Re: Topic Officiel - Année 2023

par **Shikkoku** Dim 23 Avr 2023 - 11:22

SOUDAN
Brève
Evènement

Face à la pression internationale, les forces en présence à Khartoum se mettent d'accord pour maintenir un fragile cessez-le-feu qui durera une semaine. Durant ce temps, le personnel des ambassades et les civils étrangers seront évacués.

D'ors et déjà, les forces armées turques, françaises, américaines et chinoises ont envoyé des avions récupérer leurs ressortissants.

L'évacuation se passe sans encombres, malgré l'atmosphère tendue qui ne présage rien de bon une fois que les étrangers auront quitté la ville.

par **Gosseau** Dim 23 Avr 2023 - 12:31

Belgique

Topic Officiel - Année 2023 - Page 3 7qqdiBx

Une force tranquille

….La presse du plat pays se fait l’écho du dernier paquet de sanctions décidé par l’Union européenne qui devrait avoir des conséquences certaines pour Antwerpen. En effet, de nombreux journalistes reprennent les chiffres alarmistes qui circulent depuis un certain temps sur les conséquences de l’embargo sur les diamants russes : 10 à 30% de l’activité du secteur pourrait chuter dans la ville et jusqu’à 10 000 emplois menacés. Impossible de savoir quel sera l’impact exact, mais il ne passera pas inaperçu puisque 40 milliards de $ transitent chaque année par ce hub mondial du diamant. Beaucoup de personnalités politiques belges ont salué la décision du Premier ministre libéral Alexander De Croo qui se faisait jusqu’ici le défenseur des diamantaires. S’il se veut rassurant en critiquant notamment les chiffres de la presse qui seraient « fantaisistes », il appelle à ce que les pays du G7 suivent l’exemple de Bruxelles en prenant aussi des mesures contre les diamants de sang russes. En-dehors de l’UE, seuls les Etats-Unis appliquent des sanctions, et ce, seulement sur les diamants bruts.

Sur le plan des affaires extérieures, le Premier ministre De Croo a félicité le nouveau Président turc Kemal Kılıçdaroğlu pour sa victoire. Profitant aussi que la question du nucléaire soit largement débattue en Belgique, De Croo a aussi fait une étonnante proposition à la Corée du Sud, celle de rejoindre le projet de recherche MYRRHA (réacteur nucléaire piloté par un accélérateur de particules). En effet, Bruxelles voudrait participer à la « renaissance nucléaire sud-coréenne », une coopération scientifique de haut-niveau donc en échange d’investissements financiers de la part de Séoul. Il évoque aussi une coopération sur les Small Modular Reactors. La proposition belge coïncide étrangement avec le récent voyage de Charles Michel et de sa discussion avec le Président Yoon Suk-Yeol. Également, le dirigeant belge accepte la main tendue par le Président français Emmanuel Macron et lui propose de se rendre à Bruxelles d’ici la fin de l’année. De Croo et sa ministre de la Défense Ludivine Dedonder comptent sur cette occasion selon le média public RTBF pour négocier l’entrée de Bruxelles dans le programme système de combat aérien du futur (SCAF). Les 42 ressortissants belges au Soudan seront par ailleurs évacués à bord des appareils français qui coordonne les opérations pour les pays de l'UE.

Un accord enfin signé aussi entre le groupe Engie et Bruxelles qui garantit son approvisionnement en combustible et la gestion de ses déchets nucléaires pour un contrat de 20,2 milliards d’euros. C’est une bonne nouvelle qui se faisait attendre, d’autant plus que le contrat signé prévoie que les travaux sur les deux réacteurs Doel 4 et Tihange 3 - les plus récents du pays - commenceront prochainement de sorte à les rendre disponibles dès l’hiver 2025. Mais les choses devraient aller plus loin très prochainement, le parti libéral Open VLD a réussi à faire passer son texte dans la commission de l'énergie de la Chambre pour autoriser explicitement la construction de SMR (Small Modular Reactors) ainsi que la prolongation de Doel 4 et Tihange 3 jusqu’en 2035, nouvelle échéance définitive pour le nucléaire en Belgique qui abroge sa loi de 2003 désuète. Des choix qui ont satisfait la ministre de l'énergie Tinne Van der Straeten (Groen), qui obtient aussi la création d’un Conseil supérieur de la transition énergétique pour ne pas répéter les errements qui divisent le spectre politique belge. Après l’adoption de la loi système énergétique du futur, des réactions ont fusé de tous les côtés. Certains célébrant le pragmatisme gouvernemental qui prolonge ses réacteurs les plus récents et sûrs, d’autres insatisfaits trouvent que ce sont des demi-mesures, des regrets surtout pour beaucoup de militants écologistes qui comptaient sur la disparition des centrales pour 2025. Les plus bruyants sont les nationalistes flamands, le député Bert Wollants dénonce que le gouvernement va à sa perte en signant la fin prématurée des réacteurs Doel 1 et 2 à proximité d’Antwerpen. Le président de NV-A Bart De Wever dit lui que « De Croo emmène le pays droit dans le mur » soulignant que toutes les centrales auraient pu être prolongées pour 40 ans de plus et qu’Antwerpen est maintenant condamnée à la paupérisation par Bruxelles.

par **Shikkoku** Dim 23 Avr 2023 - 17:55

Communiqué à la Belgique et à la France :

La Turquie, qui vient de mettre en marche et de connecter sur le réseau électrique national son premier réacteur nucléaire, est très intéressée par la possibilité de mettre en oeuvre des Small Modular Reactors sur le territoire national. En effet, l'appel d'offres à la construction de la deuxième centrale nucléaire turque sensée abriter 4 réacteurs, à Sinope sur les rives de la Mer Noire, s'est montré être un échec et la construction et restée au point mort depuis des années.

Gültekin Uysal, Ministre de l'Energie, est ainsi très intéressé par une visite à Bruxelles et possiblement en présence de représentants de la République française et de son Ministère de l'Energie, afin de discuter d'un plan d'investissement international sur les SMR. Fermement convaincu que l'avenir du nucléaire se trouve dans les SMR, le gouvernement turc ne peut qu'insister sur le besoin d'inclure le plus de pays possibles dans le développement de ces systèmes nucléaires, et surtout, de maintenir ceux-ci dans une coopération entre pays démocratiques.

Structure Nationale pour les Orphelins :

La Structure Nationale pour les Orpehlins (Yetimler için Ulusal Yapı - YUY) vient d'être promulguée par la Grande Assemblée du Peuple Turc, la proposition de loi pour rendre ce projet tangible a été signé immédiatement par le Président de la République.

La Turquie est un pays qui, dans beaucoup de ses provinces, n'offre que des conditions de vie difficiles à ses citoyens. Pauvreté, précarité, disette sont les maux communs de millions de citoyens turcs. La crise économique qui secoue le pays lentement mais durablement depuis des années et l'accroissement des inégalités ne fait que renforcer la nécessité d'offrir aux enfants de la République les plus affectés un moyen de s'en sortir sans finir soit à la rue, soit dans des activités illégales.

Les raisons qui ont poussé le gouvernement à agir extrêmement rapidement pour créer une structure permettant l'accueil des orphelins sont multiples, mais les plus importantes sont les récents scandales au sujet des confréries religieuses. En effet, depuis plusieurs années maintenant, les confréries religieuses les plus importantes du pays, notamment centrées autour de la İsmailağa Jamia fournissent la presse turque en scandales d'abus sur mineurs, de mariages d'enfants et de violences physiques. Pour autant, bien souvent, les organisations de charité islamique frôlant dangereusement avec l'extrémisme religieux sont les seuls lieux d'accueils pour les orphelins.

Le séisme de février a rendu plus d'un milliers d'enfants turcs orphelins. A nouveau, les confréries défrayent la chronique quant à leur traitement de plusieurs dizaines d'orphelins placés sous leur tutelle. La Ministre de la Famille et des Affaires Sociales a ainsi promis que :

" L'Etat assurera la sécurité et le bien-être de chacun des enfants de la République. Peu importe les raisons qui les ont poussés à la rue, qui les ont rendu orphelins ou bien victimes d'abus, ils seront protégés par la loi et les autorités, afin de leur fournir le meilleur cadre de vie possible et un environnement sain et propice à un bon développement. " - Ayfer Yılmaz

Ainsi, les orphelins qui ne disposent pas de famille (oncles, tantes, grands-parents, frères et soeurs) en état de les accueillir seront hébergés, nourris, éduqués et protégés par les YUY dont 3 ouvriront en date du 1er juillet, afin de permettre aux enfants qu'ils accueillent de participer à la rentrée scolaire 2023 en bonne forme. Ces trois centres sont situés à Istanbul ainsi qu'Urfa et Antakya, deux villes proches de l'épicentre du séisme. Le personnel recruté est majoritairement issu du corps enseignant.

Restructuration militaire :

La relation entre l'armée et l'Etat civil est une relation complexe en Turquie. L'Académie militaire dédiée aux officiers (Kara Harp Okulu) qui a formé pendant presque 200 ans les officiers ottomans puis républicains a été absorbée en 2016 par l'Académie de la Défense Nationale. Ce projet centralisateur qui avait pour but de participer aux purges dans le corps officier décidées par le gouvernement est bien trop vaste pour être défait. En revanche, le gouvernement turc prend plusieurs mesures relatives à l'Académie.

- Le recteur Erhan Afyoncu, proche de l'AKP et historien à la Laurent Deutsch est remercié de ses services. C'est Can Yaman, un haut-fonctionnaire du Ministère de la Défense Nationale qui le remplacera.
- Un contrôle accru sur le recrutement des officiers supérieurs notamment à la KHO sera effectué, ainsi que dans les Académies Navales et de l'Armée de l'Air.
- L'Académie de la Défense Nationale, en tant que symbole du contrôle républicain sur l'armée, sera déménagée au courant de l'année d'Istanbul vers Ankara, où elle occupera des locaux temporaires dans le Palais Présidentiel puis un complexe administratif dédié lui sera construit au plus vite.

Couperet dans l'armée :

Lors du séisme de février, plusieurs unités militaires placées à la frontière syriennes souhaitaient se déployer pour assister les populations civiles. Le gouvernement de l'AKP à travers ses gouverneurs a ordonné aux officiers locaux de ne pas sortir de leurs casernes pendant près de 36h, causant indirectement la mort de milliers voir dizaines de milliers de citoyens turcs coincés sous les décombres. Un constat particulièrement navrant quant la grande majorité des unités du génie de l'armée turque sont déployés dans la région du Hatay.

Quelques officiers ont bravé l'ordre du gouvernement et ont fait participer leurs troupes à l'évacuation. Ils ont été reçus en personne, dans une cérémonie discrète et non médiatisée, par le Président de la République. Ils ont été remerciés en personne, et le Président a salué leur dévotion aux principes des Forces Armées qui est de protéger le peuple turc en toutes circonstances.

A l'inverse, une dizaine d'officiers locaux voient leur promotion bloquée de manière indéfinie par le Ministère de la Défense Nationale. Il s'agit de ceux qui ont écouté au pied de la lettre les ordres de la Présidence AKP et ont par là même manqué à leur devoir sacré. Il est certain qu'en plaçant les devoirs de l'armée au dessus des ordres reçus par les autorités civiles, le Président Kemal Kılıçdaroğlu joue à un jeu que certains de ses conseillers trouvent dangereux, mais pour l'instant aucun remous ne se fait sentir.

par **Jhe** Dim 23 Avr 2023 - 21:27

Juin 2023 : salve de sanctions contre la République Populaire de Chine

En ce mois de juin 2023, les relations sino-américaines font à nouveau la Une des médias, suite à l'annonce par l'Administration Biden d'un important train de sanctions à l'encontre de Pékin. Ces nouvelles sanctions sont une conséquence directe de l'envoi vers la Russie d'armes et de munitions chinoises dans le contexte du conflit ukrainien. Comme l'avait annoncé Joe Biden, le franchissement de cette ligne rouge par Xi Jinping et son équipe ne restera pas impuni.

En pointe sur ce dossier, les départements d'Etat, de la Défense, du Commerce et du Trésor, qui seront chargés de la mise en œuvre de la majorité des sanctions.

Tout d'abord, toute entreprise ou institution bancaire chinoise impliquée directement dans le soutien à l'effort de guerre russe en Ukraine (vente ou cession de munitions, de systèmes d'armement, de véhicules militaires, de pièces détachées ou de composants destinés à des armes ou des véhicules militaires, financement du complexe militaro-industriel russe...), sera immédiatement placée sur la liste noire du département du Trésor (qui compte déjà près de 400 entreprises et individus chinois). Concrètement, cette inscription sur la liste noire entraînera le gel des avoirs des entreprises ou institutions bancaires concernées situés aux Etats-Unis. Quant aux citoyens et aux entreprises américaines, ils auront interdiction de faire affaire, de quelque manière que ce soit, avec les personnes morales ciblées. Ces mesures viseront essentiellement les entreprises chinoises, mais les banques qui s'engageraient dans un financement de l'effort de guerre russe ne seront pas épargnées. Dans ce cas, l'Administration américaine agite également la menace d'un bannissement du réseau Swift à l'encontre des institutions bancaires de l'Empire du Milieu. La mise en œuvre de ces mesures de rétorsion sera assurée par le Département du Trésor, en collaboration avec le Pentagone qui sera chargé d'identifier les entreprises et institutions chinoises susceptibles d'être ciblées. Mais dans l'immédiat, et afin de frapper un grand coup, les 4 principaux groupes chinois d'armement sont placés sur la liste noire (AVIC, CETC, Norinco, China South Industries Group Corp. [CSGC]).

Ces sanctions contre le complexe militaro-industriel chinois viennent prolonger une mesure prise par Donald Trump par décret en 2020, qui interdisait aux investisseurs américains d'acheter ou d'investir des titres de sociétés liées à l'armée populaire de libération (soit une cinquantaine d'entreprises). De plus, l'Administration Biden avait déjà décidé en début d'année de sanctionner 5 sociétés chinoises en les plaçant sur liste noire, dont une (la Hangzhou Fuyang Koto Machinery) qui contribuait à la fabrication des drones iraniens employés par Moscou pour bombarder l'Ukraine.

Parallèlement à ces mesures de rétorsion contre le complexe militaro-industriel chinois, Washington annonce que les règlementations visant à contrôler l'exportation de semi-conducteurs et, plus largement, de puces électroniques (et d'éléments servant à les confectionner) vers la RPC vont être étendues et que le département du Commerce sera plus restrictif en ce qui concerne l'octroi des licences autorisant lesdites exportations. En outre, les règlements visant à réduire les exportations de produits de haute technologie vont être étendues au secteur aérien, et plus précisément aux moteurs à réaction destinés aux avions commerciaux (qui sont l'un des maillons faibles de l'industrie aéronautique chinoise, très dépendante des importations venues d'Occident). Cette mesure concerne essentiellement les entreprises General Electric (GE) et Raytheon/Pratt & Whitney, qui recevront des compensations du gouvernement en cas de besoin. Ainsi l'ensemble des produits de haute technologie dans le domaine aérospatial devront, comme les semi-conducteurs, passer par le filtre du département du Commerce et de ses licences pour être envoyés vers la RPC. Il ne s'agit pas d'un embargo total, mais si Pékin ne change pas de politique vis-à-vis de Moscou les licences seront réduites au minimum et, à terme, le constructeur aéronautique chinois COMAC (Commercial Aircraft Corporation of China) pourrait directement être placé sur la liste noire du département du Trésor.

Dans un registre plus diplomatique, Washington annonce également l'expulsion d'une dizaine de diplomates chinois, officiellement soupçonnés d'espionnage et, dans un communiqué, le département d'Etat précise que les Etats-Unis se sont concertés avec l'ensemble de leurs alliés dans le processus d'élaboration de leur train de sanctions. Ces derniers (pays de l'OTAN, Australie, Japon, Corée du Sud) sont d'ailleurs fortement encouragés à prendre des mesures similaires. En ce qui concerne les sanctions dans le secteur aérien la France et le Royaume-Uni ont eux aussi leur rôle à jouer puisque les entreprises Rolls Royce (GB) et Safran (France) contribuent à l'approvisionnement de l'industrie aéronautique chinoise en moteurs commerciaux.

Enfin, il est à noter que le Congrès s'apprête à voter à une large majorité, dans le cadre d'un accord bipartisan, une loi baptisée "Restrict Act", qui permettrait au gouvernement fédéral de bannir le réseau social Tiktok du territoire états-unien. Selon des sources bien placée à la Maison Blanche, cette mesure devrait être prise sitôt la loi votée, ce qui ne saurait tarder.

par **Pierremenez** Dim 23 Avr 2023 - 22:30

République de l'Inde

Généralités

Couverture du Times of India "Modi courtisé dans le dossier ukrainien"

Le plurilatéralisme indien

A New Delhi, Narendra Modi notifie très poliment à l’ambassadeur du Royaume-Uni que l’Inde ne vendra pas d’armes ni de munitions d’origine russe aux britanniques. Cette demande ne dupe pas les autorités indiennes. Cette manœuvre de contournement des anglais compromettra l’approche équilibrée que veut maintenir l’Inde sur le conflit ukrainien. C’est donc une réaffirmation de la position plurilatéraliste de l’Inde en matière de politique étrangère. Pour le premier ministre cette politique est indispensable pour servir les intérêts du pays, qui exclut de fait toutes formes d’alliances trop poussées qui reviendrait à se lier les mains pour New Delhi.

Cette vision des relations internationales fait consensus non seulement chez la majorité nationaliste mais aussi dans l’opposition. De plus Modi sait que dans son propre camps certains nationalistes hindous justifie l’offensive russe mais vont jusqu’à faire un parallèle entre l’irrédentisme russe et l’idée d’Akhand Bharat (volonté de rétablir les frontières d’avant partition).

Le gourou Modi en Meeting à Kolkata

Modi se lance dans la campagne à sa réélection

En parallèle à son agenda chargé de Premier Ministre, Narendra Modi se rend à un meeting Bharatiya Janata Party (BJP) à Kolkata. Comme pour l'arrivée sur scène d'une rock star, des dizaines de milliers de lumières, provenant des téléphones portables, oscillent en chœur dans la foule. Les drapeaux safran arborant la fleur de lotus, emblème du parti nationaliste hindou, le BJP s'affolent et soudain la foule scande « Mo-di ! Mo-di ! ». Son entrée est parfaite, tout de blanc vêtu, le gourou se dirige vers son pupitre sur un imposant podium. Après avoir eu l’adhésion populaire de son auditoire, celui qui aime maintenant se faire appeler « NaMo », déclare sans surprise qu’il brigue un troisième mandat en 2024.

par **Skorm123** Dim 23 Avr 2023 - 23:01

대한민국/大韓民國

République de Corée

L’ami Polonais

Topic Officiel - Année 2023 - Page 3 11076517-800x450

Les rencontres de 2022 entre Varsovie et Séoul s’est concrétisé par un contrat historique. Si en ce mois de juin le président sud-coréen se rend à nouveau dans la capitale polonaise, c’est pour une autre question tout aussi essentielle : la guerre en Ukraine et l’aide des Asiatiques à ce conflit. L’intervention chinoise en Ukraine change toute la géopolitique, et il est désormais clair, pour Yoon Suk-Yeol, d’y maintenir un équilibre. Un succès de la Russie pourrait voir guerres d’agressions revenir sur le devant de la scène mondiale, dont en Corée.
Séoul veut préparer les futures transmissions entre la Corée du Sud et l’Ukraine, et la Pologne est, pour le président sud-coréen, l’intermédiaire parfait. Séoul veut frapper fort, et dès que Tokyo et Taipei auront rejoint Séoul dans les sanctions et l’aide à l’Ukraine, la Corée du Sud ne fournira pas moins de 300 000 obus de 155mm, mais également de l’équipement militaire soviétique issu des réserves de l’armée sud-coréenne. Mais avant cela, la République de Corée ne fera pas grand-chose tant que les Etats-Unis ne mettront pas la pression sur ses alliés d’Asie. Aucun unilatéralisme de la part d’une Corée du Sud.

par **Jhe** Dim 23 Avr 2023 - 23:59

Juin 2023 : entretiens téléphoniques entre le Président Biden et ses homologues d'Asie orientale

Au cours d'un entretien téléphonique avec le président sud-coréen, Yoon Seok-youl, Joe Biden s'est félicité de ce que la Corée du Sud envisage désormais très sérieusement de livrer des munitions (obus de 155 mm) et des équipements militaires soviétiques issus de son armée à l'Ukraine, via la Pologne afin de respecter sa législation. Le locataire de la Maison Blanche comprend toutefois très bien les réserves de Mr Yoon Seok-yol et l'assure du soutien plein et entier de Washington : la Corée du Sud pourra compter sur l'appui des Etats-Unis si jamais des mesures de rétorsion russes voire chinoises affectaient son économie. En outre le Président Biden a suggéré à son interlocuteur que Séoul pourrait se joindre au train de sanctions contre la République Populaire de Chine, sans toutefois poser d'ultimatum à ce sujet : dans l'immédiat l'important est que les livraisons à l'Ukraine des précieuses munitions sud-coréennes puissent débuter.

Dans son élan, Joe Biden s'est également entretenu avec le Premier Ministre japonais ainsi qu'avec la Présidente taïwanaise. Au cours de ces entretiens, le Président américain a demandé aux deux chefs d'Etat de soutenir publiquement l'initiative de la Corée du Sud vis-à-vis de l'Ukraine : il s'agit ici de créer une solidarité asiatique afin d'éviter un dangereux isolement de Séoul sur ce dossier. Dans cette lignée, la Maison Blanche propose à Taipei de faire un geste symbolique en livrant de quelques équipements militaires à l'Ukraine via un pays tiers (comme la Corée du Sud). Ces livraisons seront compensées par l'aide militaire américaine à Taipei, qui sera bientôt revue à la hausse. Le Japon pourrait quant à lui accentuer ses livraisons d'armes non létales (conformément à sa Constitution) à Kiev. Enfin, Mr Biden a proposé à son interlocuteur japonais de se joindre aux nouvelles sanctions américaines contre la Chine (sanctions contre les sociétés chinoises fournissant l'armée russe ; nouvelle limitation des exportations de semi-conducteurs vers la Chine et extension de ces réglementations restrictives au secteur aéronautique).

par **Shikkoku** Lun 24 Avr 2023 - 8:12

ITALIE & TURQUIE
Brève
Evènement

Les températures anormalement élevées du printemps et surtout l'absence quasi totale de précipitation dans ces deux pays ont mené à une situation critique sur le risque incendie. Le 24 juin au matin en Italie, le Parc national de la Sila, non loin de la ville de Cosenza dans le Sud du pays déclare un départ de flamme. Dès le soir, l'incendie est incontrôlable et une dizaine de petits villages au sein du parc national sont évacués dans la nuit du 24 juin au 25. Le mécanisme européen de protection civile est enclenchée au même moment, et les pompiers italiens de tout le pays, appuyés par des collègues croates, grecs, espagnols, portugais, français, polonais, roumains et slovènes vont en guerre contre les flammes.

Après une semaine de lutte, le 30 juin, l'incendie italien est déclaré sous contrôle. Le bilan est lourd. 12 personnes ont perdu la vie, dont 4 pompiers italiens dont la camion a été pris dans les flammes. Les petit village de Ramundo, Cesaro et Cagno sont quant à eux entièrement détruits. Face à l'ampleur du feu, ils ont du être sacrifiés pour protéger la ville de San Giovanni di Fiore de la destruction.

En Turquie, à la même date, un incendie frappe la province de Marmaris. Les flammes incontrôlables, qui dépassent un seuil critique le 25 juin à peu près la même date que l'Italie, sont concentrées dans la zone entre Marmaris et Fehtiye. L'ampleur du désastre n'est pas sans rappeler les incendies de l'été 2021 qui ont ravagé la même région égéenne de l'Anatolie, et semé misère et désespoir dans les campagnes.

par **Rêveur_Lucide** Lun 24 Avr 2023 - 10:07

Topic Officiel - Année 2023 - Page 3 French10

République Française
Liberté, Égalité, Fraternité, "Ou la Mort!"

Le Temps des Casseroles

Topic Officiel - Année 2023 - Page 3 A19c88c_1681801022126-003307

Très peu concerné par la géopolitique mondiale, l'opinion publique Française est toujours focalisée sur l'éternelle demande du retrait de la réforme (et bien sûr de la démission du président). La grève générale a cessé fin Mai, ayant réussi sur le chemin à infliger de sévères dégâts sur le train de vie de l'exécutif et sur le fonctionnement du pays, entre coupures de courants, annulation des visites ministérielles, et blocages persistants des transports en commun et des raffineries. Un ensemble d'évènements qui aura finalement eu un impact bien plus important sur le pays que les récents décrets de sanctions de l'UE.

Et malgré la fin de la grève, les activités de vandalisme de groupes antifa isolés continuent, et surtout est venu l'avènement des "100 jours de zbeuls" massivement suivis dans le pays pour continuer à harceler l'exécutif, par la seule force de milliers de dispositifs sonores portatifs pour nuire à chaque déplacement de l'exécutif. Face à cette situation ubuesque pour le président, celui-ci devient réellement Roi Ubu, à osciller tantôt entre signes d'appaisements, à décréter hausse de salaires pour les professeurs ou aide exceptionnelle financière pour les étudiants, et tantôt entre provocations, en continuant ses piques verbales et provocations envers le gaulois réfractaire moyen.

Au sujet de la Chine

Mais bien que le climat révolutionnaire soit présent pour durer en France, la politique internationale rattrape Macron dans le désastre que constitue l'aide militaire de la Chine à la Russie. Macron qui avait il y a de cela 2/3 mois visité la Chine pensant pouvoir d'un commun accord refuser à ce que chacun d'eux suivent une logique de blocs voit sa stratégie diplomatique tomber en éclats. L'information recueillie auprès du MI6 à propos de postes de polices clandestins Chinois présents sur le territoire Français enfonce le clou, alors que le contre-espionnage redevient priorité de la DGSI pour cesser les activités illicites Chinoises en métropole Française.

La première vague de sanctions contre la Chine décrétée par le partenaire Américain n'arrange clairement pas les choses pour la France, réticente à suivre immédiatement de sa propre initiative toutes les sanctions nécessaires sans suivi de l'ensemble des partenaires Européens, mais un premier décret de l'exécutif a permis l'arrêt momentané des exportations de moteurs Safran en direction des entreprises Chinoises. La prochaine entrevue avec les voisins Européens dont Belge devra permettre de définir une politique claire à l'échelle Européenne et concertée en amont avec les Américains quand à la Chine, et ce en cohérence avec les nouvelles sanctions décrétée précédemment contre la Russie.

Au sujet du nucléaire

La sanction Européenne contre le nucléaire Russe, certes approuvée par la France pour continuer à asphyxier la guerre, est potentiellement un désastre énergétique. Difficile encore à calculer à quel point l'arrêt des importations d'uranium de la société Rosatom, faisant transiter la majorité du nucléaire Kazakh, va avoir comme impact, mais il est prospecté que les soucis énergétique auquel la France était confronté cet hiver dû à la rénovation de réacteurs nucléaires clés se poursuivront si l'uranium devait être amené à manquer. Face à cette situation, la France prospecte de trouver ses fournisseurs ailleurs, en demandant au sein de l'UE, mais surtout en regardant avec appétit les pays Africains...

La diversification des activités économiques de EDF devrait cependant permettre de compenser les retombées économiques. Tout d'abord, les investissements dans les SMR promettent, choses que Paris accepte de discuter avec Bruxelles et Ankara. D'autre part, le plan nucléaire de l'Inde auquel EDF fait parti dans son plan d'investissement est une potentielle grande réussite diplomatique et économique Made In France, alors que le Président de la République propose à l'Inde une visite présidentielle pour discuter et conclure sur l'accord de la construction de la centrale nucléaire de Jaitapur.

Au sujet climatique

Manu est prêt face à la crise climatique... Ou l'est-il? Personne a d'idées quand à comment l'été entier se profilera, mais le président Français se veut d'être le leader mondial le plus sensibilisé face à la cause climatique, ayant demandé à l'Union Européenne la fourniture d'une aide d'urgence aux départs de flammes en Italie et en Turquie. Intéressante demande étant donné que la Turquie n'est que limitrophe à l'UE et non un membre, mais cette manœuvre est idéologique: Macron veut incarner la bonne parole en exhibant la réalité qu'est le changement climatique: un phénomène qui concerne tout le monde.

par **Shikkoku** Lun 24 Avr 2023 - 15:33

Sanctions envers la Russie ?

La diplomatie américaine fait du pied à Ankara. Les alliés de l'Amérique sont appelés plus ou moins directement à faire peser les mêmes sanctions que celles imposées par les Etats-Unis à la Fédération de Russie.

Öztürk Yılmaz

Le Ministre des Affaires Etrangères, Öztürk Yılmaz, a laissé le doute planer dans un communiqué officiel. La Turquie s'aligne clairement sur la position américaine dans les éléments de langage, mais rien ne laisse présager que des mesures concrètes seraient prises dans l'immédiat.

juin 2023 : les feux de Marmaris

Marmaris brûle. Ses plages touristiques, ses forêts de pins et ses villages pittoresques sont victimes encore une fois des aléas d'un été méditerranéen qui se veut de plus en plus chaud et aride, et donc de plus en plus accidentogène en ce qui concerne les départs de feu. Le feu du 25 juin, qui a brûlé pendant 5 jours, serait d'origine humaine. Probablement accidentelle, dû à un moteur de voiture ayant frôlé des herbes sèches en bord de route. Il en faut peu pour que l'étincelle qui détruise la forêt prenne.

Appuyés par des collègues français, grecs, bulgares et roumains, ainsi que par une flotte aérienne de Canadair français, les pompiers turcs ont combattu les flammes pendant des jours et des nuits. Le bilan est cependant lourd : 27 morts, dont 8 pompiers, 7 turcs et 1 roumain. Les flammes ont ravagé une grande partie des collines de la région, laissant derrière elles un paysage calciné que le Président a visité, la larme à l'oeil.

par **Skorm123** Lun 24 Avr 2023 - 17:54

대한민국/大韓民國

République de Corée

Une politique externe ambitieuse

Topic Officiel - Année 2023 - Page 3 1646856475-untitled-1

De l’avis général en Corée du Sud, Yoon Suk-Yeol est un mauvais président sur les affaires internes. Son mandat est catastrophique, et aucune loi prévue par le président est passée. Le parlement est acquis à l’opposition et seul les projets bipartisans ou faisant consensus ne peuvent passer. En revanche, le président a trouvé un second souffle dans une politique externe inédite pour la République de Corée : se basant sur une influence internationale et non plus seulement régionale. Malgré une détente en 2018 et 2019, les tensions entre les deux Corée n’ont cessé d’augmenter jusqu’à une coupure pure et simple des communications puisque plus aucun contact ne se fait depuis plusieurs mois désormais entre les deux Corée. Yoon Suk-Yeol est passé au-delà de la Corée du Nord qui n’est plus le centre des discussions externe. Le régime nord-coréen étant désormais vu comme non fiable pour quelconque discussions, et est, pour la Corée du Sud, un enfant turbulant qui ne souhaite que de se faire remarquer par le monde entier. Il est temps pour Yoon Suk-Yeol de se lancer plus sur une politique externe portée sur le monde, et quoi de mieux que le conflit ukrainien pour affirmer cette nouvelle politique externe.

A ce niveau, la Corée du Sud devrait suivre l’UE et calquer ses sanctions envers la Russie et la Bélarus puis, prochainement, avec coopération avec le Japon et Taiwan, envers la Chine qui malgré sa place de premier partenaire commercial est une menace pour la stabilité du monde. Une victoire de la Russie en Ukraine serait symbole d’un retour de l’ancien temps pré-1945, ou les guerres d’annexions pourraient revenir, chose que la République de Corée ne souhaite absolument pas voir pour des raisons évidentes. Ainsi, outre ces sanctions nouvelles à la Russie, de l’armement sera disposé à l’Ukraine d’ici quelques semaines ou mois.
Dans les prochaines semaines, la Corée du Sud devrait fournir à la Pologne, à titre de donation, de l’équipement, des munitions OTAN de divers calibres mais notamment 330 000 obus de 155mm. Également, 17 T-62 (Tiran-6), 8 T-72M1, 35 T-80, 70 BMP-3, 50 SA-16 Igla-1E avec 750 missiles, 226 Metis-M avec 12 000 missiles devrait être envoyé en Ukraine. En réalité, la Corée du Sud donne quasiment l’entièreté de son arsenal d’origine russo-soviétique. Souvent utilisés en guise d’entrainement, ou à la limite de la fin de service, cet équipement en moins ne devrait causer quasiment aucun problème dans l’efficacité et la disponibilité de l’armée sud-coréenne.

Pierre angulaire d’une puissance, devenir une puissance nucléaire est également sous étude. Yoon Suk-Yeol a diligenté secrètement une étude de faisabilité, et souhaiterait établir un préprogramme nucléaire, c’est-à-dire pouvoir s’équiper de l’arme nucléaire 4 mois après la prise de décision. Cela via la création au préalable d’un plan de listing, d’organisation et d’unification des ressources techniques ou humains qui seraient rapidement mis en commun dans une plateforme lié à l’armée. Il est connu que la République de Corée mais également le Japon sont deux Etats ayant la capacité de se doter de de l’arme nucléaire. La Corée du Sud a récemment développé de nouveaux missiles Hyunmoo balistiques ou de croisières pouvant transporter de lourdes charges, que ce soit au sol ou par sous-marins. Qui plus est, le pays a déjà réussi à enrichir assez facilement de l’uranium à 77% dans les années 2000 tandis que la production de plutonium était déjà possible dès 1980. Pour le public, une très grande majorité des coréens (76%) soutiennent l’initiative tandis que plus en plus de responsables politiques affirment que la Corée du Sud doit avoir de nouvelles capacités afin de lutter contre la Corée du Nord. Pour Yoon Suk-Yeol, la décision sera prise si la Chine devient hostile à la République de Corée ou envers les partenaires asiatiques, typiquement une attaque de Taiwan par Pékin. Ou bien, une attaque nord-coréenne.

par **Pierremenez** Lun 24 Avr 2023 - 21:05

République de l'Inde

Généralités

Modi et Macron plus proche que jamais

La visite d’Emmanuel Macron en Inde

C’est avec une grande fierté que Narendra Modi, « Namo » pour les hindous, accueil le Président de la Vème République Emmanuel Macron, pour une visite d’État de trois jours en Inde. C’est donc à Pondichéry dans dans le palais Raj Niwas , un choix jouant sur la symbolique coloniale, que Namo tel un Maharaja se présente devant la délégation française. Après les usages diplomatiques diner fastueux, gala en smoking et robe de soirée que les deux dirigeants se mirent d’accord lors d’une entrevue privée.

Ainsi le lendemain après un vol express en jet, dont les bobos parisiens ne manqueront pas de critiquer pour son empreinte carbone, que Modi et Macron se dirigent dans le Jaitapur. Et dans une mise en scène rendement menée les deux dirigeants épaule contre épaule, écharpe de safran autour du cou, accompagné en arrière-plan par le PDG d’EDF Luc Remond et le Chairman de NPCIL B.C Pathak, exposent fièrement le contrat de la plus grande centrale nucléaire du monde. Ce méga contrat de 30 milliards d’euros est un véritable succès pour la diplomatie macronienne et un signe de puissance pour l’Inde de Modi qui pourra se targuer d’avoir six réacteurs EPR dégageant 9,6 GW de puissance.

Mais la presse française comme à son habitude ne peut se réjouir de cet accord historique et ne cesse d’harceler Mr Macron de questions sur la crise sociale française, pire encore un certain journaliste du Monde osa questionner Modi sur la dérive autoritaire de l’Inde suite à l’incarcération de Rahul Gandhi. Mais cela ne gâcha en rien la journée de Namo qui ne prit même pas la peine de répondre. Et dans les heures qui suivirent les fauteurs de trouble du Monde durent comme par hasard quitter dans les plus bref délais le pays suite à une irrégularité de visa.

Le troisième et dernier jour débarrassé des moralistes occidentaux, le premier ministre de l’inde et le président de la république purent officialiser à la base Hansa dans le territoire de Goa, la commande de 26 Rafales M. Cette victoire de Dassault dans l’appel d’offre MRCBF (Multi Role Carrier Borne Fighters) vise pour les indiens à remplacer les MiG-29K qui ne donnent pas pleinement satisfaction à l’Indian Navy. Outre cela, ce fut encore le prétexte pour Narendra Modi de parfaire son compte Instagram avec des photos de lui en tenue d’aviateur à bord d’un Rafale M. Mais il ne faut pas oublier la campagne électorale et lors d’un discours ouvertement orienter envers son électorat nationaliste Namo ne manquant pas d’envoyer un sous-entendu à l’encontre de Pékin : « L’Inde peut maintenant se targuer qu’elle peut faire face à toutes nations qui menacent ses intérêts dans l’Océan Indien. C’est pourquoi nous continueront à développer quantitativement et qualitativement notre marine. Aujourd’hui nous le prouvons et demain nous poursuivront, Jai Hind !»

par **GeorgeV** Mar 25 Avr 2023 - 1:52

Topic Officiel - Année 2023 - Page 3 Flag_o22

♔ The United Kingdom of Great Britain and Northern Ireland ♔

Topic Officiel - Année 2023 - Page 3 3000_w10

Les sanctions tombent

Les appels de Londres ont été entendus à Washington D.C. Une victoire pour le premier ministre Sunak qui tente de rallier l’occident et surtout ses alliés et partenaires contre la menace chinoise. Le locataire de la White House ayant annoncé une série de mesures à l’encontre de la RPC et ses entreprises d'État. Westminster Palace à voter des sanctions similaires contre la Chine et son complexe militaro-industriel. Ainsi, la Grande-Bretagne rejoint ses alliées de toujours, les États-Unis et la France sanctions contre les sociétés chinoises fournissant l'armée russe. Le premier ministre Sunak a affirmé qu’il s’agit qu’un début à ce qui pourrait être une série de sanctions - tout dépendant des actions de Beijing dans le futur. La confiance est définitivement brisé entre Londres et Pékin, alors que nous avons cru dans le passé pas si lointain que la Chine aurait pu être l’élément clé afin de trouver la paix dans le conflit ukrainien, sachant que Kiev entretenait aussi des relations privilégiées avec les chinois. Le régime chinois doit être tenu responsable de ses actions irresponsables. Dans un contexte de rupture de plus en plus établi, nous décourageons fortement les capitaux britannique d’investir en Chine dans le futur.

Le Foreign Office a pris connaissance du refus de New Delhi de faire affaire avec le Royaume-Uni.

Plus de 1 200 membres du personnel de l'armée britannique, de la Royal Navy et de la Royal Air Force ont participé au sauvetage de 400 UK nationaux au Soudan avec un avion de transport C-130 Hercules et Airbus A400M. Le Foreign Office affirme dans un communiqué ‘Il est juste de dire que personne au sein du gouvernement britannique ni vraiment dans la communauté internationale au sens large n'a vu des combats aussi féroces éclater comme ils l'ont fait." Le gouvernement est sous le feu nourri des médias alors que la réaction lente à faire sortir une partie des citoyens britannique et ses délégations diplomatiques est dénoncée. Selon la BBC, plus de 4000 citoyens détenant un passeport britannique sont encore pris au piège au Soudan. Le Foreign Office affirme faire tout en son pouvoir pour communiquer avec les citoyens britanniques sur place, mais qu’il est quasiment impossible pour le ministère de répertorier et aider convenablement ces gens sachant que les communications au Soudan ont été limitées en raison des pannes d'Internet dans le pays.

Topic Officiel - Année 2023 - Page 3 Royal_Coat_of_Arms_of_the_United_Kingdom

par **GeorgeV** Mar 25 Avr 2023 - 15:38

♔ The United Kingdom of Great Britain and Northern Ireland ♔

Topic Officiel - Année 2023 - Page 3 50090110

Le Très Honorable Rishi Sunak en visite à Belfast

La crise politique en Irlande du Nord pourrait bien avoir un terme alors que le premier ministre Rishi Sunak a annoncé une série de trois rencontres avec le leader du DUP Jeffrey Donaldson et la première ministre désignée d’Irlande du Nord Michelle O’Neill. Depuis un mois et demi maintenant, le budget de la nation nord-irlandaise s’est vu coupé de 10% puisqu’aucun budget ne peut être voté à Stormont Hill, ce qui a poussé le ministère de l'Éducation a annoncer la fin de plusieurs services clés en raison du resserrement de ses finances. Le Northern Ireland Office a demandé officiellement l’aide financière au gouvernement britannique afin de sauver les meubles, ce qui donne un levier politique de poids pour le premier ministre Sunak qui compte bien utiliser la situation pour forcer la main au DUP à nommer un deputy first minister dans les plus bref délai. Le premier ministre déclare : ‘Le gouvernement britannique doit s’assurer d’avoir un exécutif qui fonctionne pour tous les citoyens d’Irlande du Nord et l’exécutif nord-irlandais a des devoirs auxquels le gouvernement britannique doit s’assurer qu’ils répondent. Il est temps de travailler pour les citoyens d’Irlande du Nord et de respecter leur choix démocratique.’

Le gouvernement conservateur a toujours été un allié important pour le DUP, toutefois, leur entêtement à ne pas reconnaître le protocole de Westminster force la main du premier ministre qui a fermé totalement la porte à une renégociation du protocole nord-irlandais. La situation est cocasse et ironique puisque Londres est le meilleur alliée du Sinn Féin dans le dossier depuis les élections de 2022. Ainsi, la série de rencontre en privé avec Sir Jeffrey Donaldson a été principalement pour négocier la collaboration du DUP dans l’exécutif nord-irlandais pour au moins un an en échange d’une aide financière de Londres. De plus, la rencontre avec madame O’Neill a été fructueuse puisqu’un engagement clair à été fait de ne prendre aucun acte qui irait à l'encontre de l’Union, ce qui devrait sécuriser un exécutif fonctionnel au moins le temps de voter un nouveau budget.

Michelle O’Neil devrait donc assumer ses fonctions de première ministre dans les prochaines semaines alors que les négociations semblent avoir débouché sur un accord permettant de rétablir l’exécutif en Irlande du Nord. Il s’agit de la première leader du Sinn Féin au pouvoir dans la nation britannique, mais pour combien de temps ? La collaboration avec le DUP de Donaldson sera houleuse au mieux et nul doute que ce dernier compte sur de nouvelles élections générales afin de renverser la balance du pouvoir et pouvoir faire payer le prix politique à Rishi Sunak qui refuse d’écouter les doléances des unionistes…

Interrogé sur le futur du Good Friday Agreement lors de sa visite au chantier naval Harland and Wolff de Belfast, le premier ministre n’a pas hésité à confirmer la volonté du gouvernement britannique de soutenir au meilleur de ses capacités l’accord qui a garanti la paix aussi longtemps en Irlande du Nord. ‘Notre souhait est seulement de garantir la prospérité et la richesse pour tous les citoyens d’Irlande du Nord, peu importe son origine ou son affiliation religieuse. L’Union britannique doit évoluer au-delà de ces questions, certes historiques, mais qui posent de nombreux problèmes pour le futur. C’est pour cela que je suis ici aujourd’hui, pour garantir de nombreux contrats gouvernementaux aux travailleurs de ce chantier naval, mais aussi pour réaffirmer que le gouvernement britannique a un devoir moral de lutter pour le bon fonctionnement du Good Friday Agreement.’

par **Aetius** Mer 26 Avr 2023 - 17:50

République Arabe Égyptienne

Le Nil : une ressource en danger

Le Nil, la mère nourricière de l’Égypte, souffre des crises anthropocènes qui secouent l'Afrique du Nord et de l'Est. La guerre civile éclate au Soudan, sous les yeux médusés des responsables politiques égyptiens. Le pays, plus ou moins stabilisé depuis le renversement d'Omar el-Béchir et la fin de la mission onusienne du Darfour, se brise sous le poids de l'histoire.

Dans ses allocutions orales, le généralissime Al-Sissi déclare la situation intenable. L’Égypte n'acceptera pas que le Soudan plonge dans le chaos, un pays aussi grandiose que l’Égypte ne peut laisser ses frères soudanais souffrir à ses portes. Al-Sissi accepte la responsabilité qui lui incombe : celle d'incarner une force apaisante, médiatrice et porteuse d'espoirs. Ainsi, les diplomates cairotes ont accepté de porter la responsabilité de la médiation entre les forces gouvernementales soudanaises et les milices paramilitaires janjaweed. Al-Sissi compte sur la pro-activité de ses diplomates et sur le soutien moral de Juba pour contenir les spectres de la guerre civile et éviter l'effondrement total du Soudan.

Outre la médiation du Soudan, l’Égypte multiplie les tractations auprès des Rapid Support Forces qui pullulent près de la frontière égyptienne. L'idée, c'est de tenir éloignées les forces armées belligérantes pour qu'elles ne pratiquent pas la contrebande à travers les frontières égyptiennes et qu'elles ne fuient pas vers l’Égypte en cas de défaite militaire. Pour contenir ces flux interlopes, l'armée égyptienne est déployée le long de la frontière et surtout le long du fleuve. Des négociateurs sont envoyés auprès du chef paramilitaire autoproclamé Président du Soudan, Hemetti, pour négocier la libération de plusieurs pilotes de l'armée de l'air égyptienne capturés pendant la bataille de l'aéroport de Khartoum. Un échec des négociations pourrait entraîner une intervention militaire de l'armée égyptienne.

La médiation soudanaise réaffirme le poids régional de l’Égypte et indique aux puissances qui pratiquent l'ingérence impérialiste que l’Égypte saura prendre les contre-mesures diplomatiques nécessaires pour mettre un terme à cette situation. Le Caire n'apprécie pas particulièrement le rôle russe dans la déstabilisation du Soudan et n'hésitera pas à lutter contre l'influence de la Wagner si celle-ci poursuit son aventure douteuse auprès des RSF.

Enfin, la décision diplomatique de l’Éthiopie de mettre fin unilatéralement au dialogue tripartite sur la gestion hydrique du Nil est vivement critiquée par le président égyptien. Une forfaiture encouragée par la lâcheté crasse du gouvernement éthiopien, une telle rupture du multilatéralisme entraînera forcément une escalade des tensions. Aussi, le général Al-Sissi ne souhaite pas mettre en place de nouvelles contre-mesures diplomatiques avant d'avoir sollicité l'intervention bienveillante des médiateurs onusiens. L’Égypte croit encore au dialogue diplomatique, mais elle croit également en sa propre force.

par **Aetius** Mer 26 Avr 2023 - 18:21

TAÏWAN ET JAPON
Brève
Evènement

Le Japon accède aux requêtes américaines pour former un véritable récif de corail à l'encontre de la Chine : un ensemble de sanctions économiques qui permettraient d'inhiber la coopération militaire sino-russe. En réalité, le gouvernement japonais demeure très évasif sur sa politique économique à l'encontre de la Chine. Le Japon ne souhaite pas braquer la réalité économique asiatique et provoquer un véritable séisme dans la sous-région. Ainsi, l'économie japonaise focalise ses sanctions économiques à l'encontre des quatre entreprises chinoises qui participent le plus à l'effort de guerre de la Russie en Ukraine. Outre ces mesures, le Japon met en place un embargo sur les semi-conducteurs sur le secteur aéronautique chinois. Voilà la mesure la plus audacieuse du gouvernement japonais. Si la Chine trouvera sûrement des voies alternatives pour alimenter son industrie aéronautique en semi-conducteurs (réseaux d'intermédiaires, investissements nationaux, nouveaux partenaires commerciaux ...), elle sera gênée pour quelques temps et contrariée pour plus longtemps encore.

Enfin, le Japon annonce fournir à l'armée ukrainienne de nouveaux équipements : armes non létales, casques, uniformes, camions, engins de génie, des Toyota High Mobility Vehicle, de l'équipement optique et du matériel de déminage.

Taïwan suit la même logique japonaise : quelques sanctions économiques ciblées et prudentes. Taïwan gèle les avoirs de quelques magnats de l'armement chinoise et interdit plusieurs transactions financières sur son territoire liées à l'industrie de l'armement chinoise. Cependant, Taïwan va plus loin avec une mesure très importante : le blocage de l'exportation de semi-conducteurs de la Taïwan Semiconductor Manufacturing Company à destination des entreprises chinoises liées au complexe militaro-industriel chinois. Dans ces conditions, la Chine devra trouver de nouvelles solutions, onéreuses, pour alimenter son industrie de l'armement.

Taïwan répond également symboliquement au rapprochement sino-russe : du matériel humanitaire et des véhicules de logistique sont envoyés en direction de l'Ukraine.

par **Thalassin** Mer 26 Avr 2023 - 18:48

Topic Officiel - Année 2023 - Page 3 352-92

Sanctions et Négociations

L'implication de la Chine dans le conflit ukrainien a provoqué de puissants remous au niveau économique, mais surtout le spectre d'un véritable raz-de-marée économico-boursier en cas d'escalade des mesures de rétorsion économiques entre Occidentaux et Chinois. Du côté russe, pas grand-chose à déclarer. Il sera difficile de trouver encore de nouveaux leviers pour s'en prendre au pays. Néanmoins, la situation globale ouvre des portes :
- En premier lieu, la décision des Occidentaux de s'en prendre directement à la Chine par des sanctions économiques ouvre la voie à de potentielles livraisons d'armements bien plus ambitieuses à destination de la Russie. En plus des munitions, le gouvernement russe a en effet commencé à discuter avec ses équivalents chinois pour tenter de convaincre Pékin de livrer des blindés et chars d'assaut à l'armée russe
- Dans un second temps, l'entrée en jeu d'un concurrent capable de faire très mal à l'Occident du point de vue des sanctions est également vue comme un grand coup de hache dans l'inconditionnalité du soutien total des Occidentaux aux forces ukrainiennes. Ce qui pourrait les faire céder vis-à-vis d'un enterrement du conflit maintenant un statu quo comme entre 2014 et 2022. Une recherche de négociations qui prend notamment place dans les proclamations de certains personnages influents du Kremlin tels que Prigojine en faveur de cette voie. Dans cette optique sont sondés différents médiateurs possibles afin de convaincre leurs gouvernements de se déclarer ouvertement comme hôtes potentiels à des protocoles de paix. Trois émergent ainsi de manière notable. La Turquie, qui bien que membre de l'OTAN n'a pas été aussi virulente dans ses sanctions, et avec qui la Russie a déjà travaillé dans le cadre des processus d'Astana relatifs au conflit syrien. Le Kazakhstan, plus pro-russe, pour les mêmes raisons. Enfin, l'Inde qui a refusé de soutenir trop ouvertement n'importe lequel des deux camps.

par **Skorm123** Mer 26 Avr 2023 - 21:30

대한민국/大韓民國

République de Corée

Une réconciliation historique ?

Topic Officiel - Année 2023 - Page 3 560x315_gettyimages-564048359_1

Une « femme de réconfort », Lee Yong-soo lutte toujours pour une reconnaissance de Tokyo de l’existence de ces femmes durant la guerre

Les récentes actions du Japon et de Taiwan précipite Yoon Suk-Yeol à réagir. Pour lui, il ne doit pas prendre de retard sur ses partenaires asiatiques à propos des sanctions envers la Chine. Pour cause, un retard alors que Séoul a été à la pointe pour pousser les américains à soutenir ses alliés d’Asie à mettre en place ces sanctions. C’est pourquoi le gouvernement sud-coréen annonce la mise en place de sanctions envers la Chine se calquant sur celle du Japon : embargo économique et gel des avoirs sur les entreprises chinoises participant le plus activement à la guerre en Ukraine ainsi qu’un embargo sur les semi-conducteurs sur l’industrie aéronautique chinoise, de quoi rendre problématique ce domaine pour la Chine.
A ce sujet, le président a reçu récemment les acteurs économiques nationaux les plus importants. Une inquiétude pèse sur l’internationalisation de la guerre en Ukraine et les décisions contre l’économie de la Chine. Cette dernière n’a toujours pas réagi et peut mettre à mal l’économie des pays asiatiques et du monde. Yoon Suk-Yeol les a cependant rassurés : « L’Etat paiera » affirme-t-il. En effet, si des décisions lourdes seront à prendre pour sauver l’économie, l’Etat prendra ses responsabilités. La présidence coréenne ne veut absolument pas perdre la base industrielle, considéré comme stratégique en soit, et prendra les mesures nécessaires pour la sauver, quitte à s’endetter lourdement.

La bonne nouvelle probablement reste que les tensions avec la Chine rapproche la Corée du Sud du Japon, et Yoon Suk-Yeol a récemment réinscrit le Japon sur sa liste blanche des pays de confiance. Il s’agit d’une liste bénéficiant de conditions d’exportations préférentielles. Séoul souhaiterait la fin officielle de la guerre commerciale entre les deux pays qui a lieu depuis 2019. Beaucoup en Corée sont déçu d’un tel rapprochement, un oubli sur les contentieux historiques entre les deux pays, comme les femmes de réconforts, le travail forcé ou les massacres durant la colonisation. Cependant, Séoul considère aujourd’hui la Chine et même la Russie comme la menace asiatique, loin devant une Japon. Yoon Suk-Yeol souhaite aller plus loin encore qu’une fin des tensions, il voudrait la création d’une alliance politico-militaire entre les deux pays et au-delà, se protégeant des tensions en Asie et dans le monde.

par **GeorgeV** Mer 26 Avr 2023 - 22:40

♔ The United Kingdom of Great Britain and Northern Ireland ♔

Topic Officiel - Année 2023 - Page 3 Downlo18

Stop the boats

Les plans fortement critiqués par l'opposition du gouvernement visant à empêcher les personnes de traverser la Manche dans de petits bateaux ont été approuvés par les députés, après que le gouvernement a désamorcé une rébellion de backbancheur conservateur. Le projet de loi sur la migration illégale a franchi ses dernières étapes à la Chambre des communes par 289 voix contre 230. Une vingtaine de députés conservateurs voulaient exiger l'approbation du tribunal pour détenir des enfants non accompagnés plus de trois jours. Les ministres n'ont pas encore précisé les limites dans le projet de loi lui-même. Le gouvernement a fait une série de concessions à différentes sections du parti conservateur, afin de parer aux rébellions lors des dernières étapes du projet de loi aux Communes. Cependant, le projet de loi devrait se heurter à l'opposition lors de sa prochaine étape à la Chambre des lords, où il pourrait être fortement amendé.

Le projet de loi, dévoilé en mars, est un élément clé du plan du Premier ministre Rishi Sunak visant à "arrêter" les petits bateaux traversant la Manche, mais aussi un élément clé pour le premier ministre en quête d’approbation de la base conservatrice. Il imposera au ministre de l'Intérieur l'obligation légale de détenir et d'expulser ceux qui arrivent illégalement au Royaume-Uni, au Rwanda ou dans un autre pays tiers sûr, en prenant le pas sur le droit de quelqu'un de demander l'asile. Cela a provoqué l'indignation des partis d'opposition et des organisations caritatives, qui soutiennent que le projet de loi est irréalisable et pourrait enfreindre le droit international.Il y a également eu des inquiétudes, y compris parmi les députés conservateurs, concernant les nouveaux pouvoirs du projet de loi permettant de détenir des personnes – y compris des enfants – en les soupçonnant d'être passibles d'expulsion.

La session parlementaire britannique tire à sa fin. Le gouvernement a encore plusieurs projets de loi qui attendent la sanction parlementaire. Westminster Palace se réunira de nouveau mi-septembre, alors que le gouvernement conservateur tente le tout pour le tout afin de faire passer le plus de projets de lois populiste possible avant les prochaines élections générales au Royaume-Uni…

par **Jhe** Mer 26 Avr 2023 - 22:55

La campagne électorale est lancée :

Alors que l'été s'installe aux États-Unis, l'actualité politique occupe une place de premier plan dans les médias. Après avoir tardé à se lancer, le Président Joe Biden a en effet annoncé sa candidature à un deuxième mandat au milieu du mois de juin. Sans rival dans son camp, le locataire de la Maison Blanche, âgé de 80 ans, a annoncé sa décision aux Américains dans une vidéo diffusé sur les réseaux sociaux. Dans celle-ci, le président-candidat s'est contenté de généralités et s'est présenté comme l'homme de la stabilité et de la démocratie ainsi que comme le garant de la bonne santé économique du pays.

A vrai dire, Joe Biden prépare d'ores et déjà son affrontement annoncé avec Donald Trump et les grands axes de sa campagne sont déjà connus : le président compte se poser comme le défenseur des libertés individuelles, du bien commun et du débat démocratique, face à des Républicains de plus en plus identitaires et engagés dans une vaste croisade contre les "wokes" et autres minorités actives. Une nouvelle fois ce sont donc deux conceptions radicalement opposées de l'Amérique qui vont s'affronter lors de cette présidentielle et pour l'emporter les stratèges démocrates ont bien conscience qu'il va falloir faire le plein dans l'électorat féminin ainsi que chez les diverses "minorités". Dans cette perspective se retrouver une nouvelle fois face à Donald Trump serait une bonne chose pour Joe Biden et les démocrates, qui n'auront aucun mal à diaboliser l'ex-président aux yeux de ces segments de la population. Conscient de sa modeste popularité (environ 40% d'approbation) et des doutes relatifs à son âge, le chef de l’État sortant compte donc bien jouer la carte du vote utile et du "moi où le chaos".

Plus largement, Joe Biden a mis en avant dans sa vidéo de candidature les grandes réalisations de son mandat (investissements massifs dans l'économie verte, les microprocesseurs et les infrastructures, nomination d'une juge afro-américaine à la Cour Suprême, fermeté face à la Chine et la Russie, maîtrise de l'inflation qui a a ralenti à moins de 5%, chômage à 3,5%, ébauche de réindustrialisation...), en sous-entendant que celles-ci ne seront vraiment achevées qu'avec un second mandat : il faut finit le job a déclaré le Président. En clair, Joe Biden cherche à apparaître comme l'homme de la situation, le seul capable de guider raisonnablement une Amérique profondément divisée.

Officiellement l'ensemble du camp démocrate se range derrière le "patron", tant à gauche qu'à droite, même si quelques trublions devrait, comme à l'habitude, se présenter face à lui pour la forme lors des primaires. En privé certains s'inquiètent pourtant de son âge : l'octogénaire pourra-t-il tenir le choc d'une nouvelle campagne présidentielle tout en assumant la direction du pays ? Et au-delà pourra-t-il mener à bien un second mandat, d'autant plus qu'il sera à nouveau flanqué d'une Kamala Harris qui n'a pas su prendre la lumière au cours des 3 dernières années et que peu de personnes imaginent prendre les rênes ?

Dans le camp républicain, les partisans des deux principaux candidats, Donald Trump et Ron de Santis (qui vient de se déclarer) se déchaînent déjà contre Sleepy Joe, scrutant la moindre gaffe ou le moindre signe de fatigue du Président. Comme attendu les attaques sont particulièrement virulentes chez les trumpistes, qui ressortent pour l'occasion leurs innombrables théories complotistes contre Joe Biden et les démocrates et agitent le spectre d'une Amérique en déclin et définitivement noyée sous la vague migratoire si les Démocrates restaient au pouvoir jusqu'en 2028.

Les succès de politique étrangère du Président et la loi anti Tik-Tok :

Au niveau international, l'Administration Biden se félicite de l'unité du camp occidental dans le dossier des sanctions contre la Chine. Naturellement les Etats-Unis ont pu compter sur le soutien des fidèles Britanniques, mais aussi sur celui de la France macronienne qui a interdit les exportations aéronautiques du constructeur Safran vers la RPC. En Asie également Taïwan, la Corée du Sud et le Japon ont suivi le mouvement en appliquant de nouvelles sanctions et, plus globalement, en intensifiant leur soutien à l'Ukraine. A ce propos, la Maison Blanche a tout particulièrement salué l'envoi de munitions et de matériels militaires par la Corée du Sud, qui marque ainsi clairement son ancrage dans le camp de la démocratie et du droit international. En revanche, l'attitude très mesurée du nouveau gouvernement turc (qui n'a soutenu que verbalement l'initiative américaine et semble encore croire à une négociation avec Moscou) et les éternelles contorsions diplomatiques du Premier ministre indien pour éviter de prendre une position claire commencent à agacer à Washington, même si rien ne filtre pour l'instant...

Dans le domaine des sanctions économiques, le département du Commerce devrait bientôt annoncer les modalités concrètes du renforcement des restrictions sur les exportations de semi-conducteurs vers la Chine annoncé avec le nouveau train de sanction.

Le PDG de TikTok, Shou Zi Chew, lors d'une audition devant le Congrès

Enfin, le Congrès a adopté à la fin du mois de juin, avec le soutien de la Maison Blanche et à une très large majorité, le RESTRICT Act, communément qualifié de "loi anti TikTok". Ce projet de loi bipartisan, porté par un sénateur démocrate, permet au département du Commerce de lancer des enquêtes (notamment sur les transferts de données) et de sanctionner les entreprises ou entités liés à un pays hostile aux États-Unis (Chine, Cuba, Corée du Nord, Venezuela, Russie) qui proposent des services de l'information et de la communication utilisés par plus d'un million d'Américains. L'objectif de cette nouvelle législation (qui ne vise pas spécifiquement TiktTok) est de contribuer à protéger la sécurité nationale en évitant que des pays ennemis de l'Amérique ne siphonnent les données des citoyens états-uniens et, plus largement, ne se servent de leurs réseaux sociaux pour influencer le processus électoral et la vie politique.

Sitôt la loi votée, la Maison Blanche a ordonné l'ouverture d'une enquête à l'encontre de TikTok. Cette dernière devrait s'achever à la fin du mois de juillet et ses conclusions ne font que peu de doutes. En clair l'on s'achemine vers une interdiction rapide de l'application puisque le RESTRICT Act permettra au gouvernement fédéral d'ordonner aux opérateurs de bloquer l'accès à celle-ci, quoiqu'en pensent les jeunes américains addict au réseau chinois ainsi que le PDG de ce dernier, qui multiplie les initiatives pour limiter la casse.

Les Abrams arrivent en Allemagne :

La trentaine de chars Abrams que les Etats-Unis ont promis à l'Ukraine sont tous arrivés en Allemagne, où ils ont été dirigés vers plusieurs bases militaires. De nombreux formateurs, techniciens et pilotes rompus au maniement de ces blindés ont atterris avec eux et s'apprêtent à débuter la formation des tankistes ukrainiens.

par **Pierremenez** Jeu 27 Avr 2023 - 0:04

République de l'Inde

Généralités

Rahul Gandhi lors de son arrivée au tribunal

Le recul de la démocratie

Alors que le premier ministre indien, Narendra Modi, présente à l’international son pays comme la « mère de la démocratie », cette dernière se porte pourtant bien mal. Désormais qualifié d’autocraties électorales par certaines ONG occidentales, l’Inde multiplie les signaux inquiétants. Si la campagne électorale en vue de des élections législatives de 2024 bat son plein, la confirmation de la condamnation pour diffamation (6 ans d’inégibilité et 1 ans de prison avec sursis) de Rahul Gandhi, leader Congrès national indien, est un coup de boutoir important. Il n’est cependant pas le seul à être ainsi soumis aux foudres d’une justice indienne zélé qui s’empressement à sévir contre les adversaires du pouvoir en place. Ainsi le numéro deux du gouvernement de Delhi, Manish Sisodia, tout comme son supérieur Arvind Kejriwal sont arrêtés pour fraude fiscale. Les opposants politiques ne sont pas les seuls concernés. Intellectuels, journalistes, organisations non gouvernementales, activistes sont eux aussi la cible des agences gouvernementales. Rien ne semble plus stopper la soif de pouvoir des nationaliste hindou et de leur chef suprême « Namo », dans le silence approbateur des grandes démocraties occidentales.

Modi en meeting parlant d'éducation

Le recul de la démocratie

Cette dérive autoritaire est renforcée par une offensive lancée contre l’histoire du pays et par la volonté de redéfinir l’Inde en tant que nation purement hindoue. Au nom d’une réforme des programmes des programmes scolaire, des pans entiers de l’histoire de l’Inde vont être effacés des manuels scolaires. En dépit de leurs apports à la grandeur indiennes, les empereurs moghols, musulmans, qui ont régné sur une grande partie du sous-continent entre le XVIe et le XIXe siècle, ont disparu. Plusieurs députés les plus extrêmes du BJP ont applaudi la mesure, affirmant que la place des musulmans n’est pas dans les livres d’histoire mais « dans une poubelle ».

Cette devrait être mise en place à la prochaine rentrée, si la plupart des médias indiens ne commentent pas cette mesure car soit aux ordres ou soit détenus par des milliardaires complaisant avec le pouvoir, ce n’est pas le cas de la BBC. Comme à son habitude radiodiffuseur britannique s’émoi de cette dérive révisionniste. Très vite certains membres du gouvernement indien sont tentés par l’interdiction pure et simple de la BBC sur le sol indien, mais leurs ardeurs sont stoppées net par le magnanime Premier Ministre Modi.

par **GeorgeV** Jeu 27 Avr 2023 - 1:23

Les négociations trilatérales entre le Royaume-Uni, la Suède et la Turquie pour l'adhésion du royaume de Suède à l’OTAN piétinent alors que le gouvernement Suèdois s’attendait à une nouvelle posture plus conciliante de la part du gouvernement turque fraîchement élu. Hélas, aucun découché conséquent n’a plus être atteint, malgré des négociations serrées. Le secrétaire général de l’alliance, Jens Stoltenberg se dit confiant qu’une solution sera trouvé, mais affirme que la patience des membres de l’alliance commence à se faire moindre vis-à -vis du blocage unilatéral de la Turquie à l’adhésion de la Suède, ce qui ne risque pas de tomber dans l’oreil d’un sourd alors que Washington D.C montre aussi des signes d’impatience face aux politiques étrangères discutable de l’allié turc.

Dans un communiqué avec les britanniques, l’Allemagne annonce qu’elle fera don de ses 93 Panavia Tornado au fur et à mesure que sa flotte de chasseurs sera remplacée par des modèles F-35. Toutefois, la formation sur ce nouvel appareil se fera dans les plus bref délai puisque Berlin estime qu’il faudrait 1 an et demi de formation aux élèves-pilotes ukrainiens afin d’être minimalement à l’aise avec les Tornados. Londres participe à l'entraînement avec ses quelques pilotes de la RAF qui a encore une licence sur le airframe.

par **Thalassin** Jeu 27 Avr 2023 - 1:58

Sauver les civils

Alors que l'offensive ukrainienne arrive à bout de souffle, après avoir avancé de nombreux kilomètres dans la plaine du sud, la Russie ne peut rester sans réagir. Il est évident que l''état-major ukrainien a les yeux rivés sur Melitopol et Berdiansk. Du côté russe, on compte bien, dans le cas où les forces armées ukrainiennes s'approchent de ces villes, leur faire goûter aux affres de combats urbains difficiles. En préparation de cette potentialité, et aussi pour éviter le risque d'actions de cinquième colonne, des mesures sont prises. L'évacuation d'une large partie des populations civiles de Melitopol et Berdiansk vers la Russie commence à être mise en oeuvre, en commençant par les familles avec des enfants.

À l'international, toute cette vaste opération est assumée, diffusée même par les canaux d'information russe. Des reportages de propagande interviewant quelques-uns des locaux favorables à l'occupation - en grande majorité des vieillards - visent à souligner les éléments de langage de Moscou. Il s'agit de préserver les populations civiles des bombardements que l'armée ukrainienne inflige contre ceux-là même qu'elle prétend défendre alors qu'ils sont en réalité des Russes opprimés. Une vaste opération de whitewashing qui à l'avantage d'emporter avec elle divers éléments la rendant facile à défendre pour les chiens du CSTO et les niais de l'ouest : peut-être ceux qui critiquent préfèreraient laisser les civils sous les bombes ?

par **Aetius** Jeu 27 Avr 2023 - 9:47

ASIE-PACIFIQUE
Brève
Evènement

Coup de tonnerre dans le monde de l'économie globalisée. La banque mondiale vient de publier son nouveau report semestriel, sobrement intitulé Global Economic Prospects. Ce rapport fustige la zone économique Asie-Pacifique, particulièrement le Japon et les dragons asiatiques (Taïwan et Corée du Sud) pour avoir pris de mesures austéritaires à l'égard de la Chine. En effet, les quelques mesures protectionnistes annoncées en représailles de la politique chinoise vis-à-vis de l'Ukraine laissent craindre des réactions "boules de neige" qui pourraient contracter la croissance économique du continent asiatique. La Banque Mondiale est inquiète du stress financier qui secoue actuellement les places financières asiatiques. Par exemple, la bourse de Hong Kong Stock Exchange a enregistré plusieurs opérations de ventes à découvert. Environ 55% du flottant public de Xi'an Aircraft Industrial Corporation a été vendu à découvert. Une opération de sape qui visait l'une des entreprises les plus touchées par les sanctions économiques anti-chinoises. Cette affaire financière a été interrompue quand les autorités chinoises sont intervenues au sein de la HKE pour stopper court au short selling qui touchait la compagnie chinoise. Au final, plus de peur que de mal, mais la Chine est fébrile financièrement. Les opérations spéculatives démontrent une certaine fragilité de certains secteurs économiques chinois et leur vulnérabilité face aux sanctions pro-américaines. Pour Xi Jinping, l'objectif d'une croissance à 6% risque d'être semé d'embuches.

De manière globale, l'ensemble de l'ASEAN est également en situation profonde de stress économique face à une éventuelle montée des tensions économiques régionales. L'ASEAN milite pour la réunion de l'ASEAN plus trois qui réunirait l'ensemble des pays sud-est asiatiques, la Chine, le Japon et la Corée du Sud.

Pour l'heure, la réaction chinoise reste attendue au tournant et les experts financiers espèrent que la Chine sera en mesure de rassurer tout le monde. La Banque Mondiale prévient que de nouvelles mesures de rétorsions qui cibleraient le marché de semi-conducteurs pourraient provoquait de nouveaux ralentissement sur les chaines internationales de production. Les institutions financières globales plaident pour une solution diplomatique et une réaction d'apaisement de la Chine.

par **Aetius** Jeu 27 Avr 2023 - 9:54

VIETNAM
Brève
Evènement

Visiblement affecté par la situation géopolitique dans la zone Asie-Pacifique, le Vietnam tente de réagir comme il le peut face aux nombreuses vulnérabilités que rencontrent son économie. En premier lieu, le Vietnam est extrêmement dépendant de la Chine pour s'assurer de la viabilité de sa balance commerciale. En effet, en dehors de ses exportations agricoles, le Vietnam compte sur les chaines de valeurs internationales pour exporter des composants électroniques. Or, la situation pourrait bien basculer et faire plonger la balance commerciale vietnamienne dans le négatif. Dans cette situation, l'économie vietnamienne entrerait en crise car elle n'a pas accès aux leviers financiers suffisant pour se procurer des dollars et payer ses importations. La banque centrale vietnamienne se prépare donc à un choc économique et achète massivement des obligations en dollars en espérant que la balance commerciale du pays ne s'inverse pas.

Le gouvernement vietnamien est pro-actif sur la scène internationale, il plaide pour une désescalade dans la région et s'entretient quotidiennement avec le gouvernement chinois pour pouvoir gagner accès aux lignes de swap du yuan. Une telle opération permettrait à l'économie vietnamienne d'éviter la dévaluation de sa monnaie en gagnant un accès direct à la devise chinoise. Mais cette stratégie pourrait conduire à une forme de dépendance économique vis-à-vis de Pékin.

par Contenu sponsorisé