[V1919] Topic officiel
+15
Davoan
Twinkless
Oberyn
Alaminsk
Skorm123
GeorgeV
Aetius
Sirda
Gosseau
Mirage
Thalassin
Shikkoku
Utyi
Oldarick
Bureau
19 participants
Chacun son Pays - le forum :: Archives du jeu :: Accéder aux archives :: Archives 2021 :: V1919 (7 juillet - 17 janvier)
Page 13 sur 22
Page 13 sur 22 • 1 ... 8 ... 12, 13, 14 ... 17 ... 22
Re: [V1919] Topic officiel
IIIe Reich Allemand (ex République de Weimar)
Les trois pays baltes font, malgré l'opposition acharné des noblards germano-baltes, des grandes réformes agraires. En clair ça consiste à saisir les propriétés des barons pour les redistribuer aux paysans. Dans les rêves les plus fous, l'Allemagne envahirait ces trois pays en 2 semaines pour cet affront. Mais bon les rêves psychédéliques des trips de Göring ne sont pas une bonne politique, même lui le sait, ce qui explique que pour les affaires sérieuses il arrive à s'abstenir (quelques jours). Si les barons ne peuvent pas s'en sortir d'eux même, l'Allemagne ne peut rien pour eux. De la deux-centaine de milliers d'allemands en baltique, seul quelques milliers sont réellement concernés par les saisies: artisans, boutiquiers et autres personnes urbaines n'en ont rien à foutre. De ces quelques milliers, une petite centaine de barons, les plus malins, ont vu le vent tourner, et se sont donc déjà tirés en Allemagne (on pourrait dire Drang nach Westen ou Vprerd na Zapad vu la confusion pour ces nobles entre réforme agraire et communisme russe) en vendant leur terres pour en acheter des nouvelles dans le Reich. Pour les autres, Göring a personnellement acheté, avec sa fortune issue des opiacés, quelques propriétés terriennes. En faisant son mécène, il pourra rallier les noblards à son réseau de clientélisme, et de plus faire venir le reste des barons. Cela devrait compenser les pertes des bien immobiles, càd leur terres, tandis que leurs avoirs et biens peuvent toujours être transférés au nez et à la barbe des baltes. En plus ils (les barons) se plairont bien en Allemagne, ils pourront même faire l’expérience inoubliable (surtout pour les serfs) de la féodalité, en 1926, au cœur de l'Europe. Faudra juste faire hommage (la cérémonie avec le serrage de main oui oui) à Göring en costume d'Otton 1er (ou Barbe-rousse ça dépend des jours).
Quand aux 200.000 germano-baltes (30-40k en Estonie(partout), 70k en Lettonie(partout aussi), 70-80k en Lituanie (qui sont majoritairement à Kaipledia) restants, commerçants, artisans, boutiquiers, ouvriers, si ils veulent crever en Allemagne, qu'ils viennent. Le Reich peut bien les leurrer avec des primes, et l'accompagnement du transferts des avoirs. Peux être que quelques milliers seront assez full drugs pour aller vers Königsberg ou Rostock. Ceux qui restent, le Reich ne se forcera pas a sponsoriser leur déportation vers la fameuse heimat. Si ça leur dérange pas et qu'ils aiment bien(.mp4) les pays baltes, tant mieux, ils ont tout à fait le droit de vivre leur vies, et surtout permettre à l'Allemagne de garder des liens commerciaux chez les baltes, comme ce qu'était l'Ostsiedlung y a mille ans, c'est à dire des randoms germains qui migrent vers l'est pour vivre leur vie et se faire du cash. Peux être qu'au 30e siècle ces gens qui restent vont être totalement révisionnisté par quelques historiens allemands claqué au sol avide de nationalisme, mais c'est pas la préoccupation du moment.
Enfin, un petit cadeau est accordé au barons danois ou suédois, eux aussi touchés par les réformes agraires. Pas de fiefs pour eux, seulement un accompagnement vers la Scandinavie. Des cadeaux pour les scandinaves que l’Allemagne compte bien amadouer leurs gouvernement, en bref.
Utyi- Grand Consul
- Messages : 2298
Date d'inscription : 29/08/2011
Localisation : entre 180 O et 180 E , 90 S , 90 N
Re: [V1919] Topic officiel
Affaires MilitairesLe temps a passé depuis la Grande Guerre, et l'armée française est désormais engagée dans un nouveau conflit. Les succès de Gaston Billotte en Italie sont reçus avec beaucoup de satisfaction par certains membres du Conseil Supérieur de la Guerre, au moment même où il est temps de réfléchir à la mesure à donner à l'armée. L'institution, dirigée par Charles Mangin depuis l'éviction de Pétain de la direction (il est toujours membre) suite aux différends entre le clan du maréchal et celui du président du conseil, regroupe en effet la plupart des généraux glorieux de la Première Guerre mondiale encore en service.
Des discussions qui en ressortent, une chose est évidente : pour la majorité de l'Etat-major, la reine de l'armée française est l'artillerie. Il s'agit là de pousser encore plus loin la maxime développée (ironiquement) par Pétain alors colonel, qui veut que "le feu tue". Initialement développée à l'encontre des charges outrancières à la baïonnette, il s'agit ici de même reléguer le rôle meurtrier de l'infanterie au second plan derrière celui des canons. Le soldat de France garde en lui la mémoire horrible des pluies d'obus qui ont versé l'enfer sur Verdun et la Somme.
La nouvelle doctrine française, largement influencée par la ligne Mangin, veut que le front doit être vue de manière défensive, une artillerie puissante protégeant l'infanterie retranchée contre les assauts ennemis avant de suivre la contre-attaque par sa mobilité. Cette idée, confortée par la bataille de Bologne, rencontre en plus l'approbation du gouvernement, De Castelnau comme Maginot étant largement partisans de préserver au maximum la vie des personnels combattants. Concernant la mobilité recherchée de l'artillerie, les Renault EG et Latil TAR, bien que robustes, commencent à montrer des signes de faiblesse : un appel d'offres a eu lieu qui n'a pas été concluant pour les remplacer. Toutefois, la Citroen-Kégresse P14, ayant fait ses preuves lors de la très médiatisée Croisière Noire à travers l'Afrique, a su se détacher du lot et a été commandée pour équiper deux des régiments d'artillerie à titre expérimental. Elle équipera également des régiments du génie, considérés comme indispensables au ravitaillement continu de la contre-offensive massive prônée par les militaires français. À leurs côtés, un grand nombre de camions est commandé par l'armée française pour renforcer au maximum ses réseaux de logistique.
Concernant les blindés, ceux-ci sont, au grand dam des partisans d'une force blindée indépendante et mobile comme le général Estienne, vus uniquement comme des supplétifs à l'assaut de l'infanterie. En effet, si les blindés sont sortis de l'infanterie, c'est uniquement pour mieux être réintégrés dans l'artillerie, au sein de Régiments d'Artillerie d'Assaut. Le char est le canon du front pour l'état-major, et ses batteries doivent permettre à l'infanterie de percer. Le FT-17, base des forces blindées de France et du monde, ne verra donc pas sa succession dans une force blindée légère mais probablement dans des blindés plus lourds et mieux armés.
Enfin, hors du Conseil Supérieur de la Guerre mais preuve de la militarisation croissante de la société française, les sapeurs-pompiers de l'entièreté de la nation ont été dotés du statut de (para)-militaire. Dans les faits, il s'agit surtout d'une manière de les mettre au même niveau que la gendarmerie dans l'importance des services d'Etat.
Thalassin- Modérateur
- Messages : 2342
Date d'inscription : 27/10/2013
Age : 24
Re: [V1919] Topic officiel
République de Chine
Brève
Evènement
Zhang Xueliang, fils de Zhang Zuolin et nouveau dirigeant de la Clique de FengtianL’attentat à Huanggutun en a surpris plus d’un dans le nord de la Chine. La mort de Zhang Zuolin et d’une partie de l’élite de la Clique de Fengtian est une catastrophe pour la Clique qui est déjà embourbé dans des combats continue dans le sud de son territoire. En effet, suite à la Deuxième guerre Fengtian-Zhili, le Fengtian en est ressorti grand vainqueur épuisé. Désormais la Clique contrôle plusieurs régions au sud de la grande muraille dont Beijing et son influence va jusqu’au Shandong sans pour autre être capable d’administrer efficacement un aussi grand territoire, causant des soucis de stabilité. Dans les faits, la Clique ne contrôle que la Mandchourie et les environs de Beijing.
Contrôlant le gouvernement de Beijing, la Clique de Fengtian était, avant les évènements de Huanggutun, la faction la plus puissante de Chine avec un matériel moderne et plus de 250 000 soldats. Désormais ceci est un souvenir. Malgré que le fils de Zhang Zuolin, Zhang Xueling ait pris le pouvoir, sa légitimité est de plus en plus remise en question. Afin de l’augmenter, celui-ci décide de combattre l’envahisseur japonais, et demande la création d’une union sacrée chinoise et notamment réunissant le Front Uni Chinois réunissant PCC et KMT. Cependant la mort récente de Sun Yat-sen a créée un vide politique dans le KMT désormais divisé entre Wang Jingwei, Hu Hanmin et surtout Chiang Kai-shek contrôlant l’Armée Nationale Révolutionnaire, bras armés du KMT. Chang préparant toujours l’expédition du Nord ne peut intervenir avant quelques mois au moins.
Concernant les autres seigneurs de guerres, Zhili est battu et est l’ennemi de Fengtian, aucune alliance n’est possible. Feng Yuxiang qui a grandement aidé Zhang Zuolin dans la deuxième guerre Zhili-Fengtian par le coup de Beijing est le seul à répondre à l’appel. Il a soutenu Guo Songling à combattre Zhang Zuolin pour mettre Xueliang au pouvoir, la prise de pouvoir par ce dernier et sa défense contre l’envahisseur chinois oblige le Guominjun a aider, du mieux qu’il peut, la Clique de Fengtian. Le président Duan Qirui, du gouvernement de Beijing, le seul reconnu internationalement, assez amical envers Fengtian, et étant sous influence obligatoire de Fengtian et du Guominjun est obligé de soutenir l’union des deux et déclare que la Chine est envahie par une puissance étrangère.
La République de Chine déclare donc la Guerre au Japon. Mais ne devrait que réunir le gouvernement de Beijing (assez faible), Fengtian qui est à genou et Guominjun est trop loin pour aider quoi que ce soit. Finalement la situation n’est pas forcément meilleure pour les chinois.
Pour le Japon, ce dernier perd toute influence sur la Chine.
Skorm123- Boulet Indiscipliné
- Messages : 2026
Date d'inscription : 30/10/2011
Age : 31
Re: [V1919] Topic officiel
Dai Nippon Teikoku
Empire du Japon
Fin du Goken Sanpa Naikaku ? Crise politique au Japon
Premier ministre du Japon Kato Takaaki
La mort du ministre de la guerre Kazushige Ugaki est une terrible perte pour le Japon. Des commémorations seront faites à Tokyo en son honneur. Cependant, l’action indépendante de la 6ème division d’infanterie, de la 19ème et du 29ème régiment d’infanterie choc particulièrement à Tokyo qui n’a ordonné aucune de ces actions. Le gouvernement civil de Tokyo dirigé par le premier ministre Kato Takaaki est désormais dans une situation très fâcheuse tant à l’interne qu’à l’externe. Le Goken Sanpa Naikaku, première coalition du pays et d’orientation libérale n’est pas militariste mais si le premier ministre ne soutient pas son armée, le Japon sera ridicule et devra de toute manière payer les pots cassés. Le premier ministre le fait donc, mais promet à son entourage de retrouver les coupables de cette situation et de les juger. Ses premières actions sont donc d’envoyer du renfort en Mandchourie afin de soutenir l’effort de guerre car la défaite n’est pas possible.
Ainsi, la 7ème division est envoyée sur le continent afin de soutenir les troupes déjà sur place. Deux autres divisions devraient les rejoindre, portant le total de soldats en Mandchourie à quasiment 70 000. Les conséquences de ce soutien, obligé, du gouvernement de Tokyo à l’armée du Kwantung est que la coalition est à deux doigts de s’effondrer, personne ne souhaitant soutenir une guerre dans celle-ci. Le premier ministre devrait pouvoir garder le pouvoir mais ne devrait pas pouvoir gouverner. Cette situation oblige à trouver de nouveaux alliés, notamment à droite qui sont plus enclin à soutenir une guerre.
A l’externe c’est bien plus grave, déjà des japonais sont agressés à travers la Chine et l’immense influence qu’avait le Japon en Chine disparait, seule l’influence économique reste, mais à terme devrait disparaitre. L’action de la Kodoha de limiter les communistes est un échec, le vide laissé par les Japonais devrait être rempli par la KMT allié au Parti Communiste Chinois et soutenu sans doute par l’URSS. Ne parlons pas de la Société des Nations, le Japon y perds toute légitimité et ne peut répondre sans y être hypocrite.
Skorm123- Boulet Indiscipliné
- Messages : 2026
Date d'inscription : 30/10/2011
Age : 31
Re: [V1919] Topic officiel
Uniunea Republicilor Populare Caloian
Съюз на Калоянските народни републики
Съюз на Калоянските народни републики
Le rêve danubien🧚
La villa Kertsch à Brașov où se tient le congrès vert
....….La mayonnaise ne prend pas. Ou du moins, pas autant qu’elle devrait. Alors que le processus d’unification de la Roumanie et de la Bulgarie est sur le point de se terminer, l’attitude des populations qui habitent les deux pays sont globalement favorable à l’union, mais elle n'enflamme pas les cœurs pour autant. Le processus politique semble pour beaucoup de gens comme un processus, certes sous l'étiquette verte (légitimité populaire), mais reste loin des besoins réels des gens. Ne fallait-il pas que bulgares et roumains se concentrent sur leurs problèmes avant de s’unir ? La classe politique verte est unanimement derrière l’union, rejetant cet argument sur la base que celle-ci est vitale pour la survie du mouvement agrarien en Europe, jusqu’alors opprimé de toute part (en Pologne et en Yougoslavie notamment, le cas soviétique est passé sous silence). Le Directoire, aussi efficace soit-il et qui est réellement le moteur du processus d’unification, n’est pas spécialement populaire non plus. Le fort ancrage vert, populaire dans son essence et regroupant les intérêts d’une immense partie des populations, n’est pas aveugle face à ces questionnements croissants quant à l’idée même d’une union. Il fallait une solution politique pour endiguer tout doutes, et pour consolider le projet fédéral qui s’apprête à naître. Les dirigeants verts (Maniu, Mihalache et Stamboliyski) entourés de son cercle d’idéologues, d’académiciens et de paysans respectés se sont rassemblés lors d’un long congrès à Brașov pour mettre sur pied un nouveau projet. En plus du constat déjà fait, une autre réalité qui est apparue aux yeux des verts, est qu’ils n’ont pas tenu une des principales promesses des mouvements agrariens, en finir avec les sociétés corrompues et immorales, pour réaliser l’utopie paysanne. Ce qui ressort des verts à Brașov sur cette question, est un point de vue original. L’Occident va mal, l’autoritarisme renaît (Yougoslavie, Pologne en têtes, mais aussi les pays occidentaux libéraux qui vices le processus démocratique en interdisant des pans entiers de leurs peuples à toute représentation politique, ce qui implique la Grèce ou la France par exemples), l’Europe orientale doit prendre ses responsabilités et s’affirmer comme une civilisation réellement démocratique et populaire et ouverte sur le monde, quand les autres ferment les yeux sur les réels besoins de l’être humain. L’État-nation est le cœur de la réflexion verte qui voit en ce concept de l’Ouest une erreur fondamentale dans le développement démocratique des peuples. Et les verts veulent combler les peuples, ils en viennent pour certains (cela dit beaucoup des dirigeants des partis paysans sont des professeurs et autres) et c’est important dans une région si diverse dans sa composition (rien qu’en Roumanie, on trouve une forte minorité hongroise, allemande, mais aussi russe ou turque, sans parler des roms).
L’Europe médiane a trop longtemps été déchiré par les appétits nationalistes, la vision des verts est donc qu’il faut détruire la structure géographique de l’État-nation. Il faut voir plus loin, dans une région caractérisée par sa composition multiethique, c’est impossible pour un seul État-nation de gouverner une population aussi extraordinairement diversifiée. Les paysans s’inspirent, d’une idée provenant de l’austromarxisme (qui répondait aux problèmes de l’Autriche-Hongrie qui était aussi un État très diversifié), et font la promotion de l’idée de plusieurs « nations » au sein du futur État fédéral. Ainsi, tous les peuples de Roumanie et de Bulgarie (dans un ordre de grandeur décroissant : roumains ; bulgares ; hongrois ; juifs ; allemands ; ukrainiens/ruthéniens ; turcs ; russes ; roms ; et enfin les gagaouzes) sont pour les verts des « nations ». Tous les habitants de l’État fédéral devront s’identifier selon l’une des dix nations qui la composera, chaque habitant a donc le choix, c’est un impératif démocratique mais aussi politique, parce que si cette liste regroupe 98% de la population totale, elle occulte plusieurs minorités qui font partie de pays de la région (yougoslaves ; tchécoslovaques ; grecs) qui seront forcés à s’intégrer à l’une des nations. Après tout, la solution de « nation » a pour objectif de neutraliser la flamme nationaliste, quoi de mieux que d’effacer les nationalités des voisins alors qu’ils habitent dans l’État fédéral ? C’est qu’ils rêvent d’un avenir meilleur, pour certains. Pour rentrer dans les détails administratifs, ces « nations » telles que défendues par les verts à Brașov, n’auront pas de frontières géographiques. Ce sont des structures culturelles où n’importe quel roumain, peu importe où il réside dans l’État fédéral, pourra s’identifier à la nation de son choix. Ainsi, chaque année, les nations du pays pourront organiser des conseils dans les régions de l’État fédéral, et tous les ans se rassembleront dans un lieu unique pour prendre les grandes directions. Ces nations pourront mettre en place leurs propres taxes pour se financer et l’État fédéral subventionnera en petite partie celles-ci. Véritables associations culturelles, elles pourront jouir d’une autonomie politique certaine, un véritable partage du pouvoir, faisant d’elles à la fois un corps de l’État fédéral, mais aussi un sujet de celui-ci. L’État fédéral aura toujours des frontières pour bien répartir son action, mais celles-ci seront davantage construites selon la composition culturelle des territoires (ainsi il y aura un État fédéré hongrois, du Dobroudja, de Bucovine pour les ukrainiens et de Transylvanie qui sera moins hétérogène avec plus que des roumains ainsi que des allemands et tant d’autres États.
Malgré cette grande opération de décentralisation culturelle et politique, le centre de gravité du nouvel État doit toujours se reposer sur une base fédérale. Il y aura donc trois pouvoirs, un exécutif, un législatif et l’autre judiciaire (avec à sa tête une cour suprême). Concernant le pouvoir législatif, il y aura désormais deux chambres parlementaires (et non plus une seule). Le premier, le Sfatul Țării (conseil du pays) déjà existant, restera une chambre parlementaire issue du suffrage populaire universel. La chambre haute, le Corpul Ponderator (corps modérateur) sera élu 2/3 par les représentants des nations et l’autre tiers réservé à l’Etat fédéral directement, derrière l’idée que celui-ci nommerait des membres sur la base méritocratique (mais en réalité, servira à renforcer l’hégémonie verte pour verrouiller le pouvoir parlementaire). Le Premier ministre sera responsable politiquement que devant le Sfatul Țării, la plus grande chambre démocratique élue au suffrage direct. Pour réguler les relations entre l’exécutif et le législatif, un fort pouvoir judiciaire est organisé. Ainsi, en cas de conflits le gouvernement fédéral ou le Parlement avec une majorité au 2/3 pourra envoyer une requête constitutionnelle à la cour suprême. Elle réglera aussi les conflits entre nations et les États (régions administratives du gouvernement). Enfin, elle protégera les droits fondamentaux des citoyens de la fédération. Le pouvoir exécutif est quant à lui très classique d’un régime fédéral, avec un Président essentiellement symbolique et un Premier ministre responsable devant le gouvernement qui met en place la politique de celui-ci. Le futur État comptera deux capitales, l’une économique et politique (siège de l’exécutif et législatif) avec Bucarest ; et l’autre judiciaire qui sera Sofia. Les deux villes possèderont deux districts spéciaux afin de gérer les deux poumons du pays (Sofia jouant aussi un rôle économique majeur). Il est important aussi de mentionner le cas du pays sicule où vivent une grande majorité de la minorité hongroise. Celle-ci possède aussi un statut autonome comme Bucarest et Sofia, sous la forme d’une région autonome (et non un district, vu sa surface bien plus importante). Plus qu’une simple union bulgaro-roumaine, le nouvel État repose sur son caractère multiethnique, où les hongrois (troisième plus grande minorité) font partie prenante du nouveau projet politique vert.
À ce stade, les idées qui circulent et mises au vote au congrès de Brașov représentent les pièces qui forment l’ensemble de la constitution pour le futur État bulgaro-roumain. Un autre souci majeur des verts présents est l’image internationale du futur État. Déjà écornée par la révolution roumaine assez sanglante puis par l’intervention militaire en Bulgarie pour sauver le régime paysan démocratiquement élu qui déboucha sur une union contestée internationalement (par la Grèce, la Yougoslavie et la France notamment). S’ensuit l’amalgame récurrent qui assimile le mouvement agrarien aux communistes. Pourtant, Roumains et Bulgares s’appuient sur un système de coopératives capitaliste, bien loin de l’idéologie rouge. Mais il faut reconnaître que l’événement révolutionnaire de la république en Roumanie puis le nom choisi pour le nouvel État (l’Union des Républiques Populaires Kaloyan) peuvent porter à confusion pour les chancelleries mal informées par la situation dans une région oubliée du monde. Ainsi, l’idée est de faire table rase de ce passé malfaisant et d’afficher une image internationale plus reconnaissable, ce qui doit passer par un changement du nom du nouvel État ainsi que de son drapeau aux connotations révolutionnaires. Le nouveau nom choisi après de longues discussions entre roumains et bulgares notamment est la « Fédération danubienne » (Federația Dunării). Une monnaie unique sera également mise en place le lei (ou lev) danubien. Le roumain, le bulgare et le hongrois sont les trois langues administratives du pays, les autres langues des minorités sont bien entendu reconnues. L’éducation sera une prérogative fédérale avec quelques délégations aux nations du pays, qui pourront enseigner leurs propres langues et cultures dans leurs communautés. Concernant les forces armées, elles sont unifiées, mais une quatrième branche préservera l’organisation de l’armée bulgare de vingt milles hommes. L’idée étant d’en faire une grande troupe de montagne visant à défendre les frontières bulgares. Cette spécificité accordée est aussi une garantie politique pour que la nation bulgare préserve son propre moyen de défense (même si théoriquement, la constitution ne prévoit pas le cas de la sécession d’une partie de son territoire ou de ses nations). Enfin, concernant le volet de la religion, les politiciens roumains ont toujours su réduire l'Église orthodoxe comme un suborné soumis et loyal. En Bulgarie, ils sont totalement divisés depuis 1915, où aucun dirigeant n’a pu être élu. Cette position de faiblesse doit être utilisée pour fusionner l’exarchat de Bulgarie avec l'Église orthodoxe roumaine, élevée il y a quelques années au rang de patriarcat. La carotte donnée aux têtes religieuses est que l’orthodoxie deviendra la religion officielle de l’Etat bulgaro-roumain.
Ces jours de travail acharné pour sortir une proposition constitutionnelle et crédible débouchent sur une proposition soumise à la grande constituante de huit cents personnes de toutes les régions de l’union. Celle-ci, majoritairement acquise à la cause verte, valide le projet constitutionnel qui met fin à des mois d’incertitudes sur la forme du nouvel État. Kaloyan est jeté dans les poubelles, une vieille figure historique quasi-inconnue ne valant rien face au Danube, véritable marqueur géographique commun auquel tous les citoyens pourront s’identifier. C’est une nouvelle étape historique pour la naissance du « nouvel homme danubien » dont la constitution fait directement mention et s’appuyant sur les théories déjà en vue en chez les agrariens roumains depuis quelques temps. Ne restent plus que les élections générales très prochainement, qui entérineront la naissance de la fédération danubienne.
L’Europe médiane a trop longtemps été déchiré par les appétits nationalistes, la vision des verts est donc qu’il faut détruire la structure géographique de l’État-nation. Il faut voir plus loin, dans une région caractérisée par sa composition multiethique, c’est impossible pour un seul État-nation de gouverner une population aussi extraordinairement diversifiée. Les paysans s’inspirent, d’une idée provenant de l’austromarxisme (qui répondait aux problèmes de l’Autriche-Hongrie qui était aussi un État très diversifié), et font la promotion de l’idée de plusieurs « nations » au sein du futur État fédéral. Ainsi, tous les peuples de Roumanie et de Bulgarie (dans un ordre de grandeur décroissant : roumains ; bulgares ; hongrois ; juifs ; allemands ; ukrainiens/ruthéniens ; turcs ; russes ; roms ; et enfin les gagaouzes) sont pour les verts des « nations ». Tous les habitants de l’État fédéral devront s’identifier selon l’une des dix nations qui la composera, chaque habitant a donc le choix, c’est un impératif démocratique mais aussi politique, parce que si cette liste regroupe 98% de la population totale, elle occulte plusieurs minorités qui font partie de pays de la région (yougoslaves ; tchécoslovaques ; grecs) qui seront forcés à s’intégrer à l’une des nations. Après tout, la solution de « nation » a pour objectif de neutraliser la flamme nationaliste, quoi de mieux que d’effacer les nationalités des voisins alors qu’ils habitent dans l’État fédéral ? C’est qu’ils rêvent d’un avenir meilleur, pour certains. Pour rentrer dans les détails administratifs, ces « nations » telles que défendues par les verts à Brașov, n’auront pas de frontières géographiques. Ce sont des structures culturelles où n’importe quel roumain, peu importe où il réside dans l’État fédéral, pourra s’identifier à la nation de son choix. Ainsi, chaque année, les nations du pays pourront organiser des conseils dans les régions de l’État fédéral, et tous les ans se rassembleront dans un lieu unique pour prendre les grandes directions. Ces nations pourront mettre en place leurs propres taxes pour se financer et l’État fédéral subventionnera en petite partie celles-ci. Véritables associations culturelles, elles pourront jouir d’une autonomie politique certaine, un véritable partage du pouvoir, faisant d’elles à la fois un corps de l’État fédéral, mais aussi un sujet de celui-ci. L’État fédéral aura toujours des frontières pour bien répartir son action, mais celles-ci seront davantage construites selon la composition culturelle des territoires (ainsi il y aura un État fédéré hongrois, du Dobroudja, de Bucovine pour les ukrainiens et de Transylvanie qui sera moins hétérogène avec plus que des roumains ainsi que des allemands et tant d’autres États.
Malgré cette grande opération de décentralisation culturelle et politique, le centre de gravité du nouvel État doit toujours se reposer sur une base fédérale. Il y aura donc trois pouvoirs, un exécutif, un législatif et l’autre judiciaire (avec à sa tête une cour suprême). Concernant le pouvoir législatif, il y aura désormais deux chambres parlementaires (et non plus une seule). Le premier, le Sfatul Țării (conseil du pays) déjà existant, restera une chambre parlementaire issue du suffrage populaire universel. La chambre haute, le Corpul Ponderator (corps modérateur) sera élu 2/3 par les représentants des nations et l’autre tiers réservé à l’Etat fédéral directement, derrière l’idée que celui-ci nommerait des membres sur la base méritocratique (mais en réalité, servira à renforcer l’hégémonie verte pour verrouiller le pouvoir parlementaire). Le Premier ministre sera responsable politiquement que devant le Sfatul Țării, la plus grande chambre démocratique élue au suffrage direct. Pour réguler les relations entre l’exécutif et le législatif, un fort pouvoir judiciaire est organisé. Ainsi, en cas de conflits le gouvernement fédéral ou le Parlement avec une majorité au 2/3 pourra envoyer une requête constitutionnelle à la cour suprême. Elle réglera aussi les conflits entre nations et les États (régions administratives du gouvernement). Enfin, elle protégera les droits fondamentaux des citoyens de la fédération. Le pouvoir exécutif est quant à lui très classique d’un régime fédéral, avec un Président essentiellement symbolique et un Premier ministre responsable devant le gouvernement qui met en place la politique de celui-ci. Le futur État comptera deux capitales, l’une économique et politique (siège de l’exécutif et législatif) avec Bucarest ; et l’autre judiciaire qui sera Sofia. Les deux villes possèderont deux districts spéciaux afin de gérer les deux poumons du pays (Sofia jouant aussi un rôle économique majeur). Il est important aussi de mentionner le cas du pays sicule où vivent une grande majorité de la minorité hongroise. Celle-ci possède aussi un statut autonome comme Bucarest et Sofia, sous la forme d’une région autonome (et non un district, vu sa surface bien plus importante). Plus qu’une simple union bulgaro-roumaine, le nouvel État repose sur son caractère multiethnique, où les hongrois (troisième plus grande minorité) font partie prenante du nouveau projet politique vert.
- Carte administrative de la fédération danubienne avec ses dix-sept États fédérés et ses trois régions autonomes:
À ce stade, les idées qui circulent et mises au vote au congrès de Brașov représentent les pièces qui forment l’ensemble de la constitution pour le futur État bulgaro-roumain. Un autre souci majeur des verts présents est l’image internationale du futur État. Déjà écornée par la révolution roumaine assez sanglante puis par l’intervention militaire en Bulgarie pour sauver le régime paysan démocratiquement élu qui déboucha sur une union contestée internationalement (par la Grèce, la Yougoslavie et la France notamment). S’ensuit l’amalgame récurrent qui assimile le mouvement agrarien aux communistes. Pourtant, Roumains et Bulgares s’appuient sur un système de coopératives capitaliste, bien loin de l’idéologie rouge. Mais il faut reconnaître que l’événement révolutionnaire de la république en Roumanie puis le nom choisi pour le nouvel État (l’Union des Républiques Populaires Kaloyan) peuvent porter à confusion pour les chancelleries mal informées par la situation dans une région oubliée du monde. Ainsi, l’idée est de faire table rase de ce passé malfaisant et d’afficher une image internationale plus reconnaissable, ce qui doit passer par un changement du nom du nouvel État ainsi que de son drapeau aux connotations révolutionnaires. Le nouveau nom choisi après de longues discussions entre roumains et bulgares notamment est la « Fédération danubienne » (Federația Dunării). Une monnaie unique sera également mise en place le lei (ou lev) danubien. Le roumain, le bulgare et le hongrois sont les trois langues administratives du pays, les autres langues des minorités sont bien entendu reconnues. L’éducation sera une prérogative fédérale avec quelques délégations aux nations du pays, qui pourront enseigner leurs propres langues et cultures dans leurs communautés. Concernant les forces armées, elles sont unifiées, mais une quatrième branche préservera l’organisation de l’armée bulgare de vingt milles hommes. L’idée étant d’en faire une grande troupe de montagne visant à défendre les frontières bulgares. Cette spécificité accordée est aussi une garantie politique pour que la nation bulgare préserve son propre moyen de défense (même si théoriquement, la constitution ne prévoit pas le cas de la sécession d’une partie de son territoire ou de ses nations). Enfin, concernant le volet de la religion, les politiciens roumains ont toujours su réduire l'Église orthodoxe comme un suborné soumis et loyal. En Bulgarie, ils sont totalement divisés depuis 1915, où aucun dirigeant n’a pu être élu. Cette position de faiblesse doit être utilisée pour fusionner l’exarchat de Bulgarie avec l'Église orthodoxe roumaine, élevée il y a quelques années au rang de patriarcat. La carotte donnée aux têtes religieuses est que l’orthodoxie deviendra la religion officielle de l’Etat bulgaro-roumain.
- Drapeau de la fédération danubienne:
Ces jours de travail acharné pour sortir une proposition constitutionnelle et crédible débouchent sur une proposition soumise à la grande constituante de huit cents personnes de toutes les régions de l’union. Celle-ci, majoritairement acquise à la cause verte, valide le projet constitutionnel qui met fin à des mois d’incertitudes sur la forme du nouvel État. Kaloyan est jeté dans les poubelles, une vieille figure historique quasi-inconnue ne valant rien face au Danube, véritable marqueur géographique commun auquel tous les citoyens pourront s’identifier. C’est une nouvelle étape historique pour la naissance du « nouvel homme danubien » dont la constitution fait directement mention et s’appuyant sur les théories déjà en vue en chez les agrariens roumains depuis quelques temps. Ne restent plus que les élections générales très prochainement, qui entérineront la naissance de la fédération danubienne.
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
- Messages : 4375
Date d'inscription : 22/08/2011
Re: [V1919] Topic officiel
IIIe Reich Allemand
Il existe un problème d’hémorragie des devises. En effet, si les entrées et les sorties pour le rouble sont équilibrés, tout comme les couronnes scandinaves, voir même excédentaires concernant les monnaies des baltes et celles de l’Amérique latine - où l’Allemagne refourgue sa production industrielle sans importer massivement de matière premières (principalement de la coke et des produits agricoles pour ces derniers), il y a une fuite notable vers la livre et le franc. Ce sont des produits exotiques, comme le café, le chocolat, la noix de Kola, les bananes mais surtout la weed marocaine, le pavot du Levant ou de l’Indochine qui en sont la cause. Ces fuites ne poseraient aucun problème si l'Allemagne pouvait dumper ses produit industrielle en France. Mais le commerce est à l’image de l'amitié franco-allemande: inexistante. Heureusement, il y a les américains, créditeur du monde, en particulier investisseurs dans les colonies françaises. En ayant des dollars, la problématique de la fuite des francs que l’Allemagne a vers des contrebandiers français devient inutile. Les dollars ça marche très bien aussi. Déjà, on peut s'attendre que suite aux investissements américains dans des produits tropicaux dans les colonies françaises, il y aura un surplus des produits d'United Fruit, que l'Allemagne peut récupérer. De même Alcapone devrait pouvoir réussir à livrer de la coke de Colombie via Chicago. Il reste que cela repousse le problème, après un déficit de francs, on a un déficit de dollars. Heureusement, les antisémites type Ford et le KKK sont des clients potentiels tout trouvés pour rétablir la balance commerciale. Avec quelque arguments marketing racistes (type production 100% "arienne"), ces sombres personnages pourront sans doute acheter allemand.
Utyi- Grand Consul
- Messages : 2298
Date d'inscription : 29/08/2011
Localisation : entre 180 O et 180 E , 90 S , 90 N
Re: [V1919] Topic officiel
5 novembre 1925 - Antalya
Dans le port d'Antalya, le soleil vient de se lever et les premier bateaux venus du Levant arrivent à quai. Leurs cargaisons sont livrées sur les quais, et les passagers sont inspectés par les douanes anatoliennes. La longue file d'hommes venus de Cilicie française, forte d'environ 40 personnes, se déverse petit à petit devant un vieil homme faisant office de douanier.
Après une dizaine de minutes, et une série de tamponnage plus ou moins automatique, les refus d'entrée en Anatolie étant très rares, un homme d'âge mûr se présente devant le vieil homme.
- " Prénom, père, adresse, date de naissance s'il vous plaît" demande machinalement l'agent des douanes.
- " Ali Rıza oğlu Mustafa, né en 1881 à Salonique. " répond l'homme.
La monotonie est brisée. Alors que le douanier avait les yeux rivés sur ses papiers disposés sur un bureau de bois de faible qualité dans un coin du quai aux passagers, il les leva vers l'homme qu'il n'avait que brièvement observé. C'était lui.
" Atatürk ? C'est vous ? "
Mustafa Kemal ne répondit pas, et le regard plein d'intensité, il acquiesça. Le héros de la Grande Guerre était connu de tous, et sa mémoire était rafraichie depuis son évasion spectaculaire vers l'étranger, qui avait été passée sous silence dans les journaux mais dont l'histoire avait circulé de bouche à oreille à travers tout le Moyen-Orient. Réalisant que oui, devant lui se trouvait Atatürk, le vieil homme se leva de sa chaise à l'aide d'une canne rustique en bois. Il effectue un salut militaire.
" Üsteğmen Hamza sipariş ! ( lieutenant Hamza à vos ordres) " dit-il à haute voix, provoquant quelques regards d'incompréhension de la part de personnes aux alentours.
Le vieil homme, vétéran de Gallipoli, a reconnu Mustafa Kemal, l'homme qui avec une volonté d'acier avait réussi à repousser les franco-britanniques et leurs pantins grecs des plages de l'Empire, et avait su organiser la résistance armée contre la Grèce et limiter au mieux les pertes civiles. Celui-ci saisit les mains du vieil homme qui avait maintenant les larmes aux yeux, et lui demanda de se rassoir et de prendre soin de son corps détruit par la guerre.
Un attroupement s'était formé autour de Hamza et Atatürk. Rapidement on comprit ce qui était en train de se passer. Atatürk était revenu en Turquie, et il était libre.
Mosquée d'Antalya en 1925
Après une heure d'effervescence sur le port d'Antalya, Atatürk se mis en route pour son objectif : le siège de la RSF turque, le Parlement. Sur place, il y trouva Vasıf Çınar, Président de la RSF de Turquie et membre du Parti National. Le gouvernement de la RSF turque est acquis à la cause kémaliste, comme l'incident d'il y a 18 mois lors des élections parlementaire l'avait montré. Alors que les deux hommes conversaient, et que Vasıf Çınar assurait Atatürk du soutien du Parlement peu importe les actions du héros de guerre, une vingtaine d'hommes firent irruption dans les bureaux du parlement, portant l'uniforme des commissaires politiques de Çakmak.
Initialement, cris et menaces pesèrent sur Mustafa Kemal. Mais rapidement, grâce à la fois à son aura d'autorité naturelle et aux talents de négociations du Président de la RSF Turque, les commissaires politiques venus pour arrêter Mustafa Kemal sur ordre de Konya et du Maréchal en personne finirent par rejoindre la cause kémaliste.6 novembre 1925
Le Maréchal, furieux et paranoïaque sur sa potentielle perte de pouvoir, déclare la loi martiale et la suspension de la Constitution sur l'ensemble du territoire. Il ordonne immédiatement la mise en état de siège de Konya, siège du gouvernement fédéral.
Le train kémaliste est cependant déjà lancé, au sens littéral comme métaphorique du terme. Alors que Mustafa Kemal et plusieurs centaines de partisans militaires et politiques se trouvent dans un train lancé à pleine vapeur en direction de Konya, dans les rues de la capitale fédérale des scènes de rébellion ouverte contre le gouvernement ont lieu.
Pire encore, la nouvelle du retour de Kemal se répand comme une trainée de poudre dans les campagnes entre Antalya et Konya, et les paysans, exaspérés de la politique économique du Maréchal, se soulèvent avec violence contre les autorités anatoliennes dans plusieurs endroits. On dénombre plusieurs centaines de morts lors d'affrontements entre masses paysannes et policiers anatoliens.
Milices kémalistes révoltées
Du côté de l'APA, Inönü stationné à Tabriz a immédiatement assuré Mustafa Kemal de son soutien et du soutien de ses 20 000 hommes. Si nécessaire, il se tient prêt à faire route vers l'Anatolie pour forcer la main des officiers récalcitrants.
Arrivé à la gare de Konya, le train kémaliste freine dans un fracas d'acier. Dans la ville, la Première Division de l'Armée Populaire d'Anatolie, aussi connue sous le nom des Lions d'Anatolie après leur sacrifice héroïque ayant mené à la libération d'Antalya en 1923, sont mobilisés comme garde prétorienne du Maréchal. Celui-ci ne se doute pas que déjà en 1923, c'était au cri crypto kémaliste de "çok yaşa Türkiye !" que des centaines de ses membres se sont donnés au feu italien, et non pas en défense de valeurs socialistes du Maréchal.
Ainsi, après des tensions et quelques échauffourées entre brigades des Lions d'Anatolie faisant une trentaine de morts et autant de blessés, la capitale fédérale se retourne contre le Maréchal. Celui-ci, est arrêté par l'APA qui jure allégeance à Atatürk.7 novembre 1925 - Konya
Face chaos politique des dernières 48h, Mustafa Kemal est conscient qu'il est nécessaire de clarifier la situation pour éviter plus de morts. En effet, à travers le pays tout entier, les morts se comptent par milliers. Paysans en colère contre les saisies de grain du Maréchal, soldats kémalistes exécutant leurs officiers sous l'autorité de tribunaux improvisés ou encore échauffourées entre groupes militants politiques sont mortifères, et pourraient voir la Turquie replonger dans le chaos et la guerre.
Atatürk délivrant son discours à la foule
Ainsi, Atatürk se lance dans un discours politique à portée nationale et internationale afin de rassurer tous les bords :" Chers compatriotes, chers amis,
Le gouvernement de Fevzi Çakmak est tombé. Celui-ci, illégitime car né d'un coup d'état contre ma personne et la Grande Assemblée de Turquie il y a des années, n'aura pas su contrer le flot de l'histoire. La Révolution Turque, lancée dès 1919 contre les puissances impérialistes et dont les prémices sont bien plus anciennes, ne saura être éteinte par un usurpateur aussi ridicule que l'auto-proclamé Maréchal.
Ses politiques ont crée à travers le pays des soucis économiques, mis en danger les récoltes, mis en péril l'identité turque même. Combien de jeunes gens ont du quitter leurs familles, déjà meurtries par la guerre, pour servir de main d'oeuvre corvéable pour les projets fantasques d'un homme sénile et profondément antipatriotique ? Combien de vétérans de la Grande Guerre ont les larmes aux yeux lorsqu'ils voient ce qu'est devenu la Turquie, un Etat faible, sans conviction, voué à l'extinction ?
Nous changerons tout ça. Nous changerons la Turquie. Mais que nos amis étrangers n'aient crainte. Nous savons que pour préserver la paix, la Turquie se doit de respecter ses engagements et accords. Il ne leur faut cependant pas oublier que pour préserver la paix, il leur faudra respecter la Turquie et le peuple turc.
Pour procéder à ces changements, j'ai décidé, moi, Mustafa Kemal Atatürk, de réinstaurer la République de Turquie, et d'instaurer immédiatement la loi martiale. La Grande Assemblée sera remise en état de marche très rapidement, et l'état de loi martiale supprimé dès que possible afin de permettre à tous les citoyens turcs de vivre dans la paix, la démocratie, la liberté. "
Re: [V1919] Topic officiel
Dai Nippon Teikoku
Empire du Japon
Annulation du désarmement d’Ugaki.
Alors que la guerre fait rage en Mandchourie et que le Japon doit marcher sur des œufs niveau diplomatie, le gouvernement de Takaaki annule au dernier moment son plan de désarmement. Ce sont donc 4 divisions qui vont être disponibles en cas de problème. La coalition chinoise inquiète le Japon et rien que la Clique de Fengtian dispose de plus d’hommes (en théorie) que le Japon, se désarmer maintenant serait fou. Ainsi, c’est une grande victoire pour la Kodoha qui voit ses objectifs remplis. La dernière décision d’Ugaki, ennemi de Sadao Araki, est annulé, humiliant un peu plus le personnage, même après sa mort.
Ainsi, la 13ème, 15ème, 17ème et 18ème division d’infanterie se réactivent mais devraient prendre plusieurs mois à être totalement sur pied.
Ainsi, la 13ème, 15ème, 17ème et 18ème division d’infanterie se réactivent mais devraient prendre plusieurs mois à être totalement sur pied.
Skorm123- Boulet Indiscipliné
- Messages : 2026
Date d'inscription : 30/10/2011
Age : 31
Re: [V1919] Topic officiel
C'est la GUERRE
A nouveau, la Grèce envahit la Turquie et continue son plan d'annihilation totale de la nation turque. A nouveau, fils et filles de la Turquie vont devoir se lever pour la défendre. Le sang des martyrs s'apprête à couler encore une fois, car la Turquie ne se laissera pas détruire.
A Ankara, lieu d'ouverture du conflit, la défense de la ville a été un succès extraordinaire, notamment grâce à un sursaut patriotique chez les habitants de la région qui se sont mobilisés très massivement contre l'armée grecque. Il n'est en effet plus question pour les turcs de laisser les grecs avancer en Anatolie. Le souvenir des massacres de turcs par centaines de milliers est encore frais, et continue de traumatiser.
Grâce à l'action héroïque de plusieurs milliers de jeunes hommes, mais aussi de vieux, et même de jeunes femmes ayant pris les armes pour défendre leurs fermes contre l'envahisseur grec, la ville d'Ankara et toute sa région est sauvée. L'armée hellène est stoppée net.
Armée turque mobilisée à la va vite
Pour symboliser cet arrêt net porté à l'avancée grecque, Mustafa Kemal a ordonné qu'Ankara soit renommée Gaziankara, c'est à dire Ankara l'Héroïque.
Malheureusement, la Turquie doit faire face non seulement à l'armée grecque mais aussi à un véritable coup de couteau dans le dos. Dans le nord du pays, quelques leaders religieux alevi ont déclaré l'indépendance d'une république pour l'instant peu définie. Ils ont, selon les informations turques, le soutien direct de l'armée grecque dans leurs aventures sécessionistes. Plus inquiétant encore, dans le sud, les kurdes sont très peu ravis du retour de Mustafa Kemal au pouvoir, grand centralisateur et qui a immédiatement refusé l'idée d'une autonomie kurde comme l'avait accepté la Fédération Populaire et Socialiste d'Anatolie.
Avancée grecque, rébellions alevi et kurde
La Turquie fait face à nouveau à un danger mortel. Il est clair que la Grèce est cette-fois ci décidée à anéantir le peuple turc.
Mustafa Kemal ordonne la mobilisation immédiate de la totalité de la population masculine âgée de 17 à 40 ans. Les femmes volontaires, notamment celles ayant déjà officié au sein des Jeunes Loups d'Anatolie, l'organisation de jeunesse anatolienne, sont les bienvenues pour prendre des rôles logistiques et médicaux au sein des unités militaires.
Grâce aux Jeunes Loups d'Anatolie, qui regroupait déjà plusieurs dizaines de milliers de jeunes depuis leur instauration il y a 6 mois, la mobilisation est rapide, et la Turquie estime pouvoir d'ici à peine 10 à 15 jours positionner sur le front les troupes suivantes :
80 000 soldats de l'Armée Turque
80 000 miliciens de la Milice nationale turque (ancienne milice de la RSF Turque pour 60 000 soldats, et 8 000 alevi loyalistes sur 25 000, avec 12 000 kurdes loyalistes sur 35 000)
50 000 conscrits qui rejoindront l'Armée Turque
Soit un total d'environ 220 000 soldats. Vis à vis des rébellions internes, si le Kurdistan compterait environ 10 à 15 000 soldats, les rebelles alevi sont bien moins dotés en capacité militaire. Contrairement aux kurdes, la majorité des miliciens qui n'ont pas rejoint les rangs de la Milice nationale turque ont simplement déserté.
Quoi qu'il en soit, il est clair dans l'esprit de la majorité des turcs du pays que cette guerre contre la Grèce est une guerre totale, une guerre qui si elle venait à être perdue assurerait la destruction de la Turquie tout simplement. Il va donc de soi que les querelles internes entre kémalistes, communistes et çakmakistes sont pour l'instant laissées de côté. Avant d'être de tel ou tel bord, on est avant tout turc.
Re: [V1919] Topic officiel
Federația Dunării
Дунавска федерация
Дунавска федерация
Ziua Marii Uniri
....….La fédération danubienne est née. Les premières élections démocratiques de celles-ci se font enfin tenues ce 2 janvier 1926. Les bureaux de votes furent incroyablement fréquentés avec un taux de 78% de participation. Le scrutin destine à élire le premier Président de la fédération, ainsi qu’à la constitution du Parlement et des Nations du pays. Les formations agrariennes du pays se sont rassemblées derrière une bannière commune nommée le Frontul Plugarilor (Front des laboureurs). Ces politiciens roumains et bulgares sont en symbolise, derniers survivants de l’agrarisme de gauche. La plateforme commune repose sur une politique plus ambitieuse que jamais : de finir le partage des terres dans toute la fédération avant 1930 ; de nouveaux droits sociaux ; stimuler les exportations ; modernisation économique (paysanne et industrielle) ; modernisation des forces armées pour assurer de l’Etat paysan ; et enfin de stabiliser la fédération face au terrorisme de l’ultra-droite nationaliste. La plateforme convainc tout l’appareil paysan, uni derrière le trio de choc Maniu-Mihalache-Stamboliyski qui dirigent fermement les rangs. Tellement que fut aussi entériné lors d’un nouveau congrès à Craiova, une résolution bannissant toutes factions ou courants internes. Les discussions et débats, toujours possibles, seront reportés aux bureaux politiques, qui les feront taire bien entendu dans la plupart des cas. Le FP est donc uni et fort, balayant les flous qui pouvaient persister. La plateforme commune, quasi-unanimement adoptée, propulsa Iuliu Maniu comme le candidat des verts pour la présidence de la fédération. L’artisan de la révolution verte et fondateur de la République Populaire de Roumanie fait consensus et impose le respect bien au-delà de la base du parti. Grâce à son aura et suite à de longues discussions, il réussit à mettre autour de la même table le Front des laboureurs, les sociaux-démocrates et communistes de tout le pays. Un rapide état de ces deux dernières formations est à faire. Les premiers sont vraiment faibles, quasi-inexistants en Bulgarie et en Roumanie, ils ne sont jamais remis de la scission des maximalistes majoritaires. Les communistes sont eux dans une position particulière. En Roumanie, ils restèrent longtemps clandestins sous la monarchie, et après la révolution verte, ils purent retrouver leurs libertés politiques, mais le succès n’a jamais été au rendez-vous entre la concurrence verte, la distance avec Moscou et le faible nombre d’ouvriers. Par contre en Bulgarie, les communistes furent les premiers et plus importants partenaires de Stamboliyski. Ils défendirent ce dernier et aidèrent donc à la préservation de la démocratie bulgare. Le régime bulgare reposait sur cette alliance très concrète entre paysans et ouvriers, alors qu’en Roumanie, les deux sphères restaient assez éloignées. Pour en venir au fait, il est apparent que sociaux-démocrates et communistes ont toutes les raisons de coopérer avec les verts pour assurer leur existence et représentation politique. La finalité étant que les trois grandes formations de gauche de la fédération, se sont mises d’accord pour former la fameuse coalition « arc-en-ciel » dont les rumeurs parlaient depuis des mois. Le Front des laboureurs (FP) ; le Parti social-démocrate danubien (PSDD) ; et le Parti communiste unifié (PCU, bulgares et roumains ayant fusionné en une formation unique pour préserver les intérêts du communisme dans la fédération naissante) forme une grande coalition politique regroupant la gauche, sous le nom officiel de Front national démocratique. Coalition qui ne devrait être que parlementaire, il n’est pas question pour les agrariens de lâcher des postes ministériels, mais plutôt un bon nombre de sièges au Sfatul Țării (conseil du pays), la chambre basse du parlement et quelques villes. Les deux partis soutiendront la candidature de Maniu ainsi que la future politique gouvernementale des verts (il n’y a pas de doutes quant à l’issue du scrutin) sans pour autant y participer. Une gauche merveilleusement unie, en arc-en-ciel, mais cloisonnée. Les gains des agrariens sont intéressants puissent qu’ils jouent d’une pierre, deux coups : ils rassemblent derrière eux les forces de gauche ce qui donne une légitimité supplémentaire de rassemblement ; mais en plus, ils s’ancrent définitivement dans les centres urbains contestés par l’ultra-droite. Avec la Fédération danubienne qui voit le jour, il était important d’avoir une majorité sur le terrain, dans les villes.
L’étau se resserre autour du champ politique conservateur et nationaliste. Les règles démocratiques leur permettent pourtant de se présenter à l’élection générale. Ils sont toutefois divisés en deux grands groupes : d’une part les restes des monarchistes qui se remettent lentement des vagues révolutionnaires. Ils sont surtout en Roumanie, et ne sont pas nécessairement contre la fédération bulgaro-roumaine, mais ne la conçoivent pas sans roi à sa tête pour son unité. Ils ne sont pas extrémistes et proposent un conservatisme très classique, voulant revenir en arrière de l’économie coopérative jugée comme une abomination. Ils ont toutes leurs chances de faire un score respectable, surtout avec comme candidat le général de réserve Alexandru Averescu. Il n’avait pas su se faire une place après la guerre sur la scène politique, puis le retour en grâce de son rival Prezan qui a pris la tête de l’État-major militaire n’a fait que l’enfoncer (empêchant même sa promotion au rang de maréchal). Beaucoup n’ont malgré tout pas oublié le général Averescu, qui dénonce la décadence morale des agrariens « obsédés par la terre, ces connards de communistes….. ». Le discours plaît bien à la bourgeoisie qui résiste à la foudre verte. D’autant plus que la candidature d’Averescu est poussée par l’ancien Premier ministre paysan Alexandru Vaida-Voevod, qui a quitté le navire agrarien après l’éclatement de la révolution. Il n’a jamais digéré la fin de la monarchie roumaine et espérait qu’avec son départ, le parti national-paysan s’effondrerait (non). Les conservateurs et la bourgeoisie bulgare sont également derrière Averescu. Certains évoquent même là d’émergence des libéraux, opportunistes qui souhaitent une rédemption par tous les moyens. Enfin, l’autre courant est l’extrême-droite nationaliste. La Légion de l’Archange Michel est toujours clandestine et violemment réprimé par les autorités, elle perd de plus en plus d’influence et devrait disparaître selon les derniers rapports qui sont optimistes. Codreanu croupit dans une prison insalubre dans une solitude totale. Le médecin de la prison de Doftana a également rapporté qu’il a attrapé une pneumonie dans sa cage. Oups. Néanmoins, la plupart de l’extrême-droite se cache derrière Alexandru C. Cuza qui dirige Ligue de défense national-chrétienne. Derrière son parlementarisme de façade, il a depuis l’unification décidé de prôner l’action directe. Il prend toutefois soin de n’organiser que des coups de force qui ne résultent jamais avec des morts, contrairement au sauvage Codreanu. Il est lui-même candidat pour la présidence, avec un programme similaire à Averescu, à la différence de Cuza qui insiste très lourdement sur le thème nationaliste pensant que la « race roumaine » est incompatible avec la « race bulgare ». Le nationaliste bulgare Kimon Georgiev qui a échoué à ce présenter par peur d’être lui-même réprimé, c’est ranger derrière Cuza par intérêt politique, de fait, le reste des quelques séparatistes bulgares le suivent. Bref.
Après tout ce contexte, il n’y a aucun suspens puisque Maniu a remporté les suffrages (avec 69% des voix, un second tour n’était ainsi pas nécessaire) et devient le premier président de la Fédération danubienne pour un mandat de quatre ans. Averescu s’écrase lamentablement avec 9% des votes, l’humiliation est dure, mais pire encore pour eux de voir Cuza devant avec 22% des bulletins pour lui. Averescu ne devait manifestement pas être assez raciste, dommage. Dans les Nations, les différents peuples danubiens ont su se mobiliser pour élire leurs représentants. Nul doute que les prochains mois d’existence de la fédération seront excitants avec la plus vaste application du programme agrarien existante.
Un gouvernement de combat est mis sur pied, par Maniu qui nomme le premier cabinet danubien.
Gouvernement de combat, Etat multiethenique, ça fait du boulot. Le premier axe de la politique gouvernementale est la mise en place d’une bureaucratie fédérale compétente et suffisamment nombreuse. Bucarest a la chance d’avoir des milliers d’étudiants sortant des facs roumaines surdimensionnés pour l’ancien petit Etat roumain, qui sont bien contents d’avoir un poste dans la fonction publique danubienne. Des agences fédérales commencent à être mises sur pied pour s’adosser à l’administration danubienne. Maniu espère grâce à cette vaste administration (qui n’apparaîtra pas en un claquement de doigts), pouvoir gouverner efficacement la fédération si diversement peuplée.
Si on fête en fanfare l’union enfin finie, les autorités danubiennes doivent déjà faire face à un événement régional majeur avec le déclenchement de la cinquième guerre gréco-turque par Constantinople. Ce conflit inquiète grandement Bucarest, déjà méfiante des autorités grecques qui voulaient modifier le traité de Neuilly et pire encore avec l’idéologie panhellénique qui s’enracine dans les esprits de la classe politique grecque. Toutefois, les autorités grecques ne semblent pas avoir mobilisé de troupes à ses frontières face au territoire bulgare. Bucarest en fait de même, en renforçant uniquement ses contrôles aux frontières avec la Grèce. Officiellement, Nicolae Titulescu transmet aux chancelleries européennes son « inquiétude la plus vive » face à l’expansionnisme militariste grec qui a déjà « balayé des générations entières de peuples ».
L’étau se resserre autour du champ politique conservateur et nationaliste. Les règles démocratiques leur permettent pourtant de se présenter à l’élection générale. Ils sont toutefois divisés en deux grands groupes : d’une part les restes des monarchistes qui se remettent lentement des vagues révolutionnaires. Ils sont surtout en Roumanie, et ne sont pas nécessairement contre la fédération bulgaro-roumaine, mais ne la conçoivent pas sans roi à sa tête pour son unité. Ils ne sont pas extrémistes et proposent un conservatisme très classique, voulant revenir en arrière de l’économie coopérative jugée comme une abomination. Ils ont toutes leurs chances de faire un score respectable, surtout avec comme candidat le général de réserve Alexandru Averescu. Il n’avait pas su se faire une place après la guerre sur la scène politique, puis le retour en grâce de son rival Prezan qui a pris la tête de l’État-major militaire n’a fait que l’enfoncer (empêchant même sa promotion au rang de maréchal). Beaucoup n’ont malgré tout pas oublié le général Averescu, qui dénonce la décadence morale des agrariens « obsédés par la terre, ces connards de communistes….. ». Le discours plaît bien à la bourgeoisie qui résiste à la foudre verte. D’autant plus que la candidature d’Averescu est poussée par l’ancien Premier ministre paysan Alexandru Vaida-Voevod, qui a quitté le navire agrarien après l’éclatement de la révolution. Il n’a jamais digéré la fin de la monarchie roumaine et espérait qu’avec son départ, le parti national-paysan s’effondrerait (non). Les conservateurs et la bourgeoisie bulgare sont également derrière Averescu. Certains évoquent même là d’émergence des libéraux, opportunistes qui souhaitent une rédemption par tous les moyens. Enfin, l’autre courant est l’extrême-droite nationaliste. La Légion de l’Archange Michel est toujours clandestine et violemment réprimé par les autorités, elle perd de plus en plus d’influence et devrait disparaître selon les derniers rapports qui sont optimistes. Codreanu croupit dans une prison insalubre dans une solitude totale. Le médecin de la prison de Doftana a également rapporté qu’il a attrapé une pneumonie dans sa cage. Oups. Néanmoins, la plupart de l’extrême-droite se cache derrière Alexandru C. Cuza qui dirige Ligue de défense national-chrétienne. Derrière son parlementarisme de façade, il a depuis l’unification décidé de prôner l’action directe. Il prend toutefois soin de n’organiser que des coups de force qui ne résultent jamais avec des morts, contrairement au sauvage Codreanu. Il est lui-même candidat pour la présidence, avec un programme similaire à Averescu, à la différence de Cuza qui insiste très lourdement sur le thème nationaliste pensant que la « race roumaine » est incompatible avec la « race bulgare ». Le nationaliste bulgare Kimon Georgiev qui a échoué à ce présenter par peur d’être lui-même réprimé, c’est ranger derrière Cuza par intérêt politique, de fait, le reste des quelques séparatistes bulgares le suivent. Bref.
Après tout ce contexte, il n’y a aucun suspens puisque Maniu a remporté les suffrages (avec 69% des voix, un second tour n’était ainsi pas nécessaire) et devient le premier président de la Fédération danubienne pour un mandat de quatre ans. Averescu s’écrase lamentablement avec 9% des votes, l’humiliation est dure, mais pire encore pour eux de voir Cuza devant avec 22% des bulletins pour lui. Averescu ne devait manifestement pas être assez raciste, dommage. Dans les Nations, les différents peuples danubiens ont su se mobiliser pour élire leurs représentants. Nul doute que les prochains mois d’existence de la fédération seront excitants avec la plus vaste application du programme agrarien existante.
- Iuliu Maniu prend serment de supporter et de défendre la constitution et la Fédération danubienne devant le Sfatul Țării:
Un gouvernement de combat est mis sur pied, par Maniu qui nomme le premier cabinet danubien.
- Premier ministre : Gheorghe Mironescu
- Ministre de l’Intérieur : Ion Mihalache
- Ministre des Affaires étrangères : Nicolae Titulescu
- Ministre des finances : Virgil Madgearu
- Ministre de la Justice : Aleksandar Stamboliyski
- Ministre de l’Instruction publique : Onisifor Ghibu
- Ministre des Affaires religieuses : Petru Groza
- Ministre des Affaires culturelles : Konstantin Muraviev
- Ministre de la Guerre : Ion Antonescu
- Ministre de l’Agriculture et de la Propriété : Constantin Stere
- Ministre de l’Industrie et du Commerce : Rayko Daskalov
- Ministre du Travail : Sofia Nădejde
- Ministre de la Coopération des Nations : Pantelimon Halippa
- Ministre de la Santé publique et de la Sécurité sociale : Ioan Cantacuzino
- Ministre des Travaux publiques et des Communications : Grigore Iunian
Gouvernement de combat, Etat multiethenique, ça fait du boulot. Le premier axe de la politique gouvernementale est la mise en place d’une bureaucratie fédérale compétente et suffisamment nombreuse. Bucarest a la chance d’avoir des milliers d’étudiants sortant des facs roumaines surdimensionnés pour l’ancien petit Etat roumain, qui sont bien contents d’avoir un poste dans la fonction publique danubienne. Des agences fédérales commencent à être mises sur pied pour s’adosser à l’administration danubienne. Maniu espère grâce à cette vaste administration (qui n’apparaîtra pas en un claquement de doigts), pouvoir gouverner efficacement la fédération si diversement peuplée.
Si on fête en fanfare l’union enfin finie, les autorités danubiennes doivent déjà faire face à un événement régional majeur avec le déclenchement de la cinquième guerre gréco-turque par Constantinople. Ce conflit inquiète grandement Bucarest, déjà méfiante des autorités grecques qui voulaient modifier le traité de Neuilly et pire encore avec l’idéologie panhellénique qui s’enracine dans les esprits de la classe politique grecque. Toutefois, les autorités grecques ne semblent pas avoir mobilisé de troupes à ses frontières face au territoire bulgare. Bucarest en fait de même, en renforçant uniquement ses contrôles aux frontières avec la Grèce. Officiellement, Nicolae Titulescu transmet aux chancelleries européennes son « inquiétude la plus vive » face à l’expansionnisme militariste grec qui a déjà « balayé des générations entières de peuples ».
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
- Messages : 4375
Date d'inscription : 22/08/2011
Re: [V1919] Topic officiel
Federația Dunării
Дунавска федерация
Дунавска федерация
Pétrole et modernisation militaire
....….La Fédération danubienne est un Etat paysan. Cela ne veut pas dire que l’industrie est négligée, loin de là. Le secteur jouit de trois avantages : des ressources naturelles exploitées en abondance ; une production en forte croissance ; et la plus grande population de toute l’Europe orientale. Les choses vont bien, mais le gouvernement veut donner un coup de pouce au secteur. L’économie danubienne tend vers un système mixte, entre système classique et coopératives. Ces dernières sont favorisées par l’Etat qui les taxes moins. En l’occurrence, le problème pour les agrariens est de rendre l’industrie utile au peuple. Évidemment, il y a des raisons plus pragmatiques, notamment pour pouvoir produire et exporter plus, l’économie danubienne, essentiellement agricole a grand besoin d’une économie plus diversifiée. L’agriculture roumaine couplée à l’activité respectable bulgare, font de la Fédération danubienne l’un des greniers de l’Europe, exportant sa production mondialement. La modernisation des terres continue grâce au micro-crédit accessible aux paysans. Concernant l’industrie, elle est en croissance et se trouve être la seconde plus importante d’Europe orientale, mais peine à rattraper la production tchécoslovaque qui reste de loin la première. La fédération peut néanmoins compter sur son importante production de pétrole pour générer des revenus massivement. La loi minière adoptée il y a quelques années porte déjà ses effets et les investisseurs internationaux injectent de plus en plus d’argent dans le secteur pétrolier danubien. Le pétrole danubien a un défaut, c’est qu’il est aussi l’un des plus lourdement taxés au monde, certes les exportations marchent assez bien, mais c’est surtout devenu une ressource tournée vers une consommation domestique. Le gouvernement agrarien veut faire évoluer cette situation qui n’est pas profitable, la Fédération danubienne a besoin de générer plus de revenus et de recevoir d’avantages de devises étrangères (le lei danubien ne devant être mesure de se stabiliser que d’ici un an ou deux). Cela étant d’autant plus faisable, que l’Etat fédéral a le monopole sur les exportations de ce pétrole. La taxation de l’or noir diminuera de 20% (10% par an) sur les deux prochaines années afin de stimuler encore et toujours la prospection et l’exploitation des gisements danubiens. Mais aussi, l’Etat fédéral fait un effort financier en s’endettant sur les marchés internationaux afin de moderniser les infrastructures du pays. Cet argent est injecté dans la construction de 150 km de nouveaux oléoducs pour relier les puits de Munténie et les ports danubiens (Constanța en premier lieu, mais aussi d’autres sur le Danube). L’autre moitié du financement proviendra des entreprises privées étrangères, qui profiteront allègrement de l’augmentation de la production, de la marge et des transports plus efficaces. La géographie danubienne est avantageuse sur ce dernier point, puisque Bucarest peut s’appuyer à la fois sur la mer noire avec Constanța, mais aussi sur le Danube qui traverse toute l’Europe médiane. Quatre nouveaux navires-citernes seront construits dans les chantiers navals danubiens (Constanța et Galați) pour suivre l’augmentation des exportations.
L’autre grande partie de la dette contractée cette année, est consacrée la modernisation des forces armées danubiennes. L’énième conflit greco-turque et l’attitude menaçante de la Yougoslavie à l’égard de Bucarest, justifient des investissements massifs en termes de défenses. La Fédération compte s’appuyer sur une solution mixte pour moderniser ses forces armées en : achetant du matériel neuf en Occident ; et en faisant l’acquisition de licences pour élargir la taille de l’industrie militaire dans le pays. L’État-major danubien mise sur du matériel robuste plutôt que des choses à la pointe de la technologie. Bucarest se dirige vers la Belgique et l’entreprise FN Herstal pour acquérir : 60 000 fusils FN Modèle 24 (+ licence afin d’en produire 240 000) ; 20 000 mitrailleuses légères BAR (dont FN Herstal possède les droits pour l’Europe, + licence pour 20 000 à produire) ; 20 000 mitrailleuses lourdes M1919 Browning (idem pour les droits) ; 40 000 pistolets FN Modèle 1910 (+ licence pour 80 000 exemplaires). L’armée danubienne en profite pour adopter le calibre 7.92×57mm Mauser pour ces fusils et mitrailleuses afin d’uniformiser la logistique des munitions qui seront produites localement. Le nouveau fusil deviendra aussi celui réglementaire pour les soldats danubiens, qui profiteront d’un fusil plus maniable et plus mortel.
L’autre volet est sur le plan aérien. L’industrie aéronautique roumaine était déjà importante avec deux entreprises (IAR et SET), l’Etat danubien pourra aussi compter sur l’entreprise bulgare DAR, qui compte déjà plusieurs avions fonctionnels et basés sur des modèles allemands de la grande guerre. Cette étonnante et impressionnante diversité doit être une force, les trois entreprises devront présentées l’année prochaines leurs prototypes pour trois nouveaux appareils : un avion de reconnaissance (avec capacité de support aérien léger) ; un bombardier ; et un chasseur. Les entreprises danubiennes pourront compter sur leurs précédents travaux et le démontage des appareils étrangers ( d’origine française ainsi qu’allemande, qui sont parmi les meilleurs comme le chasseur Fokker D.VII) pour nourrir leurs prototypes. Toutes ces connaissances sont aussi secrètement partagées avec l’ami soviétique, en vertu du traité de Yalta. Le concours sera aussi ouvert aux appareils étrangers. Pour renouveler une première partie de l’aviation danubienne, 50 avions DAR Uzunov-1 (copie du DFW C.V allemand) seront construits et livrés d’ici deux ans. Ils serviront pour des missions de reconnaissance mais aussi de support aérien.
Enfin, pour la marine, il n’y a tout simplement rien. Les caisses ne sont malheureusement pas assez remplies pour s’occuper de cette branche. Toutes les acquisitions d’armements furent validées sans encombre au parlement.
Il est intéressant que ce soient les questions de défense de la fédération qui animent la vie politique interne, puisque les restes de la Légion de l’Archange Michel ont tenté un coup de force en déclenchant une insurrection dans la ville de Sibiu. L’état d’urgence a été déclaré après que les légionnaires se soient violemment emparés de la mairie. Dernière démonstration de force d’un mouvement qui s’effondre, l’armée danubienne a violemment réprimé l’insurrection nationaliste en moins de deux jours. Il n’y a pas eu de prisonniers à faire, les ordres étant de couper directement le mal. La Légion, est considérée comme décapitée par l’Etat, mais Dieu sait que la nature a horreur du vide, des prétendants pourraient lorgner sur cet espace politique vacant, notamment Cuza, le grand rival de Codreanu.
- Des jolis puits de pétrole en Roumanie:
L’autre grande partie de la dette contractée cette année, est consacrée la modernisation des forces armées danubiennes. L’énième conflit greco-turque et l’attitude menaçante de la Yougoslavie à l’égard de Bucarest, justifient des investissements massifs en termes de défenses. La Fédération compte s’appuyer sur une solution mixte pour moderniser ses forces armées en : achetant du matériel neuf en Occident ; et en faisant l’acquisition de licences pour élargir la taille de l’industrie militaire dans le pays. L’État-major danubien mise sur du matériel robuste plutôt que des choses à la pointe de la technologie. Bucarest se dirige vers la Belgique et l’entreprise FN Herstal pour acquérir : 60 000 fusils FN Modèle 24 (+ licence afin d’en produire 240 000) ; 20 000 mitrailleuses légères BAR (dont FN Herstal possède les droits pour l’Europe, + licence pour 20 000 à produire) ; 20 000 mitrailleuses lourdes M1919 Browning (idem pour les droits) ; 40 000 pistolets FN Modèle 1910 (+ licence pour 80 000 exemplaires). L’armée danubienne en profite pour adopter le calibre 7.92×57mm Mauser pour ces fusils et mitrailleuses afin d’uniformiser la logistique des munitions qui seront produites localement. Le nouveau fusil deviendra aussi celui réglementaire pour les soldats danubiens, qui profiteront d’un fusil plus maniable et plus mortel.
L’autre volet est sur le plan aérien. L’industrie aéronautique roumaine était déjà importante avec deux entreprises (IAR et SET), l’Etat danubien pourra aussi compter sur l’entreprise bulgare DAR, qui compte déjà plusieurs avions fonctionnels et basés sur des modèles allemands de la grande guerre. Cette étonnante et impressionnante diversité doit être une force, les trois entreprises devront présentées l’année prochaines leurs prototypes pour trois nouveaux appareils : un avion de reconnaissance (avec capacité de support aérien léger) ; un bombardier ; et un chasseur. Les entreprises danubiennes pourront compter sur leurs précédents travaux et le démontage des appareils étrangers ( d’origine française ainsi qu’allemande, qui sont parmi les meilleurs comme le chasseur Fokker D.VII) pour nourrir leurs prototypes. Toutes ces connaissances sont aussi secrètement partagées avec l’ami soviétique, en vertu du traité de Yalta. Le concours sera aussi ouvert aux appareils étrangers. Pour renouveler une première partie de l’aviation danubienne, 50 avions DAR Uzunov-1 (copie du DFW C.V allemand) seront construits et livrés d’ici deux ans. Ils serviront pour des missions de reconnaissance mais aussi de support aérien.
Enfin, pour la marine, il n’y a tout simplement rien. Les caisses ne sont malheureusement pas assez remplies pour s’occuper de cette branche. Toutes les acquisitions d’armements furent validées sans encombre au parlement.
- Le nouveau fusil réglementaire FN Modèle 24:
Il est intéressant que ce soient les questions de défense de la fédération qui animent la vie politique interne, puisque les restes de la Légion de l’Archange Michel ont tenté un coup de force en déclenchant une insurrection dans la ville de Sibiu. L’état d’urgence a été déclaré après que les légionnaires se soient violemment emparés de la mairie. Dernière démonstration de force d’un mouvement qui s’effondre, l’armée danubienne a violemment réprimé l’insurrection nationaliste en moins de deux jours. Il n’y a pas eu de prisonniers à faire, les ordres étant de couper directement le mal. La Légion, est considérée comme décapitée par l’Etat, mais Dieu sait que la nature a horreur du vide, des prétendants pourraient lorgner sur cet espace politique vacant, notamment Cuza, le grand rival de Codreanu.
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
- Messages : 4375
Date d'inscription : 22/08/2011
Re: [V1919] Topic officiel
Affaires InternesFatigué. C'est le sentiment que dégage Clemenceau lors de sa plus récente prise de parole publique. Celui-ci, malgré sa verve habituelle, a en effet tenu à faire une annonce importante, sans préciser aux journalistes la teneur de celle-ci. En réalité, c'est un coup de tonnerre pour le paysage politique. Le Tigre a en effet officiellement diagnostiqué l'échec de la Société des Nations, tout en précisant que l'alliance franco-britannique restait pour la France le cœur de la paix mondiale, dans l'esprit de Genève.
Plus notable encore, le vieux baroudeur a expliqué se considérer comme trop vieux pour mener à bien sa mission de sauvegarde des traités. À l'approche des élections législatives, il a anticipé en planifiant sa démission au moment où les résultats desdites élections seront connues, afin de laisser à la nouvelle assemblée le vote de son successeur. Sortie de nulle part, cette situation prend de court le spectre politique français, pas préparé à des présidentielles en approche. Aucun candidat potentiel ne s'était attendu à partir en campagne dans les antichambres de l'Assemblée aussi tôt, et pourtant il faudra bien en trouver.
Thalassin- Modérateur
- Messages : 2342
Date d'inscription : 27/10/2013
Age : 24
Re: [V1919] Topic officiel
Gouvernement de transition Iranien
La république d'Iran est proclamé.
C'est ce que les grand journaux nationaux on tous titré il y'a quelque semaine. Le gouvernement de transition sous la pression des socialistes, des libéraux et des démocrates a débouché sur la construction d'une république.
Dans les fait cette république c'est énormément inspiré de la 3eme république française.
Quelque jour après la constitution de la république d'Iran, les élection de la chambre des députés on us lieux.
Ce scrutin a était source de forte tension entre les parties, si le PCI mène campagne depuis plusieurs mois dans ces fief comme dans les campagnes du pays, certain plus petit furent pris de cours notamment le partie Islamistes et le partie national socialiste. Ainsi plusieurs grand partie semble émerger dans le paysage politique Iranien, tout d'abord les deux principaux partie et acteurs de la guerre civils qui a déchirer le partie plusieurs année plus tôt, le partie communiste Iranien ainsi que le partie de la coalition royaliste dirigé par Reza Khan.
Ainsi le 2 Avril les Iranien découvrirent le résultat des élection de l'assemblé national.
[résultat]
[/spoiler]Ainsi le partie communiste d'Iran possède le plus de siège, dans la foulé plusieurs coalition se sont regroupé, on a pus voir la coalition royaliste s'allier avec le partie Islamique et le partie National socialiste pour crée ainsi la coalition portant le nom de Front National. Le partie démocratique ainsi que le partie centriste eux non pas choisis de coalition affirmant que c'était comme choisir entre la peste et le cholera. Enfin le ps le pci et le pcri se sont rassemblé dans une coalition appelé front de gauche. Peut de temps après le nouveau président de la république d'Iran, un membre du partie communiste Safa Ahmadi fut élue.
ctrez- Secrétaire d'État
- Messages : 295
Date d'inscription : 21/01/2018
Localisation : Les Pieux
Re: [V1919] Topic officiel
Dai Nippon Teikoku
Empire du Japon
Création de l’Empire de la Grande Mandchourie
Puyi, empereur du nouvel Etat
L’armistice avec la République de Chine prends effet, et désormais le Japon doit occuper un territoire immense. Le gouvernement civil de Kato Takaaki ne s’attendait pas forcément à cela. Devant le fait accompli il ne peut que suivre le mouvement. Il a mis activement la main à la patte pour retrouver les coupables d’une telle action, et pour les juger pour avoir causé une guerre. Hier le Japon était un pays victorieux qui commençait à être respecté à l’international, désormais le pays est isolé sur la scène internationale, et le Japon va devoir chercher des alliés qui ne sont pas Occidentaux. Le gouvernement diplomate de Kato Takaaki est un échec majeur.
La délégation japonaise revient au Japon avec quelques personnes supplémentaires. Trouvé dans la concession de Tianjin Japonaise, l’ancien empereur Puyi y menait une vie de débauche. Cependant pour lui ceci est terminé. Pour le Japon il est le symbole du nouvel Etat qui devrait voir le jour en Mandchourie, l’empire de la Grande Mandchourie. Cependant, pour le prince-régent Yasuhito, il n’aura pas beaucoup de pouvoir, ce pouvoir sera détenu par le premier ministre. Là encore une autre personne qui était à Tianjin. Il s’agit de Zheng Xiaoxu, un fidèle à Puyi depuis quelques années déjà et loyal au trône des Qing. Son but étant d’unir la Chine sous la dynastie des Qing, avec l’aide du Japon. La Mandchourie est un bon début.
La création de l’Etat devient officielle le 3 Mai 1926. L’Empire de la Grande Mandchourie est de suite reconnue par l’empire du Japon, par le prince-régent Yasuhito. Il utilise un drapeau jaune avec les 5 couleurs de la république de Chine dans le coin en haut à gauche. Il a pour devise « 5 races sous une union » similaire à la République de Chine mais les 5 races correspondent aux Manchous, Japonais, Chinois Han, Mongols et Coréens ce qui est différent de la République de Chine. La capitale du nouvel empire est Changchun. Le pays devrait se doter d’une constitution prochainement mais le premier ministre Zheng Xiaoxu prend le pouvoir avec un gouvernement de transition. Une armée est levée, issue des anciens de la Clique de Fengtian. Quelque 50 000 hommes seront prévus. Le but étant de pacifier totalement la Mandchourie, chose qui sera fait dans les prochains mois.
Le prince-régent Yasuhito, proche de la Kodoha, félicite grandement le créateur de ce conflit, Sadao Araki des résultats. Le Japon a pour le prince-régent gagné beaucoup dans l’affaire. La Mandchourie empêche les soviétiques d’avancer de ce côté du monde, un véritable point d’arrêt à la vague rouge menaçant le monde. Le Hokushin-ron, c’est-à-dire l’invasion de l’Union Soviétique peut commencer à être imaginé. La Kodoha doit d’abord prendre le Japon, et son gouvernement fragile dirigé par les Zeibatsu et puissances étrangères.
Certes, territorialement le Japon a beaucoup gagné, mais désormais le pays se retrouve isolé de la scène mondiale et a perdue toute influence en Chine. La KMT allié au PCC peut désormais avoir tout le loisir d’unifier la Chine et le Japon aura un concurrent sérieux à la domination de l’Asie de l’est.
Concernant l’armée japonaise, celle-ci est composée uniquement de 20 divisions, ce qui peut paraitre faible pour un territoire aussi grand. 10 divisions seront placées en Mandchourie, pour pacifier et garder le nouvel Etat. 8 seront au Japon et les 2 derniers seront divisés entre les différentes colonies du Japon comme Taiwan.
Skorm123- Boulet Indiscipliné
- Messages : 2026
Date d'inscription : 30/10/2011
Age : 31
Re: [V1919] Topic officiel
Miners' Federation of Great Britain
La MFGB compte près de 800 000 adhérents. Ce puissant syndicat des mineurs de Grande-Bretagne, né de la fusion de syndicats locaux et qui ne fait que gagner en adhérents au fur et à mesure des années menace le gouvernement de grèves majeures si ses demandes ne sont pas écoutées.
Grévistes du MFGB
En effet, depuis maintenant trois ans, les salaires des mineurs sont en constante baisse à travers les îles britanniques ce qui a eu pour effet de très fortement réduire le pouvoir d'achat des familles de mineurs. Il y aura 1 200 000 mineurs de charbon très fortement impactés par les baisses de salaire dans les îles britanniques selon les journaux britanniques. La paye moyenne est passée de 6£ de l'heure à 3.8£ de l'heure depuis 1919 et la fin de la guerre. Les conglomérats miniers du pays continuent de vouloir baisser les salaires, malgré les encouragements du gouvernement de Baldwin à ne pas continuer sur cette route.
Le gouvernement, après vote au Parlement, a cependant accordé 9 mois de subventions aux mineurs et lancé une enquête parlementaire dirigée par Herbert Samuel afin de mieux connaître la situation sur le terrain mais également les solutions potentielles à adopter "avant l'été" selon le gouvernement britannique.
Re: [V1919] Topic officiel
Union des Républiques Socialistes Soviétiques
Construction du socialismeL'amélioration de la situation internationale de l'Union soviétique a permis au camp des modérés quand à la gestion de la politique extérieure, porté par Boukharine, d'obtenir la réalisation d'une revendication de longue date, la fin de la mobilisation partielle de l'Armée rouge. La signature à Yalta d'accords très intéressants avec la Fédération Danubienne, la victoire des communistes lors des élections iraniennes, la mise en échec par Kemal de la nouvelle aventure militaire grec en Anatolie, autant d'évènements auxquels s'ajoute la proposition soviétique à l'Allemagne d'envoyer une délégation à Berlin afin de réaffirmer l'ensemble des décisions prises par les deux gouvernements à Moscou en 1921 et de signer un véritable pacte de non-agression. Plusieurs dossiers continuent cependant d'inquiéter et ne manqueront pas de mobiliser de précieuses ressources. L'offensive du Japon en Mandchourie d'abord est fruit d'une inquiétude grandissante dans les discussions internes au Parti résumée en une phrase prononcée par Trotski : « le loup c'est le Japon ». A ce sujet, l'URSS va se lancer dans une campagne de soutient au Parti communiste chinoise, qui monte en puissance depuis maintenant plusieurs années, ainsi qu'au Kuomintang. Des conseillers, politiques et militaires, et de l'argent vont transiter vers l'empire du milieu depuis l'Union soviétique afin d'entamer cette politique. Mais ils seront accompagnés de missionnaires de la révolution chargés de faire progresser les idées socialistes dans cette Chine bouillonnante, tout en participant à la formations de cadres communistes souhaitée par l'Internationale communiste. Finalement, les négociations secrètes entre l'Italie révolutionnaire et l'Allemagne ayant été fructueuse, l'Union soviétique va pouvoir établir pour la première fois une ligne de ravitaillement avec Milan passant par Leningrad, la Baltique puis l'Allemagne et l'Autriche. Du blé, du fuel, du matériel militaire et civil en quantité seront envoyés dans les limites des autorisations du gouvernement allemand en ce sens.
Cet apaisement - certes relatif - des relations qu'entretient l'URSS avec le monde permet d'allouer d'avantage de ressources à l'économie et aux domaines civils et donc au développement du pays. La production de 1913 a, à ce sujet, déjà été rattrapé puis dépassé par l'économie soviétique. Le domaine agriculture qui concentre encore la majorité des attentions et des investissements de l’État est très efficace. Les coopératives privées pullulent et font monter la productivité par hectare alors que l'avantage comparatif offert par le faible coût du travail russe permet l'exportation massive de denrées agricoles là où cela est possible. Cela dit, le mécanisme économique basé sur le rachat par l’État des surplus à des coûts très inférieurs à ceux du marché atteint ses limites. Les paysans se sont enrichis et sont désormais beaucoup moins enclins à vendre leur production à des prix jugés trop bas, préférant stocker voir moins travailler quitte à moins produire. Anticipé comme un problème structurel de la dose de capitalisme réinjectée par la NEP, son arrivé force le gouvernement à prendre des mesures afin de débuter un processus doux de retour du politique dans la gestion des affaires économiques agricoles qui devrait normalement s'achever par la collectivisation totale du secteur. L'achat massif de tracteurs et l'arrivée prochaine de la production indigène de machineries agricoles grâce à l'appui technique allemand permet d'ouvrir des possibilités en ce sens. Les machines, une fois arrivées sur le sol soviétique ne seront par directement vendues aux exploitations privées par l’État mais seront distribuées dans des nouvelles institutions nationalisées appelées à devenir des stations machines-tracteurs (MTS). Composées de fonctionnaires et dispatchées dans les territoires ruraux elles s'occuperont de louer les machines aux exploitations privées, de les entretenir voir, dans un premier temps, de les conduire. Les salariés seront recrutés prioritairement au sein des membres ruraux du Parti, de plus en plus nombreux grâce aux actions de Boukharine en ce sens, qui recevront des qualifications élevées et donc des salaires en conséquences. L'objectif est de transformer certains de ces travailleurs en indicateurs de la GPU qui traceront une carte des paysans les plus investis dans la construction du socialisme et ceux les plus hostiles qui entraînera des traitements de faveurs ou au contraire de défaveur en fonction des comportements afin d'encourager la collaboration avec les organisations chargées du rachat de surplus. Cela permettra aussi plus concrètement d'habituer les consciences au retour programmée d'institutions en rapport avec l’État à la campagne.
Le socialisme russe a d'ailleurs perdu l'un de ses plus exemplaire serviteurs, le polonais Felix Dzerjinski. Très occupé par le doublage de ses postes au NKVD, à la tête de la GPU, ainsi qu'à la planification économique, celui-ci s'est éteint sous le coup d'une foudroyante crise cardio-vasculaire que les médecins ont relié à un surmenage traînant depuis plusieurs années maintenant. C'est une lourde perte et des commémorations en conséquence ont été organisées par le Parti à travers le pays afin de saluer la mémoire de ce révolutionnaire dévoué. Pour le remplacer à la gestion des services de renseignement soviétiques, c'est un proche de Trotski, Alexandre Beloborov qui a été choisi. Héro de la guerre civile, décoré de l'Ordre du drapeau rouge en 1920, il est un révolutionnaire de la première heure, très sûr idéologiquement, extrêmement travailleurs. Le Parti lui exprimé toute sa confiance afin de mener à bien la difficile tâche qui l'attend. Fait étonnant mais compréhensible au vu de la difficulté pour certains d'accepter de donner les rennes du ministère de l'intérieur à un proche de l'aile gauche du Parti, Grigory Ordjonikidze, de retour de ses tribulations moyen-orientales, membre de l'aile droite du PCUS a été imposé comme premier adjoint de Beloborov, poste auquel il pourra jouir d'une influence importante au sein de la GPU.
Mirage- Grand Consul
- Messages : 2038
Date d'inscription : 18/03/2013
Age : 25
Localisation : La Ville Lumière
Re: [V1919] Topic officiel
IIIe Reich Allemand
4 Ans depuis la réforme économique qui a projet de déplacer le cœur industriel allemand de la Rhénanie à la Baltique et dans une moindre mesure la basse saxe. Plus ou moins réussi, avec 5 millions d'allemands déplacés, et en effet une nouvelle immense zone industrio-portuaire dopé par les scandinaves et les soviétiques de Hambourg à Poznan (vu que les polonais se sont pliés comme des victimes à l’impérialisme économique allemand). Mais la Rhénanie reste toujours une zone peuplée et industrieuse, bien que pas dynamique. De ce fait, il pèse toujours sur l’Allemagne, l'occupation des forces de l'Entente. Des mauvaises nouvelles par contre coté investissement extérieur.
Si les scandinaves et l'URSS (dont le pacte de non agression, l'ambassade et le renouvellent des accords de Moscou sont accepté) sont des valeurs sures, le junk-investissement en Carie fait douter plus d'un allemand ayant investit dedans. Les aventures militaristes de la Grèce c'est pas bon pour le CA. L’armistice permet au gros Metaxas de garder ses mines, la situation ayant seulement engendrée une grosse panique et pas un départ permanent.
Des zones d’investissement prometteuses, puisque il faut le dire, le nord ne peux pas être entendu à l'infini, sont les villes de Leipzig, Nuremberg et Munich. Leipzig est en effet le premier point de relais, après les ports de Lübeck, Rostock ou Stettin pour aller vers le sud de l’Allemagne. Or l'ouverture de la ligne de chemin de fer transalpine permet de connecter le nord de l’Allemagne, et de là, tout les pays de la mer baltique, à l'Italie. De ce fait, on assiste a un développement non planifié sur les relais que sont Leipzig, Nuremberg et Munich, et qui de fait, étend vers le sud est de l'Allemagne la zone industrielle du nord. Vers l'Italie, mais aussi l'Autriche et la Tchécoslovaquie. Aucune limite n'est imposé sur cette ligne, sauf la condition que les transferts militaire devront être discrets et maquillés: L'Allemagne ne veut pas risquer un fiasco diplomatique de voir des trains remplis d'avions, d'autochenilles, ou d’officiers ostentatoirement en uniforme passer ouvertement vers la RSI
Utyi- Grand Consul
- Messages : 2298
Date d'inscription : 29/08/2011
Localisation : entre 180 O et 180 E , 90 S , 90 N
Re: [V1919] Topic officiel
Βασίλειον τῆς Ἑλλάδος / Royaume de Grèce
« Elefthería í thánatos »
● Affaires politiques ●
« Elefthería í thánatos »
● Affaires politiques ●
................La cinquième guerre gréco-turque a pris fin, sept mois après son déclenchement, dans un sentiment des plus mitigés en Grèce. Certes, le Traité de La Valette n’est pas désavantageux pour Constantinople : les diplomates grecs parvinrent à minorer la défaite militaire en cédant sur le Traité de Constantinople tout en restant inflexibles sur d’éventuelles cessions territoriales ou indemnisations à l’égard de la Turquie. Mais dans le pays, le sentiment d’invincibilité qui avait succédé à la guerre d’indépendance turque, lors de laquelle les Grecs étaient parvenus héroïquement jusqu’à Erzurum, en Arménie occidentale, a disparu. Pour cause, les échecs des assauts sur Ankara et Konya, et, pis encore, la percée d'Inönü jusqu’à Sakarya doublée de l’échec – certes de justesse – du prince André de Grèce à repousser le général turc en dehors du territoire national. La paix signée, les cafards sont rentrés chez eux, et les soldats des valeureuses divisions de Carie et de Phrygie qui étaient parvenues aux portes de la province de Konya sont de retour à la maison. Des milliers de morts pour rien, tel est le sentiment largement partagé dans le pays. Le gouvernement de Dimitrios Gounaris est naturellement attaqué par les Libéraux de Venizélos, toujours en exil en France : lui, au moins, avait remporté d’éclatantes victoires sur Kemal, contrairement à l’actuel président du Conseil dont la gestion de la guerre fut désastreuse militairement, et ruineuse pour les finances publiques. A gauche, les critiques pleuvent sur l’exécutif qui peine à se justifier de son aventure hasardeuse en Anatolie.
................Et à droite aussi. Si au sein du Parti populaire-conservateur, les critiques se font rares, le chef de file panhelléniste Ioannis Metaxas n’a quant à lui pas manqué de faire feu de tout bois à l’encontre de son allié. Comble pour un militaire haut gradé, Metaxas est un pacifiste dont le refus de la guerre avait provoqué le Schisme national une décennie plus tôt. Cette fois, face au soutien d’une partie des députés et ministres panhéllénistes au conflit, à commencer par Íon Dragoúmis, il s’était alors rangé du côté du Gouvernement. Mais avec la défaite, son naturel est revenu au galop, et l’homme fort de Carie a dénoncé son alliance politique avec Gounaris avant de déposer une motion de censure devant la Chambre des Députés, aisément approuvée par une large majorité grâce au soutien des Libéraux. Après plusieurs jours de tractations, aucun nouveau gouvernement ne put être mis en place, poussant le roi à appeler à de nouvelles élections générales, deux ans après les dernières. La campagne fut des plus acharnées, entre des Libéraux tentant de retrouver leur poids politique après leur coup d’Etat échoué et leur mise au ban tandis que leur leader est toujours en exil, des Populaires-conservateurs tentant de conserver leur prédominance politique en rejetant leur défaite sur leurs rivaux libéraux, accusés de ne pas avoir assez exploités leur victoire en 1923 et d’avoir préféré céder face aux pressions occidentales pour négocier – argument aussi valable contre eux –, et enfin, les panhellénistes tapant des deux côtés et défendant leur programme habituel, entre modernisation et fédération orientale.
................Le dimanche 13 juin, les résultats sont tombés : Ioannis Metaxas et son parti panhelléniste en tête, avec de 36,4% des voix et 217 députés. L’homme fort de Carie est parvenu à siphonner une bonne partie de l’électorat populaire-conservateur, qui tombe à 24,9% des suffrages et 125 députés. Le parti libéral continue lui aussi sa descente aux enfers, avec seulement 22,7% des voix et 98 députés. S’ensuivent le parti socialiste de Grèce, qui en récupérant une partie de l’électorat communiste et en améliorant sa campagne, parvient à 9,8% des voix et 36 députés, le Parti de l’union démocratique fait pour sa part 3,5% et 16 députés, tandis que l’Union politique juive reste stable avec 2,7% des voix et 8 députés. Si le parti panhelléniste est incontestablement devenu la première force politique du pays, Metaxas et les siens restent toutefois minoritaires au sein de la Chambres des Députés, ce qui n’est pas sans accroître leur défiance à l’égard du parlementarisme. Néanmoins, le roi Constantin XII a annoncé la désignation de Ioannis Metaxas comme nouveau président du Conseil, choix qui, à défaut d’être approuvé par la Chambres des Députés, n’a pas été rejeté puisque si toute la gauche s’est rassemblée pour voter contre cette désignation, une partie des populaires-conservateurs de l’aile droite s’est abstenue, permettant ainsi à Metaxas de former un gouvernement – mais minoritaire. L’évènement est historique : l’extrême-droite orientaliste accède pour la première fois au pouvoir en Grèce, dans une situation diplomatique des plus tendues vis-à-vis de Paris, et plus mitigée avec Londres.
- Composition du gouvernement:
Président du Conseil des Ministres : Ioannis Metaxas (Parti panhelléniste)
Premier vice-président du Conseil des Ministres : Íon Dragoúmis (Parti panhelléniste)
Ministre des Affaires étrangères : Íon Dragoúmis (Parti panhelléniste)
Ministre de la Justice : Ioannis Rallis (Parti panhelléniste)
Ministre de l’Intérieur : Konstantinos Maniadakis (Parti panhelléniste)
Ministre de l’Instruction publique et des Affaires religieuses : Panagiotis Gargalidis (Parti panhelléniste)
Ministre de l’Economie nationale, des Finances et des Transports Publics : Théodore Ypsilántis (Parti panhelléniste)
Ministre de l’Agriculture, de l’Alimentation, de l’Autosuffisance et des Domaines publics : Ioannis Theotokis (Parti panhelléniste)
Ministre de l’Armée : Général Alexandros Papagos (Parti panhelléniste)
Ministre de la Marine : Georgios Leonardopoulos (Parti panhelléniste)
Ministre de la Santé : Docteur Konstantinos Logothetopoulos (Parti panhelléniste)
Sirda- Modérateur
- Messages : 2622
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: [V1919] Topic officiel
Retrait britannique de la Ruhr allemande :
Juin 1926. L'annonce du gouvernement britannique fait l'effet d'un coup de tonnerre. Le retrait des dernières troupes britanniques de la Ruhr aura lieu d'ici la fin du mois. Les soldats seront rapatriés en Angleterre au plus vite.
Austen Chamberlain, Secrétaire aux Affaires Etrangères du Gouvernement de Sa Majesté
Chamberlain a ainsi déclaré dans la presse que l'occupation britannique avait assez duré, et que celle-ci, coûteuse en hommes et en livres sterling, n'en valait plus la peine. L'Allemagne a compris la leçon et le Royaume-Uni pense qu'il est inutile de continuer l'acharnement. La nouvelle risque de rendre furieux les partenaires belges et français de Londres, mais le gouvernement est sûr et certain de son choix. Le public reçoit la nouvelle avec apathie, bien plus préoccupé par les affaires sociales qui secouent le pays en ce moment.Exercice naval en Mer Noire :
L'été 1926 est également une célébration pour l'amitié greco-britannique. Une flottille de plusieurs navires de guerre de la Royal Navy a ainsi visité Constantinople pour quelques jours, profitant de l'occasion pour organiser dîners mondains entre amiraux britanniques et leurs homologues grecs.
- Les marbres du Parthénon à Londres:
L'objectif de la visite est cependant bien plus martial. Quelques jours plus tard, alors que les chaleurs estivales se faisaient sentir, la flottille britannique a navigué en Mer Noire pour affirmer sa position dans la région, et effectué un petit exercice naval à obus réels en la présence du navire amiral de la flotte hellénique, non loin des côtes grecques.
Re: [V1919] Topic officiel
Βασίλειον τῆς Ἑλλάδος / Royaume de Grèce
« Elefthería í thánatos »
● Affaires économiques ●
« Elefthería í thánatos »
● Affaires économiques ●
................Si le nouveau gouvernement panhelléniste n’est aux affaires que depuis quelques semaines à peine, l’autoproclamé Arkhigos Metaxas – qui a d’ores et déjà mis en place une véritable propagande d’Etat autour de sa propre personne – lance de grands chantiers pour asseoir sa légitimité économique et palier sa fragilité politique en créant massivement des emplois et en modernisant le pays, clef pour accéder à la troisième civilisation hellénique qu’il vante depuis des années. Pour cela, le nouvel homme fort de la Grèce voit les choses en grand. La situation financière grecque n’est pas fameuse : le pays est toujours surendetté, les créanciers étrangers rechignent à prêter davantage à Constantinople, mais la fin de la guerre va permettre le retour à la stabilité financière. Cela reste toutefois insuffisant pour financer cette politique, et sur les conseils avisés du ministre de l’Economie nationale, des Finances et des Transports Publics, Metaxas entend faire d’une pierre deux coups. En effet, il annonce une nouvelle dévaluation de la drachme à hauteur de 25%, permettant de rendre l’industrie grecque en développement plus compétitive à l’export tout en lésant les importations. L’autre bénéfice de cette mesure est que l’Etat va conserver la valeur de la dévaluation, sous forme de prêt. Plus clairement, une drachme devient 1,25 drachme avec cette dévaluation. Le propriétaire garde 1 drachme tandis que l’Etat en obtient 0,25 sous la forme d’un prêt à 5% d’intérêt qu’il devra rembourser dans 20 ans au propriétaire de la drachme. Une mesure qui rapporte immédiatement gros et provoque une inflation assez limitée.
................Grâce à cette manne financière énorme dont le Royaume bénéficie désormais, le ministre susmentionné Théodore Ypsilántis a annoncé le lancement d’un très vaste développement du réseau ferroviaire hellénique afin de couvrir l’ensemble du territoire. Et il y a de quoi faire : seule l’Anatolie est dotée d’un réseau à peu près digne de ce nom, tandis que quelques lignes existent entre Athènes et le Péloponnèse, ou en Thrace. Désormais, il s’agit de relier les thèmes et les principales villes, afin de fluidifier le transport de personnes, de marchandises et aussi au besoin de soldats, permettant ainsi d’accélérer le développement économique de la Grèce. Un projet ambitieux et coûteux, et qui est confié à la Sidirodromi Ellinikou Kratous, société nationale des chemins de fer grecs créée en 1920 et propriétaire de l’essentiel des lignes du pays. A ce propos, l’écartement standard va être généralisé sur les lignes prévues et les anciennes grandes lignes, afin d’unifier les trains. Néanmoins, pour les petites lignes de montagne ou celles industrielles / minières, l’écartement reste libre. Le chantier est titanesque, mais devrait pleinement profiter à l’économie grecque en général. En effet, l’Etat a attribué à l’entreprise grecque Basileiades, constructeur historique de machines industrielles et de trains, le soin de fournir la flotte de locomotives et de wagons nécessaires pour équiper les futures lignes, tandis que d’autres entreprises grecques se voient attribuer les marchés de fournitures de l’acier, des câbles, et des divers matériaux nécessaires pour la réalisation de tout ceci. Bref, de quoi soutenir l’industrie nationale.
- Carte du futur réseau ferroviaire:
Lignes noires : réseau déjà construit
Lignes rouges : réseau en construction
● Affaires étrangères ●
................La Grèce, avec sa défaite face à la Turquie kémaliste, s’est isolée un peu plus sur le plan diplomatique en Orient : ses relations avec l’Union soviétique restent assez mauvaises, celles avec son voisin d’Anatolie sont exécrables. En Occident, la République française n’est plus vue comme une alliée mais comme un pays soutenant le plus grand rival grec, alors que le Royaume-Uni a profondément déçu Constantinople par son soutien à la condamnation française de la guerre gréco-turque. Si pour des raisons stratégiques, le gouvernement entend maintenir de bonnes relations avec Londres, l’anglophilie qui régnait jusque là dans le pays d’Aristote est grandement réduite. Aussi, Íon Dragoúmis s’est envolé pour Bucarest afin de renouer et renforcer les liens entre la Grèce et la nouvelle Fédération danubienne, qui partage une méfiance à l’égard de la France à cause de son comportement indigne envers ses alliés. Sur la table, diverses propositions : une reconnaissance de la Fédération par la Grèce, la construction d’un chemin de fer entre Sofia et Thessalonique en passant par Serres et un accès facilité aux ports grecs pour les Danubiens afin d’accueillir les exportations et importations de Bucarest. Si Constantinople n’abandonne pas pour autant ses vues sur la Macédoine et la Thrace danubiennes, pas plus qu’elle n’oublie le soutien de Bucarest à l’Anatolie devant la Société des Nations, le gouvernement entend geler ses prétentions et les mettre de côté face à la convergence des intérêts danubiens et grecs dans les Balkans, tant sur le plan commercial et économique que diplomatique.
Sirda- Modérateur
- Messages : 2622
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: [V1919] Topic officiel
The King-Byng Thing
En juin 1926, le Dominion est en crise constitutionnelle importante. Le gouvernement libéral de Mackenzie-King, après les élections d’octobre 1925 est en déroute totale. Tout ceci commence l’année dernière lors des élections, tenues le 29 octobre, le parti conservateur d'Arthur Meighen a remporté 116 sièges à la Chambre des communes contre 101 pour les libéraux de King. Le Parti progressiste, un parti agraire de centre-gauche, a remporté 22 sièges.
Meighen a déclaré la victoire, mais King refuse de démissionner et de céder le pouvoir au chef de Tories, créant ainsi un précédent jamais vu ni prévu par la constitution canadienne. Le parlement précédent, formé après les élections générales de 1921, avait vu King coopérer fréquemment avec des membres du Parti progressiste pour maintenir une majorité. Bien que le nombre des progressistes ait également été considérablement réduit (de 58), ils ont continué à détenir l'équilibre du pouvoir à la chambre, et King était convaincu que cet arrangement informel pourrait se poursuivre même si les libéraux n’avaient pas reçu une majorité des sièges.
Alors que Meighen et d'autres conservateurs ont exprimé leur indignation publique face à ce qu'ils considéraient comme une tentative désespérée de la part du Premier ministre de s'accrocher au pouvoir, certains conservateurs ont été soulagés en privé par la décision de King ; ils doutaient sérieusement que les conservateurs puissent convaincre les progressistes d'appuyer un gouvernement conservateur minoritaire, étaient convaincus que la tentative de King de rester au pouvoir finirait par échouer et pensaient que la débâcle attendue serait si préjudiciable à la réputation des libéraux que les conservateurs seraient alors a été élu à la majorité.
Customs Scandal
Quelques mois plus tard, il a été révélé que l'une des personnes nommées par King au ministère des Douanes et de l'Accise avait accepté des pots-de-vin, après quoi les conservateurs ont allégué que la corruption s'étendait aux plus hauts niveaux du gouvernement, y compris le bureau du Premier ministre. King avait déjà remplacé le ministre des Douanes et Accises, Jacques Bureau, par Georges Henri Boivin, mais avait recommandé au gouverneur général de nommer Bureau au Sénat. Cela a aliéné les membres progressistes qui prenaient déjà leurs distances par rapport au gouvernement en raison de son échec à transférer le contrôle des ressources naturelles de l'Alberta du gouvernement fédéral à la province.
Le soutien du Parti progressiste a été temporairement retenu par la formation d'un comité spécial chargé d'enquêter sur la corruption au sein du service des douanes. Son rapport, qui a été présenté à la Chambre des communes, reconnaissait qu'il y avait une fraude généralisée au sein du ministère, mais ne critiquait pas spécifiquement le gouvernement. Un député conservateur, H. H. Stevens, a proposé un amendement au rapport qui censurerait effectivement le gouvernement et l'obligerait à démissionner. Cependant, le député travailliste J. S. Woodsworth a proposé de modifier l'amendement de Stevens pour supprimer la censure du gouvernement et mettre en place une commission royale pour enquêter davantage sur le service des douanes. La motion a été rejetée, malgré le plein appui du gouvernement. Un député progressiste, W. R. Fansher, a alors proposé qu'une commission royale soit combinée à la motion de censure originale. Le président de la Chambre a déclaré la motion irrecevable, mais, avec dissidence, les membres ont annulé le président et le Cabinet a de nouveau été défait. Après qu'une motion d'ajournement de la Chambre, présentée par un membre progressiste à la demande de King, ait également été rejetée, King a annoncé qu'il accepterait l'amendement de Fansher et a obtenu un ajournement.
Request for dissolution
Pour éviter le vote inévitable sur l'amendement Fansher, qui forcerait la démission de son gouvernement ou déconsidérerait son administration, King se rendit à Byng le 26 juin 1926 pour demander la dissolution du parlement. Byng, citant ses pouvoirs de réserve, a déclaré qu'il était enclin à refuser la demande, rappelant à King leur accord conclu en octobre dernier et affirmant que les conservateurs, en tant que plus grand parti au parlement, devraient avoir la possibilité de former un gouvernement avant la tenue d'élections. appelé. Pendant les deux jours suivants, le premier ministre et le gouverneur général ont discuté de la question, Byng demandant à King de ne pas demander une dissolution qu'il ne pouvait pas donner et King demandant à deux reprises que Byng consulte le gouvernement britannique avant de prendre une décision. Byng demeurant inébranlable, King a officiellement présenté au gouverneur général un décret en conseil pour la dissolution du Parlement le 28 juin, que Byng a refusé de signer, au motif que la Chambre des communes devrait d'abord avoir la possibilité de décider si elle pouvait soutenir un gouvernement différent.
Sa demande officielle ayant été refusée, King démissionna. Byng a ensuite invité le chef conservateur Arthur Meighen à former un gouvernement. Bien que de nombreux conservateurs préféraient en privé une élection, Meighen croyait qu'il était lié par l'honneur et la convention à accepter l'invitation de Byng et a formé un cabinet.
Arthur Meighen devient ainsi premier ministre de Sa Majesté au Canada pour une deuxième fois. À la tête d’un gouvernement minoritaire, ses options restent limitées. Sachant qu’il ne peut obtenir la collaboration des libéraux en chambre, un accord de collaboration avec les progressistes et les travaillistes est la seule et unique option pour le nouveau premier ministre. Une motion de non-confiance est déjà en préparation par les libéraux de King qui souhaitent plonger le Dominion en élections dès Juillet. Le bureau du premier ministre a fait savoir aux médias sa volonté de collaborer notamment avec les progressistes, qu’un accord est bel et bien possible. Toutefois, en privé, Meighen reste pessimiste et rêve à sa majorité et les libéraux pourraient bien lui livrer sur un plateau d’argent...
En juin 1926, le Dominion est en crise constitutionnelle importante. Le gouvernement libéral de Mackenzie-King, après les élections d’octobre 1925 est en déroute totale. Tout ceci commence l’année dernière lors des élections, tenues le 29 octobre, le parti conservateur d'Arthur Meighen a remporté 116 sièges à la Chambre des communes contre 101 pour les libéraux de King. Le Parti progressiste, un parti agraire de centre-gauche, a remporté 22 sièges.
Meighen a déclaré la victoire, mais King refuse de démissionner et de céder le pouvoir au chef de Tories, créant ainsi un précédent jamais vu ni prévu par la constitution canadienne. Le parlement précédent, formé après les élections générales de 1921, avait vu King coopérer fréquemment avec des membres du Parti progressiste pour maintenir une majorité. Bien que le nombre des progressistes ait également été considérablement réduit (de 58), ils ont continué à détenir l'équilibre du pouvoir à la chambre, et King était convaincu que cet arrangement informel pourrait se poursuivre même si les libéraux n’avaient pas reçu une majorité des sièges.
Alors que Meighen et d'autres conservateurs ont exprimé leur indignation publique face à ce qu'ils considéraient comme une tentative désespérée de la part du Premier ministre de s'accrocher au pouvoir, certains conservateurs ont été soulagés en privé par la décision de King ; ils doutaient sérieusement que les conservateurs puissent convaincre les progressistes d'appuyer un gouvernement conservateur minoritaire, étaient convaincus que la tentative de King de rester au pouvoir finirait par échouer et pensaient que la débâcle attendue serait si préjudiciable à la réputation des libéraux que les conservateurs seraient alors a été élu à la majorité.
Customs Scandal
Quelques mois plus tard, il a été révélé que l'une des personnes nommées par King au ministère des Douanes et de l'Accise avait accepté des pots-de-vin, après quoi les conservateurs ont allégué que la corruption s'étendait aux plus hauts niveaux du gouvernement, y compris le bureau du Premier ministre. King avait déjà remplacé le ministre des Douanes et Accises, Jacques Bureau, par Georges Henri Boivin, mais avait recommandé au gouverneur général de nommer Bureau au Sénat. Cela a aliéné les membres progressistes qui prenaient déjà leurs distances par rapport au gouvernement en raison de son échec à transférer le contrôle des ressources naturelles de l'Alberta du gouvernement fédéral à la province.
Le soutien du Parti progressiste a été temporairement retenu par la formation d'un comité spécial chargé d'enquêter sur la corruption au sein du service des douanes. Son rapport, qui a été présenté à la Chambre des communes, reconnaissait qu'il y avait une fraude généralisée au sein du ministère, mais ne critiquait pas spécifiquement le gouvernement. Un député conservateur, H. H. Stevens, a proposé un amendement au rapport qui censurerait effectivement le gouvernement et l'obligerait à démissionner. Cependant, le député travailliste J. S. Woodsworth a proposé de modifier l'amendement de Stevens pour supprimer la censure du gouvernement et mettre en place une commission royale pour enquêter davantage sur le service des douanes. La motion a été rejetée, malgré le plein appui du gouvernement. Un député progressiste, W. R. Fansher, a alors proposé qu'une commission royale soit combinée à la motion de censure originale. Le président de la Chambre a déclaré la motion irrecevable, mais, avec dissidence, les membres ont annulé le président et le Cabinet a de nouveau été défait. Après qu'une motion d'ajournement de la Chambre, présentée par un membre progressiste à la demande de King, ait également été rejetée, King a annoncé qu'il accepterait l'amendement de Fansher et a obtenu un ajournement.
Request for dissolution
Pour éviter le vote inévitable sur l'amendement Fansher, qui forcerait la démission de son gouvernement ou déconsidérerait son administration, King se rendit à Byng le 26 juin 1926 pour demander la dissolution du parlement. Byng, citant ses pouvoirs de réserve, a déclaré qu'il était enclin à refuser la demande, rappelant à King leur accord conclu en octobre dernier et affirmant que les conservateurs, en tant que plus grand parti au parlement, devraient avoir la possibilité de former un gouvernement avant la tenue d'élections. appelé. Pendant les deux jours suivants, le premier ministre et le gouverneur général ont discuté de la question, Byng demandant à King de ne pas demander une dissolution qu'il ne pouvait pas donner et King demandant à deux reprises que Byng consulte le gouvernement britannique avant de prendre une décision. Byng demeurant inébranlable, King a officiellement présenté au gouverneur général un décret en conseil pour la dissolution du Parlement le 28 juin, que Byng a refusé de signer, au motif que la Chambre des communes devrait d'abord avoir la possibilité de décider si elle pouvait soutenir un gouvernement différent.
Sa demande officielle ayant été refusée, King démissionna. Byng a ensuite invité le chef conservateur Arthur Meighen à former un gouvernement. Bien que de nombreux conservateurs préféraient en privé une élection, Meighen croyait qu'il était lié par l'honneur et la convention à accepter l'invitation de Byng et a formé un cabinet.
Arthur Meighen devient ainsi premier ministre de Sa Majesté au Canada pour une deuxième fois. À la tête d’un gouvernement minoritaire, ses options restent limitées. Sachant qu’il ne peut obtenir la collaboration des libéraux en chambre, un accord de collaboration avec les progressistes et les travaillistes est la seule et unique option pour le nouveau premier ministre. Une motion de non-confiance est déjà en préparation par les libéraux de King qui souhaitent plonger le Dominion en élections dès Juillet. Le bureau du premier ministre a fait savoir aux médias sa volonté de collaborer notamment avec les progressistes, qu’un accord est bel et bien possible. Toutefois, en privé, Meighen reste pessimiste et rêve à sa majorité et les libéraux pourraient bien lui livrer sur un plateau d’argent...
GeorgeV- Grand Consul
- Messages : 2658
Date d'inscription : 30/09/2011
Localisation :
Re: [V1919] Topic officiel
Dai Nippon Teikoku
Empire du Japon
Kokka Shigi
Sadao Araki, créateur du Kokka Shugi
Devant le succès à la tête de l’armée du Gwantung qui a envahit la Mandchourie, Sadao Araki a reçu plusieurs distinctions de la part de l’Etat japonais, malgré les protestations officieuses du gouvernement civil japonais. Ce dernier en pleine crise politique n’arrive pas à maintenir une coalition et n’a plus de pouvoirs. L’armée prends dans ce contexte un peu plus de pouvoirs. C’est dans ce contexte que Sadao, à l’aide de son influence, arrive à prendre la position de chef de l’inspection générale de l’entrainement militaire (Kyoiku sokanbu). Il s’agit de la troisième position la plus importante de l’armée, l’une des plus prestigieuse et la plus influente.
Profitant de cette transition, Sadao finis son livre le Kokka Shugi à l’aide de personnes, voulant unifier les idéologies politiques nationalistes et militariste japonais, un vrai agenda politique en somme. S’inspirant des idées de Ikki Kita et de Seigo Nakano, Sadao Araki veut intervenir dans chaque domaine de l’Etat mais également du citoyen japonais.
La stratégie adoptée par l’idéologie est la violence, violence pour la prise de pouvoir, c’est-à-dire un coup d’état visant à remplacer la démocratie corrompue et inefficace, sou influence directe des zaibatsu qui vouent un culte à l’argent, prêt à trahir le Japon et les japonais. La résultante directe serait la mise en place d’une loi martiale pour rechercher les démocrates et autre élite du régime démocrate afin d’éliminer toute possibilité de résistance. La constitution libérale sera suspendue et un Etat totalitaire sera mis en place avec un parti unique, permettant l’ordre et la prospérité. L’empire, le vrai, sera restauré via la « Restauration "insérer nom de l’ère ici" ».
L’idéologie du Kokka Shugi s’articule autour de plusieurs axes importants : mystification de l’empereur, Etat présent dans tous les domaines de la vie des citoyens qui devront le rendre en retour, Unification idéologique du Japon (via le Kokutai), c’est-à-dire un concept d’identité national (en gros) et d’une idéologie nouvelle (nommée Shinmin no Michi), caractérise ce qui est demandée à chacun en tant que personne, nation et race. Sadao fait une longue description sur ce Shinmin No Michi, renvoyant à chacun ses devoirs envers le Japon. Le Kokka Shugi fait aussi référence d’une religion supérieure aux autres, et unique pour un Etat japonais, le retour du Shintoïsme en tant que religion d’Etat officielle. Enfin, une partie des idées développés dans le livre sont anti modernité, anti industrialisation et promeut les valeurs du Bushido et des codes du Samouraï. Cette partie est en contradiction avec d’autres parties de son livre, voulant une industrialisation poussée à destination de la guerre. La principale cible reste les Zaibatsu, jugés responsables de la situation actuelle, ces derniers vouant un culte à l’argent et n’étant pas des agents surs.
Un plan, le nashonarumobiraizēshon, la mobilisation nationale, sera le principal principe autour de quoi le Kokka Shugi s’appuiera. Il s’agit d’une préparation perpétuelle de l’Etat, de la société, de l’armée ainsi que de l’économie à l’état de guerre totale. Notamment à l’encontre de l’URSS et les Etats-Unis. Plusieurs projets sont issus de ce plan : le contrôle des syndicats, nationalisation des entreprises stratégiques (que l’Etat considère stratégique), contrôle des prix, préparation de la population au rationnement au vu des capacités de production du Japon, nationalisation des médias, et enfin possibilité pour le gouvernement de faire appel à des travailleurs pour les entreprises stratégiques de l’armée, obligatoirement. Ce sont les principales réformes qui seront articulés autour du nashonarumobiraizēshon
Autre plan, le Kokumin Seishin Sōdōin Undō, il vise à unifier les mouvements, organisations et factions nationalistes, militaristes et d’extrême-droite en une seule, le Shintaisei. Le principal but du Shintaisei est de s’occuper de tout le service de propagande de l’Etat japonais, un service de propagande mettant en avant les idées racistes, nationalistes et militaristes via des programmes vers la population et les médias comme les journaux ou la radio. Le but est donc de diffuser les idées. Pour Sadao ils devront aider à faire comprendre les décisions politiques vers la population. Le Shintaisei aidera à la création des Tonarigumi, organisation la plus basse de l’Etat, qui ne réunit pas plus de 15 ménages et qui devront s’occuper de la lutte anti-incendie, de la défense, de la sécurité et de la surveillance. Ils recevront les nouvelles venant du Shintaisei. Le Shintaisei s’occupera aussi du Dai-Nippon Seinen-tō, organisation jeunesse qui permettra d’apprendre aux jeunes les bases de survie, de vie, leçons culturels (autour du Kokutai et Shinmin), traditions, et entrainements aux armes. Le principal but est de créer une jeunesse idéale aux aspirations du Japon et prêt à tout pour répondre aux objectifs supérieurs de l’Etat.
Au niveau éducation, Sadao Araki est aussi présent. Il considère la jeunesse comme essentielle au Kokutai. C’est pourquoi il considère qu’il faut apprendre dès le plus jeune âge, en plus du Dai-Nippon Seinen-tō, le code des samouraïs, et de diffuser deux livres, l’un sur le Kokutai et l’autre sur le Shinmin No Michi décrit précédemment par Sadao Araki. Ceci permettant une unité dans les sujets essentiels nationaux, religieux, culturels, sociaux, et idéologiques. De même, dans l’armée, chez chacun des engagés et conscrits. C’est donc un bourrage de crane de l’enfance jusqu’à l’âge adulte, évitant au mieux les éléments perturbateurs et surtout les communistes.
Au niveau externe, ce n’est pas là que Sadao Araki est le plus expert, malgré sa compétence en Mandchourie. Il y réaffirme que la Hokushin-ron, l’expension vers le Nord, vers l’URSS est prioritaire tandis que le Nanshin-ron devra se faire à plus long terme par la diplomatie, et la libération des asiatiques des colonisateurs européens. Il y exprime une réelle vision Panasiatique face aux envahisseurs Occidentaux. En contradiction sur ses textes précédent de supériorité de la race japonaise sur les asiatiques.
Aujourd’hui, de par son grade, Sadao Araki commence à mettre en place une proposition de son livre le Kokka Shugi. A destination des soldats, il ordonne la création de deux livres, le Shinmin No Michi et le Kokutai no Hongi visant à fanatiser les soldats et apprendre les codes du samouraï et du Bushido. L’entrainement sera orienté autour de cette idéologie.
Skorm123- Boulet Indiscipliné
- Messages : 2026
Date d'inscription : 30/10/2011
Age : 31
Re: [V1919] Topic officiel
Royaume mutawakkilite du Yémen
L'année 1926 est source de tensions pour le Royaume mutawakkilite du Yémen. L'Imam Yahya Mohammed Hamid ed-Din s'impose depuis plusieurs années maintenant comme seule figure politique du pays, tentant tant bien que mal d'unifier et de garder sous contrôle les différentes tribus du nord Yémen ainsi que leurs castes dirigeantes. La volonté voire même le désir profond de l'Imam est de reconstituer le Grand Yémen, autrefois prospère avant la domination ottomane. Ne manquant pas d'opportunisme cependant, c'est bien le joug ottoman qui lui a permis d'asseoir son autorité sur toute la région Yéménite en se faisant reconnaitre de facto comme administrateur du Yémen par la Grande Porte via le traité de Da"an, Hamid étant ainsi désigné chef spirituel de la communauté zaydite. Lors de la Grande Guerre, le Yémen est resté neutre face aux sollicitations ottomanes mais aussi alliées via le Royaume-Unis, ne parvenant pas à s'accaparer le sud du pays mais profitant de la situation pour officialiser l'indépendance. A la fin de la guerre, de nombreux officiers ottomans en ont profité pour déserter et rejoindre le Yémen, se voyait garantir de hauts postes honorifiques et pratiques au sein de la récente armée yéménite régulière.
Depuis, c'est cette supériorité martiale qui a permis de maintenir unifiées les tribus du nord qui rechignent notamment à fournir des hommes pour l'armée régulière nationale alors en opposition aux habitudes tribales de conscription. L'Armée Régulière Victorieuse, armée étatique, est ainsi forte de quelques 8 000 hommes venus de tout le pays et encadrés par d'anciens officiers ottomans ou yéménites ayant été formés dans les écoles ottomanes. Ces soldats touchent un solde, et surpassent de par leur entrainement et les doctrines appliquées au combat les soldats des tribus récalcitrantes. Les cheiks battus se soumettent, mais l'imam souhaitant s'assurer de leur loyauté indéfectible, n'hésite pas à leur demander de fournir des otages pour venir vivre à sa cour. On estime ainsi qu'en 1926 environ 2000 otages vivent à Sana'a.
La décennie ayant été grandement dédiée à la stabilisation du pouvoir politique de l'imam Yahya, il semble inconcevable de se complaire dans un statu quo insultant. L'unification d'une grande partie de la péninsule par la maison des Saoud est jugée inacceptable et fait véritablement fumer l'imam yéménite, un tel affront confortant la position de son rival Muhammad Ali al-Idrisi qui est sous protection saoudienne et donc anglaise. Sur le plan diplomatique, le Yémen ne reconnait pas les frontières du protectorat d'Aden, pas plus que celles du nord. Si des canaux de discussions avaient été ouverts avec l'Italie pour la signature d'un accord d'amitié et de commerce, la guerre civile faisant rage dans le pays a tout laissé au point mort et force le Yémen à regarder ailleurs pour asseoir sa place dans le concert des nations. Assez naturellement, l'attention se tourne vers la République Française présente de l'autre côté du détroit et occupant avec l'hydre anglaise les possessions italiennes. La France se voit proposer les mêmes termes initialement négociés avec les italiens, à savoir un traité d'amitié et la rédaction d'accords commerciaux ouvrant la porte de la péninsule aux français.
L'imam en a profité pour entreprendre notamment quelques prises de contact avec l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques ayant suivi de près la progression des armées rouges en Iran et ainsi l'intérêt porté par Moscou à la région.
En outre l'année 1926 a également été celle de la proclamation officielle du Royaume mutawakkilite du Yémen, avec l'imam Yahya Mohamed Hamid ed-Din se proclamant Roi du Yémen et commandeur des croyants. Yahya met en place des structures de stabilisation de la monarchie : afin de s’associer des notables, le titre d'épée de l'islam initialement réservé aux meilleurs commandants ou fils d'anciens imams, devient un titre héréditaire. Cela lui donne les moyens de mettre en avant ses fils ; Bien que l’hérédité soit courante dans le chiisme, les zaydites ont la particularité de joindre à ce principe celui du plus apte, ce qui exige des fils des preuves de leurs compétences. Ces mesures attirent l'indignation d'une partie des sayyid qui se font ainsi court-circuiter dans leur rôle de désignation de l'imam.
Les incursions en territoire britannique continuent afin de tester les défenses et les réactions des forces du protectorat, même si le mot d'ordre est de ne pas trop en faire, ainsi il s'agit principalement d'escarmouches à peine assumées n'allant pas bien loin.
Duurn- Grand Consul
- Messages : 2645
Date d'inscription : 27/08/2011
Age : 27
Localisation : Caen
Duurn et Mirage aiment ce message
Re: [V1919] Topic officiel
Dai Nippon Teikoku
Empire du Japon
Décès du premier ministre japonais et crise politique profonde
Kato Takaaki
Le Japon est à nouveau endeuillé. L’annonce de la mort du premier ministre Kato Takaaki a fait l’effet d’une bombe. Il ne s’était pas remis d’une pneumonie qu’il a eu il y a 6 mois. Les drapeaux sont en bernes. Maintenant, beaucoup au Japon se demandent comment former un nouveau gouvernement. Aucune coalition n’est possible dans le Shugiin tant est si bien que le Kensaikai et le Seiyuhonto ont divorcés suite à la guerre en Mandchourie qui a entaché profondément la moralité du Japon démocratique. Seul le Kakushin Club est prêt à former une coalition avec le Kensaikai. Le Kakushin et le Kensaikai devrait prochainement d’ailleurs fusionner et former une nouvelle force politique. Mais à deux, ils ne regroupent qu’un tier des sièges environ. Le Rikken Seiyukai de droite ne souhaite pas non plus former un gouvernement avec un parti auquel il est rival depuis des années. Devant l’impossibilité de former un nouveau cabinet, le prince-régent Yasuhito ne peut que dissoudre le reste du cabinet de Kato Takkaki et demander une élection anticipée. Devant un tel ridicule du régime démocratique, le prince-régent, pro-Kodoha et qui a déjà lu les théories de Sadao Araki, ne peut que jubiler.
Les élections devraient se passer en Novembre, il faut quelque temps pour chacun pour préparer sa réélection, notamment devant un nouvel électorat plus nombreux. Pas rapport à 1924, il y aura 3 fois plus d’électeurs potentiels qu’il faut toucher et donc augmenter les couts d’une campagne. Cette crise du régime, et le besoin de fonds des partis et candidats fait que les Zaibatsu prennent de plus en plus d’emprise sur la vie politique japonaise en prêtant de l’argent à ces candidats. La corruption devrait en outre augmenter, ces contrats étant souvent limite avec la loi. De quoi donner du grain à moudre pour le Kodoha qui est contre tout ce qui est démocratique, corruption, et Zaibatsu.
Profitant de l’élection, et voulant donner du neuf, le Kensaikai et le Kakushin Club en profitent pour officialiser leur fusion. Le nouveau parti est le Rikken Minseitō. Union du Centre et du centre-gauche, il promeut le libéralisme, le progressisme, le Gikai Chūshin Seiji c’est-à-dire un système qui permet la domination de deux partis politiques uniquement. Le parti reste clairement anti Rikken Seiyukai qui lui est plutôt conservateur de droite. Le Rikken Minseito est le parti de social-démocratie par excellence.
D’après les experts, ce sera très sérés entre les deux principaux partis. Et beaucoup estiment qu’il sera difficile de gouverner même après les élections de novembre. L’avenir le dira.
En attendant, un premier ministre de transition, neutre, est mis en place pour tenir la barraque. Encore une fois, dans ce genre situation, Yamamoto Gonnohyoe, celui qui a tenu le Japon durant les heures sombres du séisme du Kantô, est appelé pour tenir ce rôle. Rôle accepté par tous et par l’intéressé lui-même. Rapidement, il est voté comme étant premier ministre et forme un cabinet non partisan. C’est la troisième fois qu’il devient premier ministre. Son principal but est de chercher les coupables de la guerre en Mandchourie qui a profondément fait du mal au Japon à l’interne et à l’externe. Il a jusqu’en novembre.
Skorm123- Boulet Indiscipliné
- Messages : 2026
Date d'inscription : 30/10/2011
Age : 31
Re: [V1919] Topic officiel
♚Dominon of Canada♚
The slogan etched more deeply than ever on the heart of every Canadian should be: Unity, Stability and Progress
Le Très Honorable Lord Byng, Gouverneur Général du Dominion du Canada et auteur de la première crise constitutionnelle canadienne
Le gouvernement conservateur d’Arthur Meighen n’aura survécu que quelques semaines alors que toutes négociations avec les progressistes en vue de former une coalition ont échoué. La motion de non-confiance proposée par les libéraux en chambre n’a donc pas pu être battue. Il va sans dire que l’héritage des Tories et de John A.Macdonald, le tarificateur en chef avec sa politique nationale, n’a pas aidé le Premier ministre Meighan à trouver des alliés à la Chambre des communes.
Les progressistes, née de l’union de regroupement de fermiers de l’Ouest et de l’Ontario, sont des alliés naturels des libéraux de Mackenzie-King. Le chef libéral s’amuse lui-même à affirmer que les progressistes sont seulement des libéraux pressés. Le mouvement milite surtout pour l’ouverture des tarifs douaniers américains aux produits agricoles canadiens, ce qui n’est pas un dossier facile avec les républicains à Washington D.C. Bien entendu, il souhaitent aussi que le gouvernement fédéral supporte davantage les petits producteurs et les aide à se diversifier ainsi que d’acquérir de nouvelles machines agricoles.
SI les progressistes sont sur une pente descendante au Canada, surtout à cause de la radicalisation du mouvement en Europe, ce qui effraye une partie des électeurs, le châteaufort des libéraux reste le Québec avec ses nombreux sièges. La situation agraire au Québec et aussi dans les maritimes est extrêmement différente que dans le reste du pays. Effectivement, le Québec ayant été colonisé beaucoup plus tôt dans l’histoire canadienne que l’Ouest du pays, les terres agricoles sont beaucoup plus petites et le découpage de ces dernières reste encore aujourd’hui le fruit du régime seigneurial français. Les producteurs du Québec sont ainsi beaucoup plus réticents à l’ouverture des frontières aux produits américains puisqu'ils sont beaucoup moins compétitifs que les producteurs albertains ou sakchewanais qui eux ont hérité de vastes étendues de terres. Bien entendu, les libéraux aux Québec milite pour le statu quo actuel afin d’éviter de contrarier leurs électeurs. Bien heureux pour eux que la plupart des canadiens-français ne comprennent pas totalement les jeux de corridor à Ottawa.
C’est donc un mariage contradictoire que les libéraux et les progressistes ont décidé de continuer. Robert Forke, chef des progressistes, voyant le soutiens au mouvement s’amincir dans l’Ouest demande au chef libéral, William Lyon Mackenzie-King une alliance formelle entre les deux partis qui impliquerait notamment pour les libéraux de ne pas présenter de candidats dans de nombreuses circonscription de l’Alberta, de Saskatchewan et du Manitoba. Mackenzie-King accepte la proposition de Forke à la condition que les progressistes portent les couleurs des libéraux. Une situation qui semble complexe, mais qui veut simplement dire que les progressistes vont désormais s'afficher comme “libéral-progressiste” sur les bulletins de vote. Il s’agit d’une occasion juteuse pour le chef libéral qui peine à convaincre les électeurs de l’Ouest. Aujourd’hui en s’affichant aussi librement avec les progressistes, les libéraux souhaitent à terme pouvoir assimiler le bassin d’électeurs des progressistes au sein du parti libéral. Bien entendu, Forke a aussi reçu l’engagement de Mackenzie-King une place de choix dans un futur cabinet libéral.
Alors que la nomination de Meighen au poste de premier ministre donne aux conservateurs le contrôle de l'appareil électoral du pays, la faiblesse des conservateurs au Québec et dans l'Ouest semble se poursuivre, et Meighen fait face à de vives attaques de la part de Mackenzie King et des libéraux pour avoir accepté la nomination du gouverneur général. Par ailleurs, Mackenzie King n’hésite pas à tirer à boulet rouge sur le gouverneur Byng qu’il considère littéralement comme son ennemi principal, promettant notamment de limiter les pouvoirs du gouverneur général au Canada et de demander à Buckingham Palace de remplacer ce dernier.
Les progressistes, née de l’union de regroupement de fermiers de l’Ouest et de l’Ontario, sont des alliés naturels des libéraux de Mackenzie-King. Le chef libéral s’amuse lui-même à affirmer que les progressistes sont seulement des libéraux pressés. Le mouvement milite surtout pour l’ouverture des tarifs douaniers américains aux produits agricoles canadiens, ce qui n’est pas un dossier facile avec les républicains à Washington D.C. Bien entendu, il souhaitent aussi que le gouvernement fédéral supporte davantage les petits producteurs et les aide à se diversifier ainsi que d’acquérir de nouvelles machines agricoles.
SI les progressistes sont sur une pente descendante au Canada, surtout à cause de la radicalisation du mouvement en Europe, ce qui effraye une partie des électeurs, le châteaufort des libéraux reste le Québec avec ses nombreux sièges. La situation agraire au Québec et aussi dans les maritimes est extrêmement différente que dans le reste du pays. Effectivement, le Québec ayant été colonisé beaucoup plus tôt dans l’histoire canadienne que l’Ouest du pays, les terres agricoles sont beaucoup plus petites et le découpage de ces dernières reste encore aujourd’hui le fruit du régime seigneurial français. Les producteurs du Québec sont ainsi beaucoup plus réticents à l’ouverture des frontières aux produits américains puisqu'ils sont beaucoup moins compétitifs que les producteurs albertains ou sakchewanais qui eux ont hérité de vastes étendues de terres. Bien entendu, les libéraux aux Québec milite pour le statu quo actuel afin d’éviter de contrarier leurs électeurs. Bien heureux pour eux que la plupart des canadiens-français ne comprennent pas totalement les jeux de corridor à Ottawa.
C’est donc un mariage contradictoire que les libéraux et les progressistes ont décidé de continuer. Robert Forke, chef des progressistes, voyant le soutiens au mouvement s’amincir dans l’Ouest demande au chef libéral, William Lyon Mackenzie-King une alliance formelle entre les deux partis qui impliquerait notamment pour les libéraux de ne pas présenter de candidats dans de nombreuses circonscription de l’Alberta, de Saskatchewan et du Manitoba. Mackenzie-King accepte la proposition de Forke à la condition que les progressistes portent les couleurs des libéraux. Une situation qui semble complexe, mais qui veut simplement dire que les progressistes vont désormais s'afficher comme “libéral-progressiste” sur les bulletins de vote. Il s’agit d’une occasion juteuse pour le chef libéral qui peine à convaincre les électeurs de l’Ouest. Aujourd’hui en s’affichant aussi librement avec les progressistes, les libéraux souhaitent à terme pouvoir assimiler le bassin d’électeurs des progressistes au sein du parti libéral. Bien entendu, Forke a aussi reçu l’engagement de Mackenzie-King une place de choix dans un futur cabinet libéral.
Alors que la nomination de Meighen au poste de premier ministre donne aux conservateurs le contrôle de l'appareil électoral du pays, la faiblesse des conservateurs au Québec et dans l'Ouest semble se poursuivre, et Meighen fait face à de vives attaques de la part de Mackenzie King et des libéraux pour avoir accepté la nomination du gouverneur général. Par ailleurs, Mackenzie King n’hésite pas à tirer à boulet rouge sur le gouverneur Byng qu’il considère littéralement comme son ennemi principal, promettant notamment de limiter les pouvoirs du gouverneur général au Canada et de demander à Buckingham Palace de remplacer ce dernier.
GeorgeV- Grand Consul
- Messages : 2658
Date d'inscription : 30/09/2011
Localisation :
Page 13 sur 22 • 1 ... 8 ... 12, 13, 14 ... 17 ... 22
Sujets similaires
» [V1919] Topic Officiel
» V1919 - Topic Officiel - Année 1921
» V1919 - Topic Officiel - Année 1922
» Topic de la Carte Officielle V1919
» V1919 - Topic Officiel - Année 1924
» V1919 - Topic Officiel - Année 1921
» V1919 - Topic Officiel - Année 1922
» Topic de la Carte Officielle V1919
» V1919 - Topic Officiel - Année 1924
Chacun son Pays - le forum :: Archives du jeu :: Accéder aux archives :: Archives 2021 :: V1919 (7 juillet - 17 janvier)
Page 13 sur 22
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum