V2022 - Revue de presse

Mali
Evènement

Un peu plus d'un mois après le terrible massacre de Moura, perpétré par les forces armées maliennes et les mercenaires de Wagner, de nouveaux crimes de guerre ont été commis dans un village malien dans le nord du pays. A l'origine, l'opération conjointe entre les soldats maliens et leurs supplétifs russes était destinée à fouiller quelques maisons suspectées d'accueillir des terroristes islamistes et de servir de caches d'armes pour ces groupes. Seulement, face à l'hostilité d'une partie de la population et la découverte de quelques armes, tout le village fut encerclé et fermé par les soldats qui passèrent au peigne fin la commune, mais aussi les habitants, non sans conduire à plusieurs exactions sanglantes qui, selon les premières estimations d'organisations internationales humanitaires, auraient fait près de 70 morts. Les réactions internationales ne tardent pas à fuser, le plus souvent pour condamner ces massacres.

Centrafrique
Réponse

A la suite de la demande formulée par la Fédération de Russie, Bangui accepte la proposition d'accélération de l'implantation d'une base militaire russe sur son territoire.

Afrique de l'Ouest
Evènement

L'ultimatum français a été absolument inattendu à Bamako, et la réponse de la junte est claire. Apparu en public pour un discours, le colonel Goïta, président de la Transition malienne, a listé l'ensemble des demandes françaises, avant d'y répondre simplement. "Message du Mali : non" a-t-il déclaré avant de s'expliquer dans divers éléments de langage classiques faisant appel à l'indépendance du pays et à la lutte contre l'ancienne puissance coloniale. Il a en outre réitéré la nécessité pour l'armée française d'évacuer le pays. En parallèle, diverses manifestations anti-françaises ont lieu dans le pays, où les manifestants brûlent des drapeaux français tout en déployant des banderoles pro-russes.

Des scènes de manifestations qu'on retrouve dans d'autres pays voisins de la Françafrique, habitués à de pareilles scènes. L'ensemble des pays de la Cédéao ont en effet condamné la décision française d'intervenir en solitaire pour renverser le gouvernement malien, et demandent à Paris de revenir à la raison. Au premier rang de ces condamnations, le gouvernement de transition du Burkina Faso qui, s'il est resté pro-français, est en tous points similaire à celui de Bamako et voit d'un très mauvais oeil ce précédent.

Colombie
Evènement
Brève

Les élections présidentielles colombiennes se sont déroulées dans le calme à la fin du mois de mai et au début de celui de juin. Les législatives de mars avaient déjà offertes un avant gout du scrutin en confirmant la dynamique des forces de gauche colombiennes unies au sein du Pacte Historique, coalition qui avait obtenu la victoire d'une courte tête lors du scrutin. Son candidat pour la présidentiel, Gustavo Petro, fut le grand gagnant du premier tour avec 39% des voix, devançant largement son principal challenger, Fico Gutierrez, qui n'obtint que 27% des suffrages.

Malgré tout, Petro possédait peu de réserves de voix face au modérée Gutierrez, ancien maire de Medellin et porte voix du monde des affaires qui en appela aux électeurs de centre gauche pour faire face à la menace rouge. Cela ne lui permit cependant pas de refaire l'ensemble de son retard, Gutierrez échouant avec 48% des voix alors que Petro remportait l'élection par 52%. Très rapidement, les quartiers populaires de Bogota explosaient de joie et les communautés pré-colombiennes, bien représentées au sein de la force politique de Petro, paradaient.

Pour autant, la majorité absolue n'est en aucun cas acquise à monsieur Petro dans aucune des deux chambres législatives et l'opposition reste extrêmement mobilisée face à un projet jugé bien trop radical par rapport au positionnement historique de la Colombie. L'accomplissement du programme du Pacte Historique risque de ressembler à un chemin de croix très difficile. Cela étant, à l'échelle internationale, cette victoire participe à poursuivre la baisse de pression qui pèse sur le régime de Caracas. Au contraire, le président brésilien Bolsonaro, qui devra bientôt remettre sur mandat aux électeurs, se retrouve de plus en plus esseulé face à ce basculement.

Burkina Faso
Evènement

La continuation des combats au Mali, ainsi que le rôle central de l'armée française, ont été la goutte de trop pour Paul-Henri Sandaogo Damiba. Le Président de la transition burkinabée a en effet réagi immédiatement en annonçant la fin de l'alliance militaire entretenue entre le Burkina Faso et la France, ainsi que le retrait de Ouagadougou de la MINUSMA - cette dernière perd ainsi son quatrième contributeur en effectifs militaires et de police. Celui-ci a en outre notifié Paris de la décision du gouvernement du Burkina Faso d'exiger l'évacuation du pays par l'armée française dans un délai de deux mois.

Vénézuéla
Evènement

Un accord trouvé à Mexico City entre l’opposition vénézuélienne et le gouvernement bolivarien

Un accord historique est signé ce 3 août à Mexico City entre l’opposition vénézuélienne et le gouvernement bolivarien sous l’égide de la communauté internationale. Les accords de Mexico entérinent une transition démocratique qui débouchera sur des élections présidentielles à la fin de l’année 2024 sous observation onusienne. Juan Guaidó a salué un accord « historique » et remercie l’action américaine en faveur de la démocratie au Vénézuéla. Le régime bolivarien est lui en extase : il a survécu aux pressions occidentales et vient aujourd’hui d’obtenir la levé de toutes les sanctions et la levée du gel des avoirs à l’étranger du gouvernement. Dès la nouvelle arrivée, Caracas a transféré comme promis ses fonds vers les organismes onusiens pour obtenir une aide humanitaire urgente cette année.

Mali
Evènement

Dans un contexte des plus particuliers, marqué par une guerre civile larvée, la menace djihadiste au nord et une occupation partielle du territoire par les troupes françaises, la République du Mali a tenu des élections libres ces 14 et 28 août 2022, sur pression de Paris, pour élire un nouveau président le plus démocratiquement possible afin de succéder au gouvernement de transition dirigé par Boubou Cissé, placé par la France. Malgré le contexte troublé, les deux scrutins se sont déroulés à peu près librement et démocratiquement, la présence d'observateurs français et le déploiement de soldats autour de nombreux bureaux de votes ayant aidé, même si de nombreux troubles causant plusieurs blessés sont survenus, conduisant parfois à l'invalidation des votes par la justice malienne. Si l'on note toute absence d'influence française dans ces élections, leurs conditions de déroulement restent hautement critiquables et peu propices à un scrutin apaisé.

Parmi toute la myriade de candidats déclarés, trois retinrent notoirement l'attention :
- Boubou Cissé, à la tête du gouvernement de transition, très proche de la France ;
- Aliou Boubacar Diallo, déjà candidat aux dernières élections, un homme d'affaires dont le positionnement international est resté flou mais qui possède quelques liens avec l'ancienne puissance coloniale ;
- L'imam Mahmoud Dicko, un salafiste quiétiste au positionnement changeant, passé de non-opposé à la France à une hostilité générale à l'Occident et aux ingérences étrangères plus largement sur le sol malien.


A la grande surprise générale, le candidat pro-français Boubou Cissé n'a obtenu qu'un peu plus de 5% des suffrages au premier tour, le disqualifiant d'emblée, tandis que Dicko afficha un bon score de 43% et Diallo de 30%. Qualifiés au second tour, ces deux derniers s'affrontèrent sur des lignes diamétralement opposés entre d'une part, un imam conservateur prônant un retour à la tradition et d'autre part un homme d'affaires plus libéral. Disposant de solides appuis à travers le pays, Mahmoud Dicko obtint sans souci plus de 58% des voix au second tour, devant le nouveau président de la République du Mali. Dans la foulée de son élection, il a appelé à la tenue rapide d'élections législatives, tandis que l'une de ses premières mesures a été de redemander à la France de quitter sans délai le territoire malien.

MALI
Brève
Evènement

Les troubles politiques qui traversent le Mali depuis le coup d'état de 2021, suivi de l'intervention française du printemps 2022, ont entraîné la prolifération de groupuscules séparatistes dans le Nord du pays, et une instabilité générale s'étendant jusqu'au Sud du Mali.

Le Mouvement de Libération Nationale de l'Azawad a annoncé dans un communiqué officiel avoir pris le contrôle de la ville d'Araouane, dans le Sahara.

Militants de l'Azawad posant avec leur drapeau, octobre 2022

Le délitement de la puissance de l'Etat malien, fortement accéléré depuis 2022, se traduit par un appel du vide dans de nombreuses régions du pays. Les troupes de l'Azawad et des groupes islamistes se réactivent, et on dénombre plusieurs dizaines de morts dans des affrontements entre troupes de l'armée malienne et les rebelles de diverses couleurs politiques. Si le mécanisme n'est pas endigué rapidement et l'Etat malien ne réaffirme pas sa légitimité sur l'entièreté du territoire, le futur ne présage rien de bon pour l'unité nationale malienne.

TURQUIE
Brève
Evènement

Le 10 octobre 2022, à la gare d'Ankara, une camionnette explose sur le parvis alors qu'elle subit des contrôles de police. Les 4 policiers turcs sont tués sur le coup, et rapidement des centaines de personnes se ruent vers les issues de secours pour réagir à cet attentat. Les portes d'une seconde camionnette s'ouvrent et un commando de trois hommes en uniforme militaire met pied à terre avant d'engager à l'arme automatique les forces de l'ordre turques dans la confusion générale.

L'attaque fera 15 morts dont 3 civils, et tuera les 3 commandos. Près d'une centaine de personnes seront blessées, quelques unes par balle, la majorité dans la panique par des mouvements de foule. L'attentat est revendiqué par le PKK, qui demande le retrait immédiat des troupes turques de Syrie, et l'ouverture de négociations sur le statut du Kurdistan Turc.

Camp d'entraînement du PKK, Iraq

L'attaque, qui fait suite à plusieurs mois de menaces depuis les mouvements kurdes envers la République de Turquie, secoue le pays. Un des leaders du PKK, Cemîl Bayik, a dans une vidéo adressée à la nation turque, mis en garde contre la poursuite des attaques jusque dans les villes les plus importantes du pays. Le fait que le PKK ait réussi à toucher la Turquie en plein coeur, dans le centre-ville d'Ankara, ne fait que rendre plus crédible les menaces kurdes.

RUSSIE
Brève
Evènement

Alors que la Russie est engagée dans une spirale infernale suite à la guerre en Ukraine, l'économie russe continue de s'affaiblir avec des indicateurs catastrophiques. Le pays pourrait en effet subir une récession en 2022 de l'ordre de 12 à 15 points du PIB, mais plus inquiétant encore, le taux de chômeurs en Russie dépasse désormais les 10%, atteignant 11.8% en moyenne. Certaines régions, notamment dans le Caucase et en Asie, atteignent 25%.

Plusieurs millions d'emplois sont détruits, et de nombreux russes se voient réduits à des contrats à temps partiel, réduisant drastiquement leurs revenus. Du côté politique, la contestation augmente, et les forces de l'ordre sont confrontés à des manifestants peut-être de moins en moins nombreux dans les rues, mais de plus en plus violents pour ceux qui restent.


Forces de l'ordre russes à Magnitogorsk

Si les russes opposés à la politique du Kremlin ont quitté les rues en majorité, ils n'en restent pas horrifiés par le virage politique de Vladimir Poutine. Des millions de Russes font partie de réseaux informels, passant notamment par les réseaux sociaux mais surtout par le bouche à oreille, jugé bien plus sûr, et maintiennent un réseau informationnel de résistance face à la propagande russe.

A l'étranger, Dimitry Gudkov, exilé au Royaume-Uni, tient un discours ressemblant de plus en plus à un discours de constitution d'un gouvernement de résistance en exil, à l'image de la biélorusse Tsikhanouskaya. Ces derniers se sont d'ailleurs rencontrés pour trois jours de discussion en septembre, selon des sources journalistiques.

Gudkov soutenant la liberté de la presse, 2011

COLOMBIE
Brève
Evènement

En Colombie, le putsch se muant en guerre civile laisse libre cours aux groupes armés d'extrême-droite pour mener leurs opérations racistes de redécoupage du maillage agricole. Le groupe "Autodefensas Campesinas de Córdoba y Urabá", ou autodéfense paysanne de Cordoba et Uraba notamment, a repris du poil de la bête et s'est étendu dans le centre du pays.

Les journalistes colombiens font état de nettoyage ethnique et d'expropriation forcées, menées par l'ACCU et d'autres milices paramilitaires d'extrême-droite, visant à expulser les colombiens Noirs de leurs fermes et à les transformer en conglomérats agricoles ou en fermes de coca.

Troupes de l'ACCU

Près de 2 000 soldats de l'ACCU font régner la terreur dans le centre du pays, et entre 400 et 500 paysans, pour la majorité Noirs ou Amérindiens, ont été assassinés dans des opérations de terreur. 25 000 fermiers colombiens auraient quitté leurs terres par peur, et se dirigent vers les centres urbains ou les petites bourgades, en quête d'une vie meilleure dans ces temps difficiles.

Ces événements ne font que rajouter au chaos ambiant en Colombie. Ils ne sont pourtant affiliés à aucune des grandes factions en lutte pour le contrôle du pays.

MONDIAL
Brève
Evènement

Crise Alimentaire Mondiale

La tirette d'alarme était sonnée depuis déjà un an, mais la perdurabilité du conflit Ukrainien, couplée à l'inaction de la communauté internationale, font désormais payer les frais à de nombreux pays du monde. Ainsi, la FAO (Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture) présente à la communauté internationale les faits d'une crise inédite. La famine tantôt revient, tantôt s'aggrave dans de nombreux pays d'Afrique: Yémen, Ethiopie, Soudan et Soudan du Sud, Somalie, Madagascar. La situation commence aussi à devenir incertaine en Afrique du Nord, alors que plusieurs centaines de milliers de personnes entrent en insécurité alimentaire. En tout, la FAO estime que le nombre de morts se comptera en millions si aucune action n'est prise, et que pour l'instant, près de 50 millions de personnes partout dans le monde sont entrées en insécurité alimentaire nécessitant d'être adressée immédiatement.

Russie
Brève
Evènement

Les élections russes sont le théâtre d'une effervescence politique non pas dans la société russe toute entière, mais dans le parti Russie Unie. Le parti du feu président Vladimir Poutine est en effet en plein déchirement, entre factions très conservatrices et qui veulent poursuivre la politique des 5 dernières années, et notamment la géopolitique russe enclenchée par Poutine, et des factions moins conservatrices.

Quoi qu'il en soit, les élections mènent au pouvoir Boris Gryzlov, ancien ministre de l'Intérieur (2001-2003) et Président de la Douma (2003-2011). Apparatchik conservateur s'il en est, Gryzlov est un héritier de Poutine. Il est également très proche de Lukashenko, notamment de par sa nomination à l'ambassade de Russie à Minsk en janvier 2022, poste qu'il occupe jusqu'à son élection à la Présidence en avril 2023.

Boris Gryzlov

Le 3 avril 2023, Gryzlov est investi. Le contexte est extrêmement difficile, et dès le soir du 3 avril 2023, des milliers de personnes descendent dans les rues de nombreuses villes russes, dénonçant des fraudes électorales. De même, plusieurs membres éminents de Russie Unie dénoncent en privé l'élection de Gryzlov, qui est vécue comme un coup d'état interne, appuyé par le FSB.

Le 4 avril 2023, une manifestation de 350 000 personnes à Moscou défie la loi martiale et demande l'organisation d'élections honnêtes. 200 000 personnes défilent à Saint-Pétersbourg également. C'est dans cette ville que Rosgvardiya, la garde fédérale russe, ouvre le feu sur les manifestants, dans l'horreur la plus absolue. La panique qui s'en suit provoque de nombreux morts, et des massacres localisés ont lieu dans les rues de Saint Pétersbourg toute la nuit du 4 au 5 avril 2023. On dénombre 65 morts, et des milliers de blessés. Les images circulent très vite, et malgré la violence de la répression, près de 80 000 personnes campent devant la Douma à Moscou.

Le matin du 5 avril, Gryzlov qui n'a pas dormi de la nuit reçoit des pressions très claires de la part de Medvedev et de Serdyukov, Ministre de la Défense. L'armée russe a pris l'initiative, contre les ordres directs de Gryzlov, de désarmer une bonne partie de la garde fédérale de Saint-Pétersbourg. Gryzlov démissionne le 7 avril, dans une annonce télévisée sobre. Dans les couloirs du Kremlin, Serdyukov et l'état-major russe ont mis une pression considérable sur les membres des services de sécurité politique du FSB, et la lutte interne mène à la démission forcée d'une grande partie de l'appareil de sécurité moscovite.

Le 20 avril, après une période sans gouvernance et d'effervescence politique cette fois sociétale, des élections sont organisées une seconde fois en quelques semaines. Alexander Zhukov, candidat de Russie Unie, mais cette-fois ci issu de la faction plus libérale politiquement, est élu Président de la Fédération de Russie, et Russie Unie conserve une majorité à la Douma mais fragile.

Résultats des élections législatives russes :
Sièges : 450

Gouvernement
Russie Unie : 165 sièges (parti de gouvernance historique, conservateur, nationaliste)
Parti pour la stabilité russe : 70 sièges (parti crée après la mort de Poutine, conservateur, nationaliste)

Opposition
Parti communiste russe : 65
Russie juste : 55
Plateforme civique : 80
Nouvelles personnes : 15

Les élections voient le premier gouvernement de coalition, entre Russie Unie et le Parti pour la stabilité russe. Ce dernier est tout récent, et rassemble une partie de la dissidence "libérale" de Russie Unie, et des acteurs du monde économique russe.

On constate aussi la très grande évolution positive de Russie Juste et surtout Plateforme civique.

Alexandr Zhukov, Président de Russie

Dans le Donbass, l'instabilité règne et les retards sur les payes soldatesques ont amené plusieurs bataillons à se rebeller, avant d'être écrasés. La désobéissance s'accélère, et la Russie doit agir impérativement si elle veut conserver la stabilité du front ukrainien.

En Tchétchénie, Kadyrov fait face à des manifestations parallèles à celles du 3 et 4 avril 2023. Elles sont réprimées dans le sang, et plusieurs dizaines de personnes tombent à Grozny dans une vague de répression armée. L'homme fort de Poutine en Tchétchénie semble flancher dans sa tenue de la République fédérale de Tchétchénie, et le FSB reçoit des rapports très inquiétants sur la stabilité générale du Caucase russe.

Suède
Brève
Evènement

La Suède, suivant la Finlande comme le veut l'accord tacite, rejoint officiellement l'OTAN le 4 avril 2023.

L'entièreté de la Scandinavie est désormais membre de l'Alliance atlantique.

UKRAINE
Brève
Evènement

Alors que la Russie s'effondre de l'intérieur, les troupes ukrainiennes mènent une offensive depuis le printemps vers le Donbass.

Grâce à du matériel occidental moderne et à une mobilisation massive de soldats, préparés durant l'hiver, les troupes ukrainiennes atteignent la frontière russe et libèrent l'entièreté du Donbass.

Malgré les menaces du Kremlin, revendiquant que ces républiques sont partie intégrale de la Fédération de Russie et que le feu nucléaire s'abattrait sur Kiev si l'Ukraine y pénétrait, aucune frappe n'a eu lieu. Le commandement ukrainien n'a cependant pas été suffisamment aventureux pour autoriser aux soldats de poser un seul pied au delà des frontières du Donbass.

La libération du Donbass se fait dans le sang. Près de 6 000 civils sont tués en 2 mois, dans une très grande déflagration de violence, que le théâtre n'avait plus vu depuis le printemps 2022. Si 75% sont exécutés par les troupes miliciennes de Luhansk et de Donetsk, l'armée ukrainienne n'est pas propre elle même, et plusieurs centaines de civils travaillant dans l'administration des républiques, russes ou ukrainiens de nationalité, sont exécutés sommairement dans des combats de rue d'une très grande violence.

L'Ukraine perd pas moins de 4 000 soldats dans l'opération, et inflige de lourdes pertes aux troupes russes, qui perdent 12 000 hommes. Le front n'est plus stable, et désormais l'Ukraine, qui a bien confirmé sa volonté de libérer son territoire, tourne son regard vers le Sud. La Crimée et les terres environnantes sont toujours occupées par la Russie, incluant la ville martyr de Marioupol, toujours en ruine.

Le Kremlin menace cependant qu'un seul soldat en Crimée équivaudra à la destruction de Kiev. Un avertissement qui sonne bien plus fort que ceux visà-à-vis du Donbass.