V2022 - Topic officiel

Overdose au Kremlin :

L'été russe est à l'image de l'atmosphère politique du pays. Etouffant, chaud, malaisant. Sur la Place Rouge, à 22h, il fait encore jour en ce mois de juin 2022.  Un convoi gouvernemental arrive en trombe, gyrophares projetant des éclairs bleus sur les bâtiments alentours. Il s'engouffre dans la forteresse de Poutine.

Anatoly Serdyukov a été convoqué en urgence par le maître du Kremlin. En effet, Shoigu est mort. Il a été retrouvé vers 18h dans son appartement. Il s'est suicidé à l'aide de plusieurs boites de médicaments et de deux bouteilles de vodka. L'affaire n'est pour l'instant pas connue du public, et le FSB veille au grain à ce que la réalité de la mort de Shoigu reste secrète. Serdyukov, le prédécesseur de Shoigu, a été ramené en urgence depuis la banlieue de Moscou.

Anatoly Serdyukov

L'homme est connu en Russie. Il est relativement populaire dans les rangs du gouvernement, notamment grâce à ses réformes militaires lancées en 2008 qui ont permis de moderniser l'armée russe. Réformes arrêtées par Shoigu dès sa prise de fonction en 2012. C'est en tout cas ce que retiendra l'histoire officielle. Serdyukov est intronisé Ministre de la Défense de la Fédération de Russie, de manière plus ou moins forcée, le temps de trouver un remplaçant. Pourquoi se tourner vers le prédécesseur de Shoigu ? Beaucoup de commentateurs du Kremlin y voient là un signe de fébrilité de la part de Vladimir Poutine, qui aurait peur de nommer une nouvelle tête à la tête du Ministère de la Défense.

La nouvelle de la mort de Shoigu est annoncée le soir même, vers 23h. Il est décédé d'une seconde crise cardiaque, alors qu'il se trouvait dans ses bureaux en train de travailler. Surmené par son activité au service de la Russie, le Général Shoigu sera enterré dans un cimetière de banlieue, sans honneurs particuliers. Un signal fort pour ceux qui savent lire la nécropolitique russe.

Aleksandr Dugin, l'homme qui murmurait à l'oreille de Poutine :

Un autre fait marquant de la politique russe, si difficile à saisir, et qui est parfois comparé à un combat de chiens sous un tapis dont seul le temps laissera apparaître le vainqueur qui émergera des abysses, est la persistance avec laquelle Aleksandr Dugin, idéologue de ce que les Occidentaux appellent le Rashizm, cette idéologie qui se base sur les idées suivantes :

- Un rejet absolu et viscéral des valeurs européennes et américaines
- Un rejet absolu du libéralisme, politique et économique, assimilé à l'hubris décrit par les philosophes grecs, opposé au Paradis incarné par l'étatisme et l'ordre
- L'importance donné au nationalisme russe, à la mission civilisatrice et expansionniste de la Russie, et à son devoir d'évangélisation
- Un culte de la personnalité, virilisme et vision raciste du monde

Les propos de Dugin transpiraient déjà des discours de Poutine, qui citaient par exemple texto des extraits des écrits de l'idéologue dans ses récentes orations publiques :

En principe, l'Eurasie et notre espace, le cœur de la Russie, restent la zone d'étape d'une nouvelle révolution anti-bourgeoise, anti-américaine... Le nouvel empire eurasien sera construit sur le principe fondamental de l'ennemi commun : le rejet de l'atlantisme, le contrôle stratégique des États-Unis et le refus de laisser les valeurs libérales nous dominer. Cet élan civilisationnel commun sera la base d'une union politique et stratégique.

Aleksandr Dugin

Il est désormais indéniable que la politique de Poutine, notamment concernant l'intensification du nationalisme russe et de son impérialisme en Ukraine, tirent beaucoup des idées de Dugin, et que le Président russe ne se cache plus de ses fréquentations les plus controversées.

-

Il y a quelque années, les fermiers auraient regardé avec inquiétude les bulletins météorologique. Certains se désespéreraient à chercher des solutions, malheureusement trop couteuses, comme des grands travaux d'hydrauliques. Mais aujourd’hui cette charge mentale a disparu grâce à une solution toute préparé par l'agronomie. En effet, du sol noir et traité aux engrais et aux pesticides, des petites pousses vertes du fameux blé HB4 poussent. Avec ou sans pluie abondante, car comme vu avant, ces variétés sont affranchies de la tyrannie de la pénurie d’eau, grâce au génie humain et aux gènes de tournesols.

Mais le meublage sur les actualité agro-alimentaires n’intéressent pas les argentins. La moindre actualité aux iles Flaklands/Malouines suffit pour enflammer la presse et la population. Un gout d'amertume et de rancune est présent à voir du pétrole sortir des puits, se faire raffiner et partir pour, on le devine, le Royaume Uni. La rationalité économique de ce projet - à savoir chercher le plus profitable n'a pas grand sens. Les argentins ne peuvent que regarder les britanniques s'embarquer dans un projet qui serait bien plus profitable si c’était une entreprise argentine, ou à minima un consortium argentino-britannique, avec des employés argentins et la possibilitée d’utiliser les raffineries déjà présentes en argentine, pour exporter au Royaume Uni et en Argentine.
Mais la situation bloquée de confit de souveraineté empêche de rendre l'exploitation du pétrole en ces lieux une simple question de profit. Donc rien ne sera fait, pas de circulation de marchandises, de personnes, d'idées et de capital. Tout cela est impossible avec la non normalisation des relations et la situation bloqué d'embargo et d'isolation de fait.
Bref les iles Flaklands/Malouines s'éloignent économiquement et l'argentine ne peut rien y faire sinon regarder avec rancune et schadenfreude les projets britanniques s’embourber dans des coûts ahurissants, à savoir de créer des raffineries sur des terrain vierges et loin de tout, de faire venir un personnel considérable de l'autre bout du monde, et de voir lesdits projets rendus sans intérêts une fois les gisements épuisés. Alors que juste à coté (enfin 4000 km quand même, dans les ports argentins), il y a des raffineries déjà prêtes, avec le personnel qu'il faut, et l'avantage d’être proche des consommateurs et des lieux d’activés et cela pour toujours.
Mais bon imaginer un futur meilleur par des solutions raisonnables est interdit ici, tout comme le progrès. Donc on meuble.

Gare à qui s'en prendrait à nous

La ministre de la défense, Maya Fernandez Allende, a tenu une conférence de presse d'importance en lien avec les évolutions qui connais les monde depuis quelques mois seulement. Rappelant le terrible contexte international qui se caractérise principalement par les invasions illégales que subissent actuellement l'Ukraine et le Mali par la Russie et la France, madame Allende en a profité pour confirmer la solidarité absolue du Chili aux peuples des deux pays agressés et le combat continue de la diplomatie de Santiago pour le respect de la souveraineté de tous, rappelant au passage que le Chili avait eu lui aussi à subir les conséquences sanglantes de l'ingérence supérieure. Un discours d'autant plus parlant que la ministre est une descendante de l'ancien président Salvador Allende, assassiné en 1973 par les militaires factieux réunis autour du général Pinochet.

Annonçant la commande d'un livre blanc avec pour objectif de cadrer et d'organiser l'évolution de la politique de défense du Chili pour les prochaines décennies, Allende n'a pas perdu de temps pour en annoncer d'ors et déjà les grandes lignes. Premièrement, un travail diplomatique inédit à l'échelle du continent latino-américain afin de bâtir une politique de défense commune construite autour de la protection de la souveraineté de chacun des États de la région face aux risques venant de l'extérieur mais aussi d'éviter la constitution d'une hégémonie militaire sur le continent qui ne serait que le travail d'un seul pays. Deuxièmement, la projection d'une augmentation sensible du budget de la défense nationale chilienne, stagnant aux alentours d'1.8% du PIB depuis plusieurs années, le nouvel objectif est de le relever à environ 2.5% d'ici la fin de la décennie. Le renforcement de l'armée de l'air et de la marine étant les priorités données à cette augmentation des marges de manœuvres du ministère de la défense.

Ces annonces constituent sans aucun doute la définition d'une véritable stratégie de long terme par l’État chilien, mais c'est aussi un signe important envoyé aux cadres de l'armée chilienne. L'administration Boric souffre dernièrement d'un déficit de popularité et la proximité de l'armée avec les milieux d'extrême droite qui montent en puissance depuis quelques temps n'est un secret pour personne. Il s'agit à n'en pas douter d'un geste destiné aux officiers modérés que la gauche n'abandonnera pas la Patrie alors que la droite s'est appliqué ces dernières années à réduire leurs crédits jusqu'à peau de chagrin. Finalement, sans communiquer dessus bien évidemment, Gabriel Boric et Maya Fernandez Allende souhaite piloter par leur contrôle sur le sujet l'implantation de plus en plus massif d'officiers progressistes aux plus hauts grades des forces armées. Une sorte de purge tranquille en quelque sorte qui s'étalera sur plusieurs années afin de définitivement en finir avec les heures sombres de l'armée chilienne.

Le sang noir du Brésil

Alors que la campagne présidentielle, débutée officieusement depuis plusieurs mois déjà, est désormais dans sa phase officielle, des grèves secouent le secteur pétrochimique brésilien. Les employés des raffineries de Petrobras se soulèvent une fois de plus - les grèves sont nombreuses depuis le début du processus de privatisation lancé par Bolsonaro - contre la vente d'une raffinerie à une entreprise étrangère. Si les Chicago Boys de Brasilia insistent sur la corruption dans l'entreprise et la supposée efficacité du privé, la gauche compte bien être rude sur ce sujet.

En effet, Lula, du fait de l'alliance avec nombre de mouvements centristes et de la puissance du lobby agricole, a quelque peu délaissé la question fermière, et doit se rattraper ailleurs. Et ça passe par la défense de l'abandon de la privatisation et la renationalisation de Petrobras par l'Etat brésilien. Venu saluer et encourager les grévistes, le candidat Lula a pris la parole, perché sur un tas de pneus pas encore brûlés, et annoncé une promesse claire : "Petrobras est au peuple brésilien, et je m'assurerai qu'elle lui soit rendue ! Ce n'est pas aux Américains, ni aux Britanniques, ni aux Français, ni à quiconque de s'arroger le droit de vendre le sang de la terre brésilienne ! Nous renationaliserons Petrobras ! Nous renationaliserons les oléoducs ! Nous renationaliserons que le capital le veuille ou non ! Les citoyens du Sud ne sont pas les laquais de ceux du Nord. Il y a dans notre pays des gens qui prétendent que c'est bien normal de laisser les riches du monde se nourrir de notre pays. Ces mêmes gens ont depuis longtemps accepté d'abandonner leur dignité et leur indépendance au Nord. Nous n'avons plus rien, et nous reprendrons tout ! Nous reprendrons nos ressources ! notre dignité ! notre indépendance !"

Burkina Faso
Evènement

La continuation des combats au Mali, ainsi que le rôle central de l'armée française, ont été la goutte de trop pour Paul-Henri Sandaogo Damiba. Le Président de la transition burkinabée a en effet réagi immédiatement en annonçant la fin de l'alliance militaire entretenue entre le Burkina Faso et la France, ainsi que le retrait de Ouagadougou de la MINUSMA - cette dernière perd ainsi son quatrième contributeur en effectifs militaires et de police. Celui-ci a en outre notifié Paris de la décision du gouvernement du Burkina Faso d'exiger l'évacuation du pays par l'armée française dans un délai de deux mois.

Tourner la page

José s'était dépêché de rentrer du travail et n'avait même pas pris le temps de fumer sa traditionnelle cigarette en en sortant. Un évènement particulier expliquait cela, c'était en effet en ce 5 juillet, après un an de travail, que l'assemblée constituante chilienne rendait sa copie définitive, son dernier mot, au peuple chilien, lui demandant par la même occasion de valider le fruit de son travail par voie référendaire. En réalité, la majorité des grands réformes étaient déjà connues du grand public : suppression du Sénat, jugé par les membres de la constituante comme un organe trop conservateur, remplacé par un chambre des régions censée représenter la diversité ethnique du pays ; sur ce même sujet, le Chili sera proclamé "État plurinational", reprenant du modèle bolivien les méthodes de représentations des populations pré-colombiennes ; par ailleurs, la nouvelle constitution fait table rase des orientations de la vieille constitution pinochiste, la seule au monde à inscrire dans le marbre la privatisation de l'eau, et impose au gouvernement la nationalisation de l'eau et de l'énergie, mais aussi des ressources minières du pays.

Si José s'était dépêché de rentrer chez lui, c'était surtout pour voir la réaction des médias et de ses concitoyens sur les réseaux sociaux. Le combat commençait maintenant puisque l'ambition portée par les constituants et l'impopularité de l'administration Boric allait rendre la campagne, qui devait s'achever le 4 septembre, jour du vote du référendum, très compliquée. Il envoya plusieurs messages à ses camarades militants pour organiser le travail des prochains jours. Il avait eu l'intelligence de prendre la première des deux semaines de congés payés annuelles que son employeur était forcé de lui donner par loi durant ce mois de juillet. Il allait devoir en profiter pour remettre de l'ordre dans sa vie militante, il venait en effet d'être portée à la tête de sa section du Parti par le biais d'une sorte de putsch local porté par ses collègues mineurs et membres du PCCh, très en colère comme lui contre le gouvernement, un évènement qui avait fait grincer des dents le national et les tenant de la Ligne. Bref, il savait que les prochains mois allaient être très compliqués, d'autant qu'il avait pris la décision de faire campagne pour la constitution en utilisant l'argument que seul le vote "oui" au référendum permettrait de forcer Boric à tenir les promesses qu'il est incapable de tenir pour le moment.

A peine avait il le temps d'y réfléchir que la bataille avait déjà commencé aux quatre coins du pays, entre une gauche puissante mais violemment divisée entre pro et anti-Boric et une droite et une extrême droite affaiblis par les derniers mois mais se sentant totalement dos au mur et prête à tout pour stopper la révolution.

La mort du juge Eugenio Fernández Carlier à profondément choqué le pays, l'annonce dans le journal El Espectador de la corruption du commandant de la police chargé de sa protection a profondément retourner le président. Celui-ci ordonna sur le champ la mise à pied de nombreux officier de l'armée et de la police pour que les affaires interne de la police et de l'armée puissent traiter les affaires de corruption.  

Cette acte bien que fortement courageux de la part du président conduit inexorablement a très un mauvais tournant pour le pays. Plusieurs généraux et officiers ont décidé de faire sécession de l’état engageant plus tôt que prévue le coup d’état en préparation depuis l’élection du nouveau président de la République. 

Ainsi le 13 juillet 2022 un commando composé d’une centaine de membre des forces de commando rapide et de militaire investisse la chambre des représentant tuant durant le raid la totalité des membres de la coalition Pacto Histórico présent dans l'assemblé. 

Un raid composé de militaire venant de plusieurs horizon lance un assaut sur la Casa de Nariño, le président en plein conseil des ministres fut forcé d’être évacué dans les rues de Bogota. Malheureusement durant ce raid la garde présidentielle subis de grande perte et le palais fut occupé par les putschistes.

Dans les mêmes temps les putschistes prennent possession de nombreuses mairies et administration dans tout le pays.

Le président semble introuvable alors que l’amiral en chef des forces naval accompagné de plusieurs généraux de l’armée de terre et de l’air annonce soutenir la république depuis la base maritime de Tumaco. Le général en chef de l’armée de terre annonce lui aussi soutenir la république depuis une base de l’armée de terre Colombienne. 

Plus inquiétant pour la république de nombreux équipement lourd et notamment une quinzaines de chasseur semble sous le contrôle des putschistes. 
La république semble vivre les heurs les plus dures de sont histoires, si de nombreux officier semble vouloir s'opposer au putschiste cette opposition sans un soutien international semble extrêmement difficile. 
Plusieurs membre du gouvernement ayant réussis a rejoindre les forces loyalistes appellent le peuple colombien a résister. Le ministres des affaires étrangère colombien appelle a l'aide international pour rétablir la république.  

Bogota nid d'embrouilles

L'annonce du putsch en Colombie remue solidement les actualités brésiliennes. Un choc de plus dans la course à la présience, et évidemment Lula s'est empressé de soutenir le gouvernement renversé et de pleurer les martyrs de la législature de gauche assassinés dans leur parlement. L'ex-président a même été jusqu'à comparer la situation avec la tentative de renversement subie par Evo Morales en Bolivie après qu'il a été réélu en Bolivie.

En revanche, si Bolsonaro a dénoncé en premier lieu le putsch militaire contre le gouvernement légitime, il l'a ensuite euphémisé en développant l'idée que "si les actes des putschistes sont inexcusables, ils trouvent leur source dans le comportement irresponsable du gouvernement colombien en exil vis-à-vis de ses forces de sécurité". Une situation qui souffle le chaud et le froid mais qui constitue également un énorme appel du pied à l'influente armée brésilienne dans ce contexte électoral. Ainsi, le gouvernement brésilien appelle officiellement au calme et au cessez-le-feu entre loyalistes et putschistes, et propose l'établissement de négociations entre les deux parties à Manaus de manière à trouver un axe de sortie de crise.

République d'Inde

Réception de Serguei Lavrov à New Delhi :

A Delhi, le ministre des Affaires étrangères russes  été reçu par les plus hautes autorités de la République, à commencer par le Premier ministre, ainsi que par les ministres des finances, Nirmala Sitharaman, et celui du pétrole et du gaz naturel, Hardeep Singh Puri.

Au cours de ces entretiens, les responsables indiens ont fait savoir aux représentants russes que l’Inde était disposée à acheter à nouveau 5 millions de barils de pétrole brut de l’Oural à la Russie. Ceux-ci seraient acquis par les entreprises publiques Indian Oil et Hindustan Petroleum à un prix similaire à celui pratiqué au mois de mars dernier (c’est-à-dire à un prix incluant une décote de 25 dollars par rapport au prix du Brent, auquel s’échange habituellement le pétrole brut extrait dans l’Oural). La transaction sera réalisée en utilisant un système roupie/rouble qui ne viole pas les sanctions américaines. En outre, l’Inde fait savoir à la Russie qu’elle pourrait également être intéressée par l’achat d’engrais.

Au-delà de ces transactions ponctuels, New Delhi propose à Moscou l’ouverture de négociations plus approfondies qui porteraient sur des achats réguliers de matières premières.

Pour l’Inde, ces achats de pétrole russe décoté doivent permettre de contenir le montant de la facture d’énergie du pays, qui importe plus de 80 % de son pétrole (notamment du Moyen-Orient, mais aussi d’Amérique du Sud et du Nord) et demeure très sensible à l’envolée des prix du brut. A l’heure actuelle, la Russie ne compte que pour 2 % des importations pétrolières indiennes. Mais les récentes évolutions géopolitiques liées à la guerre en Ukraine ainsi que la recherche par la Russie de nouveaux débouchés pour sa production pourrait amener l’Inde à renforcer ses liens énergétiques avec Moscou.

Plus immédiatement, il s’agit pour le gouvernement Modi de limiter la facture énergétique du pays, dans un contexte de ralentissement économique (5,4 % de croissance en 2020) et d’inflation (plus de 6%).

Covid-19 en Inde :

Selon les chiffres officiels du ministère de la Santé fédéral indien, la pandémie de Covid-19 a fait environ 520 000 décès dans le pays. Mais selon une étude que l’OMC s’apprête à publier, la maladie venue de Wuhan aurait en réalité fauché plus de 4 millions de citoyens indiens. Réagissant à des articles publiés dans la presse américaine, les services du ministre de la Santé indien ont dénoncé des chiffres basés sur une méthodologie erronée et d’importants biais statistiques. Dans tous les cas, les représentants indiens à l’OMS font tout pour empêcher la publication de cette enquête. Il se murmure même que l’Inde pourrait revoir sensiblement à la baisse les fonds qu’elle alloue à l’institution si jamais l’étude en question était publiée officiellement.

Crise au Mali :

Dans une déclaration, le Premier ministre Modi s’est dit très préoccupé par la situation au Mali et a appelé l’ensemble des parties à la retenue, sans pour autant dénoncer officiellement le comportement de la France, qui figure parmi les plus proches partenaires de New Delhi. En attendant, la République indienne se garde bien de prendre parti pour l’un ou l’autre et camp et demeure dans l’attentisme. Pour l’heure le gouvernement mis en place par Paris n’est donc pas reconnu officiellement. L’ambassade indienne à Bamako a quant à elle été intégralement évacuée, jusqu’à ce que la situation dans le pays se stabilise.

Diplomatie colombienne: 

Le gouvernement en exil refuse catégoriquement la négociation avec des criminels putschistes proposé par le Brésil. Ceux-ci on assassiné tué des hommes, et des femmes innocentes. D'autant plus que le maintien au pouvoir des putschistes ne ferais que causer l'apparition d'un narco état.  

DISSOLUTION DU PARLEMENT ET LÉGISLATIVES ANTICIPÉES

Empêtré dans différents scandales le rapprochant plus ou moins directement du crime organisé et donc de la corruption, accusé d'avoir bénéficié de pots de vins de la part de barons de la drogue et du trafic d'armes pour fermer les yeux sur certaines filières du trafic qui gangrène le pays, le Premier Ministre albanais, Edi Rama, a finalement pris la décision de dissoudre le parlement seulement un an après son élection et donc de convoquer des élections législatives anticipées. Effectivement, la pression populaire sur Rama et son parti était devenue intenable. L'ensemble des canards du pays avait sorti, ces derniers mois, des dossiers à charge contre le patron du Parti socialiste d'Albanie et d'autres pontes de ce dernier.

Bien évidemment, cet événement attendu depuis de longs mois allait bouleverser la vie politique du pays et notamment la représentation des partis. Le Parti socialiste albanais était maintenant sous la menace de se voir confisquer le pouvoir par le Parti démocrate d'Albanie, de droite, et de perdre également beaucoup de sièges au profit du Mouvement socialiste pour l'intégration, parti issu d'une dissidence du PSA formé en 2004.

Le pays, qui prépare depuis plus de 12 ans son entrée dans l'Union Européenne, était encore loin du compte en matière de prérequis pour être intégré à l'organisation et dans tous les cas, le prochain Premier Ministre allait devoir accélérer les réformes pour que l'Albanie puisse enfin être considérée par Bruxelles comme un pays doté d'une candidature crédible à l'intégration. L'entrée dans l'UE était souhaitée par plus de 75% des Albanais et figurerait indéniablement parmi les promesses de campagne des différents candidats aux législatives.

Politique extérieure

Concernant les évènements en cours en Colombie et le risque sérieux de guerre civile qui touche le pays, le Chili se déclare très inquiet pour la stabilité du nord du continent et annonce suivre de très près l'évolution de la crise sur place et le potentiel risque de contamination qui en découlerait. La présidence a annoncé son plein et entier soutien au gouvernement élu et au président Petro qui peut dès à présent considérer le Chili comme un pays ami. Les appels à la négociation venant de l'étranger avec une clique de militaires factieux ayant assassiné une part de la représentation nationale du pays sont dénoncés à Santiago.

Toujours concernant l'Amérique latine, le Chili a confirmé son plein soutien envers le président Maduro et les tentatives du Venezuela de normaliser ses relations avec l'étranger et en particulier avec les États-Unis. C'est une étape nécessaire à la construction d'une Amérique du sud de la coopération se tirant vers le haut. Finalement, en sa qualité de pays associé, le Chili appel à réintégré au plus vite le Venezuela au marché commun sud américain.

Par ailleurs, le ministère des affaires étrangères qui travail à renforcer la coopération Sud-Sud a proposé au premier ministre Narendra Modi la préparation d'une visite d'état du président Boric en Inde dans la fin de l'été. La rencontre aurait comme principal objectif le renforcement des relations commerciales et économiques entre l'Inde et le Chili.

Vénézuéla
Evènement

Un accord trouvé à Mexico City entre l’opposition vénézuélienne et le gouvernement bolivarien

Un accord historique est signé ce 3 août à Mexico City entre l’opposition vénézuélienne et le gouvernement bolivarien sous l’égide de la communauté internationale. Les accords de Mexico entérinent une transition démocratique qui débouchera sur des élections présidentielles à la fin de l’année 2024 sous observation onusienne. Juan Guaidó a salué un accord « historique » et remercie l’action américaine en faveur de la démocratie au Vénézuéla. Le régime bolivarien est lui en extase : il a survécu aux pressions occidentales et vient aujourd’hui d’obtenir la levé de toutes les sanctions et la levée du gel des avoirs à l’étranger du gouvernement. Dès la nouvelle arrivée, Caracas a transféré comme promis ses fonds vers les organismes onusiens pour obtenir une aide humanitaire urgente cette année.

Plan bleu

La sécheresse et la crise de l'eau ont, cette année encore, heurté le Chili. En pleine campagne pour le référendum constitutionnel de septembre, le gouvernement Boric a décidé d'en faire un sujet clé de cet hiver. C'est un choix intéressant, la situation hydraulique touche directement et très concrètement les chiliens. De l'autre côté, la nouvelle constitution prend ces problèmes à bras le corps en obligeant le gouvernement à nationaliser le réseau d'eau mais aussi en introduisant la notion écologiste de règle verte. La crise de l'eau trouvant en effet comme cause principale la crise écologique et les abus de l'agro-business. L'administration Boric est de toute façon bien obligé de trouver un axe de bataille puisque Kast et sa clique d'extrême droite n'ont pas attendu très longtemps pour se jeter dans la bataille référendaire, tentant de rejouer le second tour de la présidentielle dans un contexte où le "oui" à la nouvelle constitution est particulièrement bas dans les sondages, atteignant désormais 45% en moyenne.

Boric a commencé par appeler les chiliens à voter "oui" pour lui permettre d'entamer la nationalisation et la modernisation à grande vitesse du réseau de distribution d'eau. En attendant, il ne perd pas ses moyens et met en place un "plan bleu" à un milliard et demi de dollars sur trois ans visant à offrir les moyens aux municipalités les moyens d'élargir leurs infrastructures. Puits, châteaux d'eau, canalisations seront particulièrement concernées par ce plan d'urgence qui vise en premier lieu les zones qui subissent le stress hydraulique maximum, le nord rural en premier lieu.

Prise de Marioupol et nettoyage :

Marioupol, tombée il y a maintenant presque 2 mois, reste une ville fantôme. En effet, alors que la propagande d'Etat russe continue de faire tourner des images de la prise de la ville, et poursuit la narrative selon laquelle Marioupol, capitale des forces nazies ukrainiennes connues sous le nom de AZOV, a été libérée.

Soldat russe en patrouille à Marioupol

La gestion de la ville depuis sa capture est la suivante. Distributions hautement médiatisées de vivres et de produits de première nécessité, suivie d'entretiens télévisés avec quelques civils saluant la libération et remerciant la Russie pour les avoir sauvé. En réalité, il n'y a qu'une dizaine d'entretiens réalisés, qui tournent en boucle. Difficile de trouver des volontaires, et encore plus difficile de convaincre des ukrainiens de mentir de manière crédible à la télévision russe.

La phase d'occupation de Marioupol a également été l'occasion de purger la ville d'une bonne partie de sa population. Plus de la moitié des habitants avaient déjà quitté la ville lors du Siège. Ils n'ont pas été autorisés à revenir, et restent pour la majorité dans des camps de réfugiés dans la région. Plusieurs dizaines de milliers ont été placés dans des camps de tri dans le Donbass, et plusieurs centaines de personnalités locales, politiques ou culturelles, ont été envoyées de manière confidentielle en Russie dans des camps de prisonnier.

Ainsi, des 450 000 habitants de la ville avant la guerre, il n'en reste plus qu'entre 80 000 et 120 000 selon les estimations russes.

Ce même phénomène d'expulsion des civils, souvent par la force, mais aussi encouragé à travers la pacification du front, se poursuit sur l'entièreté des territoires d'Ukraine occupés depuis février par la Russie. On estime que près d'un million de civils ont déjà fuit les zones, et se retrouvent désormais en territoire contrôlé par l'Etat ukrainien. Ces fuites massives sont tolérées et encouragées par l'Etat russe.

Durcissement des procédures d'obtention de passeport :

Avec la fuite, depuis février, de plusieurs dizaines de milliers voire centaines de milliers de citoyens russes, le gouvernement fédéral russe a promulgué une nouvelle loi modifiant les conditions nécessaires à l'obtention ou renouvellement d'un passeport russe pour les citoyens de la Fédération de Russie :

- Il faudra désormais justifier d'un placement de 5 millions de roubles (environ 55 000 euros ou 64 000 dollars) dans des banques russes, afin de garantir la possibilité pour le demandeur de passeport de continuer à payer ses factures une fois parti à l'étranger, et assurer la bonne stabilité financière de ses comptes bancaires.
- Il faudra désormais produire un justificatif de bonne conduite de la part d'un officier du raion, cette subdivision administrative relevant de la taille d'un quartier urbain, ou dans le camp des personnes vivant en milieu rural d'un officier d'Etat relevant du selo, c'est à dire le village.

Ce dernier point fait hausser des sourcils la plupart des commentateurs russes. Le selo est en effet une division administrative concernant les villages dotés historiquement d'une église. Aujourd'hui, celle-ci fait surtout référence aux villages peuplés de russes, ou du moins de citoyens orthodoxes. Les villages ruraux d'Asie ou du Caucase sont très rarement catégorisés sous le nom de selo, ce qui rend l'obtention d'un passeport virtuellement impossible pour leurs habitants.

Proclamation par la Douma et le Conseil Fédéral de l'adhésion de trois nouveaux sujets de la Fédération de Russie :

C'est un grand jour pour la Fédération de Russie. Le 20 août 2022 trois nouveaux sujets fédéraux rejoignent la grande famille russe.

- La République de Lugansk, dont la capitale est Lugansk
- La République de Donetsk, dont la capitale est Donetsk
- L'Okrug de Taurida, dont la capitale est Melitopol

L'okrug, subdivision administrative semi-autonome, sera administré conjointement par la République de Crimée et par l'Etat central.

Il est à noter que ces Républiques rejoignent meurtries la Fédération. En effet, la République de Donetsk reste occupée pour sa moitié par les forces ukrainiennes.

Le 22 août est également proclamé Fête Nationale de la Libération de la Novorassiya, et une parade militaire a eu lieu à Rostov sur le Don en ce 22 août 2022, qui aura nous l'espérons lieu pour les prochaines occasions dans les territoires de la Novorassiya elle même, aujourd'hui encore trop pris dans le feu de l'adversaire fasciste.

La nouvelle de l'annexion est reçue avec un très grand enthousiasme dans ce qui étaient les Républiques Populaires de Lugansk et Donetsk. Dans les territoires récemment acquis en revanche, le maintien de l'ordre se fait de plus en plus difficile, notamment l'Okrug de Taurida. Les forces militaires ont pour ordre de maintenir le calme à tout prix, quitte à devoir faire usage de la force. Dès le 23 août au matin, des milliers de civils ukrainiens fuient les régions rattachées à la Russie.

Loin de rejeter cette fuite, l'Etat russe organise des distributions de laissez-passer spéciaux, à usage unique, permettant la sortie du territoire de la Fédération de Russie pour les non-citoyens. Près de 50 000 laissez-passer ont été distribués en à peine 2 jours. L'objectif à peine voilé du Kremlin est de vider de la majorité de la population ces nouvelles Républiques, afin d'acheter la paix sociale.

Pour le maître du Kremlin, c'est une grande victoire qui est médiatisée. Alors que la ville de Marioupol, centre névralgique du nazisme, est tombée, plusieurs membres de la brigade AZOV sont condamnés à mort dans des procès suivis de près par la presse du gouvernement dès le 22 août. Les premières condamnations pour terrorisme et crimes contre l'humanité tombent dès le 25 août, et les exécutions sont immédiates pour 8 officiers supposés de la brigade fasciste AZOV.

Mali
Evènement

Dans un contexte des plus particuliers, marqué par une guerre civile larvée, la menace djihadiste au nord et une occupation partielle du territoire par les troupes françaises, la République du Mali a tenu des élections libres ces 14 et 28 août 2022, sur pression de Paris, pour élire un nouveau président le plus démocratiquement possible afin de succéder au gouvernement de transition dirigé par Boubou Cissé, placé par la France. Malgré le contexte troublé, les deux scrutins se sont déroulés à peu près librement et démocratiquement, la présence d'observateurs français et le déploiement de soldats autour de nombreux bureaux de votes ayant aidé, même si de nombreux troubles causant plusieurs blessés sont survenus, conduisant parfois à l'invalidation des votes par la justice malienne. Si l'on note toute absence d'influence française dans ces élections, leurs conditions de déroulement restent hautement critiquables et peu propices à un scrutin apaisé.

Parmi toute la myriade de candidats déclarés, trois retinrent notoirement l'attention :
- Boubou Cissé, à la tête du gouvernement de transition, très proche de la France ;
- Aliou Boubacar Diallo, déjà candidat aux dernières élections, un homme d'affaires dont le positionnement international est resté flou mais qui possède quelques liens avec l'ancienne puissance coloniale ;
- L'imam Mahmoud Dicko, un salafiste quiétiste au positionnement changeant, passé de non-opposé à la France à une hostilité générale à l'Occident et aux ingérences étrangères plus largement sur le sol malien.


A la grande surprise générale, le candidat pro-français Boubou Cissé n'a obtenu qu'un peu plus de 5% des suffrages au premier tour, le disqualifiant d'emblée, tandis que Dicko afficha un bon score de 43% et Diallo de 30%. Qualifiés au second tour, ces deux derniers s'affrontèrent sur des lignes diamétralement opposés entre d'une part, un imam conservateur prônant un retour à la tradition et d'autre part un homme d'affaires plus libéral. Disposant de solides appuis à travers le pays, Mahmoud Dicko obtint sans souci plus de 58% des voix au second tour, devant le nouveau président de la République du Mali. Dans la foulée de son élection, il a appelé à la tenue rapide d'élections législatives, tandis que l'une de ses premières mesures a été de redemander à la France de quitter sans délai le territoire malien.