V1915 - Topic Officiel
+11
Davoan
Mirage
Aetius
Thalassin
Sirda
Jhe
Shikkoku
Pierremenez
Utyi
Gosseau
Rêveur_Lucide
15 participants
Chacun son Pays - le forum :: Archives du jeu :: Accéder aux archives :: Archives 2022 :: V1915 (31 mai - 17 septembre)
Page 11 sur 18
Page 11 sur 18 • 1 ... 7 ... 10, 11, 12 ... 14 ... 18
Re: V1915 - Topic Officiel
Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'IrlandePremière quinzaine du mois de novembre 1917Le bruyant hiver :La première explosion sociale n'aura pas attendu l'hiver pour se faire entendre. Ce 2 novembre 1917, la très grande majorité des mineurs des exploitations minières de Swansea et Cardiff et de tout le bassin minier du sud du Pays de Galle ont cessé le travail au coup de sifflet des leurs. Tout cela au grand dam de syndicalistes pas surpris qui avaient pourtant passé l'essentiel des précédentes semaines à convaincre leurs camarades d'éviter un mouvement trop massif "contre productif". Le mouvement s'essaimant comme une trainée de poudre, le patronat qui s'attendait à une série de grèves locales et isolées, d'ampleurs modérées et de courte durée, a été incapable de réagir ni promptement ni efficacement. Après plusieurs réunions d'urgence des grands patrons du charbon locaux, il fut décidé que la stratégie commune a adoptée sera celle du pourrissement. Le prix des denrées essentielles commençant déjà a exploser, les salaires restant plutôt faibles, tirés vers le bas par l'arrivée massive de la main d’œuvre étrangère, il paraissait inconcevable que le mouvement dure plus de trois à quatre jours. Pourtant après une dizaine de jours, les mineurs tenait toujours leurs piquets de grève et avait en règle général réussi à briser les tentatives de faire entrer des "jaunes" sur les sites. Les autorités locales commençaient, il faut le dire, à fortement s'impatienter, le charbon gallois est absolument vital à l'industrie de guerre britannique, au réseau ferré et maritime, bref, il s'agit du nerf de la guerre et on ne peut pas vraiment s'en passer pour le moment, en particulier avec l'hiver arrivant. C'est un drapeau rouge héritier de la Commune de Paris hissé sur un puits de mine qui fut l'ultime provocation aux yeux des représentants du gouvernement. Il fallait faire intervenir la troupe. La zone d'opération était extrêmement importante et les mineurs semblaient particulièrement déterminés et l'intervention de l'armée s'annonçait périlleuse. Elle le fut. Il fallu plusieurs jours d'affrontements et quelques centaines de morts pour rétablir l'accès à l'ensemble des sites. Pire que ça, plusieurs cohortes de grévistes dispersés de leurs piquets purent se reformer au cœur de Cardiff, menant une destructrice émeute sauvage comme vandetta, provoquant la destruction de plusieurs bâtiments liés à la police ou encore à l'administration publique mais aussi mettant le feu à un local de la très puissante Miners' Federation of Great Britain (MFGB) à laquelle l'immense majorité des émeutiers étaient pourtant adhérents...
Les minots trainant près des puits de mines à l'arrêt
Près de deux semaines pour rétablir l'ordre. Cela ne passe pas inaperçu dans un pays déjà proche de l'implosion sociale. Le Parti socialiste britannique a déjà harangué ses troupes et imprime sa presse à des tirages inédits dans laquelle fut détaillé l'ensemble de l'héroïque combat des mineurs gallois au jour le jour. Dans le South Yorkshire, en Écosse, autour de Carlisle, des grèves massives se sont déclenchées et semblent parties pour durer, en solidarité avec leurs camarades massacrés par la répression, contre les profiteurs de guerre dans la majorité des cas. Pour la république internationale des travailleurs dans les pires d'entre eux. Cette fois toujours soutenu et organisé par une MFGB traumatisée par les évènements de Cardiff et refusant de se faire déborder à nouveau.
Si le mouvement reste fermement ancré autour du monde de la mine, des premiers signes de contagion sont déjà apparus avec l'irruption de grèves de dockers à Liverpool, d'ouvriers irlandais - chauffés à blanc par les derniers évènements - et écossais de la très industrieuse Glasgow et de travailleurs de l'East End londonien. Dans ce dernier cas, le mouvement à débouché sur une rude émeute, provoquant la mort d'une quarantaine de personnes et le pillage de nombreux magasins alimentaires.
Le gouvernement surpris par l'ampleur de l'affaire a lui aussi mis quelques temps à réagir. Lloyd George a commencé par limoger sans autre forme de procès l'idiot ayant donné l'ordre de réprimer les mineurs gallois comme un signe d’apaisement. L'état d'urgence a été décrété à Londres et à Glasgow et les présences militaires dans les grandes villes ouvrières sont fortement renforcées. A Glasgow et Liverpool, des couvre feu sont imposés dans les quartiers ouvriers. Finalement, le resserrement des rations est repoussé aux calanques grecques. Heureusement, l'armée tient toujours et encore sans faiblir. Pour éviter tous risques, la censure a été très fortement durcie pour éviter que des informations trop précises traverse la Manche et parviennent au front.
Mirage- Grand Consul
- Messages : 2038
Date d'inscription : 18/03/2013
Age : 25
Localisation : La Ville Lumière
Thalassin aime ce message
Re: V1915 - Topic Officiel
Regno d'Italia
Généralités
Généralités
Réponse à Berlin
La missive allemande est enfin arrivée à Rome entre les mains de l’influent ministre des affaires étrangères Ivanoe Bonomi. Le contenu de la lette a surpris le vieux briscard socialiste, l’Allemagne propose une paix séparée. Le contexte actuel, plutôt morose au sein de l’Entente, avec des défaites sucessives sur le front de l’ouest ne laissait pas présager une telle proposition. Une ambivalence terrible régnait dans le Royaume entre les victoires glorieuses de l’armée royale et les difficultés des alliés franco-britannique à contenir les troupes teutonnes. Sans plus attendre, le chef de la diplomatie italienne averti le président du conseil Paolo Boselli. Après des heures de tête à tête entre les deux hommes, la conclusion était simple, l’offre allemande était moins intéressante que celle du Pacte de Londres. Mais malgré tout, Boselli estime que cette proposition présente un double avantage : tout d’abord elle permet d’avoir une base à parti duquel l’Allemagne et l’Italie peuvent négocier, mais aussi permet de reprendre la main sur la vie politique du pays en sapant l’influence des militaires qui deviennent de plus en plus important. C’est ainsi qu’une ligne télégraphique direct avec Berlin va être établie dans les jours à venir, et transmettra la contre-proposition suivante :
- Echanges de prisonniers de guerre.
- Reprise du commerce.
- Concessions territoriales suivantes de l'Empire Austro-Hongrois au Royaume Italien : le Trentin-Haut-Adige, la Marche julienne, la Carniole, l’Istrie y compris la ville de Fiume, la Dalmatie dans les limites administratives austro-hongroises, et toutes les îles situées au nord et à l’ouest de la Dalmatie.
- Création au dépend de l’Empire Austro-Hongrois d’un Royaume indépendant de Croatie.
- Création au dépend de l’Empire Austro-Hongrois d’un Royaume indépendant de Bosnie-Herzégovine.
- Restitution dans ses frontières d’avant-guerre du Royaume de Serbie.
- Etablissement d'un protectorat italien sur l’Albanie avec l’accession au trône princier d’un noble italien.
Pierremenez- Ministre
- Messages : 628
Date d'inscription : 16/08/2019
Shikkoku aime ce message
Re: V1915 - Topic Officiel
Le coeur battant de la RussieViktor Tchernov en est plus que jamais convaincu, les paysans sont la fondation du socialisme démocratique de la Russie. Les caractéristiques du développement économique du pays, loin de la situation occidentale où l'industrie reine a la part du lion face à une agriculture atrophiée, nécessitent d'intégrer la question paysanne à la construction du socialisme. Tout ça, il l'avait déjà dit dans ses livres, et maintenant, il fallait l'appliquer. La première étape, avant même de penser aux grandes transformations sociales, est de permettre aux paysans de vivre décemment. En l'espace de quelques semaines, le gouvernement provisoire démonte ainsi l'ensemble des commissions stolypiniennes mises en place en 1905, et les remplace par d'autres. Les pyramides de dettes que les propriétaires terriens font peser sur les paysans sont abolies par force de loi, tout comme les mécanismes qui les permettaient.
Reste la question de la réforme agraire. Rome ne s'est pas faite en un jour, le socialisme non plus. Le Ministère de l'Agriculture se voit doté d'une Commission exceptionnelle de l'égalité paysanne. Dirigée par Nikolaï Larsson, un jeune agronome SR, celle-ci n'a pas pour but d'oeuvrer à la réforme finale, mais simplement à confier aux familles paysannes les plus démunies l'usage de terres de gros propriétaires terriens. Un coup de désinfectant en attendant la guérison. Mobilisant leur vaste réseau d'influence dans les campagnes russes, les SR, parfois accompagnés ou rivalisés par d'autres formations politiques récoltent les doléances d'innombrables moujiks pour les livrer aux fonctionnaires de la CEEP qui les remonteront à Petrograd.
Thalassin- Modérateur
- Messages : 2342
Date d'inscription : 27/10/2013
Age : 24
Shikkoku aime ce message
Re: V1915 - Topic Officiel
Alors que le soutien populaire semblait mettre en phase l’élection d’Henri Bourassa et ses Laurentistes à Québec, les urnes en ont décidé autrement en redonnant un confiance majoritaire à l'ogre Lomer Gouin et ses libéraux provinciaux, qui obtiennent ainsi un troisième mandat majoritaire consécutif. La débâcle électorale est telle pour les Laurentistes que même leur chef Henri Bourassa n’a pas réussi à se faire élire dans la circonscription de Saint-Jérôme, pourtant terreau fertile des contestations sociales des derniers mois. Ainsi, il faudra peut-être attendre d’autres dizaines d’années avant que de nouveau un mouvement politique nationalistes soit proposé aux canadiens-français.
A Ottawa, la réélection de Lomer Gouin réjouit le premier ministre Borden qui a besoin de la totalité des provinces afin d’établir sa prochaine grande mesure. En effet, l’Empire et surtout le Canada a besoin de nouvelles sources de revenus fiable pour assurer le bon bilan financier du gouvernement fédéral, jusqu’alors l’un des meilleurs pays de l’Entente.La stimulation économique provoquée par la quadruplement des exportations en direction de la mère patrie n’est plus suffisant. Ottawa annonce la création d’un nouveau type d’imposition, directement pris sur le revenu est donc annoncé (excluant les membres des premières nations vivant sur des réserves de la Couronne), dans la foulée qu’une série de nouveaux emprunts de guerre destinés à équiper les nouveaux conscrits. Le Canada a longtemps hésité à mettre en place une telle taxe, a l'instar du Royaume-Uni et des États-Unis, afin d’attirer davantage d’immigrants en sol canadien, Le gouvernement Borden assure que cette mesure est temporaire et que l’impôt sur le revenu sera supprimé dès lors que le Canada ne sera plus en situation de conflit.
Le ministère de la milice, inquiet de la situation au front et rassuré des mesures prises par Washington D.C afin de renforcer sa frontière avec le Mexique, a rassuré l’État-Major canadien et britannique en France afin de lui assurer le revenu de près de 24 000 nouvelles recrues. La milice ne cache cependant pas sa capacité limitée à former de nouveaux soldats avec seulement deux centres d'entraînement à travers le Dominion. Ainsi, seulement une minorité des hommes appelés à prendre les armes sont véritablement enrôlés dans les forces armées, ce qui constitue une limitation importante des capacités réelles du Dominion à fournir des hommes au BEF.
A Ottawa, la réélection de Lomer Gouin réjouit le premier ministre Borden qui a besoin de la totalité des provinces afin d’établir sa prochaine grande mesure. En effet, l’Empire et surtout le Canada a besoin de nouvelles sources de revenus fiable pour assurer le bon bilan financier du gouvernement fédéral, jusqu’alors l’un des meilleurs pays de l’Entente.La stimulation économique provoquée par la quadruplement des exportations en direction de la mère patrie n’est plus suffisant. Ottawa annonce la création d’un nouveau type d’imposition, directement pris sur le revenu est donc annoncé (excluant les membres des premières nations vivant sur des réserves de la Couronne), dans la foulée qu’une série de nouveaux emprunts de guerre destinés à équiper les nouveaux conscrits. Le Canada a longtemps hésité à mettre en place une telle taxe, a l'instar du Royaume-Uni et des États-Unis, afin d’attirer davantage d’immigrants en sol canadien, Le gouvernement Borden assure que cette mesure est temporaire et que l’impôt sur le revenu sera supprimé dès lors que le Canada ne sera plus en situation de conflit.
Le ministère de la milice, inquiet de la situation au front et rassuré des mesures prises par Washington D.C afin de renforcer sa frontière avec le Mexique, a rassuré l’État-Major canadien et britannique en France afin de lui assurer le revenu de près de 24 000 nouvelles recrues. La milice ne cache cependant pas sa capacité limitée à former de nouveaux soldats avec seulement deux centres d'entraînement à travers le Dominion. Ainsi, seulement une minorité des hommes appelés à prendre les armes sont véritablement enrôlés dans les forces armées, ce qui constitue une limitation importante des capacités réelles du Dominion à fournir des hommes au BEF.
GeorgeV- Grand Consul
- Messages : 2658
Date d'inscription : 30/09/2011
Localisation :
Re: V1915 - Topic Officiel
Kriegswinter
Le moral est renforcé à travers la nation Allemande. La presse de guerre le décrit ainsi: par l'invasion de la Lorraine, l'armée Allemande a terrassée la France, et se rapproche de jour en jour de Paris. Au sein de l'OHL, c'est Falkenhayn qui après presque deux ans d'attrition depuis Verdun, a réussit son pari. Dans quelques journaux, un alinéa est aussi laissé face à la mort de Theodore Roosevelt, où certains journaux excessivement nationalistes n'hésitent pas à s'en féliciter et comme preuve que le peu de l'armée Américaine introduite sur le front est de papier. L'hiver cependant approche, et face à la faim, la population risque de vite oublier cette liesse...
Et parmi les nombreux problèmes auxquels se confrontent le Reich, c'est probablement le ministère des affaires étrangères qui ici voit pâle. Les négociations avec la République Russe ont atteint un point mort pour une raison qui consterne encore le ministère, et quand à la réponse Italienne... C'était limite si l'interlocuteur Italien ne souhaitait pas tout simplement la dissolution simple de la double monarchie Austro-Hongroise. Si le ministère peut se conformer à une position non-négociable, c'est de ne rien toucher à la couronne de saint Étienne. Donc, le Triveneto, excluant l'archipel au delà de la péninsule d'Istrie, est approuvable, mais ni Fiume, ni la Dalmatie, ni quelconque indépendance au dépend de la couronne de saint Etienne ne le sont. Le statut de la Serbie n'est pas immédiatement révisable au vu du nombre de puissances Alliés engagées dans sa défense, mais l'Allemagne est ouverte d'esprit quand à la création d'un protectorat Albanais sous l'égide de l'Italie.
Afin de pouvoir articuler entre sévérité et concession, l'Allemagne soumet ainsi une autre contre-proposition qui fait cette fois état de concessions territoriales de la monarchie Autrichienne. En effet, l'Allemagne s'en sentirait bien plus capable d'en assumer la responsabilité:
- Echanges de prisonniers de guerre.
- Reprise du commerce et tarifs agricoles avantageux pour l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie.
- Concessions territoriales suivantes de l'Empire Austro-Hongrois au Royaume Italien : le Trentin-Haut-Adige, la Marche julienne, la péninsule d'Istrie, l'ensemble du Tyrol.
- Etablissement d'un protectorat italien sur l’Albanie avec l’accession au trône princier d’un noble italien, avec condition de ne pas accepter d'hébergement de troupes Alliés.
Rêveur_Lucide- Ministre
- Messages : 704
Date d'inscription : 07/10/2015
Re: V1915 - Topic Officiel
Autriche-Hongrie
La proposition d’échange de prisonniers de la Russie est arrivé par surprise à Vienne. On ne s’attendait à de telles actions seulement après la signature d'un traité de paix. Mais une armistice (ou au moins un cessez-le-feu de plusieurs semaines), condition nécessaire pour un échange de prisonniers si massif arrange au final les deux parties, ni l'Autriche-Hongrie ni la Russie ne voulant et n’étant capable d’offensives pour le moment.
De manière plus cynique, cela donne aussi l'occasion à l'Autriche-Hongrie de dégarnir le front de l'Est pour renforcer celui d'Italie, comme de regagner près de deux millions de personnes capturées. Cet afflux ne manquera pas de remonter le moral d'une population lasse de la guerre, comme donner une perfusion à l'économie de l'empire puisque contrairement aux prisonniers russes, ils pourront participer pleinement à l'économie de l'empire.
La nouvelle est annoncé aux prisonniers russes qui sont invités à rester dans les camps en attendant un transport vers Constanta, ou bien ailleurs si la Russie pense pouvoir donner corridors terrestres.
Ottokar Czernin espère que cette action sera un pas de plus vers l'objectif final de la diplomatie austro-hongroise depuis le couronnement de Charles 1er, à savoir la paix pour sauvegarder la double monarchie.
Utyi- Grand Consul
- Messages : 2298
Date d'inscription : 29/08/2011
Localisation : entre 180 O et 180 E , 90 S , 90 N
Re: V1915 - Topic Officiel
Le Levant :
Le front du Levant est en désarroi total. Alors qu'une nouvelle offensive britannique sur Damas et Beyrouth est actuellement en cours, et dont l'issue reste incertaine, des nouvelles de l'arrière du front viennent compliquer encore plus la situation.
A quelques kilomètres au Nord de Damas, une rébellion arabe a fragilisé les lignes de ravitaillement. Des cavaliers venus de Palestine occupée par le Royaume-Uni ont saboté des lignes de chemin de fer et cherchent à s'attirer les bonnes faveurs de Londres. Ils souhaitent l'indépendance nationale des provinces arabes de l'Empire. Pas besoin de préciser que ces nouvelles, qui signalent l'embrasement du Nord des provinces arabes après celui du Sud, ne sont pas reçues avec sourire à Istanbul.
L'Armée d'Egypte semble inarrêtable. Forte de 400 000 hommes, c'est presque le double de ce que l'Empire peut mobiliser. Si 50 000 hommes supplémentaires ont été arrachés à leurs terres en pleines récoltes par l'Organisation Spéciale, cela ne fait que monter le Corps d'Armée du Levant à 250 000 ~ 270 000 hommes au total. Avec l'appui du corps allemand, et quelques miliciens kurdes et arabes, on monte péniblement à 300 000 hommes donc une bonne moitié sont mal équipés, et un bon quart n'attendent que de filer et rentrer chez eux.
C'est un fait, militairement, le front s'effondre. Le Triumvirat est face à un choix cornélien. Faut-il abandonner la Syrie et se concentrer sur la défense de Hatay, d'Adana, et profiter du relief des monts Taurus ? Ou faut-il se battre jusqu'au bout et préserver l'intégrité de l'Empire ? C'est le second choix qui sera fait, notamment en raison de l'héroïque défense de Bagdad, qui assiégée depuis plus d'un an tient toujours tête aux troupes britanniques.
Thalassin aime ce message
Re: V1915 - Topic Officiel
Le jour du Dominion est célébré à travers le pays avec plus de 100 000 citoyens venus fêter dans la capitale, les 50 ans de l’établissement du Dominion au Canada, commençant ainsi une tradition pour les colonies blanches de l’Empire britannique. Le gouvernement fédéral accorde bien entendu un budget à chaque province afin de laisser aller les festivités. Pour le Très Honorable Robert Borden et son gouvernement, les festivités doivent toutefois être relativement humble, avec plus de 300 000 hommes outre-mer et des milliers de morts, le Canada, qui enchaîne les défaites militaires, a peu à se réjouir ces derniers temps.
Il est aussi temps pour le premier ministre de mettre carte sur table envers ses électeurs et d’annoncer les objectifs du gouvernement fédéral pour le futur statut du Dominion. Bien entendu, à la fin de la guerre, peu importe l’issue de cette dernière, les choses devront changer. Tout d’abord, le Canada continuera son association libre avec la monarchie britannique, reconnaissant le monarque du Royaume-Uni comme étant chef de l’État canadien. Le Dominion aspire a progressivement prendre contrôle de ses affaires externes et de son commerce extérieur, ce qui signifie que la demande officielle d’avoir des représentants canadiens aux négociations de paix (s’il y a lieu d’être) est envoyée à Londres.
Il est aussi temps pour le premier ministre de mettre carte sur table envers ses électeurs et d’annoncer les objectifs du gouvernement fédéral pour le futur statut du Dominion. Bien entendu, à la fin de la guerre, peu importe l’issue de cette dernière, les choses devront changer. Tout d’abord, le Canada continuera son association libre avec la monarchie britannique, reconnaissant le monarque du Royaume-Uni comme étant chef de l’État canadien. Le Dominion aspire a progressivement prendre contrôle de ses affaires externes et de son commerce extérieur, ce qui signifie que la demande officielle d’avoir des représentants canadiens aux négociations de paix (s’il y a lieu d’être) est envoyée à Londres.
GeorgeV- Grand Consul
- Messages : 2658
Date d'inscription : 30/09/2011
Localisation :
Re: V1915 - Topic Officiel
demokratische Reformen
Le tout jeune USPD est globalement en difficulté. Tout d'abord, il se situe en infériorité numérique par rapport au SPD majoritaire, dont il n'a pas su siphonner assez de partisans. En effet, beaucoup des membres du SPD lorgnent une victoire sur le front ouest et considèrent que la sortie de la guerre par une victoire Allemande est "à deux doigt", ce qui n'est pas tellement la position du USPD. De plus, le parti est divisé entre les pacifistes de gauche, investis pleinement dans le parti, et les spartakistes, qui considèrent le parti comme seulement la façade légale de leurs activités clandestines.
Cet état de fait n'empêche pas cependant au député Hugo Haase de réfléchir. Si arrêter la guerre n'est pas possible, il est cependant possible d'introduire des réformes du système politique Allemand pour le moderniser et le sortir de la dictature Prussienne. En effet, le Reichstag est élu au suffrage universel masculin, privant la moitié de la population du droit de vote, et la situation est pire au Bundesrat: nommés par les gouvernements des Lander, dont leur élection diffère selon les Lander en question. En Prusse notamment, le gouvernement n'y est pas élu au suffrage universel mais au système des trois classes, surreprésentant les catégories sociales supérieures.
Ainsi, Hugo Haase propose au Reichstag une mesure pour le moins ambitieuse, la "Réforme Démocratique", qui porte comme objectif la mise en place du droit de vote aux femmes à l'ensemble des élections du pays, et la généralisation du suffrage universel aux élections dans tout les Lander. Immédiatement soutenue par le SPD et le Zentrum, bien que le soutien à cette résolution ait été remis en question par quelques députés du parti National-Libéral, la résolution passa et ceci à grosse majorité, 205 voix pour et 133 voix contre.
Voter la loi était facile, mais l'appliquer est un procédé herculéen. Il est dire que la guerre ne laisse pas beaucoup de place aux procédés démocratique, alors que sur un ordre du Kaiser, les élections du Reichstag n'ont pas été renouvelées pour l'année 1917. De plus, pour le parti Conservateur, dont certains élus siègent au Bundesrat notamment au nom de la Prusse, la mesure relève de la folie et est anticonstitutionnelle, alors que certains émettent déjà des appels à l'armée et au Kaiser pour faire veto et protéger le système électoral Prussien. Une bien mauvaise foi, sachant que l'article 2 de la constitution précise bien que les lois du Reichstag et Bundesrat prévalent au-dessus de celles des Landers...
Dans beaucoup d'autres landers cependant, la mesure est bien accueillie et à l'échelle nationale, beaucoup soutiennent l'introduction des suffragettes pour les futures élections. Mais encore faut-il que des élections soient organisées...
Rêveur_Lucide- Ministre
- Messages : 704
Date d'inscription : 07/10/2015
Re: V1915 - Topic Officiel
Big LC'est chaud chaud chaud à Petrograd. Alors que les discussions à l'assemblée constituante semblent converger vers l'adoption d'un Soviet Suprême, une nouvelle loi a établi qu'un comité serait établi par l'assemblée constituante pour décider d'une nouvelle capitale à la République russe, afin de quitter la capitale des tsars. Le coup de trop pour un Soviet de Petrograd de plus en plus trusté par les Bolcheviks. Ainsi, le 21 novembre, le comité dirigeant du parti bolchevik, Lénine en tête, se réunit. Le tribun veut passer à l'action maintenant, profitant de l'effervescence en faveur des Soviets. Tous ne partagent pas son avis cependant. En tête des opposants, Lev Kamenev et Alexandre Zinoviev s'inquiètent des risques encourus par un parti bolchévique qui dispose actiellement du statut de deuxième force politique du pays. Difficile néanmoins de s'opposer à Vladimir Illitch et sa stature incommensurable. Au petit matin, les gardes rouges - ayant rassemblé le peu d'armes à leur disposition - et les marins de la Kronstadt se tiennent prêts.
Puis, le croiseur Aurore de la flotte de la Baltique lance le signal. Dans les rues de Petrograd, les gardes rouges s'avancent, sans rencontrer d'autre résistance que des groupes d'élèves officiers. La garnison de la ville reste neutre, bien décidée, comme en mars, à ne pas participer à un bain de sang à Petrograd. Au milieu de tout ça, la ville continue de vivre, comme indifférente à ce nouvel élan de violence post-révolutionnaire. Les honnêtes gens ne s'y retrouveraient plus s'il fallait arrêter de sortir dehors à la moindre manifestation un peu revendicative. Et puis le palais d'hiver tombe, et Lénine annonce la prise de pouvoir d'un nouvel ordre socialiste, sans le soutien des autres forces de gauche. Et puis le jour d'après, le pouvoir bolchévik annonce la création d'un Conseil des Commissaires du Peuple, composé uniquement de bolcheviks. En parallèle, Viktor Tchernov et Julius Martov (chef des mencheviks) accompagnés de personnalités de leurs partis, annoncent la création d'un Comité pour la Sauvegarde du Pays et de la Révolution, essentiellement identique au gouvernement provisoire. Ce dernier est d'autant plus soutenu officiellement par l'assemblée constituante. Le duel s'installe entre les deux factions dans la ville de Petrograd.
À l'extérieur de la capitale, les forces politiques du pays sont globalement hostiles à l'idée d'une prise de pouvoir unilatérale de quelque parti que ce soit, y compris les non-partis. De manière extrêmement importante, le Vikzhel, surpuissant syndicat des chemins de fer, s'oppose au coup de force. Plus que ça, les cheminots syndiqués annoncent prendre le contrôle effectif des chemins de fer soviétiques, et menacent les bolchéviks d'isoler entièrement Petrograd si jamais il venait à Lénine l'idée de consolider son putsch par la force. À Moscou, rebelote, la plupart des travailleurs a confiance en l'assemblée constituante, notamment du fait qu'ils l'ont élue et, par conséquent, qu'elle ne représente pas uniquement les travailleurs de Petrograd.
Dans l'effervescence, Kerenski parvient à joindre l'état-major, l'assurer du maintien du contrôle des autorités élues sur le pays, et obtient de Broussilov le détachement de 20 000 tirailleurs lettons, embarqués en direction de Petrograd avec la bénédiction du syndicat des cheminots. Tout ça arrive bien vite aux oreilles de Lénine et des Gardes rouges, conscients de leur incapacité à tenir la cadence suffisamment longtemps. Et puis, comment expliquer aux petrogradois que le coup de force du parti est responsable de l'arrêt du ravitaillement ? La question se règle bien vite quand les syndicats de la capitale finissent par proclamer la grève générale contre le pouvoir bolchevik, réclamant le retour du gouvernement issu de l'assemblée constituante. Le 25, Tchernov et son gouvernement provisoire rentrent dans le palais d'hiver et rétablissent leur autorité avec l'aide de troupiers lettons qui n'ont pas à tirer le moindre coup de feu.
Le renversement du pouvoir est passé moins une, mais cela ne veut pas dire que la répression s'en suit. Tchernov et les membres de son gouvernement en sont conscients, ils ne se débarasseront pas des bolchéviks comme ça. Trotsky dort en taule avec des chefs de file des gardes rouges, mais le reste du parti est intouchable. Il faudra simplement les surveiller de très très près.
Plus que jamais, la question de la paix se pose. Les bolchéviks ont échoué, mais ils ont récolté plus de 40% des voix des soldats du front. Le spectre de désertions de masse paraît toujours plus réel. En parallèle, l'impatience de la paysannerie face à la réforme agraire fait que de nombreux moujiks désertent du front pour participer aux expropriations spontanées des grands propriétaires par des jacqueries, souhaitant obtenir leur part pendant qu'il est encore temps. Kerenski s'excuse auprès de Philander Knox, mais les évènements de novembre changent la donne, et le gouvernement provisoire est obligé de chercher la paix. Alors que Tchernov émet une déclaration à l'ensemble des principaux belligérants (France, Royaume-Uni, Etats-Unis, Italie, Allemagne, Autriche-Hongrie, Empire ottoman) les enjoignant à rechercher immédiatement une paix juste et démocratique, un autre télégramme est envoyé. Destiné aux Empires centraux, il demande l'établissement d'un armistice d'une durée de deux mois le temps de rechercher une solution de paix, collective si l'Entente accepte également l'appel de Petrograd, bilatérale Russie-Centraux sinon.
Thalassin- Modérateur
- Messages : 2342
Date d'inscription : 27/10/2013
Age : 24
Re: V1915 - Topic Officiel
Australie
Réforme du corps expéditionnaire en Europe :
La douloureuse année de 1917 a décimé les divisions australiennes qui font face à un déficit de soldats dans la plupart d’entre elles, tandis que les volontaires ne s’amassent plus pour venir se battre dans le charnier de la Somme. Les français ayant demandé à la BEF de couvrir plus de front, le nouveau gouvernement a du trouver un moyen de palier aux problèmes de l’AIF et même le renforcer.
Pour cela, une demande a été envoyée au commandant en chef Douglas Haig d’unifier les divisions australiennes en un seul corps d’armée qui serait mis sous les ordres du Lieutenant Général Sir John Monash qui serait ainsi le premier australien à accéder à cette position au sein de la BEF.
Le corps d’armée hériterait du nom d’ANZAC (Australian and New Zealand Army Corp), qui avait été démantelé après le désastre de Gallipoli et l’évacuation vers l’Egypte.
Il serait composé de :
-1st Royal New South Wales Division du Major General Sir Thomas William Glasgow
-2nd Royal Victoria Division du Major General Sir Charles Rosenthal
-3rd Royal Queensland Division du Major General Sir John Gellibrand
-4th Royal Tasmania Division du Major General Ewen George Sinclair-MacLagan
-5th Royal Perth Division du Lieutenant General Sir Joseph John Talbot Hobbs
-6th Royal New Zealand Division du Major General Sir Andrew Hamilton Russell
-No. 3 Squadron AFC du Major William Hopton Anderson
Le corps serait ainsi fort de 120 000 hommes pour l’instant, avec le démantèlement de la 6th Australian Division pour remplacer les pertes dans les autres divisions.
Soldats australiens lors de la bataille pour Lens
Baptiste- Secrétaire d'État
- Messages : 259
Date d'inscription : 22/03/2014
Age : 27
Re: V1915 - Topic Officiel
Regno d'Italia
Généralités
Généralités
Négociation de paix avec Berlin
Les récents évènements, perte de Thessalonique par les forces de l’Entente et remous politiques en Russie, ne faisaient que valider les négociations secrètes entamées par Bonomi et Boselli. La dernière contre-proposition envoyé par les diplomates du Kaiser ne laissait pas insensible les deux hommes et leurs conseillers, après d’intenses discutions il est décidé d’informer les plus hauts dignitaires du Royaume que sont le généralissime Améglio et le Roi. Après différentes rencontres fructueuse les factions qui dirigent l’Italie se sont mises d’accord pour signer une paix séparée en cas d’acceptation de l’offre suivante par l’Allemagne et ses alliés :
- Échanges de prisonniers de guerre.
- Reprise du commerce et tarifs agricoles avantageux pour l'Allemagne et l'Autriche-Hongrie.
- Concessions territoriales suivantes de l'Empire Austro-Hongrois au Royaume Italien : le Trentin-Haut-Adige, la Marche julienne, la péninsule d'Istrie, les quatre îles de l’Adriatique (Cherso, Unia, Lussino et Lagosta), la ville de Zara en Dalmatie, l'ensemble du Tyrol, et le Vorarlberg.
- Établissement d'un protectorat italien sur l’Albanie avec l’accession au trône princier d’un noble italien, avec condition de ne pas accepter d'hébergement de troupes Alliés.
En cas d’accord le Royaume d’Italie procédera immédiatement à la mise en place d'un armistice avec les Empires Centraux avant de finaliser et de signer le traité de paix définitif sur ces base-là.
Dernière édition par Pierremenez le Sam 13 Aoû 2022 - 1:22, édité 1 fois (Raison : mise en page)
Pierremenez- Ministre
- Messages : 628
Date d'inscription : 16/08/2019
Re: V1915 - Topic Officiel
FRANCE
Brève
Evènement
La France, meurtrie par la guerre, refuse catégoriquement de déposer les armes selon les recommandations du nouveau gouvernement russe.
En effet, la République a déjà perdu des centaines de milliers de ses fils, et son territoire est occupé. Les manigances pacifistes de Petrograd ne plaisent pas beaucoup à l'Etat-major français, qui fait face à une occupation soudaine de la Lorraine et une situation militaire difficile.
Re: V1915 - Topic Officiel
Repùblica Catalana
Un hiver à Barcelone.
Un hiver à Barcelone.
…………….A Barcelone, un doux hiver s’est installé depuis quelques jours tandis que les habitants s'apprêtent à célébrer la Nativité comme il se doit. Adossés sur leur dossier de chaise dans les bars, les Catalans lisent religieusement leur quotidien, apprenant ici un haut fait d’armes d’un volontaire dans la Somme ou en Istrie, là l’assassinat d’un compatriote dans les territoires catalans occupés par Madrid. Quelques musiciens amateurs jouent des morceaux du moment, tandis que l’on peut entendre des discussions enflammées sur l’importance du critère classique de l’esthétique dans le modernisme et le noucentisme catalans, ou sur l’oppression madrilène des frères catalans d’Aragon, des Baléares et de Valence. Ces scènes offrent une parenthèse presque hors du temps, tandis que tout autour du pays, la guerre ravage le Vieux Continent et sacrifie des millions de vies sur l’autel de l’impérialisme, dont l’on est fort heureux d’en être libéré ici.
…………….Quelques encablures plus loin, une longue file d’attente se forme progressivement sur le trottoir et dans la rue pour assister à l’inauguration d’une bibliothèque récemment construite par la mairie de Barcelone et grandement financée par le nouvel Etat indépendant catalan. Dans ses étagères et ses rayons, chacun pourra prendre et consulter divers ouvrages intégralement en langue catalane, souvent traitant de culture, d’histoire et de littérature catalanes afin de s’abreuver un peu plus encore de tout ce qui fonde la nation catalane. Ce soir, une conférence exceptionnelle y est prévue, réunissant plusieurs éminents académiciens de l’Institut d'Estudis Catalans qui viendront disserter ensemble sur divers sujets touchant à la nation, à l’identité ou encore à l’histoire de la Catalogne, avant de daigner répondre à quelques badauds venus écouter ces grands cerveaux. Puis tous pourront apprécier le génie du compositeur baroque catalan Francesc Valls i Galan, dont plusieurs morceaux seront joués au Palau de la Música Catalana.
…………….En périphérie, l’on s’empresse à rejoindre son poste dans l’usine. La Catalogne est fière de sa richesse et de son industrie, clefs de son indépendance. Travailler à l’usine, c’est œuvrer pour la souveraineté catalane, entend-on régulièrement ici et là. Mais l’ouvrier, pendant ses brèves pauses, rêve aussi de jour de repos et de travailler un peu moins pour profiter un peu plus de la liberté et de la démocratie si durement acquises, et il trouve toujours un camarade avec qui en parler. Juste à côté de l’usine, dont la production a été affectée à la production d’armes et de munitions pour la France - un juteux commerce qui permet à la bourgeoisie de s’enrichir -, un centre de recrutement a ouvert ses portes. Tout catalan souhaitant protéger sa patrie peut s’enrôler dans la balbutiante marine catalane, ou devenir trouffion. Deux files d’attente se constituent lentement : celle de gauche pour ceux qui ne veulent s’engager que pour deux ans - la conscription n’étant pas obligatoire mais seulement volontaire -, celle de droite pour ceux qui veulent faire carrière dans les armées. Lentement, mais sûrement, la Catalogne prend vie.
La possibilité d’une île.
Extraits du journal La Veu de Catalunya, distribué sous le manteau aux Baléares.
Que sépare Barcelone de Palma, Tarragone de Mahon, Lérida d’Ibiza, sinon la mer ? Rien, et certainement ni la culture, ni l’histoire, ni la langue, et encore moins la nation. Ceux que les Bourbons d’Espagne ont voulu séparer, il nous appartient de les réunir : les Catalans, unis, d’Andorre à El Carxe, de Fraga à Mao.
[...]
Aujourd’hui, Barcelone s’est libérée du joug de Madrid. Le peuple catalan y vit dans la paix et la prospérité. Demain, Palma suivra l’exemple de sa sœur. Si l’Espagne n’a su briser l’ardente volonté de liberté des Catalans du continent, elle ne saura briser celle des Catalans des Baléares. Et alors, nous vengerons le massacre de nos frères de Valence.
[...]
Le succès de l’indépendance de la Catalogne, la prospérité et la richesse de notre nation, prouvent ceci : l’Espagne n’a fait que jouir du génie de notre peuple pour compenser la médiocrité du sien. Et lorsque nous voulons réclamer notre dû et récupérer ce qui nous appartient, Madrid nous répond par le feu et par la mort. Mais voici Madrid pauvre et occupée, voilà Barcelone riche et libre. Et Palma… ?
Sirda- Modérateur
- Messages : 2622
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: V1915 - Topic Officiel
Le télégramme StoedtenLa Finlande est en ébullition après la tentative allemande de s'emparer des îles Aland. Il s'agit là de la première attaque contre le Grand-Duché depuis le début de la guerre. Officiellement en guerre contre les Empires Centraux, la Finlande n'a pourtant envoyé aucun homme combattre au front et se contentait de participer à l'effort de guerre russe à la grande satisfaction des bourgeois locaux. Ainsi, lorsque l'opinion publique a pris connaissance de ce qui a été nommé télégramme Stoedten d'après l'ambassadeur allemand à Stockholm, la réponse est claire. Toutes les formations politiques du pays dénoncent les appétits des Goths sur la Finlande.
En revanche, la rumeur fait son chemin selon laquelle les socialistes finlandais, en collusion avec le gouvernement provisoire russe, auraient pour projet de mettre en oeuvre une réforme agraire dans le Grand-Duché. Les journaux de la droite centriste jusqu'aux ultraconservateurs fait ses choux gras de cette affaire, créant une immense panique au sein de la petite bourgeoisie finlandaise. De leur côté, les socialistes réitèrent leurs demandes de réforme sociale et d'universalisation du Parlement, n'arrangeant pas là les rumeurs mais nourrissant les espoirs dans le prolétariat finnois. Une fracture grandissante qui n'arrange pas les négociations des trois commissaires russes, qui piétinent par peur de créer une étincelle catastrophique.
Thalassin- Modérateur
- Messages : 2342
Date d'inscription : 27/10/2013
Age : 24
Re: V1915 - Topic Officiel
Encore des missives
Retournement de situation: l'agent Lénine a fait son travail de déstabilisation, à la grande joie de l'Allemagne, poussant encore une fois de plus la République Russe à la table des négociations. A l'annonce de la proposition d'armistice pour deux mois, celle-ci est acceptée par l'Allemagne, et dans la foulée par l'ensemble des membres de l'Alliance Centrale. Les négociations précédentes seront donc à reprendre, mais dont les bases évoluerons suite à la situation de faiblesse de la République Russe.
Côté Italien, la réponse semble positive de la part du Royaume, qui semble accepter la base de la contre-proposition Allemande et détourner son regard de la Dalmatie. L'ensemble des points sont acceptés par l'Empire Allemand, sauf la cession du Vorarlberg. En effet, celle-ci semble intervenir uniquement à but géographique dans le but d'éviter que ce territoire soit exclave du reste du territoire Austro-Hongrois. Un telle situation n'est pas forcément pertinente à résoudre dans l'immédiat. Avant tout, si l'Autriche-Hongrie se réforme, elle se réformera d'elle-même.
Rêveur_Lucide- Ministre
- Messages : 704
Date d'inscription : 07/10/2015
Re: V1915 - Topic Officiel
Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'IrlandePremière quinzaine du mois de décembre 1917Le bruyant hiver II :La surprise s'est dissipée et le mouvement de fond qui agite la classe ouvrière britannique s'ancre désormais puissamment dans le temps. Plus d'un mois après le déclenchement de la grève des mineurs gallois, plusieurs centaines d'usines et de puits de mines sont occupés par leurs salariés, une situation absolument inédite au Royaume-Uni, un véritable désastre pour l'économie de guerre et le patronat britannique. Quelques tentatives d'étendre le mouvement à la campagne ont eu lieu avec l'apparition de violents mouvements d'ouvriers agricoles et de métayers qui ont du faire face à un maigre soutien et à une répression violente souvent menée par les propriétaires terriens eux mêmes. Petit à petit, la violence des premiers jours s'est tout de même largement résorbée. Les émeutes se sont tues et les ouvriers occupent désormais lieux de travail et piquets de grève dans l'ordre et le calme. Cette évolution est liée à l'apparition de councils d'ouvriers ou de mineurs de mieux en mieux organisés, se coordonnant bien souvent par ville, parfois même par région administrative pour mener une politique commune et faciliter la poursuite du mouvement, lever des caisses de grève, organiser collectivement la défense des piquets attaqués, offrir un front uni à l'administration locale. La plupart semblent désormais formidablement structurés, ont élu des organes de direction et éditent journaux et tracts ronéotypés - sauf quand ils sont dans une ville possédant une imprimerie occupée - à forts tirages. Une grande crainte a pris la milieux dirigeants lorsqu'ils se sont rendues compte que le monde rural et paysan britannique, cœur de l'élection de la majorité relative conservatrice pourtant, démontrait une véritable sympathie envers les grévistes, leurs offrant un soutien matériel important voir du travail dans certains cas pour leur offrir un salaire en attendant la fin de la grève.
Le Parti socialiste peut se targuer d'une montée en flèche de ses forces militantes et s'il ne peut pas être qualifié de "parti des grévistes", il en est l'un des principaux organisateurs. Face à lui, le Labour et les grands syndicats ont eu un retard au démarrage qui leur coûte cher, mais ils sont désormais pleinement entrés dans le mouvement. Si les ministres travaillistes sont encore au gouvernement, ils ont déclaré être prêts à démissionner à la moindre rupture des négociations qui ont actuellement lieu entre les syndicats, le gouvernement et les organisations patronales. Une menace lourde de conséquences : si elle venait à être mise à exécution, cela entrainerait à coup sur la chute du gouvernement Lloyd George et la sortie précipité du Royaume-Uni de la guerre. Cela a réussi à rendre une certaine crédibilité à la gauche institutionnelle qui reste bien souvent vilipendée et insultée de "bonzes" par les secteurs les plus radicaux du milieu gréviste.
Un immense meeting menée par l'East End Workers' Councils Federation sur le Trafalgar Square, il regroupera des dizaines de milliers de travailleurs londoniens
Bref, une situation qui pourrait rappeler celle de la Russie des soviets à la différence prêt - et elle est majeur - que les revendication de l'écrasante majorité des councils reste de l'ordre corporatiste et économique et ne remettent pas en cause le pouvoir du parlement de Westminster ni du Roi. C'est cela qui permet aux syndicats traditionnels de reprendre petit à petit la main sur le mouvement, arrachant petit à petit la tête de plus en plus nombreux councils grâce à une baisse de la radicalité générale, parfois avec l'appui de manœuvres bureaucratiques. La lutte est extrêmement rude entre les diverses tendances et leurs objectifs contradictoires. Le mouvement pacifiste à dans le même temps connu une montée en puissance spectaculaire. Cependant, les police note avec satisfaction l'absence de convergence entre ouvriers et objecteurs de confiance, les premiers n'étant pas farouchement opposés à la guerre mais plutôt à la répartition du poids de l'effort de guerre dont ils estiment qu'une partie disproportionnée repose sur leurs épaules. Dans l'armée d'ailleurs, l'apprentissage au compte goutte des informations venant du British Isle a provoqué quelques légers mouvements. Certains groupements de soldats décidant de se rassembler en Soldiers' council sous le regard atterré de leurs officiers, proclamant une forte déclaration de soutien au mouvement de grève avant de retourner vaquer à leurs occupations sans suites. Il est évidemment que les généraux ne sont pas du tout sereins et craignent une explosion possible de la discipline, cela dit, rien de tout cela pour le moment, la motivation et le moral semblent être toujours relativement hauts. La résilience importante du gouvernement qui semble largement échapper aux attaques du mouvement, du moins dans ses grandes orientations structurantes, semblent largement liées à la popularité de David Lloyd George qui n'a pas l'air d'avoir été écornée par ce mouvement social sans précédent. Au 10, on attend avec angoisse le moment où les travaillistes réussiront à finalement reprendre la main sur le mouvement, signe que la sortie de crise sera proche. En attendant, les grèves se poursuivent.
Mirage- Grand Consul
- Messages : 2038
Date d'inscription : 18/03/2013
Age : 25
Localisation : La Ville Lumière
Thalassin aime ce message
Re: V1915 - Topic Officiel
Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'IrlandePremière quinzaine du mois de décembre 1917For King and Country :Le télégramme empli d'idéalisme envoyé par la Russie au Royaume-Uni a fortement inquiété le gouvernement qui a préféré ne pas donner suite à une telle folie sauf pour demander à Petrograd de s'en tenir à ses engagements solennelles de 1914. Pas de paix séparée, l'Allemagne est épuisée, elle craquera la première. La crainte d'un coup de couteau dans le dos de la part des Russes est extrêmement crédible et force l'état-major à revoir l'essentiel de ses plans pour l'année 1918 au cas où le pire arrivait. Le plus grave s'est produit lorsque le câble russe a été publié par le Times, rajoutant du chaos dans une situation sociale très tendue, marquée par le contexte de l'existence d'un mouvement pacifiste puissant aussi bien chez les gens d'en haut que d'en bas.
Les francs-tireurs libéraux n'ont pas hésité à utiliser cette énième déstabilisation, venue de chez un allié théorique, pour bousculer Lloyd George à la Chambre, forçant le premier ministre à sèchement répliquer.
« Certains me demandent - n'ayant en réalité qu'en tête leurs petits intérêts courts-termistes de gens de biens - de signer avec l'Allemagne une "paix avec honneur". Je vois pourtant leurs babines se couvrir de bave en pensant au juteux marché que constituerait pour leurs affaires une Allemagne toute puissante. La réalité, c'est que la "paix avec honneur" aujourd'hui, ce sera l'esclavage au service du Kaiser demain - si ce n'est pour une minorité de traîtres à la Patrie ayant déjà négociés en coulisses leurs places au sein du nouvel ordre européen imposé par le Boche. La race anglo-saxonne est désormais engagée dans un affrontement pour sa survie et sa place dans le monde qui déterminera la poursuite du siècle ouvert. Ce que nous proposent les pacifistes, c'est le saccage de l'essentiel du siècle précédent, de l'héritage de Nelson et de la Reine Victoria. La fin de la Liberté acquise de longue lutte par le peuple britannique. Nous ne le permettront pas. La Patrie ou la mort, nous vaincrons. »
Mirage- Grand Consul
- Messages : 2038
Date d'inscription : 18/03/2013
Age : 25
Localisation : La Ville Lumière
Re: V1915 - Topic Officiel
United States of America
Tic-Tac, a compromise is reached
……..L’implication américaine dans la guerre et les troubles internes font travailler sans relâche les élus au Capitol tout comme l’exécutif qui érige des bâtiments temporaires et emploie à la pelle des gens, tant la guerre est une tâche gourmande en ressources humaines en tous genres. Il est d’ailleurs remarquable de voir de nouveaux les afro-américains être accueillis dans l’administration, Hughes contrairement à son prédécesseur a fait du ménage à D.C pour débarrasser de l’héritage de Wilson qui y avait étendu la ségrégation. Du travail intense ici donc. Seul moment pour se reposer, durant le recueillement de tous les gentlemen au Congrès lors du session conjointe entre les deux chambres. La mort de Teddy a ému tout le monde en Amérique, l’ancien président Taft était présent toujours aussi gros, contrairement à Wilson qui n’a même pas voulu préserver les apparences en déclinant simplement l’invitation. De longues heures durant, beaucoup hommes ont pu lâcher ce qu’ils avaient sur leurs cœurs en pensant à Teddy, rendant leurs hommages en pensant déjà auxquelles la presse choisira de citer pour ce jour important dédié au plus grand héros américain. C’était long. Tout ça alors que les journalistes ne se sont pas tant attardés sur les petits mots des politiciens, mais plutôt à l’appel aux dons par la Theodore Roosevelt Association qui souhaite ériger un imposant mémorial à l’effigie de Theodore. Celui-ci doit être bâti selon l’association - dont sont membres de nombreux ténors du Parti républicain, tels qu’Elihu Root - en bas du Washington Monument et donc au cœur de la capitale fédérale. Un concours est déjà lancer afin de sélectionner la meilleure option architecturale, le mémorial devant surtout être financés par des donations privées et peut-être même une participation du gouvernement fédéral paraît-il.
Tout le monde est pressé après ce bain d’émotions gênant au Capitol. Les uns et les autres du GOP, notamment les sénateurs, sont bousculés par l’administration qui pousse le dialogue entre elle et les élus de son camp alors qu’ils ont les yeux rivés devant leurs nombrils habituellement. La Maison Blanche est claire comme du cristal avec la majorité républicaine du Congrès pour obtenir son soutien, et leur dévoile son plan pour la création d’une ligue des nations. Les négociations se font en huit-clos entre le Président Hughes, le Secrétaire d'Etat Elihu Root et un certain nombre de républicains éminents, surtout des sénateurs. Aucun qui ne porte particulièrement à cœur cette administration d’ailleurs. Henry Cabot Lodge le plus connu et dur à vivre, l’excentrique William Borah et ce foutu Robert M. La Follette. Ces trois-là sont les perplexes. Hughes propose, faut dire, un nouvel ordre mondial. En posant devant eux les bases de la League to Enforce Peace qu’il envisionnait depuis février quand il demanda au Congrès de déclarer la guerre à l’Allemagne. La peur d'être impliquée sans cesse dans des affaires externes comme suggéré par l’un des points de Hughes, provoque l’ire de Lodge et Borah. Du grand n’importe quoi selon eux. Mais Hughes n’est quand même pas venu sans déployer un long argumentaire visant à rassurer ses amis que le Congrès restera bel et bien maître de son pouvoir de déclarer la guerre, sans que quiconque puisse l’entraîner de force depuis l’étranger. Sans doute que si c’était Wilson - l’ancien président Princeton -, la pilule aurait été beaucoup plus difficile à avaler pour ces républicains récalcitrants. Ils écoutent et acquissent devant le Président Hughes, l’ancien juge à la Cour Suprême a un talent pour convaincre ceux qui l’entourent, il est comme une courroie au sein du GOP. Suffisamment de gentlemen républicains promettent donc du bout des lèvres à Hughes leur soutient quand il s’agira de transformer cette ligue en réalité. Tandis qu’un noyau dur isolationniste derrière le sénateur du Dakota du Nord, Asle Gronna mène la fronde interne contre les points présentés par le Président, qui va en dévoiler plus devant les membres du Congrès lors de la prochaine session conjointe qui commence dans quelques jours. Hughes joue sur la flexibilité de la constitution américaine et son interprétation qu’il arrive à faire peser sur la majorité des républicains qui le suivent. Ses intentions sont pures, le barbarisme doit être repoussé avec tout ce qu’il faudra, et ce, quelque soit sa forme : qu’il soit un Germain ou un Turc.
Tout le monde est pressé après ce bain d’émotions gênant au Capitol. Les uns et les autres du GOP, notamment les sénateurs, sont bousculés par l’administration qui pousse le dialogue entre elle et les élus de son camp alors qu’ils ont les yeux rivés devant leurs nombrils habituellement. La Maison Blanche est claire comme du cristal avec la majorité républicaine du Congrès pour obtenir son soutien, et leur dévoile son plan pour la création d’une ligue des nations. Les négociations se font en huit-clos entre le Président Hughes, le Secrétaire d'Etat Elihu Root et un certain nombre de républicains éminents, surtout des sénateurs. Aucun qui ne porte particulièrement à cœur cette administration d’ailleurs. Henry Cabot Lodge le plus connu et dur à vivre, l’excentrique William Borah et ce foutu Robert M. La Follette. Ces trois-là sont les perplexes. Hughes propose, faut dire, un nouvel ordre mondial. En posant devant eux les bases de la League to Enforce Peace qu’il envisionnait depuis février quand il demanda au Congrès de déclarer la guerre à l’Allemagne. La peur d'être impliquée sans cesse dans des affaires externes comme suggéré par l’un des points de Hughes, provoque l’ire de Lodge et Borah. Du grand n’importe quoi selon eux. Mais Hughes n’est quand même pas venu sans déployer un long argumentaire visant à rassurer ses amis que le Congrès restera bel et bien maître de son pouvoir de déclarer la guerre, sans que quiconque puisse l’entraîner de force depuis l’étranger. Sans doute que si c’était Wilson - l’ancien président Princeton -, la pilule aurait été beaucoup plus difficile à avaler pour ces républicains récalcitrants. Ils écoutent et acquissent devant le Président Hughes, l’ancien juge à la Cour Suprême a un talent pour convaincre ceux qui l’entourent, il est comme une courroie au sein du GOP. Suffisamment de gentlemen républicains promettent donc du bout des lèvres à Hughes leur soutient quand il s’agira de transformer cette ligue en réalité. Tandis qu’un noyau dur isolationniste derrière le sénateur du Dakota du Nord, Asle Gronna mène la fronde interne contre les points présentés par le Président, qui va en dévoiler plus devant les membres du Congrès lors de la prochaine session conjointe qui commence dans quelques jours. Hughes joue sur la flexibilité de la constitution américaine et son interprétation qu’il arrive à faire peser sur la majorité des républicains qui le suivent. Ses intentions sont pures, le barbarisme doit être repoussé avec tout ce qu’il faudra, et ce, quelque soit sa forme : qu’il soit un Germain ou un Turc.
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
- Messages : 4375
Date d'inscription : 22/08/2011
Thalassin aime ce message
Re: V1915 - Topic Officiel
United States of America
The Fourteen Points of Hughes
……..« Nous souhaitons et nous voulons que les processus de paix, lorsqu'ils seront engagés, soient absolument ouverts et qu'ils n'impliquent et ne permettent désormais aucune entente secrète d'aucune sorte. Le jour de la conquête et de l'agrandissement est révolu, de même que le jour des accords secrets conclus dans l'intérêt de certains gouvernements et susceptibles, à un moment imprévu, de troubler la paix du monde. De cet heureux fait, maintenant clair à la vue de tout homme public dont les pensées ne s'attardent pas encore à un âge mort et révolu, qui permet à toute nation dont les buts sont compatibles avec la justice et la paix du monde d'avouer maintenant ou à tout autre moment les objets qu'elle a en vue.
Ce que nous demandons dans cette guerre n'a donc rien de particulier pour nous. C'est que le monde soit rendu vivable et sûr, et en particulier qu'il soit rendu sûr pour toute nation éprise de paix qui, comme la nôtre, souhaite vivre sa propre vie, déterminer ses propres institutions, être assurée de la justice et de l'équité des autres peuples du monde contre la force et l'agression égoïste. Tous les peuples du monde sont en fait partenaires dans cet intérêt et, pour notre part, nous voyons très clairement que si la justice n'est pas rendue aux autres, elle ne le sera pas pour nous non plus. Le programme de la paix dans le monde est donc notre programme, et ce programme, le seul possible, tel que nous le voyons, est le suivant :
1° Des conventions de paix, préparées au grand jour ; après quoi il n'y aura plus d'ententes particulières et secrètes d'aucune sorte entre les nations, mais la diplomatie procédera toujours franchement et à la vue de tous.
2° Liberté absolue de la navigation sur mer, en dehors des eaux territoriales, aussi bien en temps de paix qu'en temps de guerre, sauf dans le cas où les mers seraient fermées en tout ou en partie par une action internationale tendant à faire appliquer des accords internationaux.
3° L’établissement de conditions commerciales égales pour toutes les nations consentant à la paix et s'associant pour son maintien.
4° Un arrangement librement débattu, dans un esprit large et absolument impartial, de toutes les revendications coloniales, basé sur la stricte observation du principe que, dans le règlement de ces questions de souveraineté, les intérêts des populations en jeu pèseront d'un même poids que les revendications équitables du gouvernement dont le titre sera à définir.
5° Évacuation du territoire russe tout entier et règlement de toutes questions concernant la Russie qui assure la meilleure et la plus libre coopération de toutes les nations du monde, en vue de donner à la Russie toute latitude, sans entrave ni obstacle, de décider, en pleine indépendance, de son propre développement politique et de son organisation nationale ; pour lui assurer un sincère et bienveillant accueil dans la société des nations libres, avec des institutions de son propre choix, et même plus qu'un accueil, l'aide de toute sorte dont elle pourra avoir besoin et qu'elle pourra souhaiter. Le traitement qui sera accordé à la Russie par ses nations sœurs dans les mois à venir sera la pierre de touche de leur bonne volonté, de leur compréhension des besoins de la Russie, abstraction faite de leurs propres intérêts, enfin, de leur sympathie intelligente et généreuse.
6° Il faut que la Belgique, soit évacuée et restaurée, sans aucune tentative pour restreindre la souveraineté dont elle jouit au même titre que toutes les autres nations libres. Aucun autre acte isolé ne saurait servir autant que celui-ci à rendre aux nations leur confiance dans les lois qu'elles ont elles-mêmes établies et fixées, pour régir leurs relations réciproques. Sans cet acte réparateur, toute l'armature du droit international et toute sa valeur seraient ébranlées à jamais.
7° Le territoire français tout entier devra être libéré et les régions envahies devront être restaurées ; le préjudice causé à la France par la Prusse en 1871 en ce qui concerne l'Alsace-Lorraine, préjudice qui a troublé la paix du monde durant près de cinquante ans, devra être réparé afin que la paix puisse de nouveau être assurée dans l'intérêt de tous.
8° Une rectification des frontières italiennes devra être opérée conformément aux attentes clairement perceptibles des populations libérées.
9° Aux peuples de l'Autriche-Hongrie dont nous désirons voir sauvegarder et assurer la place parmi les nations, devra leur être accordé au plus tôt une réelle et concrète indépendance.
10° La Serbie, la Grèce et le Monténégro devront être évacués ; les territoires occupés devront être restaurés ; à la Serbie devra être assuré un libre accès à la mer ; des garanties internationales seront fournies à ces États.
11° Aux nations oppressées par les Turcs de l'Empire ottoman : on devra garantir une sécurité absolue d'existence et la pleine possibilité de se développer d'une façon autonome sans être aucunement molestées ; quant aux Dardanelles, elles devront rester ouvertes comme un passage libre pour les navires et le commerce de toutes les nations sous la protection de garanties internationales.
12° Un État polonais indépendant devra être créé, qui comprendra les territoires habités par des populations indiscutablement polonaises, auxquelles on devra assurer un libre accès à la mer ; leur indépendance politique et économique aussi bien que leur intégrité territoriale devront être garanties par un accord international.
13° Tout règlement territorial se rapportant à cette guerre doit être fait dans l'intérêt et au bénéfice des populations intéressées, et non pas comme partie d'un simple arrangement ou d'un compromis de revendications entre États rivaux.
14° Il faut qu'une ligue des nations soit constituée en vertu de conventions formelles ayant pour objet d'offrir des garanties mutuelles d'indépendance politique et d'intégrité territoriale aux petits comme aux grands États.
L’Amérique est entrée dans cette guerre parce qu'elle a été associée, qu'elle le veuille ou non, aux souffrances et aux indignités infligées par l'Allemagne, contre la paix et la sécurité de l'humanité ; et les conditions de la paix la toucheront autant qu'elles toucheront toute autre nation à qui est confié un rôle de premier plan dans le maintien de la civilisation... Elle ne peut envisager la paix tant que les causes de cette guerre n'auront pas été éliminées et que sa reprise n'aura pas été rendue aussi impossible que possible. Or, l’Allemagne se réforme dans son intérieur, non pas pour stopper cette guerre, mais pour la continuer en poursuivant viols et pillages en Belgique et en France. Ces violations du droit systématiques par l’Allemagne nous ont touchés au plus profond de nous-mêmes et ont rendu la vie de notre peuple impossible quand Berlin s’est alors jetée contre l’Amérique. Le soldat allemand ne se bat pas pour ramener la paix ou l’humanité, mais uniquement pour continuer ses crimes en toute impunité et asseoir son hégémonie sur le continent européen. L’Allemagne doit être stoppée.
Nos ressources sont en partie mobilisées maintenant, et nous ne ferons pas de pause jusqu'à ce qu'elles soient mobilisées dans leur totalité. Nos armées montent rapidement au front, et elles le feront de plus en plus rapidement. Nous mettrons toutes nos forces dans cette guerre d'émancipation, - émancipation contre la menace et la tentative de domination de groupes égoïstes de dirigeants autocratiques, - et ce, quelles que soient les difficultés qui se dresseront devant nous. »
Ce que nous demandons dans cette guerre n'a donc rien de particulier pour nous. C'est que le monde soit rendu vivable et sûr, et en particulier qu'il soit rendu sûr pour toute nation éprise de paix qui, comme la nôtre, souhaite vivre sa propre vie, déterminer ses propres institutions, être assurée de la justice et de l'équité des autres peuples du monde contre la force et l'agression égoïste. Tous les peuples du monde sont en fait partenaires dans cet intérêt et, pour notre part, nous voyons très clairement que si la justice n'est pas rendue aux autres, elle ne le sera pas pour nous non plus. Le programme de la paix dans le monde est donc notre programme, et ce programme, le seul possible, tel que nous le voyons, est le suivant :
1° Des conventions de paix, préparées au grand jour ; après quoi il n'y aura plus d'ententes particulières et secrètes d'aucune sorte entre les nations, mais la diplomatie procédera toujours franchement et à la vue de tous.
2° Liberté absolue de la navigation sur mer, en dehors des eaux territoriales, aussi bien en temps de paix qu'en temps de guerre, sauf dans le cas où les mers seraient fermées en tout ou en partie par une action internationale tendant à faire appliquer des accords internationaux.
3° L’établissement de conditions commerciales égales pour toutes les nations consentant à la paix et s'associant pour son maintien.
4° Un arrangement librement débattu, dans un esprit large et absolument impartial, de toutes les revendications coloniales, basé sur la stricte observation du principe que, dans le règlement de ces questions de souveraineté, les intérêts des populations en jeu pèseront d'un même poids que les revendications équitables du gouvernement dont le titre sera à définir.
5° Évacuation du territoire russe tout entier et règlement de toutes questions concernant la Russie qui assure la meilleure et la plus libre coopération de toutes les nations du monde, en vue de donner à la Russie toute latitude, sans entrave ni obstacle, de décider, en pleine indépendance, de son propre développement politique et de son organisation nationale ; pour lui assurer un sincère et bienveillant accueil dans la société des nations libres, avec des institutions de son propre choix, et même plus qu'un accueil, l'aide de toute sorte dont elle pourra avoir besoin et qu'elle pourra souhaiter. Le traitement qui sera accordé à la Russie par ses nations sœurs dans les mois à venir sera la pierre de touche de leur bonne volonté, de leur compréhension des besoins de la Russie, abstraction faite de leurs propres intérêts, enfin, de leur sympathie intelligente et généreuse.
6° Il faut que la Belgique, soit évacuée et restaurée, sans aucune tentative pour restreindre la souveraineté dont elle jouit au même titre que toutes les autres nations libres. Aucun autre acte isolé ne saurait servir autant que celui-ci à rendre aux nations leur confiance dans les lois qu'elles ont elles-mêmes établies et fixées, pour régir leurs relations réciproques. Sans cet acte réparateur, toute l'armature du droit international et toute sa valeur seraient ébranlées à jamais.
7° Le territoire français tout entier devra être libéré et les régions envahies devront être restaurées ; le préjudice causé à la France par la Prusse en 1871 en ce qui concerne l'Alsace-Lorraine, préjudice qui a troublé la paix du monde durant près de cinquante ans, devra être réparé afin que la paix puisse de nouveau être assurée dans l'intérêt de tous.
8° Une rectification des frontières italiennes devra être opérée conformément aux attentes clairement perceptibles des populations libérées.
9° Aux peuples de l'Autriche-Hongrie dont nous désirons voir sauvegarder et assurer la place parmi les nations, devra leur être accordé au plus tôt une réelle et concrète indépendance.
10° La Serbie, la Grèce et le Monténégro devront être évacués ; les territoires occupés devront être restaurés ; à la Serbie devra être assuré un libre accès à la mer ; des garanties internationales seront fournies à ces États.
11° Aux nations oppressées par les Turcs de l'Empire ottoman : on devra garantir une sécurité absolue d'existence et la pleine possibilité de se développer d'une façon autonome sans être aucunement molestées ; quant aux Dardanelles, elles devront rester ouvertes comme un passage libre pour les navires et le commerce de toutes les nations sous la protection de garanties internationales.
12° Un État polonais indépendant devra être créé, qui comprendra les territoires habités par des populations indiscutablement polonaises, auxquelles on devra assurer un libre accès à la mer ; leur indépendance politique et économique aussi bien que leur intégrité territoriale devront être garanties par un accord international.
13° Tout règlement territorial se rapportant à cette guerre doit être fait dans l'intérêt et au bénéfice des populations intéressées, et non pas comme partie d'un simple arrangement ou d'un compromis de revendications entre États rivaux.
14° Il faut qu'une ligue des nations soit constituée en vertu de conventions formelles ayant pour objet d'offrir des garanties mutuelles d'indépendance politique et d'intégrité territoriale aux petits comme aux grands États.
L’Amérique est entrée dans cette guerre parce qu'elle a été associée, qu'elle le veuille ou non, aux souffrances et aux indignités infligées par l'Allemagne, contre la paix et la sécurité de l'humanité ; et les conditions de la paix la toucheront autant qu'elles toucheront toute autre nation à qui est confié un rôle de premier plan dans le maintien de la civilisation... Elle ne peut envisager la paix tant que les causes de cette guerre n'auront pas été éliminées et que sa reprise n'aura pas été rendue aussi impossible que possible. Or, l’Allemagne se réforme dans son intérieur, non pas pour stopper cette guerre, mais pour la continuer en poursuivant viols et pillages en Belgique et en France. Ces violations du droit systématiques par l’Allemagne nous ont touchés au plus profond de nous-mêmes et ont rendu la vie de notre peuple impossible quand Berlin s’est alors jetée contre l’Amérique. Le soldat allemand ne se bat pas pour ramener la paix ou l’humanité, mais uniquement pour continuer ses crimes en toute impunité et asseoir son hégémonie sur le continent européen. L’Allemagne doit être stoppée.
Nos ressources sont en partie mobilisées maintenant, et nous ne ferons pas de pause jusqu'à ce qu'elles soient mobilisées dans leur totalité. Nos armées montent rapidement au front, et elles le feront de plus en plus rapidement. Nous mettrons toutes nos forces dans cette guerre d'émancipation, - émancipation contre la menace et la tentative de domination de groupes égoïstes de dirigeants autocratiques, - et ce, quelles que soient les difficultés qui se dresseront devant nous. »
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
- Messages : 4375
Date d'inscription : 22/08/2011
Thalassin aime ce message
Re: V1915 - Topic Officiel
United States of America
We Hear You Calling
……..Tout le Congrès est debout après le discours historique d’Hughes, les pacifistes pleurnichards ou les pauvres gens qui n’aiment pas assez les billets verts sont tout bonnement inaudibles en comparaison des innombrables yea sous l’immense coupole qui surplombe la capitale du monde libre. Tout le monde l’attendait après des mois durant où les appels à la paix se sont multipliés sur le globe et pendant que les Etats-Unis semblaient étrangement silencieux. Il n’est pas simple pourtant d’offrir une alternative, c’est difficile et long, encore plus quand il s’agit du sort de l’humanité. Entre le bien et le mal.
Et cette fois ça y est, l’Amérique peut enfin conjuguer rhétorique et moyens mis en œuvre pour démanteler les racines du mal qui réside dans ces archaïques empires. En commençant par le vote d’une aide substantielle des Etats-Unis à la jeune République russe : 300 millions de dollars lui sont alloués en plusieurs tranches (la première moitié est immédiatement transférée dans les caisses de l’Etat russe). En complément de cela, l’armée américaine a pris le soin de constituer une équipe d’ingénieurs pour aider le gouvernement provisoire pour mettre son système ferroviaire (notamment le transsibérien) au standard de l’époque, ou le plus possible selon le niveau de coopération que voudra bien avoir Petrograd. Et pour finir, le War Department a présenté au Président Hughes le calendrier de départ des troupes pour le front en France cette année 1918. Dès mi-janvier, les effectifs de l’A.E.F seront de 160 183 hommes à 254 000 ; puis début avril augmenteront à 667 000 hommes ; jusqu’à tout simplement doubler en juin où ils devront atteindre 1,2 millions de soldats ; puis enfin à la fin de l’été, le cap de 2 millions de troupes sera franchi sur le sol français. Mieux armés en armes et en canons, les Doughboys vont ainsi rejoindre leurs ainés volontaires qui reculent après la mort de Teddy - leur leader spirituel maintenant dans les cieux - pour sauver le pays de Lafayette. Paris ne tombera pas.
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
- Messages : 4375
Date d'inscription : 22/08/2011
Re: V1915 - Topic Officiel
REVOLTE ARABE
Brève
Evènement
Les Hashémites, sous la direction de Hussein bin Ali Emir autoproclamé du Hedjaz, ont envoyé une missive à Londres contenant une carte et une longue lettre de prose arabe.
Carte Verte
La Carte Verte, comme la surnomment les diplomates britanniques, propose ainsi au gouvernement londonien de placer toute l'influence des Hashémites au service de l'effort de guerre de l'Entente, en échange de la concession du Croissant Fertile dans son ensemble à la dynastie Hashémite sous la forme d'un Etat indépendant et internationalement reconnu.
Révoltés arabes portant leur drapeau
La poursuite de la reconnaissance du Royaume du Hedjaz comme indépendant, et centré autour des Villes Saintes de La Mecque et de Médine (toujours assiégée), est évidemment une condition sine qua none pour ne pas détruire l'influence de Hussein bin Ali. Si un accord formel est trouvé, Faysal se rendra en Palestine pour signer avec un représentant britannique, avant de prendre le commandement des armées arabes révoltées.
YEMEN
Brève
Evènement
Du côté du Vilayet du Yémen, c'est une situation différente qui se profile.
L'armée ottomane a évacué le nord du Yémen depuis des années, préférant défendre le Hedjaz. Les britanniques n'ont pas envahi la zone, et elle vit en autonomie totale de fait depuis des années.
Zone concernée
Yahya Hamid ed-Din, le puissant imam du Nord du Yémen, est seul maître sur ces terres depuis maintenant un certain temps. Le Yémen, contrairement au reste des provinces arabes qui l'arrachent par la guerre, glisse lentement mais surement vers l'indépendance de fait.
Re: V1915 - Topic Officiel
Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'IrlandeDeuxième quinzaine du mois de décembre 1917The new Crown jewels :Le régime du British Raj imposé sur le sous-continent indien a toujours été considéré comme le plus beau joyaux de la couronne britannique. Sa contribution à l'effort de guerre impérial est sans commune mesure, au total près d'un million d'indiens se sont d'ors et déjà portés volontaires pour servir dans la British Indian Army dont plus des deux tiers au sein de rôles combattants. L'économie indienne a elle aussi joué un rôle plus que décisif dans les capacités de résiliences de l'empire face à la guerre sur le long terme. C'est indéniable, l'Inde est absolument vitale. Elle l'est aujourd'hui d'autant plus que les alliés du Royaume-Uni faiblissent de mois en mois dans leur détermination à mener la guerre, forçant la Grande-Bretagne à puiser dans dans ses insoupçonnables réserves de ressources et d'hommes. Justement, malgré l'engagement déjà immense des indiens, il est évident que le lieu contenant le plus de sujet du Roi en état de combattre est l'Inde, alors que l'ensemble des provinces impériales fournissent un effort colossal, l'Inde devra y prendre sa part elle aussi.
L'investissement immense du peuple indien n'a, il est vrai, pas forcément obtenu le respect que Londres lui devait. Les soldats indiens ont été largement méprisés, retirés des postes combattants du front français en 1915 car considérés pas compatibles avec la météo ouest-européenne, subissant racisme et a priori, leurs performances médiocres en Mésopotamie ne les ont pas aidé. Le gouvernement souhaite entamer une profonde transformation des structures de pouvoir en Inde afin de permettre l'engagement plein et total du sous-continent au nom de l'empire. Pour cela, le gouvernement a pris la décision d'établir des liens avec l'Indian National Congress et la Muslim League dans l'objectif de négocier un plus fort investissement de leur part. Deux choses sont proposées. Pas des moindres, une réforme complète et immédiate de la British Indian Army, qui sera dans un premier temps symboliquement renommée tout simplement Indian Army. Sera entériné la possibilité pour des indiens de devenir officiers ou sous-officiers, la fin de l'obligation de la présence d'un bataillon britannique au moins par division indienne et une certaine indépendance dans la gestion organisationnelle. Deuxièmement, promesse d'ouvrir, dès la fin de la guerre, d'importantes négociations afin d'organiser l'abolition du Raj et le passage de l'Inde au statut de Dominion. En attendant, les deux organisations indépendantistes pourront être associées à la gestion de la politique intérieure indienne d'ici la fin de la guerre et possèderont un droit de regard important qui sera respecté par les autorités coloniales. Londres espère ainsi provoquer une ruée vers les bureaux de recrutement mais aussi pouvoir alléger les contingents dédiées à l'occupation du sous-continent. L'objectif affiché, peut être optimiste, est de débloquer au total 200 000 hommes d'ici mars donc 150 000 partiront renforcer le front grec et 50 000 l'Armée d’Égypte.
Plus largement, cela traduit une compréhension de plus en plus forte par le gouvernement du rôle inestimable joué par l'ensemble des sujets de l'empire, femmes ou sujets colonisés compris, et la volonté par Lloyd George de respecter avant tout le sacrifice immense effectué pour le Roi et la Patrie. A ce sujet, les Dominions sont justement exemplaires, c'est pour cette raison que le gouvernement a annoncé avoir entendu les demandes proférées par le gouvernement canadien et propose la tenue d'une grande conférence incluant l'ensemble des Dominions - y compris l'Inde - après la guerre afin de réviser leur statut sans aucun tabou. Dans le même ordre d'idée, le Royaume-Uni est prêt à considérer les demandes hachémites excepté pour la Palestine dont le statut devrait être discuté après la guerre, Londres attend tout de même un investissement militaire d'avantage décisif de la part de ses alliés. Tout cela offre la possibilité de se rapprocher des grands principes exprimés par les quatorze "points" de Hughes avec lesquels le Royaume-Uni se déclare largement en accord. Pour les respecter - les négociations secrètes étant proscrites - Winston Churchill voit sa mission suédoise définitivement annulée. De toute façon, l'élu de Dundee n'avait pas été en capacité d'établir de discussions sérieuses avec la diplomatie allemande sur place. Cette mésaventure fait dire au gouvernement que les pseudo-tentatives allemandes de parvenir à une paix ne sont que des prétextes pour saper les unités nationales et de ses adversaires et pacifier des fronts qu'elle estime secondaire - en premier lieu celui de l'est - et se concentrer sur l'Europe de l'Ouest où elle compte écraser la France - et la jeunesse britannique dans le processus - jusqu'à la capitulation et l'anéantissement. Les étonnantes conclusions de la "mission Churchill" sont transmises aux chancelleries françaises, américaines et italiennes afin de les informer des funestes plans du Kaiser. Tout cela a aussi permis de resserrer l'unité politique britannique en convaincant une bonne partie des libéraux et en premier lieu Churchill lui même évidemment, que l'Allemagne ne serait jamais disposée à une "paix avec honneur" et que seul la victoire pourrait permettre de préserver l'empire.
Mirage- Grand Consul
- Messages : 2038
Date d'inscription : 18/03/2013
Age : 25
Localisation : La Ville Lumière
Thalassin aime ce message
Re: V1915 - Topic Officiel
DésautocratiserIl n'y a plus de tsar, pourtant le pouvoir est toujours entièrement centralisé à Petrograd. Pour les socialistes-révolutionnaires en quête de démocratie, cela n'est plus tenable. L'assemblée constituante, toujours en train de travailler à la nouvelle Constitution de la République, a voté pour le pays des mesures en vue de la fédéralisation. En premier lieu, le pouvoir législatif fédéral de la République Russe sera détenu de manière monocamérale par un Soviet Suprême élu selon des dispositions similaires à la Constituante. Le pouvoir exécutif sera exercé par un Conseil de la République élu par le Soviet Suprême et responsable devant lui. Les positions de chef de l'Etat et chef du Gouvernement seront co-détenues par un Conseiller Général de la République.
Concernant la capitale de la République russe, le débat a fait rage entre trois factions. Les premiers souhaitaient garder Petrograd en invoquant des questions de stabilité et de présence antérieure des institutions dans la ville, malgré l'association avec le régime tsariste. Les seconds envisageaient de déplacer la capitale à Moscou, autre capitale historique de la Russie et deuxième ville la plus peuplée du pays. Enfin, les troisièmes souhaitent faire table rase du passé et choisir une autre ville moins importante démographiquement et historiquement pour établir la capitale de la Russie nouvelle. Le vote fut finalement serré à la Constituante, mais c'est bien la troisième option qui termina en tête, bénéficiant il est vrai de la dispersion des voix entre Petrograd et Moscou. Toujours est-il que le choix de la nouvelle capitale, entre plusieurs villes potentielles choisies par le gouvernement provisoire, donna Tambov comme siège du pouvoir. Rien de tel que le chernozem pour faire pousser une jeune démocratie.
Enfin, et de manière essentielle pour la constitution d'une fédération fonctionnelle, la Constituante a établi que "les subdivisions internes de l'Empire russe seront modifiées au cours des prochaines années afin de créer des entités fédérales saines, selon les formes qui seront les mieux adaptées". Les entités fédérales à venir seront égales en droit devant le gouvernement fédéral, auquel elles abandonneront certains pouvoirs. En premier lieu des pouvoirs réservés au gouvernement fédéral : les classiques défense, affaires étrangères, droits de l'homme, monnaie et compagnie, auxquels s'ajoutent une vague notion de "mesures nécessaires à l'établissement de la démocratie socialiste" pouvant englober de nombreuses choses, avec la seule certitude que la question agraire en fait partie. En un second temps, des compétences conjointes mais sur lesquelles l'état fédéral aura la priorité. La définition de ces compétences partagées a été repoussée à plus tard par la Constituante.
Une réforme suivie de conséquences en effet, puisque le gouvernement provisoire était en négociations avec la Rada centrale. Organisme établi à Kiev par des intellectuels, la Rada s'est peu à peu transformée au cours de l'année 1917 en véritable contre-pouvoir ukrainien au Soviet de Petrograd, mais aussi au gouvernement provisoire. La réaction de ses membres à la nouvelle réforme fédérale va de l'enthousiasme à la déception en passant par le scepticisme. Les divergences posent surtout sur l'ignorance pour le moment de quelles seront les compétences partagées avec l'état fédéral, mais aussi pour les plus nationalistes sur l'absence de droit de sécession reconnu aux entités fédérales. Malgré tout, monsieur Tchernov, en qualité de chef du gouvernement provisoire, a établi avec une délégation de la Rada centrale reconnue par la Constituante un Acte de l'Ukraine établissant comme première entité fédérée de la République russe une République Autonome d'Ukraine constituée des huits gouvernements de Kharkov, Ekaterinoslav, Tchernigov, Poltava, Kiev, Kherson, Volhynie et Podolie, ainsi que l'établissement officiel de la Rada comme Soviet Suprême de la RAU.
Carte de la République Autonome d'Ukraine
Thalassin- Modérateur
- Messages : 2342
Date d'inscription : 27/10/2013
Age : 24
Re: V1915 - Topic Officiel
Regno d'Italia
Généralités
Généralités
Les hésitations de la diplomatie italienne
Le programme de paix des États-Unis, « The Fourteen Points of Hughes », est une avancée majeure quant à la vision que veut impulser les américains pour l’après-guerre. Certains points ont retenu toute l’attention de la diplomatie italienne qui souhaite des précisions de la part de Washington. S’il est honorable de vouloir la fin de la des ententes particulières et secrètes, il est à noter que l’entrée en guerre du Royaume a été fait via ses canaux là avec la signature secrète du Pacte de Londres. Ce pacte signé par les représentants de la Triple-Entente prévoit en échange de l’entrée en guerre de l’Italie les gains territoriaux substantiels (pour l’essentiel le Trentin, le Tyrol du Sud, la Marche julienne, l’Istrie, une partie de la Dalmatie). Ainsi, il est décidé de dévoiler son contenu à Hughes via l’ambassadeur américain à Rome. Il est demandé, bien que les États-Unis n’est pas pris part à cet arrangement, si elle tiendra la même ligne que les alliés de l’entente. En effet le point 8 des quatorze point d’Hughes : « Une rectification des frontières italiennes devra être opérée conformément aux attentes clairement perceptibles des populations libérées » est assez flou et peut prêter à interprétation. Cette prise de position marque dans l’esprit des gouvernants italiens la fin du leadership français sur les alliés, et le début de celui des États-Unis.
En parallèle, le ministre des affaires Bonomi poursuit les tractations secrète avec les envoyés du Kaiser. La dernière proposition allemande a été débattu en secret avec les membres les plus éminents du royaume et a été validé pour être la base d’un futur traité de paix. La perspective non réjouissante d’une guerre encore longue, avec notamment la montée en puissance des effectifs de l’A.E.F et les défaites militaires majeures française , fait de plus en plus pencher la balance en faveur d’une paix séparée. Si jusqu’à maintenant, les victoires de l’armée royal ont permis de garder un climat social plus ou moins calme, le coût de la guerre est d’ores et déjà exorbitants : les caisses de l'État sont presque vides, la lire a perdu une grande partie de sa valeur, et le coût de la vie a augmenté de 250 %. Si l’Italie poursuit dans la voie de la guerre totale, irrémédiablement l’agitation sociale se répandra comme la peste dans l’ensemble de la péninsule. Si militairement l’Italie est solide, c’est l’arrière et le péril rouge qui menacent faire vaciller la jeune nation. C’est pour ses raisons qu’il est proposé aux puissances centrales de se rencontrer à Vérone pour poursuivre ce processus.
Dernière édition par Pierremenez le Dim 14 Aoû 2022 - 21:05, édité 1 fois (Raison : mise en page)
Pierremenez- Ministre
- Messages : 628
Date d'inscription : 16/08/2019
Page 11 sur 18 • 1 ... 7 ... 10, 11, 12 ... 14 ... 18
Chacun son Pays - le forum :: Archives du jeu :: Accéder aux archives :: Archives 2022 :: V1915 (31 mai - 17 septembre)
Page 11 sur 18
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum