[V1989] Topic officiel
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Re: [V1989] Topic officiel
da Afghānistān Jamhūrī Dawlat - République d'Afghanistan
La fin d'un mondeLa désagrégation rapide du bloc de l'Est est très préoccupante pour les pontes du régime. Le gouvernement afghan ne tient pour le moment que grâce à l'appuie diplomatique, militaire et surtout économique apporté par l'Union soviétique. La reprise en main des affaires par le camarade Yenayev et les assurances apportées par Moscou à ses alliés encore debout en Europe de l'est ont cependant rassuré Najibullah et les siens, on se prépare tout de même au pire. Il faut en effet noter que l'URSS livre chaque année près de 250 000 tonnes de nourriture à l'Afghanistan et que l'aviation afghane ne vole que par la grâce du kérosène soviétique, si cet approvisionnement venait à être coupé pour une raison ou une autre, la situation deviendrait très vite catastrophique.
De l'autre côté, il parait évident que la Chine, qui s'affirme face aux vautours occidentaux, sera un partenaire futur de première importance pour l'Afghanistan, le rapprochement sino-soviétique le confirme d'ailleurs. Les propositions glissés par Beijing de servir d'intermédiaire avec Islambad sont intéressantes et acceptées. Najibullah ne se fait cependant pas beaucoup d'illusions, les pakistanais écouteront sans doute d'avantage Washington que les chinois et leurs appétits ont été aiguisés par plus de dix ans de guerre. L'Afghanistan a en tout cas à tout prix besoin de multiplier ses alliances afin de sauver sa peau.
Si l'époque nous apprend une chose pour nos régimes progressistes et socialistes, c'est que s'il faut être dur, les idéalistes n'ont plus leur place face aux offensives tous azimuts qui déclenchent des forces impérialistes au sommet de leur puissance. Le Parti démocratique du peuple d'Afghanistan s'est réuni en congrès durant l'été et devient le Hezeb-e Vâtân-e Afqanustan, le parti de la Patrie. Les références au marxisme-léninisme sont abandonnées. Cette transformation marque la défaite de la tendance dite du Khalq qui regroupaient les communistes les plus orthodoxes et qui constituaient une puissante épine dans le pied du président Najibullah. Les suites du congrès ont vu l'appareil de répression aussi bien de l’État qu'au sein du parti s'abattre sur les tenants de cette tendance. Le parti s'en retrouve renforcé et le gouvernement en sort d'ors et déjà plus fréquentable. Des discussions plus ou moins secrètes se poursuivent avec les franges les moins radicales des mouvements de mujahideen.
Mirage- Grand Consul
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Re: [V1989] Topic officiel
Union Soviétique
Brève
Evènement
Le Plan Pavlov est accepté avec enthousiasme par le gouvernement roumain, mais le gouvernement allemand fait savoir à Moscou qu'un abandon du Mark est virtuellement impossible, et jetterait de l'huile sur un feu déjà proche d'être incontrôlable.
Le Camarade Honecker salue cependant l'initiative de Valentin Pavlov.
Re: [V1989] Topic officiel
Révolution polonaise :
C'est la catastrophe ultime pour l'Union Soviétique. Les dissidents polonais ont réussi à expulser le gouvernement de Jaruzelski et à saisir le contrôle de la majorité du pays. Une très grande partie des forces armées polonaises semble avoir également rejoint la rébellion, et une "Troisième République" aurait été proclamée. Celle-ci a bien évidemment, poursuivant sa logique destructrice, coupé les ponts avec Moscou.
La catastrophe polonaise pose plusieurs questions pour l'Union Soviétique.
Premièrement, pourquoi l'effondrement polonais ? Pourquoi Jaruzelski n'a pas réussi, comme il y a un an, à se maintenir au pouvoir et à préserver la paix et la sécurité en Europe de l'Est ? Le Kremlin n'a pas beaucoup d'explications à ce sujet. Il est cependant certain que le dirigeant polonais a perdu toute faveur auprès de l'Union Soviétique, qui le voit comme un médiocre dirigeant, à l'image du champion dans le domaine : feu Nicolae Ceaușescu.
La deuxième question est le noeud du problème. Plusieurs dizaines de milliers de soldats soviétiques sont stationnés en Pologne. Partout, de Varsovie à Gdansk en passant par Cracovie, les garnisons soviétiques n'ont opposé aucune résistance sérieuse aux putschistes. Pourquoi ? C'est un véritable mystère, qui inquiète au plus haut point au Kremlin.
Dmitry Yazov
Le Maréchal Yazov, Ministre de la Défense et Chef d'Etat-major des Forces Armées Soviétiques a dans une annonce au Soviet Suprême dénoncé le comportement de plusieurs officiers locaux parmi la garnison de Pologne, les dénonçant comme "complaisants, mous, dangereux, idiots." C'est un fait : l'Armée Rouge n'a pas effectué sa mission en Pologne, et il est désormais bien trop tard pour ordonner une opération militaire d'envergure qui mettrait certainement six pieds sous terres des dizaines de milliers de polonais et des milliers de citoyens soviétiques.
Dans le silence le plus total, une dizaine d'arrestations ont lieu dans le corps officier soviétique. Ces hommes seront jugés pour leurs actions, et porteront le fardeau à tout jamais d'avoir perdu la Pologne.
Enfin, la dernière question posée par la catastrophe polonaise concerne le contexte est-européen plus généralement. En ce début d'hiver 1990, seule la Roumanie semble encore fermement ancrée dans l'orbite soviétique. La République Démocratique d'Allemagne semble faillir, et pour le Kremlin, il semble qu'un scénario à la polonaise devienne de plus en plus crédible.Forces Soviétiques d'Europe de l'Est :
Les troupes soviétiques situées le long de l'Oder en République Démocratique d'Allemagne sont placées en état d'alerte élevé, comme les troupes berlinoises. La frontière entre la Pologne et l'Allemagne est verrouillée par l'Armée Rouge et la Nationale Volksarmee qui travaillent main dans la main pour empêcher ce que les généraux soviétiques et allemands appellent "le bordel polonais" de contaminer le reste de l'Europe.
Il en va évidemment de même pour la frontière entre l'Union Soviétique et la Pologne qui est fermée jusqu'à nouvel ordre.Communiqué à Jaruzelski :
" Camarade Jaruzelski,
La débâcle de votre gouvernement en Pologne est une honte pour le Pacte de Varsovie, une honte pour l'Union Soviétique, une honte pour le monde entier. L'Union Soviétique, que vous avez mise dos au mur et acculée dans un choix impossible : celui consistant à se positionner soit en bourreau du peuple polonais pour rétablir l'ordre soit en abandonnant la clef de voûte du système de sécurité du Pacte de Varsovie, est profondément déçue de la tenue de vos affaires gouvernementales.
En abandonnant votre poste à Varsovie alors que votre pays sombrait dans l'insurrection réactionnaire, agitée depuis Londres, vous avez condamné le peuple polonais à l'instabilité, à la violence et pire encore vous avez condamné votre gouvernement à perdre le contrôle.
La frontière soviétique vous sera fermée. La position de Moscou est celle d'un attentisme envers les forces actuellement en place à Varsovie. Nous n'avons d'autre choix que de vous encourager à trouver une solution pour vous extirper de la merde dans laquelle vous vous êtes vous même jeté. "Communiqué à la Tchécoslovaquie :
Moscou refuse fermement toute cession de territoire de la RSS d'Ukraine à la Tchécoslovaquie. Ce territoire a été acquis en 1945 et a démocratiquement choisi de rejoindre la RSS d'Ukraine lors de la Grande Guerre Patriotique. Un demi-siècle plus tard, les habitants de la Ruthénie Subcarpathique sont extrêmement satisfaits de leur statut de citoyens soviétiques.Communiqué à la Roumanie :
Le gouvernement soviétique fait savoir à son ami Nicu Ceaușescu le plaisir de l'entièreté du peuple soviétique à la réception de la bonne nouvelle. Le rapprochement économique et financier entre les peuples soviétiques et roumain est une bonne nouvelle.
Une nouvelle ère s'ouvre dans les relations roumano-soviétiques, celle de la prospérité économique, de la coopération accrue, et bien sur de la fraternelle bienveillance de deux peuples frères. En guise de salutations socialistes, le Soviet Suprême d'Union Soviétique a commissionné un tableau commémoratif du Camarade Nicolae Ceaușescu, d'une taille de 12 mètres sur 7 mètres, qui siègera dans le palais du gouvernement de Bucarest.
Gennady Yenayev espère de tout coeur que ce geste symbolique sera accueilli avec bonheur par le gouvernement roumain, et porte un toast fraternel au futur des relations entre Bucarest et Moscou.Communiqué à la Grande-Bretagne :
Les manigances britanniques au sujet de l'insurrection polonaise ne satisfont pas du tout le Kremlin. Moscou réitère que si Londres venait à satisfaire aux demandes des insurgés polonais, la riposte soviétique serait immédiate et fatale. Il faut que le Premier Ministre Portillo réalise bien que si les mots blessent, les actions tuent.
Mig-31 au dessus de la Baltique
Les Forces Armées du Pacte de Varsovie protègeront la Pologne de toute incursion britannique. Toute pénétration dans l'espace naval, aérien ou terrestre de la Pologne se soldera par une destruction du ou des appareils incriminés.Communiqué à la Chine :
La proposition de Pékin est accueillie chaleureusement à Moscou. Vasily Starodubtsev, dirigeant de l'Association des Paysans d'Union Soviétique, se rendra très prochainement à Pékin afin de discuter plus pleinement des propositions chinoises, qui suscitent un fort intérêt du côté soviétique, mais aussi roumain.
Re: [V1989] Topic officiel
ROUMANIE
Brève
Evènement
Ian Negulesco, bras droit du directeur de la puissante Securitate Iulian Vlad, se rendait sur les rives de la Mer Noire afin fêter Noël avec sa famille. Dans une datcha luxueuse, le soir du 24 décembre 1990, Negulesco se rendit compte qu'il arrivait à court de cigarettes, s'est rendu dehors dans la cour afin de se ravitailler dans le paquer qu'il gardait dans sa boite à gants.
C'est à l'ouverture de celle-ci que le véhicule explosa. Piégé il y a plusieurs jours par des membres du Front de Salvation National, le détonateur était relié à l'ouverture du compartiment de la boite à gant. 12 kilos de dynamite ont pulvérisé la voiture et Negulesco, qui est tué sur le coup.
L'incident montre que le FSN reste actif, et c'est un rappel qu'à la commémoration du premier anniversaire de la révolution ratée de décembre 1989, le peuple roumain continue d'être partiellement en opposition farouche au régime.
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE D'ALLEMAGNE
Brève
Evènement
Le 12 décembre 1990, un mois après la Chute du Mur de Berlin, les partisans de la libéralisation politique en RDA sont galvanisés par les événements polonais. En manifestant devant le Palast der Republik, armés de drapeaux de la RDA et de banderoles, plusieurs milliers de manifestants portés par un élan révolutionnaire tentent d'entrer dans le siège du pouvoir parlementaire d'Allemagne de l'Est.
Les forces de sécurité laissent faire car il leur est impensable d'ouvrir le feu sur ces civils, comportant femmes et quelques jeunes adolescents. En quelques minutes, plusieurs milliers de manifestants pénètrent la Volkskammer, la chambre parlementaire de RDA. Bientôt on grimpe sur les sièges, on entonne l'hymne de la République Démocratique d'Allemagne et depuis le perchoir, on appelle à l'organisation d'élections libres et démocratiques, ouvertes à tous les partis.
Le Palast der Republik
Le chef du SEF, Honecker, se rend bien compte que plus jamais la police ou l'armée n'ouvrira le feu les civils comme en 1989. A la surprise de tous, et de Moscou en premier, Honecker accepte les demandes des manifestants à condition qu'ils quittent les lieux. Des élections libres, démocratiques ou ouvertes à tous seront donc organisées dans toute la RDA en février 1991 afin de peupler la Volkskammer de nouveaux représentants.
La nouvelle est un choc pour le Kremlin, qui après la chute de la Pologne, voit le péril libéral frapper le coeur du régime est-allemand.
Re: [V1989] Topic officiel
République française
Unis dans la diversité - II
................A l’occasion du Conseil européen des 14 et 15 décembre 1990, le Président de la République a exposé ses ambitions pour les Communautés européennes en vue de préparer le nouveau traité européen, dans la droite lignée de l’Acte unique européen et des progrès conventionnels réalisés par l’ensemble des Etats-membres à l’organisation. Reprenant les grandes lignes de son discours prononcé à Dublin, en juin dernier. Naturellement, François Mitterrand a exprimé ses plus vives préoccupations concernant l’évolution de la situation en Europe de l’est, appelant l’Europe à adopter une position commune sur ces sujets afin de parler d’une seule voix, sans oublier les évènements de Hong Kong et du Moyen-Orient, présentés comme autant d’occasions pour le Vieux Continent d’établir une ligne diplomatique commune unique. Sur le fond, le chef de l’Etat a proposé à ses homologues européens un projet clairement fédéral.
Propositions françaises pour approfondir l’union commerciale, diplomatique, économique, militaire et politique de l’Europe
Compétences :
- Fusion des trois Communautés européennes en une seule organisation supranationale, et prise en charge des compétences dévolues à ces trois organisations à cette nouvelle organisation unique.
- Mise en commun des affaires étrangères et des affaires militaires aux Etats-membres de la Communauté. Les décisions diplomatiques et militaires seront prises selon les modalités de vote ordinaires au sein du Conseil européen, et les budgets des Etats jusqu’alors alloués à ces deux domaines seront transférés à ce nouveau commissariat. Une armée commune européenne regroupant toutes les armées nationales préexistantes sera mise en place. Adhésion de la Communauté à l’OTAN.
- Établissement d’une coopération judiciaire et intérieure à tous les Etats pour garantir un niveau de protection renforcée à tous les citoyens européens.
- Mise en commun partielle des domaines suivants : éducation, la formation professionnelle et la jeunesse, la culture, la santé publique, la protection des consommateurs, les réseaux transeuropéens et l'industrie.
Divers :
- Reconnaissance des services d’intérêts (économiques) généraux, marchands ou non-marchands, et soumis à des obligations spécifiques de services publics.
- Adoption d’une charte des droits de l’homme, fondamentaux, démocratiques, etc., applicables à tous les Etats-membres.
Monnaie :
- Mise en place d’une monnaie commune unique à tous les Etats-membres, l’euro, avec institution de l’union économique et monétaire.
- Institution de la Banque centrale européenne chargée de l’émission de la monnaie.
Organisation :
- Approfondissement de l’Europe politique par l’établissement d’un État fédéral regroupant les pays-membres volontaires.
- Election d’un président de l’Etat par le Conseil européen, chargé de le représenter à l’étranger, de proposer et d’appliquer les décisions diplomatiques et militaires votées par le Conseil européen selon ses modalités ordinaires de vote (majorité qualifiée). La France cèdera son siège permanent à l’ONU afin de garantir un siège permanent à ce nouvel Etat fédéral.
- Le Parlement européen approuvera la composition de la Commission européenne et pourra voter des motions de censure pour la faire tomber. Mise en place d’un système parlementaire classique.
- La Commission européenne sera désormais chargée de mettre en oeuvre, avec l’aval du Parlement et du Conseil européens, les différentes politiques dont elle a la compétence.
- Les pays refusant d’intégrer cet Etat fédéral européen pourront rester dans l’espace économique européen, zone de libre-échange reprenant les fondements de la communauté économique européenne, sur le modèle d’une organisation internationale regroupant ledit Etat fédéral européen ainsi que les Etats-membres de cet espace économique européen.
- Création de la citoyenneté européenne accordée à tous les citoyens des Etats-membres du futur Etat fédéral, et remplaçant les anciennes citoyennetés.
Sirda- Modérateur
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Re: [V1989] Topic officiel
The United Kingdom of Great Britain and Northern Ireland
Généralité
Généralité
Le 10 Downing Street reprend la main sur le MI6Le traditionnel entretien du mardi avec sa majesté Elisabeth II fut riche d’enseignement pour le premier ministre Portillo. La sagesse de la reine lui a fait prendre conscience que les erreurs faites par Margareth Thatcher ne devaient pas se reproduire sous son mandat. C’est sur cet état de fait que le chef du gouvernement fait part du changement de ligne en matière de politique extérieur. La vision manichéenne du monde par les thatchériens est biaisé et doit être infléchi.
C’est pourquoi - lors d’une allocution dans son bureau du 10 Downing Street – Portillo tenait à rassurer les sujets de sa majesté concernant l’Europe de l’Est. « Le Royaume Uni n’a pas vocation à s’ingérer dans la sphère d’influence de l’Union Soviétique. Si les soviétiques sont dans la surenchère verbale, nous britannique garderont notre calme. Londres prend en compte les inquiétudes de Moscou mais fait remarquer que la voie de l’histoire va vers la liberté. »
En coulisse le premier ministre est inquiet et décide de pousser vers la sortie le Chef du Secret Intelligence Service Sir Christopher Curwen. La raison officielle problème de santé, officieusement pour excès de zèle dans sa lutte contre le communisme. Le nouveau patron du MI6 étant une personne plus consensuel Sir Colin McColl qui aura pour mission première de temporiser sur la question Polonaise. Ainsi sous ordre direct de Portillo, le gouvernement en exil polonais et surtout son chef Ryszard Kaczorowski doivent demeurer dans la capitale britannique sous protection du MI5 jusqu’à nouvel ordre.
Le projet fédéral européen non merci !Point de répit pour le premier ministre Portillo et lors du Conseil européen, ce dernier exprime poliment le refus des britanniques en ce qui concerne la proposition d’Europe Fédérale du Président français. Cette ligne défendue par la France va à l’encontre des principes établis par les tories depuis l’ère Thatcher. Cependant le point concernant la zone de libre-échange reprenant les fondements de la communauté économique européenne, ne rencontre pas l’opposition du Royaume Uni .
Pierremenez- Ministre
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Re: [V1989] Topic officiel
République fédérale tchèque et slovaque
Les mains dans le sable
….Les troupes du Colonel Ján Való ont embarqué à bord d’avions américains avec leurs matériels pour rejoindre le Royaume d’Arabie Saoudite. La Présidence tchécoslovaque est fière de ce moment qui constitue le premier déploiement de militaires à l’étranger pour la République fédérale depuis la chute du régime communiste. Parmi ces 200 hommes, presque la moitié sont des appelés, mais tous furent volontaires pour cette opération internationale dans laquelle Prague est le seul ancien membre du bloc de l’Est participant. Tout un symbole avec les moyens du bord.
En Europe, Václav Havel a salué l’organisation d’élections libres l’année prochaine en Allemagne de l’Est constituant une vraie bonne nouvelle après les tumultes de ce voisin. La réponse du dirigeant soviétique concernant la rétrocession de la Ruthénie Subcarpathique n’a pas surpris qui que ce soit ici, si ce n’est Havel qui dormira mal ce soir. À l’Ouest, des doutes sur le projet de François Mitterrand furent exprimés par le Président tchécoslovaque. S’il a beaucoup de respect pour son homologue français et le porte même dans son cœur comme un ami, Václav Havel qui rêve également d’une Europe fédérale, ne peut malgré tout que s’inquiéter publiquement de la vision française qui semble oublié l’élargissement à l’Europe centrale de son équation. Prague appelle le Conseil européen à déployer rapidement une aide pour assister administrativement ainsi qu’à la restructuration de l’économie tchécoslovaque et hongroise. Václav Havel propose d’ailleurs au Premier ministre de Hongrie József Antall une rencontre bilatérale à Visegrád. L’occasion pour les deux voisins qui ont accompli leur transition démocratique en un temps record d’approfondir leurs relations alors que le reste du monde occidental observe la Pologne toute poreuse. La situation de Varsovie est bien un drame pour les Tchèques et les Slovaques qui ne peuvent que regarder péniblement l’interminable effondrement.
