V1980 - Topic officiel
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V1980 - Topic officiel
Bon jeu à tous !
Thalassin- Modérateur
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Re: V1980 - Topic officiel
Communiqué à la Turquie :
Au vu du réchauffement des relations turco-israéliennes et de la vive amitié que nos peuples ont tissé lors des dernières décennies, le gouvernement israélien propose à la Turquie l'élévation de la mission diplomatique turque à Tel-Aviv au rang d'ambassade.
Si le gouvernement turc acceptait cette offre, et nous l'espérons de tout coeur, nous attendons chaleureusement l'ambassadeur turc pour une rencontre avec le Président Yitzhak Navon. De la même manière, une ambassade israélienne sera ouverte à Ankara.Moshav Idan :
Dans le désert du Negev, une nouvelle ville est fondée. Un groupe d'immigrés canadiens, américains et européens a finalement posé la première pierre du Moshav Idan, projet qu'ils concoctaient depuis 1976.
- Chargement des voitures pour Idan:
Le village, situé en réalité sur la ligne frontalière avec la Jordanie, ne manque pas de faire parler dans la presse. Celui-ci est en effet pour moitié en territoire jordanien ! Pour l'instant aucune réaction, ni de la Jordanie, ni de Tel-Aviv, à ce sujet précis. Après tout, qui irait se battre pour quelques hectares de désert aride ? Les nouveaux occupants du lieu en tout cas annoncent qu'ils tourneront le désert en oasis de verdure, en faisant usage du système de rivières locales.
Re: V1980 - Topic officiel
United States of America
Début des primaires démocrates et républicaines
George H. W. Bush surprise de la première étape de la primaire républicaineDepuis l’annonce officielle de la candidature du sénateur du Massachusetts Ted Kennedy, l’inquiétude gagne les proches du président. Les dernières enquêtes d’opinion ne sont pas bonnes, et c’est peu dire. En effet, Carter est confronté à la crise énergétique, à la hausse de l'inflation, à une croissance économique au ralenti et au sentiment généralisé que son administration est inefficace. Rien qui ne fait rêver l’Amérique, et pire encore, la situation internationale où le soft power des États-Unis est mis à mal par la crise des otages en Iran. Mais la foi de Jimmy Carter lui fait tenir le cap ; il en est convaincu, la situation économique va s’améliorer. Sa décision de nommer Paul Volcker au poste de président de la Réserve fédérale a été le bon choix, et l’inflation sera de l’histoire ancienne. Il fallait être patient, car le cycle des primaires a commencé.
Tandis que Jimmy Carter remporte le caucus de l'Iowa face à Ted Kennedy, une première surprise de taille arrive côté républicain avec la victoire de George H. W. Bush. L'ancien représentant du Texas a obtenu ce succès en parcourant de long en large cet État rural et n'a décliné aucune sollicitation, au contraire du favori Ronald Reagan.
Pierremenez- Ministre
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Re: V1980 - Topic officiel
Opération Militaire Spéciale
Divisions d'infanterie, divisions aéroportées, prise des forts de Kaboul quitte à abattre les mutinés de l'armée Afghane récalcitrants... C'est près d'une centaine de milliers d'hommes de l'Armée Rouge qui ont pénétré en Afghanistan, portant entière assistance au régime communiste Afghan qui manquait tout juste de vasciller contre l'alliance des forces réactionnaires. Assistance au régime communiste... Vite dit. La main rouge du KGB aura bien entendu veillé à l'assassinat du président Amin pour le remplacer par Babrak Karmal, jugé l'homme fort par le Kremlin, capable d'appliquer à sa pleine mesure l'athéisme d'état et la doctrine marxiste-léniniste.
Que d'idées impopulaires parmi ce peuple Afghan bien récalcitrant à toute volonté de modernité. Mais la force numérique des Soviétiques parle pour l'instant, alors que l'Armée Rouge s'attèle au contrôle des grands axes du pays. Une question demeure cependant aux lèvres de certains de l'état-major: Des chars pourront-ils contrôler le terrain rural et montagneux du pays, à savoir... 80% du territoire?
Rêveur_Lucide- Ministre
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Re: V1980 - Topic officiel
République Islamique d’Iran
LE PREMIER PRÉSIDENT EST ÉLU. Une importante étape vient d’être franchie dans le processus révolutionnaire qui voit la consécration d’Abolhassan Banisadr, largement élu avec 75,6% des suffrages. La victoire du populiste sous une étiquette indépendante avec un score écrasant est un succès surprenant dans la mesure où le candidat investit par le Parti de la république islamique qui regroupe les soutiens de l'Ayatollah Khomeini n’a récolté qu’uniquement 3,3% des voix. Ce camouflet laisse entrevoir une période particulièrement incertaine, nombre d’observateurs au sein de la société savent pertinemment que le Président est l’incarnation d’une certaine modération des aspects les plus violents de la révolution. Certains oseraient même jusqu’à dire que c’est un « libéral » du fait qu’il occupa successivement le poste de ministre des affaires étrangères puis des finances au sein du gouvernement transitoire de Bazargan ; qui était réputé sensible à un rapprochement avec Washington jusqu’à que l’Amérique décide d’accueillir l’ex-Shah en novembre 1979 et mène à la chute du gouvernement qui ne put résister aux pressions des factions anti-américaines au sein de l’appareil révolutionnaire iranien. C’est à ce titre que ça fera bientôt 3 mois que les 52 otages américains sont séquestrés dans l’ambassade américaine à Téhéran par de pieux étudiants.
Quand bien même le Président nouvellement élu a rapidement reçu le soutien officiel de Khomeini, puisqu’il fut un compagnon de route de ce dernier pendant son exil, qui clarifia dans un discours destiné au peuple : « Respectez-le, suivez-le, soutenez-le, coopérez avec lui, ne lui portez pas atteinte ». Son intronisation devrait intervenir au début du mois prochain.
Quand bien même le Président nouvellement élu a rapidement reçu le soutien officiel de Khomeini, puisqu’il fut un compagnon de route de ce dernier pendant son exil, qui clarifia dans un discours destiné au peuple : « Respectez-le, suivez-le, soutenez-le, coopérez avec lui, ne lui portez pas atteinte ». Son intronisation devrait intervenir au début du mois prochain.
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
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Re: V1980 - Topic officiel
République d'IrakIncident frontalier du Kurdistan Irakien:
La république Irakienne dénonce les agressions et violation des frontière commis dans la région du Kurdistan Irakien et demande a ce que cesse immédiatement tout les actes belliqueux commis par l'Iran sur sont territoire national et contre les Irakien.
Dans le même temps le gouvernement dénonce les actes des services de renseignement Iranien visant a provoqué une révolte Islamique en Iran.
ctrez- Secrétaire d'État
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Re: V1980 - Topic officiel
United States of America
Les USA face à l'axe du mal
Le président Jimmy Carter annonce les sanctions contre l'U.R.S.SPrenant acte de l’invasion de l’Afghanistan par les Soviétiques, le président décrète un embargo sur les livraisons de céréales américaines à l’U.R.S.S. Cependant, si la posture de Jimmy Carter laisse paraître une intransigeance, cet embargo n’est pas total et les États-Unis, dans le respect de l’accord bilatéral de 1975, livreront les 8 millions de tonnes garanties. D’après les spécialistes, c’est près de 17 millions de tonnes de céréales que l’Amérique n’enverra pas à Moscou. Washington enjoint ses alliés occidentaux à faire de même.
Outre cela, cette position de la diplomatie américaine n’exclut pas un boycott des JO d’été. En pleine campagne électorale, Carter n’hésite pas à lancer un ultimatum au Kremlin : « Si dans un mois au plus tard, vos troupes n'ont pas évacué l'Afghanistan, l'équipe olympique américaine n'ira pas à Moscou et nous demanderons aux autres pays de s'abstenir aussi. »
Concernant l’élection du premier président iranien Abolhassan Banisadr, le secrétaire d’État espère que Téhéran retrouve la voie de la raison en entamant des discussions sérieuses sur le sujet des otages américains. Cela fait 3 mois et Cyrus Vance est prêt à ouvrir les canaux diplomatiques. Il espère trouver des modalités acceptables de sortie de crise avec l'Iran.
Pierremenez- Ministre
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Re: V1980 - Topic officiel
Communiqué du gouvernement de la République de Turquie face aux événements en Iran et dans la région du Kurdistan :
La République de Turquie suit de près les développements en cours en Iran, notamment la révolution iranienne et les violences qui se produisent dans les régions kurdes. En tant que voisin immédiat, la Turquie est profondément concernée par les événements qui se déroulent de l'autre côté de ses frontières et leurs répercussions potentielles sur la stabilité régionale. La Turquie a toujours été vigilante quant aux activités des groupes terroristes qui pourraient profiter de l'instabilité pour mener des actions contre la sécurité nationale turque. Le gouvernement turc réaffirme donc sa détermination à protéger ses frontières et à prévenir toute tentative d'infiltration par des groupes armés.
La Turquie réaffirme aussi son engagement en faveur de la paix et de la stabilité au Moyen-Orient. Ainsi, Ankara est disposée à intensifier la coopération avec l'Irak et les autres pays de la région pour faire face aux défis communs. La lutte contre le terrorisme, le trafic de drogue et la gestion des flux migratoires sont des domaines où une collaboration renforcée est nécessaire.
Communiqué du gouvernement de la République de Turquie sur la situation diplomatique avec Israël :
Après négociations avec Tel Aviv, le gouvernement de la République de Turquie est heureux d’annoncer sa décision d’ouvrir une ambassade à Tel Aviv, en Israël. Cette décision marque une étape importante dans nos relations bilatérales et démontre notre engagement envers la promotion de la paix, de la coopération et de la stabilité dans la région.
Notre décision est guidée par notre désir sincère de contribuer activement à la paix et à la sécurité au Moyen-Orient. Nous croyons fermement que le dialogue et la diplomatie sont les piliers essentiels pour résoudre les différends et promouvoir une coexistence harmonieuse entre tous les peuples de la région. Ainsi, il est clair pour nous que la Turquie doit jouer un rôle central dans les volontés de paix en Palestine.
Communiqué du gouvernement de la République de Turquie sur l’occupation soviétique de l’Afghanistan :
Le gouvernement de la République de Turquie exprime sa profonde préoccupation et sa ferme condamnation de l'occupation continue de l'Afghanistan par les forces soviétiques. L'Afghanistan, pays frère partageant des liens historiques et culturels avec la Turquie, subit aujourd'hui des souffrances incommensurables dues à cette agression injustifiée.
En conséquence, le gouvernement turc appelle les Nations Unies et la communauté internationale à intensifier leurs efforts pour mettre fin à cette occupation. Nous demandons une intervention immédiate pour restaurer la souveraineté de l'Afghanistan et protéger les droits de son peuple.
De plus, face à cette situation alarmante et aux réflexions de Washington, la participation de la Turquie aux prochains Jeux Olympiques de Moscou est mise en question. L'esprit olympique, fondé sur la paix, l'amitié et la coopération internationale, est gravement entaché par les actions militaires soviétiques en Afghanistan. La tenue des Jeux Olympiques dans un pays qui mène une guerre d'agression contre un autre État souverain est en totale contradiction avec les valeurs que ces Jeux prétendent promouvoir. Nous invitons également d'autres nations à considérer la même mesure, afin d'envoyer un message clair et fort à l'Union Soviétique.
Visite de l’amiral Bülend Ulusu aux États-Unis
Plusieurs visites de hauts gradés des forces armées turques ont eu lieu au cours des deux dernières années. Officiellement, ils sont en mission afin de renforcer les liens stratégiques et militaires entre la Turquie et les États-Unis. Toutefois, plusieurs d’entre eux ont mis en place des réseaux importants d’entraide avec la CIA afin de soutenir un coup d’État militaire afin de renverser le gouvernement turc. Le dernier en liste, l’amiral Ulursu est un haut gradé respecté des Forces Navales de la République de Turquie. Il est d’avis général au sein des Forces armées turques que la situation politique et économique du pays ne permettra pas un déploiement important de forces américaines en Turquie afin de lutter contre l’Union Soviétique dans la région. Ainsi, un gouvernement de généraux loyaux à Washington D.C et réformant en profondeur la société viciée et corrompue par l’intégrisme religieux et les idéaux socialistes en Turquie est nécessaire.
GeorgeV- Grand Consul
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Re: V1980 - Topic officiel
Communiqué à la Turquie :
Le gouvernement israélien est ravi de l'accord turc au sujet de l'élévation des missions diplomatiques bilatérales de nos pays au rang d'ambassade.
Paix, prospérité et développement sont les maîtres mots de cette nouvelle relation diplomatique turco-israélienne qui se dessine.
Re: V1980 - Topic officiel
République Islamique d’Iran
UNE OMBRE QUI PLANE. Le franc succès électoral du Président nouvellement élu Abolhassan Banisadr fait déjà l’objet d’un non-moins curieux ombrage relativement prévisible. En effet, l’Ayatollah Beheshti co-dirigeant du Parti de la République islamique (PIR) pro-Khomeini a fait la une de la majorité des titres de presse en indiquant que le soutien du parti n’est que « conditionnel et provisoire ». Cet avis va dans le sens inverse de l’aval de Khomeini donné au Président, la majorité des clercs suivant la ligne du Guide de la Révolution. C’est que selon Beheshti, le Président Banisadr pose en lui « le même problème que le libéralisme » que trop de millions d’Iraniens suivent au lieu de l’Islam. De fait, l’Ayatollah Beheshti en parlant au nom du principal parti et mouvement politique du pays a dit expressément lors d’un discours public : « nous avertirons, nous critiquerons ; s'il persiste, nous nous opposerons à lui ». Le soutien politique à ce dernier ne tiendrait alors qu’au titre et du moment que le Président ce comporte comme un bon musulman. Ça tombe bien, Beheshti a eu l’honneur d’être choisis par l’Ayatollah Khomeini parmi les hommes justes et honorables pour être à la tête de l’appareil judiciaire du pays, devenant de facto le dirigeant de la cour suprême.
MÉNAGE À TROIS ? À peine son intronisation réalisée à la va-vite en présence de l’Ayatollah Khomeini qui administra le serment présidentiel qui se déroula à l’hôpital où Khomeini fini de se remettre d’une opération cardiaque, que les tergiversations commencent de tout bords. Les propos véhéments de Beheshti ont remis quelques pendules à l’heure dans les esprits décisionnaires. Il faut dire que durant ces dernières semaines le Président Banisadr, c’est particulièrement remué pour concrétiser ses nouvelles prérogatives exécutives. D’abord, Khomeini lui accorda de prendre la tête du Conseil de la Révolution Islamique, en lieu et place de Beheshti. C’est dans ce but qu’il a rédigé de multiples lettres et courriers destinés à l’Ayatollah Khomeini afin que ce dernier laisse le Président pouvoir nommer un Premier ministre de façon à pouvoir former le premier gouvernement de la jeune république. Dont acte pour Khomeini qui a fait savoir au Président qu’il s’agira, par souci de légitimité, d’attendre pour cela le résultat des élections législatives prévues conformément par le Conseil de la Révolution Islamique, pour les mois de mars et de mai.
MÉNAGE À TROIS ? À peine son intronisation réalisée à la va-vite en présence de l’Ayatollah Khomeini qui administra le serment présidentiel qui se déroula à l’hôpital où Khomeini fini de se remettre d’une opération cardiaque, que les tergiversations commencent de tout bords. Les propos véhéments de Beheshti ont remis quelques pendules à l’heure dans les esprits décisionnaires. Il faut dire que durant ces dernières semaines le Président Banisadr, c’est particulièrement remué pour concrétiser ses nouvelles prérogatives exécutives. D’abord, Khomeini lui accorda de prendre la tête du Conseil de la Révolution Islamique, en lieu et place de Beheshti. C’est dans ce but qu’il a rédigé de multiples lettres et courriers destinés à l’Ayatollah Khomeini afin que ce dernier laisse le Président pouvoir nommer un Premier ministre de façon à pouvoir former le premier gouvernement de la jeune république. Dont acte pour Khomeini qui a fait savoir au Président qu’il s’agira, par souci de légitimité, d’attendre pour cela le résultat des élections législatives prévues conformément par le Conseil de la Révolution Islamique, pour les mois de mars et de mai.
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
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Re: V1980 - Topic officiel
République française
Bonnet blanc et blanc Bonnet
Les pneus du Type H couinent un bon coup, tandis que Gilbert négocie un virage quelque peu serré rue de l’Amiral de Coligny, pour récupérer le quai du Louvre. Il écrase l’embrayage, fait une clef de bras au levier de vitesse, enquille la seconde et, après avoir levé son pied gauche, enfonce le droit sur l’accélérateur, tandis que le gyrophare hurle et invite les autres automobilistes à faire place aux forces de l’ordre. Le commissaire de police, plutôt fier de sa manœuvre, tire une latte de satisfaction sur sa mauvaise gauloise, dont il ne manque pas de recracher la fumée par la fenêtre, avant d’augmenter le son de la radio : les infos de France Inter commencent. La voix de Pierre Wiehn, grésillante, sort de l’enceinte.
« – Le Président de la République a annoncé que la France ne participera pas aux Jeux Olympiques de Moscou cet été si la Russie soviétique ne cesse pas son invasion de l’Afghanistan selon les conditions fixées par Washington, informe le présentateur vedette de la radio publique, même si les athlètes tricolores pourront toutefois concourir sous le drapeau olympique.
– Eh bah, ça m’en touche une sans faire bouger l’autre ! s’exclame Gilbert, avant de lâcher une quinte de toux bien grassouillette - ce qui rime avec l’andouillette qu’il a gobé ce midi.
– Le beau-frère de ma cousine par alliance doit concourir, il participe à l’épreuve de cyclisme indique René, policier qui se tient à sa droite.
– C’est bien René, et ma belle-mère doit faire celle d’équitation.
– Ah oui ? interroge, crédule, le policier.
– Mais non crétin, y’a plus que l’ascenseur qui la monte celle-la » s’amuse Gilbert, appuyant son humour par une nouvelle quinte.
Le commissaire pile soudainement au niveau du Pont Neuf, alors qu’une Simca 1000 lui passe sous le nez, n’ayant pas vu que, malgré le feu vert, le véhicule des forces de l’ordre s’avançait. Il beugle, klaxonne, s’énerve, puis redémarre et enquille, contraignant les quelques autres voitures qui venaient par la droite à s’arrêter. Derrière lui, les autres automobilistes patientent gentiment au feu rouge, les conducteurs parisiens sont encore assez urbains en ce temps-là. Et, pendant qu’il joue des vitesses au fur et à mesure de son accélération, le moustachu jette un regard au prisonnier qui se trouve sur la banquette arrière.
« – Et toi alors, ta tête me parle. T’as pas un frère qui participait à l’épreuve de natation de Paris en 61 ?
Le prisonnier, un peu sous le choc, ne dit mot, tandis que René tente de raisonner son supérieur.
– Chef, c’est peut-être mieux d’éviter d’en parler, non… ?
– Qu’est-ce qu’on s’en fout, dans 5h il est de retour à la Casbah lui. Et bons baisers d’Alger, hein le b-word. Vas-y Michel, fous-lui une claque, ça lui apprendra à ne pas me répondre. Son père était plus causant en 58 dans les caves de son bled.
– Chef…
– Oh ça va, on ne peut plus rien dire, allez c’est bon, j’me la ferme. »
Un peu ronchon, le commissaire réaugmente le son de la radio, qu’il avait baissé pour papoter avec René, tandis que Michel, le troisième policier qui se trouvait sur la banquette arrière, s’exécute et colle une claque au prisonnier. Lequel s’empresse de l’insulter en arabe. Pile au moment du refrain d’Ils ont du pétrole, de Sardou. Gilbert ne peut s’empêcher de le chanter, non sans rappeler à ses deux subalternes que la France aussi avait du pétrole, au temps béni des colonies. Soupirs lassés des deux jeunes policiers, quelque peu agacés à fort par le comportement de leur supérieur de trente ans leur aîné, et qui ne manque pas une seule occasion de rappeler sa nostalgérie. Après tout, il avait servi sous l’autorité du préfet Papon à Alger, à la fin des années 50. D’aucuns le soupçonnent aussi dans les années 40, mais il était trop jeune pour cela à l’époque.
Quelques instants plus tard, la camionnette s’arrête devant l’annexe de la préfecture de police, quai de Gesvres. Le commissaire descend en premier, tandis que René le suit et ouvre la porte arrière passager, pour réceptionner Abelaziz, le prisonnier, que Michel expulse du véhicule. Les deux policiers l’entourent, tandis que Gilbert ouvre la marche et s’engouffre dans le bâtiment pour se rendre directement auprès du service de l’immigration. Là, le chef de bureau, Jules, les accueille mollement avant d’enfiler ses lunettes exagérément grandes, et lit d’une voix monotone un arrêté préfectoral.
« – En vertu de l’article [...] nouveau, tel qu’institué par la loi n°80-9 [...], et au regard de votre situation irrégulière sur le territoire national français, vous êtes expulsé dès ce jour vers votre pays d’origine, l’Algérie.
– Et hop, le charter pour Kader ! ne peut s’empêcher de sortir Gilbert, sous le regard désapprobateur de Jules.
– Commissaire Moulin, si vous pouviez nous épargner vos remarques toujours aussi déplacées, vous faîtes honte au pays.
Le commissaire grommelle dans sa moustache, avant de baisser les yeux.
– Messieurs, si vous voulez bien accompagner Monsieur à l’aéroport, un aller simple l’attend pour Alger.
Les trois policiers font demi-tour, et conduisent Abelaziz vers Orly, tandis que Jules se tourne vers sa secrétaire.
– Dossier suivant ?
– Expulsion d’Anir El Fassi vers le Maroc, pour trouble à l’ordre public.
– Ah ! Enfin un trouble, on n’a fait que de la situation irrégulière ce matin. Bonne idée que cette loi Bonnet, il ne va plus y avoir grand irrégulier d’ici la fin de l’année. »
Sirda- Modérateur
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Re: V1980 - Topic officiel
United States of America
La Main tendue à l'Iran
Le secrétaire d'état Cyrus VanceLe crépuscule tombait sur Washington, et le président Jimmy Carter était en émoi dans le Bureau ovale. Les mains posées sur des dossiers empilés en désordre, l’homme le plus puissant du monde attendait l’arrivée de son secrétaire d’état, Cyrus Vance. La porte s'ouvrit doucement, laissant entrer une assistante annonçant le chef de la diplomatie américaine.
«- Cyrus, asseyez-vous», dit-il d’une voix fatiguée avant que Vance prit place. « Où en sommes-nous avec ces maudits Iraniens ?»
«- Monsieur le président, la situation reste délicate, mais il y a du mieux. Il semblerait que les Iraniens soient enclins à vouloir négocier. »
«- Quelles sont leurs dernières demandes ? »,Carter fronça les sourcils.
«- Pour l’instant, ils ne parlent que de leurs 12 milliards d’avoir gelés, aucune mention du Shah, » répondit le secrétaire d’État.
«- Cette foutue affaire risque de me coûter les élections. Nous devons trouver une solution rapide. Le temps est contre moi et vous le savez, Cyrus, la diplomatie est lente. »Le président se laissa retomber dans son fauteuil, pensif alors que Vance secoua lentement la tête de haut en bas en signe d'accord.
«- J’en suis conscient ! Je mets tout en œuvre, même nos canaux secondaires, pour avoir un résultat concluant. Je suis en ce moment même en train d’organiser des négociations avec notre interlocuteur iranien en Algérie. »
«- Très bien, cependant nous ne pouvons pas mettre tous nos œufs dans le même panier. Si j’hésite et que nous sommes dans une impasse dans les négociations, j’actionnerai la solution militaire. Je vous laisse maximum un mois pour obtenir des avancées significatives. J’ai déjà pris les devants et mes conseillers militaires sont en train de préparer une opération militaire d’extraction.»
Le Secrétaire d'État acquiesça gravement. Il savait que de nombreuses nuits blanches allaient commencer, sans pour autant que le président lui laisse le temps de mener à bien son travail.
Pierremenez- Ministre
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Re: V1980 - Topic officiel
République Islamique d’Iran
AMNISTIE GÉNÉRALE. Alors que le premier tour du scrutin des législatives tourne à l’avantage du Parti de la République islamique (PIR et pro-Khomeini) la majorité du pays, l’Ayatollah Khomeini annonça une importante nouvelle amnistie générale. Celle-ci concerne les personnes accusées de crimes sous l'ancien régime du Shah ou ayant eu des relations compromettantes avec les Pahlavis. Comme les amnisties précédentes, elle exclue ceux directement impliqués ou responsables d’avoir ordonné des meurtres et des actes de torture, ainsi que ceux coupables de pillage de la richesse nationale. L’amnistie traduit de fait une volonté de freiner les excès des tribunaux et comités révolutionnaires de façon a redonné un semblant de sécurité au pays. C’est d’autant plus notable que dans le même temps, l’Ayatollah Khomeini concéda au Président Banisadr les pouvoirs de commandant en chef des forces armées. Ce dernier peut aussi être force de proposition au Conseil de la Révolution Islamique étant à la tête de celui-ci depuis le mois dernier, bien qu’il reste dominé par des clercs. Quand bien même, le Président Banisadr a réussit à faire passer une nouvelle législation permettant la mise en place d’un code de conduite général pour la radio et la télévision d'État, de façon à rendre les réseaux de radiodiffusion plus objectifs dans leurs reportages et plus accessibles à d'autres voix que celles du PIR et de ses partisans. Dans le cadre de cette politique, l’ancien Premier ministre Mehdi Bazargan est assuré d’apparaître une heure à la télévision chaque semaine. Lors de cette grande première, qui fut sa première réapparition depuis sa démission lors du débat de la prise d’otages à l’ambassade américaine en novembre 1979, il a lancé un appel général à la modération et a défendu son propre bilan devant les téléspectateurs alors que le second tour du scrutin se déroulera en mai.
DES NÉGOCIATIONS À HAUT RISQUE. Le négociateur en chef Behzad Nabavi a bien reçu les nouvelles avances américaines pour concrétiser une éventuellement libération des otages de l’ambassade de Téhéran. Si la prudence est de mise, notamment du côté des factions les plus radicales du Conseil de la Révolution Islamique, une courte majorité se dégagea pour reprendre concrètement des négociations dans le plus grand secret. C’est dans ce cadre que Behzad Nabavi s’envole pour rencontrer le secrétaire d'État adjoint américain Warren Christopher à Alger, en présence des ambassadeurs d'Algérie à Washington et à Téhéran qui feront office de médiateurs pour ce rendez-vous hautement confidentiel.
L’ODIEUX RÉGIME DE BAGDAD. Les relations tendues entre Téhéran et le régime irakien ne datent pas d’hier. Déjà en 1975, une rencontre et des accords furent signés pour résoudre les différends territoriaux. Les contentieux étaient à deux endroits : d’une part la rivière Chatt-el-Arab qui est un canal important pour les exportations de pétrole iranien et iraquien, alors revendiqué entièrement par Bagdad ; ainsi que la province iranienne de Khuzestan où une révolte fut écrasé l’année dernière dans la foulée de la révolution islamique. Après que des combats à la frontière tourna à l’avantage de l’Iran, la solution diplomatique retenue est que la moitié de la rivière Chatt-el-Arab fut donné à l’Iran qui céda quant à elle quelques parties du Khuzestan à l’Irak. En outre, Téhéran promettait de ne plus soutenir les rébellions kurdes en Irak. Depuis que le régime corrompu du Shah fut renversé, les tensions persistent, mais sans déclencher d’affrontements de nouveau. Bien que la révolution suit son cours en Iran, les protestations diplomatiques de Saddam Hussein ne passent pas inaperçus et suscitent une inquiétude relative des autorités iraniennes. Aucune réponse ne fut formellement adressée à Bagdad, faute d’un gouvernement en place pour l’instant à Téhéran. Mais les provocations irakiennes ne sont pas tombées dans l’oreille d’un sourd, l’Ayatollah Khomeini dont la santé s’améliore depuis son séjour à l’hôpital fit un court discours, mais non moins remarquable devant le peuple et des clercs et que la presse nationale a largement relayé ses mots qui visèrent d’abord Moscou où il condamna l’invasion de l’Afghanistan et affirma qu’une participation aux Jeux est « inenvisageable » puis vint le cœur de ses propos concernant Bagdad : « En vertu de la charia, Saddam Hussein est un kâfir. Il soutient les infidèles. Détruisez cette source de corruption. Nous vous aiderons. Détruisez cet individu corrompu. Je leur suggère, à eux, l'armée irakienne, de se lever et de détruire ce personnage ».
DES NÉGOCIATIONS À HAUT RISQUE. Le négociateur en chef Behzad Nabavi a bien reçu les nouvelles avances américaines pour concrétiser une éventuellement libération des otages de l’ambassade de Téhéran. Si la prudence est de mise, notamment du côté des factions les plus radicales du Conseil de la Révolution Islamique, une courte majorité se dégagea pour reprendre concrètement des négociations dans le plus grand secret. C’est dans ce cadre que Behzad Nabavi s’envole pour rencontrer le secrétaire d'État adjoint américain Warren Christopher à Alger, en présence des ambassadeurs d'Algérie à Washington et à Téhéran qui feront office de médiateurs pour ce rendez-vous hautement confidentiel.
L’ODIEUX RÉGIME DE BAGDAD. Les relations tendues entre Téhéran et le régime irakien ne datent pas d’hier. Déjà en 1975, une rencontre et des accords furent signés pour résoudre les différends territoriaux. Les contentieux étaient à deux endroits : d’une part la rivière Chatt-el-Arab qui est un canal important pour les exportations de pétrole iranien et iraquien, alors revendiqué entièrement par Bagdad ; ainsi que la province iranienne de Khuzestan où une révolte fut écrasé l’année dernière dans la foulée de la révolution islamique. Après que des combats à la frontière tourna à l’avantage de l’Iran, la solution diplomatique retenue est que la moitié de la rivière Chatt-el-Arab fut donné à l’Iran qui céda quant à elle quelques parties du Khuzestan à l’Irak. En outre, Téhéran promettait de ne plus soutenir les rébellions kurdes en Irak. Depuis que le régime corrompu du Shah fut renversé, les tensions persistent, mais sans déclencher d’affrontements de nouveau. Bien que la révolution suit son cours en Iran, les protestations diplomatiques de Saddam Hussein ne passent pas inaperçus et suscitent une inquiétude relative des autorités iraniennes. Aucune réponse ne fut formellement adressée à Bagdad, faute d’un gouvernement en place pour l’instant à Téhéran. Mais les provocations irakiennes ne sont pas tombées dans l’oreille d’un sourd, l’Ayatollah Khomeini dont la santé s’améliore depuis son séjour à l’hôpital fit un court discours, mais non moins remarquable devant le peuple et des clercs et que la presse nationale a largement relayé ses mots qui visèrent d’abord Moscou où il condamna l’invasion de l’Afghanistan et affirma qu’une participation aux Jeux est « inenvisageable » puis vint le cœur de ses propos concernant Bagdad : « En vertu de la charia, Saddam Hussein est un kâfir. Il soutient les infidèles. Détruisez cette source de corruption. Nous vous aiderons. Détruisez cet individu corrompu. Je leur suggère, à eux, l'armée irakienne, de se lever et de détruire ce personnage ».
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
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Re: V1980 - Topic officiel
Tunisie
EvenementA Gafsa, le régime tunisien de Habib Bourguiba a tremblé, mais n'a pas cédé.
Un commando armé d'environ 300 hommes, venus d'Algérie et de Libye, a attaqué différents points stratégiques de la ville, dont la caserne de l'armée et le poste de la garde nationale. Venant à bout des garnisons, les assaillants ont toutefois échoué à soulever la population contre le gouvernement, qui a immédiatement riposté et maté la rébellion en quelques jours. Notamment avec le soutien militaire de la France, ce qui permet de nourrir le discours anti-impérialiste français de Kadhafi, à l'origine de l'attaque.
La Tunisie, dénonçant une attaque initiée par et dirigée depuis Tripoli, rompt ses relations avec la Libye.
Sirda- Modérateur
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Re: V1980 - Topic officiel
République française
Causerie au coin du feu - mars 1980
La machine grésille quelques instants. Un flash surgit soudainement de l’écran, véritable fiat lux technologique de l’époque. Les tubes cathodiques s’activent, tandis que l’horloge sonne le vingt heures. La télé s’allume enfin, et, sur fond classique, un message indique sobrement au spectateur que “M. VALERY GISCARD D’ESTAING PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE S’ADRESSE A VOUS”. La tête de Giscardpunk apparaît soudain à l’écran, sereine, son long et fin corps élancé posé sur un fauteuil Louis X. La musique s’arrête, et la voix de VGE brise le silence.
« – Bonsoir Madame, bonsoir Mademoiselle, bonsoir Monsieur. Posé, le chef de l’Etat ne rompt pas avec sa traditionnelle formule de salutations envers ses concitoyens. A ses côtés, le journaliste Yves Mourousi lance son fameux et énergique :
– Bonjour ! avant, bien sûr, de saluer plus respectueusement Giscard et de lancer formellement la causerie. Monsieur le Président, notre entretien concerne essentiellement des questions internationales. La France est intervenue le mois passé en Tunisie pour soutenir le gouvernement en place face à une tentative d’insurrection pilotée depuis la Libye, pays contre lequel nous nous opposons aussi au Tchad. Faut-il craindre une escalade entre Paris et Tripoli ?
– Ecoutez, je doute que M. Kadhafi poursuive ses provocations au point de risquer une telle situation. Mais qu’il sache néanmoins ma détermination à préserver la paix sur le continent africain, y compris par la force. »
La discussion se poursuit quelques instants sur le sujet libyen. VGE affirme que la flottille française déployée - quelques navires de guerre et sous-marins, ainsi qu’un porte-avions - dans la région se maintiendra encore quelques semaines, le temps de s’assurer que la situation s’apaise. Au bout de trois minutes, le sujet digresse un peu plus à l’ouest, vers l’Algérie.
« – Je m’étais rendu à Alger pour y rencontrer le président Boumédiène et renouer de véritables relations entre nos deux pays. L’élection du président Bendjedid est une opportunité pour approfondir ces relations, j’entends aller le rencontrer à Alger dans le courant de l’année, s’il y consent.
– Quels aspects entendez-vous aborder avec le président algérien ?
– Ils sont multiples, et concernent aussi bien la culture que l’économie, ou encore l’immigration. Sur le premier, je ne peux que me réjouir de la participation de l’Algérie, dans le cadre de la Ligue arabe, à l’Institut du monde arabe inauguré le mois dernier. »
Rompiche quelque peu, Giscard bavardant peu ou moins utilement sur l’Algérie, le Maroc, le Sahara Occidental, sa volonté de maintenir des relations aussi bonnes avec l’une que l’autre, quitte à faire de l’équilibrisme diplomatique qui ne lui réussit guère.
« – Monsieur le Président, vos bonnes relations avec le Premier ministre du Québec sont notables. Vous vous êtes rencontrés à plusieurs reprises, et vous apparaissez comme un ami de la Belle Province. Celle-ci est actuellement en pleine campagne référendaire sur la souveraineté-association du territoire avec le Canada. Quelle est la position de la France ?
– Eh bien, la France soutient de longue date le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. C’est sur ce principe que tous les peuples qui ont signifié majoritairement le souhait de ne plus rester unis à la France sont devenus indépendants, avec le soutien de Paris. Dès lors, si le Québec venait à voter en faveur de la souveraineté-association, et devenir ainsi indépendant dans le cadre de ce concept qui resterait à établir fermement par les gouvernements canadiens et québecois, alors la France reconnaîtrait l’accession au rang d’Etat du Québec et lui apporterait son plein et entier soutien. »
Mourousi releva la continuité avec la politique gaullienne, ce que Giscard ne nia pas. Le chef de l’Etat s’autorisa quelques compliments envers la politique économique québecoise, comparée à celle qu’il met en œuvre, et qui permet une modernisation rapide et efficace du pays. Une quinzaine de minutes s’étant écoulé au total, le journaliste finit par mettre fin à l’entretien, saluant comme il se devait VGE. L’écran diffuse le journal télévisé, animé par Mourousi toujours, mais cette fois depuis les studios de la 1.
Sirda- Modérateur
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Re: V1980 - Topic officiel
Colonie de Rhodésie du Sud
Elections généralesLe matin du 5 mars 1980, les journaux de Salisbury publient les résultats des élections générales qui sont le sujet de discussion principal de tout le pays depuis la signature des accords de Lancaster House. Tant l'armée rhodésienne que les guérilleros noirs ont respecté les conditions de l'accord de sortie du conflit et ont rejoint des casernements organisés par la force d'encadrement du Commonwealth. Si le Front Patriotique, parti blanc, dénonce des intimidations de la part de membres de la ZANU à l'encontre d'électeurs, force est de constater que le rapport des autorités britanniques décrit des élections démocratiques dont le déroulement global ne laisse pas douter de la légitimité des résultats.
Le vainqueur clair est la ZANU de Robert Mugabe, qui remporte l'écrasante majorité des votes parmi l'ethnie Shona, majoritaire dans le pays, et s'assure 57 des 80 sièges du Suffrage commun. La ZAPU de Joshua Nkomo, qui pensait naïvement dépasser les clivages ethniques, fait le plein parmi les Ndebele et s'en sort avec 20 élus, soit autant que le Front Patriotique de Ian Smith qui a fait carton plein dans les circonscriptions blanches. L'UANC de l'évêque Muzorewa, seul parti noir autorisé pendant la période du Zimbabwe-Rhodésie, est balayé. Trois pauvres représentants uniquement.---------------------------------------------
"Prenant acte du résultat des élections générales, Son Excellence le Très Honorable Lord Soames, gouverneur de Rhodésie du Sud, appelle Robert Mugabe, en qualité de chef du parti majoritaire, à former le gouvernement qui mènera la colonie dans son indépendance prochaine" - Communiqué officiel de l'état rhodésien du sud.
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Re: V1980 - Topic officiel
On s’affole dans les bureaux du président Fahri Korutürk qui a reçu un énième rapport des quelques éléments encore loyaux des services secrets qui alarment le chef de l’État d’un coup d’État imminent qui aurait lieu à Istanbul et Ankara dans les prochains jours. Cette fois, le président décide d’informer le bureau du premier ministre Süleyman Demirel qui avait jusqu’alors été tenu dans l’ombre puisque le président ne prenait pas au sérieux les sonneurs d’alarme du Milli İstihbarat Teşkilatı. À vrai dire, plusieurs fois au cours des dernières années que la fiabilité des services secrets ont été mis à mal, notamment lorsque la révolution irannienne à pris de court Ankara et sa classe politique.
L’armée, comme toutes les extensions de l’État Turc est gangrenée par une corruption rampante qui empêche toute véritable réforme dans la république. Toutefois, il peut s’agir d'un avantage pour la présidence qui peut encore usé de son influence, ses bonnes grâce et de son budget discrétionnaire afin d’acheter du temps auprès des hommes les plus loyaux des Forces Armées. Pour la première fois depuis des années, l’exécutif turc montre aussi ses dents, menaçant en autre de rendre publics les budgets et les dépenses de l'armée pour assurer la transparence et permettre une surveillance externe. Si celà n’est pas suffisant pour certains généraux, la présidence menace d’un audit et de sanctions extrêmes.
La stratégie du palais présidentiel semble porter ses fruits puisque certains généraux questionnent le calendrier strict du coup prévu pour le début de l’année imposé par le conspirateur en chef : le général Kenan Evren. Ce dernier, ayant perdu un support clé chez des haut-gradés cruciaux au bon déroulement de sa stratégie, décide de jouer de prudence et de reporter le coup vers septembre. Il doit s’assurer de rassurer ses alliés les plus proches afin de mener à bien le coup d’État qu’il juge essentiel pour la survie de l’État turc. Depuis le début de l’année, le climat politique et social en Turquie est tel que Ankara assume son 300ème attentat des Grey Wolves (un groupe fachiste ultranationaliste qui prétend aider les forces de sécurité à combattre les éléments de la gauche radicale) sur son territoire depuis le début de l’année. Depuis 1970, la Turquie compte plus de 5000 morts d’assisinat politique entre les éléments les plus radicaux de la gauche et la droite qui mène un combat acharné.
L’armée, comme toutes les extensions de l’État Turc est gangrenée par une corruption rampante qui empêche toute véritable réforme dans la république. Toutefois, il peut s’agir d'un avantage pour la présidence qui peut encore usé de son influence, ses bonnes grâce et de son budget discrétionnaire afin d’acheter du temps auprès des hommes les plus loyaux des Forces Armées. Pour la première fois depuis des années, l’exécutif turc montre aussi ses dents, menaçant en autre de rendre publics les budgets et les dépenses de l'armée pour assurer la transparence et permettre une surveillance externe. Si celà n’est pas suffisant pour certains généraux, la présidence menace d’un audit et de sanctions extrêmes.
La stratégie du palais présidentiel semble porter ses fruits puisque certains généraux questionnent le calendrier strict du coup prévu pour le début de l’année imposé par le conspirateur en chef : le général Kenan Evren. Ce dernier, ayant perdu un support clé chez des haut-gradés cruciaux au bon déroulement de sa stratégie, décide de jouer de prudence et de reporter le coup vers septembre. Il doit s’assurer de rassurer ses alliés les plus proches afin de mener à bien le coup d’État qu’il juge essentiel pour la survie de l’État turc. Depuis le début de l’année, le climat politique et social en Turquie est tel que Ankara assume son 300ème attentat des Grey Wolves (un groupe fachiste ultranationaliste qui prétend aider les forces de sécurité à combattre les éléments de la gauche radicale) sur son territoire depuis le début de l’année. Depuis 1970, la Turquie compte plus de 5000 morts d’assisinat politique entre les éléments les plus radicaux de la gauche et la droite qui mène un combat acharné.
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Re: V1980 - Topic officiel
République d'Irak
Relation international:
Le ministre des Affaires étrangères irakien remercie chaleureusement la Turquie pour sa proposition de soutien et se dit prêt à une coopération internationale pour le maintien de la paix au Moyen-Orient.
Chose que ne semble pas vouloir l'État belliqueux iranien. Il s'est ainsi exprimé devant la presse irakienne et internationale selon ces propos :
« Il est bon de voir que certains pays comme la Turquie aspirent encore à la paix au Moyen-Orient, cependant plusieurs obstacles se dressent encore entre nos volontés de paix et l'application de celle-ci. Le gouvernement belliqueux iranien continue sa provocation et semble vouloir pousser l'Irak à la guerre. De par plusieurs sources distinctes, nous pouvons vous affirmer que des agents iraniens ont à plusieurs reprises pendant les derniers mois essayé d'attiser leur révolution mortifére en Irak. Il ne serait pas étonnant de voir leur comportement s'étendre dans le futur. L'Iran est aujourd'hui une pustulle sur le dos du Moyen-Orient, un État voyous qui se permet de bafouer les lois internationales, d'arrêter des diplomates, de mener des actions clandestines dans d'autres nations. Si davantage l'Iran continuait ces actions, cela ne mènerait qu'à une seule chose, une guerre, et l'Irak ne se laissera pas marcher dessus."
ctrez- Secrétaire d'État
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Re: V1980 - Topic officiel
United States of America
Affiche du candidat Ted KennedyActualité sur le déroulement des primairesLa course au primaire continue son rythme effréné. Si George H. W. Bush a créé la surprise au début de la campagne, cela ne s'est plus reproduit par la suite. Ronald Reagan a compris ses erreurs et ses bourdes qui ont joué en sa défaveur. Ainsi, l’équipe de campagne de l'ancien gouverneur de Californie a changé sa stratégie, et ce retournement a porté ses fruits. La primaire du New Hampshire s'est soldée par une victoire écrasante de Ronald Reagan après la reprise en main de son équipe. Durant le mois de mars 1980, l'ancien président Gerald Ford annonce qu'il ne rentrera pas dans la course à l'investiture du Parti républicain. La mauvaise santé de son épouse Betty, tout comme le climat de la campagne électorale, jouent en faveur de ce désistement.
Du côté démocrate, certains journaux publient des articles à charge contre Ted Kennedy, notamment The New York Times, en ressortant l'accident de Chappaquiddick. Les mauvaises nouvelles se poursuivent pour le sénateur du Massachusetts avec les critiques des milieux économiques sur son programme. Indirectement, The Wall Street Journal se fait l'écho de ces critiques en défendant le président sortant et sa politique favorable à la théorie de l'offre.
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Re: V1980 - Topic officiel
Union d'Afrique du Sud
CONTRÔLE DES FOULES Hendrik van den Bergh, connu comme Lang Hendrik, le grand Hendrik. Du haut de son 1m98, il pense à la forfaiture morale et philosophique de l'occident. Incapable d'entrevoir la pourriture de leur civilisation, incapable de voir à quel point le déclin de la race blanche ouvre la voix à l'anarchie et à la misère. Pendant plus de dix ans, il a combattu les idées libérales et communistes dans le monde entier, pour faire valoir la grandeur morale et esthétique du régime de l'apartheid. Rachats agressifs de médias occidentaux, corruption de journalistes étrangers et irruption dans la vie universitaire des pays européens, le chef du Bureau of State Security (B.O.S.S.) ne reculait devant aucun moyen. Mais voilà que le B.O.S.S. est au centre d'une affaire médiatique de grande ampleur. Le Muldergate ou Information Scandal, plonge la classe politique sud-africaine dans l'embarras le plus total. En effet, le sénat américain vient de révéler aux yeux du monde, le projet "Annemarie" un vaste projet de guerre psychologique à l'encontre des États-Unis. L'objectif : influencer l'opinion américain et renverser la perception négative injustement subie par le régime de l'apartheid. 172 millions de rand partis en fumée dans une tentative désespérées de racheter le Washington Star et plusieurs journaux régionaux américains. Le montage fragilise le compagnon d'Hendrik, le premier ministre Vorster, tout les deux membres de l'organisation Ossewabrandwag sympathisante des nazis pendant la deuxième guerre mondiale. Hendrik, furieux, a réussi à renverser la balance auprès du gouvernement. B.O.S.S. peut continuer à opérer, le bureau recense actuellement les éléments qui lui sont encore fidèles et remet du cash de la machine. 150 millions de rand sont investis dans une opération de fake news et d'intoxication de l'opinion occidentale. L'affaire est particulièrement bien ficelée et tourne autour des jeux olympiques soviétiques : accusation de dopage, danger du socialisme sportif ... Hendrik multiplie les accusations à outrance à l'égard des sportifs communistes. Objectif : donner de farine à moudre pour les comités de scout et sportifs qui soutiennent les sportifs sud-africains, à l’intérieur comme à l'international, pour tenter une première inversion de la perception du régime sud-africain et de "normaliser" une situation de boycott qui dure depuis trop longtemps.
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Re: V1980 - Topic officiel
IndépendanceLe premier mois au pouvoir du Premier ministre Mugabe est marqué par un maître mot : réconciliation. En effet, c'est un véritable gouvernement d'union nationale qu'a mis en place le leader de la ZANU. Le gouvernement comporte quatre ministres de la ZAPU, principal parti d'opposition, dont son chef Joshua Nkomo qui est fait ministre de l'intérieur. Deux blancs sont également nommés à des postes ministériels, et non des moindres : Denis Norman, le président du principal syndicat de fermiers de Rhodésie, devient ministre de l'agriculture, tandis que David Smith, ancien ministre de Rhodésie et de Zimbabwe-Rhodésie, est nommé au ministère du Commerce et de l'Industrie. De plus, Mugabe a demandé au gouverneur Soames de continuer à exercer la fonction de chef d'état au nom de la reine Elizabeth pendant les quelques semaines de transition vers la République.-------------
"Un sentiment d'euphorie s'est emparé aujourd'hui de Salisbury. Paraissant entouré des membres de son gouvernement et du gouverneur Soames, le Premier Ministre Mugabe a assisté à l'abaissement de l'Union Jack et à la levée du nouveau drapeau de la république zimbabwéenne, sous l'air d'Ishe Komborera Africa, le nouvel hymne national. Prenant la parole, l'homme fort du Zimbabwe a appelé à unifier les forces productives du pays dans la paix.
Dans les rues, l'enthousiasme est grand. Les allées principales de la capitale sont pavoisées des teints panafricains du drapeau zimbabwéen, et même parmi les résidents blancs, la méfiance a laissé place à l'optimisme. Les efforts conciliatoires et le charisme de Mugabe semblent augurer d'une nouvelle ère pour ce pays libéré des politiques racistes qui l'entravaient, et qui ont encore cours en Afrique du Sud voisine" - Article paru dans The Times le 19 avril 1980, au lendemain de l'indépendance zimbabwéenne
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Re: V1980 - Topic officiel
Afrique australe
EvenementA Lusaka, le gouvernement zambien a accueilli en grandes pompes les homologues des pays qui s'étaient réunis à Arusha l'an passé. Les Frontlines states se sont entendus pour donner vie à la Southern African Development Coordination Conference grâce à une déclaration commune à tous les pays, à savoir l'Angola, Botswana, Lesotho, Malawi, Mozambique, Swaziland, Tanzanie, Zambie et le nouveau Zimbabwe.
Parmi les grands objectifs adoptés à Lusaka, quatre sont particulièrement importants aux yeux des délégations réunies :
- La réduction de la dépendance économique de la région vis-à-vis de la République sud-africaine ;
- L'établissement de relations destinées à permettre de créer une coopération régionale équitable ;
- La mobilisation de ressources pour promouvoir la mise en oeuvre de politiques nationales, inter-étatiques et régionales ;
- Une action concertée pour sécuriser la coopération internationale dans le cadre de la stratégie de libération économique de la conférence.
Cette initiative diplomatique isole toujours plus le régime sud-africain, dont tous les voisins directs sont désormais membres de cette conférence et qui ne peut compter que sur le Zaïre comme soutien régional.
Cuba
EvenementLe 1er avril, un autobus urbain détourné a percuté l'entrée de l'ambassade du Pérou à La Havane, tuant un soldat affecté à la protection du bâtiment. A son bord, six demandeurs d'asile politique. Rapidement, plusieurs centaines de cubains profitèrent de l'occasion pour se rendre à l'ambassade et y demander l'asile, malgré la pression d'une foule de partisans du régime venue les en dissuader. Au bout de quatre jours, et après que Fidel Castro retira la protection de l'ambassade péruvienne, deux mille cubains s'y étaient réfugiés.
Face à cette pression, le régime cubain a décidé d'autoriser ses concitoyens le souhaitant à émigrer, non sans les traiter de déchets et de vermines. Immédiatement, plusieurs dizaines de milliers de Cubains se préparent pour le grand départ. Si plusieurs pays d'Amérique latine reçoivent nombre de demandes d'asile, les Etats-Unis concentrent l'écrasante majorité des demandes. Reste à savoir si l'administration Carter acceptera les demandes d'asile de tous ces Cubains, dont certains sont des prisonniers politiques ou des criminels relâchés à escient par le régime cubain pour partir sur le continent.
Tchad
EvenementA N’Djamena, les combats ont repris à l'initiative du Ministre de la Défense Hissène Habré, brisant l'équilibre précaire du Gouvernement de transition d'unité nationale dont il était membre. Plusieurs centaines de ses soldats ont attaqué la capitale tchadienne et se sont emparés de certains quartiers, sous l'oeil attentif des casques bleus congolais et français qui ont laissé faire les troupes de l'ancien Premier ministre du Tchad. Goukouni Oueddei, président du pays, regarde quant à lui vers la Libye pour se sortir de cette situation.
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Re: V1980 - Topic officiel
United States of America
L'exode cubain
Miami prêt à accueillir les réfugiés cubainsLe gouvernement des États-Unis est surpris par la situation, mais essaye tant bien que mal de répondre à cette crise migratoire cubaine. Le président Jimmy Carter est pro actif et propose d’accueillir immédiatement trois mille cinq cent demandeurs d’asile. Cette action provoque l’émoi dans la communauté cubaine de Floride et certains veulent organiser des Freedom flotilla comme ils l’avaient déjà fait en 1965. Le Miami Herald s’inquiète déjà des conséquences de cet exode et le journal titre en une : Le président Jimmy Carter ouvre la boite de pandore.
L'ingérence sud-africaine
Le Directeur de la CIAMuldergate ou Information Scandal met dans l’embarras la CIA, le président demande des comptes au directeur de la CIA Stansfield Turner. Cette ingérence ne doit pas rester impuni selon les termes employés par Jimmy Carter. Une cellule spéciale de la CIA en Afrique Australe va être créée. Son rôle sera de pour mener des opérations de subversion à l’encontre du régime de l’Apartheid. Washington devrait très prochainement allouer un budget important à cette division notamment en vue de financer les opposants politiques et d’armer certains régimes hostiles à Prétoria.
Pierremenez- Ministre
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Re: V1980 - Topic officiel
Canada
EvenementA travers tout le pays, la surprise est totale. Le 20 mai dans la nuit, la télévision nationale annonce les résultats définitifs du référendum tenu au Québec : 50,7% des Québécois se sont prononcés en faveur de la question qui leur était soumise, à savoir "Le Gouvernement du Québec a fait connaître sa proposition d'en arriver, avec le reste du Canada, à une nouvelle entente fondée sur le principe de l'égalité des peuples; cette entente permettrait au Québec d'acquérir le pouvoir exclusif de faire ses lois, de percevoir ses impôts et d'établir ses relations extérieures, ce qui est la souveraineté, et, en même temps, de maintenir avec le Canada une association économique comportant l'utilisation de la même monnaie; aucun changement de statut politique résultant de ces négociations ne sera réalisé sans l'accord de la population lors d'un autre référendum; en conséquence, accordez-vous au Gouvernement du Québec le mandat de négocier l'entente proposée entre le Québec et le Canada ?"
A Québec, René Lévêque affirme pour la seconde fois en quatre ans qu'il n'a jamais été aussi fier d'être québécois que ce soir. Mais à Ottawa, la douche est froide. A commencer pour le Premier ministre originaire du Québec, et élu de la province, Pierre Elliot Trudeau, qui s'est tant battu pour l'intégration et la reconnaissance des francophones au sein des institutions canadiennes, et développé un véritable soft power québécois dans le pays. Dès le lendemain de l'annonce des résultats, le Premier ministre a tenu un conseil des ministres d'urgence, lors duquel il a annoncé sa démission, par la suite communiquée à l'ensemble de la population, estimant qu'il n'avait pas reçu de mandat de gérer de telles négociations. Sa victoire écrasante aux législatives quelques mois plus tôt est balayée d'un revers du sort, et c'est son prédécesseur Joe Clark, conservateur, qui est désigné pour reprendre les rênes du pays et conduire les négociations avec le Québec.
Sirda- Modérateur
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Re: V1980 - Topic officiel
Union d'Afrique du Sud
LA GRANDE PEUR Hendrik van den Bergh, le chef du Bureau of State Security (B.O.S.S.), est acculé par les mauvaises nouvelles. Le bastion rhodésien, fière lanterne de la minorité blanche en Afrique australe, est tombé aux mains des militants ensauvagés du marxisme panafricain. Le fracas provoqué par la défaite rhodésienne et par le processus de "transition démocratique" qui dure depuis des mois, avec la duplicité de Londres, entrave fortement les ambitions sud-africaines au sein de sa sphère d'influence. Lang Hendrik dispose d'une somme de 10 millions de rand pour parasiter la transition démocratique zimbabwéenne, il les utilise à bon escient en finançant les opposants Du ZANU-PF. Colloques intellectuels, confréries paysannes (entendre ici latifundiaires), partis politiques, groupes de discussions ... L'ensemble des organisations rhodésiennes avec lesquelles l'Afrique du Sud avait des liens de loin ou de près sont mobilisées dans une campagne d'intoxication psychologique. L'objectif est clair, rendre la situation intenable pour la minorité blanche du Zimbabwe : les white rhodesians sont matraqués par les éléments de langage de Pretoria. Volonté présumée du ZANU-PF d'expulser les blancs, rumeurs de crimes odieux contre un couple de fermiers blancs, projets d’expropriation des propriétaires blancs discutés au sein du camp présidentiel, possibilité d'un nettoyage ethnique ... Les demi-vérités se diffusent lentement dans ces cercles politiques et sociaux ; la pourriture s'installe et le B.O.S.S. admire son œuvre. Il n'est pas certain que la minorité blanche fuira le pays, mais le climat de peur collective facilitera la politique étrangère sud-africaine à l'égard du Zimbabwe.
BASSES VENGEANCES L'Afrique du Sud répond avec ferveur avec la déclaration d'indépendance du Zimbabwe. Bien décidé à barrer la route du jeune régime africain, le premier ministre Botha lance une série de mesure de rétorsions économiques à l'égard de Salisbury. En premier lieu, l'Afrique du Sud décide de ne pas reconnaître le Zimbabwe et retire sa délégation diplomatique de Salisbury. Si les white rhodesians continuent d'accéder à des partenaires sud-africains, il est plus difficile pour des paysans noirs de se fournir auprès du marché sud-africain. La dépendance zimbabwéenne à l'égard de Pretoria est fortement sanctionnée : des "aléas administratifs" expliquent des refus de transferts financiers. De même les contrôles aux frontières se font plus pressants et les visas sont définitivement inatteignables pour le zimbabwéen lambda. Plusieurs leviers économiques sont saisis : taxation et nouvelles normes sur les ferments et les intrants chimiques à l'égard de l'agriculture zimbabwéenne, décrochage des droits de douane du fret zimbabwéen qui transite par Port-Natal et fermeture des droits de SWAP aux autorités financières zimbabwéennes quelque soit la monnaie qui entrerait en service. Si ces mesures économiques ne plongeront pas le Zimbabwe dans la misère économique que le pays mérite, elle aura le mérite d'entraver le chemin vers le "majority rule". L
ACCULÉ COMME UN NAZI, ARMÉ COMME UN YANKEE Pretoria est désormais le dernier régime libre d'Afrique australe. Avec l’embarras international du Muldergate et le boycott de l'apartheid, les frontières de l'Union sont menacées. L'armée angolaise, appuyée par un imposant contingent de troupes d'élite cubaines, lorgne constamment la frontière avec le Sud-Ouest Africain. L'armée sud-africaine, aguerrie et intraitable, est en difficulté. La potentielle alliance du Zimbabwe avec l'ANC porte une nouvelle menace à l'encontre de Pretoria, alors que le FRELIMO sévit au Mozambique. Le premier ministre Botha vient de signer un décret secret : l'Afrique du Sud effectuera de nouveaux essais nucléaires dans le désert de Kalahari dans 300 jours top chrono. L'uranium enrichi des réacteurs SAFARI de la centrale expérimentale de Pendalari servira à alimenter la charge explosive de deux bombes nucléaires. Des experts israéliens seront discrètement invités, seul Paris et Tel-Aviv étant informés de l'avancée du programme nucléaire sud-africain. Les Israéliens, déjà présents lors de l'essai nucléaire de Vela à proximité de l'île du Prince Edward, pourront évaluer les progrès des sud-africains en matière de dissuasion nucléaire. L'Afrique du Sud souhaite se doter de 6 têtes nucléaires pour 1985.
BASSES VENGEANCES L'Afrique du Sud répond avec ferveur avec la déclaration d'indépendance du Zimbabwe. Bien décidé à barrer la route du jeune régime africain, le premier ministre Botha lance une série de mesure de rétorsions économiques à l'égard de Salisbury. En premier lieu, l'Afrique du Sud décide de ne pas reconnaître le Zimbabwe et retire sa délégation diplomatique de Salisbury. Si les white rhodesians continuent d'accéder à des partenaires sud-africains, il est plus difficile pour des paysans noirs de se fournir auprès du marché sud-africain. La dépendance zimbabwéenne à l'égard de Pretoria est fortement sanctionnée : des "aléas administratifs" expliquent des refus de transferts financiers. De même les contrôles aux frontières se font plus pressants et les visas sont définitivement inatteignables pour le zimbabwéen lambda. Plusieurs leviers économiques sont saisis : taxation et nouvelles normes sur les ferments et les intrants chimiques à l'égard de l'agriculture zimbabwéenne, décrochage des droits de douane du fret zimbabwéen qui transite par Port-Natal et fermeture des droits de SWAP aux autorités financières zimbabwéennes quelque soit la monnaie qui entrerait en service. Si ces mesures économiques ne plongeront pas le Zimbabwe dans la misère économique que le pays mérite, elle aura le mérite d'entraver le chemin vers le "majority rule". L
ACCULÉ COMME UN NAZI, ARMÉ COMME UN YANKEE Pretoria est désormais le dernier régime libre d'Afrique australe. Avec l’embarras international du Muldergate et le boycott de l'apartheid, les frontières de l'Union sont menacées. L'armée angolaise, appuyée par un imposant contingent de troupes d'élite cubaines, lorgne constamment la frontière avec le Sud-Ouest Africain. L'armée sud-africaine, aguerrie et intraitable, est en difficulté. La potentielle alliance du Zimbabwe avec l'ANC porte une nouvelle menace à l'encontre de Pretoria, alors que le FRELIMO sévit au Mozambique. Le premier ministre Botha vient de signer un décret secret : l'Afrique du Sud effectuera de nouveaux essais nucléaires dans le désert de Kalahari dans 300 jours top chrono. L'uranium enrichi des réacteurs SAFARI de la centrale expérimentale de Pendalari servira à alimenter la charge explosive de deux bombes nucléaires. Des experts israéliens seront discrètement invités, seul Paris et Tel-Aviv étant informés de l'avancée du programme nucléaire sud-africain. Les Israéliens, déjà présents lors de l'essai nucléaire de Vela à proximité de l'île du Prince Edward, pourront évaluer les progrès des sud-africains en matière de dissuasion nucléaire. L'Afrique du Sud souhaite se doter de 6 têtes nucléaires pour 1985.
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