peuples d'Europe de l'Est leur souveraineté et autonomie en cas de victoire.Remerciements chaleureux au Royaume de Roumanie
Une missive confidentielle de Guillaume II a été transmise au roi Carol II, le remerciant personnellement de la levée des restrictions Roumaines sur leurs exportations de blé. Le Kaiser salue la décision et espère pouvoir tisser de nombreux liens commerciaux avec la Roumanie par cet intermédiaire. Dans quelques notes subtiles, le Kaiser a laissé transparaître fondamentalement sa compassion et son admiration pour la détermination du peuple Roumain, rappelant en plusieurs points celle des Allemands.
Rêveur_Lucide- Ministre
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Re: V1915 - Topic Officiel
États-Unis d’Amérique
Brève
Evènement
Pas de répit en Amérique où le débat public continue d’être saturé par les nouvelles de la guerre en Europe et des colonnes d’opinions aussi médiocres les unes que les autres. L’ouverture de la cours d’arbitrage international ravive les tensions dans la société américaine toujours aussi incertaine. Washington défend là-bas les intérêts des puissances neutres, mais espère surtout obtenir réparation pour les dégâts causés par la marine impériale allemande et rendre illégale la guerre sous-marine qui constitue une menace pour le trafic maritime mondial. L’argumentaire allemand est attendu de pied ferme dans la cour qui a pris place à New York, qui concentre l’attention journalistique du pays.
En parlant de tensions, le coq français bataille avec la vieille branche britannique pour les faveurs de Wall Street et de la diplomatie américaine. Les choses traînent au Congrès et le Président regarde ça attentivement. Son cercle de proches conseillers (principalement le Secrétaire d’Etat Lansing et Edward M. House qui est l’envoyé de POTUS en Europe pour trouver une solution pacifique à la guerre) sont des anglophiles modérés, et recommandent au Président de peser auprès du Congrès pour empêcher toute mauvaise tentation. Les sénateurs démocrates n’en avaient de toute façon pas spécialement l’intention, une affaire rapidement pliée avec les Etats-Unis qui continueront de passer par la City.
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
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Re: V1915 - Topic Officiel
Bulgarie
Brève
Evènement
La Bulgarie continue sa mobilisation et atteint le chiffre de 600.000 soldats pour ce dernier mois de 1915. 400.000 d'entre eux sont sur le front grecque prêt à en découdre et renverser le résultat de la deuxième guerre balkanique. 200.000 sont en réserve et sur le front roumain.
Utyi- Grand Consul
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Re: V1915 - Topic Officiel
New York, Lundi 20 Décembre 1915
Arrivé de bonheur, froid et pluie étaient les deux seuls compagnons du diplomate Johann Heinrich von Bernstorff à l'attente devant l'entrée du tribunal. La bâtisse se tenait devant lui, infranchissable, comme ne lui souhaitant pas le bienvenu. Tenant au chaud ses papiers derrière son manteau, l'ambassadeur tremblotait. Qui allait-il donc pouvoir convaincre avec ce dossier?
Johann Heinrich von Bernstorff
Cette attente gênante ne tarda pas à être interrompu alors que de nombreuses personnes se rejoignirent à lui devant l'entrée. Des amis diplomates de l'Empire, à la moustache proéminente, et de nombreux journalistes. En quelques instants, l'entrée était devenue presque noire de monde. Bien que le brouhaha respirait l'anglais, quelques accents portugais, espagnols et néerlandais se démarquaient. Comme attendant tous de juger les Allemands.
La première audition de la semaine se déroula de manière assez procédurière. Des représentants de la Cunard Line furent reçus pour rappeler les estimations financières du montant de réparations pour le naufrage du Lusitania, ainsi que quelques diplomates pro-Alliés particulièrement intransigeants sur les actions Allemandes.
Et enfin, vint le tour de Bernstorff. Tout était désormais sur ses épaules pour donner bonne impression aux juges et espérer les convaincre.Mesdames, messieurs, messieurs les juges,
Nous avons eu ouïe des discours nous ayant précédés et y avons retenu toute notre attention. Et nous sommes, croyez-le, rassurés de pouvoir se tenir devant vous pour mettre en commun nos accords et désaccords, et parvenir à un compromis diplomatique qui puisse rassurer tout ceux voulant commercer avec l'Europe et y assurer la paix.
Par notre attitude passée, que nous reconnaissons aujourd'hui comme ayant été trop belliqueuse et trop peu à l'écoute de nos partenaires internationaux, nous avons responsabilité dans les naufrages et dommages matériels causés en Atlantique, mais aussi responsabilité dans le naufrage du SS Ancona. Par notre attitude en Atlantique, nous avons cautionné la politique de guerre à outrance dans la Méditerranée, et avons induit notre allié Austro-Hongrois dans nos erreurs. Pour ces erreurs, nous nous en excusons profondément, et sommes complètement ouvert à l'esprit de négocier réparations et indemnités pour ces faits de guerre envers des navires marchands.
Nous profitons cependant de notre présence ici pour rappeler au fait une situation qui met en péril la vie de nombreuses familles Allemandes. Le Lusitania transportait des armes, et à l'heure où je vous parles, parmi les navires marchands extra-européens, circulent encore bien plus d'armes destinés à alimenter l'effort de guerre Franco-Britannique. Ce fait est confirmé d'autant plus que le Congrès des Etats-Unis permet encore la circulation de ces armes au sein de ces navires marchands. Je me permets de vous poser la question: ces navires peuvent-ils vraiment être considérés comme neutre, œuvrant pour la paix? Une balle confectionnée dans une usine Américaine et qui finit dans la tête d'un soldat, le bateau qui le transportait n'est-il véritablement pas en tort?
Je laisses cette question ouverte à tous, même si nous possédons déjà notre avis sur la question. Et je peux vous donner le nom d'une autre nation sur notre position, qui considère que de tels navires sont responsables: l'Angleterre. Mais plus encore, l'Angleterre considère que même toute marchandise alimente un effort de guerre. A l'heure où je vous parles, le moindre grain de semoule ou la moindre cannette est considérée comme de la contrebande de guerre, ne pouvant franchir la Mer du Nord en destination des ports Allemands.
Ainsi, nous observons une situation, où l'Allemagne se tient devant vous pour mettre nos différents en commun sur les questions de commerce internationale au large de l'Angleterre, là où l'Angleterre possède le monopole de la législation de ce même commerce en Mer du Nord. La question soulevée est intéressante. Pourquoi les eaux Britanniques relèveraient du droit maritime international, et non pas les eaux de la Mer du Nord.
Maintenant, nous avons l'humilité de reconnaître que nous n'avons pas de plans à proposer qui pourraient entièrement vous satisfaire. Comme vous aviez pu le voir dans la presse, notre proposition de couloir de sécurité contre couloir de sécurité a été rejetée tel quel. L'objectif est unique dans notre démarche depuis le début: permettre au peuple Allemand d'éviter famine. Et si nous pouvons nous passer de la guerre sous-marine à outrance pour le faire, nous nous en passerons avec grand plaisir.