En Europe, Václav Havel a salué l’organisation d’élections libres l’année prochaine en Allemagne de l’Est constituant une vraie bonne nouvelle après les tumultes de ce voisin. La réponse du dirigeant soviétique concernant la rétrocession de la Ruthénie Subcarpathique n’a pas surpris qui que ce soit ici, si ce n’est Havel qui dormira mal ce soir. À l’Ouest, des doutes sur le projet de François Mitterrand furent exprimés par le Président tchécoslovaque. S’il a beaucoup de respect pour son homologue français et le porte même dans son cœur comme un ami, Václav Havel qui rêve également d’une Europe fédérale, ne peut malgré tout que s’inquiéter publiquement de la vision française qui semble oublié l’élargissement à l’Europe centrale de son équation. Prague appelle le Conseil européen à déployer rapidement une aide pour assister administrativement ainsi qu’à la restructuration de l’économie tchécoslovaque et hongroise. Václav Havel propose d’ailleurs au Premier ministre de Hongrie József Antall une rencontre bilatérale à Visegrád. L’occasion pour les deux voisins qui ont accompli leur transition démocratique en un temps record d’approfondir leurs relations alors que le reste du monde occidental observe la Pologne toute poreuse. La situation de Varsovie est bien un drame pour les Tchèques et les Slovaques qui ne peuvent que regarder péniblement l’interminable effondrement.
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
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Re: [V1989] Topic officiel
United States Of America
The Sun Is Rising In The West
Début de Desert Storm
C'est une véritable opération coup de poing qui saisit dans le ciel du Golfe! Le déploiement de la coalition militaire étrangère en Arabie Saoudite rassemble désormais près de 2700 aéronefs de guerre, dont près de 3/4 constituent les chasseurs et bombardiers Américains. Et c'est le 17 Janvier 1991, face à un Saddam Hussein tenant toujours pied au Koweït, que l'opération de bombardement massif des installations militaires Irakiennes et de désintégration de l'aviation Irakienne commença.
Et les résultats arrivent très vite. Dans un élan désespéré de solidifier son opinion auprès du monde arabe, les missiles scud restant du tyran de Bagdad se sont alignés vers Tel-Aviv. Mais rien n'y fait, rien ne pouvait contrer la défense aérienne Israélienne solide et la précision des attaques aériennes ayant sévi en Irak.
Les pertes Irakiennes se comptent en dizaines, vingtaines d'avions de combats crashés... A ce rythme, plus beaucoup de résistance aérienne tiendra à la prochaine invasion terrestre du Koweït...
Eminence Grise
Le vice-président des Etats-Unis Dan Quayle est loin d'être la personne la plus futée de l'administration Bush. Celui-ci inspire régulièrement moqueries parmi les médias pour ses phrases insolites lors de ses discours:
« Notre pays est engagé de façon irréversible sur une voie où il y aura de plus en plus de démocratie ; mais cela pourrait changer. »
Intellectuellement faiblard et inexpérimenté politiquement, Dan Quayle est la véritable tête de turc du Parti Républicain. Néanmoins, il bénéficie d'une relation privilégiée avec le président H.W. Bush, ce dernier ayant été 8 ans vice-président et connaissant la frustration de ne pas se sentir entièrement écouté. C'est ici une confiance plus que la normale qui est attribuée au vice-président par le président.
Les évènements au Panama, en Chine puis dans le Golfe ont conduit le vice-président à orienter son attention dans le domaine de la Défense, et nouant des contacts privilégiés avec deux individus du Cabinet particulièrement cruciaux pour les renseignements militaires: Colin Powell, chef d'état-Major des armées, et Dick Cheney, secrétaire à la défense. Les trois hommes se sont maintes fois réunis, discutant de la stratégie à adopter vis à vis de Saddam Hussein. Et la conclusion qu'ils en ont tiré est assez simple...
C'est lors d'un entretien entre H.W. Bush et Dan Quayle que le futur des opérations militaires en Irak a été discutée.
- Monsieur le président, je me suis permis de m'entretenir avec le Cabinet. Les renseignements militaires nous le confirment, nous sommes sur le point d'anéantir toutes les forces occupantes du Koweït, et bien plus encore. Mais... Cela ne fera pas de Saddam Hussein quelqu'un de moins dangereux...
- Que voulez-vous dire?
- Et bien... Il pratique violations des droits de l'homme, oppresse de nombreuses minorités et groupes ethniques dans le pays, attaque nos alliés Israëliens et finance probablement de multiples groupes terroristes chez eux, et s'assoit sur une immense réserve de pétrole... Il a un bilan qui est terrible.
- Oui complètement. Mais où voulez-vous en venir?
- ... Je penses qu'il faudrait demander plus à l'Irak que simplement le retrait du Koweït. Il faudrait demander démission de Hussein.
- Irréaliste. Et puis c'est pas que Hussein derrière tout ces massacres, nous avons tout le Parti Baas d'impliqué.
- Oui nan mais justement... Faudrait demander la démission du Parti Baas tout entier!
[le président lance un regard perplexe à son interlocuteur]
- Euh... Parce que vous pensez qu'ils vont dire oui une seule seconde?
- Non mais c'est bien ce que je dis. On ne va pas demander leur avis, et on va très vite se débarasser de toute cette clique de brigands. Et puis, pensez au pétrole!
Une longue discussion, où Dan Quayle peinait à convaincre le président. Ce dernier, riche de son expérience militaire, était réticent à l'idée de décapiter le régime de Saddam Hussein. Un bouleversement régional qui serait trop grand à gérer. Mais le vice-président affirmait l'inverse, ressortant les dossiers Chinois et Panaméens: une crise internationale n'est résolue que lorsque les Américains interviennent pour y chasser le tyran responsable. Et là où les Américains ont bénéficié d'un appui populaire pour le dépôt de Noriega, il est vrai que bien des médias avaient traité Bush de "mauviette" sur l'affaire de Hong Kong...
Rêveur_Lucide- Ministre
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Re: [V1989] Topic officiel
Liban
Brève
Evènement
Après quasiment un an de combats, qui ont vu l'armée israélienne prendre le dessus sur ses adversaires, les dernières troupes syriennes évacuent le Liban. Le gouvernement de Samir Geagea, devenu entièrement soumis à l'alliance israélienne, se retrouve à la tête du pays. Le Pacte national libanais est brisé, et l'entièreté des postes à responsabilité se voient tenus par des Chrétiens. Les partis confessionnels se voient interdits de participer aux élections, éliminant de fait les principales formations d'opposition. Le programme politique et culturel est clair : désarabiser le Liban. Alors que Tsahal sécurise les lieux du pouvoir, dans le reste du pays les forces armées libanaises s'en chargent. Dans l'ombre, le Hezbollah et les mouvements sunnites continuent d'opérer, très populaires dans leurs groupes religieux respectifs, et attendent leur heure dans ce nouveau Liban qui veut les mettre de côté.
Thalassin- Modérateur
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Re: [V1989] Topic officiel
République française
Le lion de Belfort.
................A l’hôtel de Brienne, Jean-Pierre Chevènement fulmine de rage. La France avait déployé des troupes en Arabie Saoudite l’été dernier pour protéger Riyad d’une éventuelle invasion irakienne. Le ministre de la Défense qu’il était avait soutenu cette position, bien qu’elle mettait un terme à la proximité diplomatique remarquable entre Bagdad et Paris, dont il était l’un des fervents défenseurs. Mais les troupes de la coalition avaient franchi le Rubicon de sable, et l’aviation alliée frappait durement l’armée irakienne désormais. C’en était trop pour le lion de Belfort, qui claque la porte du Gouvernement en plein début de guerre, et alors que l’OTAN s’apprête à se réunir. Pour lui, “il n'y a pas de gloire à frapper un petit peuple qu'on a déjà ramené cinquante ans en arrière”. François Mitterrand le remplace immédiatement par Pierre Joxe, fidèle parmi les fidèles, accroissant un peu plus son pouvoir sur le domaine réservé du Président malgré les tentatives rocardiennes de s'immiscer de plus en plus dans les affaires internationales. Le Premier ministre reperd du terrain, et se retrouve de nouveau limité à son rôle de grand gestionnaire des affaires intérieures.
Beyrouth outragé, Beyrouth brisé, Beyrouth martyrisé, mais Beyrouth libéré !
................Alors que l’opération Daguet est officiellement lancée au Koweït et en Irak pour forcer Saddam Hussein à libérer son voisin, réunissant plus de 18’000 soldats, des dizaines d’avions et d’hélicoptères, et des centaines de véhicules blindés, en Méditerranée orientale, l’opération Cèdre est officiellement achevée. La victoire de Geagea sonne la fin de la guerre opposant d’une part les forces chrétiennes libanaises, soutenues par Israël et la France, et d’autre part les forces syriennes. A la bonne heure, dira-t-on, puisqu’il eût été tout à fait ironique de voir les Français combattre contre les Syriens au Liban et avec les Syriens en Irak. Les moyens aéronavals français déployés au Liban sont désormais rapatriés en France, la mission étant accomplie. Un super-étendard aura été perdu lors de cette opération, victime d’un missile anti-aérien SA-75 syrien, un bilan plutôt satisfaisant d’un point de vue purement militaire. Diplomatiquement, le résultat est plus complexe. Certes, Paris apparaît comme un solide soutien de Beyrouth. Mais Jérusalem remporte véritablement la mise par son active participation militaire terrestre, un pas que Paris a hésité à franchir mais dont elle s’est ravisée.
................Dès l’annonce de la fin des combats, le ministre des Affaires étrangères s’est rendu à Beyrouth pour assurer le nouvel homme fort du pays du plein et entier soutien de la France pour l’aider à reconstruire un pays meurtri par plus de quinze ans de guerre. Claude Cheysson en profite pour savourer une victoire personnelle, celle d’avoir lavé l’honneur des 58 parachutistes français morts lors de l’attentat de Drakkar. L’homme n’aura pas lésiné sur les moyens, au regard des dizaines de véhicules, des milliers d’armes et de munitions livrées aux forces chrétiennes de Geagea. Dans la foulée, le ministre a annoncé que Paris débloquait une coquette somme de cinq cents millions de dollars pour aider le pays à se reconstruire, ainsi que diverses livraisons : aide alimentaire, engins de chantier, équipements médicaux, livres d’école, etc. Tout, donc, pour maintenir son influence dans le pays face à Israël, certes allié et ami de la France, mais dont l’omniprésence menace la position privilégiée de Paris auprès de Beyrouth. Parallèlement au retour des diplomates français à l’ambassade de Beyrouth et dans les consulats à travers le pays, on assiste aussi secrètement à une augmentation de la présence de la DGSE dans le pays du cèdre.
Coup de Prague.
................Les inquiétudes du Président Havel sont entendues par son ami François Mitterrand, qui n’hésite pas à rassurer cette Tchécoslovaquie démocratique naissante, présentée bien volontiers comme un modèle de transition démocratique en Europe de l’est par le chef de l’Etat. Les pays récemment souverains de la région ne sont en rien oubliés par Paris, mais il leur faudra du temps pour se reconstruire après des décennies de joug communiste. Bien sûr, ils ont tout à fait leur place dans cet espace économique européen que Mitterrand appelle de ses vœux pour les pays qui ne souhaitent pas se lancer dans cette aventure fédérale. Le survivant du terrible attentat de l’Oratoire n’est pas sourd non plus aux demandes de Prague, et annonce son soutien à la demande tchécoslovaque d’une aide à la restructuration économique de la Hongrie et de la Tchécoslovaquie, ainsi qu’une assistance administrative auprès du Conseil européen, invitant les autres pays de la Communauté à en faire de même afin que la solidarité européenne puisse pleinement s’exprimer envers ces peuples ayant regagné leur souveraineté et qui aspirent à s’intégrer dans cette Europe de la démocratie, des droits de l’homme et de la liberté. Un moyen, aussi, d’inciter d’autres pays à suivre leur modèle en voyant tous les bénéfices à briser leurs chaînes.
Sirda- Modérateur
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Re: [V1989] Topic officiel
Réconciliation
Vassili Starodoubtsev a été accueilli à Pékin par le président Xi. L'envoyé du comité gouvernemental soviétique s'est vu présenter les honneurs réservés aux chefs d'états amis, du jamais vu depuis bien longtemps tant les relations sino-soviétiques sont tendues depuis 1960. Outre les visites de monuments, de banquets repas et autres spectacles proposés par des associations culturelles chinoises, le secrétaire de l'Union des Paysans soviétiques s'est vu présenter l'ensemble des matériels militaires britanniques capturés par l'APL à Hong Kong.
Les vraies discussions ont lieu en privé, en présence de grands pontes du PCC et de l'économie chinoise. Pékin souhaite en effet obtenir la signature d'un accord économique avec l'URSS qui ouvrirait le marché soviétique aux entreprises chinoises. Ainsi, les propositions faites à Moscou incluent :
- La liberté de circulation des biens de première nécessité entre la RPC et l'URSS
- L'autorisation pour les entreprises chinoises de participer aux appels d'offres des entreprises soviétiques, y compris ceux habituellement réservés aux entreprises nationales
- L'ouverture de Chambres sino-soviétiques de commerce et d'industrie dans chacune des RSS afin de mettre en relation les acteurs économiques des deux pays
- Une coopération dans l'étude du développement d'infastructures routières et ferroviaires transnationales
- Le lancement d'études de faisabilité concernant l'établissement d'infrastructures facilitant l'exportation vers la Chine d'hydrocarbures soviétiques
Thalassin- Modérateur
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Re: [V1989] Topic officiel
United States Of America
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Operation Iraqi Freedom
"Mes chers concitoyens. À cette heure, les forces américaines et de la coalition en sont aux premières étapes des opérations militaires ayant visé jusque-là à libérer le Koweït et retirer à l'Irak toute possibilité de l'agresser.
Je veux cependant vous dresser le portrait de l'ennemi que nous affrontons: Saddam Hussein, un homme si brutal qu'il est capable d'exterminer toute liberté d'expression, de massacrer des opposants politiques et minorités ethniques dans son pays, et d'envoyer en boucherie son peuple dans des guerres incensées, violant profondément le droit international.
Chaque nation de cette coalition a choisi d'assumer le devoir et de partager l'honneur de servir notre défense commune en libérant le Koweït du joug de Saddam Hussein. Mais cette libération ne doit pas s'arrêter là. Derrière la souffrance du peuple Koweïtien lors de ses 5 mois d'occupation ennemie, réside la souffrance du peuple Irakien pendant plus de 10 ans, le couteau sous la gorge de Sadddam Hussein et de sa clique rapprochée, répartie dans la Garde Nationale Irakienne et le Parti Baas.
Ainsi, en consultation avec nos alliés pilliers dans l'élaboration de la coalition internationale, nous avons décidé que notre opération allait s'étendre pour offrir la possibilité au peuple Irakien de disposer de lui-même, de pouvoir disposer d'un état démocratique libre, stable, uni et respectueux de tout les droits de l'homme.
Nous n'avons aucune ambition en Irak, si ce n'est d'éliminer une menace et de rendre le contrôle de ce pays à son propre peuple. Je sais que les familles de nos militaires prient pour que tous ceux qui servent reviennent rapidement et en toute sécurité. Des millions d'Américains prient avec vous pour la sécurité de vos proches et pour la protection des innocents et des civils.
Mes chers concitoyens, les dangers qui menacent notre pays et le monde seront surmontés. Nous traverserons cette période de péril et poursuivrons l'œuvre de paix. Nous défendrons notre liberté. Nous apporterons la liberté aux autres et nous vaincrons.
Que Dieu bénisse notre pays et tous ceux qui le défendent."
Rêveur_Lucide- Ministre
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Re: [V1989] Topic officiel
Communauté économique européenne
Brève
EvènementL'appel du président Havel a été entendu par la Communauté économique européenne. Après une brève réunion du Conseil des ministres de la CEE, les 12 Etats-membres ont approuvé à l'unanimité l'envoi de hauts fonctionnaires pour aider la Hongrie et la Tchécoslovaquie à mettre en place une administration efficace ainsi qu'à restructurer leurs économies respectives. En outre, d'importants fonds sont débloqués pour soutenir la transition des deux pays d'une économie communiste à une économie de marché classique.
La proposition de François Mitterrand lors du Conseil européen de 1990 n'est pas passée inaperçue, et a provoqué de nombreux débats dans les gouvernements européens. D'ores et déjà, le Danemark, l'Irlande, la Grèce, les Pays-Bas et le Portugal ont indiqué que si le projet fédéral européen venait à se concrétiser, ils préféreraient adhérer à l'espace économique européen qui succéderait à la Communauté économique européenne, rejoignant ainsi la position du Royaume-Uni. La Belgique, l'Espagne, l'Italie et le Luxembourg ont quant à eux approuvé, sur le principe, cette idée fédérale française. Quant à l'Allemagne, elle hésite. L'idée séduit une bonne partie du gouvernement, d'autant que Washington a annoncé son franc soutien à ce projet, et Bonn a donné un accord de principe pour approfondir ce plan. Cependant, de nombreux hommes politiques préfèreraient réunifier les deux Allemagnes plutôt que l'Europe. L'évolution de la situation en Allemagne de l'est sera plus que décisive dans la réponse définitive allemande.
Sirda- Modérateur
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Re: [V1989] Topic officiel
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE D'ALLEMAGNE
Brève
Evènement
Les élections de février 1991 ont mené à un résultat sans surprise pour quasiment tout le monde, sauf Honecker et Moscou qui tombent des nues en voyant la nouvelle Volkskammer :
Celle-ci est en effet désormais aux mains d'une coalition se voulant "démocratique, libérale et souveraine", rassemblant des forces politiques variées allant de dissidents du SED, de membres du très récent Parti Social Démocrate Est-Allemand, et même de membres éminements de l'opposition à Honecker comme Lothar de Maizière, un conservateur aux liens avec la RFA avérés.
Ibrahim Böhme
C'est Ibrahim Böhme, président du Parti Social Démocrate Est-Allemand (SPD-GDR) qui prend la tête de la coalition au pouvoir, et domine un SPD qui ne remporte qu'environ 1/3 des sièges. Honecker est fortement déstabilisé par le résultat, et la couloirs du Palast der Republik chuchotent que Böhme pourraient prendre le pouvoir et devenir Président de la RDA sous peu.
Re: [V1989] Topic officiel
Communiqué à la République populaire de Chine :
Moscou, bien que fortement embarrassé par la politique diplomatique chinoise et la récente reconnaissance officielle de la "Troisième République de Pologne", signe l'accord commercial tel que proposé par Pékin.
