Topic officiel - V1925
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Chacun son Pays - le forum :: Archives du jeu :: Accéder aux archives :: Archives 2022 :: V1925 (16 novembre - 12 avril)
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Re: Topic officiel - V1925
Un gouvernement minoritaire:
Le Parti Radical Populaire gouverne seul. Le Parti Libéral et le Bloc Populaire ont en effet cessé de soutenir le PRP après les troubles diplomatiques avec l'Italie et surtout la Bulgarie, en signe de protestation. Pour le Parti Libéral, c'est surtout que les réformes visant à libéraliser la vie politique et économique du pays n'arrivent pas, et qu'après 3 ans à attendre, les hommes en jaune se sont décidés à quitter le gouvernement.
Assemblée Nationale issue des élections de 1925
Bleu - Gouvernement Parti Radical Populaire
Noir - Bloc Populaire
Jaune - Parti Libéral
Gris - Petits Partis & Indépendants
Bleu-gris - Parti du Peuple Slovène
Vert foncé - Organisation des Musulmans Yougoslaves
Vert clair - Parti Paysan Croate
Velimir Vukićević qui se voulait l'homme fort du Royaume et qui avait annoncé le réformer se trouve ainsi totalement empêtré dans des négociations sans fins pour rajouter quelques libéraux, dissidents du Bloc Populaire ou Indépendants à ses projets, qui ne passent pas du tout.L'assassinat de Juraj Krnjević :
Novembre 1927. Le vote du budget de 1928 doit être effectué rapidement, afin d'être constitutionnellement valide. Mais le Parti Paysan Croate fait du blocage en masse, en ralliant à sa cause les slovènes et les libéraux. Sur les bancs de l'Assemblée Nationale à Belgrade, le ton monte.
Juraj
Juraj Krnjević, une étoile montante du Parti Paysan Croate et récemment devenu secrétaire général du parti est un jeune homme, la trentaine. A l'annonce de l'échec du vote sur le budget 1928 pour la 7ème fois, il se lève de son banc et alors qu'une fatigue généralisée s'empare de l'hémicycle, il s'exclame :
- " Le Royaume tout entier se pliera à la volonté du peuple croate, ou bien les services de l'Etat s'effondreront ! Chers compatriotes, respectez nos demandes, et ... "
Il ne finira jamais sa phrase. Puniša Račić, un député du Monténégro et siégeant avec le Parti Radical Populaire, connu pour son intransigeance sur la question croate, se lève, lui demande de fermer sa gueule, et alors que la salle devient pleine de cris de contestations, Puniša Račić sort de son pantalon un pistolet de service de l'armée royale et tire sur Juraj Krnjević. 6 coups de feu, 4 balles toucheront le député croate, 2 s'enfonceront dans le bois des bancs. Juraj Krnjević meurt après quelques minutes d'agonie sur les bancs, couvrant de sang l'Assemblée Nationale.
Puniša Račić est rapidement appréhendé, non pas par ses voisins de bancs, mais par les forces de police de l'Assemblée Nationale et quelques députés croates, slovènes, et libéraux, qui ont le courage de venir au corps à corps avec l'homme armé, et la perspicacité de savoir que les chargeurs n'ont que 6 balles.
La séance est évidemment immédiatement levée.Chaos à Belgrade :
Les nouvelles de l'assassinat du secrétaire général du Parti Paysan Croate se propagent comme une traînée de poudre dans la capitale, mais aussi à travers tout le royaume. Des centaines de milliers de croates, rejoint par un nombre non négligeable de serbes, de musulmans ou encore de slovènes, manifestent dans les rues des grandes villes du pays.
Alexandre Ier, remis de sa blessure et de son amputation, ordonne à Velimir Vukićević de déclarer la loi martiale, qui entre en vigueur le 21 novembre 1927 sur l'entièreté du territoire. La troupe se déploie, les gens rentrent chez eux. Fort heureusement, le soir du 20 novembre, aucun sujet ne meurt. Des blessés sont à déplorer partout dans le pays, évidemment. Des rixes et bastonnades ont lieu partout, majoritairement entre croates et serbes. Si l'armée a réussi à calmer le jeu pour l'instant, le Royaume est au bord de l'embrasement et l'explosion fatale pourrait arriver dans les jours qui viennent.
Re: Topic officiel - V1925
The United Kingdom of Great Britain and Northern Ireland
Généralités
Généralités
La commission Simon
La priorité donnée par le gouvernement britannique à la zone asiatique pousse Neville Chamberlain à se mêler des affaires indiennes. Suivant la même logique que les réformes instituées dans le Government of India Act 1919 dont le rôle principal fut l’introduction du système de diarchie dans les provinces indiennes, le Premier ministre décide de mettre en place une commission parlementaire devant définir le statut de l’Inde Britannique. « L’Indian Statutory Commission » a donc été créé avec la nomination de sept membres (1 député libéral, 4 députés Tories) : Sir John Simon (président), Clement Attlee, le vicomte de Burnham Harry Levy-Lawson, Edward Cadogan, Vernon Hartshorn, George Lane-Fox et le baron Donald Howard.
Cette commission communément appelé « commission Simon » doit être opérationnel en 1928 avec son arrivé en Inde. A noter que, la perfide albion a décidé d’exclure d’office des indiens dans cette commission. L’avenir des Indes Britanniques se décidera donc comme d’usage entre anglais. Sans plus attendre la All-India Muslim League (AIML) et l’Indian National Congress (INC) montrent leurs hostilités. Quoi qu’il en soit Londres ne compte pas pour l’heure céder aux velléités.
L'arrivée des tommies en Ulster
En Irlande du nord, la politique de renforcement de la présence britannique se voit de jour en jour avec l’arrivé de plus en plus nombreuse des tommies. Face à la menace, la British Army quadrille l’Ulster si les protestants irlandais les accueillent avec joie et bienveillance, il en est tout autrement pour les catholiques irlandais. Cette décision du gouvernement tory pourrait avoir de lourdes consquences avec l’IRA que ça soit sur le territoire du Royaume Uni ou que ça soit dans les territoires de l’Irish Free State.
Pierremenez- Ministre
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Date d'inscription : 16/08/2019
Re: Topic officiel - V1925
Ustaše :
Le 25 novembre 1927, le mouvement Ustaše est fondé dans les collines croates. L'assassinat du Secrétaire Général du Parti Paysan Croate est la goutte d'eau qui fait déborder le vase, l'étincelle qui met le feu à la brousse.
Stjepan Radić, le légendaire président du Parti Paysan Croate, rencontre Ante Pavelić, un avocat et membre du Parti des Droits, un parti nationaliste et clairement indépendantiste croate qui flirte avec la sécession depuis une décennie. Vjekoslav Servatzy et Slavko Kvaternik, deux officiers croates de l'Armée royale, sont également présents.
Le symbole Ustaše
Ustaše signifie famille. Ou plutôt, révolution, soulèvement. Le mouvement, qui ne se revendique pas de devenir un parti traditionnel du moins pour l'instant, fondé par quatre hommes dans les collines croates, non loin de Zagreb, vise à fédérer les forces révolutionnaires croates dans un seul but : assurer la sécurité et la pérennité de la Croatie coûte que coûte. L'assassinat d'un éminent politicien croate fait en effet peser la menace de rétributions encore plus lourdes sur la population civile, de la part de l'armée serbe.
Les Ustaše seront là pour protéger le peuple croate. L'organisation compte pour l'instant à peine quelques centaines de membres, en majorité des proches de Ante Pavelić. La présence de Stjepan Radić parmi les membres fondateurs permet d'auréoler l'organisation d'une véritable puissance de recrutement, et chaque jour, des dizaines de membres rejoignent les Ustaše.
Dans les même montagnes de Zagreb, Ante Pavelić forme déjà une dizaine de soldats, la garde rapprochée des cadres. Le noyau dur est formé, reste à trouver des militants. Dans un pays morose, sur lequel l'hiver s'abat, la pression augmente.
Re: Topic officiel - V1925
Royaume de Suède
En plus du fer, le sous sol de la Suède regorge de métaux divers, du plomb du zinc du nickel, du tungstène, du cuivre. Eux aussi sont extrait avec plus ou moins d'aisance à grand coup d'explosif et de machines de mine. Selon la demande, le matériau brut concassé et purifié est exporté ou alors raffiné pour avoir du métal. Et de là des produits semi-finis comme des câbles, des lingots ou des tôles. Avec le fer et le charbon, divers alliages sont possibles, et permettent de fabriquer des machines et des outils ainsi que des revêtements divers. La population est qualifié, le marché mondial est disponible et les investissements étrangers se pressent.
Utyi- Grand Consul
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Date d'inscription : 29/08/2011
Localisation : entre 180 O et 180 E , 90 S , 90 N
Re: Topic officiel - V1925
Récapitulatif Espagne
Affaires internes
Les élections afin d’élire des représentants siégeant à la nouvelle Assemblé législative ont eu lieu, sous bonne garde des forces de l’ordre et des militaires. Malgré l’anticipation de violence par les forces de l’ordre, bien peu d’incidents ont eu lieu lors de ce suffrage, une exception dans un pays aussi instable politiquement que l’Espagne. Avec un taux de participation historiquement haut (92%), expliqué en autre par l’encouragement `exceptionnel` des citoyens à aller voter, le régime en place avec son parti, l’Union patriotique (UP), a récolté une grande majorité des sièges, alors que 27 indépendants seulement font parti de cette nouvelle assemblée avec pour mission de rédiger une nouvelle constitution au pays (rappelons qu’aucun parti politique n’a été autorisé à se former, en dehors de l’UP. Les indépendants sont tolérés. Le régime blâme toujours l’instabilité de l’Espagne en grande partie vers les partis politiques traditionnels du pays). Pour la presse externe, les élections sont une vaste farce, pour le régime, il s’agit d’une victoire importante afin de clamer un vaste soutien populaire auprès d’acteurs disturbateurs, notamment le roi Alphonse XIII. Cet exercice démocratique a permis au régime de tenir des informations cruciales envers les citoyens et leurs habitudes de vote. Les services secrets sont plus puissants que jamais au pays avec une base de données désormais impressionnante. Les communistes et les socialistes sont particulièrement visés, mais aussi certains citoyens trop attachés à leur région.
Économiquement, les promesses faites par Madrid envers ses créditeurs d'arriver à l’équilibre budgétaire est réalisé en autre grâce à la fin de la guerre du Rif et à une réforme des impôts en y instaurant un système progressif, malgré une sévère critique des bourgeois et propriétaires terriens. Les vastes projets d’infrastructure encouragés par le gouvernement central sont désormais beaucoup plus rares, augmentant ainsi inévitablement le taux de chômage. Le coup de hache de dépenses gouvernementales a toutefois eu pour effet de freiner une inflation galopante au pays et de stabiliser le taux de la Peseta. Afin d'augmenter les revenus et aussi encourager la politique d’achat local, les tarifs douaniers sont élevés. Les produits espagnols sont systématiquement promus au détriment des produits étrangers, et la dictature a lancé des campagnes qui présentent l'achat de produits espagnols comme patriotique tout en critiquant les Espagnols qui supposent que les produits étrangers sont de meilleure qualité que les produits espagnols.
Une vaste réforme des armées est annoncée, avec une réduction du nombre de réguliers et une professionnalisation importante des officiers et NCO. Le soutien de l’armée est crucial pour la survie du régime et les dépenses gouvernementales sont importantes. Le projet est d’acquérir du matériel au goût du jour pour l’armée de terre,d'acquérir des licences étrangères et de soutenir les projets aéronautique civils et militaires. La reconstitution d’une marine de guerre à l’Espagne qui ne s’est toujours pas remi de la guerre hispano-américiane est une priorité pour Madrid. La marine devra se concentrer davantage sur les petits navires comme les croiseurs légers, les destroyers et les sous-marins plutôt que sur une composition de battleships et de croiseurs lourds trop dispendieux à entretenir et difficilement réalisable dans des délais raisonnables dans les chantiers navaux espagnols. En faire plus avec moins, voilà ce à quoi les forces armées espagnoles devront aspirer.
Affaires étrangères
L’Espagne reste toujours d’un isolationnisme certain, se rapprochant toutefois grandement de son voisin portugais. Le dictateur espagnol Primo de Rivera soutenant à cœur ouvert le dictateur portugais António Óscar de Fragoso Carmona en y procurant armes et munitions dans les moments les plus opportuns et aussi soutenant l’idée d’un accord commercial entre les deux pays.
Toutes tentatives de normalisation des relations avec l’Union soviétiques ont échoué. L’Espagne dénonce fermement l’invasion de la Mandchourie par les barbares rouges et soutient la noble croisade japonaise dans la région.
Un effort diplomatique est fait en direction de nombreuses dictatures sud-américaines ayant surtout pour but de jouer sur la corde nostalgique des patriotes. L’Espagne souhaite notamment signer des traités commerciaux avec l'Argentine et Cuba et établir des liaisons radiotélégraphiques avec l'Uruguay et le Brésil.
Après la guerre du Rif, la dictature de Primo de Rivera a fait pression pour que Tanger soit incluse dans le protectorat espagnol au Maroc et appelle notamment la France, le Royaume-Uni et l’Italie à soutenir les revendications espagnoles grandement influencées par la lutte au trafic d’armes et la nécessité pour les nations mentionner de soutenir l’Espagne dans sa mission protectrice au Rif.
Affaires internes
Les élections afin d’élire des représentants siégeant à la nouvelle Assemblé législative ont eu lieu, sous bonne garde des forces de l’ordre et des militaires. Malgré l’anticipation de violence par les forces de l’ordre, bien peu d’incidents ont eu lieu lors de ce suffrage, une exception dans un pays aussi instable politiquement que l’Espagne. Avec un taux de participation historiquement haut (92%), expliqué en autre par l’encouragement `exceptionnel` des citoyens à aller voter, le régime en place avec son parti, l’Union patriotique (UP), a récolté une grande majorité des sièges, alors que 27 indépendants seulement font parti de cette nouvelle assemblée avec pour mission de rédiger une nouvelle constitution au pays (rappelons qu’aucun parti politique n’a été autorisé à se former, en dehors de l’UP. Les indépendants sont tolérés. Le régime blâme toujours l’instabilité de l’Espagne en grande partie vers les partis politiques traditionnels du pays). Pour la presse externe, les élections sont une vaste farce, pour le régime, il s’agit d’une victoire importante afin de clamer un vaste soutien populaire auprès d’acteurs disturbateurs, notamment le roi Alphonse XIII. Cet exercice démocratique a permis au régime de tenir des informations cruciales envers les citoyens et leurs habitudes de vote. Les services secrets sont plus puissants que jamais au pays avec une base de données désormais impressionnante. Les communistes et les socialistes sont particulièrement visés, mais aussi certains citoyens trop attachés à leur région.
Économiquement, les promesses faites par Madrid envers ses créditeurs d'arriver à l’équilibre budgétaire est réalisé en autre grâce à la fin de la guerre du Rif et à une réforme des impôts en y instaurant un système progressif, malgré une sévère critique des bourgeois et propriétaires terriens. Les vastes projets d’infrastructure encouragés par le gouvernement central sont désormais beaucoup plus rares, augmentant ainsi inévitablement le taux de chômage. Le coup de hache de dépenses gouvernementales a toutefois eu pour effet de freiner une inflation galopante au pays et de stabiliser le taux de la Peseta. Afin d'augmenter les revenus et aussi encourager la politique d’achat local, les tarifs douaniers sont élevés. Les produits espagnols sont systématiquement promus au détriment des produits étrangers, et la dictature a lancé des campagnes qui présentent l'achat de produits espagnols comme patriotique tout en critiquant les Espagnols qui supposent que les produits étrangers sont de meilleure qualité que les produits espagnols.
Une vaste réforme des armées est annoncée, avec une réduction du nombre de réguliers et une professionnalisation importante des officiers et NCO. Le soutien de l’armée est crucial pour la survie du régime et les dépenses gouvernementales sont importantes. Le projet est d’acquérir du matériel au goût du jour pour l’armée de terre,d'acquérir des licences étrangères et de soutenir les projets aéronautique civils et militaires. La reconstitution d’une marine de guerre à l’Espagne qui ne s’est toujours pas remi de la guerre hispano-américiane est une priorité pour Madrid. La marine devra se concentrer davantage sur les petits navires comme les croiseurs légers, les destroyers et les sous-marins plutôt que sur une composition de battleships et de croiseurs lourds trop dispendieux à entretenir et difficilement réalisable dans des délais raisonnables dans les chantiers navaux espagnols. En faire plus avec moins, voilà ce à quoi les forces armées espagnoles devront aspirer.
Affaires étrangères
L’Espagne reste toujours d’un isolationnisme certain, se rapprochant toutefois grandement de son voisin portugais. Le dictateur espagnol Primo de Rivera soutenant à cœur ouvert le dictateur portugais António Óscar de Fragoso Carmona en y procurant armes et munitions dans les moments les plus opportuns et aussi soutenant l’idée d’un accord commercial entre les deux pays.
Toutes tentatives de normalisation des relations avec l’Union soviétiques ont échoué. L’Espagne dénonce fermement l’invasion de la Mandchourie par les barbares rouges et soutient la noble croisade japonaise dans la région.
Un effort diplomatique est fait en direction de nombreuses dictatures sud-américaines ayant surtout pour but de jouer sur la corde nostalgique des patriotes. L’Espagne souhaite notamment signer des traités commerciaux avec l'Argentine et Cuba et établir des liaisons radiotélégraphiques avec l'Uruguay et le Brésil.
Après la guerre du Rif, la dictature de Primo de Rivera a fait pression pour que Tanger soit incluse dans le protectorat espagnol au Maroc et appelle notamment la France, le Royaume-Uni et l’Italie à soutenir les revendications espagnoles grandement influencées par la lutte au trafic d’armes et la nécessité pour les nations mentionner de soutenir l’Espagne dans sa mission protectrice au Rif.
GeorgeV- Grand Consul
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Re: Topic officiel - V1925
ROYAUME-UNI
Brève
Evènement
L'accroissement de la présence militaire britannique dans l'Ulster n'est pas du goût des parties les plus radicales de l'IRA. Lors d'une rixe dans un bar de Londonderry, un petit groupe de soldats en permission est pris à parti par des militants républicains. Le chaos s'ensuit et un des soldats est sévèrement tabassé en pleine rue. Il décède deux jours plus tard à l'hôpital militaire de Belfast.
L'incident ravive des blessures récentes sur l'île d'émeraude.
BULGARIE
Brève
Evènement
Andrey Lyapchev, Premier Ministre de Bulgarie et très conciliant avec toutes les forces politiques du pays, se refuse à intensifier la chasse aux terroristes de l'IMRO. La nouvelle ne surprend pas. Le gouvernement sait que s'il venait à prendre des actions sévères contre l'IMRO, il serait immédiatement menacé lui aussi.
Parallèlement, plusieurs milliers de miliciens sont formés au maniement des armes de manière professionnelle, violant de facto les traités imposés à la Bulgarie à Neuilly après la Grande Guerre. La peur d'une invasion yougoslave qui a fait frémir tout le pays il y a quelques semaines a laissé des traces. Le gouvernement prend le risque du faux-pas diplomatique pour assurer une meilleure solidité de sa défense nationale.
Re: Topic officiel - V1925
La goutte d'eau qui fait déborder le vase :
Le 12 décembre au matin, le Roi Alexandre Ier, alité sur son divan, reçoit le Premier Ministre pour discuter d'un cas majeur, qui immobilise tout le pays. Puniša Račić, l'assassin qui a tué le secrétaire général du Parti Paysan Croate, doit être jugé aujourd'hui.
A midi, la sentence est tombée. Le juge en charge de l'affaire au tribunal de Belgrade condamne Puniša Račić à 60 ans de prison. Velimir Vukićević Premier Ministre et homme de confiance du Roi, lui conseille une ligne d'action. Puniša Račić est un député important du Parti Radical Populaire, et il est apprécié par une frange nationaliste serbe dans le pays. Afin de ne pas s'aliéner le corps militaire, majoritairement composé de serbes, et le Parti Radical Populaire, le Roi devrait réduire la sentence de l'assassin.
Le tueur
Alexandre Ier annonce à 17h que la sentence de 60 ans est réduite à 15 ans de prison. Alors que les presses du pays s'arrêtent, que l'on change les gros titres en grommelant dans les imprimeries du pays, c'est la colère qui emplit les rues. Dès 19h, le 12 décembre, des milliers de croates rejoint par quelques libéraux expriment leur mécontentement devant le palais du Roi. Manifestation calme d'abord, elle s'échauffe lorsque qu'un vieillard slovène est frappé par un gendarme à cheval, et qu'il s'effondre au sol. La foule sera dispersée par la garde royale, qui fera usage de ses armes. 4 morts et une cinquantaine de blessés sont à déplorer parmi les manifestants opposés à la réduction de peine de Puniša Račić. Les gros titres changent encore une fois, encore une fois on grommelle dans les caves d'imprimerie.
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Re: Topic officiel - V1925
Рыков кризис
Alexeï Ivanovitch Rykov, Président du Conseil des Commissaires du peuple de l'URSS
NOTE CONFIDENTIELLE
A L'ATTENTION DU VICE-SECRETAIRE GENERAL DU PARTI COMMUNISTE DE L'UNION SOVIETIQUE
Camarade Kamenev,
je ne souhaites prendre nullement parti dans vos discussions certes courtoises avec ceux qui vous opposent, et j'entends votre opposition à la bureaucratie au sein du parti, partagée par le secrétaire général. Mais je me dois, en tant que fonctionnaire, de remonter ce qui se discute au Præsidium du Soviet Suprême.
Camarade Rykov a été exclu du Politburo, jugé par beaucoup d'entre vous qu'il serait un bien meilleur fonctionnaire que théoricien idéologue, j'entends. Or par cette procédure, vous l'avez exclu de la plupart de nos rendez-vous et bilan cruciaux, alors que je vous rappelle que Rykov est encore au poste de Président du Conseil des Commissaires du peuple de l'URSS.
J'entends votre appel à la vigueur révolutionnaire, mais nous sommes inquiets par cette direction soudaine prise à l'écoute de vos déclarations et de celle de votre secrétaire général. Le testament de Lénine prévenait d'une rupture entre Trotsky et Staline qui aurait déchiré le parti, et voilà que nous voyons désormais se former devant nos propres yeux une déchirure provenir finalement des querelles entre camarades Zinoviev et Boukharine.
Si vous jugez ainsi que le parti doit complètement expédier toute bureaucratie, je crains une rupture durable entre les objectifs du Comité Central et ceux du Conseil des Commissaires du peuple. Si votre objectif est de sortir de la Nouvelle Politique Economique, recréer un cadre adéquat pour poursuivre les objectifs de l'Union devra s'accompagner d'un véritable dialogue entre les organes du parti et ceux du gouvernement, et seulement à ce moment-là le Soviet Suprême saura comment implémenter les mesures nécessaire dans les Républiques.
Je vous envoie cette lettre à vous, camarade Kamenev, car je vous sais capable de dialoguer avec le secrétaire général. Ses visions idéologiques, en tant que président du Comintern et du Soviet de Leningrad, sont très intéressantes, mais vous devez, vous, l'amener, en tant que vice-secrétaire du Politburo et député au Conseil des Commissaires du peuple, à dialoguer un peu plus avec le gouvernement qui connaîtra bien comment mettre en place les politiques voulues. En espérant notamment que l'expertise de Rykov soit revu à sa juste valeur.
Désirant le succès de nos ambitions, et de la révolution,
MIKHAIL KALININ,
Président du Præsidium du Soviet suprême
Rêveur_Lucide- Ministre
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Re: Topic officiel - V1925
Communiqué [SECRET] de l'Ustaše à la Hongrie et à l'Autriche :
Camarades,
L'heure de l'insurrection a commencé. L'Autriche comme la Hongrie sont des nations avec lesquelles nous avons partagé une histoire séculaire. Les plus grandes heures de l'Europe ont été construites en notre nom. Aujourd'hui, l'Autriche est fière, dressée contre le bolchévisme et indépendante. La Hongrie, abattue par Trianon, se relève, et elle est aussi le garde-fou d'une Europe chrétienne contre les hordes de l'Orient.
La Croatie et son peuple sont le rempart de la civilisation européenne et chrétienne depuis des siècles. Fer de lance de la civilisation dans les Balkans, notre peuple est un peuple civilisé et civilisateur. Opprimés par le pouvoir de Belgrade, les croates tirent la langue, s'asphyxient, meurent. Le mouvement Ustaše cherche à recevoir des fonds et des armes, et si Vienne et Budapest sont enclins à nous appuyer dans notre révolution libératrice, nous serons le rempart qui protègera l'Europe, une fois encore, contre toutes les menaces.
Fraternellement vôtre,
Ante PavelićCommuniqué [SECRET] de l'Ustaše à la République française :
L'heure est grave. Le pouvoir de Belgrade opprime le peuple yougoslave, et l'assassinat de Juraj Krnjević avec la visible connivence du Roi Alexandre Ier qui vient de commuer sa peine de façon outrancière est un crime contre la paix et l'humanité.
