[V1919] Topic Officiel
+14
Utyi
BEN
Gosseau
Thalassin
Nous york
Jhe
Oldarick
Sancho
GeorgeV
Sirda
Gungauss
Uriel
ctrez
Shikkoku
18 participants
Chacun son Pays - le forum :: Archives du jeu :: Accéder aux archives :: Année 2018 :: V1919 (14 avril - 16 mai 2018)
Page 6 sur 9
Page 6 sur 9 • 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9
Re: [V1919] Topic Officiel
République française
● Aux urnes ●
● Aux urnes ●
Les élections législatives de 1919 – les premières après la guerre – sont marquées par plusieurs phénomènes. Tout d’abord, des réformes électorales qui ont eu lieu pendant l’été ont intégré au scrutin une dose de proportionnelle. Ensuite, les récentes protestations de l’extrême-droite comme de l’extrême-gauche ont pavé la voie pour une recrudescence notable de la violence politique au sein de la Troisième République, bien que la situation ne soit pas comparable à celle de l’Allemagne où milices nationalistes et communistes s’affrontent dans des batailles rangées.
Toujours est-il que le scrutin marque une victoire écrasante de la droite : le Bloc national, coalition de partis de droite libérale ou nationaliste, obtient en effet la majorité des voix (53 % au total) alors que les radicaux, en débâcle, ne retrouvent que la moitié de leurs sièges. Déstabilisé par le résultat et contesté fortement à sa droite, le président du conseil Clemenceau pourrait bientôt se voir réclamer sa démission par le président Poincaré, alors qu’approchent les élections présidentielles.
Fait étonnant, une des circonscriptions de Metz à porté au pouvoir le président de la Ligue des Patriotes, Maurice Barrès, qui est le seul candidat nationaliste à ne s’être pas intégré dans le Bloc National tout en réussissant à se faire élire
Cette victoire historique porte en triomphe les idées défendues par les vainqueurs de ces élections : tout d’abord, un refus de toute paix douce avec l’Allemagne, les députés ayant fait campagne aux cris de « l’Allemagne paiera », mais aussi une hostilité patente au bolchévisme, illustrée par les nombreuses affiches de « l’homme au couteau entre les dents » dont l’écho s’est vu amplifié par l’incapacité de la SFIO à se positionner clairement quant à ses relations vis-à-vis de la Russie bolchévique, et qui a prévu de tenir au cours de l’année 1920 un congrès consacré à cette question
● Affaires étrangères ●
La France valide les commandes iraniennes
Thalassin- Modérateur
- Messages : 2342
Date d'inscription : 27/10/2013
Age : 24
Re: [V1919] Topic Officiel
Nous sommes actuellement en jour de pause. Aucun jeu n'est autorisé, sauf les mises à jour des fiches-nations qui sont obligatoires, ainsi que de poster le doublon de tous vos posts sur le TO. Profitez-en pour le faire car c'est capital pour la modération ! En cas d'oubli de la part des joueurs, des sanctions seront prises. Les bilans économiques seront aussi publiés. Nous serons en janvier 1920 demain dimanche 29/04/2018, dès minuit. Pour rappel, voici le calendrier de l'année 1920 :
Jour de pause de fin d'année : 28 avril
Janvier 1920 : 29 avril
Février 1920 : 30 avril
Mars 1920 : 1 mai
Avril 1920 : 2 mai
Mai 1920 : 3 mai
Juin 1920 : 4 mai
Jour de pause de milieu d'année : 5 mai
Juillet 1920 : 6 mai
Août 1920 : 7 mai
Septembre 1920 : 8 mai
Octobre 1920 : 9 mai
Novembre 1920 : 10 mai
Décembre 1920 : 11 mai
Jour de pause de fin d'année : 12 mai
Janvier 1921 : 13 mai
Alaminsk- Grand Consul
- Messages : 2826
Date d'inscription : 17/09/2011
Age : 28
Localisation : Paris, France.
Re: [V1919] Topic Officiel
[Événement] Iran :
La politique d’achat massif d’armement par le Shah régnant fait jaser en Iran. Les responsables des finances iraniennes font en effet remarquer au monarque que l’armement n’est pas le seul domaine dans lequel le pays doit être modernisé. La décision de lancer d’emblée la mise en place d’usines d’armement afin de produire sous licence des armes européennes est notamment dans le viseur des responsables financiers qui mettent en avant le coût énorme que représenteront ces lignes de production et surtout le fait que tout va devoir être construit au préalable et que le pays manque de savoir faire et de personnel qualifié pour permettre à tout ceci de fonctionner. L’on fait également remonter au Shah que, pour que la santé budgétaire du pays reste tenable, les récentes commandes militaires vont devoir être revu à la baisse (notamment dans le domaine aérien) car l’achat et, par la suite, l’entretien de ces matériels va coûter très cher et qu’il sera nécessaire pour cela de réduire d’autre budgets (ou augmenter les taxes) pour financer de manière suffisante l’armée. Les responsables des finances appellent donc le monarque à réduire la cadence en matière militaire, arguant que la politique économique de développement devrait être plus mise en avant afin de permettre au pays de renforcer ses moyens, ce qui lui permettra ensuite d’intensifier son effort militaire.
Jhe- Administrateur
- Messages : 1135
Date d'inscription : 25/04/2015
Re: [V1919] Topic Officiel
[États Unis d’Amérique au Royaume des Serbes] :
Les USA acceptent de consentir le prêt demandé par le royaume des Serbes ainsi que la commande d’armement liée (200,000 Colt M1911 sur 4 ans).
Jhe- Administrateur
- Messages : 1135
Date d'inscription : 25/04/2015
Re: [V1919] Topic Officiel
Affaires Intérieures :
Tensions militaires :
Les frontières orientales de la Pologne sont minées par la guerre. Les forces loyalistes russes s'opposent aux bolchéviques de Lénine et mettent la Russie à feu et à sang, tandis qu'en Ukraine, la République Nationale d'Ukraine peine à s'imposer. En Lituanie la situation est encore plus préoccupante avec l'arrivée de dizaines de milliers de combattants allemands, visiblement déterminés à établir un duché germanophone sur les rives de la Baltique.
Le plan, rappelant étrangement celui d'une Mitteleuropa sous le joug d'une hégémonie politique allemande de Kiev à Strasbourg, fait frémir le gouvernement polonais. Le bellicisme prussien n'est résolument pas mort, et les puissances occidentales semblent cautionner ce déploiement massif de troupes allemandes.
Le Président de la République, Józef Klemens Piłsudski, a chargé le Ministre des Affaires Etrangères Edward Bernard Raczyński de se rendre à Paris au siège de la Société des Nations et de déposer une motion pour la mise sous embargo des forces germaniques dans les Pays Baltes.
Un corps d'armée de 60 000 hommes devra se tenir prêt à la frontière avec cet état germanique balte, paré à défendre les terres polonaises de toute incursion des Junckers.
Re: [V1919] Topic Officiel
Republik Österreich
République d’Autriche
Fin d’une Coalition, début d’une Nouvelle Autriche
Hans Kelsen, chargé de l’écriture de la constitution autrichienne
Il n’a pas fallu longtemps après la fin de l’année pour que la coalition au pouvoir en Autriche se sépare définitivement et empêche une quelconque avancée dans la politique du pays. Pour Karl Renner, ceci est sa fin, car il ne pourra plus gouverner sans faire de réels efforts avec les autres parties, qui torpilleront chacune des lois que proposera son gouvernement. Une crise politique s’installe en Autriche. Cependant, l’Etat a changé, et l’Autriche et désormais reconnu comme Etat indépendant par le monde entier. Pour Karl Renner, c’est le bon moment pour lancer l’écriture de la constitution de l’Autriche.
Pour ce projet, Karl Renner donne comme dernier objectif de son mandat à Hans Kelsen, philosophe politique, juriste et philosophe légaliste, d’écrire une constitution à l’Autriche. Il a 3 mois pour proposer sa constitution qui sera ensuite soumis au vote du parlement pour Mai 1920. Celui-ci s’orientera sans doute vers plus de démocratie, ainsi qu’une république parlementaire et un fédéralisme important des différents Etats composant l’Autriche.
En attendant sa constitution, Karl Renner annonce sa démission qui sera effective pour le mois de février 1920, le temps de trouver un successeur à son partie. Pour le Chancelier, ceci est dû à un trop grand stress, et à une trop grande haine du peuple autrichien en sa personne. En effet, pour les autrichiens, sa mandature laisse un gout amer, notamment chez les nationalistes, fonctionnaires et nostalgiques de l’empire Austro-hongrois. Sa signature du traité de Saint-Germain en Laye sera sa principale action, et il sera considéré comme tel par le peuple autrichien et peuple allemand en général.
Le SDAP ne compte pas se laisser faire, et ne compte pas rester inactif jusqu’aux prochaines élections qui s’annoncent. Pour cela il a déployé un gouvernement de combat, et a déjà le successeur de Karl Renner afin de pouvoir permettre à l’Autriche de remonter la pente.
Karl Renner reste dans le gouvernement mais garde uniquement ses rôles d’affaires étrangères, il sera en effet déterminant dans la politique de l’Autriche dans le prochain mois, et une punition par le SDAP car celui-ci passera le plus clair de son temps en dehors de l’Autriche afin qu’il puisse trouver des solutions à la fin des embargos mis en place par les pays voisins, sans trop de droits de douanes (la Tchécoslovaquie a augmenté ceux-ci, ce qui n’aide pas forcement à la diminution des produits de premières nécessités). La Hongrie est son principal objectif pour la nourriture, l’Allemagne pour les produits industriels de base et plus développés, notamment par exemple les médicaments mais également des ressources minières comme le fer et du charbon pour l’industrie. Enfin, son dernier objectif sera de trouver des partenaires qui permettront à l’Autriche de s’endetter afin de se financer sans augmenter son inflation déjà galopante.
Ludwig Von Mises, ministre des finances
Joseph Schumpeter, ministre du commerce, industrie, et bâtiments
Principal changement, c’est le trio sans parti des ministères des finances (Ludwig Von Mises), de l’agriculture, sylviculture et approvisionnement alimentaire (Johann Löwenfeld-Russ) et enfin du ministère du commerce, industrie et bâtiments (Joseph Schumpeter). Ludwig Von Mises est un libéral de l’école autrichienne de l’économie, étonnant peut-être pour un gouvernement socialiste, mais il est pragmatique, et a même défendu le gouvernement lors de l’émission de papier-monnaie, qu’il considérait comme seul moyen de sauver l’Etat. Il est aussi connu pour faire une campagne anti-inflation et c’est ce pourquoi il a été nommé à ce poste, combattre l’inflation sera son principal objectif. Enfin, Joseph Schumpeter est considéré comme un économiste hétérodoxe, non libéral par Von Mises, ses théories sur l’innovation pourraient permettre à l’Autriche de pouvoir reconvertir son économie, vers peut-être des directions non attendu avant sa nomination. Enfin, Löwenfeld-Russ était déjà dans le gouvernement, mais seulement pour l’approvisionnement, et son travail est plutôt bon puisque l’Autriche n’est toujours pas en famine, même si elle en est à la limite. Son travail sera de s’entretenir avec les alliés au sujet des livraisons de nourritures pour qu’elles soient le plus efficace possible, non bureaucratique (ne pas devoir passer par la diplomatie à chaque livraison …) et surtout avec des paiements favorable. Il accompagnera beaucoup Karl Renner mais s’occupera aussi de moderniser l’agriculture autrichienne pour permettre au pays une certaine indépendance dans ce domaine, même si l’indépendance totale est totalement impossible. Ce gouvernement se mets directement au travail, et Karl Renner par exemple devrait visiter les pays voisins (Italie, Hongrie, Tchécoslovaquie, Yougoslavie, et Allemagne) d’ici quelques semaines à quelques mois afin de permettre de remplir ses objectifs.
Pour ce projet, Karl Renner donne comme dernier objectif de son mandat à Hans Kelsen, philosophe politique, juriste et philosophe légaliste, d’écrire une constitution à l’Autriche. Il a 3 mois pour proposer sa constitution qui sera ensuite soumis au vote du parlement pour Mai 1920. Celui-ci s’orientera sans doute vers plus de démocratie, ainsi qu’une république parlementaire et un fédéralisme important des différents Etats composant l’Autriche.
En attendant sa constitution, Karl Renner annonce sa démission qui sera effective pour le mois de février 1920, le temps de trouver un successeur à son partie. Pour le Chancelier, ceci est dû à un trop grand stress, et à une trop grande haine du peuple autrichien en sa personne. En effet, pour les autrichiens, sa mandature laisse un gout amer, notamment chez les nationalistes, fonctionnaires et nostalgiques de l’empire Austro-hongrois. Sa signature du traité de Saint-Germain en Laye sera sa principale action, et il sera considéré comme tel par le peuple autrichien et peuple allemand en général.
Un gouvernement de combat
Le SDAP ne compte pas se laisser faire, et ne compte pas rester inactif jusqu’aux prochaines élections qui s’annoncent. Pour cela il a déployé un gouvernement de combat, et a déjà le successeur de Karl Renner afin de pouvoir permettre à l’Autriche de remonter la pente.
