V1919 - Topic Officiel - Année 1921
Chacun son Pays - le forum :: Archives du jeu :: Accéder aux archives :: Archives 2023 :: V1919 Uchro - (17 juin - 29 octobre)
Page 2 sur 6 • 1, 2, 3, 4, 5, 6
Re: V1919 - Topic Officiel - Année 1921
Österreichisch-Ungarische
Monarchie
Osztrák-Magyar Monarchia
Empire d’Autriche-Hongrie
Skorm123- Boulet Indiscipliné
- Messages : 2026
Date d'inscription : 30/10/2011
Age : 31
Re: V1919 - Topic Officiel - Année 1921
BackdoorUne des solutions imaginée par Philip Snowden pour sortir le pays de ses grandes difficultés par la voix de la diplomatie passe étonnement pour l'Irlande. Cette même Irlande qui a prit la décision de mobiliser son armée à la frontière avec l'Irlande du Nord. Sous couvert d’apaiser les tensions nées de cet incident, la diplomatie britannique est disposée à faire d'importantes concessions concernant la partie de l'île sous son contrôle en échange d'un accord plus large.
Londres propose en particulier la possibilité pour les détenteurs de la nationalité irlandaise de se déplacer librement entre le nord et le sud, la possibilité pour les habitants de l'Irlande du Nord de prendre la nationalité irlandaise, l'apprentissage du gaélique dans les écoles nord-irlandaises, la possibilité pour les partis politiques irlandais d'opérer librement en Irlande du Nord, la mise en place de projet économique communs visant à faciliter l'intégration du nord de l'île au sein de l'espace économique irlandais.
En échange, le gouvernement britannique espère obtenir la fin des tensions et la pleine collaboration des autorités irlandaises avec la Grande-Bretagne dans l'objectif de contourner le blocus militaire imposé par l'Allemagne en passant par l'Irlande, les deux pays partageant une frontière terrestre. Si cela pouvait se mettre en place, le rôle stratégique de l'Irlande dans cette opération lui permettrait de s'enrichir mais aussi de construire une relation nouvelle avec une Grande-Bretagne nouvelle.
Mirage- Grand Consul
- Messages : 2038
Date d'inscription : 18/03/2013
Age : 25
Localisation : La Ville Lumière
Nous york aime ce message
Re: V1919 - Topic Officiel - Année 1921
L'incendie européen et les pompiers français:
Partout en Europe les révolutions font rage. Les pays vainqueurs de la Grande Guerre comme l'Autriche ou les vaincus comme l'Angleterre sont traités de la même manière par le flux de l'histoire : les classes populaires en ont assez, assez de la guerre, assez de la misère, assez de devoir plier l'échine pour les profits de quelque uns qui ont précipité le continent dans une guerre totale à l'été 1914, qui aura irrémédiablement changé la face du monde.
La France quant à elle fait figure de stabilité politique dans cet environnement en tumultes permanents. Si la Petite Révolution a été un échec et que la l'ordre a été préservé en France c'est avant tout grâce au soutien de milices paramilitaires sur lesquelles le gouvernement se repose. L'armée française peine à maintenir l'ordre et ne peut le faire dans la Zone Démilitarisée qui couvre un bon tiers de la métropole, et la police n'est pas forcément plus performante.
Le Président du Conseil Millerand a ordonné, au vu des développements politiques en Angleterre et en Hongrie, de serrer la vis sur l'opposition politique. Avec l'accord informel, il n'en a pas besoin mais il l'a quand même obtenu, du Président Clemenceau, le système du Carnet B a été profondément renforcé en France métropolitaine et en Afrique du Nord.
Le Carnet B est un système de fiches de renseignements utilisé depuis quelques décennies (il a été créé par le Général Boulanger) par le Ministère de l'Intérieur. Le député Maurice Maunoury, brièvement Ministre des Colonies en 1914, est chargé de la création d'une mission ad hoc de parlementaires pour proposer une refonte du Carnet B. Le 4 février, c'est chose faite et le système est modifié comme suit :
- abandon du suivi de la catégorie des "antimilitaristes" d'avant guerre
- intensification du suivi des militants socialistes de la CGT, de la Ligue Révolutionnaire Syndicaliste, des Espagnols et des Italiens en France, notamment ceux ayant attrait à une activité politique
- intensification du suivi des membres du Parti pour la Savoie
Manoury, ingénieur des réformes du Carnet B
En ce qui concerne les troubles intérieurs, la toute puissance de la justice républicaine s'abat sur les séditieux de décembre 1920 et c'est une dizaine de condamnations à mort par guillotine qui ont lieu en février 1921, et plusieurs centaines de peines de prison sérieuses. Certains commentateurs francophones étrangers, où la presse est plus libre qu'en France, n'hésite pas à caricaturer l'ironie des exécutions de révolutionnaires par guillotine.Communiqué [SECRET] au Royaume-Uni et au Canada :
La République française, bien que défaite par l'Allemagne, soutient pleinement et entièrement le gouvernement britannique dans ses difficiles épreuves. L'exil forcé vers l'Amérique du Nord du gouvernement britannique est une catastrophe, et la France déplore profondément et avec grande peine la rébellion en Grande Bretagne.Le passeport :
Le 1er février 1921, avec un peu de retard sur ses voisins, la France adopte officiellement le passeport standardisé par l'Allemagne comme document d'identité international.
Avec cette décision se révèle l'épineuse question de la nationalité des réfugiés français et de certains autres comme les espagnols présents sur le territoire métropolitain. Il est ainsi décidé que si les personnes ayant fui les territoires annexés par le Reich allemand peuvent justifier d'une présence dans ces lieux et d'une citoyenneté française ils recevront sans difficulté un passeport et de nouveaux papiers. En revanche, les espagnols de métropole et les italiens d'Afrique du Nord ne recevront pas, jusqu'à nouvel ordre, de passeport français.
Communiqué au Japon :
La France refuse l'offre de paix japonaise, profondément humiliante, autant dans le fond que dans la forme. L'ultimatum lancé par le Japon qui menacerait la capture de l'Indochine française est tout à fait risible.
La France est à genoux, la République ensanglantée et menacée par des forces intérieures tout comme ses anciens alliés italiens, et pire : votre Empire qui se tenait il y a encore quelques années du côté de la France et qui aujourd'hui s'est trouvé un appétit pour les terres de son ancien allié. La France ne capitulera pas face aux forces nippones.
Gosseau et Thalassin aiment ce message
Re: V1919 - Topic Officiel - Année 1921
EGYPTE
Brève
Evènement
Après décision du Conseil d'Administration du Canal de Suez et unanimité, le début du mois de février voit l'expulsion violente de tous les habitants arabes des villes situées le long du Canal. Celle-ci est effectuée par les troupes britanniques, allemandes et françaises, les troupes ottomanes ne prenant pas part dans les faits car pas encore déployées sur place.
Les expulsions sont violentes, et si les images de longs convois de civils à travers le désert ou embarquant sur des esquifs à Port Saïd et Suez couvrent la presse égyptienne, elles cachent la réalité de nombreux accrochages entre les évacués forcés et les puissances européennes. La ville d'Ismaila résiste brièvement et un légionnaire français est grièvement blessé par un civil égyptien. On dénombre du côté des habitants de ces villes et villages désormais fantômes plusieurs centaines de blessés mais aucun mort enregistré.
La nouvelle de l'expulsion se répand dans toute l'Egypte et le monde arabe au sens large. Elle dégoûte, et nourrit une profonde colère premièrement contre le Royaume-Uni, l'Allemagne et la France qui sont perçues comme exerçant une autorité impérialiste et colonialiste sans aucune limite ; mais aussi envers l'Empire Ottoman qui semble bien avoir approuvé la mesure.
Re: V1919 - Topic Officiel - Année 1921
Etat ottoman exalté
Dernier train pour Damas.
Général Fakhri Pasha,
Je gage que vous avez appris, ainsi que l’ensemble des officiers en Syrie, le départ des représentants ottomans des négociations tenues à Beyrouth pour trouver une solution diplomatique avec les dirigeants du Congrès général syrien.
Hélas, ces derniers semblent obstinés à revendiquer un territoire qui ne leur revient pas : ce ne saurait être acceptable, car le vilayet de Halep est principalement composé de Turcs et de Turkmènes, lesquels ne sauraient être placés sous domination étrangère - et encore moins arabe. En conséquence, il nous revient d’imposer notre solution aux dirigeants du Congrès général syrien.
Aussi, je vous demande de vous retirer des territoires que notre délégation avait, sous mes directives, consenti à céder à ce futur Etat syrien, et de repositionner nos braves soldats à la frontière initialement proposée. Vos troupes seront accompagnées par celles du général Nureddin Pasha, qui a reçu le même ordre, bien qu’icelui aura pour mission de tenir fermement le vilayet de Halep, agrandi par les sandjaks de Hama et de Tartous nouvellement créés.
Lors de ce retrait, je vous saurais gré d’emmener avec vous toutes les familles turques et turkmènes qui souhaitent rester au sein de l’Empire, les archives, les fonctionnaires, mais aussi toutes les armes et munitions de sorte à ne rien laisser à ces Syriens. S’il est nécessaire de combattre des milices hostiles sur votre chemin du retour, qu’Allah vous accorde la victoire.
Une fois retranché derrière cette nouvelle frontière, il vous incombera de la défendre coûte que coûte et de ne laisser aucun ennemi la franchir, ni tenter de s’en prendre à notre territoire sacré.
Avec ma pleine & entière confiance pour le succès de cette opération,
Mustafa Kemal
La blanche cité du désert.
Monsieur le Beylerbey de Halep,
Les Généraux Fakhri Pasha et Nureddin Pasha ont reçu la consigne de se replier jusque dans votre vilayet, dont vous assurez avec brio la direction depuis plus de deux ans. C’est un gage de sérénité de savoir que vous, Mustafa Abdülhalik Renda, qui avez toujours obéi consciencieusement aux ordres, fussent-ils les plus funestes, êtes en charge d’administrer ce territoire.
Avec le soutien de l’armée, et notamment du général Nureddin Pasha qui a plus particulièrement reçu la mission de maintenir l’ordre dans tout le vilayet, il vous incombe désormais d’assurer l’autorité de l’Empire dans votre territoire, ainsi que d’accueillir les familles de réfugiés qui afflueront en même temps que nos soldats - que je vous saurais gré de loger dans des maisons nouvellement obtenues à la suite du malencontreux décès de leur propriétaire à la suite des consignes données par feu Talaat Pasha. Des ravitaillements depuis l’Anatolie vous seront expédiés par train afin de vous permettre de nourrir décemment toutes ces personnes.
Vous bénéficierez également du soutien de la Teşkilât-ı Mahsusa pour maintenir l’ordre. S’il reste indigne de déporter et de massacrer massivement des populations, l’expulsion ciblée de fauteurs de troubles vers les territoires syriens vous est autorisée, ainsi qu’au besoin, des démonstrations publiques de force. Plus largement, quiconque s’opposant à l’autorité ottomane dans votre vilayet doit être conduit vers la Syrie, avec sa famille.
Enfin, je vous saurais gré de vous efforcer d’obtenir le soutien des principaux dirigeants arabes locaux qui restent fidèles à l’Empire. Il reste essentiel que les populations arabes locales ne soient guère trop remuantes à notre encontre, aussi semble-t-il crucial pour cela que les chefs tribaux nous soutiennent, quitte à être gratifiés de quelques titres ou récompenses pour cela.
Soyez assuré de ma très haute estime,
Mustafa Kemal.
Dernière édition par Sirda le Lun 10 Juil 2023 - 13:52, édité 1 fois (Raison : Saut de ligne)
Sirda- Modérateur
- Messages : 2622
Date d'inscription : 18/09/2011
Shikkoku et Gosseau aiment ce message
Re: V1919 - Topic Officiel - Année 1921
IRLANDE
Brève
EvènementMichael Collins rejette l'offre de solution diplomatique offerte par les autorités révolutionnaires londoniennes qui visait à trouver une solution pacifique au problème nord-irlandais. L'armée de la République d'Irlande se prépare, pour la première fois de sa courte histoire, à mener un conflit armée.
Mirage- Grand Consul
- Messages : 2038
Date d'inscription : 18/03/2013
Age : 25
Localisation : La Ville Lumière
Re: V1919 - Topic Officiel - Année 1921
Elle court elle court La Belette :
Les insurgés de La Belette font grand bruit dans les couloirs de l'Amirauté française. Comment un navire français a pu refuser de servir les ordres de l'Amiral en charge de l'Opération Coquelicot ? Jusqu'à quel point la lie socialiste a-t-elle infecté la société française et les forces armées ? Quoi qu'il en soit, le capitaine Henri Prévert est condamné à mort devant une cour martiale, et ses 45 membres d'équipages envoyés au bagne de la Guyane française. Un dernier voyage maritime pour ces hommes de la mer avant d'être parqués comme des bêtes dans l'enfer tropical.
- Spoiler:
Re: V1919 - Topic Officiel - Année 1921
PORTUGAL
Brève
Bernardino Machado est président du Portugal de 1915 à 1919. Sidónio Pais ne pouvant pas rassembler l'armée Portugaise trop occupée, n'enclenche pas de coup d'état contre lui en Décembre 1917, malgré le projet bien avancé. L'évacuation de l'armée Portugaise d'Espagne et la menée de la guerre jusqu'à la défaite ne sont pas si bien accueillies que ça par certains, et les urnes en rendent Machado responsable. António José de Almeida, du Parti Républicain Libéral centre-droit, succède ainsi à Machado à la présidence. Almeida axe son programme sur une conciliation nationale, une prudence et un pragmatisme mesuré afin de faire retrouver la place du Portugal dans un monde aux rapports de forces changeants.A Lisbonne, une manifestation syndicale de grande ampleur défile, en soutien aux conseils ouvriers. Duarte Leite, ex-candidat aux élections de 1919 et fervent républicain de gauche, émerge comme figure de ce mouvement. Bien que la manifestation se soit déroulée sans incident, le gouvernement Portugais sort fragilisé de cet évènement, obligé de se positionner sur les évènements en Angleterre sans donner de réponse ou position claire. Dans les esprits, et en particulier pour les classes moyennes et supérieures, on désapprouve le mouvement syndical et exprime son mécontentement envers le système parlementaire Portugais perçu comme "fragile".
ROUMANIE
Brève
Dans le contexte du début de guerre civile en Hongrie et afin de protéger le peuple roumain d’une menace d’un régime instable, voir meurtrier, le gouvernement de Roumanie a décidé de mobiliser ses troupes à la frontière avec l’ancien Royaume de Hongrie. La décision d’intervenir sur le sol hongrois en Transylvanie est pris, et le passage de la frontière se fait rapidement sans encombre. Quelques villages tombent et accueil avec joie les troupes roumaines. Les troupes prennent position devant Brasov et attendent une décision nationale, voire internationale, venue d’Allemagne. (Carte prévue dans le topic guerre civile Hongroise)
Skorm123- Boulet Indiscipliné
- Messages : 2026
Date d'inscription : 30/10/2011
Age : 31
Re: V1919 - Topic Officiel - Année 1921
Big LLa tribune de Lénine est un sacré coup en Russie, et ce bon vieux Zinoviev a été prompt à réagir. Le pays tout entier se retrouve parsemé de manifestations de travailleurs grévistes bolchéviques au nom de la révolution internationale. Moscou et Petrograd en particulier, en tant que premiers centres urbains et industriels du pays de très très loin, sont paralysées.Les revendications vont à tout va : la collectivisation des moyens de production, la dictature du prolétariat, et, par-dessus tout, le pouvoir aux Soviets. Sauf qu'il n'y a plus de Soviet de Petrograd, et le parti bolchévik a perdu son atout majeur. Les régiments de la garde n'ont plus rien de leur superbe, et les conseils de soldats n'ont pas une armée de plusieurs millions d'hommes où faire mouche.
À la Douma, le tumulte gréviste n'affecte pas tant le déroulement prévu des sessions. Alikhan Bukeikhanov, le ministre kirghize chargé des forêts, prend la parole pour évoquer les projets du gouvernement quant à la situation des territoires forestiers au sein de la réforme agraire. Ce ne sont pas vraiment des terres agricoles, mais elles sont aussi exploitées, alors faut-il les redistribuer pareillement ou bien les mettre sous un statut spécial ? Le gouvernement tend à privilégier la deuxième option.
Et puis Zinoviev se lève. Le chef des bolchéviks russes veut parler, et il coupe la parole au ministre. Après un échange de gueulantes de parts et d'autres de l'assemblée, et de tentatives de reprendre le contrôle de la situation, rien ne peut arrêter le Z. Impossible de lui couper le micro quand il n'y a pas de micro. Dans une longue diatribe, le dirigeant du parti bolchévique reprend les éléments de langage développés dans la tribune de Lénine, appelle à la révolution internationale, et explique que les conditions de celle-ci sont plus que jamais réunies en Russie, accusant les Populaires-Socialistes d'avoir trahi l'avant-garde socialiste en s'alliant aux Troudoviks. À la fin du monologue, un silence de plomb s'abat dans l'assemblée. On ne sait pas trop ce qu'il se passe. Est-ce que les bolchéviks sont en train de renverser la Douma ? À tout moment on s'attend à voir surgir des soldats par toutes les portes pour arrêter les représentants. Rien dans l'immédiat. C'est finalement Bukeikhanov, resté à sa tribune, qui prend l'initiative.