Celui entrera en vigueur au 1er avril 1991, créant ainsi un marché gigantesque entre l'Union Soviétique, la Roumanie et la République Populaire de Chine, qui permettra à ces trois acteurs de survivre aux coups de butoir économiques de l'OTAN et du FMI.Congrès Extraordinaire de la Baltique :
A l'hiver 1990-1991, un Congrès Extraordinaire de la Baltique s'est tenu à Leningrad, rassemblant les Secrétaires Généraux des RSS baltes (Estonie, Lettonie et Lituanie) ainsi que le Secrétaire Général de la RSS de Russie et le Secrétaire Général de l'Union Soviétique, , un poste désormais assumé en tout sauf en nom par Gennady Yenayev.
Les négociations sont dures pour faire cesser les actions dissidentes qui secouent les pays baltes depuis des années, et qui sont activement soutenues, tout le monde le sait, par les trois gouvernements des RSS baltes.
Les demandes des diverses associations politiques baltes ayant pétitionné leurs secrétaires généraux sont simples : la souveraineté totale. Le gouvernement soviétique a tenté pendant des jours et des jours de convaincre à la mise en place d'une autonomie partielle, puis a cédé en acceptant une autonomie totale et même une sortie du système du Nouveau Rouble et la mise en place de trois monnaies "nationales". Les négociateurs baltes ont mis toutes ces propositions en échec. Face au choix de la violence ou de la diplomatie, Yennayev a choisi cette dernière, et a accepté la proposition suivante.
Un referendum menant à l'indépendance des trois RSS baltes en trois entités distinctes sera tenu en juin 1991. Ce referendum sera lourdement encadré par le Kremlin et les gouvernements locaux, afin d'éviter tout débordement.
La nouvelle se répand en Union Soviétique comme une trainée de poudre, qui fait son chemin jusqu'à Bakou. Sur les rives de la Caspienne, on demande bientôt le même traitement de faveur. La demande est refusée, et Moscou envoie 12 000 soldats supplémentaires tenir la RSS d'Azerbaijan, qui pose décidement problème au Soviet Suprême.
Re: [V1989] Topic officiel
Yougoslavie
Brève
Evènement
Une profonde crise constitutionnelle et nationale sévit en Yougoslavie. La chute du communisme survenue en Janvier 1990 par la dissolution de la Ligue des Communistes Yougoslaves est loin d'être le soucis principal de la nation, comparé aux agissements d'un seul homme: Slobodan Milošević, politicien proéminent de Serbie. Celui-ci se permet tout les coups pour privilégier la place des Serbes dans la Fédération: reprise en main de la Voïvodie et du Kosovo sous autorité fédérale Serbe, quitte à écraser par la force les mouvements grévistes et protestataires.
L'unité Yougoslave et la sécurité des peuples est plus que jamais menacée. Alors qu'un référendum pour l'indépendance de la Slovénie s'est tenue avec une large victoire du "oui" en Décembre 1990, les confrontations inter-ethniques se multiplient entre Serbes et Croates dans la région de Krajina. Et Milošević ne cesse de mettre de l'huile sur le feu dans cette région...
Albanie
Brève
Evènement
Ramiz Alia, secrétaire général du parti en Albanie et successeur de Enver Hoxha, a observé la situation en Europe. Progressivement, même les leaders les plus hardliners semblent basculer face à la volonté populaire, et si même la Pologne n'a pas pu être sauvée par les Soviétiques, alors l'Albanie ne tiendra pas longtemps. Suite à des protestations populaires se multipliant, Alia a ainsi cédé au peuple et promis des élections libres et multipartites.
Élections libres tenu ce mois de Mars 1991, où à la surprise et exception parmi le bloc de l'est, le parti du travail obtint une majorité des sièges avec près de 56% des voix. Malgré cette popularité gouvernementale exprimée par les urnes, les manifestations continuent de se propager dans le pays, alors que la dégradation de l'économie et des conditions sociales continuent d'alimenter une colère populaire.
Irak
Brève
Evènement
L'unité de la Coalition internationale déployée en Arabie Saoudite pour libérer le Koweït a été brisée par l'annonce de Bush appelant à "libérer l'Irak". Tantôt parce que l'effectif déployé par les pays-membres n'anticipait pas une invasion totale du pays, et tantôt parce que de nombreux pays ont désapprouvé, de manière plus ou moins officielle, l'ambition Américaine, c'est désormais quasiment uniquement les forces Américaines, Françaises et Anglaises qui poussent en Irak, le reste de la Coalition restant en arrière-plan pour la sécurisation du Koweït.
Alors que les tanks alliés remontent l'autoroute de la mort, le régime de Saddam Hussein ne tient plus grand chose dans le pays: outre la désintégration presque totale de son armée, c'est désormais les populations civiles qu'il a martyrisé qui se retournent contre lui. Au sud, des insurrections chiites se sont spontanément organisées, particulièrement dans les villes de Basra et Najaf. Galvanisés par les partis d'obédience chiite, comme le Dawa ou le Conseil suprême Islamique, de nombreux déserteurs se sont joint aux rebelles, prenant notamment contrôle des prisons pour y libérer les détenus.
Au nord, ce sont les Peshmergas qui se soulèvent. Débutant dans la ville de Nalia, de nombreuses milices Kurdes, de l'Union Patriotique du Kurdistan au Parti des Travailleurs du Kurdistan, prennent les armes alors que l'effectif se compte désormais en dizaines de milliers d'insurgés. La revanche est pour les Kurdes un plat qui se mange froid, alors que les massacres de Saddam Hussein sont vengés par des méthodes pas très orthodoxes: de centaines d'officiers Baasistes de voient exécutés par centaines, sans procès.
Rien de cela n'arrange la Coalition réduite progressant en Irak, alors que les incidents avec les civils et les morts augmentent dans tout les camps. Mais progressivement le calvaire devrait se terminer: les troupes Américaines s'approchent très vite de Baghdad...
Rêveur_Lucide- Ministre
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Re: [V1989] Topic officiel
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Toppled Baghdad
La chute de l'Irak dans le chaos facilita le reste des opérations de la Coalition, bien que désormais réduite qu'aux trois puissances phares de l'opération militaire: les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France. Tandis que les Français se chargeaient principalement de l'attaque et l'occupation de la province de Al-Anbar, isolée et vulnérable, et que les Britanniques assistaient la poussée centrale vers Diwaniya, les Etats-Unis ont mobilisé l'effectif principal sur tout les fronts pour écraser les troupes de Saddam et assister la rébellion chiite.
L'opération a aussi vu le déploiement de parachutistes à Kirkuk pour assister la rébellion Kurde contre le régime. Ceux-là ont particulièrement accueilli les Américains comme libérateurs alors que le régime pliait virtuellement sur les fronts nord et sud. Partout dans le pays l'usage des forces spéciales a été plus que jamais déterminant pour affronter les milices baasistes pullulant et prenant en otages de nombreux civils.
Le 19 Mars 1991 signa la date d'entrée des troupes Américaines à Bagdad. Avec une garde républicaine Irakienne presque inexistante et une reddition des généraux restant dans la ville, les troupes Américaines entrèrent dans la ville y faire parade et détruire les symboles de la tyrannie (statues à l'effigie de Saddam Hussein). Une question restait cependant en suspens: Saddam Hussein avait disparu. Les forces spéciales avaient donc du boulot.
Les troupes Françaises, Britanniques, Américaines ont encore beaucoup de ménage à faire alors que les poches de résistants et de milices baasistes sont encore opérationnelles partout dans le pays, mais le régime est officiellement tombé. L'Occident possède désormais entre ses mains un joyaux du Moyen-Orient, une terre riche en pétrole, diverse ethniquement et stratégiquement très bien placé dans la région. Les yeux des Irakiens se tournent désormais vers les Américains: il est bien beau d'avoir renversé Hussein, mais ont-ils un plan pour l'après-Hussein?
Rêveur_Lucide- Ministre
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Re: [V1989] Topic officiel
Des petites voix qui montent
Dans le grand tumulte créé par la libéralisation de la presse et de la parole, bien des revendications s'expriment, généralement tempérées par le fait que l'ensemble des médias nationaux soit encore la propriété ou de l'Etat, ou du Parti Communiste. Cependant, il y a une institution où ces voix se font plus fortes que d'autres. Libérées de la lourde tutelle du PCC, les réunions régionales comme nationales de la puissante Fédération pan-chinoise des femmes sont le lieu d'intenses critiques à l'encontre de la politique de l'enfant unique. Celle-ci est en effet dénoncée tant par des militantes féministes refusant le contrôle du corps des femmes, que par des femmes simplement horrifiées des témoignages de mères ayant dû abandonner leur enfant, ou pire concernant des filles. Face à un sentiment d'indignation généralement partagé, la Fédération a émis un communiqué lapidaire contre la politique de l'enfant unique, exigeant du gouvernement que des mesures soient prises immédiatement pour l'annuler.
Face à la temporisation du gouvernement et de l'assemblée de manière générale, composée encore dans sa grande majorité de vieux bureaucrates du PCC, les premières grandes manifestations de la Chine post-réforme ont lieu. Des manifestations de femmes, pacifiques et sans heurts majeurs avec la PAP, prennent place dans l'ensemble des grandes villes de Chine. Le comptage appoximatif établi par des médias indépendants donne un nombre total de manifestantes de trois millions de personnes, forçant les médias d'Etat à traiter de la question, fût-ce succintement.
À la fin mars, le mouvement enregistra sa victoire. Dans une allocution télévisée dédiée, le président a évoqué la politique de l'enfant unique, la décrivant comme "un reliquat de l'autoritarisme denguiste, que je proposerai à l'assemblée nationale du peuple d'abolir". Une double nouveauté : les conservateurs du PCC se voient mis dans le fait accompli de la critique ouverte à tous les étages du denguisme, et des manifestations démocratiques ont fait changer la politique du gouvernement. Cette nouvelle Chine est décidément bien étrange...
Thalassin- Modérateur
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Re: [V1989] Topic officiel
Iran-Irak II Islamic boogalooAbsolument personne en Iran ne pleurera Saddam Hussein. Le pays panse encore ses plaies de l'interminable guerre menée par le nabot de Bagdad lors de la décennie précédente, et la barbarie du régime baassiste n'est pas prête de s'estomper dans les coeurs persans. Cependant, personne n'oubliera non plus que les Occidentaux, et même les Soviétiques, étaient bien heureux de voir tous ces cataclysmes s'abattre sur le bastion de la révolution islamique. En plus de tout cela, le président Rafsandjani est déjà pressurisé par les conservateurs suite à la perte du Liban - le soutien iranien au Hezbollah continue cependant - et il est impensable de perdre l'Irak aux Américains.
D'un autre côté, et l'ensemble des gens puissants à Téhéran le savent, des élections démocratiques en Irak seraient une aubaine. Les deux principaux partis d'opposition, mais surtout le Comité de la Révolution islamique en Irak, sont des alliés de l'Iran, où ils se sont organisés en exil depuis 1981. La situation kurde, quant à elle, inquiète légèrement au vu du risque de débordement en Iran, mais l'on compte sur Barzani le maître mafieux pour éviter tout débordement. Lui aussi a tout à gagner à un gouvernement pro-iranien en Irak. Militairement parlant, l'organisation Badr, bras paramilitaire du CRIK, se voit largement soutenue au point de devenir quasiment un corps officieux des Pasdaran. Elle se chargera de défendre et protéger les réunions des mouvements pro-iraniens en Mésopotamie.
Pour l'Iran lui-même, la volte-face de l'Occident face à Saddam Hussein est un signal clair. Si l'on peut négocier des accords intéressants avec les Occidentaux, compter sur eux pour sa protection est inutile. Ce sont des serpents prêts à tordre la nuque de leurs alliés pour quelques barils de pétrole. L'Iran doit être capable de se défendre seule. La confiance dans la nécessité de poursuivre le programme nucléaire malgré les difficultés techno-pratiques s'en voit renforcée. Mais qui contacter pour trouver des armes ?
Dernière édition par Thalassin le Lun 24 Oct 2022 - 23:45, édité 1 fois
Thalassin- Modérateur
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Re: [V1989] Topic officiel
The United Kingdom of Great Britain and Northern Ireland
Généralité
Généralité
Un char anglais dans le désert irakienGoodbye SaddamLe triomphe de la coalisation face au régime de Saddam Hussein et ses sbires du parti Bass est fêté comme une résurgence d’une Grande-Bretagne forte. L’homme fort du pays Michael Portillo compte bien capitaliser sur cet évènement, rien ne garantit que cet état de grâce se poursuive. En effet les premiers rapports du MI6 indiquant des connections assez poussées entre les chiites irakiens et l’Iran, ce qui pourraient provoquer des soubresauts dangereux concernant la future occupation occidentale. Mais l’heure n’est pas à l’inquiétude mais à la joie, et le premier ministre souhaite organiser avec ses homologues américains et français - le Président Bush et Mitterand – une rencontre de la victoire à Koweit City. Cette idée étant soufflé par l’influente équipe de communication du 10 downing street qui souhaite asseoir la stature de grand homme d’état de Portillo, avec une image symbolique digne de Yalta.
Plus concrètement la fin de Saddam Hussein ne signifie pas sa capture, et un effort important est demandé au MI6 pour le trouver et l’arrêter. Pour le directeur Sir Colin McColl, les services secrets de sa majesté doivent absolument coopérer avec la CIA afin de couper la tête de l’hydre avant que ce dernier soit de nouveau dangereux. Il est donc proposé aux américains de grandement intégrer les deux agences pour optimiser les moyens de renseignement en Irak. Bien entendu à la vue du symbole, les britanniques laisseront la joie à leur cousin d’outre atlantique d’encaisser la gloire de son arrestation
L'ennuyant John MajorJohn Major et sa Council taxAu niveau intérieur, Portillo n’est pas en reste et à confier à John Major le soin de mettre fin à la très impopulaire poll tax de Thatcher. Ainsi après plusieurs semaines de travail, le council tax est adopté par la Chambre des Communes. Cet impôt local qui remplacera la poll tax en 1992 sera beaucoup plus juste. Le montant de cette imposition dépendra de la valeur de l’immeuble, de la maison ou de l’appartement, rangé en huit catégories allant de A à H. Elle s’étendra sur l’Angleterre, le Pays de Galles, l’Ecosse et nouveauté sur l’Irlande du Nord.
Petit à petit le funeste héritage de 1990 laissé par le thatchérisme sont éliminés. Seul subsiste l’épineux dossier hongkongais qui est « l’épine dans le pied » du jeune chef du gouvernement. Si pour l’heure ses choix à l’international et son abrogation de la poll tax lui permet d’être haut dans les sondages d’opinion publique, la question des prisonniers de guerre en Chine risque de lui porter préjudice pour les élections d’avril 1992.
Pierremenez- Ministre
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Re: [V1989] Topic officiel
République Populaire de Pologne
Ryszard Kaczorowski, Président de la République de Pologne depuis 1989, en exil à Londres
Comité de Salut PublicLa situation en Pologne est compliquée. Alors que les autorités communistes semblaient avoir tenté un repli dans l'est du pays, les unités militaires qui les accompagnaient ont fondu comme neige au soleil après les annonces soviétiques et le retrait de la confiance de Moscou. Personne ne sait où sont passés le général Jaruzelski et ses fidèles.
A Varsovie, un comité de salut public, dirigé par Hanna Suchocka et Tadeusz Mazowiecki, s'est mis en place et tente d'instaurer les premiers éléments de libéralisation économique et politique du pays.
Sur le premier point, les premiers éléments de la libéralisation de l'économie passent par la levée des restrictions gouvernementales sur les créations d'entreprises. Sur le plan financier, le Comité prépare une réforme de la monnaie avec une forte dévaluation afin de limiter l'inflation galopante dans le pays.
La libéralisation de l'économie doit se baser sur les piliers industriels de la Pologne que sont les secteurs du charbon, de l'acier et de la chimie. Le poumon économique de la Pologne, le bassin houiller de la Haute-Silésie, notamment la conurbation de Katowice, doit s'ouvrir aux investissements étrangers le plus rapidement possible. Même chose pour le secteur portuaire de Gdańsk-Gdynia. Pour cela, le Comité décide de l'ouverture aux investisseurs privés de 40% de ces industries, laissant ainsi la majorité du secteur sous contrôle de l'État afin d'assurer la transition et de permettre au gouvernement en exil de prendre la main sur les questions économiques. Le Comité se concentre ainsi sur les éléments prioritaires pour assurer le lancement des politiques de libéralisations à venir.
Sur le second point, le Comité décrète, avec effet immédiat, la fin des restrictions dans le domaine des libertés publiques. La liberté de presse et la liberté d'expression sont restaurées, le droit de réunion est proclamé et la fin de la censure est actée. Les restrictions politiques sont également révoquées, et la création de partis politiques est désormais possible. C'est ainsi que de nombreux partis prennent, ou reprennent, forme.
Les principaux partis qui se dégagent en ce début de libéralisation de la Pologne sont nombreux, et représentent à la fois les aspirations nouvelles des Polonais et les mouvements plus traditionnels.
Le Komitet Obywatelski "Solidarność", issu du célèbre syndicat ayant mené la lutte contre le gouvernement Jaruzelski, est l'un des plus populaires. Toutefois, il est traversé déjà par d'importantes divergences sur la suite à donner à l'effondrement du régime communiste. Sans réel programme politique sur le long terme, différentes ailes idéologiques se font déjà entendre.
L'Unia Demokratyczna, créé par l'un des principaux membres du Comité Tadeusz Mazowiecki, est un parti positionné au centre, de tendance social-libéral et démocrate-chrétien. Avec le Kongres Liberalno-Demokratyczny de Donald Tusk et Janusz Lewandowski, le centre semble former l'épine dorsale du Comité de Salut Public, mais les désaccords entre les deux formations sont nombreux, notamment sur la question du gouvernement en exil, le KLD estimant devoir tourner la page de la Deuxième République.
Le Polska Partia Socjalistyczna forme les restes de la gauche politique en Pologne, dévastée par l'impopularité de la République populaire. Fondé par le XXIXe Congrès récemment tenu à Gdańsk, il est composé de diverses tendances issues des trois partis communistes de la République populaire, le PZPR, le ZSL et le SD.
Enfin, le Konfederacja Polski Niepodległej est le cinquième grand parti de l'échiquier politique du Comité. Premier parti indépendant du bloc de l'Est fondé en 1979 par Leszek Moczulski, il appelle de ses vœux au retour du gouvernement de Londres à Varsovie. Se déclarant héritier du Bezpartyjny Blok Współpracy z Rządem (BBWR) de Józef Piłsudski, il est dans la droite ligne du mouvement Sanation et souhaite un gouvernement centralisé et présidentiel, sur le modèle de la Constitution d'avril 1935.
L'appel lancé il y a quelques mois par le Comité, pour le retour du gouvernement en exil, semble quant à lui porter ses fruits. En effet, les représentants du gouvernement installé à Londres depuis 1940 ont fait parvenir une note via l'ambassade de Suisse au Comité de Salut Public quant aux démarches entamées auprès de Moscou et Washington pour préparer le retour officiel du gouvernement. Toutefois, à Varsovie, la question de la direction du pays n'est pas encore clairement tranchée. Dans l'hypothèse que le gouvernement en exil ne pourrait revenir en Pologne, le Comité de Salut Public prépare des élections pour le début de l'année 1992. Si le retour a effectivement lieu cependant, le Comité n'a toujours pas tranché la question de la cession du pouvoir aux représentants de la Deuxième République. Également, le retour du gouvernement de Londres pose la question de la constitution, puisque ce dernier continue de reconnaître la Constitution d'avril 1935.
Gouvernement polonais en exilA Londres, le gouvernement en exil depuis 1940, présidé par Ryszard Kaczorowski, répond à l'appel du Comité de Salut Public pour son retour. Les diplomates polonais en exil s'activent afin d'assurer le retour du gouvernement à Varsovie. C'est pourquoi le Président de la République Ryszard Kaczorowski propose une rencontre tripartite entre le gouvernement en exil, l'Union Soviétique et les États-Unis. Cette rencontre vise à établir les conditions nécessaires au retour du gouvernement polonais à Varsovie. La signature de l'Union Soviétique est d'une importance capitale. L'adhésion des États-Unis à ce plan de paix permettrait ainsi que la situation soit garantie par les deux Grands. Cette rencontre, si les gouvernements soviétiques et américains sont d'accord, pourrait se tenir dans les locaux du gouvernement en exil à Londres, ou à Genève si les autorités suisses l'acceptent.
Pour cela, le gouvernement en exil propose les points suivants comme base de négociations :
- L'Union Soviétique et les États-Unis s'engagent à assurer le retour à Varsovie du gouvernement polonais en exil librement;
- La République de Pologne se retire du Pacte de Varsovie et du Comecon;
- La République de Pologne s'engage à n'adhérer à aucune alliance, ni à ratifier aucun traité militaire jusqu'en 2000;
- La République de Pologne s'engage à ne pas adhérer à l'Organisation du Traité de l'Atlantique Nord et à ne pas autoriser le stationnement de troupes de l'Alliance sur son sol;
- La République de Pologne s'engage à autoriser le transit de troupes du Pacte de Varsovie sur son territoire, par moyen ferroviaire et aérien, et sans escale sur le sol polonais.
Le gouvernement en exil espère, avec cette rencontre, tourner la page des derniers mois et avancer vers une coopération multilatérale dans l'intérêt de tous.
Gungauss- Chef de Département des Nations Unies
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Localisation : A bord du R95
Re: [V1989] Topic officiel
ARABIE SAOUDITE
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Bien que le gouvernement saoudien soit fermement ancré du côté américain officiellement, l'intervention américano-occidentale en Irak est très contestée par la société de la pétromonarchie la plus puissante du Golfe. La présence de dizaines de milliers de troupes étrangères, chrétiennes ou en tout cas non musulmanes, dans un pays aussi central pour l'Islam que l'Irak, est très mal vécue.
Un discours politique islamiste et fermement anti-américain commence à prendre pied de manière inquiétante pour Washington et Riyad à travers le Royaume. Fahd bin Abdulaziz Al Saud, Roi d'Arabie Saoudite, tente de couper l'herbe sous le pied des idéologues les plus radicaux en promettant à l'Islam une meilleure représentation politique, et un ré-armement du Royaume afin de le protéger de toute menace étrangère.
REPUBLIQUE DEMOCRATIQUE D'ALLEMAGNE
Brève
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C'était attendu, c'est désormais chose faite. Le gouvernement du puissant Honecker a démissionné, laissant la place à Ibrahim Böhme, président du tout récemment crée Parti Social Démocrate Est-Allemand (SPD-GDR) qui prend les rênes de la République Démocratique à la tête d'une coalition libérale et démocratique, formée majoritairement de membres de son parti le SPD-GDR mais également de quelques dissidents du SED passés SPD-GDR et surtout d'une poignée de ministres issus du centre libéral et même de la droite conservatrice proche de la RFA, comme de Maizière qui se retrouve au Ministère des Finances.
Böhme
Immédiatement, le gouvernement de Böhme est légitimé par une reconnaissance des Etats-Unis et de l'Union Soviétique, finement négociée à Kaliningrad entre les deux géants (le premier devenant de jour en jour plus puissant que le second). En Allemagne de l'Est, la démission de Honecker est accueillie avec une liesse populaire sans précédent, qui se déverse dans les rues de toutes les villes du pays. Cette fois-ci, aucune répression n'est à l'ordre du jour, et de nombreux soldats rejoignent les civils dans les beuveries et célébrations à travers le pays. Honecker lui, aurait été aperçu à Moscou deux jours après sa démission, mais ne donne aucun signe de vie.
ALGERIE
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Le Front Islamique du Salut a annoncé son soutien à Saddam Hussein dans sa résistance à l'impérialisme américain. Si le mouvement politique islamiste en était resté là, rien d'autre ne se serait passé. Mais une marche est organisée à Alger, se terminant devant le Ministère de la Défense et forte de plusieurs dizaines de milliers de personnes. Là, plusieurs orateurs du FIS prennent la parole à l'aide de hauts-parleurs et appellent le Ministère à la constitution de corps de volontaires pour aller se battre dans les plaines de l'Irak, contre les troupes américaines.
C'en est trop pour Khaled Nezzar , ancien Chef d'Etat-Major de l'armée algérienne et désormais Ministre de la Défense. Avec l'accord du gouvernement, il disperse la foule à l'aide de ses troupes de choc. 5 blessés graves sont à déplorer, mais miraculeusement aucun mort. L'incident est pourtant un fort symbole des tensions entre le FIS et le gouvernement national algérien.
Re: [V1989] Topic officiel
Le purin polonais :
L'affaire polonaise continue d'être la priorité première du gouvernement soviétique, qui voit là l'effondrement de la clef de voûte de son système de sécurité.
Immédiatement des mesures sont prises au vu du développement de la situation politique polonaise, qui continue sa voie sur la libéralisation. Si des patrouilles aériennes au dessus de la Baltique avaient été renforcées dès 1990, c'est désormais la Flotte Soviétique de la Baltique qui est placée en état de préparation élevé et effectuera des patrouilles à la limite, passant parfois celle-ci, des eaux polonaises.
Kirov
Le Kirov et son escorte, appuyé par les Forces Aériennes Soviétiques, sont prêts à imposer un blocus naval à la Pologne si l'ordre en était donné par le Maréchal Yazov, qui considère cette possibilité avec de plus en plus de crédibilité au vu des flux croissants entre la Pologne et le bloc occidental.
La communication diplomatique polonaise est gérée avec discrétion mais fermeté par Moscou, qui y répond de la manière suivante :
L'Union Soviétique n'est pas contre l'idée d'une rencontre américano-soviétique, mais refuse la participation du prétendu "gouvernement" en exil à celle-ci, et refuse l'idée de tenir celle-ci en Suisse, et encore plus à Londres qui est une destination absolument exécrable au vu de la diplomatique britannique. Si une rencontre devait avoir lieu, elle aura lieu à Kaliningrad, Leningrad, ou bien Helsinki tout au mieux, afin de trouver un terrain d'entente. De plus, il est virtuellement impossible pour la diplomatique soviétique de s'assoir à la même table que le prétendu "gouvernement" en exil de Londres. Moscou est ouvert à la présence de membres de la société polonaise de Pologne, mais pas à celle de la bourgeoisie londonienne.
Attentat de Bakou :
Le 8 avril 1991, une déflagration se produit à Bakou dans les quartiers généraux de l'Armée Rouge déployée en RSS d'Azerbaijan. Le renforcement de la présence militaire soviétique était une nécessité après les événements de 1989, et aujourd'hui celle-ci est frappée en plein coeur.
On ne sait pas comment, mais une quantité d'explosif conséquente a été placée dans les locaux, et explose précisément à 7h45, à l'heure de la levée du drapeau de la RSS d'Azerbaijan et de l'Union Soviétique. La déflagration tue 65 soldats soviétiques, en blesse 130 autres, et fait exploser les vitres sur plusieurs rues, blessant une dizaine de civils.
Forces Aéroportées Soviétiques
Immédiatement, la Loi Martiale est déclarée à Bakou, et les rues sont vidées par les troupes de l'Armée Rouge. Dans l'après-midi du 8 avril 1991, l'attentat est revendiqué : le Front Azéri de Libération Nationale (FALN) est derrière cet acte. Le FALN, selon le KGB, serait formé d'indépendantistes azéris, et comporte en son sein non seulement une forte minorité d'islamistes radicaux qui cherchent à étendre la révolution islamique iranienne aux territoires azéris, mais également plusieurs ancien membres du gouvernement démissionnaire de la RSS en 1989 qui auraient pactisé avec le diable pour lutter contre les troupes soviétiques et la tutelle de Moscou.
Le gouvernement soviétique annonce clairement, dans un communiqué télévisé à l'attention du peuple azéri, des peuples soviétiques et du monde entier, sa détermination à lutter contre ce crime odieux et les forces terroristes qui frappent la nation soviétique et le peuple azéri.
Plusieurs mesures sont prises :
- La mise en place d'un gouvernement de la RSS d'Azerbaijan, qui n'en possédait plus depuis l'hiver 1989. Ayaz Mutallibov est nommé par décret extraordinaire Président de la RSS, et il est acclamé Secrétaire Général lors d'une session à l'atmosphère frileuse du PC Azéri le 12 avril.
- Une réorganisation des troupes soviétiques a lieu, avec le déploiement de 24 000 hommes à Bakou, et 3 000 hommes dans chaque ville de province majeure (Shemakha, Quba, Ganja, Yukhari, Kalbacar, Neftcala et Lankaran)
- 4 000 soldats soviétiques sont déployés dans le Nakhitchewan arménien afin d'assister les forces de la RSS d'Arménie dans la sécurisation du territoire arménien. De la même manière, plusieurs membres du commandement militaire du Caucase effectuent des visites à Erevan afin de former la milice à de potentielles opérations anti-terroristes.
- Les frontières de la RSS azérie ne sont pas fermées, mais seront hautement contrôlées, notamment les trois routes partant vers le Nord en direction de la Russie.
Le climat général en Azerbaijan soviétique est celui d'une chappe de plomb, comme les mesures peuvent le laisser penser. Le déploiement exceptionnel d'une telle quantité de troupes, proche de la centaine de milliers, majoritairement venue de Pologne, n'est pas anodin. Si la situation est désormais sous contrôle et à part l'attentat du 8 avril aucune attaque n'a été effectuée envers l'Union Soviétique ou les représentants de la RSS d'Azerbaijan, les tensions sont extrêmement hautes. Fort heureusement, celles-ci ne semblent pas se propager au reste du Caucase, et le gouvernement de la RSS d'Arménie mené par le camarade Stepan Pogosyan a fait savoir à Moscou son entière coopération.
Re: [V1989] Topic officiel
République de Pologne
Tadeusz Mazowiecki, membre du Comité de Salut Public et dirigeant de l'Unia Demokratyczna
Leszek Moczulski, membre du Comité de Salut Public et dirigeant du Konfederacja Polski Niepodległej
Comité de Salut PublicLes tensions avec l'Union Soviétique inquiètent au plus haut point le Comité de Salut Public, qui s'inquiète fortement du risque d'une intervention armée soviétique sur le territoire polonais. Plusieurs escadrilles sont mises en alerte et patrouillent les côtes baltes de Pologne et la frontière orientale, tandis que trois régiments mécanisés sont mis en alerte autour de Varsovie.
L'intransigeance soviétique quant au gouvernement en exil à Londres divise profondément le Comité. Tandis que le KPN de Leszek Moczulski maintient ses positions et appelle à couper les canaux de communication avec l'Union Soviétique, l'UD de Tadeusz Mazowiecki réclame la tenue d'une conférence à Helsinki sans le gouvernement en exil. Les débats sont houleux, les partisans du KPN arguant que les concessions proposées par le gouvernement en exil étaient déjà fortement en faveur de Moscou, alors que de plus en plus de membres du Comité se rallient aux positions de l'UD pour éviter l'irréparable. Seul le PPS, ne représentant plus que lui-même, reste en retrait des débats.
Après plusieurs jours de tergiversations, Tadeusz Mazowiecki sort renforcé des discussions internes du Comité. Le gouvernement provisoire décide donc d'accepter les conditions soviétiques pour la tenue d'une rencontre, mais refuse que celle-ci se déroule sur le territoire de l'URSS et préfère l'option d'Helsinki. Le Comité souhaite que ce sommet se tienne avant la fin de l'année 1991.
Sur le plan national, la tenue d'élections générales est confirmé pour janvier 1992. La fin des restrictions politiques a totalement libéré la parole en Pologne. Si les divisions quant à l'avenir de la République sont fortes, les Polonais sont à l'unisson quant au rejet de l'Union Soviétique et du communisme et fêtent la fin de ce qu'ils appellent désormais "l'occupation rouge". Personne ne regrette le gouvernement Jaruzelski et l'euphorie est générale.
Dans le domaine économique, malheureusement, la joie des premiers jours laisse place à la morosité. La transition brutale, que certains surnomment déjà la "thérapie de choc contre le cancer rouge", entraîne une forte hausse de l'inflation et un chômage grandissant. Les fermetures d'entreprises nationales et les privatisations suppriment de nombreux postes, dans un objectif de rationalisation économique, mais les conséquences sociales sont fortes. Aucun secteur n'est épargné, même si les industries sidérurgique et minière sont moins fortement touchées grâce à leur forte prévalence dans l'économie polonaise et leur développement prioritaire sous le régime communiste. La situation révèle la nécessité absolue de réformer la politique monétaire du pays et renforce le besoin de dévaluation de la monnaie. Les premières propositions sont à l'étude, et les rumeurs parlent déjà dans la presse d'un projet de nouveau złoty, qui serait initialement indexé sur le Deutsche Mark ouest-allemand.
Gouvernement polonais en exil
A Londres, l'ambiance est à la morosité. Le refus catégorique de Moscou d'entrer en discussion avec le gouvernement en exil fait craindre l'impossibilité pour le gouvernement de rentrer un jour à Varsovie. Malgré les pressions fortes de son cabinet pour continuer la lutte diplomatique en cherchant davantage de soutien à l'Ouest, le Président Ryszard Kaczorowski décide de laisser le champ libre au Comité de Salut Public pour l'instant. Dans une note adressée à Varsovie, il apporte son soutien aux démarches du Comité dans les domaines politiques et économiques, et espère que les négociations d'Helsinki seront bénéfiques à la Pologne, que son avenir se fasse avec ou sans le gouvernement exilé.[/justify]
Gungauss- Chef de Département des Nations Unies
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Re: [V1989] Topic officiel
République fédérale tchèque et slovaque
L’éveil continue
….Toujours les paluches dans le sable, la coalition internationale est finalement intervenue en Irak et renversa le dirigeant Saddam Hussein en même temps. Les troupes tchécoslovaques ont participé à leur mission, rattachées à des unités saoudiennes pour les protéger d’attaques chimiques. Plusieurs fois, les Tchèques et Slovaques ont pu rencontrer leurs homologues américains, comme à l’image, toujours de façon amicale sur fond de victoire spectaculaire de la coalition. Au plus haut de l’Etat, on est par contre moins ravis de la tournure des événements et vu que les objectifs sont accomplis, les militaires tchécoslovaques rentreront au pays le mois prochain. L’intervention occidentale a faut dire aussi retournée contre elle l’opinion publique du pays. Pour la première fois, un conflit moderne était filmé au plus près par des journalistes qui transmettaient des informations à une vitesse inédite. Les images retransmises de la chaîne américaine CNN étaient abondamment réutilisées à la télévision nationale comme partout dans le monde, et personne ici ne comprenait le but de toute cette histoire violente.
Une seconde vague de révolutions démocratiques en Europe est finalement arrivée. L’élection du social-démocrate Ibrahim Böhme à la tête de la République démocratique allemande est applaudie par Prague, rassurée par le retour à la stabilité de ce voisin. La situation polonaise, plus complexe, est suivie de très près par la diplomatie tchécoslovaque qui reconnaît officiellement le Conseil de Salut Public. Les discussions à l’initiative de Moscou sont saluées, même si on n'est pas ravis ici par l’Armée rouge qui ne cesse pas de montrer ses muscles à tout le monde. Prague en profite pour proposer à la diplomatie soviétique l’organisation d’une rencontre motivée par les récents signes d’ouverture au dialogue de celle-ci. Il s’agit de pouvoir aborder sans tabous la question de la Ruthénie subcarpathique qui devrait elle aussi pouvoir se prononcer démocratiquement sur ses aspirations selon la ligne de la présidence tchécoslovaque qu’elle inscrit dans le fameux « retour à l’Europe » promue par le Président Havel.
Les réponses positives de Londres et de Paris à la demande d’aide tchécoslovaque furent vivement remarquées aussi. Václav Havel a personnellement remercié son ami François Mitterrand, sans oublier Portillo pour la rapidité et l’efficacité de leurs soutiens. La Tchécoslovaquie va ainsi pouvoir continuer sa transition vers l’économie de marché. Le Ministre des Finances - fédéral - Vaclav Klaus a dit se méfier du « radicalisme ». Il donne la priorité à la dérégulation administrative, à la liquidation des activités économique non-profitable et compte sur une nouvelle dévaluation pour faire fonctionner « le remède monétariste ». Le libéralisme radical polonais est bien vu bizarrement, pendant qu’une approche plus graduelle est choisie ici. Faut dire que politiquement ici, les prochains mois promettent d’être mouvementés avec le sort de la Tchécoslovaquie qui doit être décidé par les politiciens qui se mettront peut-être à la gymnastique pour se mettre d’accord.
Une seconde vague de révolutions démocratiques en Europe est finalement arrivée. L’élection du social-démocrate Ibrahim Böhme à la tête de la République démocratique allemande est applaudie par Prague, rassurée par le retour à la stabilité de ce voisin. La situation polonaise, plus complexe, est suivie de très près par la diplomatie tchécoslovaque qui reconnaît officiellement le Conseil de Salut Public. Les discussions à l’initiative de Moscou sont saluées, même si on n'est pas ravis ici par l’Armée rouge qui ne cesse pas de montrer ses muscles à tout le monde. Prague en profite pour proposer à la diplomatie soviétique l’organisation d’une rencontre motivée par les récents signes d’ouverture au dialogue de celle-ci. Il s’agit de pouvoir aborder sans tabous la question de la Ruthénie subcarpathique qui devrait elle aussi pouvoir se prononcer démocratiquement sur ses aspirations selon la ligne de la présidence tchécoslovaque qu’elle inscrit dans le fameux « retour à l’Europe » promue par le Président Havel.
Les réponses positives de Londres et de Paris à la demande d’aide tchécoslovaque furent vivement remarquées aussi. Václav Havel a personnellement remercié son ami François Mitterrand, sans oublier Portillo pour la rapidité et l’efficacité de leurs soutiens. La Tchécoslovaquie va ainsi pouvoir continuer sa transition vers l’économie de marché. Le Ministre des Finances - fédéral - Vaclav Klaus a dit se méfier du « radicalisme ». Il donne la priorité à la dérégulation administrative, à la liquidation des activités économique non-profitable et compte sur une nouvelle dévaluation pour faire fonctionner « le remède monétariste ». Le libéralisme radical polonais est bien vu bizarrement, pendant qu’une approche plus graduelle est choisie ici. Faut dire que politiquement ici, les prochains mois promettent d’être mouvementés avec le sort de la Tchécoslovaquie qui doit être décidé par les politiciens qui se mettront peut-être à la gymnastique pour se mettre d’accord.
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
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