Re: [V1919] Topic officiel

par **Sirda** Lun 1 Nov 2021 - 14:48

Βασίλειον τῆς Ἑλλάδος / Royaume de Grèce

« Elefthería í thánatos »

● Affaires intérieures ●

................Après plusieurs mois de forte instabilité politique, parsemée de grèves ponctuelles menées par certains syndicats désireux d’accroître les droits de leurs membres, le Président du Conseil reprend la main sur une Grèce au bord du désastre. La politique activement anti-libérale des panhellénistes a eu raison du ministre des Affaires étrangères, colonne vertébrale idéologique du parti, assassiné à Constantinople au cours d’une émeute par des militants pro-libéraux membres du service d’ordre dudit parti, alors qu’il se rendait paisiblement au siège du journal panhelléniste pour y publier ses nouveaux écrits. Íon Dragoúmis mort, c’est le régime qui est menacé en perdant sa tête la plus pensante, bien que d’autres membres aient largement contribué à définir l’idéologie du Parti panhelléniste. Après des obsèques nationales célébrées en grande pompe dans l’église Sainte Sophie à Constantinople, Ioannis Metaxás a fermement réagi à l’assassinat du numéro deux du régime et successeur présumé de l’Archigos. Avec le soutien du roi, il a annoncé la suspension du Parlement et de la Constitution, a décrété la loi martiale et a annoncé lors d’un discours prononcé le 4 août 1928 : « J'ai décidé de prendre tout le pouvoir nécessaire pour sauver la Grèce des catastrophes qui la menacent. » Un voile autoritaire recouvre désormais le Royaume, alors que dans les jours suivants, Metaxás a annoncé la dissolution de l’ensemble des partis politiques et la création du Ελληνικό Εθνικό Κόμμα, le Parti national grec, rassemblant les membres du Parti panhelléniste et du Parti populaire-conservateur ralliés à lui.

................Ce coup de force de Metaxás inaugure un nouveau régime, d’ores et déjà appelé le Régime du 4 août en référence à la date de réalisation dudit coup d’Etat. Une véritable dictature s’instaure dans le pays, que l’Archigos souhaite mener vers un « Nouvel Etat, empruntant la Η Τρίτη Οδός », une troisième voie entre d’une part le capitalisme libéral et d’autre part le communisme et ses dégénérescences anarchistes, fascistes ou socialistes. Cette voie apparaît comme étroite, mais se fonde sur un renouvellement idéologique du pays et la proclamation de la « Troisième Civilisation Hellénique », puisant ses références dans les valeurs de la Grèce antique, essentiellement celles militaristes de Sparte, et dans les valeurs chrétiennes de l’Empire byzantin, ces deux périodes étant présentées comme les deux précédentes civilisations helléniques. Le labrys, hache à double tranchant de la Crète minoenne, devient le symbole de ce nouveau régime dont la devise est « Pays, Loyauté, Famille et Religion ». Idéologiquement, Metaxás approfondit tant bien que mal le panhellénisme, qui toutefois, de pilier doctrinal, passe momentanément au le plan secondaire. La fédération orientale est reléguée, tandis que le panhellénisme, c’est-à-dire l’union de tous les Grecs et de tous les territoires anciennement grecs en Orient, n’est désormais plus qu’un objectif diplomatique et un outil de propagande visant à unir la population grecque autour d’un but commun à atteindre, lequel passera nécessairement par la destruction de la Turquie voisine – sorte de Lebensraum à la grecque. Mais pour l’atteindre, il faut régénérer la Grèce.

................Et c’est cette régénération de la Grèce, à travers la proclamation de la « Troisième Civilisation Hellénique » et tout ce qui en découle(ra) qui devient le cœur même de l’idéologie du Ελληνικό Εθνικό Κόμμα. Le national-conservatisme devient ainsi la clef de voûte du régime, promouvant la famille traditionnelle nombreuse et orthodoxe qui devient une maison et un centre de l’identité, de la solidarité et de l’émotion, véritable cœur identitaire du pays. Le paternalisme est remis au goût du jour, tandis que la société de classes n’est pas combattue mais estimée naturelle, pourvu que les élites remplissent leurs devoirs envers les classes défavorisées. Car, comme il l’a prouvé en Carie puis en Grèce, Metaxás est aussi un adepte d’une doctrine sociale de l’Eglise inspirée des théories du Vatican mais remises au goût du jour orthodoxe, teintée de corporatisme et farouchement hostile aux syndicats et à la libre représentation des travailleurs par ces mêmes syndicats. L’Eglise, naturellement, est destinée à jouer un rôle majeur dans cette nouvelle société, mais l’Archigos entend aussi combattre l’antisémitisme et fait censurer les associations, partis et propos antisémites. Le régime est aussi foncièrement antiparlementaire : tout le pouvoir doit résider dans un exécutif fort, que ce soit au niveau national à travers le Gouvernement comme au niveau local dans les thèmes, dont les dirigeants ont été remplacés par des membres du EEK. Enfin, l’irrédentisme et l’expansionnisme grecs, teintés d’un militarisme, sont aussi repris, marquant la disgrâce des adeptes de Dragoúmis, plus pacifistes.

................Au Palais Sacré récemment inauguré et accueillant désormais le couple royal et sa descendance, dont le Diadoque et Prince d’Athènes Constantin âgé de deux ans, futur roi des Hellènes, le monarque se tient en retrait des affaires politiques de son pays. Depuis son accession au trône en 1917, Alexandre Ier devenu Constantin XII n’avait jamais manifesté un réel enthousiasme pour régner. Sans grand intérêt, il préférait s’adonner à la dépression et à la mélancolie plutôt qu’aux affaires de l’Etat, et les gouvernements successifs jouissaient ainsi d’une large autonomie. L’Archigos profite de cette aubaine pour définitivement mettre hors de jeu le Basileus, désormais cantonné à approuver benoîtement les décisions du Gouvernement, à élever ses deux enfants et à inaugurer les chrysanthèmes. Mais la famille royale élargie n’est pas pour autant exclue de ce nouveau régime : le général André de Grèce, prince de Corfou, reprend du service actif au sein de l’Etat major, de même que le Prince de Crète, l’amiral Georges de Grèce, qui, entre deux parties fines avec son oncle-amant princier du Danemark, reçoit le commandement de l’Escadre de la mer Egée tandis que son prédécesseur reçoit celle de l’Adriatique. D’autres membres de la famille royale reçoivent de nouvelles attributions. Essentiellement militaires, certes, tous ou presque ayant servi dans les armées, mais aussi diplomatiques. Metaxás entend ainsi légitimer son nouveau Régime du 4 août par la mise au service de la populaire famille royale à sa politique, notamment en débauchant ses membres les plus connus.

par **Utyi** Jeu 4 Nov 2021 - 22:57

Pologne, Brève, Évènement
[V1919] Topic officiel - Page 17 Gerpolger29

La répression polonaise des germanophones à poussé ceux ci à la révolte. En utilisant ce qui reste de leur réseaux, ils ont lancé une insurrection en ce mois de mars (pas d’action communiste déso) pour leur droit de vivre, askip. Dans les régions où les allemands sont en majorité écrasante (en gris), il a été facile pour eux de raider et piller les lieux de pouvoir polonais pour se les approprier. Casernes, armureries, commissariat, tribunaux, banques, mairies, postes, stations de chemin de fer, douanes, tout cela à pu être saisi rapidement par des Freikorps décidément biens armés, et encore plus maintenant qu'ils ont les fonds, les statistiques et les stocks de Silésie et d'une partie de la Prusse orientale, ainsi que des frontières ouverte avec leur voisin, le Reich. Ils sont environ 20.000 en Sillésie et 5.000 en Prusse Orientale. Bien sûr, pas de prisonniers et une explosion de massacres ethniques dans les zones occupé par les Allemands.
Dans les régions où les allemands sont en minorité, à savoir le corridor et la région de Poznan/Posen (rayures brunes), ce ne sont pas moins des actes aussi courageux au vu du caractère oppressif du régime polonais. Grève, manifestations, blocages, sabotage de chemin de fer ou de téléphones sont en cours. La partie occidentale de la Pologne est paralysé, jusqu’à que l'armée mette la loi martiale et casse des faces sur le parvis.
Enfin, la ville libre de Dantzig profite de ce chaos pour expulser les polonais et les répudier droits économiques de ceux ci, en saisissant le port, les postes, le chemin de fer, ce qui enclave de fait la Pologne. Cependant, ils ne rejoignent pas l’insurrection et préfère attendre, bien que ils laissent la porte ouverte aux allemands insurgés.
Bien sur, la réaction Polonaise ne se fait pas attendre et la loi martiale a été déclarée. Des troupes se dirigent vers les les zones en sédition depuis l'est de la Pologne.

par **Utyi** Jeu 4 Nov 2021 - 23:33

IIIe Reich Allemand

1 an et 2 mois. Voilà le temps qu'a eu l’Allemagne pour former son armée d'un million d'hommes en secret. Not bad not terrible. Le secret ne sera plus tenable dans quelques jours, quelques semaines tout au plus. Ce million d'homme doit tenir la frontière tchécoslovaque et être prêt à sauter sur les opportunités en Pologne, dont l'ouest est pour l’instant paralysé, et la Rhénanie, seulement occupé dans le sud, à causes des départs échelonnés, et démilitarisé pour le reste. Le Reich attend la moindre agressivité de la France pour répudier le traité de Versailles, ses dettes, et ses limitations militaire (en lançant une mobilisation générale et en dirigeant l'économie vers la guerre totale).

par **Utyi** Ven 5 Nov 2021 - 21:35

Europe de l'est, Brève, Évènement

Panique en Europe de l'est. La révolte allemande en Pologne fait stresser bien des pays où des minorités germaniques se trouvent.
La loi martiale est déclaré en Lituanie, dans la région de Klaipedia.
En Tchécoslovaquie, c’est les régions de sudètes qui sont sous loi martiale. La république Tchèque déplace en plus quelques divisions (40.000 hommes) dans ces région, pour parer à toute éventualité de tache d'huile. Dans les deux cas, il y a eu quelques heurts mais à part faire couler l'encre dans la presse allemande il n'y a pas plus de conséquences
En Autriche comme en Allemagne la population germanophone suit avec attention la révolte. En Autriche, cela a pour conséquence de déstabiliser encore plus le gouvernement, face au volkistes partisans de la grande Allemagne qui s’excitent.

par **Shikkoku** Sam 6 Nov 2021 - 0:55

Mobilisation :

La France ordonne à l'Allemagne de stopper immédiatement ses actions en Europe orientale. Toute action offensive de la part de l'Allemagne envers la Pologne sera suivie d'une déclaration de guerre à l'Allemagne de la part de la France, qui sera, Paris l'espère, appuyée par ses alliés.

De manière préventive, et face à l'engrenage guerrier qui s'abat sur l'Europe, la France ordonne la mobilisation partielle de son armée, et celle-ci devra atteindre très rapidement 1 700 000 soldats. La mobilisation totale de l'armée française et de la République sera engagée en cas de non respect des exigences françaises de la part de Berlin.

De la même manière, la France encourage vivement la Tchécoslovaquie et le Royaume-Uni à se tenir prêtsà une conflagration de violence en Europe, et à mobiliser leurs troupes.

Le gouvernement Mandel, fébrile face à la guerre, se voit pris la main dans un engrenage vicieux. Sa légitimité est rapidement contestée, et de nombreuses personnes demandent à ce qu'à nouveau une Union Sacrée soit effectuée, pour sauver la France de la menace allemande, une fois encore.

par **Shikkoku** Sam 6 Nov 2021 - 13:23

Tchécoslovaquie
Brève
Evènement

Le Président Masaryk a ordonné la mobilisation des forces armées tchécoslovaques et leur positionnement aux frontières de l'Allemagne, au vu de la mobilisation partielle française et des agressions de l'Allemagne envers la ville de Danzig.

Masaryk, 1929

L'armée se positionne ainsi dans le délicat territoire des Sudètes, où les tensions s'élèvent et des arrestations ont lieu. En effet, le Ministère de la Guerre tchécoslovaque a ordonné l'arrestation immédiate et l'emprisonnement d'environs 150 personnes désignées comme trop proches de Berlin et agents de l'impérialisme germanique.

Belgique
Brève
Evènement

Les 4 divisions belges se voient mobilisées, ainsi que bon nombres de conscrits qui sont appelés sur le front. La Belgique, poursuivant une politique de démilitarisation depuis le début des années 20, rappelle sous les drapeaux des dizaines de milliers d'hommes de manière immédiate au vu des actions allemandes. Le gouvernement belge se dit prêt à soutenir la France dans la défense du Traité de Versailles, malgré ses faibles moyens disponibles actuellement.

Albert Ier, Roi des Belges

Sa Majesté Albert Ier Roi des Belges a dans un discours retransmis à la radio rappelé que l'horreur de la guerre devait être évitée, et que la Belgique n'avait que trop souffert lors de la Grande Guerre. Il est cependant confiant que le peuple belge se défendra comme un lion, comme il a su le faire par le passé, si l'Allemagne venait à passer à l'offensive.

par **Shikkoku** Sam 6 Nov 2021 - 13:34

Démission du gouvernement Mandel et retour de Castelnau:

Tétanisé par la menace imminente d'une nouvelle guerre totale avec l'Allemagne, le gouvernement français annonce sa démission.

Immédiatement le Parlement rappelle au pouvoir l'Aveyronnais de Castelnau, ancien Président du Conseil. L'homme, de par son expérience militaire et son respect pour les institutions républicaines est tout à fait désigné pour remplir la tâche d'une Seconde Union Sacrée, en la cruelle absence du Tigre.

Edouard de Castelnau

Immédiatement, alors qu'une atmosphère extrêmement pesante tombe sur la France, loin de l'optimisme de l'été 1914, le gouvernement de Castelnau ordonne la continuation de la mobilisation comme ordonnée par Mandel. De la même manière, plusieurs mesures sont prises :

- Préparation de l'évacuation des populations civiles de la plaine du Ried en Alsace, et création d'une zone évacuée de 30km à la frontière rhénane en Alsace. Les populations civiles habitant ces zones seront évacuées par chemin de fer dès le début des hostilités et conduites dans l'intérieur du pays, où chaque maire de village voyagera avec ses administrés pour être accueilli dans un autre village-jumeau. Il va de soi que les villages accueillants, majoritairement situés dans le centre du pays, seront appuyés par le gouvernement dans leur mission patriotique et fraternelle d'accueil de leurs compatriotes alsaciens.

- Mobilisation massive de l'armée française dans la Ruhr occupée et sur les rives du Rhin. De la même manière, l'Armée des Alpes forte de 120 000 hommes est prête à s'élancer contre l'Italie socialiste à la moindre menace contre la République. Des exercices navals sont également organisés au large de Marseille par la Marine Nationale, dans un clair avertissement envoyé au "gouvernement" romain.

- Le gouvernement français annonce solennellement à la Belgique la défense du territoire belge entre dans les objectifs militaires de la France, et que jamais plus la Belgique n'aura à vivre la catastrophe de 1914 et l'occupation allemande. Cette déclaration formelle de soutien militaire à la Belgique a pour vision de rassurer le peuple belge et son armée, qui doivent savoir qu'ils peuvent compter sur la détermination la plus puissante des armées françaises à assurer leur sécurité.

par **Skorm123** Sam 6 Nov 2021 - 14:06

République de Chine
Brève
Evènement

Feng Yuxiang, Tchang Kaï-chek et Yan Xishan en pleine négociation

L’Expédition du Nord était une grande réussite pour le KMT qui a pu ouvrir une autre page dans l’unification durable de la Chine. Depuis quelques mois, cependant, et devenir l’autoritarisme, la violence et l’envie de réformer pour centraliser le pouvoir à Nankin cause quelques tensions importantes entre le gouvernement de Nankin représenté par Tchang et les divers seigneurs de guerres qui étaient alliés au KMT lors de l’expédition du Nord. En particulier, la réforme de l’armée visant à unifier les armées de Chine dans l’Armée Nationale Populaire ce qui affaiblirait et détruirait à terme les positions des différents seigneurs de guerres.
Des alliés de longues dates, comme Feng Yuxiang et Yan Xishan mais également d’autres seigneurs de guerres comme Li Zongren rejoignirent la fronde, la coalition anti-Chiang qui voulait en finir avec les seigneurs de guerre. Ce dernier en plein conflit avec les communistes du PCC se retrouvait désormais assez isolé et encerclé de toute part.
Pour le moment, aucun conflit d’ampleur n’avait lieu en Chine entre les divers seigneurs de guerre et le KMT, mais l’atmosphère politique est très agitée. Ces mêmes seigneurs de guerres demandent la démission du chef du KMT, ce dernier a déjà refusé cette possibilité. Chaque camp recherche des alliés afin de prévenir une guerre qui, d’après certains, semble dors et déjà inévitables.

par **Sirda** Sam 6 Nov 2021 - 16:32

United Kingdom of Great Britain and Ireland

« The empire on which the sun never sets »

Tensions en Europe & mobilisation du British Expeditionary Force

................Face à la reprise des tensions en Europe orientale, notamment la conquête de la ville libre de Dantzig par le Reich allemand, fermement condamnée par Londres comme une « violation directe du Traité de Versailles » par Berlin, le Gouvernement de Sa Majesté a annoncé la mobilisation d’un nouveau British Expeditionary Force composé de l’Experimental Mechanized Force et de plusieurs brigades rassemblant au total près de 50'000 soldats, un effort considérable au regard des effectifs militaires de la British Army, environ 350'000 militaires. Sir Worthington Laming Worthington-Evans, Secretary of State for War, a indiqué devant le Parlement que ce corps expéditionnaire se tient prêt à débarquer en Belgique et en France si une guerre venait à éclater face à l’Allemagne, Londres se tenant aux côtés de ses Alliés face aux réminiscences expansionnistes de Göring. Dans les bases navales de l’archipel, l’Atlantic Fleet reçoit elle aussi l’ordre de se mobiliser et de se tenir prêtre à appareiller pour imposer un blocus naval à l’Allemagne, s’il est nécessaire d’en arriver jusqu’à de telles extrémités.

Remous politiques au Royaume-Uni

................Au palais de Westminster, le risque d’une nouvelle guerre contre l’Allemagne agite les esprits et les débats. Après un discours aux accents prophétiques, le Chancellor of the Exchequer est parvenu à faire suspendre la Ten Year Rule qu’il avait lui-même suggéré en août 1919 selon laquelle les dépenses des forces armées devaient être réduites car la probabilité qu’une guerre impliquant le déploiement de forces expéditionnaires britanniques dans la prochaine décennie était des plus réduites. Si plusieurs interventions militaires eurent lieu au début des années 20, celles-ci n’avaient pas pour autant eu d’incidence sur cette règle, que Winston Churchill parvient désormais à mettre de côté en l’assurant : « A war is coming, more terrifying, more violent, than the one we once knew. If it is to happen, then let the Empire prepares for it, we must not fail in our duty. » Les discours va-t-en-guerre restent pour le moment difficilement audibles au Parlement et auprès de la population, et si Churchill obtient gain de cause, c’est davantage parce que l’on espère que ces signaux suffiront à calmer Berlin et à contraindre le gouvernement allemand de rentrer dans le rang que par réelle volonté de retourner en guerre. D’autant que dans un mois, de nouvelles élections doivent se tenir et que la campagne, jusqu’alors basée sur la hausse du chômage, risque d’être grandement influencée par les affaires étrangères.

par **Utyi** Sam 6 Nov 2021 - 22:14

IIIe Reich Allemand

C'est la guerre. Le plan économique allemand est enclenché. Les dettes de Versailles sont répudiés, les bons MEFO sont gelé le temps de la guerre (et seront jamais payés soyons honnêtes), l'armée est dévoilé. Une mobilisation générale de l'économie doit se faire, toute la société, l'économie, l’État doivent être orienté vers la guerre comme l'a dit Luddendorf dans Der totale Krieg qui porte bien son nom. Production de masse d'équipements, pour pouvoir mobiliser et équiper d'ici 1930 3 millions de soldats de plus, en 31, 7 millions et en 32, 10 millions. Après faudra racler les vieillards et les enfants. Le commerce est réorienté vers l'URSS, dommage pour les drogues, heureusement la meth ça peut se synthétiser, et dommage pour le dumping manufacturier dans le monde. Pas grave, ça fera des fusils à la place de biens de consommation.

par **Sirda** Dim 7 Nov 2021 - 0:07

United Kingdom of Great Britain and Ireland

« The empire on which the sun never sets »

Empire at war !

................Immédiatement après l’invasion de la Deuxième République de Pologne par le Reich allemand, le Gouvernement de Sa Majesté a, conformément à son ultimatum, déclaré la guerre à Berlin, aux côtés de la France. Dans un discours radiodiffusé et retranscrit dans tous les journaux de l’Empire, le roi-empereur Georges V a appelé ses dévoués et loyaux sujets de Grande Bretagne et d’ailleurs à l’unité, à soutenir l’effort de guerre et à prendre les armes pour vaincre la menace volkiste qui pèse sur l’Europe. « C’est la destinée de la race britannique, composée du Royaume-Uni, de ses dominions et de ses colonies, que de sauver une fois encore le monde des périls qui se présentent à lui », a-t-il déclaré pour exalter le nationalisme du Commonwealth. A Londres, si un gouvernement d’union nationale n’est pas encore institué, les élections sont quant à elles reportées sine die à la suite d’un vote du Parlement. L’heure est à la guerre, non à la chicane politicienne, tandis que le gouvernement est légèrement remanié, notamment avec l’arrivée de Winston Churchill à la charge de Secretary of State for War, chargé de chapeauter l’ensemble des opérations militaires approuvées par l’Committee of Imperial Defence. Par ailleurs, tous les dominions sont appelés à prendre les armes et à se mobiliser pour venir soutenir le Royaume-Uni.

Mobilisation générale

................L’armée britannique n’est absolument pas préparée pour un conflit d’une telle envergure, et tout le monde en est conscient au Royaume-Uni. La mécanisation de l’armée de terre est quasiment inexistante, ou reposant sur des chars vieillissants, l’aviation n’est pas au sommet de sa forme, et seule la Royal Navy tient debout. Ne souhaitant pas reproduire les erreurs de la Grande Guerre, le Gouvernement décrète d’ores et déjà la conscription et la mobilisation générale, excluant toutefois d’icelles les mineurs, les employés d’industries, plus largement tous ceux exerçant une profession d’intérêt stratégique pour la guerre, et à nouveau les objecteurs de conscience, affectés à des missions de service général. On estime qu’à la fin de l’année, un million de britanniques devrait servir sous les drapeaux, 1,6 millions en mai 1930, et deux millions à la fin de l’année. L’armée des Indes est elle aussi mobilisée, avec des capacités similaires. Dans les usines, l’économie de guerre va progressivement se mettre en marche. Ordre est donné de se concentrer sur la production d’artilleries, d’avions de chasse, de bombardiers, de camions, de chars d’assauts et de fusils / armes de combat afin de renforcer l’équipement militaire. Par ailleurs, toutes les exportations d’armes à destination de pays non-belligérants sont gelées, et le matériel sera utilisé par les forces armées britanniques.

par **Gosseau** Dim 7 Nov 2021 - 0:46

United States of America

L’Europe, ce continent malade

……..L’Amérique a connu des jours plus heureux. Alors que l’inauguration du premier président métis des Etats-Unis c’est déroulée dans les règles protocolaires et un optimisme certain, Charles Curtis promettait un avenir radieux au peuple américain dans la continuité de la prospérité du pays depuis la fin de la grande guerre. Manque de bol, l’Europe s’enlise dans une nouvelle guerre. La légation américaine de Varsovie fait face à la tempête et se retrouve rapidement face à une vague de citoyens polonais souhaitant des visas pour fuir vers l’Amérique. Les services de celle-ci sont rapidement saturés face à cet afflux et Washington ne peut pas faire grand chose. John B. Stetson Jr. qui gère la représentation diplomatique américaine offre généreusement, mais au compte-goutte des visas aux gens les plus désespérés malgré des consignes contraires de la part du gouvernement. L’homme a aussi le mérite de transmettre des informations depuis le terrain et il apparaît clair selon les témoignages des civils et des soldats polonais en fuite continue vers Varsovie, que l'armée allemande a agressé l’Etat polonais. Les déclarations de guerre successives des puissances d’Europe de l’Ouest envers l’Allemagne confirment les dires de l’envoyé américain. Concrètement, c’est un scénario catastrophe pour la nouvelle administration tout juste entrée en fonctions, qui doit faire face à une guerre surprise de grande ampleur lancée par Berlin. Charles Curtis n’a jamais eu un grand intérêt pour les affaires étrangères de par sa formation de juriste et sa longue carrière politique au Sénat. De fait, sans de réelles convictions sur la conduite à avoir face aux événements malheureux de l’Europe, c’est l’opinion publique qui dictera la politique américaine.

William Borah, secrétaire d’Etat de la nouvelle administration Curtis

Enfin pas seulement, Curtis délègue en politicien avisé sur cette question qu’il ne maîtrise pas et laisse son secrétaire d’Etat, William Borah prendre en charge le dossier. Que dire si ce n’est à quel point c’est cocasse de voir Borah, l’un de ces irreconciliables qui a bloqué la ratification du traité de Versailles comme étant celui qui gère la barre de la diplomatie américaine devant cette nouvelle guerre. Véritable maverick républicain, qu’on l’aime ou qu’on le déteste dans le parti, le désormais ancien sénateur de l’Idaho jouit d’une popularité publique très importante grâce à ses prises de positions proches du peuple. L’homme a pris ses fonctions avec assurance et si le déclenchement de la guerre ne le désempare pas comme le Président, il doit pourtant adapter la position diplomatique américaine face aux conditions et contraintes posées par cette nouvelle guerre. L’option de rejoindre la guerre a été immédiatement écartée par celui-ci, il est hors de question que les Etats-Unis s’enlisent dans un conflit qui ne les regarde nullement. Il faut dire aussi que des contraintes économiques découragent toute initiative militaire de la part des Etats-Unis, qui de toute manière ne gardent pas un souvenir positif de leur intervention en 1917 (et cette nouvelle guerre démontre d’une certaine manière, l’inutilité que cette dernière a eu, en ne gagnant qu’un peu moins de 15 ans de paix pour le vieux continent dépravé). Mais il est clair que les agissements allemands, mis au regard des événements de Mandchourie doivent amener à un renouvellement de la politique isolationniste américaine qui doit évoluer sous une nouvelle forme. En tout cas, Borah formalise la neutralité américaine dans le nouveau conflit européen, mais Washington garde un œil sur la situation et espère que les intérêts économiques et la vie des ressortissants américains seront préservés par les belligérants. Et une autre chose est sûre, le nouveau patron de la diplomatie est assez satisfait par orgueil de voir que ses prédictions envers les échecs du traité de Versailles et de la Société des Nations se sont révélées prémonitoires, l’Europe est un continent malade.

par **Skorm123** Dim 7 Nov 2021 - 19:34

Dai Nippon Teikoku

Empire du Japon

Nouvelle guerre en Europe, position du Japon

Une guerre majeure, bien plus que la guerre civile soviétique et italienne par son intensité, secoue à nouveau le vieux continent européen. Incompréhension chez les dirigeants et la population japonaise qui chacun critiquent le va-t-en-guerre chez les européens plutôt que d’user de diplomatie. L’échec de la Société des Nations est donc confirmé (même si le Japon a grandement contribué à cet échec) et la communauté internationale semble à nouveau se diviser entre deux camps, à ceci prêt qu’un nouvel acteur majeur s’ajoute au conflit entre Alliés et Allemagne : les communistes. Ceux-ci ne sont pas liés de prêt ou de loin à ce conflit qui épuisera sans aucun doute chacun des deux camps et profitera de cet épuisement pour étendre son influence au-delà de l’URSS et d’Italie. Au-delà de la défaite potentielle et prochaine d’un des deux camps, le Japon s’inquiète plus encore de la potentielle extension d’influence d’un communisme dangereux à la stabilité mondiale.

Concernant une potentielle entrée en guerre de l’Empire dans l’un ou l’autre camp, le premier ministre a déjà répondu à la négative : l’Empire du Soleil Levant n’est plus du tout concerné par les affaires européennes. En 1914, le Japon est rapidement entré en guerre contre l’Allemagne et ses alliés avec la justification de d’alliance avec le Royaume-Uni, alliance qui n’existe plus. En réalité, en 1914, le Japon est intervenu contre l’Allemagne notamment pour l’accès à l’influence et les colonies allemandes en Asie. Le résultat est ce qu’il est, les occidentaux ont refusés les 21 demandes japonaises et le pays s’est senti humilié. L’alliance avec le Royaume-Uni n’a donc pas été renouvelé. Les japonais ont donc choisis de ne pas choisir de camps. Un troisième argument contre une entrée en guerre serait que le Japon voit une idéologie grandissante, militariste et expansionniste, se développer en son appareil décisionnel, la doctrine du Nanshin-ron. Le Japon peut, en cas de défaite des Alliés, s’accaparer les ressources essentielles à sa survie en Asie du Sud-est, dans les colonies actuellement occupés par les Occidentaux. En rejoignant les alliés, le Japon s’enlèverait cette possibilité. Déclarer la guerre à l’Allemagne est donc inutile, et la guerre précédente a beaucoup humilié l’Empire qui ne voit pas ce qu’elle a à gagner dans un tel conflit.

Le ministre des armées, Sadao Araki, semble plutôt aller vers une lutte quasi illimitée contre le communisme. Il vise surtout l’URSS via la doctrine de Hokushin-ron qui est le contraire de celle privilégiée par la Marine de Nanshin-ron. Pour lui, cette nouvelle guerre européenne détruit les espoirs globaux d’endiguement du communisme qui a désormais les mains libres. Fort à parier que ses plans de prise de pouvoir se sont accélérés. Il veut en effet avoir accès à toutes les possibilités pour endiguer la propagation du communisme à travers le monde. Il se laisse cependant quelques mois pour réfléchir et planifier cette prise de pouvoir, le plus pacifique possible pour les japonais, mais pas pour la démocratie.

par **Gosseau** Lun 8 Nov 2021 - 18:30

Monde
Brève
Évènement

Une foule en formation à Wall Street juste après le crash boursier

All good things come to an end. L’Amérique depuis la fin de la Grande Guerre a connu une augmentation exceptionnelle de ses richesses, grâce à une productivité révolutionnée par le taylorisme et le fordisme ouvrant l’acquisition de tout un tas de produits massivement par l’industrie américaine. De la voiture, en passant par l’aviation, les Etats-Unis symbolisent la modernité et exportent ses machines dans le monde entier, devenant un rouage essentiel des échanges économiques internationaux. Le Dow Jones est à un niveau historique grâce aux records de l’industrie américaine et des investissements croissants des riches particuliers. Pourtant, depuis des mois, quelques économistes américains s’alarment sur les niveaux du marché et prédisent une crise à venir, mais l’optimisme aveugle règne à Wall Street où on pense que la bourse ne fera qu’augmenter tellement elle est haute (frôlant de peu la barre des 400 points). Si les profits étaient exceptionnels jusqu’ici, la production d’acier ou encore la vente de voitures baissent déjà depuis la fin du mois de janvier. Le déclenchement d’une nouvelle guerre en Europe pris de court la finance américaine et porta un premier coup de massue à Wall Street, qui a momentanément connu une première phase de baisse de 15% de sa valeur en quelques jours. Heureusement, une coalition des plus grande banques américaines ont comme en 1907, injecté suffisamment d’argent pour stopper l’hémorragie. Mais cette fois ça n’est pas suffisant, cette spéculation intensive formant une thicc bulle, explose. Les investisseurs américains paniquent et vendent massivement leurs actions. En seulement 48h, le Dow Jones est amputé de la moitié de sa valeur, des milliards de dollars disparaissent (l’indice boursier n’étant plus que de 198 points). C’est la plus violente crise boursière qu’à connu le pays, des milliers d’entreprises s’effondrent à cause de la fuite des capitaux. Sans parler de la baisse de la consommation des américains qui préfèrent ne pas dépenser leur argent dans un tel contexte financier, mais cela renforce les difficultés des entreprises. Face à la demande d’argent de plus en plus élevé, que ce soit par les entreprises ou les particuliers, les grandes banques du pays doivent limiter les retraits d’argent, et cela, malgré le rythme sans fin des faillites. Si le système bancaire américain tient debout vaillamment, il ne pourra pas continuer éternellement sur ses propres fonds face à la panique bancaire qui prend les gens. L’effondrement de la bourse de New York provoque une crise financière mondiale pour les économies libérales en paix (à l’exception du Japon). La Maison Blanche doit quant à elle décider s’il est pertinent d’agir ou non face à ce qui pourrait prendre une ampleur autrement dramatique.

par **Gosseau** Mar 9 Nov 2021 - 15:35

United States of America

Un optimisme irraisonné

……..Les banquiers, ces croque-morts du peuple qui n’apportent que des mauvaises ondes. Plus que des ondes, c’est la ruine ici, dans son sens le plus littéral. L’économie américaine a en deux jours seulement vu la valeur de sa bourse s’envoler de moitié. Les effets sont immédiats et extrêmement concrets, les faillites d’entreprises s’accumulent à une vitesse inexorable partout dans le pays. Le chômage devrait plus que doubler d’ici l’année prochaine, alors que les héros républicains avaient réglé ce problème par un protectionnisme économique agressif pour défendre le peuple américain et permettre à ceux de retour de la guerre, d’avoir des emplois dans leur pays. La crise boursière pourrait aussi dégénérer dans très peu de temps en une crise bancaire. Les représentants des plus grands banques américaines demandent une aide fédérale au plus vite pour qu’elles évitent la faillite. Partout, dans le pays, on essaye de retirer ce qu’on a, liasses de billets ou lingots d’or, c’est la panique Cantona. Les banques n’ont pourtant pas assez pour tenir encore très longtemps, trois ou quatre mois tout au plus. Et tout cela parce que c’est la Federal Reserve System (FED) qui imprime l’argent, et tout le monde sait qu’en imprimer plus est une idée ruineuse pour l’Etat fédéral, qui est responsable et non plus un Etat glouton comme on en trouve partout en Europe de l’Ouest. Malaisée, celle-ci s’affiche défavorable à une intervention de sa part, mais sans le dire trop clairement, toujours dans des tournures incompréhensibles pour l’écervelé américain moyen. La panique qui prend dans tout le pays est générale et des signaux faibles de tensions sont détectés un peu partout. Le KKK gonfle ses pectoraux en continuant de s’afficher ; le Workers (Communist) Party se déchire ouvertement entre ses trois courants incarnés par James P. Cannon (trotskyste), Jay Lovestone (boukhariste) et William Z. Foster (staliniste). À la Maison Blanche, la crise est jugée comme malheureuse, mais les choses passeront. Curtis n’est pas un monsieur qui s’intéresse à l’économie, jugée très ennuyeuse. Il délègue comme il sait si bien le faire, en homme qui souhaite bien s’entourer, au secrétaire au Trésor, Andrew Mellon. Vieux monsieur, il est à son poste depuis 1921 sous Harding et Coolidge. Malgré sa puanteur, il exerce une influence certaine sur le parti républicain et a réussi sans problème à se glisser dans le cabinet de l’aimable Curtis. C’est sans nul doute l’une des plus grandes affiches conservatrices du cabinet Curtis. Mellon a une opinion extrêmement tranchée sur la tournure des évènements de Wall Street, l’Etat fédéral ne doit absolument pas intervenir et en ce sens, il est d’accord avec l’avis rendu par le Président du Conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale des États-Unis, qui était d’ailleurs parfaitement compréhensible pour le bourgeois moyen américain. Publiquement, la Mellon affiche un optimisme très serein et explique que ces troubles cesseront rapidement puisque le marché devrait reprendre le contrôle de lui-même d’ici quelques mois. C’est une simple purge naturelle du système financier, il faut donc laisser faire.

Andrew Mellon, secrétaire au Trésor et zombie

Dans le même temps, la Maison Blanche essaye de détourner un peu l’attention, de façon basique, mais efficace tellement, c’est un fruit inépuisable de débats et d’opportunisme politique de s’y attaquer : l’Europe. Quel beau continent, toujours en guerre. Initialement, la réaction américaine était très mesurée, pour ne pas chiffonner l’Allemagne et les grands patrons américains. Pourtant, la tournure de la guerre force la diplomatie américaine à réagir en raison d’une part : qu’il ne s’agira pas d’une guerre éclair, l’armée allemande prouve sa résilience en mettant en échec la plus grande armée au monde de l’ami français ET que le gouvernement britannique se sert de la Royal Navy comme un outil inhumain en imposant un blocus total sur l’Allemagne. L’opinion publique américaine juge négativement le lancement d’une guerre totale sur les eaux et les marchandises par Londres. La Maison Blanche par la voix du secrétaire d’Etat Borah rebondit sur la presse américaine alarmiste devant cette conduite de la guerre surprenante, en exprimant « son inquiétude la plus vive face à ce blocus total, fermement condamné par le gouvernement américain » et souhaite que la Royal Navy ouvre immédiatement des chemins pour les navires commerciaux américains afin que les Etats-Unis puissent continuer à commercer librement. Washington déclare aussi vouloir un retour à la paix le plus rapide, caressant l’espoir insensé que l’Allemagne retrouvera raison et changera d’avis sur le remboursement de sa dette envers les Etats-Unis et les autres. Les propos de Borah sont appréciés par les grands chefs d’entreprise, ravis de voir une position pro-business au sommet de l’Etat. Pourtant, il faut aussi voir que la crise a aussi des effets sournois ici, puisque la fuite des capitaux touche aussi les entreprises américaines du continent européen. La politique très dure des Britanniques envers l’Allemagne, mais aussi la guerre contre les Français, crée un effet d’aubaine pour les entreprises américaines du continent, les plus fortes pouvant se permettre de délocaliser vers les Pays-Bas, le Danemark et la Scandinavie pour avoir un client gourmand en la présence de l’Allemagne en peine ou maintenir les échanges avec si tel était le cas.

En attendant, les Américains ont les yeux rivés sur l’avenir, caressant l’espoir inatteignable d’un retour à la normale. L’Etat fédéral ne sauvera pas les banques, elles doivent se débrouiller. Le gouvernement est très optimiste sur sa solution - qui consiste à ne rien faire - pour restaurer la santé des marchés. Les conséquences de cela seront très vite connues et auront forcément un impact planétaire. Qu’importent de toute façon les difficultés qui se poseront devant le peuple américain qui fera face à tous les obstacles qui se posent devant-lui pour accomplir la glorieuse destinée des États-Unis d’Amérique.

par **Mirage** Mar 9 Nov 2021 - 21:50

Union des Républiques Socialistes Soviétiques

Quelle année !

La guerre ? La crise économique ? A peine 15 ans après la Grande Guerre, le monde capitaliste est à nouveau en ébullition. Alors même que les vainqueurs semblaient avoir réussi à briser l'offensive révolutionnaire débutée en 1917, qu'ils auraient probablement pu porter un coup fatal au mouvement ouvrier international depuis leur indiscutable position de force, les voici embarqués dans les conséquences de la désastreuse paix de 18, une situation désastreuse doublé par l'éclatement d'une nouvelle crise, conséquence inévitable de leur système économique. Trop faible pour jouer un rôle significatif dans l'Histoire qui s'écrit désormais dans les pas des soldats allemands ou français, l'Union soviétique et l'ensemble du mouvement ouvrier doivent profiter de ces évènements pour se retrancher, se renforcer, préparer l'offensive prochaine.

Cela nécessite le renforcement du tournant industrialiste décidé par Boukharine en 1928. Le durcissement de la fiscalité sur les exploitations individuelles et de la lutte en général contre celles-ci, désormais de plus en plus perçu pour ce qu'elle est, une guerre de basse intensité contre les koulaks et de nouvelles assurances offertes à la base paysanne du Parti massivement représentée au sein des coopératives, qu'elles soient désormais collectives ou privées. Le but final étant bien évidemment la fin de la crise du grain qui dure depuis deux années maintenant et qui rend infinançable les programmes industriels les plus ambitieux, tout cela sans utiliser les méthodes de guerre civile préconisées par Staline ou Trotski. Les choix industriels, renforcés par la situation géopolitique actuel, se poursuivent dans l'industrie lourde, en particulier militaire, et ses filiales. Des orientations économiques largement confirmées par le XVème Congrès du Parti qui a d'ailleurs décidé de renouveler sa confiance dans un bureau politique de combat, principalement tenu par Boukharine, Trotski et Staline.

Diplomatiquement, Moscou a publiquement dénoncé la guerre, renvoyant dos à dos l'Allemagne et la Pologne quand à leurs responsabilité dans leur déclenchement. L'URSS regrette profondément le nouveau recours à ce que ce siècle a pu produire de pire, en particulier la méthode du blocus maritime total à l'encontre de l'Allemagne. Finalement, un ultimatum a été envoyé aux deux pays Baltes les plus au nord, Estonie et Lettonie, les intimant d'autoriser l'Armée rouge à se positionner sur leur territoire afin d'éviter la propagation de la guerre et d'assurer la sécurité de l'Union soviétique alors que l'armée allemande avance à vitesse grand V à travers une Pologne apparemment impuissante. Les forces soviétiques sont évidemment mobilisées aux frontières estoniennes, lettones, finlandaises et polonaises (un peu moins à la frontière polonaise). Un message d'une toute autre mesure est envoyé à la Lituanie afin de lui proposer un pacte de défense mutuelle vraisemblablement principalement dirigé contre l'Allemagne.

par **Utyi** Mar 9 Nov 2021 - 22:51

IIIe Reich Allemand

Les données de la moité de l'année 1929 sont arrivés. Sans surprise, la consommation plonge, comme le revenu. Par contre les investissement explosent- c'est à comprendre comme la construction, l'extension du complexe militaro-industriel, qui cannibalise toute l’économie car c'est la guerre totale. Bien évidement, tout cet investissement est fait en Allemagne.
L'économie tourne a plein régime, mais manque de main d’œuvre surtout que la mobilisation d'hommes en parallèle se fait. Si les plus réactionnaires du régime sont opposé au travail féminin à l'usine, les réalités de l'économie force bien cette option. Par divers arrangements et euphémisme, celle ci se fait c'est vrai très lentement, car le travail servile des prisonniers de guerre comme les populations non allemandes en Pologne occupé ( environ 6-7 millions d'humains poussé à la limite de la survie) suffit en partie pour la machine de guerre allemande. Bien sur c'est du travail de mauvaise qualité, mais du travail quand même, à la menace d'un fusil.
Enfin, des commandes spécifiques au développement de la guerre se font demander. L'aviation d’abord. Il convient de transformer les avions de transport passager ou de colis en bombardier. C'est le Junkers Ju 52 qui est sélectionné. Très prometteur, la soute contient jusqu’à 1.5t de bombes, et ce bombardier se doit aussi d’être universelle, c'est à dire qu'il peut aussi être équipé de torpilles lancé depuis l'air. 1 à 2 ans de prototypage devront être nécessaires avant la mise production en série. Dans la marine, c'est les torpilles aussi, avec les vedettes et autre petits navires. Le blocus à Kiel montre bien que l'Allemagne ne pourra pas contester en haute mer la royal navy. Les mauvaises surprises sous la forme de bateaux furtifs caché par les iles, par contre, ça pourrait être une option à moindre cout de protéger la baltique.

par **Skorm123** Mar 9 Nov 2021 - 23:32

Dai Nippon Teikoku

Empire du Japon

La Dépression Jinka

[V1919] Topic officiel - Page 17 Lec09_1famine

Enfants japonais, victimes de la Dépression Jinka, ne pouvant plus manger correctement

La guerre, la crise économique. Le monde semble parti à nouveau dans une période de déstabilisation totale. Le Japon lui est en dépression économique depuis 1927 et stagne, la crise Jinka qui a eu lieu quelques mois seulement après la mort de Taisho-tenno et le début de l’ère Jinka affecte encore grandement l’économie globale japonaise qui ne sait pas comment régler ce marasme économique. Pour beaucoup, la question est plus d’ordre idéologique que pratique. La politique déflationniste adopté par les gouvernements successifs afin d’éliminer les unités macroéconomiques trop fragiles et de permettre de faire survivre l’étalon-d ’or a des conséquences économiques très fort sur le Japon.

La chute des prix a conduit le Japon vers une dépression longue et latente mais paradoxalement plus productive pour le secteur manufacturier. En effet, les prix diminuants, les entreprises cherchent à maintenir le statuquo en termes de revenu et donc d’augmenter la production. Cette situation est prise tacitement par l’industrie et l’agriculture, et collectivement augmente la production, donnant une situation similaire aux Etats-Unis de surproduction et donc de déflation. Depuis 1927, les prix ont donc diminué de 30%, avec en particulier les prix dans le domaine de l’agriculture qui a diminué de 40% et celui des textiles (secteur industriel important au Japon) de 50%. Cette chute de prix conduit à une chute de revenu notamment en zone rurale. Les cas de fermiers obligeant leurs filles à la prostitution, ou bien de familles et d’enfants ne pouvant simplement plus se nourrir sont nombreux et touchent une grande partie des communautés rurales. Enfin, l’idéologie dominante du Minseito étant pro-business, sans intervention de l’Etat, cause une cartellisation de l’économie. Le gouvernement ne voulant pas intervenir, incite les grandes entreprises à des accords sur la limitation de la production industriel sur divers produits. Les Zaibatsu s’entendent donc entre elles, excluants d’autres acteurs de s’imposer et aggrave l’emprise des grandes entreprises japonaises sur l’économie globale.
La crise venue des Etats-Unis aggrave la situation, le Japon s’inquiète. Déjà les entreprises liées de près ou de loin aux Etats-Unis sont d’ores et déjà en faillite tandis que la bourse s’affole. Une vacance de deux semaines est décidée pour le secteur tandis que le Japon limite en urgence l’accès au retrait d’argent. Ce sont des mesures d’urgences qui ne règleront en la question de dépression mais laisse les mains libres à l’Etat japonais pour intervenir.

Globalement, le peuple japonais souffre depuis deux ans d’une dépression pas forcément violente mais latente. La haine du politique, ne réagissant pas, ou des grandes entreprises a pour résultat une défiante grandissante de la population japonaise envers le gouvernement civil japonais et une sympathie encore plus grandissante envers l’armée, les nationalistes et la droite en général. Aujourd’hui, depuis quelques mois c’est bien le Rikken Seiyukai au pouvoir avec le premier ministre Tanaka Giichi. Cependant, la dépression Jinka n’ayant pas été réglé, et les réformes non mises en place le premier ministre est poussé à la démission par son parti, son propre cabinet et la plupart des médias du pays. Celui-ci est rapidement remplacé par Inukai Tsuyoshi. Avec son ministre la finance, Takahashi Korekiyo, il se lance dans une lutte contre la dépression Jinka et celle à venir. Ils ont quelques semaines, avec l’aide du Conseil Privé, le Sumitsu-in, pour passer des ordonnances afin de lutter rapidement contre la crise. La première décision de Takahashi est la fin de l’étalon-or qu’il avait lui-même institué en début de décennie. Le Yen est désormais flottant et non fixé selon l’or. Une grosse dépréciation du Yen est à prévoir et devrait être positif pour l’industrie globale japonaise, car celle-ci sera plus compétitive à l’internationale. Second point déployé est une politique nommée par Takahashi lui-même de « Politique de dépense » avec la fin de la politique d’austérité. Pour cela des bonds gouvernementaux sont diffusés, et rachetés en partie par la Banque du Japon, de Taiwan, de Mandchourie et de Chosun, mais également des différents Zaibatsu. Par cela, le gouvernement espère monétiser le déficit budgétaire, une réelle aubaine qui pourrait permettre un retour dans le budget de cet argent. Par cette liberté de mouvement budgétaire, l’Etat japonais investit dans son économie, afin de la soutenir et de retrouver le chemin d’une croissance économique. De plus, la fin de l’étalon-d ‘or permet l’expansion monétaire et les taux d’intérêts japonais diminuent en flèches ce qui a pour résultat un retour de l’investissement global de l’économie. Cependant, pour Inukai et son ministre des finances Takahashi, on espère la fin de la dépression Jinka et des conséquences de la crise venu des Etats-Unis d’ici à un ou deux ans.

par **Shikkoku** Sam 13 Nov 2021 - 11:39

Strasbourg et l'Alsace-Moselle :

Strasbourg, pilonnée par l'artillerie allemande, est ravagée. Si la ville avait été évacuée il y a plusieurs semaines par le gouvernement français, tout comme la majorité de la plaine d'Alsace, cela n'a pas empêché plusieurs milliers de civils d'y mourir. La catastrophe se situe également sur le plan des bâtiments, qui sont pour la majorité détruits après l'intense bombardement suivi d'un incendie hors de contrôle.

La ville de Strasbourg quelques semaines après l'incendie

L'Enfer de Strasbourg déchire les coeurs de tous les français et enrage leurs esprits. S'il existait quelques soucis de mobilisation et des désertions d'hommes qui ne souhaitait pas vivre l'expérience de la Grande Guerre comme ceux qu'ils ont vu rentrer du front l'esprit et le corps brisés, c'en est fini.

Cavaliers français partant sur le front, Reims

Etat de l'Armée française :

La mobilisation nationale, désormais totalement engagée, permet à la France de mobiliser 3 millions d'hommes sous les drapeaux, un chiffre qui ne fera qu'augmenter.

Aux métropolitains s'ajoutent les soldats des armées coloniales, débarqués pour la plupart à Marseille et qui rejoignent le front par voie ferrée. On compte également dans les rangs de l'armée française une bonne quantité de soldats venus de Cilicie française ; arméniens, russes, chrétiens d'Orient, ...

A la mobilisation des hommes s'ajoute celles des femmes, qui encore une fois doivent assurer l'arrière du front.

Françaises en industrie

Krach boursier :

Alors que la France entrait en guerre, les finances du géant américain s'effondraient, entraînant avec elles une bonne partie des finances françaises notamment liées à l'Empire colonial, qui jouissait d'accords privilégiés avec les firmes américaines. Ces dernières, retirant leurs investissements de manière extrêmement massive (plus de 80% des fonds américains sont retirés, et 30% des fonds français) créent la panique

L'économie française commence à sentir les effets de la violence du Krach de Wall Street, et le gouvernement, ne sachant pas quoi faire, ne fait rien pour l'instant, espérant que la situation s'améliore. La guerre préoccupe l'esprit des français de toute manière.

Vague de réfugiés allemands en France :

Après les centaines de milliers de morts en Rhénanie, la France doit faire face à une conséquence imprévue du massacre. Ce sont près de 40 000 civils allemands qui ont franchi les frontières françaises pour se réfugier dans l'arrière-pays mosellan. Ils ont été pris en charge pour leur transport par l'armée française et le Comité International de la Croix-Rouge.

Réfugiés allemands en Moselle

Si l'accueil de la population civile allemande crée de nombreux remous localement, elle est reçue de manière relativement neutre à l'échelle nationale. En Moselle cependant, on dénombre une dizaine de réfugiés tués par des civils français lors de rixes. Les réfugiés allemands sont parqués dans des camps de regroupement, desquels ils n'ont pas le droit de sortir sans autorisation du gouvernement militaire local. Ils recevront eau, pain et soins pour ceux qui en ont besoin.

Il y a très peu d'hommes parmi cette population, peut être tout au plus quelques milliers. Ceux-ci sont cependant séparés des femmes, enfants et vieillards dans un camp à part, localisé lui à Saint-Dizier. Ils fourniront une peine de travail forcé.

par **Mirage** Sam 13 Nov 2021 - 13:03

Estonie, Lettonie, Lituanie
Réponse PNJ
Evènement

L'Estonie et la Lettonie doivent bien accepter l'ultimatum soviétique, ne pouvant espérer de soutien extérieur rapide et leur plus gros sponsor dans la région, la Pologne, étant mise à genoux par la machine de guerre allemande. L'armée rouge avance dans ces pays.

La Lituanie accepte la signature d'un accord de défense mutuelle avec l'URSS.

par **Sirda** Sam 13 Nov 2021 - 17:21

United Kingdom of Great Britain and Ireland

« The empire on which the sun never sets »

Economie de guerre

................Alors que près d’un million de soldats britanniques sont désormais mobilisés, et que ce nombre va continuer de s’accroître au fil du temps à hauteur d’environ 100'000 soldats par mois, le pays se réhabitue au rationnement et à l’économie de guerre. Dans les usines britanniques, on produit massivement des équipements militaires pour donner un avantage matériel à la British Army et à la Royal Air Force, tandis que les chantiers navals sont quant à eux partiellement mobilisés pour maintenir la supériorité de la Royal Navy. Le Gouvernement de Sa Majesté a ainsi fixé les objectifs de production pour 1929 et 1930 :

Equipement aérien:

Equipement naval:

Equipement terrestre:

par **Skorm123** Sam 13 Nov 2021 - 19:12

Dai Nippon Teikoku

Empire du Japon

Coup du 20 Novembre 1929

La 1ère division d’infanterie protégeant Tokyo se préparant

Sadao Araki l’avait décidé, la prise de pouvoir serait faite avant la fin de cette année, ce mois-ci. Il avait mis le cœur à l’ouvrage à préparer ce coup d’éclat visant à destituer le gouvernement civil, non légitime, du pouvoir. La crise économique et la dépression qui touche le Japon depuis 2 ans, en plus de celle qui semble arriver, et le manque de prise de décisions, ou trop tardive oblige Araki à réagir. Les grandes entreprises Zaibatsu contrôlent l’économie du pays, et ceux-ci sont trop occupés à accumuler de la richesse que de faire prospérer le bien commun et la nation japonaise, conduisant à la perte du Japon. La politique budgétaire du gouvernement avait mis les feux aux poudres, certes les dépenses augmentaient, mais celles de l’armée elles diminuaient. Araki était le ministre des armées, et défendre le Japon était sa priorité. Pour défendre le Japon, il fallait parfois mettre les mains dans l’huile.
Avec 15 000 hommes, la 1ère division d’infanterie était historiquement celle protégeant la capitale. Sadao Araki avait longtemps communiqué ses plans à l’empereur lui-même qui était un fervent défenseur de la théorie de la Réformation Jinka. Sadao Araki était l’un des seuls ayant des contacts directs et réguliers avec l’empereur lui-même, alors que la plupart des premières ministres ne l’ont pas rencontré. Cette immense influence qu’il a sur l’empereur facilite grandement la tache d’Araki, et son ascension assez rapide dans l’échelon. L’empereur a mis a sa disposition la garde impériale Konoe Shidan afin de l’aider dans sa tâche, une action prouvant l’alignement politique de l’empereur.
La prise de Tokyo est quasi obligatoire, personne ne peut affronter une force si écrasante dans la capitale. Cependant, la prise coordonnée des lieux de pouvoirs, de médias, ainsi que la capture des principaux dirigeants du gouvernement civil japonais avant qu’ils puissent fuir en est une autre. C’est en cela que le coup du 20 novembre 1929 est compliqué.

Action : Prise de la Capitale par la 1ère division d’infanterie en coopération avec la division de garde impériale, objectifs atteins ou non.
Chance de succès : Plus c’est haut, mieux c’est ; jet de dés : 68

Longue Nuit - ロングナイト

L’automne s’était durablement installée dans la capitale nippone et les arbres brillaient de leurs milliers de couleurs. Les premières neiges étaient tombés la veille, et une ambiance de douceur s’évacuait de Tokyo, ville encore meurtrie des catastrophes de 1923. La reconstruction battait son plein, et les nouveaux quartiers, plus vivable, avec ses parcs et services, offrait une reprise de la vie confortable, moderne pour ses habitants. La luminosité fournit par l’électricité permettait à la capitale une seconde vie, dans la nuit. Les gens vaquaient à leurs occupations nocturnes tandis que dans la périphérie, des milliers de soldats s’étaient rassemblés.

Beaucoup savaient pourquoi ils étaient rassemblés, en cette fin de soirée, mais aucun ne pris une quelconque initiative contre. C’était comme si, au bout d’une décennie de malheur, le Japon se remettait entièrement à son armée. La même scène arriva quand les soldats débarquèrent en ville, les gens se pressèrent simplement à rejoindre leurs maisons. Pas de précipitations ni de paniques, les tokyoïtes s’attendaient-ils donc à ce jour ? Sans doute. La pression de l’armée n’a cessé d’augmenter au fil des années qui passent, et le gouvernement civil avait perdu toute légitimés aux yeux des japonais qui souffrent. C’est dans un calme plutôt étrange que la ville s’éteignit, les soldats prenant les sites d’importances de transports, de médias et de pouvoirs. Bientôt la ville fut quadrillée, et aucune information, ni personne n’en sortit. Avant cela, certains haut placés purent quitter la ville, ils avaient vite compris ce qui se tramait, et s’apprêtaient à quitter le pays. Le plus connu de toutes ces personnes était sans nul doute Iesato Tokugawa, grand défenseur de la démocratie nippone. Pour les autres, c’était désormais un piège auquel il sera difficile de s’en défaire. La ville mise en quarantaine, une Longue Nuit commença pour ses démocrates de tout bord. La Kempeitai et la Tokko se joignit rapidement aux putschistes, recherchant chaque personne coupable de traitrises, d’après le point de vue des putschistes. Les coupables étaient pour beaucoup des gens de pouvoirs, que ce soit du pouvoir politique, économique, médiatique ou bien même militaire. Ils seront jugés, parfois arbitrairement et sur le champ. Des nombreuses personnes furent donc arrêtées, et beaucoup d’autres tout simplement exécuté, selon le principe du Bushido, par la décapitation au katana. La nuit semblait beaucoup moins calme en deuxième partie de nuit, ou certains démocrates se sachant condamnés résistèrent à l’entrée, chez eux ou à leurs lieux de travails, des putschistes. C’est notamment le cas des militaires, notamment ceux soutenant la démocratie, et les autres factions concurrente de la Kodoha, notamment la Toseiha.

Au matin, après plusieurs heures de vides sur les ondes, les putschistes diffusèrent un message sur les radios, indiquant la mise en place d’une loi martiale sur l’empire du Japon, de la création d’un nouveau cabinet sous la juridiction de Sadao Araki, de la suspension de la constitution japonaise et de dissolution des assemblées, et enfin le début de la Restauration Jinka. Bien entendu, l’empereur avait donné sa bénédiction à ces actions. Concernant les démocrates, ceux-ci étaient décapités, littéralement, la plupart des ministres du cabinet étaient désormais morts, jugés en dehors de l’Etat de droit et les membres de la Diète impériale arrêtés. Il en va de même pour la majorité des élites. Chacun sera jugés, et devra effectuer un Tenko, un stage de conversion idéologique qui était prévu avant ça pour les membres des partis de gauches afin de les réintégrer. C’était officiellement la fin de la démocratie Taisho.

par **Utyi** Sam 13 Nov 2021 - 23:48

IIIe Reich Allemand

La guerre est partie pour durer. C'est ce que montre les stats. La mobilisation de masse (+2.000.000 "soldats" en 6 mois) a des conséquences démographiques, les familles (ou ce qu'il en reste) sont séparés, les morts affluent par centaines de milliers et surtout le ralentissement économique et les jours sombres font plonger la natalité. Le blocus britannique comme l'enlisement de la guerre ont aussi des effets dévastateur sur le PIB, qui recommence à dégringoler. Le saccage de la Rhénanie, causé par l'artillerie française mais aussi et surtout l'indiscipline de l'armée allemande encouragé plus ou moins par sa structure à imiter les vandales (lire des barbares pilleurs) ont provoqué 300.000 morts. De même, l'annexion des deux pays baltes est une mauvaise surprise pour l'économie allemande habitué à dumper là bas.
Les programmes militaires avancent, le 1er prototype de Ju-52 est fait. Reste un an et demi avant une vrai production en masse, même si quelques têtes de séries peuvent sortir avant...
Concernant la marine, les batteries côtières ont prouvé leur valeurs en sombrant un croiseur anglais. C'est encornant pour la mission réduite et donc beaucoup plus atteignable de la Reichmarine, a savoir défendre la Baltique par les avions, des destroyers et des torpilleurs. Peux être que l'on pourra utiliser l'acier britannique, si le croiseur est renflouable.
Enfin, en Pologne, le recul de l'armée allemand entraine un déchainement de violence inouïe sur la population occupée. Les "représailles", injustifiés ne sont que des excuses pour déporter plus d’esclaves vers les usines-ghettos allemands, pour piller encore plus les propriétés des non allemands, en bref un banditisme de masse aux conséquences funestes (déjà un demi million de morts et autant de déportés vers l'Allemagne )

par **Mirage** Dim 14 Nov 2021 - 3:05

Union des Républiques Socialistes Soviétiques

Poursuite des réactions à la guerre

L'irruption de l'Armée rouge sur la Baltique par l'occupation effective de l'Estonie et de la Lettonie et, probablement très bientôt de la Lituanie, offre une situation stratégique bien plus confortable à l'URSS. Le cordon sanitaire a définitivement vécu et ces derniers mois ont permis de faire voler en éclat son dernier vrai représentant qu'était l'alliance de la Baltique dont le dernier représentant opérationnel est la Finlande. Les troupes soviétiques peuvent désormais se concentrer sur la frontière polonaise, secteur dans lequel 250 000 hommes seront installés dans les prochaines semaines afin de sanctifier la frontière mais aussi de faire subir une pression sadique à une Pologne aux abois qui n'a pas hésité à provoquer l'Union soviétique durant la dernière décennie. Pour pousser le vice jusqu'au bout, l’État-major russe va profiter la situation pour multiplier les accrochages frontaliers contrôlés avec la Pologne afin de continuer de faire peser le spectre d'une invasion généralisée au dessus de la tête de Varsovie. Ces accrochages auront pour seuls ambitions pour le moment d'obtenir des retours d'expérience sur la modernisation des forces armées soviétiques et sur la poursuite de ce travail alors que le développement d'avions et de chars modernes se poursuit et arrive à maturation.

L'occupation des deux états baltes du nord ouvre des possibilités d’immixtion dans leurs affaires internes selon des méthodes développées plus tôt par Ordjonikidze en Iran, désormais co-patron de la GPU, celles-ci seront exploitées. Par exemple, les partis communistes locaux, théoriquement toujours interdits, pourront sortir de terre sans être sérieusement inquiétés grâce à la protection de l'armée rouge, souvent sous le parapluie de nouvelles organisations qui auraient été immédiatement interdites en temps normal par les gouvernements locaux.

Dans l'ensemble, les programmes de développement d'armements sont accélérés, par exemple en "sautant" des étapes du développement quitte à mettre en service des produits finis imparfaits, ou en en passant d'autres au plus vite quitte à sacrifier la vie des pilotes d'essais pour les avions par exemple.

par **Skorm123** Dim 14 Nov 2021 - 18:04

Dai Nippon Teikoku

Empire du Japon

Nouveaux horizons

Sadao Araki, nouvel homme fort du Japon

Le Japon semble s’arrêter. Partout les mêmes scènes, les japonais restent chez eux, et seul ceux ayant un métier essentiel au fonctionnement du pays sont autorisés à passer les milliers de barrages mis en place par l’armée et les différents organes de sécurité civile. C’est peut-être là la première action visible d’une mise en place d’un régime autoritaire. Cette limitation de la liberté de mouvement ne gène pas forcément les japonais qui comprennent l’utilité de cela. Il ne faut pas longtemps aux autorités pour débusquer les derniers prodémocratie cachés à travers le pays. Pour eux, ils sont désormais piégés et les seuls qui résisteront à cette purge seront uniquement ceux ayant quittés le pays. Cette situation cependant ne vise pas à rester figer dans le temps. Pour Sadao Araki, qui contrôle le pays seul ou presque, il faut rapidement retrouver une situation d’avant la prise de pouvoir afin de ne pas affaiblir durablement le Japon et permettre une transition plus facile vers le modèle de statisme. Ce dernier estime que le mois a été suffisant, et que les restrictions devraient se retirer. Il sait bien que cela sauvera des personnes qui sont recherchés, car ils pourront quitter leurs cachettes et le pays, mais toutefois le premier ministre estime que d’ores et déjà les membres les plus éminents prodémocratie ont déjà réussi à partir, soit sont décédés.

A Tokyo et dans les autres grandes villes, il y a une institution qui a du pain sur la planche, c’est la justice. En effet, ceux n’ayant pas été jugé en dehors de l’Etat de droit sont nombreux, et doivent être jugés par la justice, qui est désormais sous le contrôle de l’Etat japonais. La séparation des pouvoirs n’existe plus depuis que la constitution a été gelé depuis la prise de pouvoir d’Araki. La plupart sont jugés pour compromission, corruption ou traitrise au Kokutai. La loi de la préservation de la paix permet en effet de juger cela par des termes ambigus. Le Tenko est le jugement majoritaire, et aucune condamnation à mort est déclaré. Le tenko est un stage de conversion idéologique prévu avant tout pour les socialistes communistes et autre (nombreux) mouvements de gauche, mais celle-ci accueil les démocrates pour les réintégrer dans la société japonaise. Mais toujours sous surveillance des autorités.

Au niveau politique, la constitution est remaniée, pour y donner plus de pouvoir au premier ministre, en éliminant le plus de contre-pouvoir possible. En réalité, cela permet à Sadao Araki de modeler le pays à sa guise, et de devenir l’homme fort du pays sans aucune restriction. L’empereur lui-même perd des pouvoirs et le conseil privé n’en a plus. Le parlement lui n’a qu’un rôle consultatif réunissant les factions militaristes et d’extrême-droite à travers le pays. Le but étant de rassembler sous un seul toit tout ceux soutenant cette politique ainsi que quelques démocrates situés anciennement le plus à droite du Rikken Seiyukai. Il vise en effet l’unification idéologique du Japon autour des théories décrit dans son livre le Kokka Shugi à travers des mots et termes ambigus comme le Kokutai, ou le Shinmin no Michi. Ainsi, tout les partis politiques sont dissous et le Taisei Yokusankai est créé, visant à dominer la vie politique, économique, et sociale du Japon. La première action du parti est l’organisation d’un grand rassemblement entre les responsables et militants d’extrême droite pour y affirmer les objectifs, organiser le pouvoir et préparer les ambitions du Japon. L’unification idéologique passe avant tout par l’unification de l’idéologie d’extrême droite, sous-direction de Sadao Araki et les anciens du Kodoha qui prennent beaucoup de pouvoirs rapidement.

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