Ministère | Ministre | Parti Politique |
Chancelier d'Etat | Ferdinand Hanusch | SDAP |
Vice-chancelier | Wilhelm Ellenbogeen | SDAP |
Extérieur | Karl Renner | SDAP |
Intérieur | Matthias Eldersch | SDAP |
Enseignement | Otto Glockël | SDAP |
Judiciaires | Arnold Eisler | SDAP |
Finances | Ludwig Von Mises | Sans Parti |
Agriculture et sylviculture et Approvisionnement Alimentaire | Johann Löwenfeld-Russ | Sans Parti |
Commerce, industrie et bâtiments | Joseph Schumpeter | Sans Parti |
Administration sociale | Julius Tandler | SDAP |
Affaire militaires | Julius Deutsch | SDAP |
Transport | Ludwig Paul | Sans Parti |
Karl Renner reste dans le gouvernement mais garde uniquement ses rôles d’affaires étrangères, il sera en effet déterminant dans la politique de l’Autriche dans le prochain mois, et une punition par le SDAP car celui-ci passera le plus clair de son temps en dehors de l’Autriche afin qu’il puisse trouver des solutions à la fin des embargos mis en place par les pays voisins, sans trop de droits de douanes (la Tchécoslovaquie a augmenté ceux-ci, ce qui n’aide pas forcement à la diminution des produits de premières nécessités). La Hongrie est son principal objectif pour la nourriture, l’Allemagne pour les produits industriels de base et plus développés, notamment par exemple les médicaments mais également des ressources minières comme le fer et du charbon pour l’industrie. Enfin, son dernier objectif sera de trouver des partenaires qui permettront à l’Autriche de s’endetter afin de se financer sans augmenter son inflation déjà galopante.
Ludwig Von Mises, ministre des finances
Joseph Schumpeter, ministre du commerce, industrie, et bâtiments
Principal changement, c’est le trio sans parti des ministères des finances (Ludwig Von Mises), de l’agriculture, sylviculture et approvisionnement alimentaire (Johann Löwenfeld-Russ) et enfin du ministère du commerce, industrie et bâtiments (Joseph Schumpeter). Ludwig Von Mises est un libéral de l’école autrichienne de l’économie, étonnant peut-être pour un gouvernement socialiste, mais il est pragmatique, et a même défendu le gouvernement lors de l’émission de papier-monnaie, qu’il considérait comme seul moyen de sauver l’Etat. Il est aussi connu pour faire une campagne anti-inflation et c’est ce pourquoi il a été nommé à ce poste, combattre l’inflation sera son principal objectif. Enfin, Joseph Schumpeter est considéré comme un économiste hétérodoxe, non libéral par Von Mises, ses théories sur l’innovation pourraient permettre à l’Autriche de pouvoir reconvertir son économie, vers peut-être des directions non attendu avant sa nomination. Enfin, Löwenfeld-Russ était déjà dans le gouvernement, mais seulement pour l’approvisionnement, et son travail est plutôt bon puisque l’Autriche n’est toujours pas en famine, même si elle en est à la limite. Son travail sera de s’entretenir avec les alliés au sujet des livraisons de nourritures pour qu’elles soient le plus efficace possible, non bureaucratique (ne pas devoir passer par la diplomatie à chaque livraison …) et surtout avec des paiements favorable. Il accompagnera beaucoup Karl Renner mais s’occupera aussi de moderniser l’agriculture autrichienne pour permettre au pays une certaine indépendance dans ce domaine, même si l’indépendance totale est totalement impossible. Ce gouvernement se mets directement au travail, et Karl Renner par exemple devrait visiter les pays voisins (Italie, Hongrie, Tchécoslovaquie, Yougoslavie, et Allemagne) d’ici quelques semaines à quelques mois afin de permettre de remplir ses objectifs.
Skorm123- Boulet Indiscipliné
- Messages : 2026
Date d'inscription : 30/10/2011
Age : 31
Re: [V1919] Topic Officiel
République Tchécoslovaque
Économie L'année 1920 commence avec les finances de l’état tiré a leurs limites, après l'effondrement de l'Autriche Hongrie, suite a une guerre de 4 ans ayant précédé 6 mois de guerre contre la Hongroie, c'est prévisible. L'objectif des prochaines année est le retour a la vie normale, hors de la guerre, et la défense de la démocratie égalitaire et juste.
La production d'armes pour la vente doit continuer pour éviter un effondrement de l'industrie, mais celle ci devra lors de ses recettes, réinvestir cela dans des industries civile(habits, textile, verrerie, papier, alimentaire) etc, ou duel (chimie, métallurgie, etc) .
Les réparations Autrichiennes et Hongroises seront elle stocké ou utilisé pour repayer les emprunts.
Utyi- Grand Consul
- Messages : 2298
Date d'inscription : 29/08/2011
Localisation : entre 180 O et 180 E , 90 S , 90 N
Re: [V1919] Topic Officiel
Gouvernement d'Omsk
● Affaires intérieures ●
Explorateur polaire, vice-amiral de la marine impériale et désormais, dirigeant et commandant suprême des forces unifiées de toutes les Russie : le poids est lourd pour Alexandre Koltchak, cette homme d’une quarantaine d’années dont le sourire narquois de jadis et l’allure svelte d’autrefois avait déjà laissé place à un regard vitreux, des épaules alourdies et un visage presque tuméfié.
Il n’avait pas la mine des beaux jours et contemplait avec une ferveur mélancolique, la ville d’Omsk bastion du gouvernement qu’il avait établi pour faire face à la terreur rouge. C’est donc dans cet ilot urbain, noyé dans les étendues jamais émues de la grande Sibérie, que les partisans de la glorieuses Russie étaient contraint de se terrer. Somme toute, le vice-amiral s’enfonçait dans des songes déplaisant : « Voilà à quoi on est réduit, une demi-portion d’un territoire glacé et inhospitalier comme s’il semble sans cesse vouloir notre départ, notre exil voire notre extinction ». Angoisse, crainte, nostalgie et désespoir : ces passions-tristes spinozistes étaient en train de plonger l’exilé dans un état d’inaction et d’inertie.
C’était sans compter, la servante du vice-amiral qui apportait milles merveilles à son employeur : un thé noir à bergamote, une sorte de earl grey à la russe avec bien sûr quelques tranches de citron et quelques gorgées de vodka. Vous obtenez ainsi une boisson enrichie à la théine et à l’acool apte à faire passer les mal êtres les plus existentiels et à fournir du courage aux hommes les plus lâches. Rajoutez une petite décoction faîte à base de feuilles de coca et vous obtenez un Alexandre Koltchak revigoré.
Désempêtré de ses passions-tristes, le leader blanc pouvait enfin débuter son conseil des ministres. Discussions laborieuses et dispensables, on retrouvait notamment l’officier de liaison diplomatique Gremkin qui débattait des qualifications nominales que l’on devait accorder aux bolchéviques dans les dépêches diplomatiques :
« Ils ne sont pas généraux, ils ne sont pas élus et ils ne sont pas des monarques. Le seul titre qui les sied, c’est le titre d’imposteur. C’est au moins mon avis.
- Assez, interjeta Koltchak, le temps est compté. Les premiers oukazes devraient déjà publiés, nous sommes en retard. Le peuple doit connaître nos intentions et l’armée doit connaître nos ordres. »
L’après-midi même, un discours de l’Amiral était diffusé là où on pouvait encore le diffuser :
« Les ténèbres enserrent la Russie, une nuit sanglante et sans fin s’est abattu sur la patrie. En ce lieu de colère et de pleurs, se profile l’ombre de la mort. Pris dans nos terrible existence, nous ne savons pas ce que nous réserve le sort. Oui nous sommes blessés, mais nous demeurons debout. Notre âme fière et invincible est prête à livrer bataille, pourquoi ? Parce que, le bolchévisme, un océan sans cesse ému dévore notre pays jusqu’aux os. Ces flots infâmes engloutissent les constructions séculaires de nos ancêtres, acquises au prix du sang, de la sueur et des larmes. Nous ne devons pas trahir nos aïeux. A tous ceux qui peuvent m’entendre, ne désespérez pas ! Le gigantesque maelström qui dévore tout ce qui nous est cher, n’est que le produit éphémère de l’avidité et de la monstruosité des Bolchéviques et de tous ceux qui les soutiennes : anarchistes, menchéviks et juifs. Notre politique mettra fin à l'ouragan rouge. Vous voulez connaître notre politique ? Livrer bataille sur ciel et terre, partout en Russie pour la victoire. Car la victoire c’est le seul moyen de sauver nos vies, notre patrie et notre honneur ».
Des mesures étaient également publiées :
- La réorganisation des escadrons de défense aérienne, de reconnaissance aérienne et de bombardement.
- La création d’un corps des officiers de liaisons pour entretenir un véritable dialogue avec les autres dignitaires du mouvement blanc. Les aides de camps passeront régulièrement d’un théâtre à l’autre pour assurer la synchronisation des attaques sur le centre névralgique bolchévique.
- L’Armée sibérienne reprendra dès aujourd’hui une politique des grandes offensives, les grandes arrivées de matériels sont une aubaine pour Koltchak qui va pouvoir mettre la pression sur les gardes rouges afin que les fronts baltes et méridionaux soient épargnés.
- Des politiques de recrutements, des prêts, de clientélisme, de propagandes sont mis en place pour s’assurer d’une meilleure base populaire pour le mouvement.
- Les châtiments corporels ne sont plus autant utilisés, d’autre méthode de socialisation guerrière sont utilisés. Le jeu et la boisson restent interdites.
Après un an d'existence, le gouvernement d'Omsk s'institutionnalise de plus en plus. Et c'est clairement le Parti socialiste révolutionnaire (SR) qui tire son épingle du jeu. Après des semaines de lutte, la large nébuleuse pro-tsariste ne parvient plus à séduire l'amiral Koltchak qui a besoin du soutien de la paysannerie. A la recherche d'un renouveau de légitimité auprès des masses populaires, il ne peut que se tourner que vers les SR de droites qui ont rompu avec la révolution depuis 1918. Boris Savinkov, supporter de la contre-révolution, est choisi comme le nouveau chef du Gouvernement de Koltchak. Si des dissensions entre les deux hommes sont patentes, ce gouvernement bicéphale s'accorde néanmoins sur un ensemble de mesures démagogiques censées faciliter la mobilisation des troupes blanches.
En premier lieu, un collectif propagandiste est institué. Inspiré de l'Union péterbourgeoise de lutte pour l'émancipation ouvrière, journal qui reste gravé dans les mémoires, Savinkov lance un grand mouvement de propagande pour accuser le mouvement soviétique d'être totalitaire, fomenté par les juifs et d'être le fossoyeur de la paysannerie. Caricatures et nouvelles mensongères seront également utilisées.
En second lieu, la désinformation massive sera appuyée par des promesses de réformes : une réforme agraire est prévue pour 1924, des premières redistributions ont déjà lieu pour s'assurer du soutien dans certaines villes.
Koltchak demeure actif, c'est lui chapeaute les lois de mobilisations. En effet, le vice-amiral crée une dizaine de divisions "Natsgvardiya " (la garde nationale) Celles-ci mêlent conscription obligatoire et volontariat. Le volontariat est organisé de manière opportuniste : les mobilisés épargnent à leurs familles (paysannes) les réquisitions de guerre lourdes. Des régiments spéciaux sont mis sur pieds en Biélorussie et en Sibérie : les . Ces régiments sont hétérogènes, il se composent aussi bien de volontaires comme de conscrits. Cette composition particulièrement est destinée à dégager des leaders d'opinion : ses référents qui sont capable de transmettre la passion du combat et le sentiment contre-révolutionnaire à des personnes qui n'étaient pas particulièrement dotés de motivation guerrières. Les principes de la Yunarmiya sont étendus des écoles vers les asiles, les couvents et autres institutions "totales" (cf Goffman). Des bataillons féminins sont également mises sur pieds. Ces mobilisation moderne, utilisée pour la première fois par le mouvement blanc permettrait d'appeler 600 000 personnes en plus sur les drapeaux. Les résultats restent toutefois incertains. Les casernes sibériennes, extrême-orientales et septentrionales entrent en surchauffe logistique. Celles-ci sont tenues par des officiers de bas rang, totalement fidèles à la cause blanche et qui faciliteront le travail de l'état-major en menant une conscription capillaire, c'est-à-dire qui s'infiltre facilement à l'échelle locale. L'armée sibérienne parviendra t-elle à s'armer ?
Enfin, malgré l'arrivée des SR de droite, au sein du gouvernement d'Omsk, l'idée tsariste reste influente. Plusieurs généraux tsaristes continuent de lever des armées de manière discrétionnaire.
Aetius- L'Alexandre du Nord
- Messages : 2085
Date d'inscription : 03/09/2012
Age : 83
Re: [V1919] Topic Officiel
Republik Österreich
République d’Autriche
Politique monétaire contre politique économique
Chômage en Autriche
Quelques jours après leurs nominations, Joseph Schumpeter et Ludwig Von Mises étaient dans le bureau du chancelier Ferdinand Hanusch. Celui-ci pris la parole en premier :
« Comme vous le saviez peut-être messieurs, vos nominations ne font pas que des heureux dans nos rangs, vous avez chacun vos objectifs et je sais que parfois ils peuvent entrer en confrontation. Cependant, je compte sur vous pour rester unis dans le combat visant à refaire de l’Autriche un pays stable économiquement. » Expliqua-t-il
Economiquement, les deux ministres présents dans la salle étaient en désaccord sur comment fonctionne l’économie, l’un était le plus grand défenseur sans doute du libéralisme et du capitalisme, l’autre n’était pas forcement en accord, et prônait que l’Etat avait aussi son rôle à jouer dans l’économie. En attendant, c’était Schumpeter le ministre de l’économie mais celui-ci dépendait pour ses budgets afin de permettre ses plans économiques.