- La couronne est juste ici. Vous voulez la révolution ? Prenez-la maintenant et partez la jeter dans la Neva.
Les membres du gouvernement, et la plupart des députés de la majorité restent bouche bée et paniqués devant les propos du Kirghize, qui tend son bras en direction des insignes impériaux disposés devant la représentation nationale. Dans les rangs bolchéviques, on tergiverse. Faut-il saisir l'occasion ? Certains crient de le faire, d'autres tirent la manche de Zinoviev pour le pousser à se rassoir. Pendant quelques minutes, le sort de la Russie est suspendue aux lèvres du chef de l'opposition. Et puis, il se rassoit en grommelant. Le régime ne tombera pas aujourd'hui. Il faudra donner des hausses de salaires aux ouvriers, de quoi les satisfaire, mais tout rentrera dans l'ordre maintenant que les bolchéviks russes ont publiquement refusé l'action.
Massacres sur le DonLes événements ayant eu lieu dans le territoire dirigé par les Cosaques du Don ont provoqué une grande émotion en Russie. Quand bien même il s'agit là de la répression d'un mouvement bolchévique, l'entièreté du spectre politique russe à l'exception de l'extrême-droite s'unit dans une condamnation franche et majeure du massacre de Rostov. Il faut dire que de tous les nouveaux états est-européens, celui des Cosaques est de très très loin celui qui a le plus mauvaise presse. Au sein même de l'armée russe et malgré leurs différends, s'il y a bien une chose sur laquelle les généraux pré et post-révolutionnaires sont d'accord, c'est bien sur la traîtrise sans nom de Kalédine. Et voilà maintenant qu'il massacre les Russes du Don, que la raison d'être des Cosaques était de protéger.
On s'inquiète également, quand bien même aucun indice ne va en ce sens, de la fidélité du reste des Cosaques du pays. Ceux-là même continuent d'avoir un rôle essentiel dans le quotidien de l'armée russe. Impossible de surveiller les grandes steppes ou la vaste frontière chinoise sans eux. Il s'agit donc avant tout de réaffirmer symboliquement l'autorité de l'état sur les différents osts cosaques.
À Tsaritsyne, l'impératrice Marie descend du train, dans son bel uniforme. La solution trouvée a été de réunir l'ensemble des Cosaques du pays afin de les passer en revue. Une brigade pour chacun des osts : Terek, Astrakhan, Orenbourg, Transbaïkalie, Semiretchie, etc... Avec leurs officiers supérieurs. En tant que commandante en chef des armées russes, une loi a été faite donnant à la tsarine le statut d'Atamane suprême des armées cosaques de Russie. Il s'agit pour tous les officiers supérieurs cosaques de venir reconnaître officiellement cet état de fait.
Marie passe à cheval devant chaque brigade, rejointe à chaque fois par le chef de celle-ci, qui vient lui expliquer la situation de son ost, combien d'hommes ils entretiennent, etc. Tous se sont soumis à la nouvelle loi, et ont porté avec eux leurs plus fiers soldats pour faire bonne impression. Il faut dire que les appels à la décosaquisation de nombre de politiciens les incitent à rester bien docilement dans le rang pour éviter de leur donner raison. À la fin de la revue, la Tsarine s'arrête devant un soldat, seul sur son cheval. Il ne s'agit ni d'une erreur, ni d'une surprise. Le général Kharlamov est un héros de la guerre, s'étant illustré et avant et après la révolution sur le front de la Baltique à la tête d'unités de cavalerie. Aujourd'hui, la tsarine lui remet son titre et ses insignes. Il devient le général de l'ost des Cosaques du Don. Un contre-leadership initié par la Russie comme un défi ouvert à Kalédine, et dont le rôle sera de mener des raids de l'autre côté de la frontière, jusqu'à ce que le dictateur du Don soit éliminé. Son unité, non présente car officiellement non existante avant ce moment précis, est pour le moment composée de 10 000 hommes, recrutés parmi des volontaires de l'armée russe, des criminels de bas chemin, et des réfugiés biélorusses et arméniens. Un nombre qui peut paraître assez impressionnant, mais qui est en réalité moindre face aux 17 régiments que les Cosaques du Don alignaient en temps de paix avant la guerre, et à leur population masculine totale de 425 000 hommes si jamais Kalédine venait à prononcer une mobilisation totale.
Dernière édition par Thalassin le Mer 12 Juil 2023 - 19:32, édité 1 fois
Thalassin- Modérateur
- Messages : 2342
Date d'inscription : 27/10/2013
Age : 24
Gosseau, Mirage et Nous york aiment ce message
Re: V1919 - Topic Officiel - Année 1921
Ces jours de Février. Jours de pluies et de grisâtre. Ces jours où l'on décide de tenir tête à l'homme le plus puissant d'Europe. Le stress et la fatigue. Et par dessus tout, le froid, seul véritable Empereur.
- Entrez, chancelier.
L'Empereur l'accueille, en habit militaire, dans un terne bureau aux couleurs pâles. Un bureau figé dans le temps, inerte. Le bureau des commandes, la martialité du pouvoir, d'une époque de guerre. D'une guerre en révolutions. Une période que même le chancelier veut révolue.
- Votre majesté, voici les dossiers que j'ai à vous présenter. Bruges et Anvers ici. Hongrie ici. Riga, Vilnius, Minsk, Odessa ici. Et aussi cela...
Ce dernier document, pas un dossier, mais un simple journal. Ce que le Kaiser ne voulait pas voir. Son propre peuple qui fait des queues pour la nourriture face aux pénuries alimentaires mondiales, et surtout des clichés photographiques d'une manifestation pacifiste à Cologne, contre la reprise d'une campagne militaire à l'encontre l'Angleterre. L'Empereur est ici, bien sûr, au vent des quelques manifestations pacifistes spontanées qui se sont déclarées, bien que dans le calme, dans les villes d'Allemagne.
- Votre majesté, le dossier est compliqué. Vous pouvez dire ce que je dirais moi-même sur les Belges ou ces Hongrois, mais ces gens...
Ebert tape du doigt le cliché photographique.
- Ces jeunes gens là, je suis censé les représenter. Et qu'est-ce que je leur dis? Qu'est-ce que mon parti leur dit? Que la guerre doit reprendre malgré tout, qu'ils ne seront jamais tranquilles et n'auront pas de pain sur la table?
Le Kaiser le fusille du regard. Mais comme dans un élan de courage à l'encontre complète des tendances naturelles du chancelier, celui-ci reste impassible. Bien que fatigué.
- Majesté... Je ne donnes que mon humble avis, mais toutes ces campagnes sous-marine n'ont pas eu un très bon passé. Je sais que le danger est grave, mais nous pensons... Enfin je pense, que la menace anglosocialiste peut être traitée par des moyens plus... diplomatiques. Potentiellement.
Des tentatives qui serviront peut-être, malgré ces jours où l'on ne dispose que de courtes entrevues, où l'on se demande si on a vraiment été écouté.
Express Diplo
- Le Pacifique n'est plus dans le cœur des Allemands, et il est inutile, au vu du tournant radical pris par la guerre civile Anglaise, de s'attarder à se mesurer au Japon. Livrer le partenaire Français, le plus engagé à la lutte contre les Rouges Britanniques, à la merci des Japonais au Pacifique n'est pas à l'ordre du jour. Ainsi, la proposition de paix Japonaise est une porte de sortie grande ouverte de ce bourbier. Etant sur des termes favorables, l'Allemagne accepte la proposition de paix Japonaise et conjure la France d'accepter la main tendue du Japon malgré les premières réticences exprimées.
- Le délitement de l'Empire Austro-Hongrois est un choc absolu, et la menace d'une insurrection socialiste dans la région l'est encore plus. L'Allemagne mobilise les mêmes troupes de la Deutscher Heer que celles employées en Ukraine afin de se tenir prêt à mater toute rébellion idéologiquement dangereuse dans la région. Aucun parti ou communiqué officiel supplémentaire n'est émis pour commenter le divorce Cisléthanie-Transléthanie ou l'intervention Roumaine. Il s'agit ici de ne fâcher aucun nationaliste ou irrédentiste, mais plutôt de les unir le mieux possible contre l'hydre rouge. Dans la mesure du possible...
Rêveur_Lucide- Ministre
- Messages : 704
Date d'inscription : 07/10/2015
Thalassin et Nous york aiment ce message
Re: V1919 - Topic Officiel - Année 1921
Généralités
L'émissaire italien à Londres
Les manigances romaines
L'Europe s'embrase, voilà le constat amer que doit admettre le chef du gouvernement, et son beau pays n'échappe pas à ces événements. Certes, lui et sa clique de francs-maçons ont réussi à diviser les députés du PSI, mais le discours maximaliste de Gramsci ne cesse de plaire. Que faire face à ce chien enragé ? Pour l'instant, rien, simplement tenir en réprimant. De plus, les perspectives économiques ne sont pas plus réjouissantes. Le royaume connaît une inflation inquiétante que la Banca d'Italia, et ses consœurs la Banco di Napoli et la Banco di Sicilia, essaient de freiner.
C'est un nouveau défi qui s'annonce pour le "grand-père de la victoire" et cela passera par une position de négociation envers les instigateurs de cette révolution rouge, que ce soit à l'intérieur du pays ou à l'extérieur. Prenant le contrepied du Reich Allemand, Rome commence à établir des canaux diplomatiques officieux avec les révolutionnaires de Londres. L'Italie veut maintenir ses relations commerciales avec la Grande-Bretagne rouge, et cela au risque de perdre une partie de sa marine marchande. C'est ainsi que secrètement Ivanoe Bonomi est envoyé en mission secrète à Londres
Photographie du Protectorat d'Albanie
Des nouvelles de l’Albanie
Tout comme leurs homologues agissant dans le désert de Cyrénaïque, les arditi sont le fer de lance du maintien de l'ordre à l'italienne. En coopération avec leurs auxiliaires albanais, les terribles membres de cette unité d'élite punissent les clans albanais ayant soutenu l'attaque contre les Italiens. Depuis des mois, dans le nord de l'Albanie, au nom du prince italien Justin I, règne un climat de répression à outrance. Les Albanais répondent par le droit coutumier du Kanun, tuant pendant des moments d'inattention ou de loisir les soldats italiens. Bientôt, dans les environs de Lezhë, des insurgés albanais se regroupent pour mener la vie dure aux Italiens.
À Dürres, ces événements poussent définitivement le résident général italien à vouloir conclure un mariage princier avec l'une des filles d'un chef de clan du district de Shkodër. Cette décision va à l'encontre des projets du roi Victor Emmanuel II, qui espère une union digne du rang des Savoie. Mais pour la clique franc-maçonnique dirigée par Boselli, le pragmatisme doit primer sur le prestige d'une dynastie. C'est ainsi que le pouvoir politique romain valide cette décision.
Dernière édition par Pierremenez le Lun 10 Juil 2023 - 21:00, édité 1 fois (Raison : faute de frappe s'embrasse où lieu de s'embrase)
Pierremenez- Ministre
- Messages : 628
Date d'inscription : 16/08/2019
Gosseau et Nous york aiment ce message
Re: V1919 - Topic Officiel - Année 1921
Communiqué à l'Allemagne et au Japon :
Le Président du Conseil Millerand fait savoir à Berlin qu'il est absolument inacceptable pour la France de se voir infliger une nouvelle défaite militaire, qui plus est des mains de l'arrogant Japon. Les territoires français en Asie que le Japon occupe, à savoir la Nouvelle Calédonie, sont des terres françaises et le resteront.
En conséquence, la France refuse de capituler face au Japon.
Nous york aime ce message
Re: V1919 - Topic Officiel - Année 1921
Jours après jours, la légitimé d’Ahmad Shah s’étiole. Encore une fois, un scandale vint ternir l’image du souverain de l’Iran. Révélation est faite dans la presse nationaliste et constitutionaliste que le Shah aurait reçu de la part du Royaume-Uni des pots de vins pour promulguer le traité anglo-persan de 1919. Avec preuves à l’appui, les nationalistes iraniens (Notamment Revival Party/Socialist Pary/Reformer’s Party) dénoncent la collusion qui existe entre le gouvernement de l’Iran et les puissances étrangères.
Cette proximité parait aux yeux de l’opinion publique iranienne totalement incompréhensible au vu de la faiblesse du Royaume-Uni due à la guerre civile qui se déroule en son sein en ce moment-même. L’Etat perse s’agite et bientôt les spectres de la révolution commencent à hanter l’Iran. Dans plusieurs villes du pays des manifestations éclatent pour dénoncer les actions du Shah. Les mots d’ordre sont principalement d’ordre nationaliste, pour la liberté de l’Iran et pour son indépendance vis-à-vis notamment des puissances étrangères. La jonction avec les revendications démocratiques des Jangals par exemple ne s’est pas faite, même si certains opposants du pouvoir des Kadjars révèrent de cela.
A Téhéran plusieurs milliers de personnes se réunissent. Pour le moment, les contestations sont pacifiques, mais le souvenir vivace de la révolution constitutionnaliste de 1906 est dans tous les esprits. Les modérés ainsi que les réactionnaires redoutent plus que tout qu’une deuxième révolution constitutionnaliste éclate et que cette fois-ci elle aille jusqu’à l’abolition de la monarchie. Ils craignent que la révolte du Gilan fasse des petits et que l’Iran s’embrase, s’immole dans les flammes de la guerre civile.
Ahmad Shah Kadjar quant à lui, se retrouve de plus en plus isolé, les Britanniques ne peuvent plus lui fournir le soutien dont il a besoin pour assurer sa domination en Iran et les factions anglophiles iraniennes s’affaiblissent irrémédiablement dû au déclin de la puissance anglaise dans le monde. Même certains de ses partisans, des modérés, commencent à le lâcher et son pouvoir décline.
La population n’est pas là non-plus la seule à s’agiter, dans l’armée aussi on commence à se montrer critique envers le Shah. Ainsi cette force armée constitutionnaliste et nationaliste par exemple qu’est la Gendarmerie iranienne n’apprécie pas vraiment les actions d’Ahmad Kadjar. Les appétences nationalistes et quelques fois, socialistes sont chez ces membres quelque peu développés. Cependant un facteur empêche une mutinerie de l’armée, ce facteur s’appelle Ghassem Khan Vali. Aimé par ses hommes et du fait de ses faits d’armes à Tabriz et dans le Khorassan et de sa lignée, ses troupes le respectent et n’osent pas contester ses ordres. Il tient la Gendarmerie d’une main de fer.
Reza Khan, chef de la Brigade des cosaques, a bien du mal à contenir la révolte du Guilan. Face aux troupes de Mirza, qui bénéficient du soutien de la population locale et profitent de l’impopularité croissante du Shah, les cosaques essuient revers sur revers. Déterminés et connaissant parfaitement le terrain du Guilan, les jangals mènent une véritable guerre de guérillas et remportent de nombreux succès. La situation ne semble pas contrôlable pour les forces armées cosaques.
Sur un autre front, les nouvelles sont plus rassurantes. Ghassem Khan remporte face aux chefs locaux des victoires conséquentes qui bien qu’elles ne pacifient pas la région permettent de restaurer un peu l’autorité du Shah. Cependant, les gendarmes n'ont pas vraiment le temps de faire fruitier leurs succès puisque très rapidement, le gouvernement de Téhéran les rappelle pour aller renforcer les cosaques dans le Guilan.
Dernière édition par Nous york le Lun 10 Juil 2023 - 22:23, édité 1 fois (Raison : Correction des fautes)
Nous york- Secrétaire d'État
- Messages : 486
Date d'inscription : 26/06/2017
Gosseau et Mirage aiment ce message
Re: V1919 - Topic Officiel - Année 1921
État espagnolFévrier 1921 : l'Espagne face à la Révolution britannique
Les évènements britanniques, que l’on peut désormais véritablement qualifier de révolutionnaires, inquiètent au plus haut point à Madrid. Pour la clique militaire au pouvoir, la perspective de voir le Royaume-Uni basculer définitivement dans le socialisme représente une véritable crainte puisque cela pourrait entraîner une vague révolutionnaire qui atteindrait très probablement la fragile Espagne. Au sommet de l’État, le Général José Millán-Astray suit donc la situation de très près et décide, en accord avec la dizaine de généraux et d’amiraux composant le comité militaire de gouvernement, de s’aligner sur la position allemande en ce qui concerne le dossier britannique. Aux yeux du très germanophile pouvoir madrilène, le Reich représente en effet le meilleur rempart à la peste rouge ainsi que la seule puissance capable de maintenir la stabilité et l’ordre conservateur en Europe.
A l’image de la plupart des grandes puissances de ce monde, l’Espagne ne reconnaît donc pas le gouvernement révolutionnaire britannique autoproclamé et annonce qu’elle compte maintenir ses liens avec le roi Edward VIII et le Premier ministre Churchill. L’ambassadeur de Madrid à Londres n’a d’ailleurs pas tardé à prendre la poudre d’escampette en embarquant comme nombre de ses collègues du corps diplomatique à bord de l’un des navires quittant en catastrophe les ports du Sud de la Grande-Bretagne.
Au niveau commercial, l’État espagnol s’aligne également sur la position allemande : par décret, le comité militaire de gouvernement a décrété un embargo vis-à-vis du Royaume-Uni. Concrètement, cela signifie que les navires battant pavillon espagnol ont dès à présent et jusqu’à nouvel ordre interdiction de se rendre dans les îles britanniques ou de participer à des opérations commerciales visant à ravitailler ces dernières. Une étroite surveillance sera mise en place dans les ports de la péninsule pour veiller à l’application de cette mesure que la junte militaire espère naturellement provisoire. En jouant le jeu du blocus, Madrid espère contribuer à étouffer au plus vite la révolution anglaise mais aussi marquer des points auprès de Berlin dans le cadre de la réorganisation du continent européen en se différenciant de l’Italie et de sa position plus ambiguë.
Au plan interne, le contrôle de la presse, déjà très strict, est renforcé afin que la population soit le moins informé possible de la situation politique et sociale au Royaume-Uni, et plus largement dans le monde. Mais inévitablement des nouvelles filtrent et atteignent en premier lieu les milieux ouvriers ainsi que les militants des diverses organisations de gauche qui, malgré l’interdiction des syndicats et des partis politiques, poursuivent clandestinement leurs activités. Jusque là ce sont en effet les milieux indépendantistes catalans qui ont focalisé l’attention des hommes de la Guardia Civil et dans ce climat les activistes de gauche ont pu continuer à militer à bas bruit, malgré l’emprisonnement de certaines figures de premier plan comme Salvador Seguí, l’un des principaux leaders de la Confédération Nationale du Travail (CNT anarcho-syndicaliste) en Catalogne.Salvador Seguí, l’un des principaux leaders de la Confédération Nationale du Travail
C’est dans ce contexte politique et social tendu, avec de surcroît une situation économique difficile, que, à la fin du mois de février 1921, des militants de la CNT parviennent à entraîner dans une grève les ouvriers de l’entreprise Barcelona Traction, Light and Power qui fournit en électricité la capitale de la Catalogne. A l’origine de ce mouvement on trouve bien entendu l’exemple britannique qui galvanise les grévistes mais aussi des rumeurs évoquant un coup de filet imminent à l’encontre de militants syndicaux catalans. La grève fait rapidement tâche d’huile et en quelques jours seulement nombre d’usines mais aussi les transports publics se retrouvent en grande partie à l’arrêt, à la grande surprise des autorités et du patronat qui n’avaient pas vu venir un mouvement aussi important et ont dans un premier temps tardé à réagir. A la manœuvre l’on retrouve principalement les militants anarcho-syndicalistes de la CNT qui sont parvenus à mobiliser leurs camarades mais aussi des membres de l’UGT (Union Générale du Travail, proche du Parti socialiste ouvrier espagnol), bien que cette centrale syndicale n’ait pas appelé officiellement à la grève et reste relativement attentiste (tout comme le PSOE) face à ces évènements qui ont éclaté de façon plus ou moins spontanée.
Pour l’heure le mouvement de grève reste globalement circonscrit à Barcelone, mais le comité militaire de gouvernement, tout en préparant sa riposte, suit avec attention l’évolution de la situation au Pays Basque mais aussi en Andalousie où les ouvriers agricoles représentent une population à risque qui pourrait se mobiliser à son tour.
Jhe- Administrateur
- Messages : 1135
Date d'inscription : 25/04/2015
Mirage aime ce message
Re: V1919 - Topic Officiel - Année 1921
Österreichisch
Monarchie
Osztrák
Empire d’Autriche
Skorm123- Boulet Indiscipliné
- Messages : 2026
Date d'inscription : 30/10/2011
Age : 31
Re: V1919 - Topic Officiel - Année 1921
Le pape de l’Église catholique, Pie XI sort de son mutisme concernant les nombreux troubles socialistes à travers le monde, mais plus particulièrement en Grande-Bretagne. Le Saint-Siège publie une première encyclique, constituant les premières actions de l’Église contre le socialisme.
C’est un fait évident pour tous : ni les individus, ni la société, ni les peuples n’ont encore, après la catastrophe d’une telle guerre retrouvé une véritable paix ; la tranquillité active et féconde que le monde appelle n’est pas encore rétablie. Aux inimitiés extérieures entre peuples viennent s'ajouter les discordes intestines qui mettent en péril la société elle-même.
Il faut signaler en premier lieu cette lutte de classe qui, tel un ulcère mortel, s'est développée au sein des nations, paralysant l'industrie, les métiers, le commerce, tous les facteurs enfin de la prospérité, privée et publique. Cette plaie est rendue plus dangereuse encore du fait de l'avidité des uns à acquérir les biens temporels, de la ténacité des autres à les conserver, de l'ambition commune à tous de posséder et de commander. De là de fréquentes grèves, volontaires ou forcées ; de là encore des soulèvements populaires et des répressions par la force publique, fort pénibles et dommageables pour tous les citoyens.
A tous les fidèles combattants en Irlande, ma bénédiction la plus sincère vous est accordée afin de sauvegarder tout ce qu’il y a de bon sur l’île. Avec votre force et votre courage, vous honorerez la Sainte-Église. Tous les peuples de l’Église universelle prient pour votre salut. Que Dieu vous garde.
GeorgeV- Grand Consul
- Messages : 2658
Date d'inscription : 30/09/2011
Localisation :
Re: V1919 - Topic Officiel - Année 1921
Royaume de Pologne - Królestwo Polskie
Mars 1921 :
À nouveau, l'Europe s'embrase. Au-delà de la Manche, le Royaume-Uni est en crise totale, en pleine guerre civile et en guerre avec l'Allemagne, l'État germanique semblant s'imposer dans ce contexte de nouvelle crise rouge, comme le seul rempart face au communisme. La Belgique, parsemée elle aussi d'idéaux révolutionnaires, a vu ses soulèvements réprimés dans le sang par les troupes du Kaiser. En Hongrie, l'Empereur d'Autriche a perdu son autorité et sa légitimité, et les Hongrois sont eux aussi entrés en guerre civile. Tout cela s'ajoute à un contexte général de crise économique et alimentaire majeure, qui n'a pas épargné la Pologne, qui semblait pourtant être bien lancée dans sa reconstruction économique. Mais jusque-là, le plan de reconstruction de Wladyslaw Grabski est un échec total. Débuté en août 1920, la première étape du plan n'avait même pas encore démarrée que l'on rencontrait déjà des premiers problèmes. Les idéaux socialistes, qui se diffusent dans toute l'Europe et surtout, les troupes de Lénine qui saccagent la stabilité et la paix en Europe de l'Est, n'ont pas manqué d'inspirer les paysans polonais des villes, devenus ouvriers dans la construction, à lutter contre ce qu'ils ont considéré être de "l'exploitation de leur force de travail dans une optique de stérilisation forcée de l'identité de la paysannerie polonaise, et dans une volonté d'uniformisation des classes de la société". À la tête des communistes polonais qui se développent en quelques mois à peine et tentent de s'organiser sur les chantiers de Cracovie, de Lublin et de Lemberg, on retrouve les fondateurs du Parti Communiste Polonais, et notamment Maksymillian Horwitz, connu sous le nom de Henryk Walecki. Théoricien socialiste, il est parmi les premiers à appeler les ouvriers et les paysans des chantiers à se mettre en grève, dénonçant l'exploitation, et les trop faibles salaires au vu de l'augmentation des prix de l'ensemble des denrées alimentaires.
Bien qu'il ait essayé, dans un premier temps, d'organiser des négociations avec les ouvriers et les paysans des villes en proie à la diffusion d'idéaux révolutionnaires, le Premier Ministre Ostrowki a finalement décidé d'engager une répression ferme, face aux menaces qui pèsent sur les frontières et sur le gouvernement polonais à mesure que la "peste rouge" se développe en Europe. Le Parti Communiste Polonais, et toutes les formes d'organisation politique de tendance socialiste, sont formellement interdites à compter du 1er mars 1921. Évidemment, les réactions étaient attendues, mais jamais Ostrowki et Sa Majesté ne s'étaient imaginés que les soulèvements qui ont suivis allaient avoir une telle ampleur. En quelques jours à peine, des centaines d'usines et de chantiers d'extensions des villes, à travers toute la Pologne, se sont mis en grèves. Après des dernières tentatives de négociation, c'est dans la violence et le sang que sont réprimés, par les troupes de Rydz-Smigty et la police de Witos, les grèves et les manifestations. Un arrêté puis une loi ont condamné, le 10 mars, toute grève ou manifestation, et à la mi-mars, le ministère de l'Intérieure assure que toutes les manifestations et grèves, notamment dans les régions de l'Est et du Sud du pays, ont été matées et réprimées comme il se devait.
Malgré le relatif retour au calme dans le pays, la situation ne semble pas prête de s'arranger. Les prix des denrées alimentaires, mais aussi des matières premières, continuent d'exploser à mesure que l'on progresse dans le mois, et l'on craint, au gouvernement, que les insurrections ne soient plus isolés spécifiquement aux socialistes et aux communistes, mais qu'elles s'étendent à l'ensemble de la population. Les critiques se font de plus en plus vives, et bien que les socialistes et communistes ne bénéficient pas forcément de la tendresse ou de l'affection des Polonais, l'on s'est quand même étonné et l'on a quand même vivement critiqué la violence avec laquelle les mouvements sociaux avaient été réprimés. Dans ce contexte de crise sociale, économique et, peut-être politique, il faut ajouter les crises internationales, et même régionales, avec notamment la question de la protection des polonais résidant encore dans l'Empire Autrichien, et dans les régions de l'Hongrie insurgée. Sa Majesté a annoncé s'entretenir avec les autorités impériales autrichiennes très bientôt, pour demander le retour de toute personne de nationalité ou d'origine polonaise au sein du Royaume de Pologne, faute de quoi l'armée polonaise s'engagera à intervenir pour protéger les Polonais de la peste rouge hongroise et des conséquences de cette guerre d'indépendance.
La Pologne, pour ce qui est de la crise britannique, a préféré ne pas se prononcer directement. Elle ne reconnaît pas le gouvernement révolutionnaire, et, en respect des choix de son allié allemand et pour éviter toute crise, rompt toute relation commerciale avec les Britanniques. Dans une déclaration, le ministre des Affaires Étrangères, Wladyslaw Studnicki a exprimé, au nom de Sa Majesté, son soutien au gouvernement britannique en exil. "L'on ne doit rien céder aux belliqueux et aux dangereux socialistes qui ont ravagé le Royaume-Uni, et qui ont, à nouveau, détruit l'ordre et la paix qui avaient pourtant été rétablis en Europe. Le continent est à nouveau entré dans des heures sombres, et chaque État, du mieux qu'il le peut, doit s'assurer de lutter contre toute insurrection socialiste dans ses frontières, car sinon, alors, la situation deviendra trop compliquée pour que des solutions sans conséquences gravissimes soient envisagées" a-t-il déclaré, le 22 mars. Ernst Ier, soucieux de ne pas reproduire les erreurs de 1914 et de voir à nouveau le monde être propulsé dans un second conflit d'ampleur mondiale, appelle tout les États européens qui souhaitent lutter contre la peste rouge à s'unir, et à se réunir, dès que possible. Sa Majesté propose ainsi qu'un congrès européen se tienne à Varsovie, en présence de tout les États qui souhaitent s'unir dans la lutte contre le fléau communiste, pour discuter et convenir de la meilleure des positions à adopter à l'égard des révolutionnaires sur l'ensemble du continent.
Davoan- Haut Commissaire
- Messages : 67
Date d'inscription : 07/08/2021
Age : 21
Localisation : Strasbourg
Re: V1919 - Topic Officiel - Année 1921
ROYAUME ARABE DE SYRIE
Brève
EvènementProfitant du retrait progressif des troupes ottomanes de la majeure partie du territoire revendiqué, le Congrès général syrien a déménagé à Damas pour y prendre ses quartiers définitifs et officiels et parachever la construction de l'Etat syrien. La première décision, et non des moindres, fut le choix de la monarchie parlementaire comme régime de ce qui est désormais le Royaume arabe de Syrie. Sans grande surprise, Fayçal ben Hussein al-Hachimi a été appelé sur le trône et devient officiellement Fayçal Ier. Son entrée dans Damas fut chaudement acclamée par la population arabe, massivement réunie autour de ce nouveau roi acquis aux idées panarabes
Le Congrès s'est ensuite dissout pour permettre la tenue rapide d'élections législatives, lesquelles ont vu trois principaux mouvements d'affronter. D'abord, le Bloc national, un parti dirigé par Hashim al-Atassi et promouvant la centralisation, le conservatisme, l'égalité des cultes ainsi qu'un fort nationalisme syrien et panarabe. Ce parti a reçu la majorité absolue des sièges, avec 114 sièges sur les 200 députés élus. Ensuite vient le Parti libéral, mené par l'aristocrate Haqqi al-Azm, prônant quant à lui décentralisation, parlementarisme, égalité des cultes, nationalisme syrien et libéralisme classique. Celui-ci constitue le principal parti d'opposition avec ses 46 sièges. Enfin, le Parti de la régénération islamique de Mohammed Amin al-Husseini constitue la troisième force politique majeure avec ses 21 députés, qui prônent quant à eux le panislamisme et le panarabisme.
Les 19 autres sièges sont quant eux répartis à diverses formations mineures, dont 11 pour le Parti de l'indépendance du Liban, dirigé par le Patriarche maronite Elias Peter Hoayek. Celui-ci, comme son nom l'indique, prône ouvertement l'indépendance du Liban de cette Grande Syrie. Sa victoire électorale, remportant la majorité des circonscriptions chrétiennes du Liban, a été accompagnée de grandes manifestations spontanées en faveur de l'indépendance libanaise dans les principales villes de la région, provoquant de nombreux troubles. Le royaume a d'ores et déjà un défi à surmonter : celui de l'apaisement des populations maronites, majoritairement indépendantistes, même si plusieurs seigneurs locaux chrétiens semblent privilégier une intégration au sein de cette Grande Syrie plutôt qu'une indépendance.
Conformément aux résolutions prises lors du premier Congrès général syrien, mais aussi afin d'essayer d'apaiser la situation, les députés ont rapidement voté la neutralité religieuse de l'Etat, en prévoyant qu'aucune religion n'avait le statut de religion d'Etat, ainsi qu'en proclamant l'égalité et la liberté des cultes dans le royaume, et cela dans le cadre de l'établissement de la constitution du Royaume, qui se veut la plus consensuelle et faisant la part belle à une démocratie parlementaire qui doit encore être consolidée dans les faits, ce type de régime n'ayant jamais véritablement été instauré dans la région.
L'autre dossier majeur est sans conteste le territoire du royaume. En effet, Constantinople a piétiné les revendications territoriales en amputant la Syrie d'une partie considérable de son territoire. Après des débats parfois houleux, une politique a été convenue : le Royaume arabe de Syrie maintient ses revendications territoriales sur le vilayet de Halep telles que définies lors des négociations de Beyrouth, mais ne mènera pour le moment aucune opération militaire avant plusieurs mois, le temps de préparer les soldats à partir en guerre, ce qui constitue la première mission du ministre de la Défense, Yusuf al-Azma. Les autres solutions, à savoir l'abandon des revendications territoriales, leur maintien avec demande à Constantinople d'organiser un référendum, et le départ immédiat en guerre, n'ont reçu qu'un faible soutien parmi les députés syriens.
EMPIRE OTTOMAN
Brève
EvènementL'indépendance de la Syrie, bien que pour l'instant non formellement reconnue par Constantinople mais acceptée dans les faits par le retrait de l'armée ottomane de vastes territoires, suscite des envies parmi les autres populations arabes de l'Empire. Ainsi, le grand ayatollah Mirza Taqi al-Shirazi, après avoir constaté l'échec des négociations de Beyrouth, a appelé la population chiite d'Irak au soulèvement pour obtenir l'indépendance de ce territoire. Une importante révolte éclate donc, forte de près de trente milles rebelles, dont certains faits d'armes retentissent comme des débâcles pour l'Empire. A Hilla, les trois cent soldats de la garnison ottomane ont été massacrés par les miliciens chiites. Ces révoltes restent néanmoins cantonnés pour l'essentiel à la partie chiite du pays, de Samarra à Basra.
