V1980 - Topic Officiel - Année 1981

POLOGNE
Évènement

Ca en était trop pour Jaruzelski. Outré par l'absence de garantie du Pacte de Varsovie, mais désireux de mettre fin à l'expérience pseudo-démocratique en Pologne, celui-ci décida en toute impunité de déclarer la loi martiale le 13 Décembre 1981.

Rationnements, mises en résidences surveillées, interdiction de Solidarnosc, exploitation approfondies des outils permettant la surveillance de masse, couvre-feux... La chape de plomb s'est alors tristement abattue en Pologne. Solidarnosc, cependant profondément ancré dans les mémoires et extrêmement populaire, parviendra-t'il à survivre par delà la légalité?

Résumé Contextuel - Année 1981

Les bouleversements géopolitiques et imprévus se sont fait nombreux durant cette année 1981, notamment caractérisés par la mort de plusieurs dirigeants.

Pour les Etats-Unis, la malédiction qui a affligé la famille Kennedy semble s'être reportée sur Ronald Reagan. Atteint de deux balles par un fanatique de Jodie Foster, le nouvellement élu président Américain vit son pronostic vital être engagé avant d'inévitablement succomber à ses blessures. C'est ainsi le vice-président, George H.W. Bush, qui s'est vu être désormais intronisé président, reprenant les manettes du pays en nommant son administration. Le nouveau président semble cependant à cheval et fidèle sur les promesses et le programme de Reagan, déterminé plus que jamais à lutter contre l'Empire du Mal et dresser de nouvelles réformes budgétaires. Le président se permet même quelques acrobaties pour outrepasser le Congrès: passer par le Pakistan pour contourner l'embargo américain sur l'Iran.

La situation est brûlante en Afrique Australe.

L'opération Zero Tolerance menée par le Régime Sud-Africain aura eu raison de nombreuses têtes influentes du panafricanisme. Un bombardement aérien à Salisbury, et ce fut finie de la vie d'Olivier Tambo, président de l'ANC, premier parti d'opposition à l'Apartheid (et interdit), ainsi que de celle du premier ministre du Zimbabwe, Robert Mugabe. La nouvelle tête du Zimbabwe, Joshua Nkomo, résolue à affronter la menace Sud-Africaine, a pris les reines pour réunir le pays à la cause anti-impérialiste. La constitution du Front Patriotique, fusion des partis ayant permis la victoire contre le régime Rhodésien, symbolise cette nouvelle direction prise par le pays, et les sollicitations étrangères du régime se multiplient pour assurer la victoire idéologique.

La réaction Sud-Africaine, bien que faible politiquement, est particulièrement musclée et véhémente militairement. L'Agence Internationale de l'Energie Atomique est unanime: le pays possède désormais l'arme nucléaire. Non seulement ceci, mais l'armée Sud-Africaine se fait de plus en plus active via des incursions en territoire Angolais contre le redouté MPLA. Les ambitions militaires se succèdent à l'isolement diplomatique du pays, et les yeux sont rivés sur le régime Sud-Africain quand à savoir jusqu'où celui-ci sera prêt pour assurer sa survie.

En Europe aussi, le calme est relatif. La stabilité politique règne en France, où le président sortant Valéry Giscard d'Estaing n'eut aucun mal à sécuriser sa réélection au second tour face à Georges Marchais, le candidat communiste. Quelques faits politiques et incidents de plus ou moins grande envergure agitent cependant l'Ouest tout autant que l'Est. L'Espagne fut victime pendant 48 heures d'une grave crise de transition, où une tentative de putsch militaire mêlée à l'indécision de la famille royale fragilisa grandement la transition ainsi que le lien entre monarchie et démocratie, bien que celle-ci ait repris non sans traumatisme. Partout à l'Ouest, des manifestations pacifistes s'agitent en réponse à la crise des euromissiles semblant éternelle. Au Vatican, une tentative d'assassinat du Pape par le KGB échoue, et bien que ce dernier n'ait pas encore été démasqué directement, les doutes pullulent et l'enquête remonte sur des pistes compromettantes. Enfin, en Pologne, la formation de Solidarnosc en premier syndicat d'opposition au régime vint à inquiéter l'ensemble du Bloc de l'Est, contraint de forcer la main au régime Polonais pour aboutir à une sévère réprime du mouvement et interdiction du syndicat par la loi martiale.

Enfin, le monde Musulman est lui aussi plus que jamais aux aguets. Le bombardement d'une installation nucléaire Irakienne par Israël a propulsé et solidifié le pouvoir du Likoud sur la Knesset suivant les élections législatives. L'assassinat du président el-Sadate en Egypte témoigne et fait succession aux troubles politiques concernant plus ou moins directement la communauté copte du pays. Une initiative, bien que fragile, de "Conseil de coopération du Golfe" face à la guerre Iran-Irak réunie plusieurs pays du Moyen-Orient autour d'un objectif de stabilité. La Turquie assiste de près à cette initiative, elle-même continuant les réformes et les décisions exécutives pour stabiliser le régime.

La guerre Iran-Irak se poursuit sans relâche, mais c'était sans compter alors sur les nombreuses déstabilisations post-révolutionnaires en Iran.

Les agitations de l'Organisation des moudjahiddines du peuple iranien, mouvement islamique à tendance moderniste et clairement opposée à la direction conservatrice du régime de l'Ayatollah Khomeini, ont pris la forme de manifestations suivies d'affrontement paramilitaires. La révolution, mise à mal par la guerre, les tremblements de terre, et l'agitation interne, obligea celle-ci à prendre un tout autre tournant si elle devait espérer survivre. D'abord préludé par la fuite et disparition du président Banisadr soutenu par les révoltés, le grand basculement vint alors avec le vraisemblablement inévitable décès de l'Ayatollah Khomeini, succombant à son état aggravé suite à une tentative d'assassinat au magnétophone piégé.

Un véritable coup de poignard chez les conservateurs et chez ceux qui voyaient en lui un héros de la révolution. Celle-ci et l'unité du régime fut cependant à la fois par le retour du président Banisadr et la nomination Guide successeur, Hussein-Ali Montazeri, enclin à réduire grandement le rôle de son titre au sein du pays. Un accord qui entérinerait alors le rôle prépondérant du président pour le régime, une offre suffisante pour inciter les révoltés à baisser les armes. Reste maintenant à continuer de mener le pays dans le trouble de la guerre...

Têtes coupées, régimes remaniés, sauront-ils poursuivre et se reconstruire pour cette année 1982?