V1980 - Topic Officiel - Année 1981
Page 2 sur 3 • 1, 2, 3
Re: V1980 - Topic Officiel - Année 1981
Le premier ministre admiral Ulusu tente de convaincre la commission de ne laisser que peu de pouvoir au président de la République, qui aura un rôle davantage cérémoniel et sera garant de la constitution. Il est en contraction directe avec une faction de la Junte qui souhaite un rôle accru de l’exécutif présidentielle ; la peur d’un retour en force des socialistes et de l'extrême-droite qui a miné la stabilité du pays pendant près de 10 ans est forte auprès des militaires. Afin de s'assurer d’une transition au pouvoir civil et d’éviter les extrêmes politiques, le premier ministre propose la mise en place pendant 15 ans d’un Conseil de Sécurité National qui agira de garde-fou afin de rejeter les offres politiques jugées extrêmes ou contraires aux valeurs républicaines. Ainsi, pendant 15 ans, le CSN qui sera entièrement composé de militaires, sera chargé de légaliser les partis politiques et les candidatures aux élections des divers palier du gouvernement, le but étant de créer une culture politique conforme aux nouvelles valeurs de la République. Des outils de pouvoirs afin de légiférer la liberté d’expression et de la presse seront aussi donnés au CSN. Bref, le conseil sera une belle-mère bien imposante qui pourra renverser le gouvernement civil à tout moment, offrant aussi aux forces armées une puissance politique incroyable.
La question des minorités kurdes et arméniennes ont aussi été posées, toutefois la Junte est définitive et ferme la porte d’une quelconque reconnaissance d’une particularité politique, juridique et culturelle distincte du reste de la Turquie. Le nom de kurdes sera par ailleurs totalement effacé des registres d’État au profit de turc montagnards. Ainsi, l’imposition du turc comme langue première dans les institutions d’enseignement sera exigée. La Turquie restera un État fortement centralisé autour d’Ankara.
Afin de faire table rase du passé, le président-général Evren ordonne la dissolution de la totalité des partis politiques afin que ces derniers se reforment conformément à la nouvelle constitution qui sera adoptée au plus tard l’an prochain. Il s’agit ainsi d’une occasion importante pour le gouvernement de fichier et catégoriser les futurs politiciens civils qui prendront place aux prochaines élections puisqu’ils devront nécessairement s’inscrire auprès du Conseil de Sécurité. Le président Evren assure que les militaires ne s'accrochent pas au pouvoir plus longtemps que nécessaire, mais qu’il reste encore du travail important à faire afin de faire table rase du passé politique complexe de la République.
GeorgeV- Grand Consul
- Messages : 2658
Date d'inscription : 30/09/2011
Localisation :
Gosseau aime ce message
Re: V1980 - Topic Officiel - Année 1981
ETAT D'ISRAEL
Opération OPERA :
Le 12 juin 1981, le lendemain du bombardement de l'installation nucléaire militaire irakienne, les journaux israéliens sont en effervescence. Les éditions du matin sont annulées, et les gros titres publiés avec du retard (et censure militaire des éléments les plus sensibles) annoncent la destruction des capacités nucléaires de l'Irak de Saddam Hussein.
La radio s'en fait une très large porte parole, et le Premier Ministre Begin s'adresse au peuple israélien dans une intervention télévisée en fin d'après-midi, juste avant Shabbat." Chers compatriotes,
La nuit précédent a été une nuit extrêmement sérieuse pour le gouvernement de ce pays. J'ai en effet, avec l'accord du Président Navon et la concorde des instances militaires du pays, ordonné plusieurs frappes sur les installations militaires irakiennes qui étaient en mesure de déployer, d'ici peu, du fuel nucléaire de qualité militaire ce qui aurait, à court terme, engagé l'Irak dans l'obtention d'armes nucléaires.
Cette opération a été un vif succès. Je ne peux communiquer sur les forces engagées, mais tous nos pilotes sont revenus d'Irak sains et saufs ! Ces héros anonymes de la nation israélienne, ayant porté à travers la région le bras armé de l'Etat d'Israël et la protection active du peuple juif, ont mené à bien la plus grande mission de sûreté nationale depuis la défense acharnée de notre pays lors de la guerre de 1973.
Il est de mon devoir, en tant que chef du gouvernement de ce pays, d'assurer sa sécurité. L'obtention d'armes destinées à la destruction d'Israël par un Etat ennemi ne pouvait être autorisée. J'ai donc décidé de mener des frappes préventives et d'assurer, malgré les risques, que jamais nous ne soyons menacés par la destruction de notre foyer.
Que le Shabbat qui commence demain soit partagé par tous, et que tout le peuple d'Israël à cette occasion conserve à l'esprit le courage héroïque de ses pilotes. "
La nouvelle se propage comme une traînée de poudre. Le Likoud semble avoir joué là, sur un autre plan, un coup de maître. Sa popularité qui était en berne depuis plusieurs mois remonte en flèche, à seulement quelques semaines des élections. Peut-être que Begin a plutôt sauvé son parti qu'Israël à travers cette opération.
Gosseau et Thalassin aiment ce message
Re: V1980 - Topic Officiel - Année 1981
Affaires militairesÀ Bulawayo, les différents groupes de guérilleros se regardent en chiens de faïence. La mort de Mugabe et la constitution du Front Patriotique est bien la seule chose qui a empêché les escarmouches d’Entumbane de dérailler et de se transformer en quelque chose de beaucoup plus grave. Quand la tragédie est arrivée, certains éléments étaient déjà en train de regrouper quelques blindés. Au final, un ordre relatif s’est établi avec la nomination de Lookout Masuku, l’ancien commandant de la ZIPRA – l’aile militaire de la ZAPU – au poste de ministre de la défense, tandis que l’ancien commandant de la ZANLA – celle de la ZANU – Solomon Mujuru est devenu le premier commandant noir des Forces de Défense Zimbabwéennes. L’équilibre du Front Patriotique est tel que les deux hommes, anciens rivaux devenus collègues, se sont accordés pour mettre en place une commission composée d’officiers de la ZANLA et de la ZIPRA en nombre égal afin de contrôler l’attribution des promotions liées à la promesse d’intégrer tous les ex-guérilléros qui le veulent dans les Forces.
Pendant ce temps, dans la ville de Beitbridge, l’atmosphère est tendue. La ville-frontière accueille le seul pont routier et ferroviaire entre l’Afrique du Sud et le Zimbabwe. Des incursions sont possibles ailleurs, mais si jamais Pretoria venait à vouloir occuper une partie du Zimbabwe comme elle le fait en Angola, alors il faudra que la ville tombe. C’est pour cela que Salisbury a ordonné à ses militaires de prendre en charge les contrôles douaniers sur les échanges qui passent encore entre les deux pays. Des positions retranchées sont creusées du côté zimbabwéen : le premier pas posé sur le sol national sera déjà le début d’une première rude bataille pour l’ennemi potentiel.
Enfin, à son poste de premier ministre, Joshua Nkomo a fait une découverte surprenante. Robert Mugabe, au cours de l’année 1980, était entré en contact avec la Corée du Nord dans le but de négocier la formation et l’encadrement d’une brigade spéciale, qui aurait été placée directement sous l’autorité du Premier Ministre. On ne parle des morts qu’en bien ou on se tait, surtout des martyrs, mais il va de soi que Nkomo a pris conscience de l’ampleur de la purge que préparait Mugabe dans l’état zimbabwéen et que ce petit projet est purement et simplement abandonné.
En revanche, dans ce contexte conflictuel avec l’Afrique du Sud, Nkomo a décidé de la conservation au sein de l’armée du régiment des Rhodesian African Rifles (RAR), principale unité de l’ex-armée rhodésienne recrutant des soldats noirs. Contrairement aux guérilléros, ils ont l’habitude des stratégies de contre-insurrection. De plus, n’étant affiliés ni à la ZAPU ni à la ZANU, ils constituent une ossature neutre pour être une formation militaire de premier plan à l’extérieur des frontières, leur possible accumulation de prestige en opérations extérieures ne les rendant pas menaçants pour l’une ou l’autre aile du front patriotique. Sous leur nouveau nom de Zimbabwean People’s Rifles mêlant tradition britannique et modernité socialiste, ils seront bientôt amenés à découvrir la jungle mozambicaine.
Thalassin- Modérateur
- Messages : 2342
Date d'inscription : 27/10/2013
Age : 24
Gosseau aime ce message
Re: V1980 - Topic Officiel - Année 1981
Cinquante nuances de bleu.
................Les dimanches 14 et 21 juin, le corps électoral a été appelé à renouveler l’Assemblée nationale, à la suite de la dissolution de la chambre basse par le chef de l’Etat le mois dernier. Sans grande surprise, l’UDF mené par André Giraud a largement profité de la belle réélection de Valéry Giscard d’Estaing pour devenir le premier groupe de l’Assemblée avec 189 députés, suivi ensuite par le RPR de Jacques Chirac, dont le nombre de députés est réduit à 104. Le Parti socialiste est quant à lui ramené sous les cents élus, avec seulement 91 députés, talonné par le PCF et ses 76 élus, 20 pour le CERES et 11 pour le MRG. Le Palais Bourbon reste au bleu, mais nuancé entre le PR, le CDS, le PSD ou encore le CNIP. Pour présider cette assemblée, Jacques Chaban-Delmas est reconduit au perchoir.
Valse ministérielle.
................Si la réélection de Giscard permet une continuité au sommet de l’Etat, le chef de l’Etat entend néanmoins incarner une certaine rupture par rapport aux dernières années. A commencer par Raymond Barre, remercié comme il se devait, et remplacé par André Giraud à Matignon. Parmi les grands ministères, on retrouve Peyrefitte à l’Intérieur, Chalandon à la Justice, Juillet à la Défense, Marie-France Garaud aux Affaires étrangères ; et un duo Jeanneney à l'Économie et à l’Industrie / Séguin aux Finances. De nouvelles têtes côtoient d’anciennes, et c’est quasiment une passation entre générations qui se met en place pour ce premier gouvernement du second septennat de Giscard, alors que la vieille garde gaulliste tend à partir à la maison de retraite.
Question d’Orient - II.
................La nouvelle ministre des Affaires étrangères, après avoir rappelé l’ambassadeur de France auprès d’Israël pour le consulter, a annoncé l’expulsion de plusieurs diplomates israéliens en poste à Paris soupçonnés d’être des agents du Mossad, en représailles à l’attaque israélienne contre une centrale nucléaire civile irakienne, tuant un ingénieur français, et aux suspicions de tentative d’assassinat d’un ingénieur irakien à Paris par le Mossad. La nouvelle locataire du Quai d’Orsay a, en outre, indiqué qu’une résolution serait rapidement déposée auprès du Conseil de sécurité pour fermement condamner les agissements inadmissibles de l’Etat hébreu, tandis que le chef de l’Etat l’a officiellement missionné pour proposer un plan de paix entre Israël et la Palestine.
................Par ailleurs, et à la suite de l’adoption de la résolution française auprès du Conseil de sécurité concernant le Liban, Paris a indiqué qu’un corps expéditionnaire de dix mille soldats va être déployé dans le pays de cèdres, dans le cadre de la force de maintien de la paix de l’ONU, pour mettre fin à l’occupation partielle du pays. Cet important détachement sera notamment épaulé par une escadre française incluant le porte-avions Clemenceau, plusieurs frégates anti-aériennes et anti-sous-marines, ainsi que des sous-marins et divers bâtiments ravitailleurs, qui, quant à eux, restent en dehors de la force onusienne. Le déploiement de cette armée commencera par le sud du Liban, où une force onusienne est d’ores et déjà déployée, pour ensuite remonter vers Beyrouth et les principales villes du pays, dès lors que la Force sera officiellement constituée.
Sirda- Modérateur
- Messages : 2622
Date d'inscription : 18/09/2011
Gosseau aime ce message
Re: V1980 - Topic Officiel - Année 1981
EGYPTE
EvenementAu Caire, un copte a accidentellement jeté des ordures sur le balcon de son voisin musulman dans le quartier populaire de Zawia El Hamra. Après quelques insultes entre les deux individus, les mains prirent la place des mots, et les passants s'en mêlèrent. Rapidement, la situation - déjà localement tendue à cause d'une dispute entre les deux communautés quant à un terrain vague, sur lequel les chrétiens veulent édifier une église et les musulmans une mosquée - s'envenime, et de violents affrontements éclatent à travers toute la capitale. La police anti-émeutes est rapidement déployée par le gouvernement, qui parvient péniblement à rétablir l'ordre après deux jours, une dizaine de morts et une centaine de blessés - a minima. Plusieurs coups de feu ont été également entendus des deux côtés, tandis que 77 armes à feu ont été saisies, et plus de 200 émeutiers arrêtés.
Cet incident inquiète le gouvernement égyptien, en ce qu'il traduit une montée des tensions entre les deux communautés. Celle-ci est particulièrement agitée par des groupes extrémistes islamistes, entraînés par le journal Al Itessam, qui ne cesse de répéter que les Etats-Unis aident financièrement l'Egypte en échange d'un contrôle des naissances des musulmans, ou que Washington veut détruire l'Egypte au profit des coptes. De leur côté, les coptes accroissent aussi leurs revendications politqiues, réclamant un nombre de sièges au sein du parlement et du gouvernement, ainsi que des établissements scolaires coptes et des programmes culturels (radio, télévision, etc.) coptes. Des revendications inacceptables, pour les islamistes, tandis que Sadate joue la carte de la modération - avec un succès mitigé - pour tenter de pacifier sa population.
SYRIE
EvenementHama panse encore ses blessures après les terribles massacres d'avril, ayant coûté la vie à près de 400 habitants et lors desquels plus de 600 autres furent blessés par les soldats du régime syrien. La lutte contre les Frères musulmans passe, pour Damas, par des démonstrations de force de plus en plus récurrentes, tandis que des attentats fréristes ont régulièrement lieu sur le sol syrien.
IRAN
EvenementA Téhéran, l'Organisation des moudjahiddines du peuple iranien a organisé une vaste manifestation dans les rues de la capitale pour protester contre le régime islamique en place. Le mouvement révolutionnaire qualifié d'islamo-marxiste conteste la vision conservatrice de l'islam mise en place par le guide suprême de la révolution, et appelle à l'établissement d'un régime plus moderne et démocratique. Soutenant le président Banisadr, le mouvement entend faire pression sur Khomeini pour réduire son influence. Les manifestants rejettent également l'origine de la guerre sur le guide suprême et ses actions en Irak, ainsi qu'à son conservatisme archaïque.
Quelques jours après ces manifestations, le numéro deux du régime iranien et chef de la justice du pays Mohammad Beheshti a été retrouvé sous les décombres du siège du Parti de la république islamique, détruit lors d'un attentat suicide à la bombe. 72 autres personnes ont péri lors de cet attentat qui a visé de hauts cadres de la République islamique. Plusieurs pistes sont évoquées : une attaque irakienne, une purge interne au régime, ou encore un attentat d'opposants au régime. L'acte n'a toujours pas été revendiqué pour le moment.
PENINSULE ARABIQUE
EvenementDans la péninsule arabique, la guerre Iran - Irak a poussé les monarchies du golfe à s'unir officiellement, à l'initiative de Riyad, au sein du Conseil de coopération du Golfe. L'Arabie Saoudite, Bahreïn, les Emirats Arabes Unis, le Koweït, Oman et le Qatar décident de coopérer économiquement, politiquement et militairement. L'exclusion d'emblée de l'Irak de cette organisation est un coup dur pour la politique étrangère de Saddam Hussein, qui tente de se poser en défenseur du monde arabe face à la menace iranienne. Toutefois, le Conseil est déjà confronté à une opposition entre deux lignes. En effet, Oman conçoit ce Conseil comme une alliance militaire liée aux Etats-Unis, et placé sous leur protection. Le Koweït, pour sa part, défend une vision européenne de cette organisation, avec la mise en place d'un marché commun. Les deux visions ne sont certes pas nécessairement exclusives, même si le Koweït prône davantage une neutralité diplomatique.
Sirda- Modérateur
- Messages : 2622
Date d'inscription : 18/09/2011
Gosseau et Pierremenez aiment ce message
Re: V1980 - Topic Officiel - Année 1981
Agence Internationale de l'Energie Atomique
EvenementUn rapport publié par l'AIEA secoue les presses internationales. En effet, malgré un titre très technocratique qui ne paie pas de mine, ce dernier compile différents relevés en Afrique australe. Sa conclusion est la suivante : l'ensemble des informations récoltées concordent pour indiquer qu'un essai nucléaire militaire a été mené avec succès sur le territoire sud-africain. Alors que l'URSS occupe l'Afghanistan, que les tensions à ce sujet au Moyen-Orient se font meurtrières, c'est là une nouvelle pièce jetée dans la machine du débat sur la non-prolifération nucléaire.
Thalassin- Modérateur
- Messages : 2342
Date d'inscription : 27/10/2013
Age : 24
Gosseau et Pierremenez aiment ce message
Re: V1980 - Topic Officiel - Année 1981
L’administration Bush travail
Le Conseiller spécial Dick Cheney.
Les États-Unis se remettent à peine de la mort de Ronald Reagan lorsque George H.W. Bush remet le pays en selle. Il reconduit l’entièreté du cabinet précédent et procède à quelques ajustements au niveau des conseillers spéciaux, avec la nomination de Dick Cheney pour l’appuyer sur les affaires étrangères et de John Henry Sununu pour la politique intérieure. Le président a donné sa feuille de route pour mettre en œuvre les mesures énumérées par la loi budgétaire de 1981. D’ores et déjà, les républicains s’attellent à l’élaboration de l’Omnibus Reconciliation Act et de l’Economic Recovery Tax Act, les projets de loi phares de la nouvelle administration.
Sur le plan sécuritaire, Bush demande au Secret Service de mener une enquête détaillée sur l'efficacité de ses procédures et décide en outre de limoger le directeur Stuart Knight. Il n’est plus possible que de telles erreurs se reproduisent, il en va de la stabilité du pays.
Les USA face au monde
Concernant la politique étrangère, le président fait toute confiance à son nouveau conseiller Cheney et lui confie le dossier iranien. De ce fait, le Nebraskain rencontre l’envoyé de Téhéran Ahmad Madani. Les deux hommes arrivent très vite à des points de convergence sur la question afghane. Le nouvel homme fort de Washington accepte la proposition de partage de renseignements sur les activités soviétiques en Afghanistan ainsi que d’acheminer du matériel et des armes aux résistants afghans. Cependant, la question de la fourniture d’armement pose un problème que Cheney tient à souligner à son interlocuteur : à l’heure actuelle, le Congrès refuserait. Mais le conseiller tient à rassurer Madani : l’Amérique, via la CIA, trouvera un moyen de fournir les pièces détachées, les missiles TOW et les systèmes HAWK via un stratagème. À Washington, on ne peut admettre une hégémonie irakienne sur la région et comme le dit crûment ce bon Dick : « Je veux emmerder ce parvenu de Saddam ! »
Pour ce qui est de l’Angola, Bush et son secrétaire d’État prennent en main ce dossier. Les États-Unis veulent doublement rassurer Luanda en réitérant leur volonté de respecter l’embargo sur les armes à l’encontre de l’Afrique du Sud et en demandant à la Gulf Oil de respecter ses investissements en Angola. Mais secrètement, la CIA prépare un plan B au cas où. Certains agents sont au Zaïre, suivant de près les manœuvres de Paris.
Enfin, le dossier le plus épineux à l’heure actuelle est le Liban. Quoi qu’il en soit, l’Amérique doit tenir son rang, mais devra passer par le Congrès pour cette intervention. Ce qui est sûr, c’est que les Yankees interviendront sous la bannière étoilée et non celle de l’ONU. Mais comme le dit en off Cheney :
« Cette affaire ne sent pas bon. On a pour l’instant 10 000 Français pour essayer de nettoyer ce foutoir. Et je doute que les Turcs interviendront vu le manque de tact des Français à leur égard. Ils ne sont pas cons, les gars d’Istanbul. Ils savent que les danseuses de French cancan veulent juste se farcir les autres, là, qui sont comme les Libanais mais qui ne sont pas Libanais. Et puis de toute façon, personne n’y comprend rien à ce qui se passe dans ce bout de désert où il n’y a pas de pétrole. Tout ce qu’il y a à comprendre, c’est que l’on a besoin de nos GI’s. Et je pose une question simple : qu’est-ce que l’on va foutre là-bas ? Laissons nos amis de Jérusalem raser ce pays avec des F-16, ça ne serait pas plus simple ? »
Pierremenez- Ministre
- Messages : 628
Date d'inscription : 16/08/2019
Gosseau aime ce message
Re: V1980 - Topic Officiel - Année 1981
ETAT D'ISRAELElections législatives du 30 juin 1981 :
Le 30 juin 1981, quelques semaines après le succès de l'opération OPERA, les israéliens se rendent aux urnes pour élire la Knesset.
Les résultats tombent le soir même, vers 21h30. Le Likoud remporte les élections avec une très petite marge. La coalition de partis de droite, qui était pourtant donnée perdante au début du mois, semble avoir arraché la victoire à très peu de choses.
Le Likoud remporte ainsi 37.1% des voix et gagne 3 sièges supplémentaires pour un total de 48.
Alignement, la coalition de gauche modérée, remporte 36.57% des voix et gagne 15 sièges grâce à des accords électoraux. Ce n'est pas suffisant pour former une majorité de gouvernement, et Shimon Peres et sa coalition n'ont que 47 sièges, soit un de moins que le Likoud.
Les faits majeurs du paysage électoral, hormis cette quasi égalité des deux coalitions majeures du pays, est l'effondrement du Mafdal, le parti des religieux sionistes. Celui-ci passe de 12 à 5 sièges. Le Hadash, la coalition de gauche sous la direction du Parti Communiste Israélien, remporte 5 sièges. Malheureusement pour eux, Alignement refuse plusieurs de leurs conditions les plus sociales et surtout les plus enclines à une cessation de la colonisation de la Cisjordanie. Une coalition de gauche, formée par Alignement et le Hadash, resterait arithmétiquement possible mais n'est pour l'instant, qu'un mirage.
Les élections de 1981 voient la fracture entre séfarades et ashkénazes s'accroître sur le plan électoral, avec les premiers votant massivement pour le Likoud de Begin, et les seconds votant plutôt massivement pour Alignement de Peres. L'entrée du parti religieux Agudat Yisrael dans la coalition de gouvernement du Likoud est également un fait majeur des élections.
Gosseau, Thalassin et Pierremenez aiment ce message
Re: V1980 - Topic Officiel - Année 1981
La Turquie demande une rencontre avec les pays signataires du nouveau Conseil de coopération du Golfe. Nous estimons que nous avons beaucoup en commun et nous pourrions grandement nous entraider dans nos efforts de paix dans la région. Ankara tente de convaincre les pays du Conseil de soutenir diplomatiquement la Turquie dans ses efforts de faire contrepoids à l’influence de pays étrangers au Liban. Aligner les monarchies du Golfe est désormais une priorité diplomatique pour la Turquie.
GeorgeV- Grand Consul
- Messages : 2658
Date d'inscription : 30/09/2011
Localisation :
Gosseau et Pierremenez aiment ce message
Re: V1980 - Topic Officiel - Année 1981
LIBAN
ÉvènementA Zahleh, les armes se sont enfin tues. Après plusieurs mois de combats, l'armée syrienne et les forces libanaises sont parvenues à trouver un accord, sous la houlette de l'Etat libanais. En échange du retrait des troupes syriennes, les milices chrétiennes devaient elles aussi se retirer de la ville, tandis que la Force de sécurité intérieure libanaise prendrait le relai et assurerait la sécurité dans la cité. Peu après sa conclusion, l'accord a été respecté par les deux parties et les troupes se sont retirées. Lors de leur retour à BEyrouth, les miliciens ont été acclamé sur le bord des routes, les autochtones leur jetant du riz, tandis qu'une grande cérémonie a été tenue par Bachir Gemayel, qui les a décoré pour leur bravoure et leur dit "Vous pouvez maintenant vous reposer car Zahlé est resté Libanais et libre."
Au sud du pays, l'Organisation de libération de la Palestine réagit vivement aux frappes aériennes menées par Israël sur le mont Sannine. Pendant plusieurs heures, des dizaines de roquettes sont tirées depuis plusieurs points près de la frontière et endommagent plusieurs bâtiments civils et militaires israéliens, faisant au passage 3 morts et 8 blessés.
QUEBEC
ÉvènementA Québec, le Premier ministre René Lévêque a triomphalement fêté l'indépendance du pays, tant attendue après le référendum souveraineté-association tenu l'an passé et des négociations fructueuses qui en avaient découlé avec le gouvernement fédéral canadien. C'est un printemps heureux pour le Parti québécois : après une large victoire aux élections générales d'avril dernier, le peuple québécois ayant donné 80 des 122 sièges au parti à l'Assemblée nationale, contre seulement 42 pour le Parti libéral du Québec désormais dirigé par Jean Chrétien ; le parti fête désormais l'indépendance du Québec. Les principales questions institutionnelles ayant été traitées - à savoir le maintien d'un système parlementaire de type Westminster, et la reconnaissance d'Elizabeth II comme reine du Québec avec présence d'un gouverneur général -, le gouvernement québécois va désormais pouvoir s'atteler à assurer la prospérité du pays.
IRAN
ÉvènementLa province de Kerman a été frappée par deux séismes successifs aux effets dévastateurs. Le premier, d'une magnitude de 6,6, ravagea une grande partie de la ville de Golbaf et de ses alentours, faisant entre 1 400 et 3 000 morts et plusieurs centaines de blessés. Le second, quelques semaines après, détruisit une large partie de la capitale régionale, Kerman. Sa puissance considérable, 7,1, fit 1 500 morts, autant de blessés, et près de 50 000 sans abris. Dans l'Azerbaïdjan iranien, un autre séisme d'une moindre amplitude fait quelques dizaines de morts et de blessés. Plusieurs dizaines de millions de dollars devront être dépensés pour reconstruire les bâtiments détruits, tandis que l'économie de cette région montagneuse est partiellement à l'arrêt.
Dans les dédales du bazar de Jomeh, à Téhéran, certains se demandent si la République islamique ne serait pas maudite : la guerre contre l'Irak et les défaites militaires, l'attentat contre des hauts gradés du régime à Téhéran, et désormais des séismes dévastateurs. A voix basse, d'aucuns cherchent une explication à cette apparente malédiction : peut-être parce que le régime des mollah fricote un peu trop avec l'Amérique ?
Sirda- Modérateur
- Messages : 2622
Date d'inscription : 18/09/2011
Gosseau et Pierremenez aiment ce message
Re: V1980 - Topic Officiel - Année 1981
Les hommes de Bush
Le nouveau Vice-président des USA.
La période estivale battait son plein, les habitants de Washington pouvaient profiter de la chaleur et des beaux jours. À la Maison Blanche, cette insouciance n’était pas de rigueur ; l’administration Bush était en pleine effervescence. Plusieurs dossiers importants étaient en préparation, que ce soit au niveau national ou international. Il fallait trancher, et le président commença tout d’abord par pourvoir le poste vacant de vice-président. Après consultation de son entourage, il fut décidé de nommer Lawrence Eagleburger. L’ex-ambassadeur américain en Yougoslavie était le candidat idéal. Diplomate républicain expérimenté, il pourrait apporter ses connaissances en géopolitique de l’Europe de l’Est. Il ne restait plus qu’à passer la formalité du passage devant la commission du Congrès.
Au niveau international, Dick Cheney et son entourage trouvèrent une solution pour fournir au régime iranien des armements yankees. Afin d’éviter le passage devant le Congrès et risquer une possible résolution de désapprobation, le conseiller spécial pour le Moyen-Orient procéda à un subterfuge. Avec l’accord du président, mais surtout la complicité de la CIA, les États-Unis prirent contact avec le Pakistan et ses services secrets, en promettant une aide militaire importante allant jusqu’à 1,6 milliard de dollars pendant le mandat de Bush. En contrepartie, le régime pakistanais devrait faire l’intermédiaire pour les livraisons d’armes à l’Iran. En parallèle de ces tractations, la CIA organisa la mise en place des lignes logistiques et des montages financiers pour rendre possible cette opération. Il fut annoncé d’ores et déjà à l’Iran que le paiement devrait se faire uniquement en pétrole et qu’une cellule de la CIA s’installerait à Téhéran pour coordonner l’acheminement et prendre les commandes.
Pierremenez- Ministre
- Messages : 628
Date d'inscription : 16/08/2019
Gosseau aime ce message
Re: V1980 - Topic Officiel - Année 1981
EGYPTE
ÉvènementLes affrontements inter-religieux survenus au Caire en juin dernier ne cessent d'avoir des répercussions politiques en Egypte. Bien que finalement matées, ces émeutes ont poussé le président Anouar el-Sadate à prendre des mesures plus drastiques pour maintenir son autorité dans le pays. Ainsi, le chef de l'Etat égyptien a lancé une vaste opération d'arrestations d'intellectuels et d'activités socialistes, nasséristes, féministes, islamistes, journalistes ou encore de professeurs d'université. Au total, 1 536 sont arrêtées par les policiers du régime égyptien. Chénouda III, patriarche copte orthodoxe, est assigné à résidence dans un monastère tandis que plusieurs prêtres et évêques sont emprisonnés. Face à cette mesure radicale, le soutien populaire dont jouissait jusqu'ici le président Sadate tend de plus en plus à se réduire. Déjà fragilisé par une crise économique et sous le feu des critiques à cause des accords de camp David, l'homme fort du Caire apparaît de plus en plus isolé. Une fatwa est même prononcée contre lui par le prédicateur Omar Abdel Rahman.
LIBAN
ÉvènementBeyrouth ravit à Saint-Lô le titre peu convoité de capitale des ruines. Mais cette fois, les bombardiers américains ne sont pas en cause, seulement les bombes des organisations terroristes. En l'espace de dix minutes, deux importantes déflagrations retentirent dans la capitale libanaise.
La première, vers 11h, ravagea* l'ambassade iraquienne à Beyrouth. Une voiture conduite par un kamikaze du Parti islamique Dawa iraquien a foncé dans le bâtiment, explosant avec ses 100 kg d'explosifs une fois entré dans l'enceinte des lieux. La représentation diplomatique irakienne au Liban, dont le rôle n'est pas négligeable dans le cadre du conflit avec les liens créés notamment avec des dirigeants chrétiens pour combattre l'influence iranienne et syrienne, est réduite en cendres. L'ambassadeur irakien lui-même, grièvement blessé, décéda de ses blessures quelques heures après son transfert dans un hôpital voisin **. On dénombre plusieurs dizaines de morts parmi les gardes, les diplomates et les employés de l'ambassade, ainsi que quelques civils.
Vers 11h07, une seconde explosion retentit dans la capitale libanaise. Cette fois, c'était l'ambassade française qui était ciblée par une voiture télécommandée contenant 50 kg d'explosifs, lancée sur le portail de la représentation diplomatique par le Parti islamique Dawa libanais. Néanmoins, le véhicule explosa avant d'atteindre sa cible***, blessant néanmoins deux parachutistes français qui assuraient la garde de l'entrée, ainsi que quelques civils touchés par des débris de la déflagration. L'ambassadeur français, Louis Delamare, qui se trouvait dans le bâtiment s'en sortit indemne. Une chance qu'il n'eût pas quelques jours plus tard, car le diplomate décéda à l'hôpital après avoir été touché par six balles à la tête et à l'abdomen, une attaque perpétrée par les Chevaliers rouges, une milice dirigée par le frère du président syrien, et sous les yeux de soldats syriens. La responsabilité syrienne dans l'attaque ne fait aucun doute à la DGSE, tandis que Damas se venge de l'investissement français dans la guerre au Liban.
* Chances de succès : plus c'est haut, plus c'est réussi ; jet de dés : 70 [Succès majeur]
** Chances de succès : De 0 à 60 : décès, de 61 à 80 : survie mais impotence, de 81 à 100 : survie mais blessures légères à vie ; jet de dés : 51 [Décès]
*** Chances de succès : plus c'est haut, plus c'est réussi ; jet de dés : 26 [Echec majeur]
POLOGNE
ÉvènementA Gdansk, le syndicat Solidarność tient son premier congrès. L'évènement est couvert par les médias du monde entier, qui filment ou photographient notamment la messe d'ouverture célébrée par Monseigneur Józef Glemp, en présence des 912 délégués priant à genoux. Lech Wałęsa est élu président de ce mouvement qui réunit entre 9 à 10 millions d'adhérents, sur les 35 millions d'habitants que compte le pays. Aux propos parfois anti-soviétiques tenus s'ajoutent une critique vive du régime polonais, tandis que le syndicat appelle à l'organisation d'élections libres. Reste à voir comment Moscou et Varsovie vont réagir face à ce mouvement de plus en plus puissant en Pologne.
Sirda- Modérateur
- Messages : 2622
Date d'inscription : 18/09/2011
Gosseau et Pierremenez aiment ce message
Re: V1980 - Topic Officiel - Année 1981
Le futur prix Nobel de la paix ?
Le Concorde sort de la vitesse du son, réduisant le bruit infernal si caractéristique de ce monument volant de savoir-faire technologique français. Une dizaine de minutes plus tard, le voilà atterri sans encombre sur le tarmac de l’aéroport de New York, où des officiels accueillent un Valéry Giscard d’Estaing bon pied bon oeil, descendant quatre à quatre les marches de l’escalier pour saluer l’ambassadeur français auprès des Etats-Unis et de l’ONU, quelques officiels américains, et s’engouffrer dans une voiture hautement protégée. Rapidement, le voilà dans la nouvelle tour de Babel, le siège des Nations-Unies, pour assister à la grand-messe annuelle de ce “machin” lors de laquelle il entend bien chanter un cantique pour le moins original. L’heure de prendre la parole arrive enfin, et le chef de l’Etat lance son monologue de 15 minutes.
« – La paix en Orient doit être la priorité de la communauté internationale, tant les risques de déstabilisation sont importants dans cette région. Nous ne pouvons ignorer cette guerre entre l’Irak et l’Iran qui entre dans sa deuxième année de conflit, et dont on peine à voir une issue pour le moment. C’est pourtant l’essence de l’économie mondiale qui est ici en danger, lorsque des bombes tombent à proximité des champs qui alimentent en or noir nos centrales, nos usines ou encore nos voitures.
[...]
De même, la guerre au Liban doit être une préoccupation pour nous tous. A ce titre, je ne peux que me réjouir que le Conseil de sécurité ait voté en faveur de la proposition de résolution française, permettant ainsi à une force internationale de se déployer au Liban pour restaurer l’autorité du gouvernement et la souveraineté du pays.
[...]
Mais, et nous le savons pertinemment, une partie de la déstabilisation du Liban est due à la présence importante de réfugiés palestiniens en son sol, et aux actions menées par les groupes palestiniens à l’encontre d’Israël, de même que les représailles israéliennes à l’encontre. A ce titre, la question libanaise ne saurait trouver de solution complète sans que ne soit traitée en parallèle la question palestinienne.
C’est pourquoi la France, aujourd’hui, entend être une figure de proue dans la résolution de la question palestinienne, tout comme elle l’est pour la question libanaise. La paix doit être trouvée entre Israël et la Palestine, et je la crois possible si la communauté internationale œuvre en ce sens, tant auprès du gouvernement israélien que des gouvernements arabes et représentants de la cause palestinienne.
[...]
Le plan de paix que la France propose aujourd’hui, par ma voix, est le suivant :
- Retrait d’Israël de la totalité de la Cisjordanie et de la Bande de Gaza occupés à partir de 1967, y compris de la partie arabe de Jérusalem ;
- Démantèlement des colonies israéliennes établies dans ces mêmes territoires depuis cette date ;
- Garantie de la liberté d’accomplir les rites de toutes les religions dans tous les Lieux saints en Israël et en Palestine ;
- Reconnaissance du droit du peuple palestinien au retour dans sa patrie et dédommagement de tout Palestinien ne désirant pas y retourner ;
- Mise de la Cisjordanie et de la bande de Gaza sous la tutelle des Nations unies pour une période transitoire ne dépassant pas quelques mois ;
- Création d’un Etat palestinien reconnu internationalement ayant Jérusalem-est pour capitale, de même que Jérusalem-ouest sera reconnu comme capitale d’Israël ;
- Démilitarisation de l’Etat palestinien et protection de la frontière commune israélo-palestinienne par une force de sécurité internationale.
Bien sûr, aucune de ces propositions ne saurait être définitive, et il faut laisser la possibilité aux uns et aux autres de discuter sur chacune d’entre elles. Mais voilà une base sur laquelle il me semble nécessaire de négocier pour parvenir à la paix dans la région. »
Et Valéry Giscard d’Estaing tentait ainsi de devenir un porte-voix du monde arabe sur la question palestinienne, conformément à la politique arabe de la France que l’on imputait volontiers à de Gaulle.
Sirda- Modérateur
- Messages : 2622
Date d'inscription : 18/09/2011
Gosseau et Pierremenez aiment ce message
Re: V1980 - Topic Officiel - Année 1981
Bush licencie 11 000 contrôleurs aériens
Manifestation des contrôleurs grévistes.
Le programme économique promis lors de la campagne présidentielle commence à se mettre en place. Tout d’abord, le Congrès valide début août l’Omnibus Reconciliation Act, un programme d'économie sur le budget fédéral de 170 milliards de dollars sur cinq ans. Puis, il donne son accord pour l’Economic Recovery Tax Act qui permet de réduire les prélèvements obligatoires de 430 milliards de dollars sur cinq ans.
Mais ces bonnes nouvelles sont éclipsées par l’appel à la grève du syndicat des contrôleurs aériens (Patco), qui réclame de meilleures conditions de travail suite à la déréglementation du ciel américain. Les aéroports du pays se retrouvent très vite paralysés, avec des millions d'Américains cloués au sol. Cette situation oblige le gouvernement à intervenir. Ainsi, sous les conseils de John Henry Sununu, le président Bush lance un ultimatum aux aiguilleurs aériens en direct lors d’une intervention télévisée.
« Permettez-moi de lire le serment solennel pris par chacun de ces employés quand ils ont accepté leur emploi : Je ne participerai pas à une grève contre le gouvernement des États-Unis ou tout organisme de celui-ci, et je n'y participerai pas tant que je suis employé du gouvernement des États-Unis ou d'une de ses agences. Je dois donc dire à ceux qui ne se sont pas présentés au travail ce matin qu'ils violent la loi et que, s'ils ne se présentent pas au travail dans les 48 heures, ils perdront leur emploi et leurs contrats seront résiliés. »
Misant sur un bluff de la Maison-Blanche, l'immense majorité des grévistes refuse de remonter dans les tours de contrôle. Mais malheureusement pour eux, le président Bush applique la sanction en procédant au licenciement de 11 000 contrôleurs aériens en invoquant la loi Taft-Hartley de 1947. Pour les remplacer, il ordonne leur remplacement sur-le-champ par des superviseurs, des non-grévistes et des contrôleurs militaires, employés le temps de former des remplaçants.
Pierremenez- Ministre
- Messages : 628
Date d'inscription : 16/08/2019
Sirda aime ce message
Re: V1980 - Topic Officiel - Année 1981
SOMBRE MIRAGE. Une situation qui a pris une tournure explosive à la capitale depuis l’assassinat du chef de la justice Mohammad Beheshti et considéré à raison comme ce qui était le n°2 du régime. Pour les députés du Madjles ça ne fait aucun doute, le Président Banisadr ce cache derrière cette manœuvre en raison d’une frustration de plus en plus prononcée envers les clercs du régime qui appliquent une répression implacable, au moins 1000 opposants politiques se sont faits exécuter après des jugements expéditifs depuis 1980. Tous les tenants du régime tiennent l’Organisation des moudjahiddines du peuple iranien comme principal commanditaire de ces attentats et actions anti-révolutionnaires. Pour envoyer un signal fort, le régime décida de réprimer dans le sang cette nouvelle révolte en engageant ouvertement des combats dans la capitale pour supprimer les cellules de l’OMPI. Dans le même temps, l’Ayatollah Khomeini dut se résoudre sous la pression des clercs à sermonner Banisadr d’une tel sorte, que certains l’interprétèrent comme un désaveu envers le Président. Le jour suivant, lors d’un discours le guide suprême fut la victime d’un attentat à son tour, lorsqu’une bombe dans un magnétophone placé devant lui explosa. Alors qu’il est emmené très rapidement à l’hôpital, les médecins constatent que l’un de ses bras est en piteux état tandis que des fragments étrangers se sont incrustés dans ses poumons et dans sa boite crânienne. Depuis lors, l'Ayatollah Khomeini est plongé dans un coma duquel tout le peuple iranien espère qu’il en sortira.
JEUX DE MIROIRS. Ce moment de discorde exceptionnel n’est guère passé inaperçu pour toutes et tous ceux qui s’opposent au régime théocratique de Khomeini. Plutôt que de fuir ou de se maintenir dans la clandestinité, l’OMPI décida de répliquer avec toutes ses forces contre les troupes paramilitaires du régime. La capitale Téhéran devint soudainement le théâtre d’un affrontement jamais-vu jusqu’alors. Aux coups de feu d’armes automatiques, s’additionnèrent vite des explosions, puis des colonnes de fumée. La plus noire d’entre-elles provenait d’une aile de l’université de Téhéran qui prit feu. Le Président Banisadr prenant conscience de la gravité de la situation, condamna publiquement les exécutions et tortures que commettent quotidiennement les tribunaux et gardiens de la révolution. Tout le monde comprit dès lors que le pays était sur le point de basculer, chose qui parut inacceptable pour le Premier ministre Ahmad Khomeini, fils même du Guide suprême qui décida que le meilleur moyen de stopper ces mouvements est de procéder à la neutralisation de Banisadr qui trahirait la révolution. Les médias d’Etats sont coupés et ne diffusent plus que des images du front tandis que des agents se lancent à la recherche du Président ce qui force Banisadr à prendre la fuite de la capitale à bord d’un hélicoptère. Malgré l’astucieux moyen de transport choisi, personne ne put prédire à bord qu’ils allaient être touché en cours de vol par un missile antiaérien d’origine inconnue. Depuis Banisadr et le reste de l’équipage, sont portés disparu. Sous le coup de tempêtes de toutes parts, il y a matière à présager sur l’avenir de l’Iran.
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
- Messages : 4375
Date d'inscription : 22/08/2011
Sirda, Thalassin et Pierremenez aiment ce message
Re: V1980 - Topic Officiel - Année 1981
EGYPTE
ÉvènementLa nation égyptienne est en deuil joyeux. Le 6 octobre, le président Sadate a été assassiné par le Jihad islamique égyptien en pleine parade militaire, au cri de « Mort au Pharaon », lors d'une fusillade qui fit au total sept morts, dont l'ambassadeur cubain en Egypte et un évêque copte orthodoxe. Peu après l'annonce de la mort du chef d'Etat égyptien, une révolte éclata en Haut Egypte, rapidement matée dans la violence par le vice-président Hosni Moubarak, lui aussi blessé lors de l'attentat. Ce dernier a rapidement été plébiscité dès le 13 octobre comme nouveau président de la République égyptienne, entreprenant dès son investiture d'apaiser le pays en relâchant une grande partie des prisonniers politiques récemment arrêtés. Malgré ce geste, les tensions restent vive en Egypte, tandis que les Frères musulmans conservent un important pouvoir que le nouvel homme fort du Caire devra affronter à son tour.
EUROPE
ÉvènementA Bonn, 300 000 manifestants se sont rassemblés pour appeler à la désescalade entre l'OTAN et le Pacte de Varsovie, pris dans la crise des euromissiles. Cette manifestation se reproduisit, dans des proportions différentes, à Londres, à Rome, à Bruxelles, puis à Paris. Les peuples d'Europe de l'ouest appellent leurs dirigeants à l'apaisement avec le Kremlin, reste à voir si les deux organisations entendront ces appels et trouveront un accord politique pour mettre fin à cette crise qui a fait repartir de plus belle la guerre froide, en plus de la guerre en Afghanistan.
GRECE
ÉvènementDans les capitales européennes, l'heure est à l'inquiétude. La Grèce, qui a intégré la Communauté économique européenne le 1er janvier, risquerait d'ores et déjà d'en partir - et, de surcroît, de l'OTAN aussi. C'est d'une moins l'une des promesses de campagne de Andréas Papandréou, chef de file du PASOK ayant obtenu 48,07% des voix aux élections législatives et 172 sièges sur 300, allié au KKE. Le nouveau Premier ministre ne fait pas mystère de son euroscepticisme, pas plus que de son hostilité à l'OTAN, partagés tant par les socialistes que les communistes grecs. Reste à voir, désormais, si les promesses n'engagent que ceux qui le reçoivent, ou aussi ceux qui les font.
Sirda- Modérateur
- Messages : 2622
Date d'inscription : 18/09/2011
Gosseau et Pierremenez aiment ce message
Re: V1980 - Topic Officiel - Année 1981
Le pays qui n’existe plus.
................Pour la deuxième fois en sept ans, le président de la République s’est rendu en Algérie. Soucieux de poursuivre l’amélioration des relations diplomatiques entre les deux pays tout en préservant les intérêts français, Valéry Giscard d’Estaing a rencontré son homologue Chadli Bendjedid. Le sujet particulièrement épineux de l’immigration a été abordé. Le chef de l’Etat a réitéré la politique anti-migratoire française et sa volonté de favoriser le retour au pays des quelque 500 000 algériens en métropole, pour certains arrivés dans le cadre des accords d’Evian, et pour beaucoup dans le cadre des accords de 1968. Le chef de l’Etat a ainsi indiqué à son homologue qu’aucun nouveau visa travail ne sera accordé, tandis que ceux accordés ne seront pas renouvelés - sauf cas exceptionnel.
................Valéry Giscard d’Estaing, conscient des difficultés qu’aurait l’Algérie à absorber le retour soudain de 500 000 citoyens, propose à Chadli Bendjedid d’étaler ce retour sur cinq ans, à hauteur de 100 000 retours par an. De surcroît, l’Algérie percevrait 50 000 francs par algérien retournant au pays afin de financer les écoles, logements et infrastructures nécessaires, sachant que les algériens recevront eux aussi toujours la prime de 10 000 francs. Ce n’est ni plus ni moins qu’un chèque de 25 milliards de francs que Paris propose à Alger, étalé sur cinq ans. De surcroît, les algériens expulsés au chômage lors de leur départ continueront à percevoir leur allocation pendant 6 mois, de même que les retraites d’ores et déjà versées, ou à verser, seront maintenues selon les règles françaises.
................Par ailleurs, le chef de l’Etat propose également de favoriser les investissements réciproques des entreprises algériennes en France et des entreprises françaises en Algérie, cela en appliquant les règles nationales aux entreprises de l’autre pays afin de les mettre sur un pied d’égalité avec les entreprises locales. En outre, Paris propose également des investissements en Algérie pour le développement de la production d’électricité (centrales thermiques et hydroélectriques), mais aussi d’achat à la France, ainsi que d’exploitation des ressources en hydrocarbures par Elf et Total en partenariat avec les sociétés algériennes. Enfin, d’un point de vue diplomatique, Giscard affirme que son souhait est de faire d’Alger le premier partenaire français du Maghreb, et n’est pas hostile à exporter des armes à l’Algérie pour mieux équiper ses troupes.
Je ne sais plus si je suis pour ou contre.
................Au ministère de la justice, les services d’application des peines grommellent. Tout comme leur ministre de tutelle, Albin Chalandon. Valéry Giscard d’Estaing, qui s’était déjà prononcé plusieurs fois sur ses hésitations quant à la peine de mort, sujet qui fut régulièrement abordé lors de l’élection présidentielle, a commué l’ensemble des peines de mort actuellement prononcées, après un examen au cas par cas des dossiers, en des peines de perpétuité. Plus encore, le chef de l’Etat a indiqué qu’à l’avenir, chaque peine sera systématiquement commuée sous son septennat. Si le locataire de l’Elysée ne souhaite pas proposer une abolition formelle de la peine de mort, encore majoritairement soutenue par la population et surtout par ses députés, il s’efforce toutefois de mettre fin à son application. Quitte à risquer d’être accusé d’un certain laxisme par les plus ardents défenseurs de la peine capitale.
La fin des portes ouvertes.
................En lien direct avec la position exprimée par Valéry Giscard d’Estaing à son homologue Chadli Bendjedid, le ministre de l’Intérieur Alain Peyrefitte a fait voter une nouvelle loi portant sur l’immigration restreignant drastiquement les conditions d’obtention de visas. Si la Communauté européenne n’est pas concernée par ces mesures, de nombreux autres pays le sont quant à eux. Ainsi, l’obtention d’un visa travail est largement complexifiée et est soumise à un besoin des qualifications du demandeur qui ne peut être répondu par des travailleurs français. De même, le regroupement familial est plus strictement encadré, et les expulsions d’étrangers condamnés pour des délits ou des crimes est désormais systématique. Le ministre affirme sans ambiguïté que, sauf cas exceptionnels, beaucoup des visas travail accordés à des étrangers ne seront pas renouvelés à leur expiration. Si les primes au retour sont maintenues pour les départs volontaires, elles pourraient être supprimées dans les années à venir pour les cas de non-renouvellement des visas.
Sirda- Modérateur
- Messages : 2622
Date d'inscription : 18/09/2011
Gosseau et Pierremenez aiment ce message
Re: V1980 - Topic Officiel - Année 1981
Discours de Saddam Hussein face a l'arméeChers citoyens irakiens,
Aujourd'hui, notre nation célèbre une victoire historique. À Sanandaj, nos forces ont infligé une défaite majeure à l'ennemi iranien. Cette victoire n'est pas seulement militaire, mais un symbole de notre détermination et de notre unité.
Cette victoire à Sanandaj envoie un message fort : l'Irak défendra toujours sa souveraineté et sa dignité. Nous continuerons de lutter pour la paix et la sécurité de notre nation.
Rendons hommage à ceux qui ont sacrifié leur vie pour notre patrie. Leur mémoire vivra à jamais dans nos cœurs et nos actions.
Restons unis et déterminés. L'ennemi n'est pas encore vaincu, mais avec votre soutien inébranlable, nous triompherons.
Vive l'Irak! Vive notre armée héroïque!Crise Humanitaire:
Les combats dans les villes de Sanandaj et Ilam ont causé de nombreux morts parmi les civils et ont causé nombre de mouvements de population. Saddam Hussein a personnellement engagé la construction de camps de réfugiés, en partie avec son argent personnel.
Devant les caméras du monde, il inaugura le premier camp situé à la frontière Iran-Irak au niveau de Diiala. Ce camp permettra d'accueillir 7 000 réfugiés.
ctrez- Secrétaire d'État
- Messages : 295
Date d'inscription : 21/01/2018
Localisation : Les Pieux
Re: V1980 - Topic Officiel - Année 1981
PAKISTAN
ÉvènementLes tractations entre Washington et Islamabad sont une réussite. En échange d’une aide militaire substantielle de 1,6 milliard de dollars, le Pakistan accepte d’être l’intermédiaire dans les transactions de vente d’armes avec l’Iran. La CIA, déjà bien active dans la zone, collaborera avec les services secrets pakistanais (ISI) pour acheminer par voie terrestre, aérienne et maritime les premières livraisons à Téhéran. Dans les semaines à venir, 500 missiles antichars TOW, 24 missiles antiaériens Hawk et des pièces détachées seront acheminés. Outre cela, ces lignes d’approvisionnement serviront aussi à équiper la résistance afghane en armement, mais cette fois du côté iranien.
Pierremenez- Ministre
- Messages : 628
Date d'inscription : 16/08/2019
Gosseau aime ce message
Re: V1980 - Topic Officiel - Année 1981
L’Arabie Saoudite de l’électricité.
................Au Louvre, Jean-Marcel Jeanneney sabre le champagne. Après plusieurs semaines de négociations entre Paris et Washington, le Nuclear Technical Cooperation Agreement est signé. Cet accord de coopération technique entre Westinghouse et Framatome permet de réduire drastiquement les redevances versées par la seconde à la première en échange de l’utilisation des technologies américaines pour la fabrication de centrales nucléaires, tandis que Westinghouse respectera les compétences du constructeur français, avec des échanges bilatéraux. Grâce à cet accord, Framatome jouit désormais d’une véritable indépendance technique et commerciale lui permettant de développer ses propres modèles de réacteurs. Une indépendance qui est également marquée par la vente des parts détenues par Westinghouse dans Framatome à l’Etat français.
................Fier de ce joli coup diplomatique, le ministre de l’Economie et de l’Industrie entend poursuivre le plan Messmer et accroître la part de nucléaire dans le mixte énergétique français. Outre les centrales en cours de construction ou validées, Jean-Marcel Jeanneney a annoncé la construction de centrales N4 à Guimaëc à la place de Plogoff, au Carnet à la place de Pellerin, dotées de trois réacteurs chacune, ainsi que trois autres centrales à travers le pays de deux réacteurs chacun. Au total, ces douze nouvelles tranches seront individuellement dotées d’une puissance de 1500 MW, parachevant le déploiement de l’énergie nucléaire sur le territoire métropolitain, ce alors que vingt tranches sont toujours en construction. De la sorte, le gouvernement entend porter la part du nucléaire à plus de 70% de la production d’électricité à l’horizon de l’an 2000, tandis que des investissements sont aussi annoncés dans l’hydroélectricité pour porter la capacité de production française à son maximum dans le domaine.
................Si des craintes d’une surproduction d’électricité se font de plus en plus entendre, le gouvernement se veut rassurant. D’une part, l’exportation permettra d’écouler les surplus de production. D’autre part, une loi prévoyant qu’à compter du 1er janvier 1983, toutes les constructions neuves devront être dotées de chauffage électrique est votée, tandis que l’électrification des chemins de fer est également programmée par la SNCF. Pareillement, un plan de transition énergétique est institué en faveur d’industries, comme la sidérurgie, pour passer à l’électricité. Ainsi, l’Etat vise à réduire de plus en plus sa dépendance aux énergies fossiles et à favoriser l'électricité pour offrir des débouchés pérennes à ce parc nucléaire en pleine expansion - et dont le nombre de réacteurs pourrait encore croître à l’avenir. L’ambition de l’exécutif est claire : la France doit devenir l’Arabie Saoudite de l’électricité.
Sirda- Modérateur
- Messages : 2622
Date d'inscription : 18/09/2011
Gosseau aime ce message
Re: V1980 - Topic Officiel - Année 1981
ENDGAME. Cette période d’incertitudes devint un moment d’intenses activités politiques et de lobbying pour obtenir le soutien du guide suprême Khomeini qui sortit de son coma avec de graves lésions au cerveau, aux cordes vocales et sur sa main gauche qu’il ne peut plus articuler correctement. Même si la communication était maîtrisée de bout en bout pour ne pas refléter une quelconque panique dans les rangs du régime, l’absence d’une quelconque photo ou vidéo fut un signe qui ne trompa personne sur l'état de Khomeini, même du côté de ses soutiens les plus dévoués. Tous les groupes politiques, professionnels et d’intérêts du pays rassemblèrent leurs forces et leurs partisans en définissant leurs positions puis en formant des alliances informelles en ce nouveau temps de crise exceptionnelle. Aux affrontements, se supplanta sur le terrain politique un affrontement beaucoup plus lourd en conséquences. Ces blocs politiques naissant, mais très bien organisés s’engagèrent dans la capitale et le reste du pays dans des pamphlets et dans des débats, des rassemblements et des manifestations. Tout ça dans le cadre d’une bataille pour le contrôle des leviers du pouvoir et pour la loyauté des pan de la population iranienne. La force de ces différents blocs est mise à l'épreuve non seulement dans les usines et les bureaux, dans les mosquées et les rassemblements politiques, mais aussi avec des pierres et des gourdins dans les rues de la capitale. Très vite, les gardiens de la révolution se retrouvent en infériorité numérique dans cette seconde phase de contestations qui prend de vitesse le régime. Peu de gens s’attendaient à un tel renversement dans les rues mêmes de la capitale contre le régime qui semblait si unanimement soutenu il y a de cela quelques mois. Une situation grave qui s’illustra bien vite par un nouvel attentat dans les bureaux du Premier ministre à la bombe. La valise piégée décapita non seulement lui, mais aussi le ministre de l’Intérieur ainsi qu’Abbas Duzduzani le fondateur des gardiens de la révolution qui faisait aussi partie du gouvernement.
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
- Messages : 4375
Date d'inscription : 22/08/2011
Re: V1980 - Topic Officiel - Année 1981
VATICAN
ÉvènementAucune nouvelle, aucune piste tangible n'a pour l'instant été établie pour poursuivre l'enquête sur les exactes circonstances ayant menées à la tentative d'assassinat du Pape Jean-Paul II le 13 Mai 1981 par Mehmet Ali Ağca, membre des Loups gris Turques. L'état du Pape avait de quoi inquiéter longuement et ce pendant plusieurs semaines, touché deux fois par balles, ayant perdu partie de son sang et ayant contracté une maladie mortelle pendant son hospitalisation. Cependant, après plusieurs semaines, la communauté Catholique fut soulagé de voir l'état du dirigeant spirituel de l'Eglise se stabiliser.
L'enquête, se heurtant à des murs malgré la détention de Mehmet Ali Ağca qui aura gardé le silence, alimente cependant les théories les plus folles. Car effectivement, le curieux hasard a voulu que celui-ci soit intercepté, selon plusieurs témoins, alors qu'il courrait tout droit en direction de l'Ambassade Bulgare à Rome. Certains éléments relatifs à l'itinéraire emprunté par le suspect et des tractations étranges, ont conduit à des sollicitations des services d'enquête en direction de cette même ambassade... Restées sans suite. Les rumeurs et la presse n'hésitent ainsi pas à relayer et à tenter d'imputer directement au gouvernement Bulgare, voir au KGB, une responsabilité plus qu'étendue dans l'affaire. Affaire à suivre...
Rêveur_Lucide- Ministre
- Messages : 704
Date d'inscription : 07/10/2015
Gosseau aime ce message
Re: V1980 - Topic Officiel - Année 1981
PASSATION. La situation apparaît inextricable tandis que le peuple en deuil. Les combats cessèrent vite en intensité grâce à l’action des militaires qui sont parvenus efficacement à s’interposer. En l’espace de quelques semaines, le fils et le père Khomeini disparurent et laissent la République islamique orpheline. Du moins, c’était sans compter la résilience des changements imposés depuis le renversement du Shah. Une passation de pouvoir du s’organiser à la hâte au sommet de l’Etat pour que la révolution puisse perdurer avec un nouveau dirigeant à sa tête. La tâche incomba à celui que Khomeini avait désigné comme son successeur auprès de ses proches. Hussein-Ali Montazeri qui remporta vite l’adhésion des autres membres du Conseil des gardiens (correspondant au conseil constitutionnel du pays) et fut intronisé tour à tour Grand Ayatollah puis Guide de la révolution pour prendre la suite du père de la nation.
LE SOLEIL NE S’ÉTEINDRA JAMAIS. Quant le Président Banisadr fait son retour à la capitale, beaucoup de questionnements perduraient sur la teneur du régime et surtout de la réaction du clergé face à lui. La chose tient en un mot, pragmatisme. Le nouveau guide suprême Montazeri a une vision de l’exercice du pouvoir tout à fait différente de ce qu’escomptait Khomeini lorsqu’il le recommanda comme successeur ; plutôt que pour un exercice absolu de ses prérogatives, Montazeri s’approprie la fonction dans le sens du conseil et pour guider le dirigeant élu. Si cela ne fait guère l’unanimité au sein du Conseil des gardiens, il tient une courte majorité qui lui permet d’asseoir son autorité parmi les membres du clergé. Surtout, il s’allia avec un puissant membre du clergé qui ce trouve être le Président du parlement Hachemi Rafsandjani qui, tout aussi réaliste que le nouveau guide la révolution, décida qu’une alliance de circonstances avec Banisadr était la meilleure voie pour préserver le régime. Les trois hommes parviennent à ce mettre d’accord lors d’une rencontre informelle dont ressort l’annonce d’un nouveau gouvernement, avec pour Premier ministre cette fois Mostafa Mir-Salim qui dirigeait jusqu’ici la police nationale. L’homme qui a fait son éducation en France est une figure de compromis idéal qui parvint de tous les bords du macabre échiquier politique. Tous les acteurs de l’insurrection et notamment l’Organisation des moudjahiddines du peuple iranien baissèrent les armes pour ce rallier avec une pointe de scepticisme au nouveau pouvoir. De grands enjeux attendent cette République islamique remodelée où ses plus fervents contestataires attendent avec foi de nouvelles élections qui ne peuvent avoir lieu que dans un second temps voir à la fin du conflit opposant l’Iran à l’Irak. Plus encore, c’est justement sur le terrain de la défense du pays que le nouvel exécutif devra démontrer ses compétences et son abnégation à sauver la révolution et l’intégrité de l’Iran.
- Cabinet Mostafa Mir-Salim:
Président : Abolhassan Banisadr
Premier Ministre : Mostafa Mir-Salim
Affaires Étrangères : Mir Hossein Moussavi
Agriculture : Mohammad Salamati
Commerce : Hossein Kazempur
Poste : Mahmoud Ghandi
Culture et Orientation islamique : Mohammad Javad Bahonar
Défense et de la Logistique des forces armées : Javad Fakoori
Économie : Hossein Namazi
Éducation : Mohammad-Javad Bahonar
Énergie : Hassan Abbaspur
Santé : Hadi Manafi
Logement et développement urbain : Mohammad-Shahab Gonabadi
Industries : Mohammad-Reza Ne'matzadeh
Intérieur : Hassan Habibi
Travail et Affaires Sociales : Mir-Mohammad Sadeghi
Pétrole : Mohammad Javad Tondguyan
Routes : Mousa Kalantary
Science et Culture : Hassan Arefi
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
- Messages : 4375
Date d'inscription : 22/08/2011
Pierremenez aime ce message
Re: V1980 - Topic Officiel - Année 1981
Żadnej Solidarności
La pression s'est accumulée de toute part sur la direction Soviétique, clairement dépassée en interne non seulement par les interférences étrangères, mais surtout par l'indécision d'une part, et la pression des "durs" de l'autre. La stabilité et le futur du bloc de l'est reposait désormais sur les seuls évènements en Pologne. Pour adresser la situation, une commission a été formée, avec la tête les éminents du Politburo, à savoir le vieux et orthodoxe Mikhail Suslov, le président du KGB Yuri Andropov, le ministre des affaires étrangères Andrei Gromyko, et le ministre des armées Dmitriy Ustinov. La commission excluant le Secrétaire Général de celle-ci, il n'y avait désormais plus aucun doute de réservé sur qui dirigeait désormais vraiment le paradis des travailleurs.
La commission dressa alors simultanément un bilan ne pouvant qu'anticiper le scénario catastrophe. Un tiers de la population Polonaise syndiquée suite aux accords de Gdansk, et un Congrès affirmant la position anti-soviétique et démocratique de ce même syndicat. Andropov en particulier avait caché à ses collègues cette tentative qui aurait pu endiguer l'influence de l'Eglise Catholique...
En réponse, une première pression de Moscou s'exerça donc pour renouveler la tête du parti communiste à Varsovie. Le secrétaire général du parti communiste polonais, Stanisław Kania, fut alors vite expédié, pour le remplacer par le militaire Wojciech Jaruzelski, déjà un expérimenté de la répression.
La question suivante demeurait cependant tabou: considérer l'intervention ou non du Pacte de Varsovie en Pologne. Une considération qui fit de très vite Jaruzelski un interlocuteur dans un débat de sourds. Là où le secrétaire général de l'URSS, ainsi que ceux d'Allemagne de l'Est et de Tchécoslovaquie militaient pour dresser un rempart contre l'agitation anticommuniste, c'était la commission elle-même qui faisait barrage à une telle décision. L'URSS, croulant sous les sanctions et un isolement diplomatique, ne pouvait simplement pas se permettre d'assumer les conséquences de l'ampleur d'une telle répression sur la scène internationale.
Jaruzelski se pensait alors dans une position conciliatrice, en proposant à la commission de serrer amplement les boulons en échange d'une garantie d'intervention militaire en cas d'échec. Sa position fut reçue alors par la commission... D'un prompt non. Les mauvaises langues ont accusé un accès de molesse, mais il était clair pour la commission que les troupes soviétiques n'interviendrait en aucun cas en action en faveur du maintien du gouvernement Polonais par la force. Dans les mots d'Andropov: l'Union d'abord, quitte à parlementer davantage avec Solidarnosc, tant que les convois et lignes de ravitaillements avec la République Démocratique d'Allemagne restent assurées.
Une position qui ne manque pas de faire boullir ce Jaruzelski...
Rêveur_Lucide- Ministre
- Messages : 704
Date d'inscription : 07/10/2015
Gosseau et Pierremenez aiment ce message
Re: V1980 - Topic Officiel - Année 1981
Augmentation des moyens pour lutter contre le Grand Satan
Bush après son annonce d'augmenter le budget de la défense.
Les États-Unis poursuivent la mise en place des grands axes définis par le programme de l’ancien président Reagan. George H.W. Bush ne ménage pas ses efforts avec son chef de cabinet pour convaincre les membres du Congrès de valider son plan de modernisation des armements stratégiques américains. Comme il ne cesse de le répéter : « L’Amérique doit rester proactive et adopter une posture offensive face à l’Union Soviétique. La détente est une chimère. Nous devons rétablir la supériorité absolue de nos armées ».C’est ainsi que Bush réussit sans la moindre difficulté au Sénat et à la Chambre des Représentants son programme d'augmentation des dépenses militaires, celles-ci devant passer de 281 à 409 milliards de dollars d’ici 6 ans.
Mais ce n’est pas tout. Connaissant le rôle essentiel des services de renseignement pour gagner la lutte contre le Grand Satan communiste, l’ex-directeur de la CIA devenu le leader du monde libre décide de signer un ordre exécutif nommé « United States Intelligence Activities ». Cet ordre exécutif définit les objectifs, rôles et responsabilités de la Communauté du renseignement des États-Unis, des différentes instances (President's Intelligence Advisory Board, Conseil de sécurité nationale...) et de ses principales composantes (Central Intelligence Agency, Département d'État des États-Unis, Département du Trésor des États-Unis, Département de la Défense des États-Unis incluant la NSA et le FBI).
Douce France.
Du côté international, Washington est en train d’organiser le premier voyage officiel en dehors des États-Unis du président Bush. Ce dernier, donnant la priorité aux affaires intérieures, n’a pas encore quitté le sol américain pour le moment, et la diplomatie étasunienne veut remédier à cela au plus vite. C’est pourquoi il est confirmé que Bush se rendra en France en janvier 1982 afin d’effectuer sa première visite officielle. Le président de la République, Giscard d’Estaing, aura l’immense honneur d’accueillir son homologue Bush. Les deux hommes et leurs entourages aborderont plusieurs points tels que l’amélioration de la coopération industrielle entre les deux pays, l’OTAN, la future intervention au Liban et la situation au Moyen-Orient, avant bien entendu de profiter de la Ville Lumière, de ses soirées mondaines et de sa gastronomie.
Pierremenez- Ministre
- Messages : 628
Date d'inscription : 16/08/2019
Gosseau aime ce message
Page 2 sur 3 • 1, 2, 3
» V1980 - Topic officiel - Année 1983
» V1980 - Topic officiel
» Topic Officiel - Année 2023
» Topic Officiel - Année 2024