Le nouvel émir du Koweït, le sheikh Ahmad Al-Jaber Al-Sabah, dans la foulée immédiate de son couronnement après le décès de son oncle le défunt émir Salim Al-Mubarak Al-Sabah, a annoncé son ralliement à la rébellion chiite et sa volonté d'intégrer son émirat au sein de ce que tous espèrent devenir un futur Etat irakien indépendant. Dès cette annonce, les miliciens de l'émirat se sont lancés à l'assaut avec grand succès de la garnison ottomane de Basra, elle aussi défaite au prix de plusieurs dizaines de morts côté ottomans.
Sirda- Modérateur
- Messages : 2622
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: V1919 - Topic Officiel - Année 1921
Un destin immuable
4 janvier 1921
Hier, après le dîner, vers huit heures, alors que nous étions réunis autour de la table de jeu, mon secrétaire personnel Muhammad Ibrâhîm est entré avec un télégramme de Reuters à la main, disant que le Vice-amiral de Robeck avait annoncé que tous les Égyptiens étaient maintenant autorisés à quitter Malte !
Nous étions presque fous de joie à l'annonce de cette bonne nouvelle, j’embrassai Ibrâhîm.
11 janvier 1921
Après une pénible semaine de navigation sur un étroit navire à vapeur, j’ai pu arriver à Alexandrie. Ce fut un moment chargé d’émotions, le port était bouillonnant d’activité envers et contre tout puis la foule en liesse venue m’accueillir après mon internement grossissait à vue d’œil. Quelle ne fut pas ma surprise quand j’ai vu que le Sultan s'enorgueillit bien de la catastrophique situation, une constitution qu’il décréta et qui marque un pas certain vers la modernité, mais qui ne résout pas la question de notre autodétermination entière et totale. Pas même la nomination de Yahya Ibrahim comme Premier ministre, soi-disant indépendant alors qu’il n’est qu’un insolent fidèle du Sultan.
Celui qui est l’homme le plus populaire d’Égypte incarnant plus que nul autre le nationalisme de son pays a de bonnes raisons d’être salé. Ses principaux rivaux au sein du Wafd ont fait scission pour fonder le parti libéral constitutionnel, ils eurent une place de premier plan dans le comité chargé de rédiger la première constitution égyptienne et ces rapiats ont sécurisé la position particulière du Sultan qui a de nombreux pouvoirs réservés selon Saad Zaghloul, grâce au nouveau régime dit de « monarchie héréditaire représentative ». Des problèmes plus urgents passent avant ces nombreux désaccords et rivalités qui illustrent bien le tumulte politique dans lequel baigne l’Égypte.
Devant reprendre la main sans trop tarder et alors que sa parole ait extrêmement attendu Zaghloul prononça un discours mobilisateur sur une place devant l’hôtel Le Métropole à Alexandrie.
Le désossement de l’Empire britannique me donne l'occasion de vous parler aujourd’hui, alors que je n’ai saisi les détails de cette crise que depuis mon retour en tant qu’homme libre. Nous n’avons pas de meilleure chance que celles qui nous sont présentées maintenant pour achever notre indépendance. L’autodétermination nous a été encore une fois rejetée par la monarchie britannique, qui continue le but égoïste de Lord Salisbury qui annonçait le 3 décembre 1889 l'occupation de notre pays et perpétue la violation manifeste des nouveaux principes d'humanité posés par l’ancien président américain Hughes au cours de cette immense guerre.
[...]
La décision du Conseil d'Administration du canal de Suez qui a expulsé nos frères et sœurs de leurs terres est une claire violation du droit international. C’est en plus une énième démonstration que la « protection britannique » ne vaut que pour certains et qu’ils ne sont pas les seuls occupants coloniaux : la France, l’Allemagne et les Turcs sont aussi des oppresseurs. Ils ne valent pas mieux et ne cesseront de brutaliser tous les Égyptiens et Égyptiennes que jusqu’à ce que leurs poches soient assez pleines de notre argent et qu’il n’y est plus de traces de nos trésors et de notre histoire.
Plus que jamais, les puissances coloniales qui administrent le canal après nous l’avoir spolié, doivent être défaites avant que ce soit l’Égyptialité d'être réduite en poussières.
Notre autodétermination ne pourra être que totale avec notre Canal entre nos mains après que tant de sang fut versé pour la construction du plus grand projet pharaonique du XIXe siècle. La révolution sera finie quand nous aurons retrouvé toute notre souveraineté !
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
- Messages : 4375
Date d'inscription : 22/08/2011
Mirage et Thalassin aiment ce message
Re: V1919 - Topic Officiel - Année 1921
♔ Dominion of Canada ♔
La débandade de la conférence d’Ottawa est une catastrophe pour le Canada qui doit désormais faire face à de trop nombreuses responsabilités pour la capacité de les assumer par le gouvernement canadien. À Ottawa, le blâme est mis en totalité sur l’Australie. Si à court terme, les caraïbes et Terre-Neuve sont dans la poche, il en est tout autre pour les colonies africaines ; Le gouvernement canadien ne peut décidé du futur des possesions coloniales et refuse officiellement d'en assumer la responsabilité. Le gouvernement britannique en exil demande encore une fois une rencontre avec le gouvernement chinois, cette fois de façon privée et formelle. afin de minimalement trouver une solution pacifique aux territoires britanniques en Chine. Le Canada considère trop l’amitié avec la Chine pour ne pas trouver une solution sur ce théâtre des plus cruciaux.
La consolidation des forces britanniques loyales à la Couronne se feront au Canada. Ainsi, l’amirauté britannique tant qu’à elle demande formellement à la flotte de Singapour et la China Station de voguer vers le port d'Esquimalt en Colombie-Britannique.
[/u]
GeorgeV- Grand Consul
- Messages : 2658
Date d'inscription : 30/09/2011
Localisation :
Re: V1919 - Topic Officiel - Année 1921
Le soleil se couche à 17h tandis que le sang et les cadavres jonchant Bruges gèlent. L'élan pacifiste a été brisé en une après-midi. Mais les conséquence de cette après-midis de plomb se font sentir jusqu'en février. Les derniers incendies sont éteints le 24. Les vitres brisées, les bus brulés, les lampadaires détruits et les taches de sang jonchent encore les routes tandis que le gel a comme figé la situation, qui ne manque pas d'être photographié par les journalistes allemands.
En répondant à l'appel paniqué des autorités belges, la division de volontaire de Friedrich-Werner Graf von der Schulenburg a maté dans le sang des syndicalistes, pas britanniques mais flamands. Avec le recul, l'appel à l'aide a été un arrêt de mort pour les partisans de l'ordre allemand : ils ont du sang sur les mains, 500 morts et des milliers de blessés, autant de personnes arrêtées arbitrairement. La répression a été suffisante pour faire capoter l'EE. Rathenau comme BASF fuient la Belgique. Les collaborateurs, détruits politiquement, certains physiquement pour avoir eu la malchance de se trouver à Bruges au mauvais moment, se font tout petits.
Leopold III est de fait assigné a résidence et le pouvoir passe pour le futur immédiat à l'occupant allemand, soit Von Tirpitz dans sa base navale, ledit von der Schulenburg pour la division de volontaires, et Wiebe Klein et sa feldgendarmerie. Tous sont viscéralement anti-communistes, et dont l'opinion sur les belges a été forgée par la répression du 21 janvier 1920 : du mépris pur. Cet état de fait, de gestion du pays par la feldgendarmerie, sera effectif tant que l’Allemagne jugera la Belgique non pacifiée. Il va de soit que la démocratie passe à la trappe. Et Von Tirpitz se plait à s’imaginer la Flandre comme son fief personnel à l'image du duo Luddendorf/Hindenburg en Ukraine et base arrière du DVP qu'il parraine...
Ses premiers décrets sont simples : Interdiction de toute organisation syndicale. Les têtes sont immédiatement mis au trou pour une durée indéfinie. De même, les partis politiques plus a droite que le BWP ont pour ordre de suspendre leurs activités, tandis que ceux plus à gauche, BWP inclus, sont interdits. Les manifestations et autres actions ouvrières sont interdites.
Utyi- Grand Consul
- Messages : 2298
Date d'inscription : 29/08/2011
Localisation : entre 180 O et 180 E , 90 S , 90 N
Gosseau, Mirage, Thalassin et Rêveur_Lucide aiment ce message
Re: V1919 - Topic Officiel - Année 1921
INDE
Brève
EvènementDescription de la situation en Inde :
- L'Inde de la Ligue musulmane est scindée en deux territoires, un à l'ouest et un au Bengale. Au Bengale, l'évolution de la situation a été telle que la Ligue est parvenue à prendre le contrôle de Calcutta
- L'Inde du Congrès possède la majorité du pays, et occupe sans leur avis la quasi-totalité des territoires princiers
- L'Etat d'Hyderabad est le seul état princier a avoir su conserver sa neutralité pour le moment. Le dirigeant utilise sa fortune personnelle pour mettre sur pied une armée pour défendre son territoire
Les frontières d'Hyderabad et de la Birmanie sont les mêmes qu'IRL
Thalassin- Modérateur
- Messages : 2342
Date d'inscription : 27/10/2013
Age : 24
Re: V1919 - Topic Officiel - Année 1921
Le maintien de l'ordre à la française :
Avec la peste rouge qui a contaminé la Grande-Bretagne, et fait vaciller la Belgique et l'Espagne, le monde politique français a peur. La dissolution de toute institution reconnaissable en Angleterre a montré combien les forces révolutionnaires sont prêtes à détruire une Nation pour s'en assurer le contrôle.
A Paris, le Président Clémenceau reste bien évidemment très touché par ce qui se produit outre-Manche, et inquiet des mouvements révolutionnaires belges. La réaction allemande a conforté le gouvernement français dans sa politique : aucune marge de manoeuvre ne doit être laissée aux forces révolutionnaires. Si elles parvenaient à menacer une nouvelle fois la République comme en décembre de l'an dernier, alors l'Allemagne agira avec violence, et le pays se retrouvera à nouveau pris dans les tourments de la violence, voire pire, de la guerre.
Pour soulager les forces de police, qui sont les seules à pouvoir agir dans la Zone Démilitarisée étant donné que les forces armées françaises ne peuvent s'y rendre, Millerand et Clémenceau continuent de fermer les yeux sur le développement de forces auxiliaires armées qui se déploient dans le reste de la France. Les grandes villes du Sud sont désormais patrouillées avec régularité par des hommes en arme, portant parfois leurs vieux uniformes.
Nantes, 1921
Parmi ces forces auxiliaires on compte :
- La Ligue pour la République, menée par Richard Faure. La plus virulente des organisations paramilitaires, qui n'a pas hésité à envoyer des hommes de main tabasser à mort un député SFIO en 1919 à Marseille.
- L'Action Française de Pujo, centrée autour d'une volonté ferme de redonner à la France un Roi et un symbole concret du pouvoir autour duquel se rassembler.
Mais également de nombreuses autres petites organisations comme l'Amicale des Vétérans Bretons, la Fédération des Républicains du Sud-Ouest ou encore le Front des Patriotes.
Ces forces sont fermement ancrées dans les milieux anti-socialistes, et pour beaucoup réactionnaires. La carte blanche officieuse donnée par le gouvernement afin de réprimer la CGT, la LRS et les grévistes de tous bords a fait pousser des ailes aux hommes de ces milices, qui tabassent, intimident et se battent dans les ruelles avec des militants socialistes fréquemment, le tout sous le regard complaisant de l'armée et de la police.
Re: V1919 - Topic Officiel - Année 1921
Royaume de Pologne - Królestwo Polskie
Avril 1921 :
L'élan révolutionnaire qui semblait frapper la Pologne le mois dernier avait disparu au début du mois d'avril 1921. Confiants dans le retour au calme, les autorités se sont même remises au travail pour le plan de relance et d'urbanisation. Dans un souci de ne pas délaisser les régions nouvellement acquises, et pour ne pas heurter surtout les minorités ukrainiennes qui vivent dans la Galicie-Lodomérie polonaise, le ministre de l'économie, Grabski, a décidé d'étendre le plan de rénovation urbaine et de relance économique aux villes de Lviv, Tarnopol, Stryj et Stanislau. Dans le même temps, pour garantir une stabilité et un ordre certain dans cette région, au vu des troubles communistes qui sévissent en Ukraine, en Biélorussie et en Russie, il a été jugé préférable d'être précautionneux, et il a été décidé de créer une région administrative plus autonome, avec un duc à sa tête. Le 15 avril 1921 marque l'apparition du duché de Galicie-Lodomérie, qui regroupe à la fois la Galicie ukrainienne et autrichienne nouvellement intégrées au Royaume. A sa tête, le Roi Ernst Ier choisit de faire de son frère, Frédéric-Christian de Saxe, le duc de Galicie-Lodomérie. Le duché obéira de toute évidence aux mêmes lois, mais sera doté de ses propres komisja, des conseils/commissions pour chaque activité du duché, notamment économiques et culturelles. Toute décision de ces conseils sera cependant soumise à Sa Majesté et au Premier Ministre. Les conseils seront constitués d'une vingtaine à une trentaine de membres, et devront comprendre des effectifs équivalents en représentation ethnique : ainsi, les conseils seront composés d'1/3 de polonais, d'1/3 d'autrichiens et d'1/3 d'ukrainiens.
Le mois d'avril 1921 est aussi celui de l'apparition d'une nouvelle police, la policja do spraw politycznych (PSP), "police des affaires politiques" qui est en charge de s'assurer de la légalité des activités et rassemblement politique, et aussi, de traquer et enfermer toute personne soupçonnée d'être militante - voire, dans les villes à gros risque insurrectionnel communiste, sympathisante - socialiste. Avec des allures de dictateur, le Roi Ernst Ier tient à s'assurer que la peste rouge ne pénètre par aucun moyens les frontières de son pays, et entend bien faire régner l'ordre avec toute la violence nécessaire pour éviter toute tentative de révolution. La presse polonaise s'est évidemment très rapidement emparée de l'affaire, et a vivement critiqué le Roi et son gouvernement, l'accusant de se transformer en quelques années à peine en tyran. Les journaux qui ont critiqué l'action gouvernementale ont cependant vite été accusés d'être eux aussi, des "colporteurs socialistes d'idées révolutionnaires" et des saisies et des arrestations ont été entamées à leur égard. En quelques mois à peine, pour contrer la menace communiste dans son pays, le Roi a transformé le jeune royaume de Pologne en une dictature politique où toutes les idées de gauche ne tarderaient pas à être interdites. Les militants socialistes et communistes de Pologne en appellent à la solidarité internationale, depuis leurs prisons ou leurs cachettes, et continuent de publier illégalement des revues, qu'ils distribuent aux sorties des usines, et ce malgré la surveillance policière de la PSP aux alentours des zones industrielles polonaises.
Davoan- Haut Commissaire
- Messages : 67
Date d'inscription : 07/08/2021
Age : 21
Localisation : Strasbourg
Re: V1919 - Topic Officiel - Année 1921
FendPlusieurs mois que le dur rationnement imposé par les autorités révolutionnaires est en place. Chaque morceau de jardin du pays a été transformé en potager, soldats et miliciens participent activement aux travaux agricoles, chacun met du sien pour alléger le fardeau difficile qui pèse sur les épaules du peuple anglais. Sans sortie de crise en vue, il s'agit désormais de tenir bon face au brutal siège médiéval de la Kaiserliche Marine.
Face à cette situation précaire, le gouvernement provisoire peut au moins se gargariser d'obtenir des soutiens de poids. La faction anti-Traité de Strasbourg du parti conservateur qui avait pourtant prit - certes discrètement - le parti du gouvernement Churchill a fini par se rallier aux socialistes suite à de nombreux mois de négociations. Depuis la déclaration de guerre, l'obtention de ce soutien était une priorité du gouvernement qui souhaitait accomplir une forme d'union nationale rappelant celle en place pendant la guerre. C'est désormais chose faite avec l'entrée d'Andrew Bonar Law, chef de file des conservateurs nationalistes, au ministère de la guerre.
L'ensemble des ralliés par patriotisme viennent des anciens partis contre-révolutionnaires. Pour accepter la réconciliation, ils doivent les répudier. Un certain nombre se déclarent indépendants, certains rejoignent le parti National-libéral, unique parti "bourgeois" encore autorisé à opérer sur le sol de Grande-Bretagne. Finalement, quelques autres - c'est le cas de Bonar Law - rejoignent le parti national-socialiste. Plus discrètement, ce dernier parti a aussi recruté récemment Edmund Allenby, énième symbole de sa capacité à séduire les militaires.
Mirage- Grand Consul
- Messages : 2038
Date d'inscription : 18/03/2013
Age : 25
Localisation : La Ville Lumière
Page 2 sur 6 • 1, 2, 3, 4, 5, 6
» V1919 - Topic Officiel - Année 1923
» V1919 - Topic Officiel - Année 1924
» V1919 - Topic Officiel - Année 1919
» V1919 - Topic Officiel - Année 1920
Chacun son Pays - le forum :: Archives du jeu :: Accéder aux archives :: Archives 2023 :: V1919 Uchro - (17 juin - 29 octobre)