[V1919] Topic officiel
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Re: [V1919] Topic officiel
United Kingdom of Great Britain and Ireland
« The empire on which the sun never sets »
« The empire on which the sun never sets »
House of Cards – Partie II.
................A travers tout l’Empire, les sujets-électeurs britanniques de Sa Majesté se sont rendus aux urnes en ce jeudi 4 février 1932 afin d’élire la nouvelle House of Commons, de laquelle découlera le prochain Gouvernement de Sa Majesté. Pour éviter que plus d’un dixième du corps électoral soit empêché de voter, des mesures ont été prises en Allemagne occupée afin d’assurer à chaque conscrit la possibilité de prendre part au scrutin et d’exprimer sa voix, c’est là la force d’une démocratie parlementaire stable et respectueuse des droits de chacun, une vraie démocratie – pas comme les rouges, donc. Ce scrutin met symboliquement fin à une campagne électorale lors de laquelle Winston Churchill a essentiellement parlé de son génie pendant la guerre contre l’Allemagne et brandi la menace soviétique pour justifier qu’il devait être réélu, tandis que son opposant travailliste Oswald Mosley a quant à lui préférer parler économie, social, après-guerre, etc.
................ Si la popularité personnelle de Winston Churchill est considérable, elle ne fut toutefois pas suffisante pour, à elle seule, permettre aux Conservateurs de remporter l’élection, qui voit la victoire du Parti travailliste, toutefois minoritaire :
- Parti travailliste : 287 députés
- Parti conservateur : 260 députés
- Parti libéral : 59 députés
- Indépendants : 4 députés
- Parti nationaliste (irlandais) : 2 députés
- Scottish Prohibition : 1 député
- Travailliste indépendant : 1 député
- Nationalistes irlandais : 1 député
................Sa Majesté le Roi-empereur, au regard des résultats, a chargé le baron Oswald Mosley, en sa qualité de leader du Parti travailliste, de composer un gouvernement. La chose fut faite avec succès, et la House of Commons approuva ce gouvernement travailliste grâce à l’abstention massive des Libéraux, ces derniers espérant pouvoir largement influencer sur la politique proposée par le nouveau Premier ministre.
Le Maharadja en répondra
................Face à la situation de plus en plus tendue en Inde, le nouveau Premier ministre entend bien jouer de ses bonnes relations personnelles avec Gandhi pour trouver une solution satisfaisante, tant pour l’Empire que pour la Raj britannique. Ainsi, Oswald Mosley a ordonné la libération du Mahatma et a confié à Frederick Pethick-Lawrence, nouveau Secrétaire pour l’Inde, le soin d’organiser une conférence réunissant d’une part une délégation britannique et d’autre part une multitude de délégations représentant les différents grands partis politiques de la Raj afin de trouver une issue à cette crise qui secoue l’Empire des Indes.
Sirda- Modérateur
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Re: [V1919] Topic officiel
Seconde République Espagnole
Radicalisation du Partido Socialisto Obrero
La stabilité ne s'adresse manifestement pas à Madrid, si le Président du Gouvernement Manuel Azaña Diaz s'estime en capacité de reprendre en main un pays qui affronte simultanément une crise économique provenant de Washington ainsi qu'une crise politique liée à la succession de l'administration du Comte Berenguer et de la tentative de coup d'état du Capitaine Galan, son parti remet vite en doute sa gouvernance en contrecarrant ses plans avec la création d'une friction du Parti Socialiste Ouvrier avec l'aide du modéré Remigio Cabello, cette offensive prématurée dérange bien le désormais Socialisto del Moscú qui commence à perdre patience, ses projets pour l'Espagne prennent donc une cadence accélérée se traduisant par l'ouverture d'une ambassade de l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques dont les autorités se rapprochent du Palais de la Zarzuela, la fermeture de l'Académie Militaire de Madrid qui voit apparaître un monarchisme bien trop prononcé tandis que l'armée est rapidement mise au pas avec un serment de fidélité à la République pendant que la distribution des terres aux paysans s'opère malgré la nécessité de centraliser la production, malheureusement pour l'ambitieux homme qui gouverne la maîtresse de l'Ibérie, le Congrès des Députés voit cette folie boukharienne d'un mauvais oeil et la coalition composée du Parti Socialiste Ouvrier, du Parti Républicain Radical et du Parti Républicain Radical Socialiste éclate, coupant ainsi l'herbe sous le pied du démissionnaire qui ne profita guère de cette courte carrière pour réaliser son espoir de voir un jour la naissance d'un pays véritablement socialiste, mais la partie n'est pas terminée.
Elle se relance même très vite avec la convocation d'élections générales pour le prochain mois comme le stipule la Constitution de 1931, entourée d'un nouvel entourage très fidèle qui remonte aisément la popularité du candidat aidée par ses mesures aussitôt annulées par le gouvernement provisoire qui commet là une erreur fatale, l'exilé du socialisme espagnol peut s'avancer confiant vers le pouvoir si convoité, il bénéficie dans sa traversée du soutien financier du Parti Communiste de l'Union Soviétique qui voit d'un bon oeil ses idées, de son alliance avec les radicaux-socialistes et des rassemblements indépendantistes de la Catalogne et des Pays Basques auxquels il a apporté un soutien timide, mais les forces politiques du pays se ressaisissent rapidement pour empêcher le triomphe de ce candidat qui rallie progressivement toute la gauche avec un incroyable pouvoir oratoire, la campagne démarre dans une ambiance digne de l'instabilité de Vienne, l'armée est incapable de maintenir l'ordre dans la rue, conséquence prévisible de l'absence de coordination chez les partisans de Cabello alors que l'économie ne peut résister durablement à l'insécurité générale dans laquelle est plongée l'Espagne, les étoiles sont donc alignées pour la victoire Parti Populaire d'Espagne.
Radicalisation du Partido Socialisto Obrero
La stabilité ne s'adresse manifestement pas à Madrid, si le Président du Gouvernement Manuel Azaña Diaz s'estime en capacité de reprendre en main un pays qui affronte simultanément une crise économique provenant de Washington ainsi qu'une crise politique liée à la succession de l'administration du Comte Berenguer et de la tentative de coup d'état du Capitaine Galan, son parti remet vite en doute sa gouvernance en contrecarrant ses plans avec la création d'une friction du Parti Socialiste Ouvrier avec l'aide du modéré Remigio Cabello, cette offensive prématurée dérange bien le désormais Socialisto del Moscú qui commence à perdre patience, ses projets pour l'Espagne prennent donc une cadence accélérée se traduisant par l'ouverture d'une ambassade de l'Union des Républiques Socialistes Soviétiques dont les autorités se rapprochent du Palais de la Zarzuela, la fermeture de l'Académie Militaire de Madrid qui voit apparaître un monarchisme bien trop prononcé tandis que l'armée est rapidement mise au pas avec un serment de fidélité à la République pendant que la distribution des terres aux paysans s'opère malgré la nécessité de centraliser la production, malheureusement pour l'ambitieux homme qui gouverne la maîtresse de l'Ibérie, le Congrès des Députés voit cette folie boukharienne d'un mauvais oeil et la coalition composée du Parti Socialiste Ouvrier, du Parti Républicain Radical et du Parti Républicain Radical Socialiste éclate, coupant ainsi l'herbe sous le pied du démissionnaire qui ne profita guère de cette courte carrière pour réaliser son espoir de voir un jour la naissance d'un pays véritablement socialiste, mais la partie n'est pas terminée.
Elle se relance même très vite avec la convocation d'élections générales pour le prochain mois comme le stipule la Constitution de 1931, entourée d'un nouvel entourage très fidèle qui remonte aisément la popularité du candidat aidée par ses mesures aussitôt annulées par le gouvernement provisoire qui commet là une erreur fatale, l'exilé du socialisme espagnol peut s'avancer confiant vers le pouvoir si convoité, il bénéficie dans sa traversée du soutien financier du Parti Communiste de l'Union Soviétique qui voit d'un bon oeil ses idées, de son alliance avec les radicaux-socialistes et des rassemblements indépendantistes de la Catalogne et des Pays Basques auxquels il a apporté un soutien timide, mais les forces politiques du pays se ressaisissent rapidement pour empêcher le triomphe de ce candidat qui rallie progressivement toute la gauche avec un incroyable pouvoir oratoire, la campagne démarre dans une ambiance digne de l'instabilité de Vienne, l'armée est incapable de maintenir l'ordre dans la rue, conséquence prévisible de l'absence de coordination chez les partisans de Cabello alors que l'économie ne peut résister durablement à l'insécurité générale dans laquelle est plongée l'Espagne, les étoiles sont donc alignées pour la victoire Parti Populaire d'Espagne.
DerMohte- Gratte-papier
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Re: [V1919] Topic officiel
Union des Républiques Socialistes Soviétiques
XVIIème CongrèsL'année 1932 s'ouvre en Union soviétique avec la tenue d'un nouveau congrès plénier du Parti communiste de l'Union soviétique. Le premier depuis l'offensive de l'Armée rouge en Europe de l'est et qui a donc la responsabilité de cadrer les orientations politiques du Parti et du pays dans cette période d'après-guerre. Les premières informations remontant des discussions informelles qui se tiennent avec la France et dont les détails ont largement circulé au sein des cadres du Parti force les congressistes à réaffirmer la solidarité inébranlable du PCUS et avec lui de l'ensemble du peuple soviétique qu'il représente avec l'expérience socialiste italienne. Ressort aussi la confirmation large de l'analyse poussée par l'aile droite du Parti qui veut voir l'Union pousser le concept de "coexistence pacifique" avec le monde capitaliste dans la mesure du possible, poussant des arguments évolutionnistes dans ce sens : la nature supérieure du socialisme sur le capitalisme finira à terme lui permettra de devenir mécaniquement hégémonique, il n'y a plus qu'à attendre que le fruit sois mort et rien ne sert de s'engager sur la voix de l'affrontement armée permanent. Il s'agit de définitivement reconnaître au sein de la doctrine même du Parti que la révolution est terminée. S'en est trop pour Trotski dont l'immense cerveau lui permet les analyses les plus fines mais qui n'a pas l'envergure du politicien requis par cette nouvelle période. Le bouillonnement fou et les grandes rêveries de la période révolutionnaire sont désormais derrière nous et l'homme apparaît comme un petit peu en décalage avec les nouvelles aspirations de la société soviétique, quinze ans après la Révolution d'Octobre. Dans un discours enflammé qui fait office de chant du cygne, il appel bruyamment à accélérer la lutte contre le capitalisme partout alors que la crise économique et l'épuisement dans lequel la guerre a place les nations impérialistes ouvre des possibilités nouvelles propices à l'expansion de la révolution. Dans un mouvement préparé à l'avance, Trotski est dans la foulée sorti de la composition du Bureau politique bien qu'il conserve sa place au Comité central, il en devient un membre "lambda". Il est remplacé par Grigori Sokolnikov, un proche de Boukharine alors que Maxim Litvinov désormais officiellement Commissaire du peuple aux affaires étrangères entre au Politburo en qualité de membre candidat.
De manière très boukharinienne, aucune sanction ne vient frapper l'aile gauche, autrefois hégémonique sur le Parti, au contraire, ses membres conservent leurs postes et leur droit à l'expression. En fait, ils sont de toute façon maintenant grossièrement considérés au sein du Parti comme les vestiges folkloriques d'une période révolue. Si leurs analyses et leur production intellectuelle dans l'ensemble continue d'être très diffusée et lue car elle intéresse et est dotée d'une valeur intrinsèque réelle, elle est considérée comme une littérature stimulante intellectuellement et très intéressante mais qui ne constitue pas un projet politique crédible dans l'ensemble. Trotski, dont la chute finale était de toute façon déjà annoncée par son départ du Commissariat du peuple aux affaires militaires, la guerre a été menée sous la direction de Yegorov, fini par quitter Moscou pour s'installer avec sa femme et ses enfants dans un petit appartement des quartiers intellectuels de Leningrad, sa ville de cœur. Son unique activité de membre du Comité centrale est relativement légère au vu de ses capacités de travail et il fini par s'occuper en se mettant à la peinture et en écrivant foisonnement de travaux de théorie politique. Sa nouvelle position géographique comme symbolique de théoricien issue d'une époque révolue lui permet d'entrer dans les cercles intellectuelles et artistiques foisonnants de Leningrad. Il se met à fréquenter le café des châtaigniers, troquet intello dans lequel toutes sortes de socialistes romanesques teintés d'utopie se retrouvent pour refaire le monde autour de verres de vin d'importation, comme si la révolution était encore là. Il profite de cette ambiance toute particulière pour entretenir et développer ses relations épistolaires avec ses amis aux quatre coins du monde, en premier lieu avec monsieur Nehru, qu'il a particulièrement apprécié lors de leur rencontre succincte à Moscou un peu plus tôt.
Ce qui ressort de ce congrès est donc une grande stabilité des institutions du Parti, à l'exception de celui de Trotski, aucun poste ne change, ainsi qu'une confirmation de la ligne boukharinienne.
Mirage- Grand Consul
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Re: [V1919] Topic officiel
Dai Nippon Teikoku
Empire du Japon
Conséquences de la situation européenne sur le Japon.
Yamamoto devant la nouvelle carte politique de l’Europe
Malgré que la situation européenne soit lointaine du Japon, dans un monde aussi connecté qu’aujourd’hui par le commerce et les moyens modernes de communications, chaque pays est concerné par les évènements majeurs d’un continent. C’est le cas du continent européen et américain sur le Japon présentement. En effet, la guerre européenne, résultant à la dissolution pure et simple de l’Allemagne ainsi que la crise économique américaine a des répercutions sur la politique et l’économie du Japon. En premier lieu, la guerre européenne, celle-ci a été dans un premier temps une formidable rustine à la situation économique mondiale en permettant l’élimination d’acteurs économiques majeurs et donc la solidification, durant les années de guerres, d’une solide base d’industrie légère dont le Japon manque terriblement par le besoin toujours présent de produits de consommation par la population occidentale que le Japon a pu fournir à un prix légèrement plus élevé correspondant au prix de transport entre les deux continents. On estime qu’entre 20 à 30% des navires traversant Suez étaient japonais pour direction l’Europe. Qui plus est, le Japon était, à nouveau, devenu créditeur plutôt que débiteur, situation temporaire jusqu’à que l’économie européenne soit remise debout. Mais, cette guerre est désormais terminée, la transition de l’économie européenne vers une économie de marché se fait, ralentit par le manque de fonds, aura pour conséquence la fin de la compétitivité des prix japonais en Europe et donc la fin de ces nouveaux marchés. Cette situation, similaire à celle durant la guerre entre 1914 et 1918, créant une faiblesse dans l’économie japonaise qui subira une légère récession, le Japon essaie de trouver de nouveaux marchés, en Asie notamment ou dans la Sphère de Coprospérité de l’Asie Orientale, mais rien de bien intéressant par rapport à l’Europe. La crise économique américaine réduit aussi les possibilités de croissance de la production japonaise, et malgré les lois pré-Longue Nuit économique, ainsi que celles du nouveau régime, rien ne permet d’établir une croissance importante. L’Empire stagne dans un monde désormais détruit économiquement. Ce n’est finalement pas si mal. Peut-être que la croissance reviendra dans les prochaines années.
La conséquence est aussi politique, notamment dans les grandes sphères du KSSU. La destruction assez rapide et impressionnante d’une puissance qu’était l’Allemagne, puissance plus forte que le Japon, par ses voisins, que le Japon pensait pourtant faible, a de quoi rebuter beaucoup. Même les plus militaristes noteront que si la France et le Royaume-Uni peuvent faire cela, qu’en serait-il des américains ou des soviétiques que le Japon met bien plus au-dessus que les deux puissances européennes ? Du point de vue japonais, même si la France et le Royaume-Uni étaient et sont des puissances mondiales, elles étaient et seront bien plus faibles que les deux autres puissances car le Japon pouvait très bien prendre les possessions franco-britanniques asiatiques sans grande difficulté. Seule une isolation diplomatique en aurait été la conséquence. La Sibérie soviétique aurait été bien plus difficile à prendre militairement, et l’Amérique est une nation bien au-delà des capacités de projections japonaises et qui elle-même pourrait toucher le Japon en plein cœur. Oui, cette guerre a des conséquences sur le Japon. Déclarer la guerre à une grande puissance serait synonyme de destruction de l’Empire japonais aussi glorieux soit-il. L’élimination de Sadao Araki du pouvoir par le KSSU est la première action du Japon vers une politique extérieure plus apaisée, voulant augmenter son influence à travers le monde mais sans confrontation directe militaire. Le Japon ne se suicidera pas comme l’Allemagne a pu le faire. La Kodoha perds au fur et à mesure ses capacités de mensonges et propagandistes au fil des nouvelles venant d’Europe sur la destruction pure de l’Allemagne et de ses alliés. Nouvelles qui sont diffusés par les organes médiatiques du KSSU, voulant détruire les ambitions et pensées d’un Japon invincible. Le Japon change.
Skorm123- Boulet Indiscipliné
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Re: [V1919] Topic officiel
Allemagne
La guerre est finie. Elle a été très violente, avec des destructions, des massacres de masse et autres ravages terribles.
La situation en Allemagne n'est pas pour autant stabilisé. Dans les derniers mois de la guerre, un exode massif, mais local (de 50 à 100km) a eu lieu. Cela a pour conséquence de désorganiser complètement le peu d'économie encore fonctionnelle qu'existait en Allemagne. En particulier, la Ruhr est vidée, et bien des gens s'entassent en Bavière. La ville de Vienne reçoit aussi quelques réfugiés politiques du SDED, voulant eux éviter de finir en zone d'occupation de l’Entente, en plus des réfugiés fuyant simplement les conflits ayant eu lieu en Bavière.
Les deux administrations en place, françaises et britanniques, sont globalement dysfonctionnelles. Elles sont en lutte incessante sur tous les fronts contre une population très récalcitrante et insatisfaites, tandis que les problèmes d'insécurité, sous la forme de brigands, de caïds de quartier et de mafias locales pullulent. Ces organisations prospèrent via le marché noir et les pratiques clientélistes et de corruption, dont l’intensité augmente fortement avec le chaos économique consécutif aux exodes de masse, l'incertitude totale de la situation, et l’arrêt brutal de l’économie de guerre. La déliquescence des services publics, comme les hôpitaux, l'école ou la police n'aide pas non plus.
La situation économique est caractérisé par un chômage de masse, à cause de la destruction massive de sites industriels consécutives à la guerre, la Ruhr et le sud de l'Allemagne (ayant rallié Goebbels et Schörner) étant particulièrement touché, avec des infrastructures (chemin de fer, ponts, centrale électriques, réseau d'eau) détruites tout comme les mines et usines dans le bassin de la Ruhr. De plus, il manque de toute façon du charbon, du pétrole, des matières premières pour l’industrie, et plus immédiatement, de l'eau potable, de la nourriture, des vêtements, des logements et autres biens de première nécessités.
Cette situation sinistré décrédibilise l'Entente, pour le peu qu'elle était déjà crédible, aux yeux des Allemands. Il y a une quête d'idéologies non volkistes dans lesquelles les Allemands se réfugient face à cette situation grave. Le catholicisme dans le sud, une analyse victimaire tinté de marxisme et d’antiimpérialisme partout. Et dans le monde, que ce soit dans les colonies et aussi dans le nouveau monde, l'image de l'Entente est aussi salie. L'URSS, qui a profité de la situation en restant en dehors du conflit, sauf les derniers mois, s'en sort relativement mieux sur ce point de la perception internationale.
Utyi- Grand Consul
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Re: [V1919] Topic officiel
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Empire du Japon
Second Coup d’Etat de Sadao Araki, Petite Guerre (Chīsana Sensō) et Grande Purges (Shuyōna Pāji).
Nagoya au début des années 30
Ça y est, la rupture entre la Kodoha et le KSSU qui gouverne actuellement le Japon est signé. C’est durant ce mois d’avril 1932 que la situation politique japonaise s’est très rapidement enflammée et a fini par exploser. Elle a commencé à s’enflammer lorsque le 1er Avril, le gouvernement du KSSU a évincé le ministre des armées Jinzaburo Masaki, disciple de Sadao Araki, de son poste. Couronné de succès, le KSSU dans sa volonté d’apaisement ne voulait pas laisser ce poste si stratégique à un membre de la Kodoha. En effet, contrairement aux armées occidentales, l’armée japonaise et son ministre des armées est plutôt libre de ses actions, et peut faire des opérations dans les pays alentours, causant des tensions qui ne seront pas en accords à la volonté de l’Etat et du gouvernement actuel du Japon.
La colère de la Kodoha fit qu’ils perdirent tout moyen de raisonner efficacement, et une opération rapide, visant à reprendre le pouvoir, fut mis en place sous la direction du gourou de la faction désormais exclus du pouvoir, Sadao Araki. Avec l’aide d’une partie de la 6ème division, récemment rentrée au Japon suite à plusieurs années dans l’armée du Kwantung, Sadao Araki marcha sur Tokyo. La 6ème division est sans doute l’une les plus dévouée à la Kodoha, c’est elle qui était en garde à Kwantung lors des premiers jours de la guerre en Mandchourie. Cette division commença sa remontée vers le nord et fut rapidement interceptée par deux divisions Japonaise, la 1ère chargée de défendre la capitale et la 2ème division d’infanterie. A plus de 4 contre 1, la 6ème division d’infanterie ne put avancer, mais la bataille, particulièrement violente dans la campagne bordante Nagoya proche du Lac Biwa, fit des dégâts considérables. Cette petite bataille, fratricide et particulièrement meurtrière, choqua particulièrement l’opinion publique japonaise. En effet, pas moins de 200 civils étaient morts et 4 fois plus de soldats. On n’avait pas vu autant de victimes sur le sol japonais depuis le Japon pré-Meiji il y a plusieurs décennies. On nomme dors et déjà ce conflit civil la petite guerre (Chisana Senso) et devrait avoir des conséquences importantes politique et devrait conduire à potentielles réformes à l’avenir.
Dès lors, la traque de la Kodoha commença, et, comme durant la Longue Nuit, des assassina et condamnations à morts extra-judiciaires furent effectués mais cette fois envers les membres de la Kodoha. Les principaux membres en furent victimes dont Sadao Araki tandis que l’empereur lui-même du s’expliquer sur sa participation aux actions de la faction désormais recherchée. Très populaire en Mandchourie, et notamment dans l’armée du Kwantung, il n’y eu quasiment aucunes tensions, les officiers refusaient une rébellion ouverte avec Tokyo mais beaucoup durent quitter leurs fonctions, causant un manque d’officiers dans l’armée la plus grande du Japon. Mais ils avaient de quoi faire, l’armée du Kwantung avait investit dans l’économie de l’Etat fantoche et beaucoup d’officiers devinrent chefs d’entreprises via des usines achetés précédemment. La Grande Purge (Shuyōna Pāji) dura à peine une semaine, causant la mort extrajudiciaire de quelques 500 personnes, la démission forcée de plus de 2 000 officiers de l’armée du Kwantung et la condamnation d’autant de personnes, notamment au Japon.
Skorm123- Boulet Indiscipliné
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Re: [V1919] Topic officiel
Union des Républiques Socialistes Soviétiques
LeningradEn cette chaude journée de mai, typique de la fin du printemps sur la côte balte, Segueï Mironovitch se dirigeait d’un pas assuré vers le café des châtaigniers. Membre du Comité central du Parti communiste mais aussi représentant du soviet de son quartier au Congrès, il espérait pouvoir y passer l’après-midi pour terminer une partie du travail qui lui incombait et pouvoir, par la même occasion, prendre des nouvelles de bon nombre de ses connaissances qui fréquentent assidûment l’endroit. Militant socialiste puis bolchevique depuis le début du siècle, Sergueï a été l’une des cheville ouvrière de la révolution puis de la guerre civile lors de laquelle il est devenue un proche de la clique stalinienne et même un ami personnel de Sergo Ordjonikidze qu’il a accompagné de nombreuses années lors de ses tribulations dans le Caucase et en Iran. Envoyé comme une pièce stratégique à Leningrad par Staline lui même au cours des années 1920 afin de développer le réseau stalinien sur place et contrecarrer l’influence grandissante de la gauche du Parti au sein de cette ville industrielle stratégique, il a fini lui même par dériver politiquement vers Trotski et les siens. Ainsi pris en porte-à-faux, tiraillé entre ses allégeances personnelles et l’état de sa politisation, il a fini par se rapprocher de ses nouveaux camarades de Leningrad qui ont pu offrir à ce militant issu de la paysannerie russe la plus pauvre une dignité intellectuelle.
Alors qu’il pousse la porte de l’établissement et balaye la salle d’un coup d’œil pour voir si des têtes familières y sont installées. Un groupe d’étudiants de l’Académie des Arts qu’il connaît de vue, attablé proche de la porte, fume du tabac premier prix en tenant une discussion endiablée, probablement au sujet des récentes évolutions théoriques de l’avant-garde artistique russe. Derrière eux un vieux bolchevique, jeu d’échec posé sur la table, est absorbé par la page des problèmes du jour de la Pravda et en oublie son thé noir refroidi. Au fond de la salle, il reconnaît Trotski, attablé avec un homme qu’il ne connaît pas. Il est vrai que le leader de l’aile gauche du Parti a emménagé à Leningrad. En s’approchant pour le saluer, il se rend compte que les deux hommes semblent parler français.
Trotski est en fait en discussion avec une vieille connaissance, le français Félix Framboisier. Il avait été responsable des premières discussions informelles entre la France et la Russie révolutionnaire et avait séjourné quelques mois à l’hôtel intercontinental de ce qui était à l’époque Petrograd. Ses sympathies socialistes ont amené le gouvernement français de nationaux à le rétrograder à un poste sans responsabilités au sein de la diplomatie française. Cela l’a emmené a prendre sa carte à la SFIO et désormais, il profite de ses vacances pour revenir régulièrement en URSS, un pays qui l’a charmé lors de son long passage au début des années 1920s. Trotski qui a pu s’enticher de la France depuis sa disgrâce est en train de prévoir un ambitieux voyage en Belgique durant l’été qui lui permettrait de mieux se rendre compte des conditions objectives du pays et de travailler avec l’efficace envoyé de l’Internationale sur place qui travail depuis plusieurs années aux tâches qui sont les siennes et qui est un proche de l’aile gauche du Komintern, Boris Souvarine. Sa discussion avec Framboisier lui permettant principalement de prendre connaissance de l'état d'autoritarisme dans lequel est plongé le pays. Son objectif serait d’aboutir à la rédaction d’un corpus théorique dédié à l’aile gauche de la SFIO visant à lui offrir des perspectives politiques réelles afin de travailler à l’établissement du socialisme en France. Il peut pour cela s’appuyer sur un allié d’importance au sein du parti socialiste français, Marceau Pivert, engagé contre le glissement réactionnaire du pays et qui tente d’organiser un courant de gauche dans la SFIO.
Mirage- Grand Consul
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Re: [V1919] Topic officiel
Dai Nippon Teikoku
Empire du Japon
Nouveau, nouveau départ.
La Kodoha n’existe plus, et les survivants de la Shuyōna Pāji, la Grande Purge, sont soient amnistiés par l’Etat (notamment en Mandchourie dans l’armée du Kwantung) car n’ayant quasiment plus aucune possibilités de poser problème, ou bien sont obligés à la démission, voir jugés pénalement. Le parlement est vide à 20%, la Kodoha n’ayant plus aucun siège dans le parti Taisei Yokusankai dirigeant le pays, des élections partielles auront lieux visant à permettre de remplir ces sièges désormais vides. Une petite libéralisation politique devrait avoir lieu à l’occasion de ces élections, et le KSSU via son parti politique Taisei Yokusankai devrait réautoriser les partis de droite et centre-droite classiques, mais limités à 30% du parlement, et les indépendants n’hésitent pas à recréer et rejoindre un Rikken Seiyukai conservateur. Le parti dispose déjà de 96 sièges du parlement actuel et devrait augmenter avec les élections. Ils seront une opposition crédible, mais faible face à un KSSU dominateur. Le risque d’être arrêté est toujours réel malgré la position des parlementaires, c’est pourquoi ils ne seront pas forcément des critiques importants aux gouvernements japonais.
La réalité donna raison aux estimations, et quelque 27% du parlement est désormais en possession du Rikken Seiyukai, la totalité des indépendants préfèrent rejoindre ce nouveau parti politique que rester isolé. Ainsi, aux 96 indépendants qui étaient déjà au parlement, ne s’ajoute pas moins de 30 députés supplémentaires, soit 126 députés sur 466, le reste appartenant au Taisei Yokusankai. Une victoire pour certains, qui considèrent que la démocratie japonaise, qui avait atteint son paroxysme sous Taisho-tenno, pourrait faire son retour. Ce n’est pas pour demain. Pour le KSSU, le Shugiin n’a pas une grande importance (rôle consultatif quasiment) et lâcher du leste dans cette période de tension politique ne peut qu’être positif. Toutefois, aucun démocrate de l’ancien régime ne souhaite encore revenir au pays, de peur de finir en prison et, parfois, exécuté.
Dors et déjà, le gouvernement de Yamamoto s’emploi à réparer les erreurs du Japon en termes de relations internationales. Pour beaucoup d’observateurs mondial, c’est peut-être le l’Empire du Japon qui a achevé la destruction de la Société des Nations qui n’existe désormais que symboliquement et n’entreprends plus aucunes actions. En effet, alors que les puissances majeures de la SdN se rencontraient pour essayer de sauver l’organisation, le Japon attaqua la Mandchourie, sans le vouloir. La Kodoha avait en effet longtemps infiltré l’armée du Kwantung et avait lancé une expédition dont le gouvernement de l’époque ne pu résoudre. Pour cette raison, c’est au Japon d’essayer de réparer les erreurs de ses précédents gouvernements et d’essayer de réunir le monde autour d’une table de négociation plutôt que par le champ de bataille comme ça a l’air d’être le cas depuis quelques années.
Pour commencer cependant, le Japon devrait envoyer un émissaire à Moscou, pour commencer des discussions pour la mise en place de relations bilatérales entre les deux puissances rivales. Il n’est pas impossible que le numéro deux du régime japonais, Keisuke Okada qui dirige le ministère de l’intérieur mais aussi des affaires extérieures, puisse ensuite voyager dans la capitale soviétique pour, dit-on, une rencontre historique qui pourrait déboucher à une normalisation des relations.
La réalité donna raison aux estimations, et quelque 27% du parlement est désormais en possession du Rikken Seiyukai, la totalité des indépendants préfèrent rejoindre ce nouveau parti politique que rester isolé. Ainsi, aux 96 indépendants qui étaient déjà au parlement, ne s’ajoute pas moins de 30 députés supplémentaires, soit 126 députés sur 466, le reste appartenant au Taisei Yokusankai. Une victoire pour certains, qui considèrent que la démocratie japonaise, qui avait atteint son paroxysme sous Taisho-tenno, pourrait faire son retour. Ce n’est pas pour demain. Pour le KSSU, le Shugiin n’a pas une grande importance (rôle consultatif quasiment) et lâcher du leste dans cette période de tension politique ne peut qu’être positif. Toutefois, aucun démocrate de l’ancien régime ne souhaite encore revenir au pays, de peur de finir en prison et, parfois, exécuté.
Une politique extérieure plus éclairée.
Dors et déjà, le gouvernement de Yamamoto s’emploi à réparer les erreurs du Japon en termes de relations internationales. Pour beaucoup d’observateurs mondial, c’est peut-être le l’Empire du Japon qui a achevé la destruction de la Société des Nations qui n’existe désormais que symboliquement et n’entreprends plus aucunes actions. En effet, alors que les puissances majeures de la SdN se rencontraient pour essayer de sauver l’organisation, le Japon attaqua la Mandchourie, sans le vouloir. La Kodoha avait en effet longtemps infiltré l’armée du Kwantung et avait lancé une expédition dont le gouvernement de l’époque ne pu résoudre. Pour cette raison, c’est au Japon d’essayer de réparer les erreurs de ses précédents gouvernements et d’essayer de réunir le monde autour d’une table de négociation plutôt que par le champ de bataille comme ça a l’air d’être le cas depuis quelques années.
Pour commencer cependant, le Japon devrait envoyer un émissaire à Moscou, pour commencer des discussions pour la mise en place de relations bilatérales entre les deux puissances rivales. Il n’est pas impossible que le numéro deux du régime japonais, Keisuke Okada qui dirige le ministère de l’intérieur mais aussi des affaires extérieures, puisse ensuite voyager dans la capitale soviétique pour, dit-on, une rencontre historique qui pourrait déboucher à une normalisation des relations.
Skorm123- Boulet Indiscipliné
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Union des Républiques Socialistes Soviétiques
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Armée rougeDe nouveaux défis attendent l'Armée rouge désormais qu'une nouvelle phase de l'Histoire, mondiale comme soviétique, s'ouvre. La marine risque d'être amené à jouer un rôle plus ambitieux que celui que le jeune État révolutionnaire avait souhaité lui donner lors des premières décisions prises en la matière. Les avancées technologiques rapides dans le domaine de la guerre de chasse offre de nouvelles perspectives qu'il faudra exploiter. L'accent va clairement être mis sur l'arme sous-marine, peu couteuse en ressources et potentiellement très efficace au combat. Afin d'éviter tout problème liés aux positionnements des flottes de la Baltique et de la Mer noire qui rendent difficile le déploiement du plein potentiel des sous-marins les flottes du Nord (Mer blanche) et du Pacifique vont être largement développées. Il faudra au plus vite doter la marine soviétique d'une force capable de se battre dans les océans et de s'écarter des simples missions de protection des côtes qui lui étaient jusque là confiées. Des sous-marins plus lourds, des bâtiments de surface designés pour la chasse de convois ou de bâtiments isolés grâce à une grande autonomie devront être développés au plus vite. Si les objectifs des flottes de la Baltique et de la Mer noire restent les mêmes, la sanctuarisation des côtes, celui de la flotte du Nord sera de pivoter le plus rapidement possible vers l'Océan Atlantique afin de déstabiliser les lignes de ravitaillements vers leurs colonies des deux adversaires les plus logiques de l'Union soviétique, la France et le Royaume-Uni. La flotte du Pacifique doit quand à elle cibler le Japon, très dépendant par son industrie des ressources venant d'en dehors de l'archipel.
Les récentes expériences militaires vécues ou observées par les soviétiques ont permis de confirmer la montée en puissance de l'arme aérienne. Le problème est ici d'avantage industriel, l'URSS aura besoin d'une force capable d'asphyxier ses adversaires dans les airs. Il faut pour cela des bons avions mais les ingénieurs soviétiques travaillent bien et d'ambitieux programmes (I-15 et I-16 en particulier) arrivent à maturité. Mais il faut surtout des usines capable de suivre le rythme des pertes puisque l'expérience empirique prouve que la guerre aérienne est avant tout une guerre d'attrition. En plus de la chasse, l'accent continue d'être mis sur le développement des bombardiers à longue portée, vitaux pour la défense nationale au vue de la superficie russe. Ceux-ci permettent en plus la développement de toutes sortes de designs facilement constructibles et très utiles, par exemple pour transporter des unités de parachutistes comme cela à pu être fait avec le TB-1. La maîtrise de l'emploi de ce nouveau type d'arme est là encore très cher aux yeux des patrons de la VVS.
L'armée de terre va continuer de s'appuyer sur l'utilisation massive d'armes lourdes, artillerie et chars lourds pour la rupture, camions et chars pour la mobilité, afin de mener ses bataille. Comme pour les avions, cela demande une capacité industrielle capable de suivre et de fournir une masse suffisante à une armée qui aligne désormais quatre millions d'hommes. La prochaine décennie devra là encore être dédiée à relever significativement les capacités de production d'armements.
Mirage- Grand Consul
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Allemagne
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Ce qui était improvisé évolue vers le confirmé. La gestion de l'Allemagne passe en gestion conjointe de l'Entente. La question de la souveraineté de cette région est repoussé à plus tard, sa forme (unie ou fragmenté) aussi. En attendant, la démilitarisation par la désindustrialisation et les transferts financier (par les dettes) continue. La situation humanitaire en Allemagne, si elle elle ne continue pas de plonger, ne s'améliore pour autant pas.
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Re: [V1919] Topic officiel
République populaire de Pologne
Wladyslaw Sikorski et le gouvernement d’Union nationale a déménagé à Varsovie.Face à la dévastation de l'est de la Pologne, une élection immédiate a été impossible et donc l’élection prévue initialement en 1932 repoussé d'une année, pour janvier 1933. Cependant, le régime reconfirme son adhésion à la séparation des pouvoirs, la transparence, l’État de droit, le droit au bonheur, la démocratie, l'égalité devant la loi et la préservation des libertés civiles comme politiques. En attendant, le gouvernement d'union nationale s'est focalisé sur la situation pressante de stabilisation de la situation humanitaire en Pologne. En effet, le déminage et de déblaiement des machines de guerres ou des cadavres éparpillés partout en Pologne n'attend pas, comme la nécessité d'ouvrir de nouveau les mines de charbon de Silésie, de rétablir un minimum d'infrastructures (électricité, routes, chemins de fer, ports) et d'avoir des logements, certes temporaires, pour une population ayant subit depuis les allemands une politique militaire de destruction des moyens de vivre. Bien sur, si la situation est stabilisé, en grande partie grâce à l'aide soviétique, elle n'en reste pas moins intenable à long terme. Il faudra plusieurs années de continuation de la reconstruction pour cicatriser les ravages de la guerre.
En parallèle, l'année pour préparer l’élection générale s'est déroulé. Si les 8 premiers mois ont été franchement chaotiques, la situation stabilisée a permis une reconstitution d'une société civile, qui reste malgré tous sous l'ombre de l'OGPU soviétique et ses opérations de noyautage/disparitions d'opposant politiques ou de collaborateurs volkistes germanophones. Globalement, il y a deux forces politiques en Pologne. Un "front uni" de gauche, des communistes aux sociaux démocrates, ayant de claires tendances mais qui pour l'instant est plus ou moins unifié grâce à la l’adhésion volontaristes des communistes fidèles à la ligne du Komintern. De l'autre une opposition libérale/capitaliste "tolérée" par l'OGPU. Les agrariens sont divisés entre l'alliance avec la gauche ou avec les libéraux. Plus à droite, les opérations de salissages ou de mises à l'écart de l'OGPU ont fait leurs effets sur les mouvements volkiste, de toute façon en mauvaise posture en conséquence du régime de Dmowski et de la guerre.
Les élections ont eu lieu et il se trouve que la Pologne est divisée, en l'absence d'un bourrage d'urnes dont l'URSS s'est abstenue de faire:
Il y a la gauche, composée du PPR (Polska Partia Robotnicza), communiste et le PPS (Polska Partia Socjalistyczna) socialiste. Ils ont 38% des voies dans le PZPR (Polska Zjednoczona Partia Robotnicza), union de façade qui à du mal à cacher les tendances, mais qui permet à la gauche d’être le premier parti via la technique du big-tent.
Les agrariens sont divisé entre le ZSL (Zjednoczone Stronnictwo Ludowe) et le PSL (Polskie Stronnictwo Ludowe), sur la question de s'allier à qui pour pouvoir appliquer leur programme de réforme agraire et de redistribution de terres. Ils font 27%, 15% pour le ZSL pro-PZPR, 12% pour le PSL pro-SD.
Enfin le SD ( Stronnictwo Demokratyczne) (24%) forme l’opposition libérale, avec d'autres partis issus de scissions et les chrétiens démocrates (11%).
L'opération de noyautage de l'URSS est globalement un succès: du nouveau gouvernement en formation, Gomulka (PPR) est présent, Edward Osóbka-Morawski (PPS), à l'origine opposé à une alliance avec les communistes, mais qui s'est ravisé devant l'adoucissement de ceux-ci, est premier ministre et aussi ministre des affaires étrangères, Józef Cyrankiewicz (PPS) est ministre de la justice, et a toujours été ouvert pour une alliance avec les communistes. Enfin, Wladyslaw Sikorski est ministre de la défense. Cette proposition de gouvernement tente de s’assurer du soutient des agrariens en garantissant des réformes agraires. Dans le cas où un accord à lieu, cette coalition obtiendra largement la majorité absolue. Bien sur, personne n'oublie que à l'armée il y a le Maréchal de Pologne Konstantin Rokossovski, brillant officier mais surtout turbo-promu par l'URSS dont l'ombre reste toujours présente, qui risque fortement de peser sur les négociations à venir.
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Re: [V1919] Topic officiel
République populaire de Pologne
Finalement, former la coalition avec les agrariens a été très facile. La promesse d'une réforme agraire "douce" en fournissant seulement un contexte législatif favorable au remembrements et au partages des terres, ainsi que des mécanismes de rachats est suffisante pour calmer les peurs du PSL. Cette redistribution des terres qui devrait se faire dans le calme et sous les mécanismes du marché semble très modéré pour certains communistes. Mais il n’empêche que c'est après tout le boukharinisme modéré poussé à la fin de sa logique. De même, si les gros propriétaires terriens sont encouragés à céder des terres en échange d'argent, argent qui doit servir soit à investir dans leur terres restantes dans la vue de l'intensification de la production agricole, soit de leur servir de fonds et de bonds pour investir ailleurs, dans l'industrie ou les transports, cela reste volontaire. Il reste à espérer que les lois de la rationalité économique vont encourager les propriétaires fonciers à se séparer de leur domaines pour investir ailleurs, là où c'est plus productif. Si il est fait comprendre que la redistribution serait profitable à eux aussi, cela reste un grand pari de penser que les noblards et autres koulaks se sépareront volontiers de leur terre auquel ils sont psychologiquement aussi attachés qu'un serf l'est à sa glèbe par les coutumes féodales ...
Mais bon, faire entrer dans la modernité des cerveaux de paysans est une tache ardue, tout le monde le sait, peut être qu'ils faudra attendre le succès de quelques gens visionnaires pour susciter la jalousie mesquine - mais donc l'imitation - du peuple des champs.
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Pologne & TchécoslovaquieLes élections polonaises qui ont confirmé la domination d'un bloc de gauche pro-soviétique sont un heureux soulagement pour Moscou. Boukharine avait mis un point d'honneur à éviter une soviétisation brusque et extérieure du pays et s'était contenté de mettre en place une intervention limitée dans le démembrement des organisations d'extrême-droite, après tout, l'URSS était rentrée en guerre spécifiquement contre celles-ci. Cela permet de confirmer ce qui était de toute façon en préparation depuis plusieurs mois, la mise en place d'un plan d'aide économique exceptionnelle pour la Pologne, l'URSS a peu souffert de la guerre, c'est presque l'inverse, les besoin militaires ont forcé une politique de surinvestissements industriels financée par une forte austérité sur le reste des secteurs économiques, des efforts globalement acceptés dans le cadre de l'effort de guerre. Des usines toutes neuves sortent tout juste de guerre dans l'Oural, le long de la Volga, autour de Moscou, et il faut les utiliser. D'un côté les investissements de la guerre permettent sans aucun doute de réduire considérablement l'impacte de la crise des ciseaux, la production industrielle a bondi, celle agricole stagné à cause de la baisse des exportations. Ainsi bon nombre de paysans ont émigré vers les villes pour devenir ouvrier et l'économie soviétique est pris dans une dynamique d'équilibrage qui devrait se poursuivre durant la décennie 1930. Capitaux et produits agricoles et industriels à très bas coûts sont donc immédiatement débloqués pour la Pologne et la Tchécoslovaquie afin de participer à la reconstruction et au redémarrage économique. L'évacuation des territoires slovaques a été mise en œuvre suite à la revigoration de l'administration locale, pas sans que les autorités soviétiques aient fortement insisté pour permettre aux minorités ethniques slovaques et russophones d'obtenir une autonomie plus large. Finalement, un plan économique équivalent est mis sur pied au profit de la Fédération du Danube qui, si elle n'a pas connu la guerre, subi de plein fouet la crise économique.
IranLa stabilisation du "front" iranien permet aux soviétiques de mettre en place leurs plans pour les pays satellites qu'ils ont conservé sur place : la République du Kurdistan et la République d'Azerbaïdjan (iranien). Au Kurdistan, la politique de sujukisation mise sur rail par Ordjonikidze a fini par définitivement écarter l'opposition anti-soviétique et seule subsiste une coalition hétéroclite de politiques aux opinions diverses rassemblés uniquement par leur acceptation de la domination moscovite que ce soit par opportunisme ou par conviction idéologique. L'Internationale a décidé de mettre un peu d'ordre en rassemblant l'ensemble de ces gens au sein d'une organisation parapluie : le Parti des Travailleurs Kurdes (Partiya Karkerên Kurdistan - PKK). Celui-ci est de facto parti unique et s'organise autour de tendances très diverses qui permettent la pluralité politique. Cela est permis par sa plateforme unitaire très vague qui s'appuie sur deux direction majeur : la libération du peuple kurde de l'oppression impérialiste et la modernisation progressive de la société kurde (cela ne s'empêche pas d'appuyer son pouvoir sur un réseau de tribus extrêmement conservatrices). Bref c'est un parti dont la seule caractéristique majeur est l'indépendantisme doublé d'un fin vernis progressiste. Les dirigeants de l'Azerbaïdjan iranien, toujours officiellement membres du Parti communiste iranien malgré le rebranding acté par leurs anciens camarades de Téhéran ont fini par décider en congrès exceptionnel leur adhésion au Parti communiste azerbaïdjanais et le rattachement de l'Azerbaïdjan iranien et du Gilan à la RSS d'Azerbaïdjan. Cela était en fait prévu depuis longtemps mais a été rendu possible par l'adoucissement des rapports entre l'URSS et la communauté internationale ainsi que la mainmise désormais totale du Parti sur la région. L'Azerbaïdjan iranien ainsi que la Gilan accèdent au statut de Républiques socialistes soviétiques autonomes.
Mirage- Grand Consul
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L'OGPU et l'UB ont pendant une longue année dévolkisé, c'est à dire juger, mettre en prison, voir pour les cas graves exécutés (5 à 10%) les collaborateurs, mais aussi les polonais du régime précédent. Il est vrai que pour eux la sanction est plus et un blâme ou un remerciement, voir quelques mois ou une année tout au plus de prison, que des peines de prisons lourdes. Le vide de fonctionnaires d’État à poussé à la promotion souvent expéditive de personnes n'ayant que pour mérite d’être dans les bonnes grâces soviétiques. Il est trop tard pour revenir à cela, mais pour éviter une fossilisation d’apparatchik, il ne faudra pas recommencer. A titre exceptionnel, des formations rétroactives et sur le tas seront faites pour les protégés soviétiques afin de s’assurer d'un minimum de compétences de ces personnes. A l'avenir, ces formations devront être insérées dans le processus de recrutement pour ne pas se retrouver dans un système clientéliste ou le patron est le secrétaire général du PZPR.
En parallèle, les jugements sommaires d'épurations sont revus, et sans surprises, reconfirmés par des tribunaux ayant du personnel plus ou moins redevable aux soviétiques. Cependant, il n'est pas non plus inouï d'avoir des remises de peines et des non lieux dans quelques rares cas limites.
Enfin, pour fermer la page de la guerre définitivement, une volonté d'établissement de relations diplomatiques avec l'Entente (en plus des relations déjà existantes vers les soviétiques) est ouverte. L'objectif premier est de retrouver les derniers polonais déportés par les allemands qui n'ont pas pu retourner en Pologne depuis les zones anglaises ou françaises en Allemagne, le Danemark, la Tchécoslovaquie et l’Autriche. De même, si l’écrasante majorité des tchécoslovaques ont pu retourner dans leur pays, on trouve de temps en temps en Pologne quelques personnes perdues souhaitant retourner en Tchécoslovaquie. Bien sur, les ambassades devront aider au rapatriement dans les deux sens.
Plus généralement, la Pologne espère la paix et l’amitié sur les ruines encore fumantes de l'Allemagne ayant infligé des souffrances communes entre Polonais, Tchèques, Slovaques et Danois. C'est dans ce sens que les relations diplomatiques ont ambition d’être permanentes et pas seulement axées sur les rapatriements. Cela implique la réunion, ou au minimum des contacts, avec le gouvernement polonais en exil à Paris, dont on espère à Varsovie que cela sera une occasion de créer une passerelle entre l'Entente et l'URSS unis dans les problématiques suivants la guerre allemande.
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Après la justice, c'est au tour de l'armée de recevoir sa mise à jour post dévolkisation/suyukisation. Au début, elle a intégré pelle mêle insurgés et soldats, voir quelques sous officiers et officiers. La majorité des officiers sont cependant, comme Rokossovski, des soviétiques, ou alors des polonais pro-soviétiques formés par les précédents. Cela n'a en réalité pas grande importance car de toute façon, l'armée se démobilise doucement. Certes il y a des postes de gardes frontières face à l'Entente, et un minimum de garnisons ailleurs, mais l'armée polonaise ne dépasse pas 40.000 soldats dans un contexte où la Pologne n'est de toute façon pas capable de faire la guerre, et est au contraire centrée sur la reconstruction. L'armée a en 1932 souvent été utilisé comme appoint de main d’œuvre dans les situation urgentes, mais ce temps est aussi passé.
L'armée comme la police ont été passés en revue, comme la justice, avec comme conséquence similaire une masse de remerciements et quelques jugements pour les personnes ayant commis des actes de répressions sanglantes lors que la décennie 1920. Comme pour la branche judiciaire, les peines sont légères pour la majorité, et pour les cas exceptionnels c'est 10 ou 15 ans de prison tout au plus. Et comme dans la justice, cet appel d'air à été comblé par des promus pro-soviétiques qui sont maintenant rétroactivement formés.
Il reste cependant la question des officiers internés en Sibérie. En interprétant les manigances au Politburo (Boukharine neutralise - sans tuer- l'aile gauche trotskyste et stalinienne) comme un mouvement de relâchement de la pression autocratique de l'URSS, la République populaire de Pologne espère (et fait savoir son espérance à l'URSS) le retour de ses prisonniers, pour un jugement en bonne et du forme en Pologne et une libération pour les innocents ou un second internement en Pologne pour ceux qui ont réellement commis des crimes de guerre (en particulier les pogroms de la guerre polono-soviétique).
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Re: [V1919] Topic officiel
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PologneLa demande polonaise de rapatriement des prisonniers polonais encore internés en Russie soviétique est globalement accepté. Seront conservés quelques individualités qui ont été condamné pour des crimes particulièrement graves à l'encontre de citoyens soviétiques ou de leur État lui-même. On peut par exemple penser à certains anciens leaders de milices ultranationalistes durant la guerre de 1921 qui auront mené des opérations de nettoyage ethnique à l'encontre de Biélorusses, d'Ukrainiens ou de Juifs sur le territoire qui sera reconnu comme soviétique à l'issue du traité de paix consécutif. Cela ne concerne de toute façon que quelques dizaines d'individus tout au plus.
L'OGPU a discrètement fait savoir à l'UB sa décision de terminer la grande majorité de ses opérations sur le sol polonais et de définitivement passer la main aux autorités de Varsovie. Une certaine coopération sera logiquement maintenue entre les deux services de renseignements, mais uniquement de la manière dont deux pays souverains partenaires pourraient le faire. L'Armée rouge va quand à elle commencer un repli progressif en conservant le strict minimum de troupes nécessaires pour permettre l'approvisionnement des zones allemandes occupés à l'est de l'Oder.
Démocratie PopulaireAprès avoir théorisé la construction du socialisme dans un seul pays quelques années plus tôt dans une brochure majeure, Boukharine a publié un autre ouvrage fondateur de sa pensée et de sa doctrine du boukharinisme : La Démocratie Populaire - Narodnaya Demokratiya. Dans l'essai, Boukharine dresse sans ambiguïté l'horizon du socialisme comme incluant la démocratie. Rejetant la démocratie bourgeoise comme un moyen supplémentaire d'asservir les travailleurs, il l'oppose à la démocratie populaire qui, reprenant des réelles avancées théoriques faites par la bourgeoisie occidentale, s'accouplerait à l'abolition de la propriété privée lucrative et des classes sociales, permettant le réel épanouissement de la forme de gouvernance démocratique. La réelle nouveauté se trouve dans la reconnaissance que l'Union soviétique pèche encore sur la question et que bien des avancées devront avoir lieu pour que la démocratie populaire puisse réellement se mettre en place. Cette autocritique est bien sur mise en parallèle avec les avancées réelles mises en place depuis la Révolution et la comparaison avec l'autocratie tsariste. Boukharine, actant que se retard s'explique principalement par l'encerclement de l'Union soviétique, la nécessité pour le Parti de préserver les acquis de la Révolution à tout prix et la difficulté de construire le socialisme dans une Russie arriérée et isolée dresse une feuille de route devant permettre le développement d'une démocratie nouvelle en même temps que le socialisme se construira. La supériorité historique du socialisme sur le capitalisme sortira à terme naturellement l'Union de sa position de citadelle assiégée et permettra d'en finir avec la dictature du prolétariat et de son parti puisque la bourgeoisie ne sera plus en capacité d'enrayer l'expérience socialiste. Dans un premier geste censé prouver la bonne volonté du gouvernement en ce sens, il a été décidée de lever l'interdiction de publier émise à l'encontre de la presser Menchevik et Social-révolutionnaire.
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Re: [V1919] Topic officiel
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A Paris, le gouvernement en exil, boosté par l'ambiance tendue en France, a refusé catégoriquement de procéder à des pourparlers avec la République populaire de Pologne, l'accusant de pantinisme soviétique. C'est dommage, mais la porte reste ouverte si un jour ils viennent à changer d'avis.
De l'autre coté, au niveau des relations avec les soviétiques il y a un vrai soulagement pour le gouvernement polonais qui voit l'URSS tenir ses promesses de relâchement de non soviétisation de la Pologne. La réorganisation de l'armée rouge qui démobilise, le départ de l'OGPU et le retour des internés vont dans ce sens.
Suite au départ de l'OGPU, l'UB est plus libre de ses actions. Si la coopération continue, la mission de ce département est doucement recentrée de la répression des opposants politiques d’extrême droite vers un classique service de contre espionnage et de renseignement.
Le retour des internés polonais en URSS est aussi acté. Leur procès sera comme prévu refait en bonne et due forme, et ne sera pas un procès spectacle truqué.
Enfin, la question de Zaolzie empoisonne les relations avec la Tchécoslovaquie. Annexé par les allemands, elle a été retourné aux Tchécoslovaques, malgré quelques espoirs de polonais voulant revoir à leur avantage la frontière de 1920 sur la rivière Olza. La situation sur le terrain met la Pologne face à un fait accompli: à cause de l'immigration entre 1920 et 1930, cette région près d'Ostrava est majoritairement tchèque. De plus la Pologne est dans un état beaucoup plus grave que la Tchécoslovaquie et est donc dans une mauvaise posture pour pouvoir réclamer un redécoupage. Enfin la Tchécoslovaquie reste dans l'Entente et de l'irrédentisme agressif est absolument hors de question. De l'autre coté, la Tchécoslovaquie semble avoir acté, pour le départ des armées soviétiques en Slovaquie, un rôle plus important des minorités. Tout porte donc la Pologne d’abandonner ses revendications à l'est de Cieszyn, ce qu'elle fait discrètement savoir à la Tchécoslovaquie.
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Re: [V1919] Topic officiel
Union des Républiques Socialistes Soviétiques
Le PartiLe Parti communiste a énormément changé depuis 1917 et la Révolution d'Octobre. Après avoir connu des phases de purges régulières (les gens étaient simplement exclus du Parti, pas déportés ou exécutés) lorsque l'influence de Trotski et de siens était à son firmament afin de préserver sa pureté politique et sa capacité à accomplir ses tâches d'organisation de combat contre la bourgeoisie internationale, la prise d'ascendant de Boukharine a largement apaisé les choses. Le Parti a pu croitre rapidement, s'implantant dans les campagnes par le ralliement massif de la paysannerie pauvre aux réformes boukhariniennes, devenant ainsi un repère d'avantage de "soviétiques" que de marxistes. Des gens plus enthousiasmés par le développement économique égalitaire, par la vie tranquille et par la restauration d'une forme d'impérialisme russe à la sauce socialiste que par l'affrontement tous azimuts avec la bourgeoisie ou la construction à marche forcée du socialisme. Le droit garanti à la démocratie interne au sein du Parti permet la naissance d'une certaine opinion publique, fait novateur en Russie, et le débat d'idée qui va de la gauche trotskiste à des tendances crypto-capitalistes bien souvent représentés par des koulaks ou des boutiquiers qui ne cessent de militer pour la levée du monopole d’État sur le commerce extérieur ou pour l'extension de la NEP à l'industrie lourde sous l’œil attentif de l'OGPU.
Les méthodes douces de Boukharine ont permis de faire retomber la folie qui caractérisa la période révolutionnaire mais apportent des problèmes nouveaux : la société civile veut dans l'ensemble aller plus vite sur les thèmes qui lui sont chers, la démocratisation, le développement économique, ce qui pose bien des mots de tête aux boukhariniens au fil des élections, que ce soit au sein du Parti ou de l’État. Les soviets locaux, si ils ont perdu la ferveur des premières années continuent d'être des espaces de débat politique où des groupes informels se font et se défont au grès des lignes politiques, formant le creuset de la démocratie populaire que Boukharine appel lui même de ses vœux, attention à ne pas se faire déborder car l'autorité et la légitimité tend de plus en plus à s'écouler de la base vers le sommet.
Bien que le Parti se soit relativement dégagé de ses liens avec l’État depuis les périodes de Lénine et Trotski, l'on est évidemment loin d'une application stricte des principes de séparation des pouvoirs et la stabilisation de la situation politique menée par Boukharine a laissé apparaître une couche de bureaucrates issus du PCUS, certes limitée dans ses responsabilités par l'appel constant aux experts, mais bel et bien existante et qui cherche forcément à prospérer. Les quelques gardes fous liés à l'inspection ouvrière et paysanne risquent de ne pas être suffisants.
Bref, le Boukharinisme semble arriver à un point charnière où il faudra soit accepter de prendre le risque de desserrer définitivement l'étau du Parti sur la société en espérant que le socialisme tienne le coup, soit céder aux sirènes de l'aile gauche qui continue d'en appeler au durcissement contre les classes possédantes subsistantes, à l'accélération de l'industrialisation par la main bienveillante du Parti, au retour à une ligne diplomatique de combat.
Mirage- Grand Consul
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Re: [V1919] Topic officiel
Europe
Brève
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Brève
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L’Europe est un continent en remous. La victoire des alliés sur l’Allemagne marque l’entrée du vieux continent dans une nouvelle phase de son histoire. L’Europe centrale et les Balkans sont les nouveaux points chauds.
Dans les Balkans, le Danube qui traverse une grave crise sociétale autour du nationalisme des peuples et des classes. La rupture de Paris avec les autorités de Bucarest a laissé un vide d’influence et si celles-ci étaient inquiètent face aux avancées de l’armée rouge dans la région, force est de constater que Moscou a lutté avec force face à l’impérialisme allemand. Le geste financier soviétique a donc été accueilli chaleureusement par le Danube, en besoin.
La Yougoslavie ressemble de plus en plus à l’homme malade de l’Europe. L’autoritarisme du régime royal épuise toute la cohésion nationale yougoslave. Les croates matés, la slovènes, les monténégrins et les macédoniens sont surexcités par les nombreuses libérations populaires de l’armée rouge et cette surexcitation plonge dans l’instabilité le régime en lutte violente pour maintenir son autorité sur ses possessions.
La monarchie italienne au sud de la péninsule lutte pour sa survie. La crise des prix sur les denrées agricoles assomment l’économie du pays. Diaz, dos au mur doit prendre ses responsabilités pour affronter l’effondrement du régime, face au bouillonnement des classes paysannes et des bourgeoises qui n’arrivent pas à échapper aux conditions de vie difficile du royaume. Naples prend donc la décision unilatérale de mobiliser ses forces armées face au régime sanglant du nord. 200 000 soldats se mettent au pas vers la frontière et mener une série d’exercices.
En Europe Centrale, les pays envahis par l'Allemagne se stabilisent. Pour éviter une autre guerre, en Tchécoslovaquie comme au Danemark, une mesure radicale est prise: l’expulsion de tous les germanophones de ces pays. Ils sont déportés, pour le Danemark, vers Hambourg, en zone britannique, et pour la Tchécoslovaquie soit à Dresde en zone britannique soit en Bavière française.
Dans les déplacements de masse, il y a aussi dans une moindre mesure Vienne la rouge. Elle héberge de plus en plus d'exilés politiques de tout bords, sociaux-démocrates, libéraux et communistes dans une situation assez chaotique et instable, et dans une mentalité de siège accentué par l'incertitude du futur de l’Allemagne occupée.
En politique intérieure, la Tchécoslovaquie qui a accueilli le retour de Tomáš Masaryk et Edvard Beneš dans la joie et la bonne humeur est de nouveau une démocratie. L’État de droit est restauré, tandis que la reconstruction avance à grande vitesse, en partie grâce à l'aide intéressé de l'URSS. Masaryk sait que sa situation frontalière de deux blocs (Entente, URSS) peut être périlleuse et donc tache à maintenir des relations cordiales et des passerelles pour éviter un nouveau conflit alors que la Tchécoslovaquie a besoin de paix et de stabilité. Sous le gouvernement provisoire de Jan Syrový, la reconstruction a commencé, mais surtout, le rôle des minorités ( slovaques, ruthènes ) a été renforcé et la la population reste unie dans une destinée tchécoslovaque commune.
Au Danemark, la reconstruction a été plus simple. Le pays a été en effet moins ravagé par la guerre. Le jeu double du C, parti (dont une frange à collaboré) qui soutient le roi ayant encore des tendances autocratiques, ainsi que sont départ inopiné lors que l’évacuation britannique laisse quelques animosités parmi la classe politique danoise. Le mouvement républicain survit donc dans ce contexte parmi les sociaux démocrates, qui ont lancé les insurrections anti-allemandes avant de voir débarquer les anglais. Ceux-ci sont élus dans un raz de marée électoral, mais le Danemark reste un royaume. Pour l'instant, les sociaux démocrates, alliés avec les agrariens (qui ont purgé les collaborateurs attiré par la propagande ruraliste du RK Dänemark), se concentrent sur l'amélioration des conditions de vie des danois avant tout. Ses voisins suédois et norvégiens, non touchés par la guerre, suivent cependant la même tendance, à savoir l'arrivé au pouvoir de partis sociaux démocrates, indépendants de Moscou, souvent allié avec les libéraux ou les agrariens, dans le but de rendre la vie meilleure dans un contexte qui reste résolument capitaliste.
Utyi- Grand Consul
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Re: [V1919] Topic officiel
République populaire de Pologne
La question épineuse des germanophones en Pologne se doit d’être résolue. Les collaborateurs et autres volkistes germanophones ont déjà été jugés, mis en prisons pour certains, exécutés pour d’autres, leurs propriétés indument acquises ont été saisis et redonnés en indemnités aux victimes du IIIe Reich. Cela représente une partie non négligeable de la population qui a reçue avec joie les armées allemandes entre 1929 et 1931, et qui ont d’ailleurs instigué une insurrection en 1928. Mais que faire de ceux qui ont juste souhaité mais qui n'ont rien fait ? Et les beaucoup plus rares qui ont été sans avis voir opposés à l'invasion allemande ? La justice n'a aucun chef d'accusation envers eux et donc ils continuent de vivre en Pologne.
Cependant, il faut éviter toute idée de sécessionnisme allemand en Pologne, pour de bon. Contrairement aux tchécoslovaques et au danois, expulser en Allemagne les germanophones n'est pas une option. La basse Silésie et Koenigsberg ne forment pas un ensemble viable pour le million de germanophones en Pologne (dans la région de Poznan, Gdansk et Wrocław), et l'URSS ne semble pas disposée à envoyer en RSS du Kazakhstan un million de personnes.
Il reste donc à faire en sorte que les liens entre la Silésie, Poznan et Gdansk soient beaucoup plus forts envers la Pologne qu'envers l'Allemagne. Pour ce faire, juridiquement, ces personnes sont donc polonaises et rien d'autre. Il n'y aura pas de privilèges ni de reconnaissance de statut de minorité nationale pour les germanophones. Il n'y aura pas de discrimination non plus, toujours juridiquement.
Un gros problème des années 20 a été l'inaptitude des germanophones, habitués au bilinguisme des polonais dans l'ex-IIe Reich, de parler polonais. Un mélange d'habitude mais aussi d'arrogance, qu'il faudra briser en faisant en sorte que le polonais soit la langue usité partout. Des cours obligatoires de polonais sont donc mis en œuvre. L’état ne peut pas plus, il ne cherche pas (et ne peut pas) forcer les gens à parler une langue. Cependant, en rendant la compréhension du polonais universelle, il espérer créer une situation où le polonais est la langue préférée par la population (dans les médias, dans la rue, dans le travail...), que les gens seront donc obligé d'adopter bon gré mal gré.
Enfin, il faut faire en sorte que les liens économiques et démographiques soient plus intenses entre la Silésie et Gdansk et le reste de la Pologne que de l'Allemagne. Démographiquement, c'est simple, la frontière entre la Pologne et l'Allemagne étant une frontière entre états, il faut des passeports pour passer. Ce n'est bien sur pas le cas pour les déplacements interrégionaux polonais.
Pour Gdansk, les liens économiques sont faciles: avec Gdynia, ces deux villes forment le seul port de grande envergure de la Pologne. Il est évident que la région recevra, sans politiques volontaristes de la part de l’État, des migrants polonophones et fera des liens économiques avec le reste de la Pologne, tant que ce port, et les routes, chemins de fer et aménagements fluviaux sur le Vistule sont entretenus, ce qui est le cas.
Pour la Silésie, il y a un double atout, le charbon, et le lien avec la République tchécoslovaque. Ce lien est assuré par le plan d'assistance soviétique, qui crée un besoin d'import de biens de productions par le biais de la Pologne. La Pologne compte bien maintenir des relations cordiales avec la Tchécoslovaquie, même après la fin de l'aide soviétique. Le charbon devra quant à lui nourrir la reconstruction polonaise, en plus de l'assistance soviétique cité précédemment. L'expansion des mines créera sans doute une besoin en main œuvre et donc de migrants, plus encore si ce charbon implique aussi une grosse industrie du fer, qui elle même demande des exports et donc des chemins de fer et des routes entre la Silésie et le reste de la Pologne, qui seront donc construits lors de la reconstruction.
Il ne s'agit pas de spécialiser à outrance la Silésie et Gdansk: l'économie doit rester diversifiée, l’État ne fait qu'encourager des tendances économiques qui lui seront profitable.
L’État polonais n'est pas totalitaire et le folklore, que ce soit les habits ou l’alimentation, ne le concerne pas. De toute façon, la production industrielle de biens de consommation standardisés, marchandisés et pas cher, devra liquider ces kitcheries, chez tout le monde. Ce plan est définitif et est lancé. Il ne compte pas sur la recréation d'une Allemagne pour finalement expulser les germanophones.
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Re: [V1919] Topic officiel
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La reconstruction passe par la réparation mais aussi la création de nouvelles infrastructures de transport. C'est la conséquence logique de l'aide massive soviétique. Des chemins de fer, des routes, des voie fluviales doivent être restaurés ou construites. Les constructions d'avant sont réparés, et l'interconnexion de toutes les régions économiques polonaises est un objectif à atteindre, dans la mesure où ces connections sont économiquement raisonnables, c'est à dire qu'elle apportent plus qu'elles ne coutent. Par exemple, les marais de Pinsk forment un espace peu constructible et de toute façon ayant peu d’intérêt économique, et ne fait pas l’objet d'autant d’attention que la Grande Pologne.
La seule exception de cette politique rigoureuse de reconstruction, est le lien avec l'URSS, qui est nécessaire tant que l'aide continue de venir de l'est. Trois voies sont possibles pour cette aide. Celle du sud, à travers Lublin et Lwow et vers Kiev. Celle médiane, par Białystok et vers Minsk. Et celle du nord, par Gdansk/Gdynia le long de Königsberg et les pays baltes jusqu’à Leningrad. Ces trois voies canalisent pour le moment l'aide soviétique et sont donc utiles, mais pour ne pas gâcher ces constructions à l'avenir quand l'aide sera finie, le gouvernement polonais se résigne à la réalité que son réseau économique sera intégré à celui de l'URSS. L'autarcie n'est pas recherchée. Si il est moins cher d'importer via ces routes des biens que d'en produire localement, alors l’importation sera préféré, même après la reconstruction. A l'inverse, la Pologne espère de l'URSS que dans le cas contraire, l'URSS n'aie pas de réflexes protectionnistes. Ainsi, pour s'assurer de cela, la Pologne souhaite faire une union douanière et une circulation des personnes libre avec l'URSS, ainsi que de tendre vers l'harmonisation des standards. Pour l'instant, cela ne changera que très peu à la situation, tellement la reconstruction rend de toute façon dépendante la Pologne de l'URSS. A l'avenir, cela permettra à la Pologne de sortir de son isolement, qui lui a été fatale dans la décennie 1920.
Les infrastructures électriques ne sont pas oubliés. La Pologne doit avoir d'ici quelques années, à la fin de la reconstruction, un réseau unifié, stable et connecté avec celui de l'URSS occidentale. Pour cela, des lignes hautes tensions sont nécessaires, et surtout des centrales électriques. Si le charbon est un commode moyen de génération électrique, et qui sera sans doute majoritaire, le gouvernement laisse la porte ouverte au pétrole azéri, qui est presque aussi accessible que le charbon silésien.
Toutes ces infrastructures ont pour objectif de revitaliser l'économie polonaise en lui (re)donnant des atouts géographiques et énergétiques qui devront lui permettre une reprise saine et non un marasme post guerre.
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Re: [V1919] Topic officiel
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PologneMoscou est tout à fait favorable au rapprochement économique avec la Pologne par le biais d'une ouverture des frontières physiques et économiques. En fait, le pas fait par l'Union soviétique en ce sens est inédite et l'ouverture prévue du marché soviétique à la Pologne dépassera en tous termes les propositions ayant pu être faites à l'Allemagne ou aux États-Unis avant la guerre. Ces précédents accords étaient pensés comme peu engageants et se centraient principalement sur des transferts de technologies en échange de gros chèques et de l'ouverture du marché russe afin que les entreprises engagées puissent se sentir gagnantes. Il s'agit là de poser les bases d'une coopération économique large et pensée pour le long-terme. L'URSS va de ce fait renforcer sa représentation diplomatique à Varsovie pour commencer à travailler sur un accord commercial ambitieux devant poser les bases de l'union douanière proposée par le gouvernement polonais. Les flux de capitaux se poursuivent de toute façon depuis la Russie vers la Pologne afin de financer la reconstruction.
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Re: [V1919] Topic officiel
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Cela va maintenant faire trois ans que la reconstruction de la Pologne est en marche. La première année a été des purges et une installation par l'URSS, la deuxième a été celle du relâchement et de la stabilisation, le retour à la normale en somme. Cette troisième année sera celle de la reconstruction matérielle. Les plans d'infrastructures pérennes ont à peine été ébauchés et commencés qu'il faut de suite enchaîner sur l'industrie. En effet la généreuse aide soviétique ne peut pas durer indéfiniment, l'économie Polonaise doit pouvoir équilibrer la balance des échanges.
Les mines et les usines sont reconstruites à neuf, en copiant l'expertise soviétique elle même acquise chez les américains. Par un chemin tordu, les travaux de Kahn, Ford et Taylor se retrouvent en Pologne. La production de masse via la productivité, par des lignes d'assemblage modulaires, l'optimisation temporelle, certains disent l’obsolescence programmée, qui en réalité est une analyse de l'espérance de vie moyenne d'un bien de consommation (personne ne veut d'une voiture de 50 ans, même en Pologne, car les voitures de 1884 sont dépassés depuis bien longtemps), et son pendant, la consommation de masse, avec des hauts salaires, des enseignes de grande distribution et la présence de la publicité sont appliqués. Contrairement à l'URSS dont l'objectif reste idéologique, à savoir le communisme, le gouvernent polonais cherche surtout à servir le peuple en lui fournissant le bonheur, c'est à dire l'abondance matérielle, et ne rechigne pas à utiliser pleinement les outils "capitalistes".
Cette abondance matérielle nécessite plus de constructions et plus de biens de production, et donc ces secteurs sont aussi sujet à de forts investissements. Certes pour l’instant ce n'est pas très utile, vu que le béton, l'acier, l'asphalte, les machines que ce soit des bulldozers ou des lignes d'assemblés proviennent des industries soviétiques, mais à terme, il y aura toujours une forte demande en Pologne, car elle part de très loin. Cimenterie, aciérie, usines de matériel roulant, d'engins de construction, machines de production, pétrochimie (asphalte et carburant), tout cela est financé, selon des études de profitabilité (la Pologne utilise toujours le marché comme indicateur économique). Des facteurs divers sont en effet amalgamés dans le prix, à savoir la proximité des minerais (charbon, fer, aluminium...) , la connectivité des sites de production et leur accès à l’énergie et autres services publics, mais aussi les standards soviétiques déjà produit en masse (et donc moins cher).
Utyi- Grand Consul
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Re: [V1919] Topic officiel
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Après les infrastructures et les industries, il reste le secteur des services et de l'immobilier. Ces deux domaines sont liés via l'urbanisme, qui tire son inspiration des kommunalka de l'URSS mais aussi des la guerre moderne et sa production de masse.
Les logements sont en effet faits en pièces de béton préfabriqués et en planches de bois standardisés de la PBU (compagnie de construction industrielle), en fonction du rôle du mur pour lequel le matériau est choisit. L'utilisation de pièces interchangeables, pas cher, avec des matériaux ne nécessitant que peu de main d’œuvre (le cas du béton qu'il faut couler à la chaine dans des moules préfabriqués) ou fortement mécanisables (les planches de bois) permet de réduire énormément les couts et le temps de travail nécessaires à la construction, surtout que celle ci est séparée en étapes dont l'objectif est la simplification en masse. Ces préfabriqués sont prévu pour durer 15 ans, après quoi il faudra les remplacer.
Cette optimisation du travail permet aux séries polonaises d’être plus luxueuses que les kommunalka standards soviétiques tout en restant au même prix. Cela veut surtout dire en réalité une privatisation des services communs dans les kommunalka, à savoir la cuisine, les toilettes etc. L'eau courante et les égouts, l’électricité et le réseau de chaleur restent commun, mais chaque appartement à le droit a sont point à lui. En effet il est assumé que chaque ménage a le droit à son logement privé et pas un espèce de mixe entre chambre privée et lieu de vie commun à tout l'immeuble. Un meublage sommaire (table, lit, chaises, cuisinette et frigo) est fourni en même temps que l'appartement. Malgré tout, d’extérieur, ce sont toujours de grosses bâtisses d'un ou deux étages et non pas des petites maisons individuelles.
L'idée de mikrodistrikt, à savoir une unité urbaine ayant la capacité d'avoir tous les services non marchands à porté est reprise (pour l’instant la référence est à pied/en vélo, mais cela pourrait changer pour les nouvelles séries dans 15 ans). Des écoles, des hôpitaux, des stations de police, de pompier etc sont répartis dans les ensembles pour avoir une bonne couverture. Pour les commerces, par contre, par commodité de logistique, ce sera de grandes halles ou des grands magasins. Un pari est en effet fait sur l'usage des transports en communs et de la voiture, pour acheter en gros et stocker dans le frigo les produits alimentaires.
En bref il s'agit de logements semi-temporaires, bien mieux que ceux construits en urgence en 1932, mais qui sont délibérément fait pour durer peu de temps, 2 décennies tout au plus. Après, il faudra tout reconstruire en mettant à neuf et à niveau, dans un contexte d'une Pologne bien stabilisé (en tout cas c'est ce que espère le gouvernement polonais pour 1950).
Utyi- Grand Consul
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Re: [V1919] Topic officiel
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Alors que feuilles de routes pour la reconstruction arrivent une à une à maturité, le PZPR, toujours divisé est de moins en moins cohérent. La reconstruction s'est faite dans le cadre d'une économie de marché et l'expertise est venu de pays capitalistes, les USA de premier abord. L’ensemble des notices, remarques et actions politiques des trois dernières année soulignent en effet l’importance du marché, et du profit comme outil d'amélioration de la condition des polonais. De même l’adoucissent de l'UB et le départ de l'OGPU, comme le relâchement doctrinaire au Comintern rendent possible l'émergence de tendances ouvertement non orthodoxes les tendances.
C'est donc une synthèse de l'aile droite du PPS (socialiste) qui met les mots sur ce qui était sous entendu ou alors dit avec gène et en s'assurant l'absence des communistes les plus durs. Nommée sobrement Leçons de la reconstruction, elle circule dans le PPS et donc le PZPR et affirme l’utilité et la validité du profit, du marché libre, en bref du capitalisme qui n'est même plus à supprimer mais seulement à réglementer démocratiquement. L'inspiration vient premièrement des réalités de la reconstruction, boosté avant tout par le pognon et le recyclage des techniques américaines, mais aussi des partis sociaux-démocratiques de Scandinavie et d'Allemagne et d’Autriche dont certaines de leur personnalités ont transité en Pologne par le hasard des départs précipités en 1931, avant de se repartir dans l’Autriche du SDAPÖ. Ce "socialisme de marché" promet la démocratie dans l'économie doublement, par des représentants des travailleurs dans les conseils d'administration (les représentants syndicaux quoi) des entreprises et par une législation sociale solide. Cela devrait faire tourner Lénine dans son mausolée car même les réformistes comme Kautsky était plus radicaux vu qu'ils visaient la société communiste par la réforme et la coopération de classe. Au moins, le PPS (droite) reste réaliste: l'indépendance doctrinale de Moscou oui, l'indépendance géopolitique non, faut pas rêver.
De plus, la doxa léniniste orthodoxe est sérieusement critiquée: la mission de l’État socialiste est le bonheur de sa population et non plus le communisme, ce qui passe pas seulement par le socialisme, qui n'est qu'un moyen. Le concept de la lutte des classe, en tout cas dans sa forme nécessairement donnant lieu à la violence et la révolution, est rejeté, tandis que l’État de droit, l’État providence, la garantie des libertés et des droits, et la résolution terre à terre des problèmes matériels (logement, pauvreté, éducation ...) est au contraire mise en valeur.
Au vu de ces divergences idéologiques avec les communistes durs, c'est un secret de polichinelle de savoir que le PZPR se dissociera à la prochaine élection, en 1936, alors que la reconstruction devrait être bien avancé pour ne pas dire finie.
C'est aussi un secret de polichinelle de savoir que la prochaine réunion du Comintern risque d’être explosive.
Utyi- Grand Consul
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