Sommet américano-soviétique de Kaliningrad
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Sommet américano-soviétique de Kaliningrad
La ville de Kaliningrad accueille le Président Bush pour une deuxième rencontre américano-soviétique en moins de deux ans, un symbole de paix et de coopération retrouvée. Ce n'est pas en revanche Mikhail Gorbatchev qui recevra le président cette-fois ci, mais Gennady Yenayev chef du Comité d'Etat à l'Etat d'Urgence.
Yenayev
L'ambiance est moins chaleureuse, et moins grandiose. La conférence aura lieu dans un hôtel soviétique de tourisme, relativement mal équipé et assez froid en cette fin du mois de novembre. Yenayev n'est pas vraiment intéressé par la même politique interpersonnelle que son prédécesseur. Après avoir reçu, avec les honneurs nécessaires, le Président américain Bush et sa délégation diplomatique, Yenayev énonce à huit-clos les éléments suivants :
La situation allemande est extrêmement préoccupante. Clef de voûte de l'ordre international depuis 1945, la capitale allemande est actuellement en grande tension. L'Union Soviétique approuve de la conduite allemande et des capacités de négociation et de respect du processus démocratique du Camarade Honecker. En revanche, Moscou désapprouve fortement des mouvements de troupe britanniques à Berlin, et appelle le Président Bush à encore une fois calmer ses alliés, notamment la Grande-Bretagne, qui de Hong-kong à Berlin joue à un jeu dangereux.
Yenayev propose ainsi que le Mur de Berlin soit démantelé officiellement par le gouvernement est-allemand, mais se refuse pour l'instant aux points suivants :
- La réunification allemande, telle que demandée par certains à Bohn, n'est pas souhaitable à l'heure actuelle pour l'Union Soviétique. Comme le Président Bush peut l'apprécier, l'Union Soviétique a déjà eu affaire avec l'impérialisme germanique, et a abattu le nazisme allemand au cours de la Grande Guerre Patriotique. La ville de Kaliningrad est le symbole le plus absolu de cette guerre.
- La poursuite en justice de ceux que certains dans l'armée allemande appellent Les Bourreaux de 1989.
Les points négociables sont :
- L'organisation d'élections pour remplacer le gouvernement Honecker, qui semble avoir perdu sa légitimité démocratique.
- Le démantèlement du Mur de Berlin par les troupes soviétiques, autorisant uniquement les citoyens de RFA à se rendre en RDA avec un permis spécial délivré par le gouvernement de RDA.
Re: Sommet américano-soviétique de Kaliningrad
United States Of America
The Sun Is Rising In The West
La tension est palpable et la réunion moins plaisante que prévue avec l'homologue Soviétique. Pour autant George H.W. Bush se doit d'être conforme à l'attitude de son prédécesseur, et jongler entre fermeté et flexibilité.
Les partenaires Britanniques seront avertis de leurs actions et encouragés à ne pas s'ingérer dans les affaires Polonaises. L'administration Américaine est consciente des enjeux de tensions mis en lumière par les activités Britanniques et ne souhaite pas que la crise de Hong Kong se reproduise sur le continent Européen.
Le projet de réunification évoqué par certains membres du gouvernement de la RFA n'est pas d'actualité aux yeux de l'administration Américaine. Remarquant avec considération le rôle apporté par l'Union Soviétique lors de la Seconde Guerre Mondiale, il est limpide aux yeux de l'administration Américaine que la réunification ne pourra jamais s'opérer après 40 ans de séparation de l'Allemagne et d'évolutions politiques et culturelles parallèles.
Les Etats-Unis d'Amérique souhaitent sauvegarder avant tout pour l'Allemagne de l'Est la tenue d'élections prochainement pour remplacer Honecker. Le démantèlement officiel du mur de Berlin est une formalité qui pourra être exprimée après la tenue de ces dites élections.
La poursuite en justice des "Bourreaux de Leipzig/Bourreaux de 1989" est nécessaire pour la sauvegarde de l'état de droit. De nombreuses victimes ont souffert de la répression militaire ordonnée par l'armée et le gouvernement de Honecker, et il serait une insulte à la mémoire de ces victimes de continuer à laisser ces personnes intouchées dans la société civile voir dans la fonction publique Est-Allemande. A bien des égards les informations que la communauté internationale a relevée sur le "Plan X" de la Stasi s'apparente aux pires heures de l'histoire Allemande, et laisser passer cela anéantirait le progrès que les Américains et les Soviétiques ont fait pour dénazifier et détotalitariser l'Allemagne.
Rêveur_Lucide- Ministre
- Messages : 704
Date d'inscription : 07/10/2015
Re: Sommet américano-soviétique de Kaliningrad
Le gouvernement soviétique continue de refuser la tenue d'une enquête judiciaire sur les supposés crimes de 1989.
En revanche, l'Union Soviétique propose à Washington la reconnaissance jointe de Böhmer comme partenaire et chef légitime du gouvernement est-allemand, une proclamation qui ne saurait tarder au vu des récents résultats des élections de la Volkskammer.
Cette reconnaissance s'accompagnerait d'un accord américano-soviétique sur la démilitarisation de Berlin, réduisant le nombre de troupes soviétiques à 3 500, et le nombre de troupes de l'OTAN toute nationalité confondues à 3 500 également. L'Union Soviétique s'engage également à une réduction sensible des effectifs militaires placés en République Démocratique d'Allemagne, si les troupes de l'OTAN suivent la même route.
Re: Sommet américano-soviétique de Kaliningrad
United States Of America
The Sun Is Rising In The West
Washington exprime une très grande déception face à la réticence Russe d'accepter la tenue d'un état de droit en RDA.
Néanmoins, les autres conditions proposées par les Soviétiques sont acceptées. Washington reconnaît le résultat des élections de la Volkskammer et reconnaît Böhmer comme son chef d'état légitime. Une diminution de l'effectif militaire à Berlin est aussi acceptée. Une diminution de l'effectif militaire général en RFA est cependant refusé (pour l'instant).
Rêveur_Lucide- Ministre
- Messages : 704
Date d'inscription : 07/10/2015
Re: Sommet américano-soviétique de Kaliningrad
L'Union Soviétique salue avec enthousiasme l'accord trouvé avec le gouvernement américain, car nous sommes toujours disposés à travailler pour la paix. Les mesures seront implémentés à Berlin au plus vite, en espérant une symétrie du côté des forces de l'OTAN.
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