Von Mises répliqua : « Mon but est de diminuer l’inflation qui détruit ce pays, l’économie est importante, mais sans monnaie efficace, celle-ci ne peut fonctionner contrairement à ce que disent les marxistes. La finance devra essentiellement être remise à niveau avant l’économie du pays, qui n’est pas en si mauvaise forme. » Les deux autres tiquèrent à ses paroles, Von Mises n’avait pas sa langue dans sa poche, mais il avait raison. Le chômage en Autriche, malgré le plan massif de licenciement des fonctionnaires et surtout la démobilisation, ne dépasse en effet pas les 6 ou 7% de la population, une situation encore vivable pour la population, en revanche l’inflation énorme subit par les entreprises et les ménages devenait handicapant. Mais pour Schumpeter, cela était une question d’honneur, et c’est en cela que les deux hommes étaient déjà en confrontation.
Von Mises repris « La masse monétaire de la Couronne Autrichienne ne fait qu’augmenter, si la masse monétaire est trop importante, il y a alors une trop grande inflation. C’est ce qui se passe en Autriche, on produit trop de monnaie, ce qui augmente la masse monétaire, l’inflation l’augmente ensuite, c’est un cercle vicieux auquel il faut se séparer. J’ai plusieurs solutions, soit le changement de monnaie qui irait en accord avec le changement de banque centrale obligé par les accords de Saint Germain en Laye (la banque centrale a encore pour nom Austro-hongrois), de diminuer drastiquement les dépenses et enfin d’utiliser celle-ci pour diminuer le nombre de crédit accordé aux ménages et entreprises. Les banques sont, je le rappel, un vecteur d’inflation car celles-ci prêtent bien plus d’argent qu’elles ont dans leurs caisses. Augmenter les taux d’intérêt directeur est donc une bonne solution pour lutter face à l’inflation mais n’est pas l’unique solution. » C’était là le problème, la divergence entre le rôle Schumpeter et celui de Von Mises, une diminution des prêts banquiers vers le privé et les ménages signifiait diminution des investissements et des innovations des entrepreneurs prôné par Schumpeter, et donc du chômage et un ralentissement économique. Celui-ci pris enfin la parole :
« Certes, mais n’oublions pas nos banques au bord de l’explosion, et nos entreprises qui ont du mal à se reconvertir, du militaire vers le civil. Il faut pour cela des capacités de financement, et seules les banques ont ces capacités de financement en capacité de permettre ceci. De plus, mes projets visant à augmenter les capacités de financement des banques pour permettre des prêts pour l’investissement des entreprises et clairement en désaccord avec vos projets. » Von Mises le coupa :
« Vous ne semblez pas connaitre l’économie élémentaire, votre projet, en plus d’augmenter l’inflation, peut bloquer l’économie du pays à long terme car les entreprises surendettés ne pourront plus investir … » Hanusch calma la situation entre les deux hommes, mais encore une fois, c’était Von Mises qui avait raison et Schumpeter était déjà en difficulté dans son rôle contre le vétéran de l’école autrichienne d’économie. Cependant, la première partie de son plan, c’est-à-dire augmenter les capacités de financement des banques autrichiennes via l’ouverture dans l’ancien monde austro-hongrois est ce qui parait le mieux. Ceci permettra de rendre les banques viennoises stables et puissantes pour qu’elles puissent investir dans un futur pas si lointain dans l’économie. Schumpeter a pour but de faire de Vienne la capitale financière de l’Europe centrale, finançant les différents projets privés à travers l’ancien empire austro-hongrois, étant donné que c’était déjà le rôle de la ville avant, et que les pays alentour manquent cruellement de fonds pour permettre des projets privés d’envergure, mais pour cela il a besoin que Von Mises stabilise la monnaie et permette des projets en dehors du pays. Cependant, pour cela faut trouver des accords avec les pays voisins.
Bref, Hanusch demanda à Schumpeter de reporter ses plans, et donna à Von Mises jusqu’à la fin de l’année 1920 pour réduire l’inflation pour la rendre vivable par le peuple et l’économie. Ensuite, Schumpeter pourra se permettre d’investir dans l’économie grâce aux différentes politiques privés. Von Mises pour sa part essayera de diminuer l’inflation via les différentes politiques monétaires, notamment la réduction de dépenses, ainsi que la diminution de la production de billet, et l’augmentation du taux directeur de la banque centrale. Lee but est de clairement diminuer la masse monétaire, ou de la stabiliser.
« Comme vous le saviez peut-être messieurs, vos nominations ne font pas que des heureux dans nos rangs, vous avez chacun vos objectifs et je sais que parfois ils peuvent entrer en confrontation. Cependant, je compte sur vous pour rester unis dans le combat visant à refaire de l’Autriche un pays stable économiquement. » Expliqua-t-il
Economiquement, les deux ministres présents dans la salle étaient en désaccord sur comment fonctionne l’économie, l’un était le plus grand défenseur sans doute du libéralisme et du capitalisme, l’autre n’était pas forcement en accord, et prônait que l’Etat avait aussi son rôle à jouer dans l’économie. En attendant, c’était Schumpeter le ministre de l’économie mais celui-ci dépendait pour ses budgets afin de permettre ses plans économiques.
Von Mises répliqua : « Mon but est de diminuer l’inflation qui détruit ce pays, l’économie est importante, mais sans monnaie efficace, celle-ci ne peut fonctionner contrairement à ce que disent les marxistes. La finance devra essentiellement être remise à niveau avant l’économie du pays, qui n’est pas en si mauvaise forme. » Les deux autres tiquèrent à ses paroles, Von Mises n’avait pas sa langue dans sa poche, mais il avait raison. Le chômage en Autriche, malgré le plan massif de licenciement des fonctionnaires et surtout la démobilisation, ne dépasse en effet pas les 6 ou 7% de la population, une situation encore vivable pour la population, en revanche l’inflation énorme subit par les entreprises et les ménages devenait handicapant. Mais pour Schumpeter, cela était une question d’honneur, et c’est en cela que les deux hommes étaient déjà en confrontation.
Von Mises repris « La masse monétaire de la Couronne Autrichienne ne fait qu’augmenter, si la masse monétaire est trop importante, il y a alors une trop grande inflation. C’est ce qui se passe en Autriche, on produit trop de monnaie, ce qui augmente la masse monétaire, l’inflation l’augmente ensuite, c’est un cercle vicieux auquel il faut se séparer. J’ai plusieurs solutions, soit le changement de monnaie qui irait en accord avec le changement de banque centrale obligé par les accords de Saint Germain en Laye (la banque centrale a encore pour nom Austro-hongrois), de diminuer drastiquement les dépenses et enfin d’utiliser celle-ci pour diminuer le nombre de crédit accordé aux ménages et entreprises. Les banques sont, je le rappel, un vecteur d’inflation car celles-ci prêtent bien plus d’argent qu’elles ont dans leurs caisses. Augmenter les taux d’intérêt directeur est donc une bonne solution pour lutter face à l’inflation mais n’est pas l’unique solution. » C’était là le problème, la divergence entre le rôle Schumpeter et celui de Von Mises, une diminution des prêts banquiers vers le privé et les ménages signifiait diminution des investissements et des innovations des entrepreneurs prôné par Schumpeter, et donc du chômage et un ralentissement économique. Celui-ci pris enfin la parole :
« Certes, mais n’oublions pas nos banques au bord de l’explosion, et nos entreprises qui ont du mal à se reconvertir, du militaire vers le civil. Il faut pour cela des capacités de financement, et seules les banques ont ces capacités de financement en capacité de permettre ceci. De plus, mes projets visant à augmenter les capacités de financement des banques pour permettre des prêts pour l’investissement des entreprises et clairement en désaccord avec vos projets. » Von Mises le coupa :
« Vous ne semblez pas connaitre l’économie élémentaire, votre projet, en plus d’augmenter l’inflation, peut bloquer l’économie du pays à long terme car les entreprises surendettés ne pourront plus investir … » Hanusch calma la situation entre les deux hommes, mais encore une fois, c’était Von Mises qui avait raison et Schumpeter était déjà en difficulté dans son rôle contre le vétéran de l’école autrichienne d’économie. Cependant, la première partie de son plan, c’est-à-dire augmenter les capacités de financement des banques autrichiennes via l’ouverture dans l’ancien monde austro-hongrois est ce qui parait le mieux. Ceci permettra de rendre les banques viennoises stables et puissantes pour qu’elles puissent investir dans un futur pas si lointain dans l’économie. Schumpeter a pour but de faire de Vienne la capitale financière de l’Europe centrale, finançant les différents projets privés à travers l’ancien empire austro-hongrois, étant donné que c’était déjà le rôle de la ville avant, et que les pays alentour manquent cruellement de fonds pour permettre des projets privés d’envergure, mais pour cela il a besoin que Von Mises stabilise la monnaie et permette des projets en dehors du pays. Cependant, pour cela faut trouver des accords avec les pays voisins.
Bref, Hanusch demanda à Schumpeter de reporter ses plans, et donna à Von Mises jusqu’à la fin de l’année 1920 pour réduire l’inflation pour la rendre vivable par le peuple et l’économie. Ensuite, Schumpeter pourra se permettre d’investir dans l’économie grâce aux différentes politiques privés. Von Mises pour sa part essayera de diminuer l’inflation via les différentes politiques monétaires, notamment la réduction de dépenses, ainsi que la diminution de la production de billet, et l’augmentation du taux directeur de la banque centrale. Lee but est de clairement diminuer la masse monétaire, ou de la stabiliser.
Skorm123- Boulet Indiscipliné
- Messages : 2026
Date d'inscription : 30/10/2011
Age : 31
Re: [V1919] Topic Officiel
République française
● Inaugurer les chrysanthèmes ●
● Inaugurer les chrysanthèmes ●
Janvier 1920 marque un renouvellement dans la politique française. Après les élections législatives de la fin de l’année précédente c’est au tour du président de la République d’être remplacé, par un vote indirect. La lutte pour succéder au président Poincaré est rude, d’autant plus que le vieux Clemenceau, se sentant menacé d’une part face à la montée en puissance de la droite nationale et d’autre part par les socialistes, a décidé de faire campagne activement malgré son hésitation initiale. Pendant la campagne, il fit toutefois l’erreur de se moquer d’Aristide Briand, faisant rentrer l’ancien président du Conseil dans les rangs de ses ennemis. Ce dernier décida alors de soutenir la candidature de Charles Jonnart, figure moins connue du grand public après le refus de Paul Deschanel de se présenter, au motif de soucis de santé
En vérité, ce dernier était en pourparlers avec les ralliés catholiques, les républicains-socialistes et quelques radicaux dans l’optique de mener l’opposition contre son rival Clemenceau (ils se sont déjà battus en duel) s’élevant à la tête du gouvernement. Pour cela, il dut bien évidemment faire des concessions notables : Deschanel promit notamment aux radicaux de gauche la préservation de Léon Bourgeois au poste de ministre du Travail et de la Prévoyance sociale, et à la droite catholique la tête de l’important ministère de la guerre, qui serait confié au général élu député, Édouard de Castelnau
Les intrigues de Deschanel mobilisant les grandes figures des partis politiques, Briand eut du mal à agglomérer les oppositions au Tigre, vu comme tyrannique par une partie de l’opinion, qui parvint à s’imposer face à un Charles Jonnart qui réussit malgré tout à recueillir plus de 300 suffrages. La réunion parlementaire suivant l’annonce de ces résultats vit Deschanel porté à la tête du gouvernement, deux jours avant la passation de pouvoir en grande pompe entre Raymond Poincaré et Georges Clemenceau. Le vieux président de la République, qui a annoncé vouloir continuer à s’impliquer dans la politique du pays (la Constitution le permet, mais l’exercice factuel du pouvoir réduit de beaucoup les prérogatives présidentielles), pourra-t-il le faire face à un président du Conseil qui entretient des relations amères avec lui ? Les prochains mois nous le diront
● Affaires étrangères ●
Pologne : La France accepte la tenue d'une rencontre franco-polonaise
Thalassin- Modérateur
- Messages : 2342
Date d'inscription : 27/10/2013
Age : 24
Re: [V1919] Topic Officiel
Regatul României
Renaştere
........L’hiver est exceptionnellement rigoureux cette année, alors que les violences cessent enfin à la capitale. Le calme est revenu subitement, l’ancien Président du Conseil des ministres Brătianu aurait fait taire les dissensions dans son parti, considérant la violence politique comme contre-productif. Il a bien compris que les élections étaient bel et bien perdues et que rien ne suffirait pour revenir en arrière puisque l’effondrement du PNL résulte bien de son impréparation à la guerre et du chaos qu’à connu le pays de 1916 à 1918. Enfin, l’impact dans l’opinion publique de ces violences fut très négatif. Malgré tout, on est loin du statu quo sur la scène politique roumaine. Le Parlement ayant été dissous par le Roi, les élections furent repoussées à ce mois-ci, et les prétendants étaient toujours nombreux, même si le PNL est pour sa part certain de ne pas revenir au pouvoir avant plusieurs années, c’est bien une longue traversée du désert qui attend le clan Brătianu… Et cela pose un problème au roi Ferdinand Ier, qui n’a plus son collaborateur traditionnel. Refusant catégoriquement, ne serait-ce que de rencontrer Alexandru Vaida-Voevod du PNR, il lui fallait un nouvel allié dans l’arène politique. Le choix ne fut pas bien difficile à faire, une personne tout à fait convenable était prête à prendre en main l’avenir du pays qui est en crise, Alexandru Averescu. Très concrètement, il s’agit de la personnalité la plus populaire actuellement dans le pays. Nul n’arrive à rassembler autant que lui. Transcendant toutes les couches sociales du pays, il fait l’unanimité partout. Déjà Président du Conseil des ministres pendant quelques mois en 1918, il est surtout connu par son prestige militaire, où il a su conduire les troupes roumaines à la victoire lors des batailles de Mărăști et de Mărășești. Ferdinand Ier le désigne comme Président du Conseil des ministres, et les élections qui suivent procurent la légitimité finale pour Alexandru Averescu, puisque son mouvement politique Partidul Poporului (Parti Populaire) remporte haut la main les élections grâce à la « bénédiction » royale, mais surtout grâce à son implantation dans l’administration locale où les fonctionnaires étaient de farouches partisans du PP. Ce parti qui n’était qu’un figurant dans la Chambre des députés et même pas présent au Sénat il y a de cela quelques jours, contrôlent maintenant les deux chambres à la majorité absolue avec respectivement 206 sièges sur 366 et 124 sièges sur 166. Cette mainmise totale permet au PP de se passer des coalitions traditionnelles de la vie politique roumaine. Si le précédent gouvernement n’a pas fait long feu en ne laissant même pas de traces dans l’histoire, Alexandru Averescu compte bien marquer les esprits et surtout redresser son pays après deux conflits militaires et un séisme.
Photographie d'Alexandru Averescu en 1916, alors général dirigeant le 1er Corps d'Armée roumain.
........Averescu avait déjà eu le temps de préparer son cabinet, dès le lendemain de son élection formelle, il présenta au roi la composition de son gouvernement. Celui-ci est singulier à plusieurs égards en comparaison des précédents. Tout d’abord, la nomination de Take Ionescu entérine l’alignement de la Roumanie vers l’Entente. Diplomate réputé, il est connu pour être un partisan d’une coopération balkanique plus accrue. Ensuite, un nouveau ministère est créé en la présence de celui du Travail et de la Protection sociale. Enfin, la présence d’Octavian Codru Tăslăuanu comme ministre des Travaux publics offre une représentation de premier plan des habitants de Transylvanie sur la scène politique nationale, lui qui est originaire de cette région, il est particulièrement populaire grâce à son statut de baron de la presse. Notons que les deux hommes, comptent parmi les opposants les plus connus du clan Brătianu, s’ils sont membres du cabinet c’est avant tout grâce à leurs compétences, mais nul doute que ce paramètre a aussi joué dans leur nomination.
- Second cabinet d’Averescu:
Ministre des Affaires étrangères : Take Ionescu
Ministre de l'Intérieur : Constantin Argetoianu
Ministre de la Justice : Dimitrie Greceanu
Ministre des Finances : Ion I. Lapedatu
Ministre de la Guerre : Henri Cihoski
Ministre des Travaux publics : Octavian Codru Tăslăuanu
Ministre de l’Instruction publique : Petre P. Negulescu
Ministre de l’Agriculture : Constantin Garoflid
Ministre des Communications : Gheorghe Văleanu
Ministre de l’Industrie et du Commerce : Constantin Sărățeanu
Ministre de la Culture et des Affaires religieuses : Octavian Goga
Ministre du Travail et de la Protection sociale : Grigore Trancu-Iași
Ministres d’État : Ion Inculeț, Ion Nistor, Grigore Trancu-Iași
........Depuis la fin de la guerre, les deux précédentes mandatures n’ont rien fait de concret pour remettre sur pieds le pays, des mesures d’urgence sont donc nécessaires. Dès la prise en fonction du gouvernement, Averescu confia à Constantin Garoflid le ministre de l’Agriculture, la reprise en mains de la réforme agraire qu’il souhaite plus ambitieuse que les initiatives très timorées de ses prédécesseurs. Ensuite, l’État a enfin fait appel concrètement aux entreprises nationales pour entreprendre la réparation des dégâts du séisme, dans la continuité de ceux de la guerre. Enfin, des délégations furent envoyés à Paris, Londres, Rome et Washington afin de négocier l’accord de prêts financiers dans le cadre de la reconstruction du pays.
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
- Messages : 4375
Date d'inscription : 22/08/2011
Re: [V1919] Topic Officiel
[Événement]Mutinerie dans les rangs de l’Armée rouge
Chances de succès : 80%, jet de dé = 82Pendant que la guerre fait rage entre les bolcheviques et Koltchak, plus au sud un retournement plutôt inattendu s’est produit. Selon de récents rapports, près de 38 000 soldats soviétiques, seraient passés du côté des anarchistes ukrainiens. Il faut dire que malgré une situation militaire encore instable, l’utopie anarchiste offre un idéal convoité par beaucoup. Si la nouvelle a de quoi largement réjouir Makhno et ses comparses, du côté de Moscou, on voit rouge. Heureusement pour eux, il semblerait que la nouvelle ne fasse pas grand bruit dans les rangs de l’Armée rouge, ce qui est plutôt rassurant pour l’état-major soviétique qui n’a pas à craindre de nouvelles mutineries.
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
- Messages : 4375
Date d'inscription : 22/08/2011
Re: [V1919] Topic Officiel
[Événement] Après la Grande Guerre, la crise économique de transition :
Troupes américaines rentrant au pays.
Cela fait maintenant plus d'un an que la Grande Guerre s'est terminée, mais pas tous les conflits qui en découlent, et son cortège de conséquences économiques commence à faire ses effets dans les nations impliquées, aussi chez celles restées neutres : la communauté internationale entre dans une crise mondiale qui risque de durer quelques mois. Quelle est la cause de cette évolution néfaste ? C'est l'incertitude générale, qui s'explique par les combats encore en cours, l'application des traités de paix, la création des nouveaux États, les nouvelles organisations politiques et surtout le passage de l'économie de guerre à l'économie civile. Les nations du monde, marquées par ces problèmes, ne sont cependant pas toutes logées à la même enseigne.
D'abord, les pays d'Europe continentale ayant participé au conflit ont profondément modifié leur économie au cours des quatre années de combat. Les anciennes lignes de front sont marquées par la destruction parfois totale du territoire, tandis que les appareils de production ont été centralisés par les États afin de remplir les objectifs des états-majors. Cette concentration aux mains de la puissance publique de l'agriculture, de l'industrie et des services s'est faite avec la coopération des entreprises (ces dernières ne furent pas nationalisées, mais étaient sous la tutelle des ministères dédiés aux combats). Pour mener à bien la guerre, les forces vives furent aussi mobilisées : les millions d'hommes sur les fronts, remplacés au travail par les réformés, les femmes et les immigrés. Au niveau financier, les administrations dépensèrent énormément, remettant en cause la norme de l'équilibre budgétaire, en créant de nouveaux prélèvements, en imprimant de la monnaie et en empruntant (aux épargnants nationaux et aux pays neutres). Enfin, au niveau commercial, c'est le protectionnisme qui s'est imposé, les échanges étant énormément ralentis.
Ces structures particulières, correspondant à l'économie de guerre, doivent changer totalement après la signature de la paix générale en 1919, même si les conflits se poursuivent pour certains pays. Il faut passer de l'économie de guerre à l'économie civile. Ainsi, en 1920, la communauté internationale est confrontée à une crise de transition, touchant totalement les pays ayant participé à la Grande Guerre ; ceux qui sont encore en conflit, eux, peuvent compter sur la perpétuation de l'économie de guerre mais ils font face à l'exaspération générale des populations, pouvant mener à des conflits sociaux tels qu'en 1917. Quelles sont les caractéristiques de cette crise de transition mondiale ? C'est un problème d'inflation, c'est-à-dire l'augmentation générale des prix. Au niveau fiscal, les budgets sont totalement dans le rouge et les pays ont énormément emprunté pour financer la guerre : les États sont débiteurs et imposent de plus en plus de charges sur les populations pour payer les dettes, concourant à l'augmentation des prix en conséquence. L'impression continue de monnaie pendant le conflit a mathématiquement augmenté la masse monétaire. Le protectionnisme en vigueur a empêché la concurrence internationale, certaines régions vivant en autarcie et ne pouvant se confronter à des prix bas extérieurs. L'instabilité monétaire mondiale (comme la fin dans les faits de l'Union latine) apporte une couche d'incertitude à ces problèmes d'inflation. Les destructions, les privations et la centralisation de l'économie opérée par la puissance publique sont les principaux moteurs de l'augmentation des prix. La question des démobilisés est majeure : leur retour sur le marché du travail risque de provoquer des frictions avec leurs remplaçants, notamment les femmes. Enfin, en plus de tous ces problèmes communs, les puissances vaincues subissent la perte de pans entiers de leurs anciens pays tout en devant payer les réparations, et les nouveaux États doivent recréer totalement leur administration. Bref, la transition vers une économie civile est nécessaire pour les pays en guerre, confrontés à une crise inflationniste en 1920 qui pourrait se transformer en une spirale néfaste de plusieurs années, si rien n'est fait.
Les pays neutres ou arrivés tardivement dans le conflit, les États-Unis au premier plan, sont les plus chanceux. Ils tirèrent en effet leur épingle du jeu en prêtant aux nations en guerre, en augmentant leurs exportations et en accroissant leur industrialisation. Mais cette évolution favorable n'échappe pas aux problèmes mondiaux de 1920 : tandis que les vainqueurs et les vaincus sont confrontés à une crise d'inflation, leur retour sur les marchés mondiaux font que les puissances extérieures à la Grande Guerre sont confrontées à la déflation, c'est-à-dire générale des prix. Le retour des migrants et des hommes mobilisés sur le marché du travail concoure à la baisse générale des salaires, à cause de la compétitivité entre travailleurs, et l'instabilité sur les marchés financiers fait que les liquidités mises à disposition par les banques sont moins importantes. Le pouvoir d'achat grandit à très court terme, certes, mais les entreprises risquent de faire rapidement faillites si les prix continuent de baisser. Bref, tous les chiffres sont en chute libre et une spirale déflationniste risque de s'installer si rien n'est mis en place.
Quelles sont les réactions possibles des États ? La doctrine libérale est la norme (les notions de relance n'arrivent pas avant les années 1930 et Keynes). Au niveau fiscal, les puissances doivent rééquilibrer les budgets et même dégager un surplus pour payer les dettes et les réparations. Comme ce n'est pas suffisant, l'impression de monnaie est possible mais cela risque d'aggraver durement l'inflation. Sur le commerce, le protectionnisme doit peu à peu être abandonné pour relancer les échanges. La centralisation des moyens de production doit être stoppée pour laisser les entreprises souffler et se remettre en concurrence, mais les États peuvent compter sur la conservation des prélèvements établis pendant la guerre pour mener des réformes sociales. Concernant les travailleurs justement, les démobilisés retournent à leurs anciens postes pour la grande majorité : les prévisions indiquent un retour au plein emploi dès l'année prochaine, sauf pour certains pays vaincus. Enfin, au niveau monétaire, les banques centrales peuvent jouer de leurs taux directeurs pour retourner à des monnaies fortes, stabilisatrices qui permettraient d'arrêter la spirale inflationniste.
Alaminsk- Grand Consul
- Messages : 2826
Date d'inscription : 17/09/2011
Age : 28
Localisation : Paris, France.
Re: [V1919] Topic Officiel
Republik Österreich
République d’Autriche
Réformes Monétaires
Ludwig Von Mises, ministre des finances, lance la contre-attaque de l’Etat autrichien contre l’inflation. La lutte contre l’inflation est en effet la priorité du gouvernement autrichien. C’est pourquoi il annonce que la banque centrale d’Autriche-Hongrie devrait en premier lieu changer de nom d’ici quelques mois mais aussi devrait dès à présent augmenter les taux d’intérêts directeurs. Von Mises explique dans les médias : « Le taux d’intérêt directeur est l’un des seuls outils que nous avons à disposition pour réduire l’inflation qui rend la vie difficile en Autriche. Il permet d’augmenter mécaniquement les taux d’intérêts privés et donc de les diminuer. Il faut savoir que dans l’économie, ces emprunts sont créateurs d’inflation. Le gouvernement prend ses responsabilités sur la question, car cette mécanique va diminuer les investissements et donc l’économie du pays sera légèrement touchée. Mais ne rien faire serait beaucoup plus dangereux pour l’économie. ». Il y annonce aussi la diminution drastique des dépenses de l’Etat et la diminution de la production de monnaie : « L’Etat est aujourd’hui un grand créateur d’inflation, son budget est actuellement beaucoup orienté vers le déficit. La dette étant déjà immense, il est impossible pour elle de demander de nouvelles dettes aux banques déjà en crise ou aux Etats, elle a alors l’obligation de créer de la monnaie obligeant l’Etat autrichien d’augmenter l’inflation. La diminution des dépenses est essentielle à la fin du cycle inflationniste. ». Von Mises explique en détail les différentes économies que son ministère compte faire : « La démobilisation est aujourd’hui pratiquement terminée, et est essentielle dans l’économie réalisée par l’Etat. L’armée ne recevra en comparaison à il y a quelques qu’un infime pourcentage de budget. L’administration impériale est désormais inutile et le nombre de fonctionnaire sera grandement diminué. La raison est simple, Vienne était la capitale d’un immense empire désormais disparu, les fonctionnaires contrôlaient un vaste ensemble et aujourd’hui uniquement un pays de quelques millions d’âmes, Vienne est donc aujourd’hui surdimensionnée au niveau fonctionnaire. On estime que plusieurs milliers de fonctionnaires seront bientôt au chômage. Il faut qu’ils se disent non pas qu’ils perdent un emploi, mais qu’ils sauvent l’Autriche, car aujourd’hui ils sont un poids que l’Autriche ne peut plus supporter. » Von Mises a aussi expliqué que de nombreux projets étatiques seront remis à dans plusieurs années. L’intérêt est que ces projets seront obligatoirement couteux pour l’Etat, et les dépenses sont limitées. Il conclue « La priorité pour diminuer l’inflation est la stabilisation de la masse monétaire. »
Suite à ces annonces, le ministre a activé la contre-attaque, et la banque centrale annonça l’augmentation des taux d’intérêt directeur tandis que les premiers départs de fonctionnaires, choisis selon leurs rôles dans l’administration, ont lieux.
Après Von Mises, c’était à Joseph Schumpeter, ministre de l’économie de s’apprêter au jeu des médias, et celui-ci ne mâcha pas ses mots, non pas contre Von Mises qui l’avait mis en difficulté devant le chancelier mais contre la Tchécoslovaquie : « La Tchécoslovaquie est un pays que je ne comprends pas. Je peux comprendre la haine des italiens, ou des français envers le peuple d’Autriche. Mais les tchèques ? Ils ont étaient des sujets de l’empire tout comme les autrichiens depuis des siècles et sont morts aux côtés des autrichiens durant la guerre, je ne comprends pas qu’ils aient des réparations de guerres. Réparation de quoi d’ailleurs ? Ils n’ont pas eu de combats sur leurs terres, et ont mêmes profités largement de l’empire industriellement parlant … » il y critiqua notamment la fin de l’embargo, mais l’utilisation de douanes abusés : « les mesures de rétorsions de la Tchécoslovaquie sont archaïques et dépassés. Les Tchécoslovaques ne doivent pas comprendre la situation. L’Autriche-Hongrie était un vaste territoire qui s’est maintenant divisé, lorsque l’empire était un, l’économie était connecté entre les différentes régions du pays, les banques de Vienne finançant aujourd’hui les industries de Bohème qui fabriquaient des produits pour l’empire, par exemple. Aujourd’hui on y a mis des barrières, des frontières qui rendent difficile la circulation de ces produits, causant à notre peuple nombre de malheurs. La Tchécoslovaquie a enlevé son embargo, seul décision aujourd’hui sensé du gouvernement en place, pour y mettre des frais de douanes bien trop élevés. Ceci est totalement inutile car ces frais de douanes augmentent le prix des produits, quasiment personne ne consomme des produits Tchécoslovaque. Cela n’est bien évidement bien pour personne, ni l’Autriche, ni même la Bohème qui perd pour ses entreprises des parts de marchés. » Il expliqua ensuite ses projets : « Je vise à ce que cette situation ne soit pas répétée avec nos voisins, l’Allemagne pourrait très bien remplacer la Tchécoslovaquie dans nos importations, mon projet est de rendre ses accords profitable entre l’Autriche et ses voisins, afin de permettre à notre pays de prospérer. »
Suite à cela, Schumpeter, avec Karl Renner, ministre des affaires extérieures, embarqua pour l’Allemagne afin de trouver des accords profitable à l’Autriche.
Suite à ces annonces, le ministre a activé la contre-attaque, et la banque centrale annonça l’augmentation des taux d’intérêt directeur tandis que les premiers départs de fonctionnaires, choisis selon leurs rôles dans l’administration, ont lieux.
Et l’économie ?
Après Von Mises, c’était à Joseph Schumpeter, ministre de l’économie de s’apprêter au jeu des médias, et celui-ci ne mâcha pas ses mots, non pas contre Von Mises qui l’avait mis en difficulté devant le chancelier mais contre la Tchécoslovaquie : « La Tchécoslovaquie est un pays que je ne comprends pas. Je peux comprendre la haine des italiens, ou des français envers le peuple d’Autriche. Mais les tchèques ? Ils ont étaient des sujets de l’empire tout comme les autrichiens depuis des siècles et sont morts aux côtés des autrichiens durant la guerre, je ne comprends pas qu’ils aient des réparations de guerres. Réparation de quoi d’ailleurs ? Ils n’ont pas eu de combats sur leurs terres, et ont mêmes profités largement de l’empire industriellement parlant … » il y critiqua notamment la fin de l’embargo, mais l’utilisation de douanes abusés : « les mesures de rétorsions de la Tchécoslovaquie sont archaïques et dépassés. Les Tchécoslovaques ne doivent pas comprendre la situation. L’Autriche-Hongrie était un vaste territoire qui s’est maintenant divisé, lorsque l’empire était un, l’économie était connecté entre les différentes régions du pays, les banques de Vienne finançant aujourd’hui les industries de Bohème qui fabriquaient des produits pour l’empire, par exemple. Aujourd’hui on y a mis des barrières, des frontières qui rendent difficile la circulation de ces produits, causant à notre peuple nombre de malheurs. La Tchécoslovaquie a enlevé son embargo, seul décision aujourd’hui sensé du gouvernement en place, pour y mettre des frais de douanes bien trop élevés. Ceci est totalement inutile car ces frais de douanes augmentent le prix des produits, quasiment personne ne consomme des produits Tchécoslovaque. Cela n’est bien évidement bien pour personne, ni l’Autriche, ni même la Bohème qui perd pour ses entreprises des parts de marchés. » Il expliqua ensuite ses projets : « Je vise à ce que cette situation ne soit pas répétée avec nos voisins, l’Allemagne pourrait très bien remplacer la Tchécoslovaquie dans nos importations, mon projet est de rendre ses accords profitable entre l’Autriche et ses voisins, afin de permettre à notre pays de prospérer. »
Suite à cela, Schumpeter, avec Karl Renner, ministre des affaires extérieures, embarqua pour l’Allemagne afin de trouver des accords profitable à l’Autriche.
Skorm123- Boulet Indiscipliné
- Messages : 2026
Date d'inscription : 30/10/2011
Age : 31
Re: [V1919] Topic Officiel
EMPIRE D’ÉTHIOPIE
ኢትዮጵያ ታበፅዕ እደዊሃ ሃበ አግዚአብሐር
L’Éthiopie tend ses mains vers le Seigneur.
L’Éthiopie tend ses mains vers le Seigneur.
Déclaration de son Altesse impériale d’Éthiopie le Prince-Régent, Ras et Héritier du trône impérial Tafari Makonnen Woldemikae :
Depuis 1916 dans Addis Abeba une Garde municipale constituée de citoyens tente de se substituer à une justice quasiment populaire ou religieuse qui applique, sans considération sérieuse de l’autorité impériale, le code traditionnel qu’est le Fetha Nagast. Selon une pratique, il faut le dire, arriérée du droit encore féodalement inspirée, il est courant de voir les clans se venger eux-mêmes des tords commis à leurs membres et les seigneurs disposer d’une force militaire légitime les rendant du même coup immunisés. Sans textes et règles sur lesquels s’appuyer officiellement, centralisent, selon une teinte moderne, les moeurs primitives reprennent le dessus, donnant une situation qui n’a rien à envier à la sauvagerie des forêts recouvrant le pays. Le rapport à la propriété et au droit seigneurial ne pourra être changé d’un jour à l’autre quand, déjà, les ouvertures diplomatiques que j’ai amorcées suscitent bien des mécontentements.
Comme expliqué maintes fois, ces ouvertures signalent une volonté plus profonde d’assurer la pérennité d’une Éthiopie fière de son passé, mais d’une fierté ne voilant pas la nécessité des présentes adaptations. Le pays ne sera sinon bientôt réduit qu’à un vieillard sénile attendant le coup de grâce. J’entends le Gouverneur du Sidamo, le vénérable Balcha Safo, protester et me demander au plus vite de me ranger dans la seule ligne de l’Impératrice, à savoir un statu quo continu ne visant à ne rien trop bouleverser, laissant le pays dans un silence international et la cour dans la seule jouissance d’un spectateur amusé, rocher imperturbable face à l’écoulement du temps et des aléas politiques. Plus que l’héritier, je suis le Prince-Régent, et il est de mon devoir d’user de mes actuelles capacités pour éviter qu’importe le prix que l’autorité impériale, selon les vues de tels nobles malavisés, ne soit qu’un oeil vide observant son propre corps se décomposer sous ses yeux jusqu’à un fatidique démantèlement.
Ceci étant dit et rappelé, j’ai donc décidé le rétablissement formel d’un Ministère de la Justice indépendant, dont sera responsable le noble Getachew Abate, fidèle à l’Impératrice qui nous revient d’un voyage en Italie — durant lequel il était parti féliciter le Roi Victor-Emmanuel et tout le peuple d’Italie pour leurs victoires. Dans le même temps, Habte Giyorgis Dinagde a décidé de se dédier pleinement désormais à son poste de Ministre de la Défense tandis que je prendrai en charge la présidence du Conseil de la Couronne.
Uriel- Gratte-papier
- Messages : 41
Date d'inscription : 13/04/2018
Re: [V1919] Topic Officiel
République Socialiste Fédérative Soviétique de Russie
Sur divers fronts, la situation est grave. Dans le Sud Tsaritsyn est à nouveau menacée, des mutineries ont éclatées, à l’arrière des révoltes paysannes sporadiques éclatent. Heureusement, les levées massives menées par le camarade Trotski dans les territoires bolcheviques permettent à l’Armée Rouge d’atteindre en ce début d’année 1920 l’effectif d’environ 2 millions d’hommes.
Trois fronts ont été définis comme prioritaire : les fronts est et ouest ainsi que le front Sud. En conséquence, les forces déjà déployées sur ces théâtres ont reçues en priorité des renforts via les troupes levées par la conscription (pour cela le réseau de chemin de fer s’est vu assigner pour tâche prioritaire l’acheminement des troupes, fort heureusement le territoire (assez central) tenu par les bolcheviques est doté d’un assez bon réseau de ferré par rapport au reste de la Russie).Armée du Nord : 150,000 hommes
Armée de Sibérie : 100,000 hommes
Armée d’Asie Centrale : 50,000 hommes
Armée du Sud : 400,000 hommes
Armée de l’ouest : 500,000 hommes
Armée de l’Est : 500,000 hommes
Réserve : 500,000 hommes (répartis sur le territoire tenu par la Révolution, entraînement, tenir le territoire contre d’éventuels soulèvements paysans contre révolutionnaires).
=> 2,200,000 hommes environ (environ 1/3 des troupes seulement forment des unités bien armées, aguerries et relativement bien équipées, le gros de la troupe est sinon composé de paysans et d’ouvriers conscrits encadrés par des spécialistes bourgeois issus de l’ancienne armée impériale et de commissaires politiques bolcheviques)
Dernière édition par Jhe le Lun 30 Avr 2018 - 18:11, édité 1 fois
Jhe- Administrateur
- Messages : 1135
Date d'inscription : 25/04/2015
Re: [V1919] Topic Officiel
دولت شاهنشاهی ایران
Dowlat-e Shāhanshāhi-ye Irān
A fin de rassurer les responsables des finances de l'état impérial, le Shah a lui même réunis ces derniers à fin d'explicitement démontrer les dernières manoeuvres impériales concernant les revenues prochain de la nation.
En effet, les premières sources d'importation ont vu à la hausse leurs taxe, également les 9% que l'iran a réussit à récupérer montant le seuil des revenues des plan pétroliers en accord avec le Royaume-Uni permet également de faire une entrée bien plus important chaque année désormais, et pour conclure d'ici une année les premiers barils de pétrole made in Iran entreront sur le marché, de ce fait l'Iran fera parti des pays bien plus prometteur que la majorité de la région, bien que cette transition soie sur un long terme pour obtenir des résultats à la hauteur des attentes les budgets des autres ministères avaient été réduis à fin de privilégier le secteur militaire, sans favoriser d'armée moderne pouvant appliquer l'ordre islamique qu'incarne l'iran et de se protéger contre tout envahisseur potentiel il ne sera pas production d'être à nouveau esclave des un et des autres.
Les ministères amputé d'une certaines sommes se verront au court du temps ré-accéder à cette dernière quand l'économie se stabilisera.
Des fonds avaient été alloué à fin de développer le secteur agraire, maintenant que ce dernier commence à reprendre du poil de la bête bien que ces effets seront eux aussi déterminant sur un terme allongé, l'Iran fera appel aux machine et outils de l'Italie à fin d'établir un contrat sur la vente de ces éléments indispensable à une agriculture moderne.
Toujours dans la continuité d'islamisé la nation et notamment d'appliquer le message de Dieu, les fêtes paiennes seront désormais retiré de l'ordre national et la pratique interdite à savoir: Jashneh Sadeh, Sizdah bedar, Norouz, Chaharshanbe suri, Shab-e Yalda.
Les fêtes désormais nationale seront : Aïd el-Fitr, Aïd el-Adha, Achoura, Ramadan, Mawlid al-rasoul, Laylat al miraj, Laylat al barah.
Avec le conseil islamique à savoir le clergé regroupant ayatollah et marja, Achoura devra se dérouler de façon noble, les sectes incitant à la flagellation des fidèles seront sévèrement punies et poursuivie pour être juger par la haute autorité islamique, la mutilation étant un acte détestable et dangereuse, le Shah en tant qu'amir al mu3minin d'Iran il est lui même concerné par ces derniers, si en laissant agir un ainsi ce dernier serait juger par le très haut.
Désormais dans les mosquées les étudiants se verront un enseignement en arabe plus poussé, pouvoir parler de religion en farsi est important, mais réciter les paroles d'Allah l'exalté sont encore plus importante, il est impensable que la langue du Qur'an, de son messager Muhammad (صلى الله عليه وسلم) et de 'Ali (رضي الله عنه) ne soit pas maitrisé par les élites cléricales ayant pour devoir de guidé vers le droit chemin le peuple.
Chaque mois se déroulant, l'armée reçoit son équipement, de ce fait des exercices en montagne et terrain plait seront régulièrement mis en application pour entrainer les forces impériales, les conscrits seront également de la partie mais participeront également à l'entraide civique notamment pour la construction de batiment, l'aide à la personne, l'application et la mise en valeur des bonnes mœurs affilié à la hisba islamique.
Dowlat-e Shāhanshāhi-ye Irān
- Spoiler:
A fin de rassurer les responsables des finances de l'état impérial, le Shah a lui même réunis ces derniers à fin d'explicitement démontrer les dernières manoeuvres impériales concernant les revenues prochain de la nation.
En effet, les premières sources d'importation ont vu à la hausse leurs taxe, également les 9% que l'iran a réussit à récupérer montant le seuil des revenues des plan pétroliers en accord avec le Royaume-Uni permet également de faire une entrée bien plus important chaque année désormais, et pour conclure d'ici une année les premiers barils de pétrole made in Iran entreront sur le marché, de ce fait l'Iran fera parti des pays bien plus prometteur que la majorité de la région, bien que cette transition soie sur un long terme pour obtenir des résultats à la hauteur des attentes les budgets des autres ministères avaient été réduis à fin de privilégier le secteur militaire, sans favoriser d'armée moderne pouvant appliquer l'ordre islamique qu'incarne l'iran et de se protéger contre tout envahisseur potentiel il ne sera pas production d'être à nouveau esclave des un et des autres.
Les ministères amputé d'une certaines sommes se verront au court du temps ré-accéder à cette dernière quand l'économie se stabilisera.
Des fonds avaient été alloué à fin de développer le secteur agraire, maintenant que ce dernier commence à reprendre du poil de la bête bien que ces effets seront eux aussi déterminant sur un terme allongé, l'Iran fera appel aux machine et outils de l'Italie à fin d'établir un contrat sur la vente de ces éléments indispensable à une agriculture moderne.
Toujours dans la continuité d'islamisé la nation et notamment d'appliquer le message de Dieu, les fêtes paiennes seront désormais retiré de l'ordre national et la pratique interdite à savoir: Jashneh Sadeh, Sizdah bedar, Norouz, Chaharshanbe suri, Shab-e Yalda.
Les fêtes désormais nationale seront : Aïd el-Fitr, Aïd el-Adha, Achoura, Ramadan, Mawlid al-rasoul, Laylat al miraj, Laylat al barah.
Avec le conseil islamique à savoir le clergé regroupant ayatollah et marja, Achoura devra se dérouler de façon noble, les sectes incitant à la flagellation des fidèles seront sévèrement punies et poursuivie pour être juger par la haute autorité islamique, la mutilation étant un acte détestable et dangereuse, le Shah en tant qu'amir al mu3minin d'Iran il est lui même concerné par ces derniers, si en laissant agir un ainsi ce dernier serait juger par le très haut.
Désormais dans les mosquées les étudiants se verront un enseignement en arabe plus poussé, pouvoir parler de religion en farsi est important, mais réciter les paroles d'Allah l'exalté sont encore plus importante, il est impensable que la langue du Qur'an, de son messager Muhammad (صلى الله عليه وسلم) et de 'Ali (رضي الله عنه) ne soit pas maitrisé par les élites cléricales ayant pour devoir de guidé vers le droit chemin le peuple.
Chaque mois se déroulant, l'armée reçoit son équipement, de ce fait des exercices en montagne et terrain plait seront régulièrement mis en application pour entrainer les forces impériales, les conscrits seront également de la partie mais participeront également à l'entraide civique notamment pour la construction de batiment, l'aide à la personne, l'application et la mise en valeur des bonnes mœurs affilié à la hisba islamique.
Invité- Invité
Re: [V1919] Topic Officiel
Affaires Intérieures :
Réorganisation militaire
Suite aux réformes militaires engagées par le gouvernement à la fin de l'année 1919, le commandement militaire des armées polonaises fonctionnera de la manière suivante (les effectifs ne seront remplis qu'en avril 1920, lors de la fin de la campagne de recrutement massive initiée en décembre qui portera les effectifs sous les drapeaux à 420 000 hommes, les armées non complètes sont signalées) :
Ière Armée : [Frontière Orientale]
Soldats : 110 000 hommes
IIème Armée : [Frontière Orientale]
Soldats : 85 000 hommes
IIIème Armée : [Frontière Nord + Prusse Orientale]
Soldats : 60 000 hommes
IVème Armée : [Frontière Occidentale]
Soldats : 60 000 hommes
Vème Armée : (temporairement incomplète) [Garnison de Pologne Occidentale]
Soldats : 60 000 hommes
VIème Armée : (temporairement incomplète) [Garnison de Pologne Orientale]
Soldats : 45 000 hommesFermeture de la frontière avec la Prusse Orientale allemande :
Le gouvernement polonais annonce la fermeture totale des postes frontaliers entre la Prusse Orientale et la République de Pologne. Aucune marchandise ou personne non habilitée par le gouvernement polonais ne pourra traverser cette ligne frontalière.
A la frontière Nord, la IIIème Armée a reçu l'ordre de se préparer à une invasion des Junckers.
Soldats de la IIIème Armée polonaise
Affaires Etrangères :Communiqué au Monde :
La Pologne lance un appel d'offre pour le matériel suivant :
- 180 chars blindés
- 4 000 camions de logistique militaire
- 640 canons d'artillerie de gros calibre
- 1 200 canons d'artillerie de calibre léger
La Pologne est prête à payer en liquidités ainsi qu'à négocier un abaissement des droits de douane sur le territoire polonais vis-à-vis des marchandises du pays qui obtiendra la commande pour une durée limitée.
Re: [V1919] Topic Officiel
Armée révolutionnaire insurrectionnelle ukrainienne/Революційна Повстанська Армія України, Revolioutsiïna Povstans'ka Armia Oukraïny
Affaires militaires
Les mutins de l'armée rouge ont permis de renforcer les rangs de l'armée révolutionnaire insurrectionnelle Ukraine. Mais cela n'est pas suffisant, pour pouvoir lutter contre les forces réactionnaires et autoritaires, il faut plus d'hommes. Pour ce faire l'assemblée des soldats anarchistes prévoit d'unir les différentes armées vertes opérantes en Ukraine sous sa bannière. Ces bandes sont en général constituer de quelques individus, une centaine pour la plupart. Elles sont donc vulnérables, pour leur donner la puissance de combattre les autocrates, les pseudos-révolutionnaires et les démocrates bourgeois, il faut les unir. Ainsi des missives sont envoyées aux différentes armées opérantes en Ukraine. Dans ces missives plusieurs choses sont affirmées:
Première chose, la plus évidente, l'armée révolutionnaire insurrectionnelle d'Ukraine leur propose de se déplacer vers le territoire contrôlé par la Makhnovchtchina pour pouvoir se coordonner et lancer des opérations communes. De plus, il est proposé à ces paysans luttant contre le capitalisme de rejoindre notre glorieuse armée. Ainsi, ils pourront participer aux assemblées de soldats et débattre de la politique à mener et avec les autres membres de leur bande formée des régiments, ce qui leur assure une certaine autonomie, même si elle est très limitée. .
L'armée révolutionnaire insurrectionnelle d’Ukraine sait qu'elle ne peut pas gagner la guerre grâce à la puissance de feu de ses troupes, mais grâce à la mobilité et à la rapidité d'action. Afin d'assurer une grande mobilité aux différents soldats, 50 voitures blindées seront créées. À l'aide de soldats et de volontaires possédant des compétences dans le domaine de la mécanique et de l'automobile, des voitures civiles seront modifiées afin d'en faire des armes, des armes capables de lutter contre les ennemis du peuple.
Nous york- Secrétaire d'État
- Messages : 486
Date d'inscription : 26/06/2017
Re: [V1919] Topic Officiel
République Tchécoslovaque
Économie Comme voulu, tout dirigisme est expurgé. Espérons que le privé aille dans le sens du développement spatialement égalitaire du pays et de la satisfaction des besoins des citoyens.
En ce qui concerne le budget, pour le rééquilibrer, il y a deux choix indésirable: baisser la qualité et la quantité de service, ou taxer la population n’étant pas forcément prospère. Il faudra sans doute faire les deux, même si une troisième voie est possible: la technologie; peux être que des commandes de machines, d'outils ou d'infrastructures plus modernes et de meilleur qualité peuvent permettre d'éviter des pertes inutiles, et donc au final d'économiser sur l'entretient, la quantité de travail, et donc d’énergie, de matière première a consommer...
Diplomatie
Un appoint pour les recettes sont les réparations de guerres, pas spécialement voulues, elles ont été mises pour compenser le fait que les Tchécoslovaques ont été tirés dans une guerre qui n'est pas la leur, comme tous les "anciens sujets de la monarchie", qui pour rappelle n'ont eux pas levé leurs embargo. L'Autriche fait preuve de mauvaise foi, en se plaignant des prix trop cher, alors que il était compté que justement l’état autrichien, via sa douane, achète a perte pour revendre au prix du marché tant cher leurs ministres économistes :Elle veux garder son argent, c'est compréhensible mais les traités ont été signés, et renégocier les payements serait un très dangereux précédent pour la paix. Le gouvernement autrichien ne semble pas comprendre cela. Soit. La Tchécoslovaquie doit recevoir ses 200 millions couronnes-or, peux importe leurs origine. Si l’Autriche refuse d'acheter a perte, il faudra trouver une autre source. Puisque la République d’Autriche a semblé accusé l'empire, et donc les Habsbourg, et bien voila une solution: A la fondation de la République d’Autriche, les domaines des Habsbourg ont été saisis. Il doit bien y avoir l'équivalent de 200 millions couronnes-or a transférer ...
Quand a la Hongrie, qui doit 250 millions de Forint, elle n'est pas en mesure de pays vu qu'elle n'existe plus pour ainsi dire. Bien sur, aucun pillage de la part des 5000 troupes présentes en Hongrie ne sera toléré, il faudra trouver un terrain d'entente une fois leurs gouvernement constituer. Peux être que la réquisition d'une partie du trésor des Habsbourg marchera aussi...
Dans un tout autre sujet, Skoda propose de satisfaire une partie de la commande Polonaise 72 8 cm FK M. 17 (artillerie légère) et 32 10.4 cm FK M. 15 (artillerie lourde) productible en 1 an.
Utyi- Grand Consul
- Messages : 2298
Date d'inscription : 29/08/2011
Localisation : entre 180 O et 180 E , 90 S , 90 N
Re: [V1919] Topic Officiel
République Socialiste Fédérative Soviétique de Russie
En ce début d’année 1920 la situation de la Révolution reste précaire. La région des Pays Baltes est devenu un véritable imbroglio géopolitiques aux portes de la Russie, Koltchak a lancé de grandes offensives à l’est tandis que des révoltes paysannes et des mutineries font rage dans l’armée. Au sommet du pouvoir, Lénine, le Conseil des Commissaires du Peuple et les instances dirigeantes du Parti (Politburo et Comité Central) n’entendent toutefois rien changer : la politique du communisme de guerre se poursuivra jusqu’à la victoire ou bien le régime bolchevique mourra. Jusque là cette politique a en tout cas permis de sauver le régime en lui permettant de financer l’effort de guerre. Le prix à payer est toutefois très lourd pour la paysannerie soumise à d’importantes réquisitions qui ne sont pas près de s’arrêter (tant que la victoire sur les Blancs n’est pas acquise). De plus, malgré tout, les objectifs ne sont pas atteints : le plan de réquisition de céréales 1919 n’a ainsi été rempli qu’à 39 % par rapport aux objectifs prévus. Le régime fait donc avec ce qu’il a, l’économie reste largement désorganisée et les usines et unités de production en fonctionnement sont soumises à un régime quasi militaire. Toutes les ressources disponibles passent dans l’effort de guerre.L'équipe dirigeante autour de Lénine
Pour 1920 aucun changement n’est prévu, réquisitions, terreur politique etc restent d’actualité et les moyens employés seront les mêmes. Pour tenter, malgré tout, de mobiliser la société l’effort de propagande va lui s’intensifier. Il s’agit toujours de vanter, malgré la très dure situation, les bienfaits du régime bolchevique en mettant en avant en avant le fait que Lénine et ses compagnons sont les garants de la réforme agraire, de la Révolution et de la défense de la patrie face à des Blancs rétablissant l’ancien régime politique, économique et social et étant à la solde de l’étranger. L’art de la propagande bolchevique est dans ce but utilisé au maximum (cours d’alphabétisation politique, cinémas, train de propagande sillonnant le pays, affiches révolutionnaires, tracts, journaux imprimés massivement etc). Les talents oratoires de certains membres du Parti sont utilisés à plein escient dans les grands centres pour mobiliser les foules. L’adhésion au parti bolchevique et le ralliement au nouvel Etat est lui rendu attrayant via de vraies perspectives de promotion et d’intégration pour les nouveaux venus. Les soldats, issus de la conscription et très largement du monde paysan, sont au cœur de cette offensive de propagande (rôle des commissaires politiques, cours d’alphabétisation politique au sein des unités etc).
Les plus hauts dirigeants du Parti s’impliquent enfin dans cet immense effort. Le camarade Trotski sillonne ainsi le pays à bord de son train blindé pour inspecter les troupes, coordonner les efforts et, peut être avant tout, galvaniser les hommes via des discours enflammés depuis son wagon. Les talents d’organisateur et le charisme du personnage en font une des figures les plus populaires de la révolution. Le rôle des cadres moins en vogue du Parti est aussi essentiel. Ces derniers sont régulièrement envoyé sur les différents fronts afin d’y diriger l’effort de guerre et de le coordonner. Le camarade Staline, proche de Lénine, commissaire du Peuple aux Nationalités, directeur de l’Inspection Ouvrière et Paysanne est ainsi envoyé sur le front de Tsaritsyn. Son arrivée dans la ville, menacée par l’avancée des troupes blanches, s’est accompagnée d’une vague de répression féroce contre des « bourgeois contre révolutionnaires » menée via des méthodes assez expéditives mais permettant clairement de ressouder les rangs et de rétablir l’ordre.Trotski au front
Jhe- Administrateur
- Messages : 1135
Date d'inscription : 25/04/2015
Re: [V1919] Topic Officiel
British Empire
« The empire on which the sun never sets »
● Affaires intérieures ●
« The empire on which the sun never sets »
● Affaires intérieures ●
................Depuis près de quatre mois, le Royaume-Uni est paralysé par de nombreuses manifestations à l’encontre du gouvernement du premier-ministre David Lloyd George, dont la politique à l’international interroge grandement, de part les différentes actions et les différents accords qui sont, hélas pour lui, parus dans les grands médias britanniques alors qu’ils étaient censés rester secrets. Ainsi, la plèbe d’outre-Manche accepte assez mal le soutien massif, tant financier que militaire, que Londres aurait fourni, selon les journaux anglais, aux différents Freikorps désormais établis dans les pays Baltes où trente milles soldats stationnent dorénavant, dépêchés sur place quelques jours seulement après la proclamation d’indépendance des trois Etats vis-à-vis de la Russie tsariste, le tout sous fond d’accord avec la Russie bolchévique. Evidemment, ces quelques actions rien que sur une seule zone ont de « quoi déconcerter bon nombre de sujets de Sa Majesté, qui n’entendent pas grand-chose à la stratégie de long terme » – selon les mots du premier-ministre devant quelques proches –, mais hélas pour lui, tout dévoiler risquerait de définitivement le pousser à la sortie, chose qu’il refuse catégoriquement, alors même que la démission d’Austen Chamberlain, chancelier de l’Echiquier, a créé un véritable flottement au sein des conservateurs qui composent très largement la majorité gouvernementale, et dont certains meneurs appellent à la sécession vis-à-vis des libéraux de Lloyd George et à la constitution d’un gouvernement exclusivement conservateur, ce qui est théoriquement possible puisque les tories ont, à eux seuls, la majorité absolue à la House of Commons, disposant de 382 députés sur 354 nécessaires. Dans les tabloïds, les titres s’enchaînent inlassablement pour démonter le gouvernement de Lloyd George, mais surtout le premier-ministre lui-même dont la conception de la gouvernance, c’est-à-dire une personnalisation du pouvoir poussée à l’extrême avec un cercle restreint de cinq proches lui permettant d’intervenir à tous les échelons, aide à épargner d’autres ministres. Ainsi, The Times titra notamment, et assez vulgairement « Le bouc compte-t-il baiser autant de pays que de femmes ? », faisant référence ainsi à son surnom et à sa réputation de grand séducteur – et pas que –, tandis que le journal dénonçait en même temps sa relation avec sa secrétaire depuis 1913, alors qu’il est marié et père de plusieurs enfants. A Westminster, les députés du Labour agitent, euphoriques, ce journal pourtant classé conservateur depuis des décennies, poussant le premier-ministre à quitter la séance sans pouvoir traiter des dossiers du jour, dont le déploiement militaire en Anatolie tant critiqué.
................Courant février, la situation semblait commencer à se calmer, malgré la récurrence des manifestations ainsi que la survenue de plusieurs grèves ponctuelles d’un ou deux jours en signe de protestation face à la politique étrangère du gouvernement, qui passe mal auprès de l’opinion publique d’autant plus que peu de réformes ont été entreprises pour mettre fin à l’actuelle situation économique et financière de l’Empire et restaurer. Toutefois, un nouvel article du Times vint porter un coup de grâce inattendu au premier-ministre Lloyd George. En effet, après une discrète enquête de plusieurs députés et ministres conservateurs, il fut enfin avéré que le chef du gouvernement vendait des titres de chevaliers ainsi que de pairs – plus largement de nobles – en échange d’une rétribution financière dans l’objectif de trouver les fonds nécessaires à la constitution d’un nouveau parti libéral plus modéré. Un exemple flagrant fut celui de Maundy Gregory, richissime homme d’affaires britanniques et récemment anobli baron en échange d’une coquette somme de dix mille livres sterling. Ce fut le coup de grâce porté au premier-ministre. L’après-midi même de la parution de ce scandale, il fut convoqué par l’empereur-roi Georges V afin de s’entretenir de ces accusations, et au même moment, le populaire ministre de la Guerre, Winston Churchill, annonçait devant la House of Commons son ralliement aux conservateurs ainsi que sa démission du gouvernement, suivi par l’ensemble des ministres tories et le retrait dudit parti de la coalition, le tout entraînant mécaniquement la chute de l’exécutif puisqu’une motion de censure fut adoptée dans la foulée par la très large majorité des députés. Une véritable crise de succession se déroula alors chez les conservateurs, qui ne savaient qui désigner à la tête du Cabinet. En effet, si le candidat légitime paraissait être Andrew Bonar Law, ce dernier ayant conduit les conservateurs lors des élections générales de 1918, l’annonce de son cancer de la gorge en phase terminale changea totalement la donne et ouvrit une véritable lutte interne entre différentes grandes figures, à l’instar du Lord Chancellor, Sir Frederick Edwin Smith, 1st Baron of Birkenhead, Sir Joseph Austen Chamberlain, premier conservateur à démissionner il y a quatre mois pour dénoncer la politique de Lloyd George alors qu’il était Chancellor of the Exchequer, Stanley Baldwin, qui remplaça ce dernier à cette charge sur demande du premier-ministre, et enfin, le très controversé Winston Leonard Spencer-Churchill, qui, par sa récente démission du ministère de la Guerre et son ralliement aux tories, fut l’élément déclencheur de la chute finale de Lloyd George alors qu’il l’appréciait encore et songeait à le soutenir jusqu’au bout.
................Parmi les quatre candidats en lice, Stanley Baldwin fut le premier à abandonner la compétition. En effet, ses confrères tories acceptèrent mal sa nomination comme Chancellor of the Exchequer, certains l’accusant d’opportunisme et de vouloir se préparer à une éventuelle accession au 10 Downing Street en profitant de la crise politique majeure que traverse le pays. Face à la polémique principalement nourrie par ses trois opposants ainsi que certains journaux, l’homme fut contraint de céder sa place, se rangeant derrière Sir Frederick Edwin Smith, un soutien qui, certes, apportait quelques voix supplémentaires, mais n’était, au regard du contexte, guère des plus bienvenus pour le jeune homme prometteur du parti, à tel point qu’il était le numéro deux du gouvernement de Lloyd George ainsi que le plus jeune Lord Chancellor depuis plusieurs décennies sinon siècles, nomination qui avait fait couler beaucoup d’encre, d’aucuns y dénonçant « une blague allant au-delà des limites de la plaisanterie. » Malgré ses grands talents d’orateurs, qualité qui le rapproche en cela de son rival Winston Churchill – par ailleurs l’un de ses plus proches amis –, Frederick Edwin Smith fut à son tour contraint de mettre de retrait ses ambitions à cause des flots de critiques de l’opposition mais aussi de certains conservateurs, se ralliant pour sa part à Churchill, qui se retrouva face à un Sir Joseph Austen Chamberlain résolument déterminé à s’emparer de la tête du gouvernement britannique. La lutte entre les deux hommes était des plus difficiles à suivre. En effet, tous deux partageaient des points de vue assez similaires sur une large partie des points majeurs de la politique générale de l’Empire, à l’exception près que si Churchill était libre-échangiste, Chamberlain était pour sa part davantage favorable à un protectionnisme modéré mais selon lui nécessaire pour garantir la compétitivité de l’économie britannique face aux puissances économiques émergentes. Si cela lui garantissait un large soutien des conservateurs, cela l’enfermait paradoxalement face à d’autres partis alors que Churchill, certes moins populaire sur ce point parmi ses nouveaux pairs, pouvait encore rallier nombre de libéraux dissidents qui soutenaient Lloyd George, ce qui n’était certes pas essentiel car les tories avaient la majorité à la House of Commons, mais pouvait s’avérer utile pour éviter d’être isolés ainsi que panser les blessures entre les formations politiques. Si la compétition était interne aux conservateurs, plusieurs members of parliament libéraux annoncèrent dans la deuxième semaine de février leur soutien à Churchill, renforçant sa position pourtant défavorable au départ à cause de sa réputation assez sulfureuse au sein de la classe politique.
................Il est peu dire que Winston Churchill soit véritablement un homme du compromis, ou incarne même une figure assez appréciée au sein des hommes politiques britanniques, voire auprès de l’opinion publique. En effet, la catastrophe des Dardanelles lui colle encore à la peau dans le subconscient collectif, même si l’enquête parlementaire l’exonéra de toute responsabilité, au détriment du Premier ministre Asquith. Néanmoins, sa démission de 1915, suivie de son départ au front, avait largement contribué à réhabiliter sa réputation, l’alors colonel Churchill passant pour un homme politique – il était encore député de Dundee – hors pair, puisqu’il l’un des seuls assez couillus pour passer des sièges confortables des ministères londoniens pour les tranchées infâmes et la dureté de la vie au front. Depuis ce malheur épisode, l’homme s’était refait une meilleure réputation grâce à ses actions comme Ministre de l’Armement, démocratisant l’utilisation des chars, puis Ministre de la Guerre, avec l’adoption de la Ten Years Rule, mais également – et assez paradoxalement – les nouvelles guerres qu’il eût à mener. En effet, si celles-ci sont hautement impopulaires, la personnalisation du pouvoir à l’excès par Lloyd George fit passer les responsabilités de Churchill largement au second plan, l’homme se contentant d’affirmer qu’il était généralement en accord avec ces opérations militaires, et retenant principalement ses succès militaires éclatants, à l’instar – comme un bras d’honneur à l’Histoire – sa brillante réussite de la prise des Dardanelles et de la côte occidentale anatolienne aux côtés des grecs. Ce côté belliqueux qui lui est souvent, à raison, attribué, est là encore atténué par sa vision de la géopolitique actuelle, défendant par exemple une Grèce limitée à ses possessions insulaires égéennes ainsi qu’à ses terres européennes, prônant l’abandon des territoires anatoliens d’Athènes, source de conflit inutile pour lui, mais aussi son anticommunisme primaire concernant la question moscovite, bien qu’il affirme rejeter toute nouvelle opération militaire sur place. Autre avantage majeur pour Churchill : son soutien à l’Irish Home Rule de 1912 et de 1919, tandis que Chamberlain s’opposa violemment aux deux. Cela permit au député de Dundee de faire jouer l’éventuel retour des députés irlandais, moins défavorables à son égard qu’à l’encontre de son concurrent, au sein du Palais de Westminster, laissant entrevoir une possible résolution de la crise. La conséquence logique de ce désavantage de Sir Joseph Austen Chamberlain est la nomination, le 24 février 1920, de Winston Leonard Spencer-Churchill à la charge de premier-ministre du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande et des dominions britanniques par-delà les mers.
● Affaires étrangères ●
................Le principal dossier devant être traité dans les plus brefs délais est bien évidemment le scandale international provoqué par l’annonce, dans différents journaux, de la découverte d’un soutien britannique aux différents Freikorps, lequel pose, tout à fait logiquement, certains problèmes à Londres vis-à-vis de ses alliés, à commencer par ceux de l’Entente Cordiale, au premier chef desquels la République française, celle-ci ayant notamment envoyé une missive au gouvernement britannique pour connaître sa position quant à l’Allemagne. Si, de prime abord, Lloyd George n’avait pas souhaité répondre, du fait de son embarras, et qu’il avait même boudé la conférence de Trianon, ce qui avait également fait scandale sur l’archipel, il en est tout autrement pour le nouveau premier-ministre et son gouvernement. En effet, Sir Joseph Austen Chamberlain, tout fraîchement nommé Secretary of State for Foreign Affairs – Arthur Balfour, bien que conservateur, n’ayant pas été reconduit dans ses fonctions à cause de sa trop grande proximité avec « Le Bouc –, a répondu à Paris dans une déclaration copiée à l’ensemble des alliés. Il y déclare notamment que « la politique diplomatique du Royaume-Uni envers la République de Weimar est celle d’un pays souhaitant renouer des relations saines avec un ancien ennemi vaincu, dès lors qu’icelui fait amende honorable de ses errements d’antan en payant les sommes dues, au titre de réparations, à chaque Etat lésé par la Grande Guerre, ce qui, selon nous, est l’unique moyen d’apaiser les tensions en Europe et d’éviter que ce désastre ne se reproduise une nouvelle fois dans les années à venir. Cette volonté d’apaisement s’oppose naturellement à tout expansionnisme ou tout militarisme germain, ce que Londres a déjà prouvé en demandant des limitations militaires assez strictes. » Evidemment, le ministre ne s’est guère attardé sur le cas précis des germano-baltes, qualifiant cela « d’une bien hasardeuse aventure à la fin programmée comme étant funeste pour ces quelques volontaires en quête d’un rêve dont la précédente tentative de réalisation fut un échec absolu. » En guise de signe de bonne volonté, Londres accepte la vente des deux croiseurs à Varsovie, et lui propose de surcroît des chars Mark IV, exemplaire de char d’assaut le plus fabriqué et utilisé durant la guerre, des camions de différentes marques tels que Vulcan, ainsi que BL 9.2-inch howitzer pour les canons lourds, et des Ordnance QF 18-pounder pour les canons d’artillerie plus légers, le tout pouvant être livré dans les plus brefs délais par le Royaume-Uni à l’allié polonais.
................L’ambassadeur britannique auprès des Etats-Unis, Sir Edward Grey, premier vicomte Grey of Fallodon, a transmis ce matin aux autorités américaines une demande qualifiée de « quasi-vitale pour la survie financière de l’Empire britannique » selon les propres mots du diplomate londonien. Cette requête, que Londres espère être acceptée par Washington D.C, porte en effet sur la dette contractée par le Royaume-Uni tant envers les Etats-Unis qu’envers ses divers organismes banquiers qui lui ont permis de tenir financièrement tout au long de la Grande Guerre, provoquant au passage l’explosion de son taux d’endettement, passé d’environ 50% de la production intérieure brute aux alentours de 1910 à près de 135% actuellement, c’est-à-dire, en valeur nette, un passage de 2,65 milliards de livres sterling à près de 7,4 milliards de livres, la quasi-totalité de cette dette étant évidemment détenue par les sociétés américaines ou l’Etat fédéral américain lui-même. D’une part, un tel taux d’endettement fait peser une véritable menace sur l’économie britannique car si les américains venaient à réclamer d’un coup le paiement entier de la dette, Londres entrerait immédiatement en cessation de paiement – alors même que la ville est à la tête du plus vaste empire au monde, et aussi du plus riche. D’autre part, cette dette a un coût pharamineux puisque près de la moitié des dépenses prévues dans les années 1920 lui seront exclusivement consacrées – ce qui fait peser une charge considérable sur le contribuable britannique, alors même que les prévisions économiques indiquent un futur passage du budget en excédent dès 1920 avec la fin de la guerre. Or, l’Etat britannique est désormais créancier de sommes considérables sur l’Allemagne, l’Autriche et la Bulgarie, dont le montant s’élève au total à cinq milliards de livres, soit grosso modo le montant des dettes anglaises envers les américains, taux d’intérêts certainement inclus. Dès lors, Londres propose à Washington D.C ainsi qu’à ses banques de leur échanger les créances britanniques sur lesdits pays en échange de la suppression des dettes britanniques à leur égard. Pour eux, rien ne changerait puisqu’ils possèderaient toujours des créances d’un montant équivalent, voire légèrement supérieur à celui dont il disposait sur le Royaume-Uni, mais pour Londres, cela permettrait de se redresser financièrement bien plus rapidement, l’empire nécessitant davantage de voir ses dettes être supprimées par cet échange plutôt que d’attendre dix ou quinze ans pour être remboursés par les puissances vaincues, qui, assure-t-on, payeront sans aucun doute, quitte à devoir les occuper partiellement pour se rembourser comme l’avait proposé Washington à Versailles.
● Question d’Orient ●
................Depuis la Déclaration de Balfour en 1917 et plus encore les récents évènements à travers le monde, et notamment en Palestine avec l’accord entre Chaim Weizmann et Fayçal ben Hussein al-Hachimi Eljai, dont le frère a finalement reçu le trône d’Irak et de Jordanie sous protectorat britannique, les demandes de visas ne cessent de croître de la part des membres de la communauté organisée afin d’effectuer leur Aliyah. Le Yichouv, terme utilisé par les Juifs, pour désigner l'ensemble des Juifs présents en Palestine, ne cesse lui aussi de s’agrandir, tout comme les territoires prévus pour l’implantation des israélites, sur lesquels les bâtiments ne cessent à leur tour de sortir de terre. Malgré cette affluence en hausse, les objectifs britanniques ne sont toujours pas atteints, alors que le gouvernement Lloyd George avait secrètement décrété qu’il fallait au moins cinquante mille juifs par an, voire cent mille si possible, pour efficacement peupler la Palestine, et ainsi réaliser la promesse britannique envers le peuple Elu de Dieu. Ainsi, dans les différents consulats à travers le monde, des services sont spécifiquement mis en place pour gérer les afflux d’immigrants juifs, tandis que les personnels diplomatiques tentent de nouer des liens forts avec les autres juifs locaux afin d’essayer de les attirer en Palestine. De même, Londres garantit le transport des émigrés ainsi que de leurs biens matériels de leur pays – plus précisément du port le plus proche de chez eux – jusqu’en Palestine, le tout gratuitement – le trésor impérial russe ainsi que les financements des Rothschild et d’organisations assez fortunées et sionistes aidant ici largement. Un éventuel succès de cette politique n’effraie pas le gouvernement britannique qui poursuit la politique du Cabinet, tandis que de nouveaux kibboutz ne cessent d’être construits. Preuve de la volonté de Londres, un premier gouvernement a été créé en Palestine. Ainsi, Chaim Weizmann prend la tête d’un pouvoir exécutif, entouré de sionistes de la deuxième Aliyah tels que David Ben Gourion, Vladimir Jabotinsky ou encore Joseph Trumpeldor, c’est-à-dire d’ardents sionistes convaincus, certes, mais issus d’idéologies différentes, nationalistes ou socialistes, afin de fédérer le plus de juifs possibles ; le tout sous l’étroit contrôle, bien évidemment, du gouverneur général de Palestine, le Field Marshall Sir Mark Sykes, directement chargé par Londres de mettre en œuvre, avec lesdits sionistes, la politique britannique en Palestine mandataire. Selon les chiffres gouvernementaux officiels, Londres souhaite qu’un million de juifs soit installé d’ici 1930, sachant qu’ils sont environ cent mille à l’heure actuelle, ce qui devrait être possible avec la conjoncture internationale.
................La situation en Anatolie, désormais partagée depuis le Traité de Sèvres, lequel fut la seule véritable note positive de la fin de mandat de Lloyd George puisque malgré un recul sur la frontière grecque dans la région de Marmara et en Thrace bulgare, Londres parvint à obtenir toues les clauses qu’elle souhaitait, est également des plus préoccupantes. En effet, les populations ottomanes locales – tant turques que kurdes – sont entrées dans une véritable résistance, parfois démesurée par rapport à la poignée d’indigènes au sein de régions très majoritairement arméniennes et grecques. Le premier-ministre a, malgré son côté belliqueux, conscience que le peuple britannique ne veut plus de guerre de cette taille, et, concernant le dossier ottoman, est en accord avec celui-ci, bien qu’il menât, avec un certain enthousiasme incontestable, l’offensive britannique de l’automne dernier face aux dernières milices ottomanes. Par conséquent, Winston Churchill a annoncé un important redéploiement du dispositif militaire britannique dans la région. En effet, la 5th Infantry Division, qui s’était emparée avec succès des Dardanelles ainsi que de toute la côte anatolienne du Bosphore, a officiellement cédé les régions qu’elle occupait à la Grèce – à l’exception de celles devant constituer la zone internationale des détroits –, ainsi que la Thrace orientale et la ville de Constantinople, lors d’une grandiose cérémonie où l’ancienne capitale de l’Empire byzantin fut confiée à l’administration d’Athènes. De même, la Royal Navy fut leva l’ancre de Smyrne et du Bosphore, rejoignant, comme la 5th Infantry Division, leurs installations militaires à côté de Constantinople, où elles continuent tout deux d’être déployées en permanence. Les 3rd Mechanised Division et 4th Infantry Division, dépêchés depuis l’Angleterre pour renforcer le corps expéditionnaire britannique en Anatolie, sont également rapatriées. Du côté de la Mer Noire, les quinze mille hommes de la 48th Division organisent pour leur part méthodiquement le déplacement des populations grecques pontiques et arméniennes vers d’une part la Thrace et d’autre part la nouvelle République arménienne avant de lever définitivement le camp, avec la Royal Navy, et rejoindre leurs bases respectives d’origine en Géorgie. Au Kurdistan, Londres envoie un ultimatum assez clair : soit les kurdes abandonnent leur conflit et se voient dotés d’un Etat qui deviendra indépendant à terme, soit la British Army matera comme il se doit cette rébellion de pécores. En Arménie, enfin, la 23rd Division se déploie à la frontière avec l’Empire ottoman et dans les nouvelles régions conquises, épaulées par l’aviation qui a pour ordre de raser au gaz moutarde et à la bombe tous les villages turcophones.
Sirda- Modérateur
- Messages : 2622
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: [V1919] Topic Officiel
♛Royaume de Grèce - Βασίλειον τῆς Ἑλλάδος♛
♛ Affaires militaires ♛
♛ Affaires militaires ♛
Afin de rendre l'Armée Grecque plus agile au vu de la guerre en Anatolie, les unités administratives que sont les armées sont supprimés. Les troupes britanniques, ayant quittés certains de leur territoire en Anatolie appartenant à la Grèce par le traité de Sèvres, se sont fait remplacés par des troupes grecques dans ces régions. De plus, à la suite de l'enrôlement volontaire de plusieurs compatriotes anatoliens dans l'armée, deux nouveaux régiments de volontaires anatoliens ont été créés puis ont participés à la composition d'une brigade entière de ces derniers.
Ensuite, les volontaires de la Grèce européenne ont été envoyés regarnir les rangs des unités qui avaient perdu des troupes lors de la dernière offensive. Enfin, l'État-Major grec, au vu du traîté de Sèvres, décide de faire quitter à ses troupes la région de Mugla en emportant les grecs surplace pour les amener à Constantinople. Cependant, la 27ème Brigade d'Infanterie est laissée pour occuper la ville de Marmaris et la 3ème Flotte est mise à sa disposition afin de fuir la ville si nécessaire.
Voici les nouveaux placements des unités de l'armée grecque:
À l'Espagne
À l'Italie
À la France
Ensuite, les volontaires de la Grèce européenne ont été envoyés regarnir les rangs des unités qui avaient perdu des troupes lors de la dernière offensive. Enfin, l'État-Major grec, au vu du traîté de Sèvres, décide de faire quitter à ses troupes la région de Mugla en emportant les grecs surplace pour les amener à Constantinople. Cependant, la 27ème Brigade d'Infanterie est laissée pour occuper la ville de Marmaris et la 3ème Flotte est mise à sa disposition afin de fuir la ville si nécessaire.
Voici les nouveaux placements des unités de l'armée grecque:
- Spoiler:
- 1ère Division [Izmir-Front]
2ème Division [Larissa]
3ème Division [Constantinople]
4ème Division [Balikesir]
5ème Division [Izmir]
6ème Division [La Canée]
7ème Division [Athènes]
19ème Brigade de Montagne [Thessalonique]
20ème Brigade d’Infanterie de Marine [Volos]
21ème Brigade de Cavalerie [Sarando]
22ème Brigade de Montagne [Tripoli]
23ème Brigade de Montagne [Janina]
24ème Brigade d’Infanterie de Marine [Karpathos]
(25ème) Brigade de la Garde Royale [Athènes]
26ème Brigade d’Infanterie de Marine [Naxos]
27ème Brigade d’Infanterie [Canakkale]
28ème Brigade de Cavalerie [Izmir-Front]
(29ème) Brigade de Volontaires Anatoliens [Izmir-Front]
♛ Affaires étrangères ♛
À l'Espagne
- Spoiler:
- Le Royaume de Grèce accepte de participer à la rencontre organisée par l'Espagne.
À l'Italie
- Spoiler:
- Le Royaume de Grèce souhaite commander 50 Lancia 1ZM au Royaume d'Italie.
À la France
- Spoiler:
- Le Royaume de Grèce souhaite commander 28 Renault FT à la République française.
♛ «Ἐλευθερία ἢ Θάνατος» - "La liberté ou la mort"♛
Oldarick- Ministre
- Messages : 502
Date d'inscription : 23/08/2016
Re: [V1919] Topic Officiel
Communiqué URGENT à la Russie bolchévique :
Varsovie demande la tenue d'un sommet urgent dans le port de Gdansk. Dans le cas où votre délégation n'atteindrait pas le port, nous vous recevrons sur la ligne de front biélorusse. Nous espérons que vous comprendrez l'urgence de la situation et enverrez vos diplomates dans les plus brefs délais.
Page 6 sur 9 • 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8, 9
Sujets similaires
» [V1919] Topic officiel
» V1919 - Topic Officiel - Année 1919
» [V1919] Calendrier Officiel
» V1919 - Topic Officiel - Année 1921
» V1919 - Topic Officiel - Année 1922
» V1919 - Topic Officiel - Année 1919
» [V1919] Calendrier Officiel
» V1919 - Topic Officiel - Année 1921
» V1919 - Topic Officiel - Année 1922
Chacun son Pays - le forum :: Archives du jeu :: Accéder aux archives :: Année 2018 :: V1919 (14 avril - 16 mai 2018)
Page 6 sur 9
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum