[V1919] Topic officiel
+15
Davoan
Twinkless
Oberyn
Alaminsk
Skorm123
GeorgeV
Aetius
Sirda
Gosseau
Mirage
Thalassin
Shikkoku
Utyi
Oldarick
Bureau
19 participants
Chacun son Pays - le forum :: Archives du jeu :: Accéder aux archives :: Archives 2021 :: V1919 (7 juillet - 17 janvier)
Page 1 sur 22
Page 1 sur 22 • 1, 2, 3 ... 11 ... 22
[V1919] Topic officiel
Le 28 juillet 1914 commença le pire conflit de l’histoire de l’Humanité. La première guerre mondiale venez de commencer. Cette guerre laissant l’Europe a feux et a sang, une génération entière décimée, une économie et une dette pour les états vainqueurs comme perdant abyssal.
Seulement, la signature des traités de Versailles et de Saint-Germain-En-Laye laisse espérer avoir une paix durable en Europe et dans le monde pour que plus jamais un t-elle massacre se reproduit.
Certains états meurent mais d'autres renaissent de leurs cendres, la Pologne est ainsi réapparue aux côtés de nombreuse et république et monarchie s’élevant sur les débris de l’empire russe toujours plonger dans une guerre civile sanglante.
Dans le même temps la république de chine est née, mais celle-ci fait déjà état de grande faiblesse. La guerre a aussi fait émerger de nouvelles puissances majeures comme les USA ou le japon.
Seulement malgré la fin de la guerre en Europe la guerre fait toujours rage dans l’ancien empire Russe plongé dans une guerre sanglante. Dans le même temps la frêle république de chine est née. Le Japon s’affirme quant à lui comme la grande puissance régionale d’Asie.
Bureau- Vox Bureauli
- Messages : 2373
Date d'inscription : 15/06/2018
Re: [V1919] Topic officiel
Empire OttomanLe 30 octobre 1918, la Sublime Porte signe l’armistice avec les alliés. Après s’être engagé dans la Grande Guerre aux côtés de la Triple Entente, l’Empire Ottoman a perdu tous ses territoires arabes. Même l’Anatolie se fait grignoter: Istanbul est occupée par les Chrétiens; l’Italie et la France s’installent dans le sud du pays tandis que les Grecs ont récemment débarqués à Izmir. L’Empire et son Sultan n’ont plus aucune légitimité aux yeux de la population turque et de ses élites qui se tournent vers un renouveau nationaliste.
Ce camp nationaliste commence de plus en plus à s’organiser et à gagner de la popularité grâce à des congrès tenus partout au pays ainsi que grâce à des dépêches envoyés à la population pour la tenir au courant de l’incompétence impériale. À la tête de ce mouvement: Mustafa Kemal Pasha, Général de l’Armée Ottomane, inspecteur de toutes ses Armées et Commandant-en-chef des Kuva-yi Miliye, une milice formée après l’Armistice pour résister aux impérialistes.
Mustafa Kemal joue une course contre la montre. Arrivera-t-il à unir le peuple turc assez vite pour libérer l’Anatolie ou sera-t-il condamné à l’échec et à la soumission ?
Oldarick- Ministre
- Messages : 502
Date d'inscription : 23/08/2016
Re: [V1919] Topic officiel
République de Weimar/Reich allemand
L’empire allemand s'est mangée un monumental retour de bâton, conséquence d'avoir poussé l'AH à poser un ultimatum à la Serbie, et plus généralement été une puissance agressive et expansionniste. A vrai dire ils se sont relativement bien sortis, comparés aux autres puissances ayant participé à la guerre de 14-18. Le territoire allemand est intact, contrairement au mines belges ou françaises qui ont été saboté lors de la retraite de la Heer en 1918.
Cependant, loin d’être satisfait, les militaristes en tout genre allant du caporal autrichien Schicklgruber qui boit sa bière à Munich aux généraux von Hindenburg (planqué en Hanovre) et von Ludendorff (planqué en Suède) sont, à défaut d’être les rois des champs de batailles, les rois de la mauvaise foi. Ils accusent la République de Weimar, bien obligé à payer pour leurs idioties via le traité de Versailles, d’avoir trahit l’Allemagne (alors que l'armée allemande était en PLS en 1918 mais passons). Le patriotisme aveuglant la raison, les allemands gobent pleinement cette contre-histoire. La fenêtre d'Overton a bien glissé à l’extrême droite, mais bon faut bien s'attendre à ça quand le SPD jette Rosa dans le canal main dans la main avec les Freikorps.
La mauvaise foi n'est pas le propre de la clique réactionnaire. Le gouvernement SPD, idiots utiles du militarisme maintenant rejetées peux ceux-ci, a démissionné en protestation du traité de Versailles. Mais puisqu’ ils sont aux postes de responsabilités (pour l’instant) il faut bien qu'ils se rendent à la raison. Il y aura donc cette année des plébiscites au Holstein, à Eupen et Malmedy, dans le sud de la Prusse Orientale, à Memel et en Silésie. La Sarre est donné aux (ou plutôt prise par les) français, ce qui ne manque pas de faire râler les allemands qui macèrent dans la rancune.
Quand à la dette, le gouvernement commence déjà à payer, mais a un plan sournois et rempli de seum pour arrêter de le faire. Le désarmement est lui géré en se lavant les mains, les Freikorps étant pas de l'armée mais du paramilitaire , ce qui permet de se tenir à 100.000 soldats. Le bon sens dirait que laisser des vétérans rancunier avec des armes, c'est juste appeler à un putsch, mais bon la mesquinerie n'est pas très propice à cela.
Utyi- Grand Consul
- Messages : 2298
Date d'inscription : 29/08/2011
Localisation : entre 180 O et 180 E , 90 S , 90 N
Re: [V1919] Topic officiel
Affaires Intérieures :
La Hongrie est en période de troubles. Après la reprise de contrôle des forces royalistes et conservatrices au dépend des hommes de Bela Kun et de sa république des conseils, le pays entier est en proie à une période de violences peut être encore plus grande que celle de l'été 1919 où le régime révolutionnaire socialiste avait purgé bon nombre de fonctionnaires.
- Un exemple de propaganda socialiste :
Dans les rues de Budapest, les troupes roumaines se tiennent. En revanche, les troupes royalistes hongroises sont parfois prises de fanatisme. Pas moins de 80 officiers socialistes qui s'étaient pourtant rendus auraient été exécutés sommairement. Bela Kun en personne est toujours porté disparu, malgré des rapports qui indiquent qu'il se serait rendu en Russie.
Avec Budapest désormais fermement contrôlé par les troupes hongroises et leurs alliés roumains, l'objectif du gouvernement est désormais de s'affirmer comme gouvernement légitime de la Hongrie, mais aussi de trouver un roi pour le Royaume.Communiqué à la Roumanie :
Le gouvernement provisoire de István Friedrich propose à Sa Majesté Ferdinand Ier de Roumanie la couronne hongroise. Sa Majesté Ferdinand Ier a en effet fait preuve de bon sens, de dignité, et de la puissance d'esprit et morale nécessaire au redressement de la Hongrie, et en l'état actuel et au vu de la bonne amitié entre les peuples hongrois et roumains, il semble tout à fait approprié que Ferdinand Ier endosse le titre de Roi de Hongrie.
Ferdinand Ier
La proposition a fait jaser dans les rangs politiques hongrois. Si la Roumanie a en effet soutenu la Hongrie avec force et efficacité contre la menace hongroise, proposer la couronne royale à un étranger n'est pas sans déplaire à une partie de la population. L'offre est cependant effectuée, et si acceptée, elle provoquerait l'union de la Roumanie et de la Hongrie sous le contrôle de Ferdinand Ier. La Hongrie avance décidément d'incertitude en incertitude.
Re: [V1919] Topic officiel
République de Weimar
Le plan pour payer sans payer les réparations est une énorme pyramide de Ponzi. Bien sur que l'Allemagne pourrait restructurer et améliorer sa production pour payer les dettes. Mais pourquoi faire ça quand on peut empoisonner l'Entente tout en se détruisant ? Il est entendu que Wilson et Keynes vont soutenir l'Allemagne auto-estropié contre la France, à tord.
Le gouvernement décide donc de produire en masse les Reichsmark, pour acheter des monnaies étrangères pour les donner au français. Cela créera bien sur une inflation sans commune mesure, mais tant mieux car cela permettra de liquider les dettes que l’État allemand contracte en masse pour payer encore plus rapidement ces réparations (en plus de la dette accumulée entre 1914 et 1918, qui devait être remboursé par le pillage des perdants en cas de victoire de l’Allemagne, ce qui n'est évidement pas le cas)
Dernier coup de mesquinerie, les payements seront systématiquement retardés, de quelque jours, puis de quelque semaines, histoire de bien énerver les français, les belges et tourtes les victimes de l’Allemagne auquel ce rogue state doit des réparations.
Utyi- Grand Consul
- Messages : 2298
Date d'inscription : 29/08/2011
Localisation : entre 180 O et 180 E , 90 S , 90 N
Re: [V1919] Topic officiel
Pandémie A Berlin ?
C’est en tout cas ce que beaucoup d’épidémiologistes clament à berlin. Depuis quelque jour, la grippe espagnol fais de grand ravage dans la population Berlinoise, on dénombre déjà plusieurs milliers de mort et la plaie ne semble pas finir, il semble urgent pour le gouvernement Berlinois de prendre des mesures au plus vite.
De plus, de nombreux fonctionnaire notamment de la banque d’Allemagne sont tombé malades et leur survie n’est pas assuré, hors ceux-ci sont essentiel pour payer la dette allemande du a la guerre.
Bureau- Vox Bureauli
- Messages : 2373
Date d'inscription : 15/06/2018
Re: [V1919] Topic officiel
Nomination de Gouraud commandant au Levant
Sous le vénérable regard du Mont Liban
Débarque un officier, qui de tout son panache
Annonce aux habitants qu'il a reçu la tâche
D'assumer au Levant le plein commandement
Le général Gouraud, s'il n'est pas un maraud,
Reste un joyeux roublard dont l'orgueil parisien
Porta tricolore sur le sol africain
Il est là de nouveau, héros des sables chauds
Il joue dans son esprit de grandes mises en scène
S'imagine héritier des royaumes croisés
Héraut républicain d'un Tigre célébré
Pourtant il restera gouverneur damascène
Car trône en Cilicie, doux morceau d'Arménie
Un autre bonhomme sous un autre képi
Thalassin- Modérateur
- Messages : 2342
Date d'inscription : 27/10/2013
Age : 24
Re: [V1919] Topic officiel
République de Weimar
Encore une joyeuseté (non) pour les Berlinois, il s'agit cluster de grippe espagnole. Avec une mortalité de 2% et plusieurs milliers de morts, on peut déduire que une ou deux centaines de milliers de Berlinois sont contaminés. Cela correspond à 2 à 5% de la métropole. Avec un R-effectif de 3, sas mesures, en un mois toute la population berlinoise est contaminé. Et évidement contaminera toute l’Allemagne qui aura sans doute une vague d'un million de mort.
Le gouvernement prend très au sérieux cette explosion surtout que le vieux Ebert et son appendicite fait partie de la population à risque. D'autant plus inquiétant que le Reichstag a lui aussi été infecté. Cela impose une suspension de tout l'appareil gouvernemental en cas contact ce qui laisse un énorme vide de pouvoir.
De ce fait, une quarantaine est décrété en urgence, et est imposé par la force des armes. Vraiment, les Freikorps sont remobilisés (ou plutôt reprennent du service de leur propre initiative) avec la police. Il posent des barrages avec des mitrailleuses aux sorties de l’agglomération ou dans les stations de train. En effet, ils sont composé de la population la plus épargnée par le virus, en témoigne leur surnom de goulasch: les légume frais (15-20 ans) et la vielle viande (40-60 ans). Les deux premières semaines, tout se passe bien. Le nombre de cas est totalement stabilisé puis décroit a une vitesse fulgurante. Au bout de la 3e semaine, on peut dire que l’isolation autoritaire à bien marché, au prix bien sur d'une coercition inouïe (mais bon l'allemand aime le bruit des bottes c'est dans son organisation familiale).
Il reste maintenant la question épineuse des Freikorps en roue libre. Ils constatent encore une fois l'effritement du monopole de la violence de l’État, et son corolaire, l'impunité des bandes armées. Bandes armées qu'ils sont évidemment. De ce fait, à peine la pandémie éteinte (ou mise sous couvercle du moins), les Freikorps se sont servit de les armes comme des brigands. Il faut comprendre cela par des pillages, des rackets, du recel et de la contrebande, voir des règlements de comptes, massacres et exécutions sommaires faits en toute illégalité. (mais bon la police et l'armée sont de mèche alors qui pour faire la police ?) D’autant plus que le gouvernent est en position de faiblesse: des malades de longue durée obligent un n-ième remaniement. Ainsi la grande tradition du SPD d’être fort avec les faible (vs Rosa par exemple) et faible avec les forts (les Freikorps ) est encore vérifiée et le gouvernement social démocrate ne fout rien. Pas besoin d'etre devin poru savoir que cette situation pue le putsch.
Enfin un certain nombre de banquier sont malades et ne peuvent pas donc faire d'opérations de montage financier. Ils sont maintenant rétabli (4eme semaine). De ce fait, les payements du traité de Versailles ont été gelés ce mois, avec l'excuse commode (et réelle cette fois ci) que il y a eu un vide de personnelle.
Utyi- Grand Consul
- Messages : 2298
Date d'inscription : 29/08/2011
Localisation : entre 180 O et 180 E , 90 S , 90 N
Re: [V1919] Topic officiel
République socialiste fédérative soviétique de Russie
Renforcement du communisme de guerreLe gouvernement bolchevique est mis en difficulté par les offensives blanches qui marquèrent l'année 1919, mais aussi et surtout par les innombrables révoltes paysannes qui atteignent des proportions nouvelles en terme d'intensité. Le renforcement des mesures dites du communisme de guerre, théorisé par Trotsky et Lénine, se poursuit. Renforcement de la militarisation du travail avec l'intégration de secteurs stratégiques, tel que les chemin de fer, au sein de régimes spéciaux incluant des journées plus longues, moins de jours chômés, l'interdiction du droit de grève. Poursuite du renforcement de la Tchéka avec l'idée d'arriver à 150 000 membres d'ici 1921. Renforcement des régiments de réquisition alors que le plan des saisies de céréales en 1919 n'atteint que difficilement 40% en cette fin d'année. Poursuite de l'extension de la conscription et de la mobilisation des hommes partout en territoire contrôlé par le gouvernement bolchevique afin de préparer de nouvelles armées pour mener la guerre à l'ouest. L'objectif souhaité étant d'atteindre un effectif de près de 5 millions d'hommes au sein de l'armée rouge d'ici 1921. Trotsky appel désormais ouvertement à mettre un terme à l'infâme Brest-Litovsk, en référence au traité signé avec l'Allemagne en 1918 pour obtenir la paix.
De l'autre côté, les bolcheviques poursuivent aussi leurs opérations de séduction des classes populaires russes. On continue d'appuyer quotidiennement par la presse communiste, par les affiches de propagande, sur la corde nationaliste. Le gouvernement bolchevique ne s’accoquine pas avec des éléments étrangers, il est le seul à défendre authentiquement les intérêts nationaux russes. On poursuit les larges campagnes d'alphabétisation politique y compris dans les villages les plus reculés de Russie. On promet une réforme agraire ambitieuse et la suppression des mesures restrictives à l'écart du monde agricole dès que la situation le permettra. Les rouges peuvent pour cela malgré tout s'appuyer sur une certaine popularité auprès des paysans les plus pauvres. Enfin on condamne les crimes antisémites, inédits dans leur proportion et leur violence, accomplis par les armées blanches partout où elles passent.
Mirage- Grand Consul
- Messages : 2038
Date d'inscription : 18/03/2013
Age : 25
Localisation : La Ville Lumière
Re: [V1919] Topic officiel
Regatul României
Ciorbă
........L’année 1919 approche de sa fin, marquant d’ici quelques jours le coup du premier anniversaire de l’union de la Transylvanie avec le royaume de Roumanie. Le peuple roumain bouillonne avec la fin des hostilités et des changements majeurs sont attendus sur le plan constitutionnel pour concrétiser les aspirations tous les peuples de Roumanie. Nul doute que le dernier mot appartiendra au roi Ferdinand Ier qui tient les cartes de la vie politique du pays. C’est d’ailleurs à l’approche de l’anniversaire tant attendu que beaucoup de regards se tournent vers le roi. L’information selon laquelle le gouvernement provisoire hongrois aurait proposé la couronne hongroise au souverain de la Roumanie fut rendue publique par sa nature et la nouvelle largement discutée dans les centres urbains du pays. Quelques élites politiques roumaines notamment conservatrices se sont dits pour un tel projet d’unification, puisque cela permettrait à la Roumanie d’occuper une place importante dans les affaires d’une Europe à reconstruire. C’est un argument qui reste faible pour une large majorité de la population et de la haute société s’opposent catégoriquement à ce projet, arguant les différences culturelles entre les deux peuples ou encore que la Roumanie a du libérer par le sang la Transylvanie, poumon économique de la sournoise entreprise de colonisation hongroise de l’Europe médiane. Ferdinand Ier s’exprime alors logiquement contre la proposition de István Friedrich.
Une compagnie roumaine qui montre ses gros bras à Budapest.
........L’occupation du territoire hongrois poursuit son chemin, les troupes roumaines se bornent à goinfrer les cafards magyars avec des mélanges de nourritures à la qualité variable au mieux, au pire plus que douteuse. Tout cela en poursuivant acrobatiquement des missions de contrôle d’ordre public qui se résument à l’exécution de militants communistes et celles d’hongrois responsables d’actes anti-roumains. Le pillage systématique des biens publics comme privés des hongrois est toujours fructueux et fait heureux pour les industriels roumains. Les populations juives sont toutefois mises en sécurité, leurs vies étant au danger, après spoliation de leurs biens comme pour les hongrois. Cette égalité de traitement s’explique par la responsabilité pleine et entière de l’ensemble des Hongrois dans la Grande Guerre. Et il va de soi que le contribuable roumain n’a pas à payer pour les erreurs des autres.
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
- Messages : 4375
Date d'inscription : 22/08/2011
Re: [V1919] Topic officiel
Occupation roumaine de la Hongrie :
Catastrophe pour la Hongrie. La Roumanie semble refuser l'offre hongroise. Non seulement la Hongrie reste un royaume sans roi, mais les troupes du pays voisin commencent à se comporter de plus en plus en maître alors qu'elles ne sont pas chez elles. Les journaux font état d'exécutions sommaires de communistes hongrois par les roumains, chose parfaitement acceptable tant qu'elles restent entre hongrois. Pire encore, des rixes éclatent dans plusieurs endroits entre la populace et leur overlord venu de l'est.
Troupes roumaines à Budapest
Alors que c'est en frères d'armes que les troupes royales sont entrées aux côtés des roumains sur le territoire national, prêts à en découdre coûte que coûte pour la libération du pays, l'ambiance tourne au vinaigre. Les roumains organisent parade sur parade dans les villes hongroises, souvent sans la présence de troupes magyar. On ne sait plus bien s'il s'agit d'alliés ou d'occupants.
Une histoire rapportée dans un journal de Kecskemet raconte qu'un jeune enfant, orphelin de par la guerre, s'est rapproché d'une colonne roumaine avançant vers Budapest. Ceux-ci l'auraient rapidement nourri, mais avec de la margarine et de l'avoine puisée dans les réserves pour leurs chevaux. L'enfant est rapidement tombé malade, et les roumains se seraient alors esclaffés qu'il ne mérite pas mieux avant de le passer à tabac et de l'abandonner sur le bord de la route.
La nouvelle a rapidement fait le tour du pays dans une ambiance qui tend de plus en plus à la roumanophobie.Fondation de l'Armée Royale de Hongrie :
L'Amiral Horthy a ordonné, face au climat tendu, la transformation de l'Armée Nationale en Armée Royale de Hongrie.
L'Amiral sur son cheval blanc
Ce sont en effet entre 20 000 et 30 000 troupes professionnelles qui ont accompagné la Roumanie dans la libération de la Hongrie. A cela s'ajoutent quelques 20 000 hommes recrutés à la hâte lors de la campagne militaire. S'ils sont recrutés rapidement, ils n'en sont pas moins aguerris. Après 4 ans de guerre totale, il est en effet difficile de trouver un homme qui ne sache pas se servir d'un fusil, d'une hache ou d'une pelle aiguisée.
La Magyar Királyi Hadsereg ou M.K.H. compte ainsi 50 000 hommes, répartis en 5 divisions. L'équipement est hétéroclite, et principalement composé de recyclage de matériel de la Grande Guerre. On compte peu d'artillerie, avec seulement quelques 120 canons légers récupérés ici et là littéralement au bord des routes lors des différentes débâcles. La terrible famine qui fait peser son spectre sur la Hongrie rend la formation d'un corps de cavalerie complexe, étant donné que l'immense majorité des chevaux ont été consommés par la population ou bien sont dans un état de santé bien trop faible pour être des chevaux de guerre.
L'Amiral Horthy et le gouvernement prévoient cependant que ces 50 000 hommes formeront le coeur d'une armée solide d'ici quelques mois, et que les effectifs pourront se porter jusqu'à pas moins de 80 000 à 100 000 hommes d'ici la fin de l'année 1920.
Re: [V1919] Topic officiel
République socialiste fédérative soviétique de Russie
Réorganisation des front après les campagnes d'automneLes forces de l'armée rouge qui anticipaient une campagne d'hiver aisée en Sibérie, se contentant de poursuivre une armée blanche que l'on pensait toute proche de la dislocation, doit se rendre à l'évidence, Koltchak tient pour le moment. Les fronts de l'est et du Turkestan, affaibli par une offensive difficile, par des conditions météorologiques particulièrement éprouvantes va avoir pour ordre de se reposer. Les conditions de vie des soldats sont extrêmement dures et malgré un moral qui reste relativement haut comparé à celui des combattants blancs ou paysans, poussé par les récentes victoires, il est important de ne pas trop tirer sur la corde. On accordera un soin particulier à l'acheminement de vêtements chauds, de blé et de médicaments vers le front est durant les prochains mois. Il faudra aussi consolider la mainmise bolchevique sur l'Asie centrale en continuant de choyer les locaux et en travaillant au plus dur pour faciliter leurs conditions de vie. Les combattants de l'armée rouge libérés par ce qu'on espère être une accalmie sur ce front pourront aider les locaux dans leurs tâches quotidiennes.
Dans le sud, la fin effective des capacités combattantes des troupes de Denikin provoque une réorganisation des forces. Le Front Sud de Yegorov est dissous et réorganisé au sein d'un Front du Caucase confié à Vassili Shorin qui prendra ses quartiers à Rostov-sur-le-Don récemment conquis. Fort d'environ 90 000 hommes, son objectif est de terminer de mettre au pas le Kouban, de pourchasser les dernières bandes blanches qui pourraient tenter de se réorganiser dans les contreforts du Caucase et, finalement d'organiser la réintégration de la Géorgie, de l'Arménie et de l'Azerbaidjan sous le pouvoir bolchevique. Une partie des troupes libérées, en particulier plusieurs unités d'élites de fusiliers baltes, rejoindra le Front Ouest de Mikhail Toukhatchevski qui couvre la frontière polonaise et les pays Baltes. Yegorov prendra quand à lui en charge un Front Sud-Ouest chargé de rétablir l'autorité de la République Socialiste Soviétique d'Ukraine sur son territoire face aux bandes paysannes, aux restes d'armées blanches et aux derniers loyalistes de République Populaire d'Ukraine. Ce front sera promptement renforcé par des recrues ukrainiennes mais aussi par plusieurs unités d'élites de gardes rouges qui avaient jusqu'ici organisé la défense de Petrograd face à la poussée estivale de Ioudenitch.
L'hiver arrive et les difficultés provoquées par la guerre sur les populations civiles risquent de s'aggraver terriblement. Le gouvernement bolchevique en est bien conscient mais peu peut être fait pour alléger le fardeau qui pèse sur les classes populaires russes. Il devient tout de même clair que la conquête de l'Ukraine, du Kouban et du Caucase et de leurs ressources en blé, en ressources minérales et en hydrocarbures devient une priorité stratégique absolue. Cela permettra d'alléger les famines et de relancer de nombreuses usines aujourd'hui à l'arrêt à cause d'un manque de matières premières. Les mines sont d'ailleurs désormais intégrés au régime de militarisation du travail organisé par Trotski au même titre que les cheminots. Si matériellement la situation ne risque pas de s'améliorer réellement avant au moins la fin de l'hiver, les bolcheviques comptent sur la propagande pour alléger les cœurs. On continue d'insister sur les grandes victoires de l'armée rouge face à Denikin. Le développement de nouveaux courants culturels, en particulier l'art contemporain pour parler aux masses trop souvent illettrées, se poursuit. Les trains d'agit-prop se multiplient et poursuivre leur mission dans les campagnes russes. Les campagnes de recrutement de combattants s’accélèrent avec comme promesse deux repas chauds par jour et un logis relativement confortable. Le commissariat du peuple à l'agriculture, responsable des saisies de récoltes, a pour ordre urgent de tout faire pour trouver les dernières réserves des voyous koulaks ayant pu échapper aux bataillons de réquisition. Il faudra en effet nourrir la gigantesque armée rouge pendant l'hiver, chose qui ne sera pas aisée.
Mirage- Grand Consul
- Messages : 2038
Date d'inscription : 18/03/2013
Age : 25
Localisation : La Ville Lumière
Re: [V1919] Topic officiel
République de Weimar/Reich allemand
Alors que le désordre social à Berlin est au point que on peut légitimement douter de l'existence d'un État dans cette agglomération, le gouverneur militaire local Walther von Lüttwitz à décider de sonner la fin de la récré. Il faut comprendre: il a fait un putsch et a absorbé les Freikorps trainant ça et là, à grand coup de menaces ou de quelques exécutions sommaires. Le 11 novembre, dans un discours fleuve, il a dénoncé le SPD et la république de Weimar et a promis l’ordre et la sécurité au nom de Kapp (DVP) en contrastant avec la gestion du SPD (en réalité il s'est lui aussi lié aux racailles freikorpistes). Les personnes composant le gouvernement légitime ont pu se barrer de l'agglomération, mais dans des conditions catastrophiques. Peut être qu'on les verra dans un mois et demi à Hambourg ou Dresde, mais en tous cas ça a fuit en pyjama et en sandales chaussettes quelque part dans des villages paumés du Brandebourg.
Et dans le reste de l’Allemagne ? Bah y a une ambiance électrique, composé de gens terrifiés à l'idée d'une 3eme vague de grippe espagnole, mais aussi d'un gouvernement militaire. Les civils (fonctionnaire, banquiers, ouvriers...) se sont, sous la guise des cadres SPD, USPD, KPD et autres mouvements de gauche, mis en grève. Dans la Rhur et à Hambourg, les ouvriers prennent les armes sous la direction de Max Hölz et Thalmänn. Cependant, si ces actions arrivent à paralyser le coup militaire devenu prise en main par le DVP, il ne proposent pas d'alternative. En effet, le SPD est décapité et a décapité l’extrême gauche allemande. (orge en sumérien) Le pays est à l’arrêt et la décomposition de l'ordre public, alors cantonné à Berlin, se généralise. Il faut comprendre pillage, bataille de rue, mise à sac, pogroms, et assassinat politiques alors que le spectre de la disette, des pénuries en tout genre de charbon, d’électricité, de pétrole et autres biens de consommation pour affronter l'hiver plane.
Les seules exceptions sont les zones sujettes à des plébiscites où les commissions internationales ont efficacement récupérés les missions régaliennes de l’État allemand sombrant à grande vitesse dans le chaos le plus total. Il est évident que cela va influencer sur les votes. Qui veut rester dans un failed state ?
Cette situation d'anarchie ne peut pas tenir, une clique va finir par s’accaparer le pouvoir et reformer un état. Kapp sait que ce retour à la préhistoire ne peut pas lui profiter. Gouverner un quartier de Berlin de 50km² tout en se chamaillant avec tous les autres pouvoir locaux c’était pas le plan.De ce fait, il démissionne et appelle à une nouvelle élection. Reste à savoir si cela suffira à remettre de l'ordre chez les allemands (non ça suffira pas) .
Utyi- Grand Consul
- Messages : 2298
Date d'inscription : 29/08/2011
Localisation : entre 180 O et 180 E , 90 S , 90 N
Re: [V1919] Topic officiel
Assassinat de Miklos Horthy :
La capitale hongroise étant en proie à de nombreux tourments, Miklos Horthy a réunit plusieurs autres généraux et membres du gouvernement à Siófok, son fief depuis de nombreuses années. Sur les rives du Lac Balaton, une réunion s'est tenue entre lui, de facto l'homme fort du gouvernement hongrois et plusieurs civils au sujet de comment purger le pays de la menace communiste.
Paysans hongrois à Siófok
Alors que les débats étaient vifs mais amicaux entre ces hommes conservateurs, Horthy décida de se promener le long des rives du Balaton avec une femme. Celle-ci n'est pas connue des autres convives. Il s'agirait certainement de sa maîtresse, dont certains avaient déjà entendu parler.
Quelques dizaines de minutes après, alors que les généraux partagent du vin acheté en contrebande aux soldats français, plusieurs coups de feu se font entendre. Immédiatement on se dépêche sur les lieux du crime. Sur les rives du Lac Balaton gisent Miklos Horthy et sa maîtresse, tous les deux tués de plusieurs balles de revolver dans le coeur. L'assassin est inconnu et en fuite.
Re: [V1919] Topic officiel
Βασίλειον τῆς Ἑλλάδος / Royaume de Grèce
« Elefthería í thánatos »
● Affaires ioniennes ●
« Elefthería í thánatos »
● Affaires ioniennes ●
................Depuis le 15 mai dernier, la Grèce a retrouvé une partie de sa grandeur d’antan. A la suite de manœuvres anglo-américaines visant à limiter l’expansion italienne en Asie mineure, plusieurs milliers de fiers soldats grecs avaient débarqué à Smyrne, grande métropole hellène d’outre-Egée, avant de récupérer la Ionie dans son entièreté les semaines suivantes, patrie de Homère qui rayonna pendant des siècles grâce à ses multiples cités dont la sublime Ephèse. Si les Alliés ont d’emblée refusé que le territoire soit formellement annexé au Royaume de Grèce, Athènes dirige toutefois de facto la région, officiellement dans le cadre d’une administration temporaire destinée à gérer les affaires courantes de la zone et protéger la minorité grecque y vivant le temps que le destin de l’Empire ottoman soit scellé par les vainqueurs de la Grande Guerre. A Athènes, si Apollon a raison de chanter « Ma liberté ! », Eleftherios Venizelos a tout autant raison de clamer « Notre unité ! ». En effet, l’objectif du Gouvernement de Sa Majesté est clair : la réunification des territoires hellènes, dans le cadre de la Grande Idée, et dont l’Ionie est la première étape. Cependant, conscient que la position actuelle des Alliés, l’exécutif grec ne saurait s’engager dans une aventure trop cavalière et solitaire, au risque de se mettre à dos ses partenaires, eux qui sont essentiels pour parvenir à la réunification hellène. D’autant plus que la position grecque est délicate : l’ancien roi déchu Constantin Ier avait maintenu le pays dans une stricte neutralité plus que douteuse, et la Grèce ne doit son salut qu’à son Premier ministre.
................Délicate, la situation l’est également en Ionie libérée. Effectivement, dès le débarquement des forces grecques, de nombreuses exactions ont été commises à travers la région, qui compte d’ores et déjà plusieurs centaines de Turcs lynchés et massacrés par les soldats et la foule grecque, contre une centaine d’hellènes tués. Si la population hellène, ainsi que les minorités chrétiennes arméniennes et latines, a accueilli avec ferveur l’arrivée des soldats de Sa Majesté, les autochtones mahométans de souche turcique voient d’un œil bien moins frétillant ces troupes. Certes vaincus, les populations musulmanes ont toutefois un argument de poids : leur majorité démographique. Effectivement, selon un récent recensement, sur près de 1,7 millions d’habitants, les Turcs représentaient près d’un million d’entre eux, contre un peu plus de six cent mille Grecs, dix-sept mille Arméniens, vingt-cinq mille Juifs et une soixantaine de milliers d’européens et d’autres nationalités. Les villes sont certes acquises à la cause grecque ; l’arrière-pays, lui, y est bien plus hostile. Aussi, le Gouvernement a dépêché sur place, en guise de Haut-Commissaire, Aristide Stergiadis, ancien gouverneur d’Epire où il eût à apaiser les tensions entre chrétiens et musulmans, ainsi que spécialiste du droit ottoman. Notamment épaulé par le très influent métropolite Chrysostome Kalafatis, il a reçu la lourde tâche de pacifier les relations entre les différentes communautés ethniques et religieuses de la Zone de Smyrne, tout en rétablissant l’ordre public et, insidieusement, en affirmant l’autorité grecque dans la région.
................Pour cela, Aristide Stergiadis met au point une politique ambitieuse. D’abord, et progressivement, l’ensemble des hauts fonctionnaires musulmans sont évincés de leurs charges pour être remplacés majoritairement par des chrétiens, avant tout Grecs, mais également Arméniens, Latins, ainsi que par quelques Juifs. Les fonctionnaires de base sont eux aussi touchés par cette épuration progressive mais dans des proportions moindres, l’objectif étant d’assurer la mainmise administrative de la région tout en intégrant les autres minorités chrétiennes et juives dans le processus pour s’assurer leur adhésion à la présence hellène. Ensuite, le Haut-Commissaire durcit la répression des troubles à l’ordre public par la présence de près de trente mille militaires à travers toute la région et l’institution de cours martiales pour réprimer automatiquement les éventuels débordements des soldats à l’égard des autochtones, mais également pour connaître des questions pénales. Parallèlement, des tribunaux spéciaux uniques sont constitués afin de connaître des litiges civils, lesquels sont constitués pour moitié de grecs et pour autre moitié de membres des autres communautés religieuses. Enfin, d’un point de vue économique et financer, la Haute Commission s’efforce de préserver autant que possible les intérêts économiques des différentes minorités chrétiennes et juives, ainsi que celles des puissances européennes alliées, quitte à ce que ce soit au détriment des Turcs, que l’on souhaite, de toute manière, voir partir le plus rapidement et le plus loin possible.
Sirda- Modérateur
- Messages : 2622
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: [V1919] Topic officiel
République socialiste fédérative soviétique de Russie
La pacification du Kouban, cas d'écoleL'arrivée de l'armée rouge dans le Kouban qui se déploie tranquillement dans le sillage d'une armée blanche en déroute est accompagnée d'une armée de fonctionnaires du gouvernement bolchevique, presque tous membres du Parti, et surtout de nombreuses unités spéciales de la Tchéka. Il n'est pas un secret que les habitants de la région, cosaques et paysans relativement fortunés, ukrainophones bien souvent défavorables à la révolution. La région a en tout cas toujours été un bastion blanc et l'administration soviétique est parfaitement au courant qu'elle ne pourra pas s'y déployer en toute tranquillité. Les unités de la Tchéka dépêchées sur place auront bien du travail et devront s'y mettre rapidement. Après un rapide état des lieux pour diviser les leaders locaux, paysans ou cosaques, entre ceux récupérables et ceux durablement acquis à la contre-révolution, la grande machine répressive pourra se mettre en place. Harcèlement par les bataillons de réquisitions des paysans suspectés d'être les plus proches des blancs, traitement de faveur pour les autres. Arrestations massives des populations cosaques considérées comme groupe dangereux et contre-révolutionnaire et déportations vers des camps de travail situés dans le centre de la Russie. Dépeuplement de villages entiers et repeuplement par des paysans pauvres acquis à la cause bolchevique. Saisie et repartage des terres afin de favoriser la sympathies de la paysannerie pauvre locale. Mise en place de tribunaux spéciaux afin de juger à la chaîne les prisonniers blancs et ceux ayant collaborés avec eux. Utilisation d'otages afin de mettre au pas les villages les plus récalcitrants à l'autorité bolchevique.
La terreur rouge devra donc s'abattre sur le Kouban qui à le malheur de superposer deux caractéristiques très gênantes aux yeux des gouvernants bolcheviques. Il s'agit d'une région extrêmement fertile, donc absolument stratégique pour combattre la disette et les risques de famines qui planent sur la Russie rouge. De l'autre côté il s'agit aussi d'une région historiquement blanche réputée hostile au bolchevisme dont le gouvernement de Moscou se méfie beaucoup. Sa pacification rapide devient donc une priorité absolue.
Mirage- Grand Consul
- Messages : 2038
Date d'inscription : 18/03/2013
Age : 25
Localisation : La Ville Lumière
Re: [V1919] Topic officiel
Affaires Internationales
En Hongrie, la formation de l'armée royale a de quoi inquiéter. Après consultation avec la commission interalliée (Gosseau, la Serbie étant PNJ), il a été signifié à Budapest que toute forme de recrutement, de conscription ou d'expansion militaire sous quelque forme que ce soit doit être stoppée immédiatement. Ainsi, car ce n'est pas une négociation, il est laissé 72h à Budapest pour faire passer le message à l'ensemble de son réseau de recrutement militaire, après quoi les bureaux de recrutement et de conscription commenceront à être fermés par les forces interalliées. La France apporte ses condoléances suite à la mort de l'amiral Horthy
En Allemagne, la conjugaison de l'instabilité politique, du putsch militaire et des soulèvements communistes laisse tant de pain sur la planche du gouvernement français qu'il y aurait de quoi ouvrir plusieurs boulangeries. Sans gouvernement avec qui converser, Clemenceau, farouchement anti bolchévique, a bien vite fait de reprendre sa casquette de "premier flic de France" et briseur de grèves émérite. Dans toute la zone d'occupation française, l'armée du Rhin commandée par le général Mangin et ses nombreuses troupes coloniales se montre impitoyable. Les piquets de grèves sont démantelés, les éventuelles milices ouvrières comme les Freikorps sont la cible d'une répression toute militaire, le Boche est renvoyé dans la fange dont il n'aurait du sortir. Cependant il n'y a dans la zone d'occupation française rien de réellement comparable en ampleur à ce qui a lieu dans la Ruhr non occupée.
Qui dit absence d'État allemand, dit absence de leadership politique pour passer au tribunal l'ensemble des révolutionnaires et contre-révolutionnaires armés jusqu'aux dents. Clemenceau tout comme Mangin ne cherchent pas à calmer l'allemand de base, mais à montrer aux maires, banquiers, avocats et autres bourgeois de Rhénanie l'autorité de la France d'une part, et d'autre part que contrairement au Reich, la France protège leurs propriétés. De plus, intervenir avec violence pour assurer le contrôle de la Rhénanie est une aubaine électorale pour le Morse de Vendée, au moment même où le programme du Bloc National pour les législatives est publicisé, qui tient en une phrase : L'Allemagne paiera. Ainsi, et pour ajouter au coup de force, alors qu'il est évident que la force militaire devra être employée par ce qui reste de gouvernement allemand pour relancer l'économie en remettant les grévistes armés de la Ruhr au travail, cela signifiera la rupture de la clause du traité de Versailles instituant une zone neutre entre la zone occupée et le reste de l'Allemagne, ce qui justifiera l'occupation par l'armée française du Rhin de Francfort, Darmstadt, Gernsheim, Bensheim, Weinheim, Mannheim et Heidelberg, et un coup médiatique sans précédent pour la campagne du Bloc National
S'il est évident que les communistes et les nationalistes de base détestent ce qui arrive, les résultats après quelques semaines de barouf sont indéniables : les élections pourront se tenir avec un minimum de violence de rue et l'activité économique reprend à coups de pieds au cul. Les problèmes de fond cependant sont toujours là : le ressentiment anti-français de nombre d'Allemands et l'hyperinflation rampante. Contre ceux-ci, rien à faire, on ne peut pas forcer des gens à vous aimer et encore moins imposer une politique monétaire saine pour tous à l'Allemagne.
En revanche, dans les réseaux politiques rhénans, des discussions privées du président du conseil et du ministre des finances avec les administrateurs français de la commission interalliée font planer l'idée d'un franc rhénan indexé sur le franc français et qui permettrait à l'activité économique de reprendre. L'idée est simple : ces mêmes administrateurs parlent fréquemment avec des bourgeois rhénans en faveur de l'autonomie de la région (ou en tout cas opposés au prussianisme) et francophiles. Il est notable que ce type d'individus a une forte tendance à faire partie du Zentrum catholique. Le plus important d'entre ceux ci est le maire de Cologne (pourtant en zone anglaise) Konrad Adenauer, qui semble par son talent d'orateur promis à une grande carrière. Si la France propose le franc rhénan, il est évident que les harengophages britanniques et américains bloqueront le projet à la commission interalliée. Toutefois, si l'idée trotte suffisamment chez les bourgeois de Rhenanie pour qu'ils le demandent par eux-mêmes, la donne n'est pas la même.
Note sur l'occupation de la Rhénanie : La carte présente sur Wikipedia est datée de 1923 soit anachronique par rapport à notre situation. Tout le territoire français sur la carte wiki au nord de la Moselle et du Lahn est la zone américaine (je crois que Trèves est occupée par les Français, pas Coblence). La zone franco-belge est quand à elle occupée seulement pendant la crise de la Ruhr
En Cilicie enfin, alors que les troupes françaises ont pris possession de Marash, un incident a eu lieu. Trois femmes turques sortant de bains publics se sont retrouvées harcelées par des légionnaires arméniens qui se sont emparés de leurs voiles. Un homme désarmé tentant de les défendre a été abattu, c'est alors que Sütçü İmam, habitant de Marash armé, ouvra le feu sur les légionnaires avant d'être forcé à se cacher pour éviter les représailles. S'il n'a pas encore été retrouvé, les tensions couvent dans la ville.
Thalassin- Modérateur
- Messages : 2342
Date d'inscription : 27/10/2013
Age : 24
Re: [V1919] Topic officiel
République socialiste fédérative soviétique de Russie
Le Front Ouest de Mikhail Toukhatchevski devient désormais prioritaire alors que la guerre est gagnée au sud et que le front sibérien se gèle à cause de la météo. C'est lui qui reçoit la majorité des renforts apportés par la conscription, la majorité de l'équipement moderne mis à disposition tant bien que mal. Trotski a déclaré durant le dernier Conseil des commissaires du peuple que pas un homme, pas une munition en trop, ne serait apportée à l'est et que l'intérêt de la Russie bolchevique reposait sur le gel temporaire de ce front. Renforcé en hommes et en armes donc, ce Front de l'Ouest devrait recevoir dans les prochaines mois plusieurs trains blindés supplémentaires afin de profiter du réseau ferré relativement développé de la Russie occidentale. A ce sujet, les usines de Petrograd qui produisent les trains blindés, anciennement arsenaux impériaux, sont progressivement intégrés au régime de militarisation du travail. De lourds efforts seront demandés aux ouvriers et aux ingénieurs, des efforts nécessaires à la survie de la Citadelle révolutionnaire. Pour tous les secteurs de travail inclus dans ce régime spécial, des commissaires politiques seront spécialement formés et mis sur pieds par le Parti bolchevique afin de participer à la gestion et à la surveillance des usines, des gares, des mines. Ceux-ci s'occuperont aussi de donner des harangues et des cours politiques soit le midi, soit le soir, aux ouvriers. Est désormais aussi inclus pour les travailleurs de ce régime particulier des primes ou des malus à la productivité. Chaque ouvrier se voit recevoir un quota de production quotidien à accomplir, si il est en dessous, sa paye sera diminuée, si il est au dessus, il se verra verser une prime en nature, en particulier en nourriture. Le régime fermera ensuite les yeux sur les reventes probables au marché noir. De ce fait, le gouvernement prend le risque de voir renaître une "aristocratie ouvrière" comme la nommait Marx, mais le jeu en vaut la chandelle et la hausse de la productivité dans ces secteurs clés est une priorité absolue.
Mirage- Grand Consul
- Messages : 2038
Date d'inscription : 18/03/2013
Age : 25
Localisation : La Ville Lumière
Re: [V1919] Topic officiel
République de Weimar
L’élection de décembre 1919 a été chaotique, c'est le moins que l'on puisse dire. L'USPD et son soutient au républiques des conseils lui a desservit . L'extrême gauche a boycotté ces élections , par gauchisme c'est à dire du radicalisme et de la violence pour eux mêmes et de ce fait contre productif à la cause (ah Lénine, réveille toi et commence a rédiger ton livre). L'USPD a donc eu une absence de campagne électorale et une participation symbolique avec des militants non présents. Le SPD se frotte les mains et attend à voir l'USPD lessivé revenir en rampant et se faire phagocyter. Le KPD, attentif aux directives bolchéviques (et nul doute que Lénine aggrave sa calvitie en se tirant les cheveux et en sommant l'extrême gauche de grandir) et ayant déjà purgé sa frange antiparlementaire, a aussi pu profiter de la décomposition de l'USPD. Le SPD est affaiblit à cause sa gestion pour le moins suboptimale et dépendante des Freikorps, bien qu'il reste solide. Il faut remercier la sympathie des allemands qui ont vu ressortir du bois (littéralement des fois) les hautes figure du SPD alors MIA suite au putsch de Kapp.
Le centre, DPP et Z (et sa filiale bavaroise BVP), ont vu leur votants se radicaliser vers la droite. C’est surtout le cas pour le Z, suite au rumeurs de collaborations avec les français.
D'ailleurs de nombreux outrages et jérémiades à caractère calomnieux (dont j'ai la flemme de RP c'est hyper crasseux en plus), sur l’occupation française, sur les rumeurs de franc rhénan, sur la répression féroce ( qui ne pose pas problème à la droite tant que c'est eux qu'ils la font mais bon passons) et enfin sur les troupes coloniales françaises qualifiés de "honte noire". Ces accusations sont en anglais, en effet toute cette propagande est faite dans le but de faire passer l’allemande pour une victime (qu'elle n'est pas) aux yeux des anglo-saxons. Une bonne grosse livraison de hareng comme dirait les français.
En tout cas, cette restauration de l'ordre exemplaire à l'ouest du Rhin par l'armée française a propulsé les partis de droite (DVP, DNVP) avec comme carburant la rancune. Ils avaient déjà de base une avance sur le SPD vu que c'est eux qui ont aussi remis en ordre (relatif) Berlin. Des groupuscules haineux nationaux-socialistes volkistes et antisémites se sont aussi formés, avec des noms fameux comme Drexler ou Ludendorff et autres nazis à leur tête. Mais bon ils restent des groupuscules hein les allemands vont pas voter pour ce genre de pitres hein (si il vont le faire).
L’abstention au vu des enjeux est forte, avec un taux de 40%. Cela s’explique par une situation qui reste quand même franchement chaotique, et des nombreuses irrégularités et problèmes administratifs qui en découles.
Les résultats sont donc KPD(10%) USPD(5%) SPD(25%), DPP(10%) Z(+BVP) (15%), DVP(20%) DNVP (15%), ce qui correspond à 43/460 , 20/460 , 114/460, 47/460 , 66/460 , 93/460 , 74/460 . Les 3 places restantes sont d'autre partis groupusculaires.
Le SPD forme donc le nouveau gouvernement, minoritaire et très affaibli suite a toutes la péripétie de l'automne-hiver 1919. Sa première mesure est de former une branche paramilitaire, avec recrutement idéologique, pour le SPD. Hermann Müller, nouveau chancelier, a très mal digérer le fait d'avoir fuit en sandales planqué dans une benne à ordure de Berlin. Le SPD a enfin compris que les Freikorps sont des organisations dangereuses. Mais bon ils ne peuvent rien faire, comme ils ne peuvent pas encore faire grand chose dans la Ruhr. Le plan concernant la Ruhr est de faire un classique good cop bad cop une fois le groupe paramilitaire du SPD formé,avec les Freikorps, alliés gênants mais indispensables, contre l'armée rouge de la Ruhr. Quelques voix ont été émises sur l’escalade de la violence d'ajouter encore un autre groupe paramilitaire en Allemagne mais bon le seuil de la gravité de la situation rend ces voix anecdotiques.
Un bonne nouvelle cependant au niveau de Hambourg. Le KPD, content de son résultat électoral, a appelé au calme pour ne pas risquer de finir au fond du Rhin ou l'Elbe comme Rosa et Liebknecht le sont dans la Spree. Mené par Thalmänn, certes à l'USPD mais très attentif aux stratégies soviétiques (et donc au perroquet KPD), l’insurrection s'est rangée après la négociation d'un amnistie , que le gouvernement SPD, dans sa tradition d’être faible avec les forts, a donné sans broncher.
Utyi- Grand Consul
- Messages : 2298
Date d'inscription : 29/08/2011
Localisation : entre 180 O et 180 E , 90 S , 90 N
Re: [V1919] Topic officiel
Affaires NationalesClemenceau grogne : la remise sur pied du gouvernement allemand a été trop lente pour qu'une éventuelle expédition punitive à Francfort ait lieu avant les législatives. Le climat avec l'Allemagne a cependant favorisé le Bloc National, déjà ultra-favori, et qui a écrasé les socialistes et radicaux-socialistes qui faisaient chemin à part. La nouvelle Chambre, nommée bleu horizon par la presse du fait de la couleur des uniformes des anciens combattants, est résolument à droite.
Bloc national : 421 députés
Gauche républicaine : 107 députés
Listes socialistes unifiées : 64 députés
Indépendants : 21 députés
L'élection sur toutes les lèvres désormais est celle du président de la République, qui oppose l'ultra-favori Clemenceau, populaire comme personne dans la population et intransigeant connu vis-à-vis de la gauche, et d'un autre côté Paul Deschanel, lui aussi membre du Bloc National mais largement soutenu par la gauche républicaine d'Aristide Briand. Farouchement opposé à Clemenceau, ce dernier fait des pieds et des mains pour rallier certaines franges du Bloc National à la candidature Deschanel, notamment les catholiques auxquels il fait planer le risque de l'abolition du Concordat en Alsace-Moselle et la continuation de la rupture des relations avec le Vatican en cas d'élection de Clemenceau. Aux radicaux il vend des visées de perversion du pouvoir présidentiel par Clemenceau qui se verrait Louis-Napoléon Bonaparte.
Cependant, l'ampleur de la victoire du Bloc National réduit la marge de manœuvre directe de la Gauche Républicaine, et les amis de Clemenceau redoublent d'efforts par voie de presse. Sans doute submergé par le stress de l'élection, le candidat Deschanel a été retrouvé en pyjama dans le caniveau au pied de son appartement parisien, la cheville brisée. Si les expertises médicales montrent que le pauvre bougre a été victime d'ivresse du sommeil, une variante de somnambulisme, le mal est fait. Totalement ridiculisé par la presse quotidienne et ses caricaturistes assassins, la crédibilité de Deschanel connaît une chute libre comparable à la valeur du mark allemand.
Affaires InternationalesEn Allemagne, la décision du SPD de monter sa propre milice passe très mal auprès de la France, qui décide tout simplement d'empêcher la création de cellules locales dans sa zone d'occupation. Mangin, avec l'accord du gouvernement français, a décidé à la place de monter une force paramilitaire sous le nom de Police militaire du Rhin à Trêves et Mayence. Celle-ci, équipée d'uniformes de la gendarmerie française adaptée avec des blasons aux couleurs vert-blanc-rouge du drapeau rhénan, sera composée d'Allemands recrutés pour l'occasion dirigés par des officiers français, principalement alsaço-mosellans pour des raisons de bilinguisme. Le général ne compte pas sur la ferveur francophile des Allemands pour assurer le recrutement et la fidélité de ces policiers dépendant officiellement de l'armée française, mais sur l'assurance d'une solde en francs français.
L'appel de l'argent pousse ainsi peu d'anciens combattants, mais des jeunes désœuvrés, des policiers rhénans et des gens dans la dèche à s'engager. Ceux-ci sont néanmoins victimes d'immenses campagnes de calomnie en Rhénanie, mais surtout dans le reste de l'Allemagne où les nationalistes ne s'empêchent pas de les catégoriser comme traîtres. Les critiques les plus virulentes, quand elles ne viennent pas des torchons antisémites, sortent de leurs homologues militaro-nationalistes qui n'hésitent pas à les comparer aux troupes coloniales françaises. En effet, un commandant de Freikorps populaire a fait publier une tribune dans la presse dans laquelle il parle de "goumiers rhénans qui se vendent pour quelques francs à la France. Pour Mangin comme pour ses chefs, l'Allemand doit être gouverné comme le [noir]".
Thalassin- Modérateur
- Messages : 2342
Date d'inscription : 27/10/2013
Age : 24
Re: [V1919] Topic officiel
La France Tolérer ?
Dans tout la zone occupée par la France en Allemagne souffle comme un vent de liberté. En effet la police militaire du Rhin en plus d’avoir ramener la paix dans la région a permis à celle-ci de reprendre une activité économique qui permettra la très lente mais reprise quand même de l’économie. De plus, la présence de ces forces et de facto de la France est beaucoup plus tolérée surtout dans les cercles bourgeois et de l’églises.
Ferveur pro Rouge dans les terres contrôler par Kolchak ?
A l’est de la Russie prés de Oufa, chez les paysan, ouvrier et même artisan la colère gronde, les famines, la pauvreté et la mobilisation forcer fais lever le cris de ces classes . Sous l’impulsion de plusieurs leader charismatique plusieurs millier de ces paysan risque de se soulever. Kolchak sera obliger de dégarnir son front pour éviter la perte de Oufa.
Bureau- Vox Bureauli
- Messages : 2373
Date d'inscription : 15/06/2018
Re: [V1919] Topic officiel
République de Weimar
Un mois pour retrouver un gouvernement en Allemagne, deux semaine de négociation avec les grévistes de la Ruhr, et en parallèle la formation et la mobilisation d'une milice SPD. Cela fait donc 5 semaines d'attentes nécessaires pour organiser une riposte ayant des chance de réussir. A vrai dire, les pressions françaises de venir eux mêmes régler le sort de la Ruhr ont précipité les choses. Les négociations ayant échoués, la solution militaire est la seul possible. Le problème est qu'en un mois et demi, l'armée rouge de la Ruhr a eu le temps de se fortifier dans le bassin urbanisé et industrialisé qu'est cette région. Un bourbier de guerre urbaine est donc à attendre. On estime à environ 40.000 le nombre d'insurgés. C'est un problème car l'armée allemande est forte de 100.000 soldats, et la majeur partie est occupée ailleurs. Seulement 20.000 soldats réguliers ont pu être transférés de la Silésie où couve des insurrections polonaises, de garnison diverses en Allemagnes et de postes frontières. De ce fait, des troupes des Freikorps (env. 7500) et de la milice du SPD (env. 3500) viennent en renfort. Au total c'est à peine plus que 30.000 militaires et paramilitaires qui sont présent du coté gouvernemental. On a donc un énorme potpourri au gout douteux.
L’État major en charge de la pacification de la Ruhr espère que seulement une partie des soldats est armée et qu'elle manque de munitions. Sinon, il s’agirait d'un bourbier sans nom et sans doute que supplier les français de venir serait la seul solution. Et en effet, il s'agit d'un bourbier sans nom, accompagné d'une boucherie et d'un ravage des construction. Si les escarmouches dans les zone rurales ont été faites à la vitesse de l’éclair, à l'entrée des faubourgs, dans les complexes industrielles et miniers, les offensivement butent sur des barricades et des guets appends. De plus l'hiver n'arrange pas les choses en rendant 16h de la journée difficile à exploiter (les longues nuit d'hiver, avec un éclairage public HS ou au mieux intermittent ) et un froid intense qui ajoute encore un danger dans le champs de bataille. Les engelures empêchent de tirer, il faut pas oublier ce "détail". Au bout de deux semaines, seul les faubourg de Dortmund et le nord d'Essen sont reconquis. De plus il reste des réduits dans les mines, que le gouvernement refuse de dynamiter ou enfumer pour enterrer vivant les mineurs insurgés -le charbon étant une ressource rare qui empêche une telle politique.
Bien sur, cela n’empêche pas les Freikorps de le faire quand même, détruisant des mines dans des incidents pas si isolé que ça (un bon 10% des cas quand même) ce qui augmente les tensions avec la milice du SPD ayant quelques états d’âmes de nouvelles recrues innocentes, et l'armée régulière qui a horreur de l'insubordination. De même, le traitement des prisonnier (exécution sommaire, internement ou simple désarmement) est sujet à discutions et dépend en réalité de l'envie et la couleur politique du commandent local. Un effondrement de la coalition Armée Freikorps SPD est la dernière chose souhaitable dans ce bourbier et pourtant ce risque n'est pas nul...
Il reste seulement a espérer que l'armée rogue de la Ruhr ne peut pas tenir une telle défense acharnée pendant longtemps (et les espoir déçus sont les meilleurs n'est ce pas ? )
Utyi- Grand Consul
- Messages : 2298
Date d'inscription : 29/08/2011
Localisation : entre 180 O et 180 E , 90 S , 90 N
Re: [V1919] Topic officiel
Proclamation du Royaume de Hongrie
La Hongrie, libérée à l'été 1918 du joug autrichien, s'est constituée en République dès le début. Rapidement, ce régime s'est montré incapable de mener la nation à la stabilité. Le printemps et l'été 1918, moins d'un an après son indépendance, le pays a été victime d'une terrible révolution socialiste qui a failli mener à sa perte la culture et l'ordre hongrois. Fort heureusement, les troupes hongroises ont remis de l'ordre, et c'est en date du 7 janvier 1920, soit 18 mois après l'indépendance, que le Royaume de Hongrie a été proclamé.
Comme tout Royaume a besoin d'un Roi, c'est Tasziló Festetics, de la glorieuse dynastie hongroise Festetics, qui a été contacté par le gouvernement royal pour assurer le poste. Il est en effet tout à fait logique que le choix se porte sur Tasziló Festetics. Le retour d'un Habsbourg sur le trône, si longuement considéré par les hommes politiques du pays, n'est pas possible. Ceci résulterait sans aucun doute en une intervention française, et un rejet de la part d'une partie de la population fermement anti-autrichienne. C'est donc un bon roi, bien hongrois et bien de chez nous qui est choisi pour devenir monarque.
Sa Majesté Tasziló Ier, Roi de HongrieGouvernement royal et remous politiques :
Le gouvernement formé par Anton Lehar peu après l'assassinat de Horthy au lac Balaton tient le pays d'une main ferme. L'officier devenu dans l'urgence chef de gouvernement est un fervent royaliste. Il faisait partie de ceux qui étaient favorables à une monarchie habsbourgeoise mais ont su faire preuve de pragmatisme.
Anton Lehar, Premier Ministre de Sa Majesté
Son service militaire à la tête des forces de défenses du Tyrol dans l'armée austro-hongroise l'ont rendu extrêmement populaire parmi les troupes. Après la chute de l'Empire et la proclamation de la Hongrie indépendante, il a combattu avec force les socialistes, commençant par des mots, et finissant par les armes. Il a en effet commandé une partie des effectifs contre-révolutionnaires en Hongrie Occidentale et étroitement collaboré avec Horthy.
Le gouvernement a en effet beaucoup à faire. Les arrestations continuent à un rythme effréné en Hongrie, et la purge des éléments communistes s'accélère. L'assassinat de l'amiral Horthy donne de nombreuses raisons à la police militaire hongroise pour arrêter arbitrairement des sympathisants socialistes notamment dans le milieu intellectuel hongrois. On dénombrerait pas moins de 15 000 exécutions à travers le pays dans les trois derniers mois, et autant d'emprisonnements. La Hongrie fait face à un climat de violence exceptionnelle.Recrutement militaire :
Le gouvernement hongrois a annoncé aux troupes françaises que le recrutement des troupes afin d'arriver à une armée professionnelle de l'ordre de la centaine de milliers d'hommes sous les drapeaux d'ici l'hiver 1920-21 ne sera pas stoppé. La Hongrie a en effet besoin d'une armée puissante et nombreuse afin d'assurer la stabilité nationale et éviter que le pays ne sombre à nouveau dans le socialisme. De plus, cette idéologie nauséabonde a séduit de nombreux sous-officiers qui ont du être corrigés et qui ne sont plus disponibles pour servir dans l'Armée Royale Hongroise. Il faut en conséquent en former de nouveaux.Touranisme et Agrarisme :
Alors que la Hongrie est en ébullition, et que le parti socialiste hongrois et leurs sbires bolchéviques sont évidemment hautement surveillés et réprimés, deux nouvelles lignes de force politiques semblent se constituer en Hongrie.
La première est le touranisme. La Hongrie est une nation unique, peuplée d'hommes et de femmes tout à fait différents de leurs voisins. Venus des steppes asiatiques il y a un milliers d'année, ceux-ci ont su développer une culture riche et singulièrement contrastée avec les cultures voisines. Les travaux de Ármin Vámbéry, qui lient la Hongrie et les peuples turciques d'Asie Centrale mais aussi les turcs européens, reprennent en popularité après un déclin lors de la Grande Guerre et leur suppression par les autorités impériales qui y voyaient, à raison, l'expression d'une singularité magyar. Vilmos Pröhle, un grand linguistique de l'université de Budapest, a reçu une subvention du gouvernement afin de se rendre en Asie Orientale et d'y poursuivre des recherches sur les origines de la langue hongroise. Le célèbre chercheur magyar est en effet persuadé que les peuples hongrois et japonais seraient issus d'une même origine : l'Asie Centrale.
La seconde est l'agrarisme. Les petits propriétaires terriens sont nombreux en Hongrie. Ils cherchent à défendre leurs intérêts économiques et une myriade de petits partis politiques semblent s'organiser autour d'un conservatisme social, d'un regard favorable envers la monarchie, mais surtout la stabilité économique du domaine agricole. Ainsi le "Parti civique indépendant des petits propriétaires et des travailleurs agraires" fondé en 1908 a vu une forte hausse de ses adhérents, unis sous la bannière de "Isten, Haza, Család", c'est à dire Dieu, Patrie, Famille, les trois valeurs fondamentales des agrariens.
Ces deux forces politiques semblent se constituer dans le vide créée par l'interdiction pratique (bien que non officielle pour l'instant, la Hongrie restant un pays démocratique) des partis de gauche. Des élections sont prévues par le gouvernement royal dans l'année 1920, une fois la stabilité assurée et le calme revenu notamment à Budapest.
Re: [V1919] Topic officiel
République socialiste fédérative soviétique de Russie
État des lieux de l'Armée rougeL'Ukraine désormais quasiment libéré, le sud en voix de pacification, il est temps pour Léon Trotski de faire un point d'étape sur l'organisation de son armée rouge. Son armée, dopée par la conscription doctement appliquée par les bureaucrates du Parti, atteint désormais un effectif impressionnant de 2.2 millions de combattants, chiffre en expansion constante. 200 000 soldats auront pu être recrutés durant les quatre derniers mois et le Commissaire du peuple aux affaires militaires s'attend à une accélération du recrutement grâce à la conquête de l'Ukraine, région dans laquelle on trouve bon nombre de partisans du régime bolchévique qui seront aisés à aller chercher. La qualité des unités reste cependant très variable tant les unités de conscrits peuvent avoir des capacités de combats aléatoires. On estime pour le moment entre 500 000 et 1 million le nombre d'hommes ayant une qualité élevé face au feu, les inspections devraient se multiplier, en particulier sur les fronts inactifs, afin d'obtenir une unité plus juste de l'état réel de l'Armée rouge et terme de capacité de combat. Le Front du Sud-Ouest, auparavant occupé à la sécurisation de l'Ukraine, va être réorganisé, ses meilleurs unités seront envoyés à la frontière polonaise et de nouvelles unités de qualité plus douteuse combleront la plupart des départs. Sa nouvelle mission sera la sécurisation des campagnes, la garde de la frontière avec la Makhnovtchina, la garde de la frontière avec la Roumanie, l'appui à la reconstruction économique de l'Ukraine en abattant des travaux dans les champs, dans les mines, dans les usines. Seront formées au sein de ce Front les 1ère et 2ème Armées Ukrainiennes du Travail selon les consigne de Trotski. Celles-ci auront pour mission prioritaire d'accomplir cette dernière tâche de participation, dans la discipline militaire, à l'activité économique. Elles devront se spécialiser dans cette mission bien particulière. Elles feront parti des expérimentations liées à la militarisation du travail. Au sein du Front du Caucase, une 1ère Armée du Travail sera aussi montée avec la même ambition. Ces expérimentations ont lieu sur des fronts où la plupart des unités combattantes organisées ennemies ont été neutralisées.La répartition des troupes est la suivante :
- Front Nord : 120 000 soldats
- Front Est : 400 000 soldats
- Front du Turkestan : 140 000 soldats
- Front du Caucase : 90 000 soldats
- Front du Sud-Ouest : 100 000 soldats
- Front Ouest : 900 000 soldats
- Arrière/réserves : 450 000 soldats
En plus de cet impressionnant réservoir en homme, l'Armée rouge peut s'appuyer sur plus d'un millier d'autoblindées, quelques tanks franco-britanniques capturés au cours de la guerre et, surtout, grande fierté de Trotski, une petite centaine de trains blindés de grande qualité dont les trois quarts sont positionnés sur ou proche du front ouest. La maigre armée de l'air, sous la direction du folklorique Congrès Panrusse de la Direction des forces aériennes de l'ancienne armée est constituée, comme son nom l'indique, de quelques dizaines d'appareils anciennement en service dans l'armée impériale. La Tchéka, et dans une moindre mesure le GRU, membres les plus discrets de l'appareil de défense de la Citadelle révolutionnaire atteignent à eux deux désormais le nombre de 80 000 hommes. Impressionnant, alors que leur intégration au sein des unités régulières de l'Armée rouge se fait de plus en plus forte, avec des expérimentations allant en ce sens dans le Kouban, désormais en Ukraine. Cette méthode de fonctionnement facilite grandement la répression sur les populations civiles, mais aussi au sein même de l'Armée rouge. L'intégration de membres quasi-fanatisées de la Tchéka et du GRU au sein des quelques régiments de blocages qui sévissent dans les forces militaires bolchéviques, afin de pourchasser les fuyards et les déserteurs et de renforcer la discipline a jusqu'ici été extrêmement fructueuse.
Mirage- Grand Consul
- Messages : 2038
Date d'inscription : 18/03/2013
Age : 25
Localisation : La Ville Lumière
Re: [V1919] Topic officiel
Affaires NationalesLes amis de Clemenceau, malgré la ridiculisation de Deschanel dans la presse, n'en sont pas pour autant inquiets : la campagne de dénigration menée par Aristide Briand auprès de la droite catholique semble prendre, et même dans la droite nationaliste certains, ne pardonnant pas à Clemenceau de n'avoir pas poursuivi les combats jusque sur le sol allemand, privilégient Deschanel. Au final, les résultats du vote préliminaire à l'Assemblée Nationale sont très serrés :
Georges Clemenceau : 406 votes
Paul Deschanel : 391 votes
Respectant la tradition républicaine, contrairement à Poincaré sept ans plus tôt, Deschanel acte cet échec au vote préparatoire et retire sa candidature, laissant un véritable boulevard à Clemenceau qui écrase tout bonnement le semblant de concurrence qu'il reste pour être élu président. Au final, ce qui devait arriver arriva et Clemenceau annonça la couleur dès son discours d'investiture en déclarant que "la représentation nationale a décidé de faire de moi le représentant de l'unité nationale : à ce titre, j'agirai en tant que digne porte-étendard républicain, en tant que garant des institutions et des traités de paix négociés et qui seront négociés à l'avenir." Largement médiatisée par voie de presse, cette déclaration qui augmente de fait les pouvoirs de la présidence rencontre un franc succès, qui met en rogne bien des parlementaires agacés de voir ce pan de politique échapper au Parlement, sans pour autant que monsieur Clemenceau n'ait franchi le Rubicon en s'ingérant dans le réel pouvoir législatif.
Affaires InternationalesComme annoncé, l'emploi par Berlin de la Reichswehr a provoqué l'occupation de plusieurs villes allemandes proches de la zone d'occupation française, dont la plus grande est Francfort. Un incident a d'ailleurs eu lieu quelques jours après le début de l'occupation. Des badauds, surpris et étonnés par des troupes marocaines stationnant sur une des places principales de la ville, se sont massés pour les observer, créant un mouvement de foule. Dans la panique, les troupes coloniales ont ouvert le feu à la mitrailleuse pour se dégager : 9 morts, 26 blessés. Comme d'habitude, l'incident fait les choux gras de la presse nationaliste et communiste.
Thalassin- Modérateur
- Messages : 2342
Date d'inscription : 27/10/2013
Age : 24
Page 1 sur 22 • 1, 2, 3 ... 11 ... 22
Sujets similaires
» [V1919] Topic Officiel
» V1919 - Topic Officiel - Année 1921
» V1919 - Topic Officiel - Année 1922
» Topic de la Carte Officielle V1919
» V1919 - Topic Officiel - Année 1924
» V1919 - Topic Officiel - Année 1921
» V1919 - Topic Officiel - Année 1922
» Topic de la Carte Officielle V1919
» V1919 - Topic Officiel - Année 1924
Chacun son Pays - le forum :: Archives du jeu :: Accéder aux archives :: Archives 2021 :: V1919 (7 juillet - 17 janvier)
Page 1 sur 22
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum