Re: [V1989] Topic officiel

par **Thalassin** Jeu 13 Oct 2022 - 21:11

[V1989] Topic officiel - Page 4 Flag-China

Putains de macaronis

La décision de Rome de reconnaître les usurpateurs de Taiwan comme le seul régime politique chinois a été largement relayée par les médias chinois. Les nationalistes et patriotes de tout poil en Chine continentale, jusque là occupés à fêter le retour de Hong Kong à la Chine, sont choqués par cet acte et le font savoir. À Pékin, Shanghai et d'autres grandes villes des manifestations spontanées anti-italiennes ont lieu, rassemblant jusqu'à 20 000 personnes dans la capitale. Les protestataires brûlent différents livres d'auteurs italiens, et s'en prennent à des restaurants italiens n'ayant rien demandé à personne. Le chantier du premier Pizza Hut de Chine, sensé ouvrir en septembre, est saccagé à titre symbolique car associé à la Botte. Gorbatchev serait bien triste s'il était encore secrétaire général du PCUS... Dans tout ce tohu-bohu, la police armée du peuple s'efforce de rassembler les ressortissants italiens présents sur le sol chinois afin de les garder en sécurité, avant de les renvoyer dans leur pays. Le changement de reconnaissance de Rome rend en effet caduc tout visa donné à des citoyens italiens, révoquant leur droit de séjour.

par **Rêveur_Lucide** Jeu 13 Oct 2022 - 23:49

United States Of America
The Sun Is Rising In The West

The Great Embargo of China

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Le monde vacille, inspire, expire à toute vitesse. Nixon se retourne dans sa tombe, mais MacArthur jubilerait. Ce qui est clair est que la République Populaire de Chine a atteint un point de non-retour dans ses relations avec les Etats-Unis, du jamais vu depuis les guerres de Corée et du Vietnam. Après une longue période de détente avec la Chine depuis 1972, c'est le retour des tensions, mais dans un contexte bien différent: le PCC ne règne plus que par le sang des victimes écrasées à Tian'anmen, et l'Amérique est en train de gagner la guerre froide.

Solidarisant une grande partie de l'Asie de l'Est et de l'Océanie dans la volonté Etats-Unienne de mettre en place un pont maritime et aérien pour Hong Kong, l'invasion de Hong Kong, bien que discréditant la faisabilité du projet et rappelant les Etats-Unis à la dure réalité militaire exercée par l'antagoniste Chinois, sera lourde de conséquences pour la Chine avant tout et fédère encore plus de pays dans le monde autour des Etats-Unis. La position des Etats-Unis et de leurs alliés convergent, et c'est vers l'administration Bush que le monde se tourne désormais pour connaître la réponse Américaine.

Elle ne se fit pas attendre: l'embargo sur les armes est étendu à l'ensemble des technologies avancées, notamment les composants informatiques, et l'ensemble des matériaux et outils pour l'industrie lourde. En particulier, toutes les exportations de pétrole, de métaux et de voitures sont cessées avec la République Populaire de Chine. Les Etats-Unis appellent leurs alliés à faire de même et lancent un appel mondial au boycott de la Chine, en appelant à inclure la RPC dans la "liste noire" de l'Organisation Mondiale du Commerce pour atteinte grave à la stabilité mondiale.

Opération Yellow Bird est redonné un coup de financement: les informant et agents à Hong Kong ont largement déserté le terrain, et il en revient désormais à la CIA et au MI6 de franchir une étape conséquente et de contacter les dissidents restés haut-placés dans le régime et opposés à la politique gouvernementale. Face à cette crise exceptionnelle, une seule solution est envisagée pour décapiter les responsables de la boucherie de Tian'anmen et celle de Hong Kong: la préparation, lente mais inarrêtable, d'un coup d'état.

Irak breeze

Dans tout ce brouhaha, c'est bien le tyran de Bagdad qui profite de la situation pour faire valoir ses intérêts. Celui-ci a accusé en toute impunité le Koweït de sur-exporter son pétrole et de ne pas respecter les normes de l'OPEC. Et les informations de la CIA n'ont donné aucun doute au gouvernement Américain: il y a mobilisation de près de 30 000 troupes Irakiennes le long de la frontière Irako-Koweïtienne.

Bush, cependant trop préoccupé par la situation en Chine, se contenta d'adresser au gouvernement Koweïtien leur disposition à résoudre toute dispute diplomatique avec le voisin Irakien. Une position qui pourrait bien laisser l'Irak les mains libres...

par **Gosseau** Ven 14 Oct 2022 - 14:33

République fédérale tchèque et slovaque

Le Président tchécoslovaque Václav Havel

Buh-bye Komunistická strana Československa

……Le Parti communiste tchécoslovaque n’aura finalement pas su s’échapper de la vindicte populaire, après une déclaration du procureur de la ville de Prague Tomáš Sokol qui a provoqué une fantastique réponse judiciaire en supportant l’idée de bannir le KSČ. Partout alors en Tchéquie, les juridictions locales ont dans un élan estival, les unes après les autres rendu des décisions rendant le Parti communiste illégal. Le mouvement de protestations, c’était étendu bien au-delà de la capitale très activement soutenu par les personnalités anciennement dissidents du régime communiste. Mais les braises qui ont alimenté l’appareil juridique tchèque ne sont pas venues de nulle part, le procureur de Prague qui fit la fameuse déclaration étant membre du mouvement Forum civique fondé par le Président Havel. Le KSČ ne pourra donc pas, en tout cas participer aux élections déterminantes prévues pour octobre. Et la vieille-garde communiste en voie d’extinction tire la gueule devant quelque chose qu’elle n’avait pas prévue. La rue satisfaite, Václav Havel se félicite lors d’une allocution des décisions de justice qui permettent à la baroque révolution de reprendre son cours.

par **Thalassin** Ven 14 Oct 2022 - 14:46

MONDE
Brève
Evènement

L'embargo américain sur la Chine suscite des réactions diverses. En Europe, l'Espagne et le Benelux ont d'ores et déjà annoncé leur volonté de suivre l'entièreté des mesures prises par l'Amérique contre la RPC. Le Portugal, où la crainte d'un coup de force à Macao fait peur, on préfère ne prendre aucune sanction contre Pékin et rester dans le statu quo. L'Allemagne, quant à elle, rejoint l'embargo sur les armes à l'encontre de la RPC, mais est divisée entre un courant atlantiste souhaitant soutenir les USA et les tenants de la continuation des rapports économiques avec la Chine. Finalement, la décision prise par Bonn est celle de consulter la France dans le but de mettre sur pied une politique commune vis-à-vis des embargos économiques contre la Chine.

Dans le Pacifique, la réaction est plus mitigée. Si les Océaniens acceptent avec grand plaisir la proposition américaine, le Japon comme la Corée du Sud n'en font rien, et refusent d'avancer sur le dossier des embargos. La Chine et Hong Kong sont deux de leurs partenaires économiques majeurs, et la chute de la bourse de Hong Kong a déjà affecté leurs économies, aller plus loin auraient des conséquences qu'ils ne veulent pas affronter. Le reste du monde, quant à lui, continue de vivre sa vie comme avant, peu intéressé par ces carabistouilles sino-américaines.

par **Mirage** Ven 14 Oct 2022 - 16:38

da Afghānistān Jamhūrī Dawlat - République d'Afghanistan

L'Afghanistan tient toujours

Le tournant entamé depuis 1987 et la nouvelle constitution qui visait à éloigner le régime du communisme et à réaliser l'union des patriotes et des progressistes peut être considéré comme un succès. L'armée afghane a pu se rétablir, grâce aux milices ouzbeks, malgré d'intenses problèmes qui continuent de sévir et elle a engrangé des victoires militaires vitales lors des derniers mois, en particulier à Jalalabad et Paghman. La politique militaire continue de se concentrer sur la défense des grandes villes et des axes de déplacement ainsi que sur la reconquête de la province de Kaboul, le gouvernement ayant toujours l'initiative.

Dans le même temps, le président Najibullah continue de faire monter la pression politique sur l'opposition armée en poursuivant ses politiques d'ouvertures aux mujahideen et de normalisation. Des tensions émergent et le mois de juin a été marqué par de très violents affrontements entre les troupes du commandant Massoud et celles de Gulbuddin Hekmatyar qui ont fait plusieurs centaines de victimes.

L'objectif est désormais d'exploiter les victoires militaires qui, on l'espère, seront amenées à se poursuivre, et les divisions de l’adversaire, pour ouvrir des négociations avec les éléments les plus progressistes de l'opposition afin de corneriser les radicaux. Il s'agit là de la seule façon de gagner la guerre.

par **Thalassin** Ven 14 Oct 2022 - 17:25

La Cinquième modernisation

Alors que l'embargo américain s'applique à la Chine, Zhao Ziyang a d'autres chats à fouetter. Le nouveau leader du PCC a prévu un discours devant l'assemblée nationale du peuple réunie dans son entièreté et retransmis à la radio et la télévision, afin d'annoncer l'ampleur des réformes promises pour la démocratisation du pays. La première mesure annoncée est également la plus symbolique : une commission indépendante du Parti sera mise en place afin de déterminer l'ampleur de la répression militaire ayant eu lieu contre la population au cours des années 1989 et 1990.

Le vif du sujet est bien plus intéressant : les liberté d'expression et de la presse sont élargies à des niveaux quasiment occidentaux. Les sujets interdits sont considérablement réduits et, outre les habituels racisme, discrimination, etc... seuls subsistent l'interdiction d'appeler à porter atteinte à l'intégrité territoriale de la RPC, et l'interdiction de revenir sur le rôle majeur du PCC dans la lutte contre les fascistes japonais et les réactionnaires de Tchang Kaï-Tchek. La liberté de manifester est également élargie, mais nécessite encore l'approbation du chef local de la PAP pour les manifestations de plus de 50 personnes.

D'un point de vue institutionnel, tout est mis en oeuvre pour distinguer le Parti de l'Etat. La direction du PCC laisse ainsi sa place dans le pouvoir exécutif à un gouvernement de la RPC dirigé et constitué par un Président du Conseil des Commissaires responsable devant elle - aux fonctions réelles en tous points semblables à celles d'un Premier ministre occidental. Petite subtilité cependant, l'assemblée ne peut le révoquer de son poste que lorsqu'elle est entièrement réunie, ce qui n'arrive qu'une poignée de fois dans l'année. Les membres dirigeants de partis ne peuvent pas prétendre à une position gouvernementale. Le processus électoral et la position des huit partis frères reste cependant identique. Les commissions militaires centrales sont dissoutes et remplacées par des Etats-majors centraux composés uniquement de militaires. Le Premier Commissaire du Peuple prend la place de chef des armées. Dans toutes les institutions publiques et en particulier l'éducation la double hiérarchie civile-partisane sera peu à peu démantelée par des séries de lois de manière à ne laisser en place que la hiérarchie civile.

Deux semaines après l'annonce de la mise en oeuvre de ces réformes, l'assemblée nationale du peuple a en effet dû choisir la nouvelle tête de l'Etat chinois. La difficulté fut de trouver une personne à la fois expérimentée et capable de ne pas trop inquiéter la frange conservatrice du PCC. Ainsi, le choix se porta sur Xi Zhongxun. Ce dernier, sorti de sa retraite suite à l'évolution des évènements, a été un des plus grands initiateurs des mesures de libéralisation économique mises en oeuvre par Deng, mais a également été le seul membre du Politburo d'alors a défendre Hu Yaobang lorsqu'il a été mis à l'écart. Un homme qui rassurera tout le monde, donc.

par **Pierremenez** Ven 14 Oct 2022 - 20:13

The United Kingdom of Great Britain and Northern Ireland

Généralité

Image d'archive quand Magaret Thatcher était à son apogée

Le dernier baroud d’honneur

Effondré tel est le mot qui décrit le mieux l’état actuel de la première ministre. Maggie pour les intimes a fait l’erreur de sous-estimer la République Populaire de Chine, elle en a perdu Hong-Kong. Sa côte de popularité n’est au plus bas rien ne pourra la sauver, la « Dame de fer » n’est plus que l’ombre d’elle-même. Dans les plus grandes villes du Royaume après avoir subi les terribles manifestation contre la Poll Tax, d’autres démonstrations de mécontentement surgisse mais cette fois lié à l’humiliation hongkongaise.

Si Thatcher garda le cap en faisant adopter, des mesures de rétorsion similaire à son cousin étatsunien à l’encontre de la Chine, cela était son dernier baroud d’honneur à la Chambre des Communes. Après avoir déclaré devant le parvis du 10 Downing Street que jamais le Royaume-Uni ne s’abaisserait à signer tous documents actant la souveraineté de la RPC sur Hong-Kong, cette dernière apprend par la bouche des journalistes que son vice-Premier ministre gallois Geoffrey Howe démissionne. Son fidèle colistier étant devenu un farouche opposant à sa politique jusqu’au-boutiste.

Le 72ème Premier Ministre du Royaume-Uni Michael Portillo

La fin du thatchérisme

Il n’en fallait pas plus pour que les tories se désolidarisent complétement de Margaret. Et sans plus attendre Michael Portillo, député d’Enfield Southgate ayant ouvertement critiqué la politique fiscale de Thatcher, fait alors acte de candidature pour diriger le Parti conservateur. Face à lui John Major actuel Chancelier de l’Échiquier.

Le scrutin eu lieu le 25 août 1990, Michael Portillo obtient 217 voix contre 149 à John Major et 6 abstentions. Comme le prévoit, les statuts du Parti le candidat qui obtient une avance de 15 % des votants l’emporte. Le jeune Portillo âgé de 37 ans remporte donc la primaire conservatrice et devient le 30 août 1990 le deuxième plus jeune Premier ministre après William Pitt le Jeune mais aussi le premier à avoir une double nationalité (britannique et espagnol). Le tabloïde The Sun titrant « The Conquistator is back », illustrant la prise de pouvoir de l’espagnol sur les tories.

par **Sirda** Ven 14 Oct 2022 - 22:43

République française

Le péril jaune-rouge.

................Fin juillet, François Mitterrand avait convoqué le fidèle Charasse pour lui confier sa lettre de démission, que ce dernier devait porter à l’AFP. La maladie revenant, les malaises à répétition, Danielle disparue avec son amant, Mazarine en pleine crise d’adolescence, un fils mêlé à une sombre affaire d’argent en Côte d’Ivoire, Rocard à son apogée. C’en était trop pour le survivant de l’attentat de l’Oratoire, miraculé des balles, qui voulait que tout cesse. Son discours au Conseil européen devait être son dernier, comme un testament politique à destination de la France, et de l’Europe toute entière, comme une dernière volonté d’un mourant. Mais le premier président socialiste de la Ve République sentit l’Histoire vaciller en même temps que sa détermination à gouverner le pays, et il se ravisa. La situation en Chine et au Moyen-Orient ne permettaient pas de quitter l’Elysée en pleine tourmente internationale : qui aurait représenté la France pendant ces semaines cruciales ? Alain Poher, président du Sénat ? Michel Rocard, Premier ministre ? La pensée terrifia l’ancien sénateur de la Nièvre.

................L’homme se ressaisit, et la France rejaillit. Le téléphone sonne, et Bonn est à l’autre bout du combiné. Son homologue le Chancelier allemand lui indique que la République fédérale allemande appliquera l’embargo militaire à l’encontre de la République populaire de Chine, mais hésite quant à l’embargo économique et souhaite une position commune aux deux pays. Le coupe Mitterrand bat de l’aile, le couple franco-allemand reprend de la vigueur. Quelques minutes de discussions plus tard, la position commune est convenue : l’Allemagne et la France, outre l’embargo militaire à l’encontre de Beijing, rejoignent l’Occident dans son embargo économique contre l’Empire du Milieu, tant que la Crown colonie britannique de Hong Kong et que le territoire chinois sous administration britannique conformément aux conventions bipartites entre la République populaire de Chine et le Royaume-Uni seront occupés par l’Armée populaire de Libération. L’embargo militaire, lui, n’est pas concerné par cette précision de taille. Si Paris condamne vivement l’agression militaire chinoise, Mitterrand ne veut toutefois pas sanctionner trop longtemps la Chine. Le compromis franco-allemand est aussi un compromis entre socialistes et communistes français.

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par **Rêveur_Lucide** Sam 15 Oct 2022 - 10:56

INVASION DU KOWEÏT PAR L'IRAK
Brève
Evènement

La multiplication des provocations Irakiennes, accusant le voisin Koweïtien d'exploiter des gisements sur le sol Irakien, aura duré ce qu'il fallait durer. Le 2 Septembre 1990, c'est une invasion éclair qui éclata. Les forces Koweïtienne, opposant qu'une maigre résistance, tombèrent en 12 heures. Sur le territoire fraichement occupé, Saddam Hussein y proclama la République du Koweït, pour finalement l'annexer et constituer le Gouvernorat du Koweït comme territoire intégré à l'Irak.

par **Rêveur_Lucide** Sam 15 Oct 2022 - 11:53

United States Of America
The Sun Is Rising In The West

Operation Desert Shield

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Le focus principal du Foreign Office ne cesse de se translater, de Panama à Hong Kong, et maintenant de Hong Kong à Koweït City. Sans doute que les actions militaires Chinoises ont donné des paillettes dans les yeux du Tyran de Bagdad, qui a vu dans le manque d'engagement initial Américain au sujet de la question Koweïtienne un feu vert pour tenter de faire ce qu'il veut.

La situation représente un enjeu encore plus grave que Hong Kong pour la diplomatie Américaine: les troupes Irakiennes avoisinent les gisements Saoudiens, et Saddam Hussein a lancé des provocations verbales envers le voisin Saoudien. Ainsi, et en concordance avec de multiples demandes faites par le roi Fahd ben Abdelaziz Al Saoud, George H.W. Bush a annoncé la création d'un large "plan de défense militaire" de l'Arabie Saoudite, Opération Desert Shield.

Ainsi, c'est depuis le 5 Septembre que les troupes Américaines affluent en Arabie Saoudite: dizaines de milliers de troupes, deux portes-avions, croiseurs de combat, dizaines de F-15... Le meilleur de l'armée moderne Américaine arrive en Arabie Saoudite, alors que la rhétorique Américaine se transforme aussi: face à l'annexion du Koweït décrétée par Saddam Hussein, George H.W. Bush devient de plus en plus catégorique et demande le retrait des forces Irakiennes du Koweït ou de faire face à de graves conséquences.

Les diplomates Américains présents dans tout les pays s'activent. Outre les nombreux alliés Occidentaux déjà intervenus en faveur de l'Amérique à propos de Hong-Kong, de nombreux pays de la Ligue Arabe sont sollicités par les diplomates Américains. Entre ceux désirant intervenir pour la stabilité des cours pétroliers, et les régimes comme celui de la Syrie éprouvant une animosité envers Saddam Hussein, tout les alliés potentiels de l'Amérique pour lutter contre la belligérance Irakienne sont sollicités. Une manœuvre permettant de solidifier la position Américaine et de renforcer la présence militaire sur le sol Saoudien.

par **Shikkoku** Dim 16 Oct 2022 - 21:06

Une orbite difficile à maintenir :

Les dernières réunions des Etats-majors du Pacte de Varsovie rendent très visibles les changements en cours en Europe. Très peu d'entrain dans la participation des Etats-majors hongrois, tchécoslovaques, bulgares et même allemands. De nombreux commentateurs osent même dire que cela ressemble plus à une dernière participation de nombreux pays à une ultime session de coordination militaire. Il serait en effet fortement possible que la Tchécoslovaquie, la Hongrie et la Bulgarie tout particulièrement annoncent prochainement quitter l'organisation.

La question est préoccupante pour le gouvernement soviétique. Si les mesures libérales prisent par ces pays ont été acceptées comme ayant eu lieu et ne sont plus réalistiquement remises en question par le Kremlin, quitter le Pacte serait le dernier clou dans le cercueil de la politique de sécurité européenne soviétique, et mettrait directement en danger l'Union Soviétique.

La question balte :

Le serrage de vis effectué par le Kremlin le suffit pas à décourager les plus fervents opposants du régime soviétique : les citoyens des trois RSS baltes. La RSS d'Estonie, la RSS d'Estonie et la RSS de Lituanie sont secouées depuis des années par des mouvements indépendantistes, demandant purement et simplement un rétablissement d'une souveraineté nationale totale ainsi que le retrait absolu des troupes soviétiques des territoires.

Le camarade Yenayev doit se saisir du problème à bras le corps, afin d'éviter deux choses. La première est de mettre le régime dos au mur et de finir sur un scénario à la roumaine au sein de l'Union Soviétique même. Massacrer des centaines, voir des milliers de citoyens soviétiques, fussent-ils baltes, risquerait d'aggraver fortement la situation des nationalismes soviétiques.

La décision est donc prise par le Comité D'Etat sur l'Etat d'Urgence d'autoriser la tenue extraordinaire d'une session avec les Soviet Suprêmes baltes à Leningrad en présence du Politburo et de représentants de la RSS de Russie. Lors de cette session, qui a été annoncé par Yenayev comme rendant possible les souhaits démocratiques des camarades baltes, avec le respect des engagements tenus envers l'Union Soviétique, il se pourrait qu'un compromis soit atteint.

La question Nicolae Ceaușescu :

Nicolae Ceaușescu est un imbécile. Le fait est connu de Washington à Vladivostok, et les événements de décembre 1989 ont confirmé encore plus l'absurdité profonde du dirigeant roumain.

La Securitate, désormais fermement dans les mains du KGB, a informé le chef d'Etat qu'il était invité à démissionner et à laisser son fils régner à sa place. Nicu Ceaușescu est en effet un homme bien plus intelligent et apte à servir les intérêts de la République populaire de Roumanie, de l'Union Soviétique, et du Pacte de Varsovie.

La nouvelle ne fut pas bien prise, mais le 20 octobre 1990, Nicolae Ceaușescu les larmes aux yeux, dit adieu à son peuple à la télévision, en promettant que son fils bien-aimé poursuivra sa politique bienveillante. Le 27 octobre 1990 Nicolae Ceaușescu, une semaine exactement après sa démission, meurt d'un arrêt cardiaque à son domicile dans la banlieue de Bucarest. La main du KGB est soupçonnée par tous, mais personne n'ose le dire ouvertement, et encore moins Nicu Ceaușescu qui sait que sa vie est désormais en danger et ne tient qu'à un fil.

Nicu Ceaușescu

La question se poursuit cependant sur la stabilité de la Roumanie qui elle aussi ne tient qu'à un fil. Le mécontentement populaire gronde toujours, et les mises en prison se poursuivent bien qu'à un rythme décroissant. Le navire roumain n'est pas encore sorti de la tempête, et si rien n'est fait pour améliorer la situation économique catastrophique du pays, il est certain que l'hiver 89 se reproduira.

par **Shikkoku** Dim 16 Oct 2022 - 21:25

ALLEMAGNES
Brève
Evènement

Octobre 1990 signale un renouveau de l'activité politique dissidente à Berlin Est mais également dans de nombreuses villes de République Démocratique d'Allemagne comme Rostock, Leipzig ou Dresden.

Les manifestations reprennent, et encore une fois le SED et le camarade Honecker, les mains ensanglantées par 1989, s'apprêtent à donner l'ordre à l'Armée de mater les dissident par la force s'il le faut. C'est la surprise générale Palais du Peuple quand la Nationale Volksarmee intervient dans le débat. Fritz Streletz, Chef d'Etat-major de la NVA, a fait comprendre que de nombreux officiers ont notifié le haut-commandement que si l'ordre de tirer sur des civils venait à être donné à nouveau, ils refuseraient voir rejoindraient les manifestants. Ils refusent pour l'instant de quitter leurs casernes. Le nombre de "mutins" atteindrait plus de la moitié du corps officiers, et certainement autant parmi les soldats.

Fritz Streletz

Le coup de tonnerre paralyse le SED qui ne prend dès lors aucune mesure répressive envers les manifestants. Aucune mesure non plus ne peut être prise contre les officiers rebelles, sous peine de voir l'entièreté de leurs rangs se soulever contre le pouvoir. Un appel est envoyé à Moscou, demandant de l'aide, qui reste sans réponse.

De nombreux citoyens de RDA décident alors de traverser en masse le Rideau de Fer. Près de 2 000 tentatives ont lieu en octobre 1990 seulement, un chiffre massif. Sur ces 2 000 tentatives, 1 700 se soldent en échec. Seulement 2 personnes perdent la vie et sont abattus par la Police aux Frontières de RDA.

En Allemagne de l'Ouest des collectifs associatifs s'organisent en réponse aux tentatives avec comme objectif courageux de s'interposer entre les policiers de RDA et les fuyards lorsque ceux-ci atteignent le territoire fédéral allemand ou bien le no man's land. De courageux citoyens de RFA prennent ainsi dans leurs bras ceux qu'ils appellent leurs compatriotes pour les protéger des balles. Les gardes frontières, dans l'impossibilité évidente d'ouvrir le feu sur un citoyen de RFA et protégé par l'OTAN, ne peuvent rien faire. Près de 300 personnes parviennent ainsi à passer le Rideau de Fer en octobre 1990, dans des évasions très médiatisées.

par **Gosseau** Dim 16 Oct 2022 - 23:13

République fédérale tchèque et slovaque

Boleslav Bárta lors de l’appel de Brno

Lidová fronta

……Les élections tchécoslovaques sont là, un fabuleux moment pour le monde post-communiste qui marque l’accomplissement de la transition démocratique des Tchèques et des Slovaques. Outre l’enjeu de l’élection de 700 députés pour les trois parlements de la République (le Conseil National Tchèque, le Conseil National Slovaque et l’Assemblée Fédérale), ce sont les premières élections libres depuis 1946 et il faut franchir la barre des 5% pour accéder aux chambres législatives. Le mouvement politique Forum civique fondé par Václav Havel et d’autres dissidents du régime communiste - comme les signataires de la Charte 77 - est décentralisé et ne fonctionne pas formellement comme un parti dans son fonctionnement. C’est le même slogan qui porta Václav Havel à la Présidence, mais malgré toute la chance placée de son côté, le retour de flammes vint.

Résultats pour la Tchéquie:: Forum civique (fourre-tout démocratique ; pro-libéralisme ; pro-européen ; plutôt pro-fédéralisme) : 35%
Mouvement pour la démocratie autonome - Parti pour la Moravie et la Silésie (autonomistes ; pro-fédéralisme) : 14%
Parti vert (écologie politique ; plutôt pro-fédéralisme) : 14%
Parti social-démocrate tchèque (social-démocratie ; plutôt pro-fédéralisme) : 11%
Alliance des agriculteurs et de la campagne (un autre genre de fourre-tout) : 7%
Union chrétienne et démocratique (coalition qui prend exemple sur la CDU allemande) : 6%

La trop haute confiance de la direction de Forum civique couplée aux effets de la « thérapie de choc » mise en place par le ministre des Finances (fédéral) Václav Klaus et des dévaluations successives de la monnaie ont tout simplement cisaillé les résultats dans les urnes de Forum civique. Sans surprise par contre, le retour de la traditionnelle atomisation de la scène politique tchèque. Les sondages l’avaient prédit, mais le Parti vert a fait une percée fulgurante et incarnant une autre voie de renouveau possible. Composé de jeunes gens motivé à faire changer les choses et protéger l’environnement, ils surpassent le parti social-démocrate tchèque freiné à la fois parce qu’il a accueilli un certain nombre d’anciens communistes après l’interdiction de leur parti, mais surtout parce qu’il est toujours vu comme un parti traditionnel. Un score qui mérite le respect, mais le second parti de Tchéquie est bien un mouvement de Moravie, dirigé par Boleslav Bárta. Psychologue et opposant au régime communiste, le vieil homme fatigué de l’inaction de Václav Havel pour sa région a fait un appel à Brno aux autres formations politiques pour former une alternative au « gouvernement de compréhension nationale » animés par les deux mouvements Forum civique et Société contre la violence. Les sociaux-démocrates, les verts et les paysans ont répondu positivement à l’invitation et ont convenu avec Boleslav Bárta de se retrouver en Moravie pour discuter des modalités d’un accord gouvernemental. La nouvelle suscite la panique au château de Prague, le siège de l’exécutif comptait sur ce scrutin pour que Petr Pithart - un ami du Président - parvienne au poste de Premier ministre de la Tchéquie. Le pouvoir présidentiel reste désœuvré et ne peut rien quand en moins de deux semaines, il doit nommer un Premier ministre issu du Lidová fronta (Front populaire), une alliance politique inédite entre les : autonomistes Moraves ; les Verts ; les sociaux-démocrates ; et l’alliance agraire. Boleslav Bárta, qui plaignait de ne pas pouvoir se faire entendre, devient Premier ministre avec de nombreux espoirs fondés sur lui.

Résultats pour la Slovaquie:: Mouvement chrétien-démocrate (démocratie chrétienne classique, pro-européen, plutôt pro-fédéralisme) : 27%
Société contre la violence (équivalent slovaque de Forum civique, plutôt pro-fédéralisme) : 24%
Parti national-slovaque (parti conservateur ; entièrement anti-fédéraliste) : 16%
Parti de la gauche démocratique (ex branche slovaque du Parti communiste tchécoslovaque devenu un parti social-démocrate) : 14%
Coexistence - Mouvement chrétien-démocrate hongrois (coalition de deux partis majoritairement hongrois, l’un centre-gauche et l’autre centre-droit catholique) : 9%
Parti démocrate (conservateurs libéraux) : 5%
Parti vert (écologie politique ; plutôt pro-fédéralisme) : 5%

En Slovaquie, la situation politique n’a rien à voir. Le Mouvement chrétien-démocrate a surpassé la Société contre la violence, de quoi agiter son cousin tchèque le Forum civique. Tandis que les nationalistes affichent une vraie vigueur et s’imposent comme la troisième force politique. Le Parti de la gauche démocratique s’en sort correctement et illustre bien à quel point chez les Slovaques, le centrisme a le vent en poupe. Ján Čarnogurský devient le Premier ministre slovaque.

Rapport de force à l’Assemblée Fédérale:: Forum civique : 1er
Mouvement chrétien-démocrate : 2ème
Société contre la violence : 3ème
Mouvement pour la démocratie autonome - Parti pour la Moravie et la Silésie : 4ème
Parti vert : 5ème
Parti national-slovaque : 6ème
Parti social-démocrate tchèque : 7ème

Le Président Václav Havel clope fort

L’Histoire avance à grand pas dans le véritable cœur de l’Europe. La Tchécoslovaquie revit grâce à la démocratie pleinement restaurée. Et les prochains mois continueront d’être important à suivre. jeux politiques vont reprendre des deux côtés. Le Forum civique doit choisir son nouveau dirigeant interne. Václav Havel compte sur son mouvement pour se ressaisir et pèsera de son poids pour que ses proches gardent la main dessus. Václav Klaus lorgne sur le poste, le ministre des Finances fait campagne active dans les médias pour dénoncer la menace que porte le Front populaire sur l’application de son programme économique. Mais tout le monde a en tête l’avenir de la Fédération qui ne tient que de la volonté politique. Une réunion entre les deux chefs de gouvernement sera organisée au début de l’année prochaine afin de mettre sur la table la question fondamentale.

par **Pierremenez** Lun 17 Oct 2022 - 11:51

The United Kingdom of Great Britain and Northern Ireland

Généralité

Le Premier Ministre Michael Portillo à Londres

Hard Work

Les semaines qui suivirent la nomination de Michael Portillo au poste de Premier ministre furent intenses. Après la confirmation de la reine Élisabeth II dans ses fonctions, ce dernier présente dans la foulée son équipe.

Gouvernement Portillo:

Mais très vite après l’euphorie de la prise de la prise de fonction, le chef du gouvernement du s’occuper du périlleux dossier hongkongais. Les médias lui tombèrent dessus sur la question des prisonniers de guerre et sur la gestion catastrophique de Thatcher sur cette question. Mais sa position était catégorique sur la même ligne que la « Dame de Fer ». On put le constater lors de la première réunion de cabinet où Portillo déclara « Nous négocierons la libération des gallois avec Pékin, mais nous ne baisserons pas notre froc vous m’avez entendu. Je ne serais pas le Premier Ministre qui signera la rétrocession de Hong-Kong dans ces conditions-là.»

Sur l’invasion du Koweit le jeune dirigeant prit l’engagement auprès du Président Bush que le Royaume Uni se tiendrait au côté des États-Unis pour l’opération Desert Shield. Les spécificités et le nombre de soldats de ce corps expéditionnaire seront fait en temps et en heure. Cependant Londres s’active pour finaliser avec Ryad les zones où les unités des forces armées britanniques pourront s’établir.

Enfin en ce qui concerne l’Europe de l’Est, la British Army of the Rhine assiste du mieux qu’elle peut les personnes qui parviennent à passer le Rideau de Fer. Pour autant la vigilance reste de mise et ordre a été donné aux unités de la Berlin Infantry Brigade d'être aux aguets suite à différents rapports du MI6 faisant état d'un possible rassemblement d'ampleur à Berlin-Est .

par **Sirda** Lun 17 Oct 2022 - 14:05

République française

La fin de l’innocence.

................L’invasion du Koweït par l’Irak a pris de court le Quai d’Orsay et l’Elysée. Bien sûr, de nombreux renseignements laissaient penser qu’une telle violation du droit international allait survenir prochainement. Mais pour Paris, la réalisation de ce scénario est un cauchemar diplomatique. Quelques mois plus tôt, Rocard et Chevènement avaient obtenu le renvoi de Roland Dumas du Quai d’Orsay, porte-étendard du parti syrien en France, et Paris s’était engagée au Liban contre Damas. L’équilibre jusqu’alors mis en place, à la fois être en bons termes avec l’Irak et la Syrie malgré leur antagonisme, avait volé en éclats, et la diplomatie française comptait désormais sur Bagdad pour maintenir son influence en Orient. Mais la guerre déclenchée par Saddam Hussein vient à son tour faire éclater cette stratégie française, Paris se rangeant immédiatement derrière l’Occident pour condamner l’invasion et exiger le retrait des troupes irakiennes du Koweït, perdant ainsi son influence auprès de l’homme fort de l’Irak.

................L’appel de Washington est entendu à Paris, et malgré quelques réticences du ministre de la Défense français, l’Elysée annonce dès à présent le lancement de trois opérations militaires dans le Golfe persique. D’abord, l’opération Salamandre, qui s’inscrit dans le cadre de l’opération Desert Shield mais, exception française oblige, ce déploiement se fait en dehors du cadre du commandement intégré de l’OTAN. Celle-ci consiste dans le déploiement du groupe aéronaval du Clemenceau afin de débarquer le Général Roquejoffre à Yanbu, en Arabie Saoudite, avec 4’000 soldats, des dizaines d’hélicoptères et des centaines de véhicules blindés, du VAB à l’AMX-30. Une fois débarqué, ce premier corps expéditionnaire devra monter en puissance dans le cadre de l’opération Daguet pour atteindre in fine près de 12’000 hommes à terme, 214 VAB, 1332 hélicoptères, 44 AMX-30, 96 AMX-10 RC, 13 ERC-90 Sagaie et 18 pièces d’artillerie, et bien sûr, 12 Mirage 2000 et 24 SEPECAT Jaguar, en plus des forces aériennes déjà déployées dans la région.

................Ensuite, la République lance également l’opération Artimon, dans le cadre de l’embargo commercial, économique, financier et militaire imposé à l’Irak à la suite de cette invasion, afin de faire pression sur Bagdad. Cette fois, ce sont cinq bâtiments de guerre de la Marine nationale qui vont être rapidement déployés en permanence depuis le détroit de Tiran jusqu’à celui d’Ormuz, en incluant celui de Bab el Mandeb, afin de s’assurer de la bonne exécution de cet embargo. La base de Djibouti constitue assez logiquement le centre opérationnel de cette opération, qui succède en outre à Ariane à la suite de la guerre Iran-Irak. Enfin, Paris annonce le début de l’opération Busiris aux Emirats Arabes Unis, laquelle se traduit concrètement par un renforcement de la présence militaire française dans le pays, notamment par un accroissement des troupes au sol et surtout de l’aviation afin de prévenir toute éventuelle invasion irakienne. Par ces trois opérations, coordonnées avec les alliés déployés dans le cadre de l’opération Desert shield, Paris s’investit pleinement dans cette nouvelle crise orientale, hélas contre un ancien allié.

par **Gosseau** Lun 17 Oct 2022 - 14:40

République fédérale tchèque et slovaque

Václav Klaus

Le Forum en conversion

……Tout le monde pouvait sentir le guet-apens venir. Ce 13 octobre, c’est tenu l’élection interne au mouvement révolutionnaire Forum civique. Syncrétique lors de sa naissance, il y a maintenant deux ailes idéologiques en son sein. C’est l’aboutissement de la fin de l’élection, maintenant qu’ils avaient leurs élus dans les Parlements, c’est Václav Klaus (ministre des Finances fédéral) le premier qui lança son club interparlementaire de la droite démocratique et qui fit campagne sur une ligne conservatrice et pour la structuration de Forum civique en parti politique. En réaction à cet éclat, l’opposition interne lance le club libéral du Forum civique et soutient pour prendre la direction du parti Martin Palouš, un des signataires de la Charte 77 et qui désire de préserver la forme de mouvement attrape-tout et l’assise des anciens dissidents sur celui-ci. Des dissidents du parti social-démocrate le soutiennent et ont rejoint leur club afin d’empêcher la victoire des conservateurs.
 Václav Klaus, plus malin que les centristes, fit une campagne dynamique et mobilisa un impressionnant nombre d’électeurs dans les régions. Le score est sans équivoque, 69% pour Václav Klaus et 31% pour Martin Palouš. Cette victoire des conservateurs surprend tout de même l’opinion et ajoute un nouveau boulet au pied du Président Václav Havel qui voit les fondateurs - dont il fait partie - de Forum civique être en grave danger face à deux lignes en interne qui sont irréconciliables Klaus étant déterminer à refaçonner le mouvement.

par **Sirda** Lun 17 Oct 2022 - 15:34

République française

La terre du milieu.

................Au Palais Bourbon, l’ambiance était tendue en cette mi-novembre. Certes, l’Assemblée nationale avait voté une résolution accordant sa confiance à François Mitterrand, à une écrasante majorité incluant quasiment toute l’opposition, pour sa politique en Irak. Mais si la politique étrangère fait quasiment consensus dans l'hémicycle, il en est tout autrement de la politique économique. Pour cause, le projet de loi portant création de la contribution sociale généralisée portée par le Premier ministre, qui souhaitait diversifier les revenus de la Sécurité sociale en créant une imposition à 1,1% des revenus d’activités, pensions de retraite, allocations, revenus patrimoniaux ou produits de placement. L’Etat Providence coûte cher, et pour résorber son déficit, rien de tel qu’un nouvel impôt plutôt qu’une baisse des dépenses. Mais à l’extrême-gauche comme à droite, l’idée a du mal à passer, forçant Michel Rocard à utiliser le célèbre article 49 alinéa 3 et de mettre en jeu la responsabilité de son Gouvernement pour tenter de passer en force.

................Sans surprise, le Parti communiste et le Rassemblement pour la République ont déposé des motions de censure dès l’annonce de l’utilisation de l’article 49 alinéa 3, protestant contre ce projet de loi jugé injuste puisque le même taux était appliqué à tous les revenus, sans progressivité. Une occasion pour Philippe Séguin, nouvel homme fort du RPR, de faire résonner sa voix dans l'hémicycle et de se présenter comme le grand défenseur de la droite sociale. Vu la majorité relative du Gouvernement à l’Assemblée, la défection des communistes laissait craindre une potentielle chute de l’exécutif. Mais la scission du RPR avec l’UDF, survenue un an plus tôt, offrait aussi une chance à Rocard : Valéry Giscard d’Estaing et les siens étant désormais isolés, et sur une ligne économique compatible avec celle du Premier ministre, quel intérêt avait-il à soutenir une telle motion ? Aucun, et le 19 novembre, les députés UDF s’abstenaient, voire votaient contre la motion de censure, tandis que les socialistes et leurs alliés faisaient front commun autour de Rocard. Sauvé, par 294 voix contre la motion face à 183 voix pour, et le reste en abstention. Une victoire pour le locataire de Matignon, et aussi un espoir : celui de pouvoir gouverner avec le centre-droit.

La Grande Armée.

................La situation géopolitique internationale pousse le Gouvernement à revoir sa copie en matière de programmation militaire. Entre la répression dans les pays communistes d’Europe de l’est, modérée par quelques évolutions démocratiques saluées par Paris, mais aussi l’invasion du Koweït par l’Irak, la guerre du Liban, ou l’invasion chinoise de Hong Kong, cette nouvelle décennie qui commence s’annonce comme des plus troublées pour l’état-major qui a ainsi vivement conseillé au Gouvernement de renforcer les moyens militaires pour s’assurer que la France puisse tenir son rang et s’assurer de rester une puissance souveraine dans un monde chaotique. Présentée devant l’Assemblée nationale dans un cadre plus serein que le projet de loi sur la CSG, la loi de programmation militaire 1991-1996 est adoptée sans grande polémique mais avec beaucoup de débats sur les différentes orientations suggérées, et l'affectation des crédits supplémentaires entre les trois branches classiques des forces armées.

................D’abord, l’armée de l’air verra ses appareils les plus anciens (Mirage F1, Mirage IV, Jaguar, etc.) être modernisés tandis que le nombre total de Mirage 2000, dans ses différentes versions, est porté à 350, afin de porter la chasse française à 790 avions de combats au total d’ici 2000, répartis en 200 Jaguar, 240 Mirage F1 et 350 Mirage 2000, en attendant l’arrivée du Rafale. La force héliportée n’est pas en reste non plus puisqu’une trentaine d’hélicoptères de combat et de transport sont également commandés, de même que les capacités logistiques de l’aviation sont grandement renforcées par l’acquisition de nouveaux avions de transport et de ravitaillement, douze au total. Ensuite, l’armée de terre voit la commande de 1500 chars Leclerc être confirmée pour procéder au remplacement des 1200 AMX-30 et du reliquat d’AMX-13 encore en service. La production du nouveau blindé lourd est d’ores et déjà lancée, avec une première livraison attendue pour 1992/1993. Les autres véhicules blindés ne sont pas en reste non plus, avec quelques modernisations et achats de nouveaux équipements, dont des AMX-10 RC et de nouveaux canons.

................Enfin, la Marine nationale bénéficie elle aussi largement de cette nouvelle loi de programmation militaire, tant pour sa force nucléaire que conventionnelle. S’agissant de la première, la commande de 6 SNLE de classe Le Triomphant est confirmée afin de remplacer les 6 submersibles de classe Le Redoutable, alors que l’hypothèse de 4 navires seulement était jusqu’alors privilégiée. Pour la force conventionnelle, la loi confirme le format de 8 SNA de classe Rubis, le 6ème - le Perle - venant d’être lancé tandis que les unités 7 et 8, Turquoise et Diamant, sont en construction à Cherbourg. Une option pour porter à 10 le nombre de SNA est posée. Pour les navires de surface, la mobilisation du Clemenceau et du Foch dans deux opérations distinctes conforte le modèle de deux porte-avions, qui est là aussi approuvé avec, dès la fin de construction du Charles de Gaulle, le début de construction du Richelieu sur le même modèle. La loi prévoit aussi de porter à 4 le nombre de navires de classe Foudre d’ici 1996. Deux nouvelles frégates de classe Cassard sont également commandées et deux de classe Georges Leygues, ainsi qu’un sixième pétrolier ravitailleur, et d’autres navires de soutien / logistique / plus petite taille. Dernier point, le remplacement d’ici 2000 des 17 Estienne d’Orves par 8 frégates Floréal et 8 frégates La Fayette. Bref, un pognon de dingue.

par **Shikkoku** Lun 17 Oct 2022 - 15:57

PACTE DE VARSOVIE
Brève
Evènement

Le Général d'Armée Soviétique Pyotr Lushev, commandant des forces armées placées sous l'égide du Pacte de Varsovie annonce avoir reçu une missive jointe venant de trois pays membres de l'organisation : la Bulgarie, la Tchécoslovaquie et la Hongrie. Chacun de ces trois républiques annonce quitter le Pacte de Varsovie, cette décision ayant un effet immédiat.

Pyotr Lushev

La nouvelle est reçue avec froideur à Moscou et dans les chancelleries de Bucarest, Berlin et Varsovie. Elle n'est cependant pas remise en question et est acceptée.

République Démocratique d'Allemagne
Brève
Evènement

C'est la catastrophe en RDA. Les manifestations se font de plus en plus intenses à Berlin, où l'oeil du public international empêche la même répression qu'à Leipzig ou Rostock. Le 11 novembre 1990, près de 300 000 personnes manifestent dans la capitale de la RDA. Le SED et son dirigeant, le puissant Honecker, ordonnent à l'armée et aux forces de sécurité de faire cesser les manifestations, et envoie un télégramme urgent à Moscou demandant un appui répressif.

L'armée et les forces de police est-allemandes font savoir au SED que comme annoncé en octobre, elles refuseront toute forme de violence physique contre les citoyens de la RDA, et qu'elles sont là pour protéger le peuple, et non pas l'assassiner. Devant le déroulement de la situation, Moscou reste silencieuse, préférant ne pas se mouiller.

Le soir de ce 11 novembre, date au combien symbolique pour le peuple allemand, les rues de Berlin ne désemplissent pas et c'est avec effroi que le SED apprend que vers 22h30, plusieurs dizaines de citoyens de la RDA auraient apporté des masses et d'autres outils de chantier à proximité du Mur de Berlin. A 23h, la première brèche. Voyant que la police aux frontières n'agit pas, la foule s'énergise et rapidement, le Mur est criblé d'ouvertures.

Dans la nuit du 11 novembre au 12 novembre 1990, le Mur de Berlin, ce monument légendaire et symbole de la guerre froide en Europe, est tombé. Si au petit matin l'état d'urgence est déclaré à Berlin par le camarade Honecker, il peine à l'appliquer. Dans les faits, des embrassades fraternelles entre Allemands de l'Ouest et de l'Est ont lieu, des milliers de personnes passant la frontière vers l'Ouest. Des images montrant des membres des forces de sécurité ou même de l'armée rejoindre l'Ouest circulent abondamment dans la presse, mettant dans un embarras profond le SED.

Le reste du pays reste plus solidement dans les mains du régime, et le Rideau de Fer n'est pas tombé. Pour combien de temps, personne ne le sait, mais les braves paysans allemands n'ont pas la même hardiesse que la jeunesse berlinoise, celle qui a abattu le Mur.

par **Shikkoku** Lun 17 Oct 2022 - 16:21

L'Allemagne au bord du gouffre :

Après le dramatique retrait du Pacte de Varsovie de la Hongrie, de la Bulgarie et de la Tchécoslovaquie, c'est au tour de l'Allemagne d'être fortement secouée.

Le Mur de Berlin est tombée. Moscou justifie son inaction par l'extrême volatilité de la situation et encourage le gouvernement est-allemand et surtout l'Occident à ne pas envenimer une situation déjà dangereuse. Tout particulièrement les forces britanniques de Berlin-ouest sont appelées au calme après leur mise en alerte. Moscou réagit à celle-ci en plaçant les forces soviétiques de Berlin en état d'alerte élevé.

Moscou intime fermement au SED de ne pas jouer avec le feu et de ne pas tenter un putsch des éléments visiblement réactionnaires de l'armée. C'est par la diplomatie que passera la résolution de la crise allemande, le camarade Yenayev en est convaincu. Il invite donc solennellement le Président Bush à une rencontre à Kaliningrad afin de mettre en place un dialogue au sujet de la question allemande.

Le Plan Pavlov :

La misère économique touchant les citoyens soviétiques mais également ceux d'Europe de l'Est n'a que trop duré. Le camarade Valentin Pavlov, fort de son expérience financière, a réuni les chefs de gouvernement, ministres des finances et ministres de l'économie de Pologne de Roumanie, et de l'ensemble des RSS à Kiev pour la présentation du Plan Pavlov. Pour représenter la RDA, ce sera son ambassadeur en Union Soviétique qui se rendra à Kiev.

Le Plan Pavlov consiste en un renforcement des liens économiques et financiers des pays participants, promettant ainsi une plus grande stabilité et la lutte contre une inflation galopante de manière coordonnée.

Valentin Pavlov

Sont proposés :

- L'instauration d'une monnaie commune aux RSS d'Union Soviétique et à la Pologne, la Roumanie et l'Allemagne de l'Est. Cette monnaie se nommera le Nouveau Rouble, ou NR.
- L'intégration accrue des économies nationales à travers la mise en place d'une libre-circulation des biens de première nécessité entre les Etats participants.
- L'intégration accrue des savoirs-faires à travers la mise en place d'une facilitation de la circulation des personnes entre les Etats participants.

Les mesures semblent faiblardes et peu préparées. Elles sont néanmoins présentées devant les participants. L'intégralité des RSS à l'exception des RSS baltes approuvent le projet en ce qui concerne l'Union Soviétique.

La question du Nakhitchevan :

Sur ordre immédiat du Politburo et du Comité d'Etat à l'Etat d'Urgence dirigé par le Camarade Yenayev, c'est un coup de tonnerre qui s'abat sur le Caucase : la République socialiste autonome du Nakhitchevan, un entité autonome au sein de la RSS d'Azerbaïdjan, est transférée administrativement à la République socialiste soviétique d'Arménie.

Drapeau de la RSA du Nakhitchevan

Dans les rues de Yerevan, des manifestations de soutien au régime et à la décision de Yenayev éclatent. On salue le retour dans la "Mère Patrie" du Nakhitchevan. Mais l'essentiel de l'activité se situe dans cette dernière et surtout à Baku. Dans le Nakhitchevan désormais arménien, des violences sérieuses sont commises à l'encontre d'arméniens par des musulmans azéris, tuant 2 personnes et en blessant plus d'une dizaine. A Baku, des manifestations gigantesques se lèvent, et sont réprimées dans le sang par la RSS, toujours dirigée depuis un peu moins d'un an directement par un Conseil Militaire, après la démission du gouvernement local.

Des incidents, rares mais aux conséquences extrêmement lourdes et symboliques, éclatent à travers la RSS d'Azerbaijan. A quatre reprises, des soldats de la Milice locale ont ouvert le feu sur des soldats russes en poste dans le Caucase. Aucun mort n'est à déplorer, mais une dizaine de blessés sont là aussi actuellement hospitalisés. Les coupables ont été appréhendés et seront exécutés devant un Tribunal Militaire pour Haute Trahison.

Le climat politique caucasien est désormais hautement explosif. Si la décision de Yenayev satisfait le gouvernement et le peuple de RSS d'Arménie, la RSS azérie est en quasi rébellion ouverte et les même slogans russophobes qu'à Varsovie commençent à apparaître sur les rives de la Caspienne...

par **Thalassin** Lun 17 Oct 2022 - 16:59

Tournée vers l'avenir

Le Président Xi s'est rendu à Hong Kong afin d'assister, au début du mois, à une cérémonie officielle de retour à la souveraineté chinoise sur Hong Kong. Sans invités britanniques au vu du contexte bouillant, il s'agit avant tout d'une manifestation symbolique. En effet, Pékin souhaite faire profil bas au sujet de Hong Kong maintenant que le fait est établi. Si les prisonniers britanniques sont bien traités, et que des journalistes étrangers sont autorisés à venir faire des reportages sur leurs conditions de vie, il est hors de question de les libérer tant que Portillo. Un nouveau drapeau, sans Union Jack, est levé aux côtés de celui de la RPC. L'ensemble du principe d'un pays, deux systèmes pour une durée de cinquante ans sera respecté. La seule différence majeure en termes institutionnels est le lancement en avance du minuteur de 50 ans avant le rattachement total à la RPC. Tic tac. On se retrouve le 1er novembre 2040.

Du point de vue économique, la RPC fait de son mieux pour sauver les meubles dans le territoire récemment annexé. L'ensemble des restrictions navales et aériennes sont évidemment levées. Le contexte déçoit forcément, la Chine espérait réussir à rattacher la perle de l'empire britannique sans soubresauts économiques. L'ensemble des bails, pré-établis pour une durée jusque 1997, sont maintenus sous la nouvelle direction. Sur la question de l'immigration continentale, les Hongkongais voient leurs craintes rassurées par Pékin. L'immigration continuera d'être découragée par d'immenses barrières légales : le président Xi lui-même préfère que l'exode rural aille nourrir la croissance de Shenzhen et consorts, qu'il a lui-même développées comme zones économiques spéciales. La bourse hongkongaise, cependant, a pris un sacré coup, et les embargos bien que partiels du monde occidental donnent une dépendance bien plus forte envers le Japon, la Corée du Sud, et paradoxalement le gouvernement de Taipei. Avec une concurrence américano-britannique moindre, les Nippons pourraient bien trouver dans Hong Kong une place à même d'absorber les immenses capitaux dégagés par la montée en puissance de la nouvelle seconde puissance économique mondiale. Un mouvement qui permettrait peut-être d'améliorer la situation, mais qui inquiète aussi. Le Japon a trop fait de mal à la Chine pour que son influence soit accueillie à bras ouverts.

Dans le but de soutenir la croissance chinoise, mise à mal par les sanctions occidentales, Pékin s'active. Si des discussions sont d'ores et déjà lancées avec le Japon et la Corée du Sud en quête d'établir de nouveaux accords économiques, il faudra plus. Et il faudra des partenaires à même de disposer ou de capitaux ou de marchés accessibles aux jeunes entreprises chinoises. Et il existe un marché de plus de 200 millions de personnes juste à côté de la Chine, lui aussi confronté à l'hostilité occidentale. Une missive tombe sur le bureau de monsieur Yenayev, signée Xi. Les usines de RPC produisent, avec l'appui du capital des partenaires mineurs des entreprises chinoises, de nombreux biens de consommation à des prix qui seraient accessibles aux populations soviétiques. Tous les blue jeans du monde et bien plus encore. De son côté, l'Union Soviétique dispose de matières premières que l'économie chinoise est prête à absorber, synonyme de rentrées d'argent pour les conglomérats du PCUS. Un échange sans doute défavorable in fine aux Soviétiques, mais Pékin espère que la déliquescence du Gosplan pousse Moscou à accepter.

par **Pierremenez** Lun 17 Oct 2022 - 17:25

The United Kingdom of Great Britain and Northern Ireland

Généralité

Les britanniques prennent leur quartier en Arabie Saoudite

La tempête de sable

« Gouverner c'est parler », cette formule Michael Portillo l’a bien compris et la met en pratique pour apporter son soutien aux Koweït envahi, à défaut de pouvoir faire de même pour Hong-Kong. Tout au long de cette séquence le jeune Premier Ministre donna de sa personne en effectuant nombres d’interventions devant ses pairs de la Chambre des Communes. Et sans surprise l’Opération Granby fut validée par les parlementaires. Cet acte fondateur fut suivi par une intervention télévisée où le dirigeant réaffirma que dans le contexte actuel le Royaume devait être ferme et que les atermoiements n’étaient plus permis.

Mais rentrant dans les détails, Londres fait part à Washington 40 000 membres des forces armées britanniques vont être déployés. Du côté du matériel le corps expéditionnaire sera notamment accompagné par près de 180 Challengers, 254 FV510 Warrior, 254 FV101 Scorpion, 150 FV103 Spartan, 180 hélicoptères et système Rapiers, accompagnée bien sûr, de 12 Panavia Tornado ADV, 18 Panavia Tornado GR.1 et 18 SEPECAT Jaguar, en plus des 12 Harriers de la Fleet Air Arm. En ce qui concerne le renseignement et la logistique aérienne des Nimrod, E-3 Sentry, Vickers VC10 et Lockheed TriStar seront mise à disposition.

Au niveau naval la Royal Navy mettra en œuvre un groupe aéronaval axé autour du porte aéronef HMS Ark Royal accompagné par 6 frégates, 5 destroyers, 6 chasseurs de mines, 2 navires de commandement, des navires auxiliaires de ravitaillement et 2 sous-marins de conventionnel de la classe Oberon.

Un choix cornélien

La cérémonie, certes symbolique, de prise de possession de Hong-Kong a fortement froissé le Royaume-Uni. La fièvre nationaliste monte dans le pays qui voit son aura et sa puissance déclinée. Certains tories accentuant leur différence avec la ligne traditionnelle centriste, en adoptant une posture ouvertement patriote. Mais Portillo le sait si l’opinion publique est pour l’heure de son côté, la question des prisonniers reviendra avec véhémence sur la table. D’ores et déjà aux Pays de Galles des voix s’élèvent contre la ligne adoptée de non conciliation avec la République Populaire de Chine. La Grande-Bretagne risque fort d’avoir le contre coup amer de la démocratie, quand l’opinion occidentale versatile demandera de tout faire pour libérer les boys des geôles chinoises. Le premier ministre le sait les élections approchent et le plus important pour lui c’est de maintenir sa position.

par **Gosseau** Lun 17 Oct 2022 - 18:23

République fédérale tchèque et slovaque

Le Président Václav Havel visitant le village de Veľké Slemence, frontalier à l’Union soviétique

Allo Yenavev ?

……La récente évolution de la politique du Politburo soviétique prête à des rétrocessions administratives coïncide avec le grand débat national qui prend la Tchéquie depuis que Boleslav Bárta, c’est assis de nulle part au poste de Premier ministre. Le vieil homme est la figure d’une proposition pour transformer la Tchéquie en une république tchéco-morave, idéalement toujours dans le cadre d’une union avec les Slovaques. C’était un tabou à cause des grandes différences socio-économiques entre les deux régions historiques, les Bohémiens ayant capté l’essentiel de la richesse. La question animera la région pendant de nombreux mois, c’est certain. Le Président Václav Havel apparaît, pas question de laisser son opposition prendre trop de place et décide de reprendre la main en s’adressant directement à Moscou, appelant à ce que l’Union soviétique rétrocède la Ruthénie subcarpathique à Prague. La diplomatie tchécoslovaque considère qu’elle fut arrachée en 1945 à Edvard Beneš sous pression. Une démarche qu’elle inscrit dans le « retour à l’Europe » de cette région, c’est-à-dire le retour de la démocratie. Cela prend du sens quand la Pologne, la Roumanie et l’Allemagne de l’Est s’inscrivent totalement à contre-courant des révolutions pacifiques hongroises et tchécoslovaques. Havel bombe ainsi le torse en jouant sur les émotions de ses compatriotes. C’est percutant puisqu’il se targue aussi d’avoir accompli en un temps record la rupture de Prague avec le Pacte de Varsovie.

par **Rêveur_Lucide** Lun 17 Oct 2022 - 21:09

United States Of America
The Sun Is Rising In The West

Kaliningrad Preparations

[V1989] Topic officiel - Page 4 ?u=https%3A%2F%2Fgdb.voanews.com%2FF519F642-0799-44FA-A3E8-9E7B6166950C_w1023_r1_s

Peu de nouvelles sont obtenus du bon Gorbatchev depuis sa démission, à la profonde tristesse de Bush. Ce dernier se souvient encore de leur mémorable dernière discussion à Helsinki, notamment des évocations des pressions du politburo sur le secrétaire général... Les réformistes avec lesquels l'administration Américaine s'entendaient très bien ont malheureusement été occultés par les conservateurs, avec lesquels le dialogue est plus tendu. Mais visiblement, rien n'oppose la marche de l'histoire.

La chute du mur de Berlin, grand moment d'émotion en Allemagne et partout en Occident, est célébrée. Le pari de Reagan lancé à Gorbatchev, aura été rempli par Yenayev. Ironie de l'histoire. Ce dernier, nouveau secrétaire général de l'Union Soviétique, a demandé rendez-vous à Kaliningrad, une occasion en or pour Bush de confronter, si ce n'était pas déjà fait, les conservateurs à la réalité historique: l'autodétermination des peuples d'Europe de l'Est et la démocratie doivent prévaloir.

Pour autant l'objectif n'est pas de froisser l'interlocuteur Soviétique: le colosse a des pieds d'argile, mais reste un colosse tout de même. Les sphères d'influences en Europe de l'Est sont désormais mal définis, et la récente déclaration Tchécoslovaque est redoutée par l'administration Américaine: le pays a obtenu liberté et démocratie, mais demande plus. La question Tchécoslovaque se généralise ainsi à la question des frontières en Europe, ce qui ne manque pas d'évoquer certains spectre du passé... Ainsi, la réunion avec l'homologue Soviétique est bien accueillie, et l'administration Américaine se prête toute ouïe aux inquiétudes du gouvernement Soviétique.

A World Behind Us

[V1989] Topic officiel - Page 4 Coalition-troops-from-egypt-syria-oman-france-and-kuwait-during-operation-desert-storm_800

La surprise est totale pour l'Etat-Major Américain: une panoplie de pays de tout les horizons du globe se sont joint en Arabie Saoudite. De l'Europe, des unités militaires d'Europe de l'Est cohabitent avec les forces Françaises et Britanniques. Et du monde entier, de l'Amérique à l'Asie en passant par l'Afrique, des dizaines de pays ajoutent leur part au gâteau, rassemblant selon les ressources entre quelques équipes médicales jusqu'à plusieurs centaines de soldats. La surprise est d'autant plus grande que des pays dont les relations sont à la base froides avec les Etats-Unis, comme la Syrie, se sont joint à la coalition. Plus que jamais les Etats-Unis portent le monde vers l'avant, vers la liberté.

Un tel coup de pub et élan de popularité qui n'empêche pas la CIA d'en faire toujours plus. Un petit faux-témoignage de la fille de l'ambassadrice du Koweït aux Etats-Unis, se faisant passer pour une infirmière afin de faire passer les troupes Irakiennes pour des bouchers, a été largement relayée dans les médias internationaux. Après tout Saddam Hussein est réellement un criminel, on ne fait pas qu'exagérer...

[V1989] Topic officiel - Page 4 Nayirah_%28testimony%29

DES PROPOS CHOQUANTS!!!

Hubble Space Telescope

[V1989] Topic officiel - Page 4 ?u=https%3A%2F%2Fwww.astrodene.com%2Fimages%2Fimages%2Fhubble2

Lancée il y a de cela depuis Avril 1990, le télescope spatial Hubble est une merveille pour l'astronomie moderne. Premier télescope spatial capable d'observer dans le domaine visible, celui-ci permet d'échapper aux nombreuses perturbations du ciel atmosphérique lors d'une observation depuis la Terre, et les récentes images fournis par lui émerveillent la communauté scientifique. Une précision sans précédent est obtenue sur des clichés du ciel profond, alors que la NASA prévoit la continuité de son utilisation pour bien des années.

par **Gungauss** Lun 17 Oct 2022 - 22:42

République Populaire de Pologne

Chars de la République Populaire en manœuvre autour de Biała Podlaska

[V1989] Topic officiel - Page 4 TUChemnitz-2

La foule à Varsovie après la proclamation de la Troisième République

Quand le rouge ne désigne plus la politique

L'Europe de l'Est telle qu'elle a été ces quelques quarante dernières années n'est plus. Les régimes communistes d'Europe s'effondrent et avec eux, le Pacte de Varsovie. Alors que les républiques sœurs tombent les unes après les autres dans les griffes du capitalisme libéral, la population polonaise voit s'éloigner le risque d'une intervention du Pacte. Il n'en fallait pas plus pour que la grogne, discrète depuis le bain de sang de 1989, éclate au grand jour dans de violentes manifestations partout dans le pays. Lech Wałęsa mort, plus personne n'a la carrure suffisante pour imposer la non-violence aux opposants. A Varsovie, Jaruzelski est introuvable, ainsi que la plupart des membres du gouvernement et de l'état-major. L'armée, tout du moins les unités fidèles au régime, ont également évacué la capitale. La foule, forçant le quartier gouvernementale, découvre ainsi les bâtiments du pouvoir déserts en ce 25 novembre 1990.

Il n'en fallait pas moins pour voir se produire l'inimaginable : les leaders de l'opposition proclamant la Troisième République de Pologne et s'ériger en gouvernement provisoire, qui appelle Ryszard Kaczorowski, actuel Président de la République de Pologne en exil à Londres, à rentrer à Varsovie pour prendre la tête du pouvoir le temps que des élections libres soient tenues.

Toute cette agitation dans la capitale masque une question évidente que beaucoup de Polonais, dans la liesse de la proclamation de la Troisième République, ont mis de côté : où est le gouvernement Jaruzelski ?
Les autorités communistes ont fui la capitale le 23 novembre 1990, alertées par les services de renseignements sur le risque d'un soulèvement de la capitale. Ainsi, le gouvernement populaire a trouvé refuge à Biała Podlaska, à quelques kilomètres de la frontière soviétique et de la ville biélorusse frontalière de Brześć. Des éléments des 1ère, 3ème et 9ème divisions mécanisées ainsi que plusieurs régiments de la 16ème division blindée se sont positionnées autour de la ville pour défendre le secteur, tandis que la loi martiale est sévèrement appliquée dans la ville. Tous les villages séparant le siège provisoire du gouvernement et la frontière soviétique sont également sous contrôle, tandis que le 26ème Régiment de chars et le 30ème Régiment mécanisé, de la 9ème Division mécanisée, ont pour ordre d'avancer le 1er décembre vers Siedlce afin de sécuriser la route vers Varsovie.

Politique étrangère

Note confidentielle au Kremlin : La République Populaire de Pologne presse urgemment Moscou d'envoyer des troupes afin de rétablir l'ordre en Pologne, avant que l'irréparable n'arrive.

Annonce du gouvernement provisoire de la Troisième République de Pologne : Le gouvernement provisoire déclare unilatéralement sa sortie du Pacte de Varsovie et considère nuls tous les traités bilatéraux liant la Pologne et l'Union Soviétique. Le gouvernement provisoire demande également l'assistance du Royaume-Uni afin d'aider au rapatriement des autorités polonaises en exil à Londres afin de rétablir la démocratie et la paix en Pologne.

par **Thalassin** Lun 17 Oct 2022 - 23:57

Compagnons de marche

Le premier déplacement étranger du nouveau président chinois était grandement attendu. Sans surprise, il a eu lieu chez un des rares alliés inconditionnels de la République Populaire de Chine. En effet, le président chinois s'est rendu à Pyongyang, où il a rencontré le magnifique Kim Il-Sung, toujours aussi en forme. Dans un contexte d'ouverture au Japon et à l'autre Corée, il s'agit de rassurer le Juche quant à l'alliance chinoise. Si Pékin s'oppose fermement, comme depuis longtemps déjà, à une nouvelle tentative de réunification par la force, l'indépendance et l'intégrité territoriale de la Corée du Nord sont fermement protégées par le parapluie nucléaire chinois. Le discours prononcé à l'occasion par le président chinois a fait la part belle à l'idée que Chinois et Nord-Coréens sont liés éternellement par une amitié fraternelle forgée dans le sang lors de la guerre de Corée.

Un autre sujet important pour la diplomatie chinoise, l'Afghanistan. La fin des relations privilégiées sino-américaines et le rapprochement tenté envers l'Union Soviétique rebattent les cartes. Le soutien matériel aux talibans et autres moudjahidines par la RPC est donc stoppé. Il ne s'agit cependant pas de s'allier ouvertement avec le régime de Kaboul pour le moment : le Pakistan reste un partenaire privilégié de la Chine. Cependant, depuis que l'armée rouge s'est retirée, Pékin pense qu'une ouverture existe pour éloigner Najibullah de l'escarcelle soviétique. De manière secrète, la diplomatie chinoise s'active pour convaincre Afghans et Pakistanais d'obtenir une sortie de crise par le dialogue et des accords communs, dans lesquels la Chine saurait agir en tant qu'honnête médiatrice. Rapprocher Kaboul d'Islamabad, c'est l'éloigner de Moscou. Tout le monde sait que les benêts russes simpent sur l'Inde.

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