Je vous redonnerais la parole dans quelques instants, mais avant de nous transmettre des propositions, j'aimerais aussi relater quelque chose qui nous est important: considérer attentivement votre part dans le conflit lorsque votre compagnie ou votre pays décide d'ouvrir les marchandises d'armes aux Franco-Britanniques. Veuillez considérer si ces marchandises ne constitueraient pas une violation du droit maritime et des objectifs de paix clamés par les pays neutres. Car en ce qui nous concerne, dans tout les cas de figures, la marine Allemande arrêtera de tels bateaux pour y effectuer des fouilles.
Je vous remercie de votre attention messieurs les juges.
Le diplomate revint à sa place. D'autres discours étaient attendus à la suite du sien. Mais plus tard dans la semaine, il ne devait pas tarder à avoir une réponse des juges.
Rêveur_Lucide- Ministre
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Re: V1915 - Topic Officiel
Autriche Hongrie
(*Victoire Française, *Frontière Bulgare)
La dernière offensive austro-hongroise de l'année 1915 est globalement un échec. Elle a été stoppé par la présence française, et encore plus humiliant, monténégrine. C'est un remake de l'année 1914 et le QG est à la fois abasourdi et dégouté. Le retour à la réalité est sévère après la parenthèse serbe. En attendant, l’Autriche Hongrie espère un peu de répit pour l'hiver afin de réorganiser et optimiser son train logistique et la réparation de ses forces. D'ici la fin de l'hiver, l’Autriche-Hongrie espère libérer du front interne 50.000 soldats en direction de l’Italie, et le relatif calme en Volhynie pousse à transférer des 400.000 stationnés un nombre similaire de soldats vers l’Italie. Avec eux, il y a le prince hériter Karl 1er dont la succession au trône devient de plus en plus imminente avec le les problèmes de santé de François Joseph. C'est au total 180.000 soldats et un touriste/aide de camp/maréchal honoraire qui partent progressivement vers l’Italie.
Utyi- Grand Consul
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Re: V1915 - Topic Officiel
En marche arrièreLes Allemands ne se sont pas arrêtés en Pologne, et continuent d'avancer dans les plaines volhyniennes, au grand dam de l'armée russe, et probablement de pas mal de soldats hongrois qui tablaient sur un front pépère en Galicie loin des zinzineries alpines. Nicolas II, établi à Kiev dans son état-major de campagne, galère - le mot est faible - à rétablir le front. Ce n'est pourtant pas lui qui est la cible des plus virulentes critiques. À Petrograd comme à Moscou, l'agitation populaire, de tous les spectres possibles et imaginables du champ politique, se dirige contre la tsarine Alexandra et son amant Raspoutine. Les rumeurs les plus folles circulent à propos des deux individus, allant bien au-delà du non-secret que la tsarine, tel un Pitch, se fait fourrer à la chaîne. La rumeur centrale veut que les deux soient des agents allemands agissant pour le compte du Kaiser dans les officines. Bref, à Darmasdt comme sur la Neva, c'est la hess pour Alexandra.
Thalassin- Modérateur
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Re: V1915 - Topic Officiel
Regno d'Italia
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Le général Giovanni Ameglio
Giovanni Ameglio le général du peuple
Le nouveau commandant en chef de l’armée Giovanni Ameglio prend ses marques en divergent de son prédécesseur Luigi Cadorna. Si l’Italie toute entière est mobilisé pour défendre le territoire, le nouveau maitre de l’armée pèse de tout son poids pour inciter le gouvernement Salandra à voter la loi permettant pour la première fois depuis le début de la guerre contre l’Autriche-Hongrie des permissions aux soldats italiens. En effet, les décisions stratégiques calamiteuses sur l’Isonzo font souffler un vent de mutinerie sur les troupes de la IIème et IIIème armée, ainsi les hommes de ces unités en particulier vont recevoir leur première permission de 5 jours. Bien entendu une surveillance de tous les égards sera faite, et ceux ne revenant pas à l’issue de ce congé seront bien évidemment jugés devant une cour martiale.
Outre cela de concert avec le secrétaire d’état à la production de guerre, l’équipement individuel du soldat devient la priorité de l’armée italienne. Ainsi afin de procurer un meilleur bien être et une meilleure sécurité au contingent, l’ensemble de la nation se met à produire des vêtements d’hivers et des casques Adrian pour donner chaleur et protection aux jeunes hommes qui défendent la patrie. Très vite la popularité de Giovanni Ameglio grandi au sein de la piétaille qui voit en ce nouveau commandant un homme providentiel.
Sur le plan diplomatique, le général Giovanni Ameglio tient à rassurer ses alliés et prévoit l’envoi de 40 000 soldats supplémentaire sur le front Balkanique. Comme convenu ce contingent viendra gonfler le corps expéditionnaire italien sous le commandement d'Armando Diaz. Bien entendu ces troupes se tiennent sous les ordres du généralissime français Gouraud qui a toute la confiance de l’état-major italien après son succès récent.
Pierremenez- Ministre
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Re: V1915 - Topic Officiel
Janvier 1916 :
L'Empire, en guerre depuis plus d'un an contre les puissances Alliées, fête 1916. La victoire à Gallipoli, même si elle a coûté la vie ou blessé gravement à plusieurs centaines de milliers de soldats ottomans, a été une victoire retentissante. Istanbul, la Thrace et la Mer de Marmara sont en sécurité, et hors de portée des mains franco-britanniques !
Soldats ottomans dans le Caucase
L'hiver est fermement installé en Anatolie, et le front du Caucase est gelé, littéralement. Les températures extrêmes poussent l'état-major ottoman à annuler toute opération offensive jusqu'à une amélioration des conditions. Les aménagements défensifs le long du front sont entretenus, parfois difficilement. Quand une tranchée s'effondre, la recreuser est très difficile en raison de la glaciation du sol.
En politique interne, les déportations des grecs de la côte égéenne sont actées. En plein hiver, 35% de la population grecque littorale est envoyée vers l'intérieur de l'Anatolie, sur les traces des arméniens et des grecs pontiques. Dans la ville d'Izmir, une émeute éclate à l'annonce des déportations, causant près de 200 morts civils et une vingtaine de soldats tués. Plusieurs quartiers sont incendiés par des musulmans dans les jours qui suivent, causant la mort d'une centaine de personnes supplémentaires.
Les déportations arméniennes et pontiques se poursuivent. Talaal Pasha supervise en personne l'installation de camps dans le nord de la Syrie. Ces camps sont surpeuplés, accueillant parfois plusieurs dizaines de milliers de personnes pour des infrastructures conçues pour trois à cinq mille. Les maladies font des ravages, causant des vagues de mortalité sur quelques jours qui déciment les camps. Les ottomans changent alors les populations d'emplacement, avec un retour à la pratique de la marche forcée. Cette-fois ci en plein hiver, ce n'est plus la soif qui tue mais le froid.
Près de 800 000 arméniens, 140 000 grecs (du Pontus) ont été assassinés de cette manière depuis 1914. A ce chiffre s'ajoutent 20 000 assyriens de la Vilayet de Hakkari, pour la majorité passés au sabre par les troupes ottomanes dans des opérations de purification ethnique sous le couvert de maintien de l'ordre.
La situation envers les minorités religieuses est extrêmement violente. L'Empire ottoman, en faisant usage d'une bureaucratie efficace et d'un service de police spécialisé et disposant de tous les pouvoirs, aura bientôt tué près d'un million de ses sujets.
Re: V1915 - Topic Officiel
Reinhard Scheer
Choisi pour sa loyauté et ses accomplissements militaires, Reinhard Scheer a été promu, le 24 Janvier 1916, commandant de la Hochseeflotte, la principale force navale Allemande au large. Fervent défenseur de la campagne des u-boots au cours de l'année 1915, il pense cependant que celle-ci ne doit pas dispenser l'Allemagne d'investir et de mettre toutes les chances de son côté dans une flotte qui puisse concurrencer celle des Britanniques et mettre à mal le blocus Anglais en Mer du Nord. Celui-là commence déjà à préparer les plans de batailles...
Rêveur_Lucide- Ministre
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Re: V1915 - Topic Officiel
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Contingent de la Regio Esercito débarquant dans le port de Durrës en Albanie
Le Royaume d'Italie et le front des Balkans
Peu après le premier succès d’envergure des alliés, la propagande de guerre italienne se mit en marche pour enjoliver cette victoire et l’action de la Regio Esercito en Albanie. Les journaux nationalistes comme « Il Popolo d'Italia » de Benito Mussolini parle de sursaut italien. Pour le poète D'Annunzio grisé par la grandeur de son pays, ce dernier pousse à l’hystérie les foules venus l’entendre en exaltant l’égo de la patrie italienne. Il pousse encore plus loin la haine de la double monarchie en publiant des sonnets acerbes face à l’infamie « autrichienne » comme il aime le dire, et poursuit en même temps son entreprise éclatante de discours victorieux pour rehausser le moral du peuple italien.
Si cette victoire de l’entente enchante le maitre de l’armée italienne Giovanni Ameglio, qui envoie ses félicitations à la fois au général Armando Diaz, commandant en chef du Corpo di spedizione Italiano in Oriente, et au généralissime français Gouraud, il garde cependant la tête froide à contrario des fanatiques nationalistes, voyant dans cette avancée des Alliés une opportunité stratégique. Ainsi Ameglio souhaite étendre l’engagement du Royaume sur ce front Balkanique. Pour ce faire, il met en place en collaboration avec Regia Marina des lignes logistiques permanentes entre l’Italie et les territoires albanais occupés par les forces italiennes. Des trains logistiques par voie maritime sont constitués entre les villes portuaires de Bari, Brindisi et Tarente avec Durrës et Vlora. Ses axes vitaux seront protégés sur certains secteurs par les nouveaux navires de défense côtière MAS afin de dégager de la disponibilité à d’autre mission pour les unités de premier rang de la marine. En Albanie, sous domination « italienne » sans suivra la construction de routes et de chemins de fer par une partie du contingent pour améliorer l’approvisionnement des troupes allies sur ce secteur.
Outre ces actions militaires, les politiques n’en restent pas apathiques et le parlement conscient du jeu d'alliances dans les Balkans entre l’Entente et les Puissances centrales, vote l’entrée en guerre de l’Italie contre la Bulgarie.
Pierremenez- Ministre
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Re: V1915 - Topic Officiel
Communiqué [URGENT] au Royaume d'Italie :
L'Empire ottoman et le gouvernement du Sultan Mehmet V annoncent qu'au vu du non-respect des limites données par Constantinople aux troupes italiennes dans les Balkans, et aux mouvements militaires italiens s'apparentant à un soutien armée à la France et au Royaume-Uni dans les Balkans, un état de guerre existe désormais entre le Royaume d'Italie et l'Empire ottoman.
Re: V1915 - Topic Officiel
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Déclaration de Guerre à la Sublime Porte
Le ministre italien des Affaires étrangères, Sidney Sonnino, prend acte de la déclaration de guerre de la Sublime Porte et le Royaume d’Italie fait de même. Il aura donc fallu moins de 5 ans pour que Rome et Constantinople soit de nouveau des ennemis. Mais pour l’heure, cette situation ne prend pas de court l’armée italienne qui s’attendait à cette réaction de la part des ottomans. D’après l’état-major italien, les mesures de précautions ont été prises et la Regia Marina devra jouer son rôle pour protéger les îles Dodécanèse de tout éventuel assaut turc. Pour autant le commandant en chef Giovanni Améglio, fin connaisseur des cultures musulmans depuis son poste de gouverneur de la Cyrénaïque et de la Tripolitaine, se dit méfiant, considérant l’Empire Ottoman comme la menace la plus sérieuse après la double monarchie, craignant notamment le statut du sultan qui est le calife de l'islam.
Pierremenez- Ministre
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Re: V1915 - Topic Officiel
Autriche Hongrie
La propagande de l'Entente se jase à faire des métaphores ornithologiques à propos de l’état des pattes de différentes espèces d'aigles se trouvant être les animaux nationaux de l'Autriche et de la Hongrie, estropiés par d'autres oiseaux, tels le coq, la chouette ou des aigles représentant eux les divers pays de l'Entente dans les Balkans pour faire passer le message des revers austro-hongrois. Si cela est célébré pour eux sur le ton de la boutade, les nombreuses déconvenues mettent la KuK en panique.
D'un point de vu matériel, alors que le pays peut mobiliser près d'un million et demi de soldats par an, les renforcements sont en réalité de plus en plus difficile. La production ne suit pas, et il manque de fusils et d'uniformes, d'artillerie et d'obus pour récupérer des pertes. L'Autriche-Hongrie, à l’industrie déficiente, devient de plus en plus dépendante de la production allemande. Cela se traduit sur le front par une même dépendance de plus en plus grande face aux armées allemandes présentes, à la fois en terme de leadership, de moral et de matériel.
Au sujet du moral, celui-ci continue à plonger et faire la course vers le bas avec celui des Russes. Le sort des 13.000 soldats coincé en Albanie a de quoi démoraliser fortement les fantassins, mais aussi les officiers et sous officiers sur le front balkanique.
L’échec de l'offensive de Hindenburg sur Kiev ne manque pas de faire paniquer les slovaques, polonais et hongrois stationnés en Galicie et en Volhynie avec l'idée d'une contre offensive russe. L'esprit fanfaron retrouvé en 1915 après l'effondrement de la Serbie a disparu et tant que c'est possible, des lignes de défenses sont construites à la hâte. Les armées Austro-hongroises étant peu mobiles et peu équipés, c'est une défense statique, avec peu de secondes lignes et de possibilités de retraite qui sont faites. Il est tout de même heureux d’avoir en face des russes aussi sinon encore plus gangrénés par des problèmes similaires.
Sur le front gelé de l'Isonzo, les casques et fourrures visiblement fournis par les Italiens, et sans doute aussi les Français et les Britanniques, ne manque pas de susciter une certaine jalousie de l'autre coté des tranchés dont le renforcement vers les 180.000 promis est laborieux. (Actuellement 130.000)
Dernière édition par Utyi le Sam 25 Juin 2022 - 22:08, édité 2 fois
Utyi- Grand Consul
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Re: V1915 - Topic Officiel
Regatul României
Il faut un beau manoir pour une fête réussie.
Premier cercle
……..Au milieu de ses dépravations mondaines nocturnes, Carol est en train de se construire une solide réputation dans la haute société de la capitale roumaine. En voilà un de roi charismatique, pas comme son père. C’est à ces égards qu’il a attirés l’attention d’un certain nombre de personnalités en vues. Il y a le Prince Bibescu, grand amateur d’aviation et d’automobile ; Grigore Antipa qui est un zoologiste fameux ; et surtout, Mauriciu Blank l’un des banquiers les plus puissants du pays avec un réseau international (des deux côtés de l’Atlantique). Mauriciu est intrigué par le nouveau souverain qui ne manque pas de se faire remarquer ces derniers temps et sans surprise y voit une opportunité. Il ne partage pas spécialement le goût de Carol pour la chair féminine ni de la fête, mais un roi si jeune en quête de pouvoir et d’attention, c’est immanquable pour quelqu’un d’aussi riche que Mr. Blank, qui a des actifs dans toutes les plus grandes compagnies de Roumanie. L’entente entre le Carol et ne lui tarde pas à partager avec lui son carnet d’adresses, comprenant tout un tas de personnalités du royaume et à l’international ainsi que des conseils sur les questions économiques. Tout cela en échange de pouvoir murmurer à l’oreille du jeune roi, Mauriciu ayant ses intérêts personnels à promouvoir aussi.
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
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Re: V1915 - Topic Officiel
Déclaration de guerre au Portugal
Depuis le début de la guerre, l'Empire du Portugal n'éprouvait pas tellement d'affection pour l'Empire Allemand. Déjà en 1914, certains officiers Allemands en Angola avaient été internés, et le commerce avec la Deutsch-Südwestafrika plus ou moins suspendu. Critique de la campagne des u-boots, le Portugal a cherché à faire valoir ses intérêts en les alignant sur ceux des Britanniques: le 23 Février, 36 navires Allemands et Austro-Hongrois ont été interdits de quitter le port à Lisbonne. C'était de trop pour le Kaiser qui, en consultation avec son cabinet de guerre, décida de déclarer la guerre au Portugal le 9 Mars.Perte du Kamerun
Contrairement à celle du Portugal, la neutralité de l'Espagne était jugée comme plus solide, l'Espagne ayant quelques amicalités avec l'Allemagne. En conséquence, la déroute des opérations Allemandes au Kamerun ont poussé le capitaine Carl Heinrich Zimmermann à exiger à l'ensemble de ses troupes une retraite vers la colonie de Río Muni, où celles-ci ont été bien accueillis par les Espagnols faute de pouvoir faire autre chose. Au nord, manquant de nourriture et de provisions, le capitaine Ernst von Raben et ses hommes ont rendu les armes, mettant un terme au Siège de Mora, jusque-là le plus long de toute la guerre. Ainsi, c'est désormais tout le Kamerun qui passe sous occupation Alliée. Seul l'Afrique Orientale Allemande subsiste désormais comme seule colonie Allemande toujours en possession, gardée par le teigneux et audacieux Paul von Lettow-Vorbeck qui refuse toute reddition.
Rêveur_Lucide- Ministre
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Re: V1915 - Topic Officiel
Regatul României
Un bataillon déjà au complet.
Mobilisation générale
……..L’amassement de soldats aux frontières du royaume inquiètent fortement les autorités roumaines. Le Premier ministre Ion I. C. Brătianu a été convoqué en urgence au Palais de Cotroceni pour une entrevue avec le roi Carol. Les deux premières figures politiques du pays se sont parler franchement, sans mâcher leurs mots. Carol souhaite une mobilisation générale de l’armée dès maintenant, chose impensable pour Brătianu qui craint une entrée en guerre trop tôt, préférant attendre de voir les effets des offensives de part et d’autres de l’Entente (Front des Balkans ; Front de l’Est). Ça semble interminable dans le bureau du palais, deux heures que ces esprits bataillent pour se terminer avec Brătianu qui claque littéralement la porte, après avoir poser sa lettre de démission au roi. Le politicien incontournable dans son parti et nationalement (majoritaire dans les deux chambres du parlement) ne croit plus possible de collaborer politiquement avec Carol, un retour dans l’opposition s’est imposé naturellement pour lui et le PNL (parti national-libéral). Carol signe de son côté le haut décret royal, lançant la mobilisation générale du pays et des réquisitions nécessaires : 658 000 hommes sont appelés sous le drapeau tricolore, qui représente tous les Roumains par-delà les frontières du Vieux-Royaume.
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
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Re: V1915 - Topic Officiel
Regatul României
Le Palais de Cotroceni.
Révolution de palais
……..Tremblement de terre politique ici avec le branle-bas de combat national qui a pris la capitale Bucarest depuis la mobilisation générale décrétée par le roi Carol. Les véhicules à roues sont réquisitionnés pour le déploiement massif, tout comme tout ce qui a quatre pattes et peut transporter hommes et matériels pour la guerre. Les chemins de fer sont largement mis à contribution, bien répartis sur les terres du royaume, mais rustiques, elles fonctionnent et c’est bien là l’essentiel. Depuis le palais Cotroceni, Carol « avance ses pions », plutôt rencontre intensivement une palette de personnalités (toujours avec un verre à la main). Dont Take Ionescu, celui qui mena la protestation pro-Entente il y a quelques semaines. Ionescu a senti le moment politique venir à lui enfin, se plaçant au milieu des événements et conjuguant ce qu’il croit être le meilleur chemin pour le pays. Néanmoins, Carol a eu une très mauvaise impression de cet homme. Rien de plus détestable qu’un politicien ambitieux qui souhaite occuper trop d’attention, Carol ne finira pas comme son père effacé derrière une horde de servants politiques plus intéressés par eux-mêmes qu’autre chose. Puis c’est ironiquement par le biais de son « ami » banquier Mauriciu Blank que le roi a alors pu faire la rencontre d’un visage qu’il avait déjà aperçu plusieurs fois en grandissant, celui de Petre P. Carp.
Figure politique majeure de la seconde moitié du XIXe siècle et issu d’une famille de boyards (l’aristocratie roumaine), il porte un sincère amour pour sa terre natale moldave. S’il n’a plus occupé de fonctions politiques, il est l’un des membres du conseil de la couronne - où il s'était fait plutôt discret depuis le décès de Carol I - et écrit régulièrement des articles pour la presse conservatrice. C’est le plus vénérable orateur encore en vie, ancien Premier ministre à deux reprises, y compris récemment jusqu’en mars 1912. Cofondateur de Junimea, qui était à l’origine un club littéraire, mais devint rapidement une aile politique conservatrice organisée, dont les membres ont constitués plusieurs gouvernements après avoir dominé le parti. Les conservateurs roumains ont longtemps alterné au pouvoir avec les nationaux-libéraux, jusqu’à arrivé à bout de souffle en 1912 : s’ouvrit alors une guerre interne qui a fini en scission d’un pan du parti rallié derrière Take Ionescu et son parti conservateur-démocrate. Carp après avoir démissionné, a quitter symboliquement le parti conservateur, mais est toujours rester une voix très audible sur la scène politique roumaine. Et le fait de discuter intimement avec le jeune souverain lui fait réaliser à quel point ce jeune homme a besoin d’un guide pour assurer l’avenir politique du royaume plus en danger que jamais avec la guerre partout en Europe. En tout cas, c’est un cocktail parfait de mettre deux hommes qui aiment les choses crues dans une même pièce. Carol a enfin trouvé l’homme parfait, quelqu’un avec des épaules solides qui saura se défendre contre vents et marées et qui partage cette éducation prussienne si particulière en Roumanie. Un seul doute pour le jeune roi, qui propose à Petre P. Carp de reprendre le poste de Premier ministre à condition qu’il mène une politique plus proche du pouvoir royale, et surtout sauvegarder la souveraineté roumaine face à l’entrée en guerre qui approche (le roi rappelant subtilement les nombreuses prises de position pro-allemande de Carp), ce à quoi il répond en repositionnant correctement son monocle qui ne le quitte jamais : « Ne vous méprenez pas Vôtre Majesté, je ne suis pas germanophile, je suis russophobe ».
Petre P. Carp
Convaincu, Carol le nomme Premier ministre et le charge de constituer au plus vite un cabinet. Le retour politique soudain de Petre P. Carp prend de cours toutes les prédictions journalistiques ainsi que le parti conservateur lui-même. Politicien indépendant, il ne fut pas quand même surprenant qu’il est allé rapidement au siège de ses anciens camarades pour réclamer son dû : la direction du parti. Pas bien compliqué au milieu de politiciens jusque-là déprimés et qui s’unissent derrière Carp qui rassemble un gouvernement resserré autour de lui. Alexandru Marghiloman retrouve sa place au ministère de l’Intérieur grâce à l’appui de son mentor Titu Maiorescu (un ancien ami de Carp depuis en brouiller), c’est poste le plus crucial dans ce cabinet. La plus grande surprise est sans aucun doute Radu Rosetti, « l’historien » est une figure intellectuelle connue nationalement, mais qui n’avait jamais occupé jusque-là une fonction politique.
Reste que les conservateurs sont nettement en minorité dans les deux chambres du parlement ; et que le parti national-libéral suivant les pas de son dirigeant a prévu de ne pas siéger à la prochaine séance, voire même indéfiniment jusqu’à la démission du gouvernement de Carp jugé illégitime. Pour ne pas bloquer l’action du gouvernement, le roi Carol II sous les conseils de son Premier ministre a décidé de dissoudre les deux chambres du parlement, comme le lui permet la constitution de 1866. Les dirigeants du parti national-libéral sont placés sous surveillance de la Siguranța (la police secrète) ainsi que les autres responsables politiques roumains pro-Entente. Enfin, le général de division Vasile Zottu, pro-allemand et surtout chef de l’État-major des armées à reçu l’ordre de préparer rapidement un plan pour assurer la sécurité interne du pays. Il n’y aura pas de place pour du séparatisme dans le royaume des Roumains.
Figure politique majeure de la seconde moitié du XIXe siècle et issu d’une famille de boyards (l’aristocratie roumaine), il porte un sincère amour pour sa terre natale moldave. S’il n’a plus occupé de fonctions politiques, il est l’un des membres du conseil de la couronne - où il s'était fait plutôt discret depuis le décès de Carol I - et écrit régulièrement des articles pour la presse conservatrice. C’est le plus vénérable orateur encore en vie, ancien Premier ministre à deux reprises, y compris récemment jusqu’en mars 1912. Cofondateur de Junimea, qui était à l’origine un club littéraire, mais devint rapidement une aile politique conservatrice organisée, dont les membres ont constitués plusieurs gouvernements après avoir dominé le parti. Les conservateurs roumains ont longtemps alterné au pouvoir avec les nationaux-libéraux, jusqu’à arrivé à bout de souffle en 1912 : s’ouvrit alors une guerre interne qui a fini en scission d’un pan du parti rallié derrière Take Ionescu et son parti conservateur-démocrate. Carp après avoir démissionné, a quitter symboliquement le parti conservateur, mais est toujours rester une voix très audible sur la scène politique roumaine. Et le fait de discuter intimement avec le jeune souverain lui fait réaliser à quel point ce jeune homme a besoin d’un guide pour assurer l’avenir politique du royaume plus en danger que jamais avec la guerre partout en Europe. En tout cas, c’est un cocktail parfait de mettre deux hommes qui aiment les choses crues dans une même pièce. Carol a enfin trouvé l’homme parfait, quelqu’un avec des épaules solides qui saura se défendre contre vents et marées et qui partage cette éducation prussienne si particulière en Roumanie. Un seul doute pour le jeune roi, qui propose à Petre P. Carp de reprendre le poste de Premier ministre à condition qu’il mène une politique plus proche du pouvoir royale, et surtout sauvegarder la souveraineté roumaine face à l’entrée en guerre qui approche (le roi rappelant subtilement les nombreuses prises de position pro-allemande de Carp), ce à quoi il répond en repositionnant correctement son monocle qui ne le quitte jamais : « Ne vous méprenez pas Vôtre Majesté, je ne suis pas germanophile, je suis russophobe ».
Petre P. Carp
Convaincu, Carol le nomme Premier ministre et le charge de constituer au plus vite un cabinet. Le retour politique soudain de Petre P. Carp prend de cours toutes les prédictions journalistiques ainsi que le parti conservateur lui-même. Politicien indépendant, il ne fut pas quand même surprenant qu’il est allé rapidement au siège de ses anciens camarades pour réclamer son dû : la direction du parti. Pas bien compliqué au milieu de politiciens jusque-là déprimés et qui s’unissent derrière Carp qui rassemble un gouvernement resserré autour de lui. Alexandru Marghiloman retrouve sa place au ministère de l’Intérieur grâce à l’appui de son mentor Titu Maiorescu (un ancien ami de Carp depuis en brouiller), c’est poste le plus crucial dans ce cabinet. La plus grande surprise est sans aucun doute Radu Rosetti, « l’historien » est une figure intellectuelle connue nationalement, mais qui n’avait jamais occupé jusque-là une fonction politique.
- Le nouveau cabinet conservateur de Carp:
Président du Conseil des Ministres : Petre P. Carp
Ministre de l’Intérieur : Alexandru Marghiloman
Ministre des Affaires étrangères : Nicolae Fleva
Ministre des Finances : Petre P. Carp
Ministre de la Justice : Grigore Gheorghe Cantacuzino
Ministre de la Guerre : Lupu C. Kostaki
Ministre des Affaires religieuses et de l’Instruction publique : Constantin C. Arion
Ministre de l’Industrie et du Commerce : Dimitrie S. Nenițescu
Ministre de l’Agriculture et de la Propriété : Radu Rosetti
Ministre des Travaux publics : Constantin Argetoianu
Reste que les conservateurs sont nettement en minorité dans les deux chambres du parlement ; et que le parti national-libéral suivant les pas de son dirigeant a prévu de ne pas siéger à la prochaine séance, voire même indéfiniment jusqu’à la démission du gouvernement de Carp jugé illégitime. Pour ne pas bloquer l’action du gouvernement, le roi Carol II sous les conseils de son Premier ministre a décidé de dissoudre les deux chambres du parlement, comme le lui permet la constitution de 1866. Les dirigeants du parti national-libéral sont placés sous surveillance de la Siguranța (la police secrète) ainsi que les autres responsables politiques roumains pro-Entente. Enfin, le général de division Vasile Zottu, pro-allemand et surtout chef de l’État-major des armées à reçu l’ordre de préparer rapidement un plan pour assurer la sécurité interne du pays. Il n’y aura pas de place pour du séparatisme dans le royaume des Roumains.
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
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Re: V1915 - Topic Officiel
Regatul României
La Roumanie en guerre comme le titre le quotidien Adevărul (La Vérité).
La Roumanie déclare la guerre à l’Empire russe
……..Depuis l’ascension des conservateurs, la société roumaine muselée de force par Petre P. Carp et sa clique. La surveillance de la Siguranța se focalise maintenant entièrement sur les mouvements pro-Entente, les sociaux-démocrates n’étant même pas jugés comme étant une menace sérieuse pour le régime. De plus, les conservateurs sont convaincus depuis longtemps de l’impossibilité pour de tels gens de prendre racine dans une Roumanie largement agraire. Carp a aussi approuvé la mise en place le plan Zottu (du général du même nom) qui fonctionnera autour de la coopération du Ministre de l’Intérieur Marghiloman et du Ministre de la Guerre Kostaki pour sa mise en oeuvre immédiate : 30 000 appelés au drapeau assisteront les forces de police et de la Jandarmeria (gendarmes) pour maintenir l’ordre interne, et un bâtiment est réquisitionné à Bucarest pour coordonner nationalement tout ce beau monde. Les gendarmes contribueront aux missions de police militaire sur le front et garderont les installations militaires importantes en arrière. La police devra elle mettre sous pression les mouvements pro-Entente en villes et mettre sous les verrous les traîtres. L’utilisation des armes n’est absolument pas découragée, il est uniquement prévu que les fusils se tiennent loin des étudiants qui ne manqueront pas de se tabasser entre eux. La presse est désormais censurée. Les journaux pro-Entente auront aussi les forces de l’ordre sur le dos, qui devront arrêter sans trop se soucier petit à petit les journalistes trop problématiques. Tandis que ceux pro-allemand sont abondamment financés par des fonds étrangers (Berlin) et bénéficieront d’un certain nombre de largesses. L’essentiel étant de museler l’opposition tout en renforçant cette presse germanophile, naturellement conciliante au pouvoir conservateur. Cet ensemble forme l’appareil de répression essentiel à la stabilité du nouveau gouvernement de guerre, comme l’ordonne Carp à Marghiloman et Kostaki : « D’abord vous réprimez, ensuite nous aviserons ».
La Jandarmeria se tient prête à assumer ses nouvelles missions
Au Palais de Cotroceni, Carol a logiquement renversé la ligne diplomatique et Bucarest regarde de nouveau son allié traditionnel allemand. Le roi a toujours eu un penchant naturel pour Berlin, mais l’échec de la politique étrangère de Ion I. C. Brătianu (que de vagues promesses d’aides financières et matérielles de la part de Londres) a scellé les convictions de Carol II. Carp a aussi beaucoup pesé, il ne revient pas sur ce qu’il prêchait déjà en 1914 : la Roumanie doit rentrer en guerre contre la Russie parce que celle-ci est la principale menace de la souveraineté nationale (Carol I soutenait cette position). La libération de la Bessarabie devient l’objectif capital de Bucarest et pour se faire le Premier ministre estime toujours que la supériorité militaire allemande est indiscutable et la victoire des Puissances centrales comme étant une certitude. Le roi le pense aussi, le conseil de la couronne actant dans la foulée ce 15 mars la décision de rentrer en guerre contre l’Empire russe. L’ambassadeur de Roumanie à Petrograd a remis le matin suivant la déclaration de guerre formelle de Bucarest. Tandis qu’à l’intérieur du royaume, le roi c’est adressé à la population pendant que les troupes royales partent libérer la Bessarabie, au travers d’une proclamation qui circule dans toutes les villes, villages et bourgades :
Roumains !
La guerre qui, depuis deux ans, encercle de plus en plus étroitement nos frontières, a ébranlé jusqu'au fond les anciens fondements de l'Europe.
Elle a apporté le jour attendu depuis des siècles par la conscience nationale, par les fondateurs de l'État roumain, par ceux qui ont uni les principautés dans la guerre d'indépendance, par les responsables de la renaissance nationale.
C'est le jour de l'union de toutes les branches de notre nation. Aujourd'hui, nous sommes en mesure d'achever la tâche de nos ancêtres en faisant honneur à Stéphane le Grand et reforger une union roumaine qui s’étend jusqu’au Dniestr.
Pour nous, les plaines et collines de Bessarabie, où Stéphane le Grand a dormi pendant des siècles. Dans notre énergie morale et notre courage, se trouvent les moyens de lui rendre son droit de naissance d'une Roumanie grande et libre, et de prospérer en paix selon nos coutumes, nos espoirs et nos rêves.
Roumains !
Animés par le devoir sacré qui nous est imposé, et déterminés à supporter virilement tous les sacrifices inséparables d'une guerre ardue, nous marcherons au combat avec l'élan irrésistible d'un peuple fermement confiant dans ses destinées. Les fruits glorieux de la victoire seront notre récompense. En avant, avec l'aide de Dieu !
CAROL II
La Jandarmeria se tient prête à assumer ses nouvelles missions
Au Palais de Cotroceni, Carol a logiquement renversé la ligne diplomatique et Bucarest regarde de nouveau son allié traditionnel allemand. Le roi a toujours eu un penchant naturel pour Berlin, mais l’échec de la politique étrangère de Ion I. C. Brătianu (que de vagues promesses d’aides financières et matérielles de la part de Londres) a scellé les convictions de Carol II. Carp a aussi beaucoup pesé, il ne revient pas sur ce qu’il prêchait déjà en 1914 : la Roumanie doit rentrer en guerre contre la Russie parce que celle-ci est la principale menace de la souveraineté nationale (Carol I soutenait cette position). La libération de la Bessarabie devient l’objectif capital de Bucarest et pour se faire le Premier ministre estime toujours que la supériorité militaire allemande est indiscutable et la victoire des Puissances centrales comme étant une certitude. Le roi le pense aussi, le conseil de la couronne actant dans la foulée ce 15 mars la décision de rentrer en guerre contre l’Empire russe. L’ambassadeur de Roumanie à Petrograd a remis le matin suivant la déclaration de guerre formelle de Bucarest. Tandis qu’à l’intérieur du royaume, le roi c’est adressé à la population pendant que les troupes royales partent libérer la Bessarabie, au travers d’une proclamation qui circule dans toutes les villes, villages et bourgades :
PROCLAMATION DE CAROL II
Roumains !
La guerre qui, depuis deux ans, encercle de plus en plus étroitement nos frontières, a ébranlé jusqu'au fond les anciens fondements de l'Europe.
Elle a apporté le jour attendu depuis des siècles par la conscience nationale, par les fondateurs de l'État roumain, par ceux qui ont uni les principautés dans la guerre d'indépendance, par les responsables de la renaissance nationale.
C'est le jour de l'union de toutes les branches de notre nation. Aujourd'hui, nous sommes en mesure d'achever la tâche de nos ancêtres en faisant honneur à Stéphane le Grand et reforger une union roumaine qui s’étend jusqu’au Dniestr.
Pour nous, les plaines et collines de Bessarabie, où Stéphane le Grand a dormi pendant des siècles. Dans notre énergie morale et notre courage, se trouvent les moyens de lui rendre son droit de naissance d'une Roumanie grande et libre, et de prospérer en paix selon nos coutumes, nos espoirs et nos rêves.
Roumains !
Animés par le devoir sacré qui nous est imposé, et déterminés à supporter virilement tous les sacrifices inséparables d'une guerre ardue, nous marcherons au combat avec l'élan irrésistible d'un peuple fermement confiant dans ses destinées. Les fruits glorieux de la victoire seront notre récompense. En avant, avec l'aide de Dieu !
CAROL II
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
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Re: V1915 - Topic Officiel
Signaux contradictoiresTout est flou depuis les grandes villes russes. L'avancée allemande, source de larges inquiétudes dans la population, a été finalement repoussée. Une contre-attaque russe au nord a permis la libération de Vilnius - non sans la déportation vers l'intérieur de bourgeois allemands ayant trop zèlement collaboré avec les occupants, redonnant espoir à la population. Dans tout ce raffut, des étincelles de violence se propagent, entre cadets, socialistes, policiers et nationalistes, généralement à l'avantage des deux derniers.
Et maintenant, voilà que les Roumains déclarent la guerre à la Russie, aux côtés de l'Allemagne. À l'annonce de la nouvelle, un vent de pessimisme souffla sur Petrograd, où des milliers d'habitants se réunirent devant le palais d'Hiver, attendant une réaction de la tsarine qui ne vint jamais, sans doute trop occupée à suivre les cours de flûte de monsieur Raspoutine. En revanche, celui qui se présenta pour répondre aux ardeurs de la foule fut une personnalité politique de la Douma, le nationaliste Vladimir Pourichkevitch. Arrivé avec des miliciens nationalistes pour l'encadrer, le natif de Kichinev a rassuré la foule par un discours impérialiste grotesque contre la Roumanie.
"En déclarant la guerre à la Sainte Russie, les aristocrates roumains montrent là leur vraie nature. Des chiens bâtards se retournant contre celui qui les a nourri en échange de quelque bout de lard. La Roumanie, comme une fendue battue par son mari, s'écarte de ses sauveurs pour retourner dans les bras du grand Turc et des Allemands qui tiennent leurs rênes. La Russie a fait la liberté roumaine, et maintenant nous nous devons de la défaire, non par volonté macabre d'asservissement, mais bien pour sauver les âmes orthodoxes trompées par les agents allemands qui les dirigent. Carol, toi qui n'a de royal que le palais, sache que ton heure viendra. On va venir te sortir de ton lit et on te jettera dans le Danube. Et ensuite chaque soldat russe baisera ta putain de mère comme toute la Roumanie l'a déjà fait avant nous. Dieu est avec nous ! Nous gagnerons !"
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Re: V1915 - Topic Officiel
Regno d'Italia
Généralités
Cavalerie italienne rentrant dans Gorizia
Généralités
Cavalerie italienne rentrant dans Gorizia
Gorizia l'italienne
Le succès de l’offensive du Bas-Isonzo fait l’objet d’un intense travail de propagande de la part du général Giovanni Ameglio. Une pléiade de journalistes italiens sont invités à Gorizia. Dans cette ville meurtrie ou les affres de la guerre sont encore visible : les cadavres gisent çà et là, l'odeur de corps en putréfaction embaume la cité, et les débris de maisons criblées de projectiles sont visible partout. Celle que l'on appelait la Nice autrichienne avec ses palmiers, sa végétation luxuriante et ses superbes boulevards n’est plus que l’ombre d’elle-même. Sur ce qui reste du parvis de l’hôtel de ville la presse put assister avec quelques habitants et bien entendu la célébre troupe de bersagliers à la cérémonie de pavoissement aux couleurs nationales. Le colonel sicilien Davoan, au milieu du silence troublé seulement par quelques bruits de déblaiement, prit la parole :Je reçois en ce moment solennel, dit-il, le glorieux drapeau, comme commandant de la première garnison italienne de Gorizia, ville martyre aujourd'hui délivrée, et ne puis que vous confirmiez habitants de Gorizia, que nous tous, qui appartenons à l'armée italienne, nous jurons de rester ici et de défendre la ville jusqu’ à la mort. De génération en génération, ce drapeau restera parmi vous, entouré de la vénération de tous. Je ne suis pas orateur, je suis soldat et vous invite seulement à crier : "Vive la nouvelle Italie ! Vive Gorizia la renaissante ! Vive notre roi Victor-Emmanuel le rédempteur ! "
A partir d’aujourd’hui, sur l’hôtel de ville de Gorizia flotte maintenant la bannière tricolore italienne. A l’avenir le gros bourgeois de Vienne ne viendrait pas en terrain conquis mais en Italie. Il ne mangera pas des wiener schnitzel mais une escalope milanaise et ne se promènera pas sur le boulevard François-Joseph Ier mais sur le boulevard Victor Emmanuel III.
Pierremenez- Ministre
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Re: V1915 - Topic Officiel
CHINE
Brève
Evènement
La Chine est en ébullition, ce n'est un secret pour personne. Depuis la fin de la Dynastie Qing, renversée par la Révolution de Xinhai en 1911-1912, de nombreux potentats locaux se disputent l'autorité sur leurs territoires au profit d'une autorité centrale en berne. Ces "territoires" sont gigantesques, et ne doivent pas causer méprise pour l'observateur européen. Ainsi nombreux sont les "seigneurs" qui règnent sur des populations et des superficies de la taille d'un Etat européen, ou plus.
En 1915 cependant, coup de tonnerre. Yuan Shikai, officier de l'Empire et proche initialement des forces révolutionnaires se proclame Empereur lors d'un coup à Beiping. Choisissant Hongxian comme nom impérial, le vieil homme en mauvaise santé se place ainsi dans une optique de restauration monarchique, soutenu par peu de monde à part sa clique de très proches fidèles.
L'Empereur Hongxian en costume officiel
Affermissant sa légitimité, l'Empereur entreprend de reprendre les rites impériaux délaissés depuis quelques années, et se place ainsi en véritable maitre politique de la Chine, symboliquement du moins. Il nomme plusieurs dizaines de marquis, cimentant son emprise sur le petit monde militaristique du Nord, visant à remplacer l'aristocratie mandchoue déchue.
L'Empereur effectuant les rites hivernaux
Yuan Shikai a cependant grandement à la fois surestimé le soutien populaire dont il jouirait, et sous-estimé l'ardeur républicaine de la classe politique chinoise. A peine quelques semaines dans son règne, l'Empire de Chine se fracture. Le Yunnan et Canton, bastions républicains sous l'influence de Sun Yat-Sen et ses acolytes se déclarent ouvertement en rébellion contre le pouvoir impérial, une fois de plus, et appellent à une déposition militaire de l'Empereur Hongxian, pour protéger la Constitution et la Nation.
Cai E, officier républicain et homme fort du Yunnan
Rapidement, les armées républicaines remontent vers le Nord du pays, détruisant sur leur passage des armées impériales bien plus nombreuses mais peu disciplinées et peu enjouées. Sun Yat-Sen mobilise politiquement jusqu'à ses troupes et les populations civiles, ce qui amène même le Zhejiang, au sud de Shanghai, à se rebeller contre Yuan Shikai de son propre fait et à se libérer du joug monarchique sans intervention des armées de la République.
Près de 250 000 soldats républicains s'avancent vers le Nord de manière inexorable, et les jours du régime de Yuan Shikai semblent comptés.
Le gouvernement provisoire de la République de Chine a envoyé un communiqué à la France et au Royaume-Uni, demandant l'ouverture de pourparlers au sujet d'une participation de la Chine à l'effort de guerre en Europe et au Canada grâce à l'envoi de main d'oeuvre (l'envoi de soldat est catégoriquement refusé). En contrepartie, Sun Yat-Sen demande la reconnaissance officielle de la France, du Royaume-Uni et de leurs alliés de la légitimité de son gouvernement, ainsi qu'un retour des concessions étrangères sous contrôle chinois au plus vite.
Re: V1915 - Topic Officiel
Damas, 10 avril 1916 :
Dans un palais du gouverneur de Damas, une dizaine d'hommes se tiennent autour d'une table, fumant le narguilé et buvant des quantités absurdes d'alcool, de café et de thé. Cela fait deux jours maintenant que plusieurs membres éminents du gouvernorat de Syrie, dont Talaal Pasha lui-même, entretiennent une discussion avec Abbas II Helmy Bey, Khedive de l'Egypte et du Soudan, déposé le 21 décembre 1914 par les troupes britanniques au profit de son oncle Hussein Kamel, pantin de Londres.
Abbas II Helmy Bey
L'idée est simple. Abbas II Helmy Bey, convaincu qu'il dispose encore de soutiens au Caire, a contacté l'Empire pour une aventure périlleuse mais dont les bénéfices pourraient être immenses. Il propose en effet qu'à travers un périple le long de la Mer Rouge, puis une traversée anonyme vers la côte égyptienne, suivie d'une remontée vers le Nil à travers le désert puis une arrivée triomphale au Caire. Inspiré par Napoléon, Abbas II semble convaincu que sa simple présence suffira à faire un effet boule de neige et à provoquer une rébellion de l'armée et du peuple égyptien contre l'Empire britannique.
Après de longues négociations, Talaal Pasha autorise l'aventure. Il fournit à l'Egyptien un petit convoi et un guide bédouin, qui le mettra en contact sur les rives de l'Arabie avec des pêcheurs locaux. Ensuite, Dieu seul sait ce qui se produira...
Re: V1915 - Topic Officiel
Terres et Récoltes
En proie au blocus Anglais, le Reich est conscient de la nécessité à terme d'établir une certaine autosuffisance alimentaire vis à vis du commerce international. Les premiers chiffres de l'année 1916 inquiètent: la disette est généralisée, la consommation de pomme de terre, poisson, volaille et viande sont en diminution et la ration moyenne environne en dessous de 1000 calories.
Cependant, les bonnes nouvelles s'accumulent: la Roumanie étant entrée en guerre aux côtés de l'Allemagne, celle-ci bénéficie au sein de son alliance le 4ème exportateur mondial de céréales. De plus, parmi les terres occupées par l'Allemagne, la Volhynie constitue un terrain avec de nombreuses terres exploitables. La position étant renforcée en Volhynie, le Reich se met donc au travail pour exploiter le potentiel agricultural de ces terres, et contribuer avec les importations Roumaines à soulager la population.
Rêveur_Lucide- Ministre
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Re: V1915 - Topic Officiel
Autriche-Hongrie
Sur tous les fronts, les armées austro-hongroises ont été battues. La perte de Gorizia sur le front italien, le recul et l'encerclement en macédoine serbe et surtout le fiasco albanais, l'offensive raté en Russie à Stanislavov (Invano-Frankvisk) ... Les pertes territoriales ne sont pas si graves, l'Autriche-Hongrie a de la profondeur stratégique. Le plus inquiétant est que les capacités offensives du pays sont presque réduites à néant, tandis que ses ennemis gagent en compétences. Les nouvelles tactiques italiennes, fondé sur la guerre matérielle massifié, avec un bombardement intensif et des offensives générales, ont écrasés la première ligne de défense. La perte de Gorizia a seulement été évitée par le retour à l'offensive à outrance des italiens, ce qui a eu le même résultat morbide que les quatre précédentes offensives. Dans les Balkans, ces mêmes italiens ont capturé dans une contre offensive brillante le tiers de l'armée austro-hongroise. Même contre les Russes l'offensive austro-allemande est un échec. Au contraire, de l'Entente occidentale, les armés austro-hongroises ont toujours un manque chronique d'équipement, et il n'y a plus de réserves immédiatement mobilisables pour les fronts (Répartition: Italie 120.000 , Balkans 180.000 , Russie 350.000). Presque tous les militaires sont formels, et résignés: Si il doit y avoir des grosses offensives, cela sera avec la participation obligatoire des Allemands, et sous leur direction. C'est déjà le cas en Russie, et cela ne saurait tarder dans les Balkans et en Italie.
La dépendance face au IIe Reich n'est pas seulement militaire. Alors que l'inflation ruine la population dont les réserves financières disparaissent simplement à cause du temps, et que le manque d'équipement n'est toujours (et probablement ne sera jamais) résolu dans les armées du pays, la seule solution est encore une fois de se tourner vers l'Allemagne. Malgré les problèmes inhérents à avoir deux types d'armes à chaque fois, encore une fois, l'Autriche-Hongrie doit faire appel à l’Allemagne pour renflouer la K.u.K.
A la cour, la seule chose qui remonte le moral est le comportement du prince hériter. Affable et aux contact des soldats, il montre qu'il n'est pas un autocrate sanguinaire et chauvin, ce qui est très apprécié par toute la population, déjà lasse de la guerre. La trajectoire de Hoetzendorf, le Luigi Cadorna de l'Autriche-Hongrie, suit une trajectoire inverse avec la réfutation de ses thèses d'offensives à outrance.
Utyi- Grand Consul
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Localisation : entre 180 O et 180 E , 90 S , 90 N
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