Le mouvement Ustaše vient de naître. Dans les montagnes de la Croatie, nous sommes des combattants de la liberté, et souhaitons avant tout donner à notre peuple le droit à la vie, le droit à l'autonomie politique, le droit à la liberté. Nous pensons pouvoir trouver en la France un allié de choix dans ce combat. Si la France croît toujours dans ses valeurs, et qu'elle souhaite voir une nouvelle yougoslavie naître des cendres de l'ancienne, aidez-nous.
Joyeux Noël
Ante Pavelić
En fumant ses dernières cigarettes, le croate Ante Pavelić satisfait envoie ces trois missives à Vienne, Paris et Budapest, cherchant soutient financier et militaire. Le caméléon croate sait mentir, et après un bon verre de rakja, c'est dans sa hutte d'insurgé montagnard qu'il se couche pour passer la nuit.
Re: Topic officiel - V1925
ArméesL'Italie regarde les troubles qui secouent la Yougoslavie en se léchant les babines. Tous les faucons de Rome n'attendent que de prendre leur part dans le gâteau serbo-croate. La mobilisation partielle de la réserve, rapidement stoppée, a été succédée par divers plans d'occupation de la Dalmatie, au cas où. L'état-major prépare des plans de débarquement, de tête de pont, de défense du littoral d'Istrie. La Regia Marina n'est pas en reste, et il a été demandé aux amiraux d'envisager des méthodes afin de fermer entièrement la mer Adriatique et soutenir d'éventuels débarquements en Dalmatie.
Néanmoins, tout cela coûte cher, et les ambitions transadriatiques se répercutent sur la politique coloniale. Malgré les protestations de certains militaires qui souhaitaient trouver sur la Quatrième Côte leurs premiers faits de gloire, il a été décidé de démilitariser la Libye pour libérer des régiments en cas d'intervention à l'est. Seuls restent sur place un régiment à Tripoli, un à Bengasi, et les troupes indigènes libyennes.
Celui qui se régale, en tout cas, est Attilio Teruzzi. Le chef incontesté de la Milizia Coloniale a le champ libre pour prendre à son compte la lutte contre les insurgés de Cyrénaïque avec ses chemises noires. Teruzzi a d'ailleurs pris plusieurs mesures visant à la militarisation des miliciens dans les colonies : respect strict de l'uniforme réglementaire incluant le port du fez, intégration des unités de spahis et des diverses unités de gendarmeries érythréennes et somalies au sein de la Milizia Coloniale en tant qu'unités auxiliaires, refondation systématiques des unités d'arditi comme penchant milicien des bersagliers.
Thalassin- Modérateur
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Re: Topic officiel - V1925
YOUGOSLAVIE
Brève
Evènement
Ante Pavelić, fondateur des Ustaše
Ante Pavelić, fondateur des Ustaše, à cherché par des tractations à recueillir le soutien des nations Autrichiennes et Hongroises. Les politiciens Autrichiens se sont abstenus de répondre à la demande du milicien: le gouvernement est prédominé par des sociaux-catholiques très peu désireux d'intervenir de quelconque manière dans ce bourbier. Il en est tout autre pour la Hongrie: la tendance nationaliste de la gouvernance Hongroise, salée de Trianon, et la géopolitique de la région conduit le pays à accorder à Ante Pavelić ses demandes. Les premières livraisons illégales d'armes et de fonds financiers traversent ainsi la frontière.
REPUBLIQUE DE CHINE
Brève
Evènement
Zhang Xueliang, nouveau "Jeune Maréchal" de la Clique du Fengtian
C'est la catastrophe qui a secoué le Gouvernement de Beiyang: l'armée Japonaise vient de perpétuer un coup d'état militaire en Mandchourie, coupant la Clique du Fengtian de sa tête Zhang Zhuolin, prenant le contrôle des villes de Qiqihar et Harbin, et ayant bombardé la quasi-totalité des aérodromes et de la force aérienne de la clique militaire. Zhang Xueliang, fils de Zhang Zhuolin, a pris le contrôle des forces armées restantes de la Clique.
Jeune, et consommateur d'opium, beaucoup repose sur les épaules de Zhang pour quelqu'un supposé incarner un chef militaire et résistant contre l'agresseur. Et pourtant, le voilà à prendre ses responsabilités: ayant fui pour Beijing, Zhang appelle désormais à la résistance contre l'envahisseur Japonais, alors que la clique tient encore de nombreuses villes et positions en Mandchourie. De son initiative, Zhang essaye toute ses cartes en main, de l'appel à une aide international en tant que représentant légitime de la Chine à l'étranger, jusqu'à un appel à cessez-le-feu avec Tchang Kaï-Chek... Sans succès, alors que celui-ci est décidé de mener à terme la réunification.
Mikhaïl Lachevitch, officier Soviétique
Le coup de force Japonais a complètement pris par surprise l'état-major Soviétique qui ne s'attendait pas à un revers de ce calibre là dans la région. La situation est même catastrophique: Mikhaïl Lachevitch, officier militaire Soviétique et fier soutien du duo Zinoviev-Kamenev lors du 14ème Congrès du Parti, a été capturé le 30 Mars 1928 par le Kwantung lors de la prise par la force de la ville de Qiqihar. Celui-ci avait été déployé en clandestin sur place pour encourager une révolte mongol similaire à celle entreprise à Hailar, et a été capturé par l'armée lors d'un raid armée sur un bâtiment administratif de la ville. Lachevitch et son groupe de délinquants a été le jour même interrogé, avant d'être tout simplement sommairement exécuté avec son groupe par fusillade. Un évènement qui risque très vite d'enflammer la situation, les officiers n'ayant pas réalisé qu'ils venaient d'exécuter une figure de plus en plus importante au sein de l'Armée Rouge.
Rêveur_Lucide- Ministre
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Re: Topic officiel - V1925
Dai Nippon Teikoku
Empire du Japon
Le Japon secoué politiquement
Les élections législatives ont eu lieu en début d’année 1928 au Japon. L’électorat a longtemps hésité et les votes furent incertains jusqu’au dernier moment. Le résultat est sans appel : le parlement est divisé équitablement entre le Rikken Minseito et le Rikken Seiyukai, à 43% chacun. Chaque partie n’atteins donc pas la majorité et le Shugiin est en situation de parlement minoritaire. Cet état de fait oblige à un gouvernement minoritaire incapable de prendre quelconque décision sans l’aval du Shugiin, ne facilitant pas le travail du cabinet en plein conflit, qui plus est l’union sacré n'aura pas lieu. Le Rikken Minseito laisse cependant le pouvoir à Giichi Tanaka mais sans Yoshinori Shirakawa ministre des armées. Pour eux, l’ancien ministre des armées est pleinement responsable de la situation en Mandchourie et de la mort de centaines de japonais sur le terrain. Ce quasi statuquo est dû à la guerre, le Japon doit faire avec le fait-accompli en Mandchourie, et combattre semble essentiel pour éviter de perdre tout influence dans une région considérée comme essentiel pour les japonais. Le Shugiin ne renversera donc pas le cabinet durant la guerre, mais ne participera pas au gouvernement ni encore aux diverses lois proposées.
Le cabinet n’a pas le choix que d’envoyer de nouvelles troupes en Mandchourie pour prendre de vitesse les communistes de l’URSS et les nationalistes chinois du KMT. L’armée de Chosun a pour ordre de soutenir l’invasion depuis la Corée tandis que deux nouvelles divisions, la 3ème et 4ème division d’infanterie sont envoyés à Dalian pour essayer de prendre le plus rapidement possible Chengde et Jinxi à la frontière avec le Hebei.
Le cabinet n’a pas le choix que d’envoyer de nouvelles troupes en Mandchourie pour prendre de vitesse les communistes de l’URSS et les nationalistes chinois du KMT. L’armée de Chosun a pour ordre de soutenir l’invasion depuis la Corée tandis que deux nouvelles divisions, la 3ème et 4ème division d’infanterie sont envoyés à Dalian pour essayer de prendre le plus rapidement possible Chengde et Jinxi à la frontière avec le Hebei.
Skorm123- Boulet Indiscipliné
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Re: Topic officiel - V1925
Dai Nippon Teikoku
Empire du Japon
Une armée divisé
La guerre fait rage en Mandchourie avec plus ou moins un bon succès. Les principales villes sont certes capturées, mais l’armée semble humiliée. La tactique, datant de la guerre mondiale voir avant, parait totalement dépassé dans des conflits modernes. Qui plus est, une certaine rivalité inter-service entre la marine et l’armée impériale empêche une stratégie unifiée. En effet, la différence de doctrine ne permet pas une production ni un développement d’arme unifié. La Marine a beaucoup critiqué le gouvernement japonais dans les récents mois, celle-ci se sentant délaissée au profit d’une armée impériale plus forte. La situation l’oblige. Toutefois, le gouvernement souhaite unifier, sous son égide et avec le ministre des armée et de la marine, les deux armés. En premier lieu, le cabinet sera modifié, et le ministre de la marine Okada Keisuke prendra la place de ministre de la défense nationale. Cette décision importante est un coup de poker pour Giichi Tanaka, premier ministre. Déjà, il remet en doute une institution fortement implanté dans l’esprit japonais, d’une armée et marine indépendante. Mais aussi, Tanaka se mets à dos une part importante des officiers haut-gradés, notamment ceux de l’armée de Kwantung, de la Kodoha, mais aussi ceux de la faction contre le traité (de Washington) concernant la marine qui sont souvent ultranationalistes. La première mission du ministère de la défense nationale est d’unifier la stratégie et doctrine japonaise, en accord avec les objectifs de l’Empire du Japon, celle de sécuriser des ressources pour son développement industriel et civile.
Cette décision ne fait pas l’unanimité dans l’armée, mais également dans la société civile, qui considère le gouvernement civil comme incompétent, et particulièrement corrompu contrairement à l’armée japonaise. Giichi ne s’est donc pas fait que des amis, et déjà les plus extrémistes de l’armée impériale mettent en place des plans pour l’éliminer, malgré que le premier ministre soit un fervent anti-communiste et conservateur solide.
Skorm123- Boulet Indiscipliné
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Re: Topic officiel - V1925
Royaume de Suède
Des histoires de poches
Des 5 Thylacines de Suède, 4 sont morts. Malgré les efforts de notre magnat suédois qui a essayé de monétariser la survie d'une espèce, après tout il a payé espèces sonnantes et trébuchantes pour sauver 5 spécimens d'une mise à mort, les tentatives de faire reproduire ces 5 individus se sont soldés par un échec. Pas surprenant d'un coté, puisque même les zoos anglais et néo-zélandais s'y sont essayés, et n'ont pas réussi, et cela depuis 1900. Quoi qu'il en soit, il y a tout de même une poche qui se remplie, et c'est la sienne. Car bien que l’extinction est inévitable, pour quelques années, la valeur du jardin de notre népard a explosé, au moins pour le facteur de l'exotisme. Pour peux être encore un ou deux ans les visites de noblards à prix d'or sont encore possible, après quoi la parenthèse des marsupiaux de suède sera fermé, définitivement.
Mais dans le bief qui traverse son jardin, il y a un autre vertébré non natif qui rempli des poches remplies d'eau - c'est à dire des étangs.
Utyi- Grand Consul
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Re: Topic officiel - V1925
Une Nouvelle Yougoslavie :
Le 1er juin 1928, par décret royal de Sa Majesté Alexandre Ier, le pays change de nom. Le Royaume des Serbes, Croates et Slovènes n'est plus, et c'est le nom de Royaume de Yougoslavie qui devient officiel. Celui-ci était déjà largement utilisé par la presse nationale et internationale pour désigner le pays.
Ce changement de nomenclature cache cependant un autre projet, qui suivra dans les premiers jours de juin. Par une cascade de décrets et d'ordres donnés aux Forces Armées Royales de Yougoslavie, le Roi suspend l'activité parlementaire. Le pays, qui était dans la tourmente politique depuis près de 10 mois, se voit fortement secoué par les annonces du gouvernement.
Le Roi de Yougoslavie, Alexandre Ier
Suspension du Parlement National donc, et gouvernance par décrets. Mais également suspension de la liberté de la presse, de la liberté de manifester et de la liberté de réunion. Les premiers jours de ce qu'on appelle déjà la Dictature Alexandrine voient quelques poches d'opposition, majoritairement croates, qui sont dispersés sans faire de morts.
Depuis Belgrade, le Premier Ministre Velimir Vukićević, fidèle parmi les fidèles du Roi, mène l'Armée Royale au pas et le pays à la baguette. La stabilité politique doit revenir en Yougoslavie, partout, et à tout prix.
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Re: Topic officiel - V1925
Cauchemard Bureaucrate
Procès de Chakty
Un schisme presque durable agite les hautes sphères du gouvernement de l'Union Soviétique: les opinions sur la politique agricole et industrielle se divisent entre les partisans de la collectivisation et de l'industrialisation, présents en majorité au Comité Central sur-représenté par le camp de Leningrad, et le Conseil des Commissaires du Peuple, devenu pour certain le levier nécessaire du pouvoir exécutif de l'Union pour empêcher la folie d'un retour au communisme de guerre. On pourrait penser que l'armée trancherait en faveur du Comité Central, mais rien n'est moins sûr: bien que le soutien de Frounze envers le secrétaire général soit assuré, il n'est pas suivi par le maréchal Boudienny, qui affirme coûte que coûte que le théâtre Mandchoue n'a pas besoin d'industrie lourde.
Le schisme prit son apogée en Mars 1928 lorsque le premier ministre Rykov convoqua une suite de réunions du Conseil, et ceci sans prévenir en amont le Comité Central. Le temps de quelques réunions, un rapport commun fut rédigé par Rykov et Ordjonikidze sur la politique économique à suivre, plusieurs points bien contraires à ceux détaillés dans le plan de présentation du secrétaire général Zinoviev lors du précédent Congrès. A l'annonce de cette nouvelle, Zinoviev s'était rendu à l'évidence que le centralisme démocratique était plus que jamais menacé...
C'est cependant deux évènements qui vinrent à l'appui du révolutionnaire de Petrograd.
Dès Avril 1928, venait d'être soudainement mis en lumière une difficulté économique qui sévissait sur l'Union depuis en réalité l'hiver dernier: beaucoup de corps industriels, en particulier l'Armée Rouge en plein effort de guerre, manquaient tout simplement de grains, alors que la production n'avait, selon les recensements, jamais été aussi haute que depuis la fin de la guerre civile. La raison invoquée par Zinoviev et ses proches associées était évidente: de nombreux paysans, les en particulier les fameux koulaks enrichis par la Nouvelle Politique Economique, retenaient le grain en profitant de la hausse de la production de grains pour en limiter la circulation dans le marché intérieur et élever les prix. Une attitude capitaliste de la pire qu'il soit. Et bien heureusement, c'était Zinoviev qui, aux manettes du Politburo, avait ainsi autorité pour fournir un décret spécial au Secrétariat: ordonner la confiscation du grain des plus récalcitrants, au nom de l'effort de guerre.
Ce qui allait cependant encore mieux renforcer la narrative industrialiste était le recours de Zinoviev aux méthodes inorthodoxes de Georgy Safarov. Celui-ci n'avait pas laissé passer inaperçu ce que Pravda méditatisait comme "l'intensification de la lutte des classes", une situation pour décrire l'arrestation d'ingénieurs par l'officier de la Guépéou Yevdokimov dans la ville de Chakhty, accusés de sabotage industriel. Le procès démarrant en Mai, Safarov n'avait pas hésité à capitaliser sur les évènements, en parlant de la nécessité de "chasser les traitres" de la nation, et de renforcer les campagnes contre-révolutionnaires "peu importe à quel échelon nous visons ces personnes". Une attaque directe contre le clan droitard présent au gouvernement. Ainsi, même si Tomsky, Rykov et Boukharine tentaient en vain de dénoncer une certaine dérive autoritaire de la part de Zinoviev, la majorité du parti et du gouvernement maintenait la nécessité de campagnes révolutionnaires actives. Staline, Molotov, Kaganovich approuvaient ainsi le procès des deux mains, et même Ordjonikidje et Sokolnikov rejoignaient la cause.
La position du premier ministre Rykov est ainsi de plus en plus fragile. Là où il pensait pouvoir rééquilibrer le rapport des forces entre le parti et le gouvernement, il réalisait de plus en plus que les idéologues Zinoviévistes voulaient ainsi qu'il agisse seulement en bon bureaucrate obéissant...
Manchurian Death
Vissarion Lominadze
Mikhaïl Lachevitch est mort en héros sur le front. La bravoure de l'officier Soviétique est chérie, et c'est un symbole fort de la résistance Soviétique et Chinoise contre les impérialistes qui demeure. Nul mention n'est cependant faite de la rumeur comme quoi le Kwantung l'aurait assassiné, et le contrôle de cette information est bien imposé. En effet, le casus belli attendra, la guerre contre le Japon viendra en temps et en heure.
Pas de place cependant pour quelconque crise de leadership au sein du Soviet de Hulunbuir. Bien que Boudienny soit le principal maréchal responsable des opérations militaires de l'Armée Rouge et de la formation des nouvelles recrues et conscrits du Soviet, le secrétaire général a insisté pour avoir sur place un homme qui soit capable d'être l'étendard de la révolution en Extrême-Orient sur le plan politique.
Et qui de mieux que Vissarion Lominadze? Secrétaire Général du Parti Communiste en Géorgie, l'homme s'est illustré par une proposition intéressante sur sa conception du conflit en Chine: avocat d'une révolution totale et de l'anéantissement à la fois des forces impérialistes étrangères en Chine et du Kuomintang, la Chine serait un terreau fertile du socialisme car l'atomisation de la bourgeoisie en "cliques" et en camps inconciliables permettrait de court-circuiter la dialectique historique en précipitant un passage direct au socialisme. Une vision forte de proposition, alors que Vissarion Lominadze est désormais proposé le poste de Président du Soviet de Hulunbuir pour investir sa fonction révolutionnaire dans la région et servir de vanguard, dans la tradition Léniniste.
Rêveur_Lucide- Ministre
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Re: Topic officiel - V1925
ColonisationL'architecte Iuti salue du bord de quai de Spalato. Les premiers des 20 000 colons italiens venus s'installer dans sa ville nouvelle. Les ferrys dédiés traverseront l'Adriatique de part en part pendant tout le mois de juillet. La prouesse architecturale n'est pas sans avoir causé de petits arrangements nécessaires au maintien du calendrier. L'eau courante ne sera pas effective dans certains bâtiments avant quelques semaines, la peinture est faite à l'arrache un peu partout, et il faut le dire, ce n'est pas très beau. Des critiques qui atteignent à peine l'architecte, qui les balaie ouvertement en décrivant la supériorité évidente du béton armé sur la pierre et la brique. Pour lui, la recherche de la beauté est "une lubie passéiste à mettre de côté. La jeunesse italienne florira dans le virilisme inhérent au béton, constituant l'avant-garde d'une humanité débarassée des faire-valoirs et des discussions futiles."
Thalassin- Modérateur
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Re: Topic officiel - V1925
SOVIET DE HULUNBUIR
Le nouveau chef
Tchik-tchak tchik-tchak kriiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiii. Au moment où résonne le bruit assourdissant de la locomotive freinant sur les rails, Lominadze rumine en se pinçant le nez. Le voyage à bord du Transsibérien avait été long, très long même. Assez pour repenser à l'ensemble des décisions que le Géorgien a pu prendre dans sa vie pour être envoyé diriger le Soviet d'Hulunbuir. Une ville remplie de Chinois dans une région à majorité mongole de Mandchourie. Voilà qui fait à peu près autant de sens que sa douce Transcaucasie. Drôle de mission, mais si les membres du Politburo considèrent qu'il s'agit là d'une tâche importante pour l'Union Soviétique alors c'est que c'est vrai. Rien de très enchanteur dans les paysages battus par le vent que le natif de Koutaïssi a pu apercevoir par la fenêtre du train. Comptant parmi les membres du Parti les plus érudits vis-à-vis de la labyrinthique situation chinoise, le nouvel admnistrateur a été choisi au mérite parmi les amis des membres du Politburo.
Sur le quai de la gare l'attend un individu impossible à ne pas reconnaître. La glorieuse moustache du maréchal Boudienny défie les lois de la physique avec l'arrogance cavalière que seul les Cosaques savent porter. Lui est là pour gratter des galons et chercher quelques décorations supplémentaires à son nom pour renforcer sa réputation au sein des généraux vétérans de la guerre civile. Lominadze sait que Boudienny en a grandement besoin. Il sait aussi qu'il va se taire. En tant que membre éminent des cercles géorgiens du Parti, en particulier d'Ordjonikidzé, il est au courant de sa participation à l'offensive désastreuse qui a, disent certains, coûté la victoire en Pologne à l'Armée rouge. "Surtout, Vissarion, ne parle jamais de Lvov" était un des conseils que son mentor lui avait glissé avant qu'il ne rencontre Joseph Staline. Ce sera pareil avec Boudienny. D'une poignée de main franche, Lominadze salue l'officier cosaque avant de le féliciter pour sa promotion à la tête "d'un front entier". Sacré duo aux affaires.
Sur le quai de la gare l'attend un individu impossible à ne pas reconnaître. La glorieuse moustache du maréchal Boudienny défie les lois de la physique avec l'arrogance cavalière que seul les Cosaques savent porter. Lui est là pour gratter des galons et chercher quelques décorations supplémentaires à son nom pour renforcer sa réputation au sein des généraux vétérans de la guerre civile. Lominadze sait que Boudienny en a grandement besoin. Il sait aussi qu'il va se taire. En tant que membre éminent des cercles géorgiens du Parti, en particulier d'Ordjonikidzé, il est au courant de sa participation à l'offensive désastreuse qui a, disent certains, coûté la victoire en Pologne à l'Armée rouge. "Surtout, Vissarion, ne parle jamais de Lvov" était un des conseils que son mentor lui avait glissé avant qu'il ne rencontre Joseph Staline. Ce sera pareil avec Boudienny. D'une poignée de main franche, Lominadze salue l'officier cosaque avant de le féliciter pour sa promotion à la tête "d'un front entier". Sacré duo aux affaires.
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Re: Topic officiel - V1925
La poussée vers le Nord et Jinan:
Continuant sa glorieuse mission d'unification nationale, l'Armée Nationale Révolutionnaire sous la direction politique du Général Chiang Kaï-Shek et de ses officiers du Kuomintang ont récemment saisi les provinces du Shandong et de Zhili des mains des brigands.
C'est ce genre de titres qui fait la une à l'été 1928 en Chine. Partout à Nankin, Canton, Shanghaï, Wuhan et autres grandes villes du sud, désormais fermement républicaines, on s'arrache les journaux pour suivre l'avancée de l'ANR dans le Nord du Pays. Sun Chuanfang a été chassé, et la capitale impériale de Beiping est désormais dans les mains de la République.
Soldats japonais à Jinan
Mais les journaux sont bien plus silencieux sur ce qu'il s'est passé à Jinan, dans le Shandong. Lors de la capture de la ville, Chiang Kaï-Shek a du faire face à une forte présence militaire japonaise, un thème récurrent des dernières semaines de l'expédition. Si initialement les deux armées cohabitaient en paix, une dispute entre marchands chinois et japonais a entraîné un pogrom anti-nippon dans un quartier de la ville, qui a causé la mort d'une quinzaine de civils japonais. Les tensions montent, et les premiers coups de feu sont tirés dans la précipitation et la confusion. Après quatre jours d'affrontements entre l'Armée Nationale Révolutionnaire du KMT et l'Armée Impériale Japonaise, la paix est restaurée par Chiang en personne qui négocie avec Fukuda Hikosuke un retour à la normale en présentant des excuses.
On dénombre près de 6 000 morts au total, dont une écrasante majorité de chinois. Les chiffres sont affolants, et selon la presse japonaise, seulement une poignée de soldats impériaux ont été tués, contre des milliers de révolutionnaires chinois.
Si la paix est restaurée et le pire évité, l'Incident de Jinan choque les cadres du Kuomintang. Le Japon est un pays vicieux, qui n'est pas prêt ni au calme, ni à la diplomatie. Chiang Kaï-Shek aurait même déclaré à ses hommes en privé que désormais, Tokyo était l'ennemi numéro un de la Chine toute entière.
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Re: Topic officiel - V1925
Un césar à la santé déclinante
Alors que l’Espagne sous la dictature éclairée de Primo de Rivera avait retrouvé un semblant de stabilité, une menace noire plane autour du régime. Effectivement, depuis près de 3 ans maintenant, la santé du dictateur ne cesse de se dégrader alors que celui-ci refuse les soins qui lui seraient nécessaires pour retrouver la verve de ses fonctions. Seuls quelques privilégiés du régime sont bel et bien au courant de la santé de Rivera, dont le roi Alphonse XIII qui retrouve un espoir caché de mettre fin à la dictature. Primo de Rivera est absent de l'œil du public et surtout des barcelonais, où il avait établi quartier depuis près de 5 ans.
En coulisse, le régime est aux abois. Aucun successeur clair à Primo de Rivera est évident pour la junte militaire et la nouvelle constitution n’est toujours pas ratifiée puisque les discussions autour de celle-ci prennent des lunes. Le fils de Primo de Rivera aurait pu être un candidat idéal, sauf que ce dernier est profondément affecté, d’un radicalisme épeurant et ayant des dérives sexuelles, notamment sodomites, qui sont totalement inacceptables pour la junte.
La décision d’envoyer le dictateur à Paris afin d’obtenir des soins à été prise par les proches du régime, avec aussi peu de détails que possible pour la presse. Effectivement, la survie de Primo de Rivera est considérée comme plusieurs comme la seule et unique avenue à la survie du régime. L’armée se prépare au pire toutefois, notamment à un retour d’un gouvernement civil qu’il n’aurait le choix que de soutenir. Le roi Alphonse XIII lui active ses soutiens aux seins des forces armées. Un cocktail explosif qui pourrait bel et bien projeter le pays encore une fois le Royaume dans le chaos le plus total.
[/font]Alors que l’Espagne sous la dictature éclairée de Primo de Rivera avait retrouvé un semblant de stabilité, une menace noire plane autour du régime. Effectivement, depuis près de 3 ans maintenant, la santé du dictateur ne cesse de se dégrader alors que celui-ci refuse les soins qui lui seraient nécessaires pour retrouver la verve de ses fonctions. Seuls quelques privilégiés du régime sont bel et bien au courant de la santé de Rivera, dont le roi Alphonse XIII qui retrouve un espoir caché de mettre fin à la dictature. Primo de Rivera est absent de l'œil du public et surtout des barcelonais, où il avait établi quartier depuis près de 5 ans.
En coulisse, le régime est aux abois. Aucun successeur clair à Primo de Rivera est évident pour la junte militaire et la nouvelle constitution n’est toujours pas ratifiée puisque les discussions autour de celle-ci prennent des lunes. Le fils de Primo de Rivera aurait pu être un candidat idéal, sauf que ce dernier est profondément affecté, d’un radicalisme épeurant et ayant des dérives sexuelles, notamment sodomites, qui sont totalement inacceptables pour la junte.
La décision d’envoyer le dictateur à Paris afin d’obtenir des soins à été prise par les proches du régime, avec aussi peu de détails que possible pour la presse. Effectivement, la survie de Primo de Rivera est considérée comme plusieurs comme la seule et unique avenue à la survie du régime. L’armée se prépare au pire toutefois, notamment à un retour d’un gouvernement civil qu’il n’aurait le choix que de soutenir. Le roi Alphonse XIII lui active ses soutiens aux seins des forces armées. Un cocktail explosif qui pourrait bel et bien projeter le pays encore une fois le Royaume dans le chaos le plus total.
GeorgeV- Grand Consul
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Re: Topic officiel - V1925
The United Kingdom of Great Britain and Northern Ireland
Généralités
Généralités
L’alliance anglo-japonaise vue d'Angleterre
Les Indes Britanniques et plus globalement les colonies anglaises d’Asie connaissent un boom du commerce avec l’Empire Japonais. En effet depuis la signature de l’alliance anglo-japonaise à Liverpool, l’industrie nippone a soif de ressources naturelles. Le contexte chinois oblige l’allié japonais à se militariser et cela fait les affaires des britanniques. Et c’est sans surprise que le système de managing agencies qui fait de l’Inde le joyau de l’Empire Britannique permet aussi d’appuyer les ambitions de Tokyo. C’est non seulement le banquier britannique qui se délecte de ses profits mais aussi les communautés marchandes indiennes comme les Jaïns, les Parsis ou les Banyas.
Dans les restes des possessions asiatiques anglaises ce sont les villes portuaires de Singapour et de Hong Kong qui tirent leur épingle du jeu. L’intensification des échanges avec les japonais permet à ses deux cités de voir l’afflux de marchandises diverses et de divises. Peu à peu le change entre la livre sterling et le yen deviennent un incontournables.
Si l’économie est un point positif de cette alliance de circonstance, au niveau politique cela est complétement différent. En effet au palais de Westminster outre les débats récurrents sur l’Irlande, celui sur la relation avec le Japon fait de plus en plus jaser. La grogne provenant non seulement des vils députés du Labor mais aussi par certains Tories voulant renforcer les liens avec l’Amérique. Pour autant Sir Austen Chamberlain tient la même ligne, il faut coûte que coûte soutenir dans la limite du raisonnable cette politique favorable à l’Empire Japonais.
Pierremenez- Ministre
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Re: Topic officiel - V1925
La question bilingue
En cette pourtant douce nuit du 22 au 23 juillet 1928, le premier ministre Juho Sunila peine à dormir.
C'est en fait un euphémisme.
La cause de cette insomnie, l'énième gribouillis du jour d'un extrémiste fennomane paru dans "Aamulehti", organe du très nationaliste parti de la coalition nationale.
Cet idiot, maugréait Sunila, demandait la surimposition des citoyens suédophones de la République de Finlande pour compenser un hypothétique "coût du bilinguisme". Cet article avait trouvé un écho dans certains pans de la société finlandaise car l'idée était suffisamment vexatoire pour être séduisante et suffisamment non-violente pour être rassurante.
"Ces idiots ne connaissent par leur propre pays" tempêta le chef du gouvernement.
Il s'assied à son bureau, et prit sa plume.
Discours du premier ministre Juho Sunila à la station de radio d'État Yle, le 24 juillet 1928
Il y a 10 ans, notre pays était en proie à une guerre civile qui a pris la vie de milliers d'entre nous.
Pourquoi nous battions nous?
Nous voulions être finlandais, libres des chaînes de l'Empire Russe ou de la dictature du prolétariat.
Nous étions paysans, ouvriers, soldats, employés, commerçants. Nous nous sommes déchirés, et en bon Finlandais que nous sommes, nous nous sommes réconciliés rapidement.
Voilà que je lis dans un journal que les Suédois de Finlande ne sont plus les bienvenus sur la terre de leurs ancêtres.
Messieurs les plus zêlés des "vrais finlandais", quelle Finlande avez vous connu sans entendre parler Suédois sur les marchés d'Helsinki?
Cette Finlande n'a jamais existé. De même qu'une Finlande privée des Lapons.
Ainsi je nomme Eemil Nestor Setala ministre de l'éducation nationale.
Par le même décret, Karl Gustaf Emil Mannerheim, le plus finlandais d'entre nous sera nommé ambassadeur de Finlande en Suède, avec laquelle nous devons avancer.
-Fin du discours-
Si cette allocution suivie a suscité la surprise chez les Finlandais, elle a crée une vague de sidération dans les rangs du parti dont Juho Sunila est issu. En effet, le parti agrarien compte une majorité de fennomanes peu conciliants.
L'électrochoc s'explique surtout par la symbolique de ces nominations: Eemil Nestor Setala est un linguiste qui, par les responsabilités qu'il a mené par le passé, est à l'origine du Bilinguisme en Finlande et de l'étude du Lapon dans les universités finlandaises.
Mannerheim d'autre part, était, pendant la guerre civile finlandaise le chef des armées blanches puis le régent de l'éphémère Royaume de Finlande. Cette nomination, qui vise à apaiser les milieux conservateurs y compris la droite du parti agrarien, a également pour but d'envoyer un signal positif au gouvernement Suédois en nommant un représentant issu de la noblesse suédophone.
Ces nominations qui soufflent le froid et le chaud sur sa majorité, ne devraient pas mettre en cause son gouvernement.
La nécessité d'une industrie de l'armement
Discours du ministre de la défense Jalo Lahdensuo devant le parlement Finlandais, le 30 juillet 1928
L'armement individuel des forces armées Finlandaises nécessite une révision. Il n'y aura pas de big-bang industriel, nous agirons conformément à nos capacités industrielles. Seulement je relève plusieurs dysfonctionnement concernant nos armes légères:
-Le premier point est que nous n'avons pas d'armement standardisés, nos unités sont équipées d'une majorité d'armes du temps de l'armée Russe (230 000 armes), d'armes de prises (près de 20 000 pièces) et de Mosin-Nagant que nous commençons à fabriquer sur licence (1000 unités) depuis l'an dernier.
-L'autre point, majeur, est que nous ne fabriquons pas les chargeurs de nos armes pour lesquels nous dépendons de l'étranger, ce qui est idiot. Si nous avons la licence de production, il convient de tout produire.
Ainsi je vous propose l'effort suivant : nous devons avoir modernisé 10% des antiques Mosin impériaux d'ici 4 ans, et avoir produit 5000 de nos propres Mosin et leurs chargeurs.
En outre, nous tenterons de développer un projet commun d'arme de poing efficace avec un autre État, pour supporter les coûts de production.
-Fin du discours-
RaptorHammer- Gratte-papier
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Re: Topic officiel - V1925
Хулун-Буирская Правда
Tour de Babeloued
Arrivé à Hulunbuir, Lominadze s'est mis immédiatement au travail pour tenter de saisir l'ampleur de la tâche qui l'attend. Ce serait un euphémisme de dire qu'elle est colossale. Le contrôle réel de l'embryon d'Etat installé à Hulunbuir par l'armée rouge ne s'étend que le long du chemin de fer. Le reste de la steppe et des montagnes environnantes constitue un exemple typique de Zomia en ce que les habitants n'ont pour la plupart pas même du se rendre compte du changement de direction du territoire, si ce n'est par la visite d'une patrouille d'éclaireurs de cavalerie appartenant aux troupes de Boudienny.
Autre détail, pas grand monde ne se comprend dans la mosaïque d'intérêts présente dans la ville. Mandarin, mongol, bouriate, etc... Autant de langages entre lesquels il faut trancher. Lominadze n'a pas l'intention de faire dans l'originalité, et applique à Hulunbuir la même méthode qui est employée en Transcaucasie et en Asie centrale : la langue de base de l'Etat est le russe, et dans la vie de tous les jours les habitants sont laissés libres de parler ce qu'ils veulent à qui ils le veulent.
Dans une note adressée aux différents chefs des communautés sédentaires, l'administrateur géorgien décrit "la généralisation de l'emploi du russe comme langue de base dans les échanges interculturels fait sens. Elle permet de ne pas favoriser un groupe culturel par rapport à un autre ; elle est déjà parlée par un nombre certain de notables le long du chemin de fer ; il s'agit de la langue dans laquelle la pensée révolutionnaire d'avant-garde à l'échelle mondiale s'exprime, et sa maîtrise s'avèrera un atout essentiel à la construction du socialisme. De plus, alors que bien des bourgeois m'ont personnellement demandé d'instaurer le mandarin comme langue unique, j'ai considéré qu'il s'agissait là d'une manifestation évidente de chauvinisme grand-chinois à mettre de côté au plus vite". Un calque bien peu inspiré des discours en vigueur en Union Soviétique, remplaçant les Russes par les Chinois. S'il fait peu de doute que la porosité de la Mandchourie fera que cette mesure arrivera d'une manière ou d'une autre aux oreilles du KMT, Lominadze s'en moque bien. Si jamais les nationalistes du sud sont mécontents, c'est au camarade Zinoviev qu'ils iront se plaindre.
Autre détail, pas grand monde ne se comprend dans la mosaïque d'intérêts présente dans la ville. Mandarin, mongol, bouriate, etc... Autant de langages entre lesquels il faut trancher. Lominadze n'a pas l'intention de faire dans l'originalité, et applique à Hulunbuir la même méthode qui est employée en Transcaucasie et en Asie centrale : la langue de base de l'Etat est le russe, et dans la vie de tous les jours les habitants sont laissés libres de parler ce qu'ils veulent à qui ils le veulent.
Dans une note adressée aux différents chefs des communautés sédentaires, l'administrateur géorgien décrit "la généralisation de l'emploi du russe comme langue de base dans les échanges interculturels fait sens. Elle permet de ne pas favoriser un groupe culturel par rapport à un autre ; elle est déjà parlée par un nombre certain de notables le long du chemin de fer ; il s'agit de la langue dans laquelle la pensée révolutionnaire d'avant-garde à l'échelle mondiale s'exprime, et sa maîtrise s'avèrera un atout essentiel à la construction du socialisme. De plus, alors que bien des bourgeois m'ont personnellement demandé d'instaurer le mandarin comme langue unique, j'ai considéré qu'il s'agissait là d'une manifestation évidente de chauvinisme grand-chinois à mettre de côté au plus vite". Un calque bien peu inspiré des discours en vigueur en Union Soviétique, remplaçant les Russes par les Chinois. S'il fait peu de doute que la porosité de la Mandchourie fera que cette mesure arrivera d'une manière ou d'une autre aux oreilles du KMT, Lominadze s'en moque bien. Si jamais les nationalistes du sud sont mécontents, c'est au camarade Zinoviev qu'ils iront se plaindre.
Thalassin- Modérateur
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Re: Topic officiel - V1925
Dai Nippon Teikoku
Empire du Japon
Coup du 11 septembre 1928
Giichi Tanaka, premier ministre du Japon, et actuel homme fort du pays a été piégé. Ses décisions d’unifier l’armée sous une même bannière, un seul ministère, ainsi que ses décisions jugées plutôt timorés par la faction ultranationaliste Kodoha ont eu pout conséquence une désaffection de la part des forces mandchou et l’armée impériale envers un gouvernement civil faible. L’armée du Kwantung est le fer de lance de cette rivalité entre un gouvernement civil et le monde militaire japonais. La décision d’unir le ministère des armées sous la direction d’un amiral est la goutte d’eau. La décision d’assassinat politique, acte plutôt commun dans un Japon qui se radicalise et se polarise, est prise par la Kodoha.
Le 11 septembre, alors que Tanaka partait se reposer pour des vacances bien mérités après plus d’une année de durs labeurs, dans sa vieille Mercedes-Benz datant de l’occupation de Qingdao par les japonais, un groupe de soldats firent une embuscade au milieu d’une route de campagne. Le premier ministre n’était que peu protégé, et sa garde fut rapidement éliminé, tout comme Giichi Tanaka lui-même, touché à de nombreuses reprises par une mitrailleuse située non loin. La nouvelle du décès du premier ministre, par un sinistre attentat, fit le tour du pays en quelques heures, tandis que les coupables évacuaient vers la Mandchourie ou ils reprendront le combat contre les chinois.
Les conséquences politiques seront lourdes : le Shugiin, chambre basse du Japon, est plus que jamais divisé et former un gouvernement à partir d’un parlement fortement divisé parait difficile mais pas inenvisageable.
Skorm123- Boulet Indiscipliné
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Re: Topic officiel - V1925
Le bordel à Babeloued :
Ce n'est un secret pour personne en Chine que l'Union Soviétique et le Japon cherchent tous les deux à s'approprier la Mandchourie. C'est le sujet de nombreux débats, peut-être parmi les plus intenses, dans le gouvernement nationaliste.
- " C'est un scandale ! Les Russes et les Japonais nous considèrent comme une vulgaire colonie, ils s'approprient nos terres, ils nous infligent humiliation sur humiliation ! Nous avons dû nous abaisser à présenter des excuses pour le massacre de milliers d'entre nous à Jinan... Les défis qui pèsent sur la Chine sont grands, peut être les plus grands de son histoire ! " - s'exclame Chiang Kaï-Shek
- " Ne vous inquiétez pas mon général, la Mandchourie est légalement chinoise, et donc juridiquement ... " - le coup un random juriste.
Tous les regards se tournent vers le petit homme chétif, à la sècheresse intellectuelle apparente. La salle éclate. On se contrefiche du droit. Tout le monde s'en fiche. Les frontières de la République n'ont jamais été respectées, ni par les forces de l'extérieur, ni par les forces à l'intérieur. C'est là toute la mission qui incombe au Kuomintang, faire respecter l'intégrité territoriale chinoise.Partenariat américain :
Sur le plan purement économique et financier, la Chine se porte de mieux en mieux. Le récent accord économique avec les Etats-Unis, signé à San Francisco, et les investissements américains portent leurs fruits. Les grandes villes du Sud retrouvent une prospérité qu'elles avaient perdues depuis des décennies, et pour certaines qu'elles n'avaient jamais connu. Shanghaï surtout, mais aussi Canton, Nankin, Wuhan et Amoy voient des navires de commerce battant pavillon américain, britannique, français, néerlandais, allemand et même japonais reprendre les liens commerciaux qui unissaient l'Empire du Milieu au reste du monde, coupés par les troubles politiques depuis quinze ans.
Le Temple de Nanputo, à Amoy
La stabilité offerte par le gouvernement du Kuomintang fait le bonheur des marchands, des bourgeois et des classes urbaines en général. Les affaires reprennent, les dollars affluent. Dans les campagnes, si l'effet des partenariats internationaux est moins ressenti, il faut l'avouer, le Kuomintang assure cependant une certaine stabilité à des zones ravagées par les milices des seigneurs de guerre. Désormais, le Kuomintang essaye du mieux qu'il peut de mettre en place une politique de prélèvement fiscal moderne, rationnelle, et permettant à la paysannerie de survivre.
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