Sommet sino-soviétique de Pékin, 1990

C'est dans le froid du début de l'hiver que Vasily Starodubtsev se rend à Pékin afin d'être entretenu par les camarades chinois des possibilités d'un accord économique.

Le dirigeant de l'Association des Paysans d'Union Soviétique n'a pas été choisi pour ses connaissances profondes du système économique soviétique ou chinois, mais pour sa relative appétence pour tout ce qui relève de la culture asiatique. Ainsi le soviétique, dès son arrivée à Pékin, s'est illustré lors d'un repas de bienvenue en refusant une fourchette, et en se saisissant de manière experte de la paire de baguettes tendue par ses collègues chinois. Après quelques verres d'alcool, il aurait affirmé à ses voisins de table que "finalement, ces chinois ne sont pas si mauvais que ça. Ils me rappellent beaucoup nos asiatiques à nous, ces camarades de Sibérie qui sont bienveillants bien qu'un peu fourbes si on les laisse faire !", une phrase qui fera sourire de manière forcée les délégués chinois.