¤ V1885 ¤ Topic Officiel
+14
Malaa
Shin
Oldarick
GeorgeV
Magellan
Jhe
Utyi
Thalassin
Gungauss
Skorm123
galx
Sirda
Shikkoku
Bureau
18 participants
Chacun son Pays - le forum :: Archives du jeu :: Accéder aux archives :: V1885 (24 mai - 02 août 2019)
Page 4 sur 8
Page 4 sur 8 • 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8
Re: ¤ V1885 ¤ Topic Officiel
United Kingdom of Great Britain and Ireland
● Affaires intérieures ●
● Affaires intérieures ●
................Alors qu’il retrouvait sa place de premier-ministre le 27 janvier dernier, cela après une courte occupation du poste par les Tories conduit par le marquis de Salisbury, William Ewart Gladstone a été de nouveau contraint à démissionner de ses fonctions à la suite d’une violente défaite électorale, point final d’un mois de déboires diplomatiques et politiques qui ont fini par faire tomber, une fois encore, le Great Old Man – qui, de plus en plus, devient le God’s Only Mistake prédit par Disraeli. En effet, après avoir obtenu le soutien de l’Irish Party au début de l’année en échange d’un soutien à l’Irish Home Rule, le leader du Parti Libéral fut contraint, par ses alliés irlandais, de présenter le projet de loi devant la House of Commons. S’il disposait, grâce à ces derniers, d’une majorité confortable, une véritable scission se produisit toutefois au sein de son parti, provoquant le départ de plusieurs dizaines de libéraux menés par Joseph Chamberlain, lesquels se réunirent au sein du Parti Libéral Unioniste. Cette scission entraîna le rejet du projet de loi le 8 juin, par 343 voix contre et 313 pour, et dès le 12 juin, Gladstone annonçait la dissolution du Parlement et l’organisation de nouvelles élections afin de retrouver une majorité et tenter de faire repasser la loi. Parallèlement, l’Irlande commençait à s’agiter avec l’éclatement d’émeutes à Belfast, tandis qu’était fondée l’Orange Institution, association anglicane en faveur de l’union.
................Aux évènements en Irlande vinrent s’ajouter une nouvelle crise diplomatique majeure dans les Balkans. En effet, après être revenu en fanfaronnant devant la House of Commons avec le Traité de Malte, par lequel William Ewart Gladstone prétendait avoir sauvé la paix dans la région, la déclaration, début juillet, du prince Alexandre Ier de Bulgarie, fit du premier-ministre la risée de la diplomatique occidentale. Pour l’opposition, il l’était d’autant plus qu’il fut incapable de réagir à cette provocation bulgare, ni aux violations des traités par la Russie qui reconstituait illicitement sa flotte en Mer Noire. Tous ces évènements conduisirent assez naturellement le Parti Conservateur, allié par ailleurs aux libéraux-unionistes, à remporter les élections parlementaires du 27 juillet avec une très large majorité, assurant à cette coalition les mains libres pour gérer le pays pour les prochaines années puisque sur 670 sièges, la coalition en contrôle 393 – et a obtenu 51,4% des voix – tandis que les libéraux s’effondrent à 192 sièges, soit 127 de moins qu’au précédent scrutin, et l’Irish Parliamentary se maintient quant à eux à 85 sièges. Robert Gascoyne-Cecil a naturellement été rappelé par la reine-impératrice afin de reprendre la direction du Gouvernement de Sa Majesté, avec notamment pour mission de mettre fin aux tensions dans les Balkans ainsi qu’en finir avec la rébellion mahdiste au Soudan.
- COMPOSITION DU GOUVERNEMENT SALISBURY :
- Prime minister, First Lord of the Treasury : Robert Gascoyne-Cecil (Tories)
Secretary of State for Foreign Affairs : Stafford Henry Northcote, Earl of Iddesleigh (Tories)
Leader of the House of Lords : George Spencer-Churchill, Duke of Marlborough (Tories)
Lord Chancellor : Hardinge Giffard, Lord Halsbury (Tories)
Lord President of the Council : Gathorne Gathorne-Hardy, Viscount Cranbrook (Tories)
Lord Privy Seal : George Cadogan, Earl Cadogan (Tories)
Secretary State for the Home Department : Sir Richard Cross (Tories)
Secretary of State for the Colonies : Joseph Chamberlain (Liberal Unionist)
Secretary State for War : William Henry Smith (Tories)
Secretary State for India : Henry Petty-Fitzmaurice, Marquess of Lansdowne (Liberal Unionist)
First Lord of the Admiralty : Lord George Hamilton (Tories)
Chancellor of the Exchequer, Leader of the House of Commons : Lord Randolph Churchill (Tories)
President of the Board of Trade : John Bright (Liberal Unionist)
Postmaster General : Lord John Manners (Tories)
Chief Secretary for Ireland : Sir Michael Hicks Beach (Tories)
Secretary for Scotland : Arthur Balfour (Tories)
Chancellor of the Duchy of Lancaster : George Goschen, Viscount Goschen (Liberal Unionist)
● Affaires étrangères ●
................Le fraîchement nommé Secretary of State for Foreign Affairs, le comte Stafford Henry Northcote, a fait savoir par télégraphe aux chancelleries concernées, et notamment celle de l’Empire de Russie et de la Principauté de Bulgarie, que le Royaume-Uni condamnait vivement le refus bulgare de payer les indemnités convenues lors de la Conférence de Malte, et il accuse directement Moscou d’être derrière cette ignominie. Selon le ministre britannique, « la Russie croit pouvoir duper ses homologues européens en clamant haut et fort à qui veut bien l’écouter qu’elle est une puissance de paix. Or, il n’y a que ses ministres pour pouvoir croire cela, et uniquement parce qu’ils ne cessent de l’entendre quotidiennement de la bouche du premier d’entre eux. » Pour Londres, les récentes manœuvres militaires navales russes dans le détroit du Bosphore et des Dardanelles est une honteuse provocation ainsi qu’une violation manifeste du Traité de Paris de 1856, tandis que la déclaration russe visant l’Empire ottoman porte quant à elle atteinte au Traité de Malte de 1886 en ce qu’elle conduit à défendre la Bulgarie, alors qu’icelle viole délibérément ledit accord international. Pour Londres, Moscou se comporte comme un véritable rogue state, selon la nouvelle expression du comte Northcote. En attendant, Londres réaffirme son soutien à Constantinople et n’exclut pas un déploiement naval dans la région.
................Plus légèrement, le comte Stafford Henry Northcote a fait savoir à son homologue allemand que le Royaume-Uni de Grande Bretagne et d’Irlande serait présent aux festivités données en l’honneur des quinze ans de la proclamation de l’Empire allemand au début de l’automne. Il a d’ores et déjà annoncé sa présence en personne, ainsi que celle de plusieurs membres de la famille royale, à commencer par le Prince de Galles Albert Edward de Saxe-Cobourg-Gotha, héritier du trône royal et impérial, accompagné par sa femme Alexandra de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg, plus connue pour être un pot de peinture monumental coûtant un pognon de dingue en maquillage à la Couronne, et de leur premier fils, le « dissipé » Albert Victor de Galles, deuxième dans l’ordre de succession au trône, un jeune homme de vingt-deux printemps plein d’excentricité, de folie au sens psychiatrique du terme, de débilité et probablement de penchants sexuellement déviants. Nonobstant les tensions encore subsistantes entre Londres et Berlin, le Gouvernement de Sa Majesté entend honorer de la présence de certains de ses ministres et d’éminents membres de la monarchie un pays dont le Kronprinz est marié à la première fille de la reine Victoria, et dont les liens entre les deux familles régnantes, ainsi qu’entre les noblesses, sont très étroits, ce dont le Royaume-Uni a toujours conscience malgré les récentes tensions.
Sirda- Modérateur
- Messages : 2622
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: ¤ V1885 ¤ Topic Officiel
Allemagne
Brève
Réponse à l'Empire allemand
Le Royaume du Danemark, si le roi ne se déplacera pas, délèguera le prince héritier Frédéric pour assister aux festivités organisées à Berlin. Sa Majesté le Roi de Suède et de Norvège fera également le déplacement, tout comme des délégations italienne et néerlandaise, sans la présence des monarques de ces deux derniers pays
Bureau- Vox Bureauli
- Messages : 2373
Date d'inscription : 15/06/2018
Re: ¤ V1885 ¤ Topic Officiel
Österreichisch-Ungarische Monarchie –
Osztrák-Magyar Monarchia
Empire d’Autriche-Hongrie
Affaires économiques
L’agriculture en Bosnie (parce que j’ai pas d’image sur la Galicie)
Eduard Taffe lance enfin, après plusieurs mois de préparation, son projet de développement et d’industrialisation du Royaume de Galicie et de Lodomérie. Déjà, la situation dans le Royaume est plutôt catastrophique, une famine similaire à ce qu’on a pu voir en Irlande il y a quelques décennies, une économie agricole, une population pauvre et sans possibilité d’amélioration, une industrie inexistante à part concernant l’alcool qui fait d’ailleurs un ravage dans la population locale, un sous-investissement de la part de l’Etat, une taxation beaucoup trop élevé, un endettement important, et enfin, une frontière issue de la partition de la Pologne qui a affaibli certaines villes qui étaient spécialisés dans le commerce. C’est la situation du Royaume de Galicie et de Lodomérie. Eduard Taffe veut changer cette situation pour en faire une région intégrée à l’économie du pays qui peut apporter bien plus que l’exploitation humaine (pour l’armée) et financière (de par les taxes importantes) que subit la Galicie actuellement.
Maintenant, la région dispose de plusieurs avantages, une population nombreuse et peu couteuse qui peut être bien pour une industrie naissante qui a assez peu de capitaux, des ressources importantes comme du charbon (malgré que la majorité soit dans le territoire allemand) en Silésie et à la frontière avec la Bohème, ou encore du pétrole qui vient d’être découvert et que certains considère comme la plus grande réserve pétrolière d’Europe, la proximité des ressources facilite encore l’industrialisation des régions. Enfin, le dernier avantage est le réseau ferré qui traversent d’est en ouest la Galicie, pour des besoins défensifs envers la Russie. Mais Eduard Taffe veut connecter ces réseaux aux principales villes et zones de ressources pour développer l’industrie. A moyen terme cela permettra des économies de la part des agents économiques pour le transport des matières premières. Quelques 500km de réseaux ferrés supplémentaires sont prévus dans cette région, ils seront détenus par l’entreprise publique de réseau ferré (k.k. österreichische Staatsbahnen). On prévoit l’ouverture de ces réseaux pour 1890 minimum, avec pour certains (les moins importants) une ouverture pour 1900.
Mais ces d’infrastructures n’auront d’effet qu’à moyen terme, lorsque les projets seront terminés, et Eduaard Taffe veut une amélioration de la situation avant la fin de son mandat si possible. Pour cela l’Etat devrait mettre en place des réformes fiscales, diminuant la quantité de taxes sur les populations les plus pauvres, les petits agriculteurs et les paysans qui n’ont pas de terres. Le but étant de désendetter cette population pour qu’elle puisse investir dans l’avenir que ce soit humain (envoyer leurs enfants à l’école) et matériel (infrastructures comme l’irrigation par exemple). De plus, Taffe veut avantager les coopératives agricoles et en faire quelque chose permettant une coopération entre les différents systèmes agricoles de Galicie (les grands propriétaires terriens avec ces coopératives) tout en étant productifs. En premier lieu, ces coopératives devront être des entreprises modernes mais locales qui sont une unification des revenus des différents paysans. Le but étant que les paysans aient un objectif en commun et d’éviter les conflits, les stratégies et investissements employés par ces agriculteurs permettront une augmentation de la productivité totale et non individuelle et personne ne sera biaisé. Ces coopératives auront aussi pour but de remembrer les terres agricoles, pour y trouver une logique, les entreprises pourront ainsi négocier entre eux pour trouver des accords qui seraient profitable car de plus grandes terres agricoles qui sont continue permettent une augmentation de la productivité. De plus, les dettes seront rassemblés, donnant un poids plus grand face aux banques et donnant plus de garantis pour de nouveaux emprunts. L’Etat devrait aider ces agriculteurs via sa banque agricole nouvellement créée mais qui ne prendra que très peu de dettes dans un premier temps, l’Etat ayant toujours une confiance envers les banques de Vienne.
Enfin, des écoles ouvriront dans les campagnes, écoles agricoles permettant une éducation aux populations locales mais permettant d’apprendre de nouvelles techniques, n’oublions pas que la Galicie a encore des paysans qui utilisent des techniques du Moyen-Age. Et l’éducation, même minime, permettra une évolution vers d’autres métiers car le nombre de paysans en Galicie devrait logiquement diminuer dans les années à venir résultant du regroupement des terres et des politiques de remembrements.
Maintenant, la région dispose de plusieurs avantages, une population nombreuse et peu couteuse qui peut être bien pour une industrie naissante qui a assez peu de capitaux, des ressources importantes comme du charbon (malgré que la majorité soit dans le territoire allemand) en Silésie et à la frontière avec la Bohème, ou encore du pétrole qui vient d’être découvert et que certains considère comme la plus grande réserve pétrolière d’Europe, la proximité des ressources facilite encore l’industrialisation des régions. Enfin, le dernier avantage est le réseau ferré qui traversent d’est en ouest la Galicie, pour des besoins défensifs envers la Russie. Mais Eduard Taffe veut connecter ces réseaux aux principales villes et zones de ressources pour développer l’industrie. A moyen terme cela permettra des économies de la part des agents économiques pour le transport des matières premières. Quelques 500km de réseaux ferrés supplémentaires sont prévus dans cette région, ils seront détenus par l’entreprise publique de réseau ferré (k.k. österreichische Staatsbahnen). On prévoit l’ouverture de ces réseaux pour 1890 minimum, avec pour certains (les moins importants) une ouverture pour 1900.
Mais ces d’infrastructures n’auront d’effet qu’à moyen terme, lorsque les projets seront terminés, et Eduaard Taffe veut une amélioration de la situation avant la fin de son mandat si possible. Pour cela l’Etat devrait mettre en place des réformes fiscales, diminuant la quantité de taxes sur les populations les plus pauvres, les petits agriculteurs et les paysans qui n’ont pas de terres. Le but étant de désendetter cette population pour qu’elle puisse investir dans l’avenir que ce soit humain (envoyer leurs enfants à l’école) et matériel (infrastructures comme l’irrigation par exemple). De plus, Taffe veut avantager les coopératives agricoles et en faire quelque chose permettant une coopération entre les différents systèmes agricoles de Galicie (les grands propriétaires terriens avec ces coopératives) tout en étant productifs. En premier lieu, ces coopératives devront être des entreprises modernes mais locales qui sont une unification des revenus des différents paysans. Le but étant que les paysans aient un objectif en commun et d’éviter les conflits, les stratégies et investissements employés par ces agriculteurs permettront une augmentation de la productivité totale et non individuelle et personne ne sera biaisé. Ces coopératives auront aussi pour but de remembrer les terres agricoles, pour y trouver une logique, les entreprises pourront ainsi négocier entre eux pour trouver des accords qui seraient profitable car de plus grandes terres agricoles qui sont continue permettent une augmentation de la productivité. De plus, les dettes seront rassemblés, donnant un poids plus grand face aux banques et donnant plus de garantis pour de nouveaux emprunts. L’Etat devrait aider ces agriculteurs via sa banque agricole nouvellement créée mais qui ne prendra que très peu de dettes dans un premier temps, l’Etat ayant toujours une confiance envers les banques de Vienne.
Enfin, des écoles ouvriront dans les campagnes, écoles agricoles permettant une éducation aux populations locales mais permettant d’apprendre de nouvelles techniques, n’oublions pas que la Galicie a encore des paysans qui utilisent des techniques du Moyen-Age. Et l’éducation, même minime, permettra une évolution vers d’autres métiers car le nombre de paysans en Galicie devrait logiquement diminuer dans les années à venir résultant du regroupement des terres et des politiques de remembrements.
Skorm123- Boulet Indiscipliné
- Messages : 2026
Date d'inscription : 30/10/2011
Age : 31
Re: ¤ V1885 ¤ Topic Officiel
Revue militaire du 14 juillet 1886 :
Les fêtes du 14 juillet 1886 sont un grand succès populaire. Face aux minables et vaines provocations des Allemands et de leur défilé d'opérette en Alsace, la vaillante et clinquante armée française a dignement défilé sous les acclamations à l'hippodrome de Longchamp.
Au premier rang de cette grande parade et de la revue des troupes qui a suivi se trouvait bien entendu les plus hautes autorités de l'Etat : le président de la République Jules Grévy, le président du Conseil Charles de Freyncinet et une grande partie du gouvernement. Parmi les ministres, c'est le général Boulanger, ministre de la Guerre qui a particulièrement attiré l'attention.
Populaire parmi les soldats, dont il s'est fixé pour priorité d'améliorer l'ordinaire, mais également parmi la foule présente, le général s'affirme incontestablement comme la star de la grande revue militaire annuelle. Pour de plus en plus de citoyens et d'hommes de troupe, cet officier charismatique et à l'indéniable prestance apparaît comme l'homme capable à la fois de débarrasser la République des politiciens corrompus, de défendre la France contre l'Allemagne et, surtout, de mener à bien la Revanche.
D'ores et déjà les partisans de la Revanche font du général leur coqueluche. A leur instigation de nombreux affiches, feuilles, placards et chansons à la gloire du général sont produits et diffusés parmi la population afin de travailler l'opinion.
Loi d'exil des membres des familles royales ayant régné en France :
Le mois de juillet 1886 est également marqué par le vote et la promulgation d'une loi interdisant de séjour (sur le territoire métropolitain, les colonies et l'Algérie) les membres des familles royales ayant régné en France. Destinée à donner des gages à la gauche républicaine la plus radicale, dont le gouvernement a besoin pour gouverner, cette loi décrète le bannissement des chefs de familles ayant régné ainsi que de leurs héritiers directs. A violation de cette interdiction de séjour sera punie d'une peine de deux à cinq ans de prison suivie d'une reconduite à la frontière.
Au delà des chefs de famille et de leurs héritiers, tous les membres de ces familles pourront être exilé par simple décret du Conseil des ministres.
De plus, les charges électives, les fonctions publiques sont interdites aux membres de ces familles, tout comme l'entrée dans les forces armées françaises. Sans tarder, le Général Boulanger, ministre de la Guerre, a radié de l'armée les individus concernés, à l'image de Roland Bonaparte ou du duc d'Aumale, fils de Louis Philippe. Ces rapides mesures affermissent la popularité de Boulanger au sein du camp républicain, et notamment à sa gauche.Affaires étrangères :
La France, n'ayant pas participé à la conférence de Malte, reste en retrait de la crise bulgare qui est en voie de connaître un nouveau rebondissement.
Par des canaux diplomatiques discrets, le ministre des Affaires étrangères et président du Conseil, Charles de Freyncinet, assure la Russie de la non-opposition française à ce que la Bulgarie ne paye pas les sommes dues à la Porte. De même, le ministre propose au nom du gouvernement français l'ouverture de discrètes discussions franco-russes qui pourrait ouvrir la voie à un rapprochement et à l’identification d'intérêts communs entre les deux nations.
Jhe- Administrateur
- Messages : 1135
Date d'inscription : 25/04/2015
Re: ¤ V1885 ¤ Topic Officiel
♚ Reino de España - Royaume d'Espagne ♚
♚Affaires internes♚
Esclaves africains travaillant dans une plantation de canne à sucre dans la colonie cubaine
Le Royaume d’Espagne est le dernier pays civilisé, avec le Brésil, a autorisé l’esclavage dans son empire. Largement restreinte, colonie par colonie, aux quatre coins de l’Empire depuis 1820, l’ile prospère de Cuba, fierté de la Couronne, reste la seule colonie qui autorise l’esclavagisme. Effectivement, l’élite cubaine blanche et d’origine hispanique reste fortement en désaccord avec l’interdiction de l’esclavage largement utilisé dans les plantations de canne à sucre et de tabac. Il s’agit de lune des seules places dans le monde qui n’a pas encore formé de mouvement anticolonial. Le prix politique à payer pour l’Espagne de cette inaction face à une Europe moralisatrice et fortement hostile à l’esclavage est élevé : le Royaume-Uni et les États-Unis de menace la Couronne d’intervenir afin de libérer les esclaves cubains. Pire encore, des patrouilles de la Royal Navy et la US Navy menace la prospérité économique de l’île et sa capacité à transporter en métropole les produits agricoles cubains. Il s’agit là d’une véritable épée de Damoclès qui pend au-dessus de la tête de Cuba, alors que l’Espagne devient de plus en plus isolée sur la scène européenne notamment à cause de cette question.
Madrid n’a d’autre choix que d’emboiter le pas et d’officiellement libérer la totalité des esclaves de leurs propriétaires sur l’île de Cuba. Le premier ministre libéral affirme qu’il s’agissait de la décision à prendre, alors que le trésor espagnol se demande encore comment il va compenser les plantations cubaines pour la perte de leurs esclaves. Une décision qui ne sera pas sans conséquence pour la métropole qui reçoit déjà des petites délégations de commerçants cubains qui demande à ce que cette loi abolitionniste soit révoquée. Le gouvernement colonial devrait mettre en place une période de transition de 2 ans et mettre en place les conditions nécessaires à l’emploi de près de 500 000 hommes, femmes et enfants descendants d’esclave dans la colonie cubaine. L’Espagne devra aussi étudier l’idée de renvoyer certains esclaves libres en Guinée si la situation raciale dans la colonie venait qu’à devenir difficile pour les colons blancs.
♚Affaires étrangères♚
Le gouvernement de Sa Majesté se dit fortement inquiet de la loi d’exil des familles royales de France. Le palais royal a par ailleurs fait savoir au Duc d’Aumale qu’il était la bienvenue à Madrid auprès de ses cousins, alors que l’Espagne voit d’un mauvais œil cette loi réductrice et qui va à l’encontre des intérêts de la famille des Bourbon d’Espagne. Nous espérons que ce grand mal républicain qui afflige la France ne fera pas d’autre victime collatérale.
Le gouvernement d’Espagne souhaite une rencontre avec le Royaume d’Italie afin de renforcé les liens historiques entre nos deux nations.
Plus Ultra
GeorgeV- Grand Consul
- Messages : 2658
Date d'inscription : 30/09/2011
Localisation :
Re: ¤ V1885 ¤ Topic Officiel
United Kingdom of Great Britain and Ireland
« The empire on which the sun never sets »
● Affaires coloniales ●
« The empire on which the sun never sets »
● Affaires coloniales ●
................En fonction depuis désormais quasiment un mois, le Secretary of State for the Colonies, le Right Honourable Joseph Chamberlain a annoncé la volonté du Gouvernement de Sa Majesté de développer les colonies ou protectorats d’Aden, Hong Kong et de Singapour, qui sont désormais toutes les trois des Crown colonies après l’adoption d’une loi en ce sens par la House of Commons et la House of Lords. Plus encore, ces territoires, respectivement peuplés de 30'000, 170'000 et 45'000 âmes deviennent des colonies de peuplement prioritaires pour le Royaume-Uni, qui entend faire d’icelles à terme les Trois Joyaux de la Couronne, c’est-à-dire trois villes de grande taille, économiquement prospères et militairement stratégiques, de véritables vitrines du Royaume-Uni dans ces régions assez reculées économiquement. Pour cela, les autorités coloniales locales reçoivent notamment l’injonction de drastiquement réduire la part d’immigration non-européenne ainsi que de procéder aux premières expulsions de clandestins afin de réduire la part d’autochtones dans la population, et ainsi favoriser l’arrivée de colons européens, principalement britanniques, dont la loyauté envers la Couronne n’est plus à prouver et qui éviteront d’éventuels soulèvements au sein desdits territoires, mais aussi et surtout enrayer d’emblée tout risque sécessionniste au regard du grand intérêt géostratégique de chacune de ces colonies.
................Afin d’attirer les colons sur ces territoires, le Gouvernement de Sa Majesté va principalement viser les classes populaires d’Angleterre – et dans une moindre mesure du reste de la Grande-Bretagne –, lesquelles sont touchées par un chômage assez haut, environ 7,9%, et stagnant voire haussant depuis plusieurs années. Ainsi, une enveloppe d’un million de livres sterlings a été débloquée par la House of Commons à destination des futurs colons afin de les inciter à quitter la terre natale et aller s’installer dans l’une de ces trois colonies, le Secrétariat aux Colonies assurant la répartition des colons pour éviter une surpopulation sur certains territoires au détriment d’autres. Cette enveloppe servira notamment à payer le transport vers les territoires concernés, avec l’affrètement spécial de navires de transport, l’acquisition de biens, etc. Pour la période fiscale 1886 – 1887, ce sont 100'000 colons qui devraient être expédiés vers ces colonies, avec respectivement 20'000 pour Aden, 50'000 pour Hong Kong et 30'000 pour Singapour. L’expulsion de nombreux autochtones, ainsi que la construction de nouveaux édifices d’habitation et d’administration dans un style victorien devraient largement permettre d’accueillir lesdites populations. Le Gouvernement prévoit d’envoyer ce même nombre de colons chaque année pendant au moins cinq ans afin que ces Crown Colonies puissent ensuite se peupler d’elles-mêmes rapidement.
................Dans les trois colonies – par ailleurs juridiquement détachés de leur ancienne colonie de rattachement le cas échéant –, le même modèle de développement va être mis en œuvre : construction d’infrastructures pour assurer un confort de vie à l’occidental ; construction de nombreux immeubles destinés à l’habitation ; création d’un quartier d’affaires avec vue sur la mer ; construction de bâtiments pour l’administration coloniale ; création d’un port avec de grands capacités pour gérer les flux commerciaux et humains – dont une partie pour le ravitaillement des navires – ; construction d’un port militaire de grande taille afin d’accueillir les bâtiments de la Royal Navy ainsi que de chantiers navals pour en construire les prochains ; construction de bases militaires pour accueillir des garnisons ; construction d’écoles et d’universités pour éduquer les colons afin qu’ils exercent des missions pour l’administration coloniale ou contribuent à développer économiquement les territoires ; construction d’églises et de cathédrales – avec constitution d’évêchés et de paroisses –, etc., le tout, bien évidemment, dans un style architectural typiquement victorien, summum de l’élégance et du bon goût à l’anglaise. Evidemment, le temps que ces colonies deviennent autonomes économiquement, des ravitaillements réguliers en matériaux, en nourriture ou encore en vêtements seront effectués depuis la métropole et les autres colonies.
Sirda- Modérateur
- Messages : 2622
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: ¤ V1885 ¤ Topic Officiel
Affaires Étrangères
La situation devient corsée en Afrique de l'Est, le Royaume-Uni s'approche grandement de l'Empereur Éthiopien et installe ses colonies à la frontière de celles de l'Italie, sans compter la crise à Socotra. Le Royaume d'Italie appelle donc le Royaume-Uni a des pourparlers sur leurs sphères d'influence dans la Corne de l'Afrique. Par ailleurs, pour montrer sa bonne volonté à une stabilité dans la région, l'Italie propose au Royaume-Uni d'envoyer quelques régiments afin de soutenir leur avancée au Soudan.
Aussi, un communiqué est envoyé à l'Empire Austro-hongrois. Ce dernier explique la volonté du Royaume d'Italie de renouveler le matériel militaire de son armée et d'essayer un modèle de fusil, comme le M86, qui pourrait grandement moderniser l'infanterie italienne par son chargeur à plusieurs coups. Le Royaume d'Italie souhaiterait donc faire l'acquisition d'une large quantité de ces fusils mais souhaiterait que la fabrication de certaines pièces et l'assemblage soit toutes deux faites en Italie, plus particulièrement dans la région de Venise et dans le Sud de l'Italie. Par ailleurs, le communiqué appuie que l'acheminement de pièces de l'Autriche-Hongrie jusqu'en Italie pour aider à développer des routes commerciales en adriatique.
Finalement, la demande de rencontre effectuée par le Royaume d'Espagne est acceptée et une délégation se dépêche immédiatement vers Madrid. Par ailleurs, l'Italie souhaite féliciter l'Espagne d'avoir décider d'en finir avec l'esclavage à Cuba.
Affaires Coloniales
Tout juste conquises, les colonies d'Érythrée et de Somalie sont officialisés et seront dirigés par des Gouverneurs nommés par la Capitale. Les premières mesures dans ces deux colonies consisteront à compiler des informations sur les ressources économiques et sur les populations habitant ces colonies qu'auront découvert les scientifiques. De premières infrastructures routières pourront être mises en place et la modernisation et l'agrandissement des quatre plus grands ports de la corne africaine après Djibouti soit, en ordre croissant, Massawa, Bosaso, Assab et Mogadiscio. Cette modernisation des ports devra permettre le stationnement de navires de guerre italiens, d'arrivée de colons et au départ de ressources naturelles pour la métropole. Par ailleurs certaines entreprises italiennes sont déjà installées en Érythrée depuis quelques années comme un dépôt de charbon à Assab.
Oldarick- Ministre
- Messages : 502
Date d'inscription : 23/08/2016
Re: ¤ V1885 ¤ Topic Officiel
Österreichisch-Ungarische Monarchie –
Osztrák-Magyar Monarchia
Empire d’Autriche-Hongrie
Affaires intérieures
Rodolphe d’Autriche, prince héritier de l’empire d’Autriche-Hongrie
Alors que le ministre-président Eduard Taffe semble particulièrement actif depuis quelques mois, la famille impériale et notamment l’empereur-roi François-Joseph 1er se retrouvent plutôt en arrière-plan de la politique de l’empire. L’empereur a plusieurs raisons, il doit s’occuper des affaires familiales, notamment concernant son seul fils Rodolphe et héritier du trône de l’empire. Pendant plusieurs années, l’empereur s’est caché derrière les protocoles pour éviter de parler sérieusement avec son fils, personne ne pouvant adresser la parole à l’empereur en premier, et les différences idéologiques étant très grandes entre Rodolphe et François-Joseph et ce dernier étant de nature plutôt secret. Rodolphe est aussi un libéral, progressiste et dénonce toute la politique interne ou externe de son père qu’il trouve trop conservateur à travers un pseudonyme dans divers journaux viennois.
Mais les problèmes et les relations se dégradent fortement depuis plusieurs années entre le père et le fils, ce dernier étant fortement libéral l’Archiduc va simplement voir ailleurs que son mariage officiel avec la princesse de Belgique sa femme qui est très conservatrice et très protocolaire comme l’empereur-roi. Le nombre de liaisons qu’a l’héritier Rodolphe a des conséquences plutôt graves, icelui a en effet attrapé une maladie sexuellement transmissible, la blennorragie. De plus, il l’aurait ensuite donné à sa femme l’archiduchesse Stéphanie la rendant plus apte à avoir des enfants. Rodolphe cache la maladie à l’empereur mais est soignés par divers moyens, un cocktail de morphine, de cocaïne et d’alcool, causant une instabilité psychologique du jeune archiduc.
La différence idéologique entre les deux donnes très peu de discussion comme dit précédemment, et la plupart de ces rares discussions donnent des disputes violentes qui aggravent un peu plus la santé psychologique fragile de l’héritier. Celui-ci n’hésite plus à parler de suicide à ses nombreuses conquêtes, en sachant qu’il n’ira pas sur le trône, son père étant solidement installé dessus. Il a peur de ne pas pouvoir accomplir son œuvre de réforme de l’Empire qu’il pense essentiel pour la survie de l’empire, la maladie et les « remèdes » que lui fournissent les médecins le ronge de plus en plus. Sa solution d’un empire des ethnies égaux face à la loi ainsi que des chances et son idéal. Et pour cela il se rapproche de plus en plus du ministre-président Eduard Taffe qui ne partage pas ses idées de fédéralisme mais qui les partagent au niveau du traitement des différentes ethnies que compose l’empire multiculturel. L’héritier souhaite intervenir de plus en plus dans la politique, avec l’aide d’Eduard Taffe, afin de mettre en place un environnement sain et préparé pour les futures réformes lorsqu’il ira au pouvoir.
Rodolphe dispose d’une relation privilégiée avec les hongrois issu de son éducation, et icelui maintien de bonnes relations même avec les éléments les plus extrémistes et nationalistes magyars. Rodolphe serait peut-être la personne qui permettrait une réforme en profondeur en Cisleithanie et en Transleithanie sans tensions, ou très peu. L’idée d’une grande fédération ne plait pas forcément dans les deux régions du pays mais notamment dans la partie hongroise, iceux perdraient beaucoup, notamment la Croatie et le Royaume de Hongrie qui est issu d’une historique d’il y a quelques siècles.
Mais les problèmes et les relations se dégradent fortement depuis plusieurs années entre le père et le fils, ce dernier étant fortement libéral l’Archiduc va simplement voir ailleurs que son mariage officiel avec la princesse de Belgique sa femme qui est très conservatrice et très protocolaire comme l’empereur-roi. Le nombre de liaisons qu’a l’héritier Rodolphe a des conséquences plutôt graves, icelui a en effet attrapé une maladie sexuellement transmissible, la blennorragie. De plus, il l’aurait ensuite donné à sa femme l’archiduchesse Stéphanie la rendant plus apte à avoir des enfants. Rodolphe cache la maladie à l’empereur mais est soignés par divers moyens, un cocktail de morphine, de cocaïne et d’alcool, causant une instabilité psychologique du jeune archiduc.
La différence idéologique entre les deux donnes très peu de discussion comme dit précédemment, et la plupart de ces rares discussions donnent des disputes violentes qui aggravent un peu plus la santé psychologique fragile de l’héritier. Celui-ci n’hésite plus à parler de suicide à ses nombreuses conquêtes, en sachant qu’il n’ira pas sur le trône, son père étant solidement installé dessus. Il a peur de ne pas pouvoir accomplir son œuvre de réforme de l’Empire qu’il pense essentiel pour la survie de l’empire, la maladie et les « remèdes » que lui fournissent les médecins le ronge de plus en plus. Sa solution d’un empire des ethnies égaux face à la loi ainsi que des chances et son idéal. Et pour cela il se rapproche de plus en plus du ministre-président Eduard Taffe qui ne partage pas ses idées de fédéralisme mais qui les partagent au niveau du traitement des différentes ethnies que compose l’empire multiculturel. L’héritier souhaite intervenir de plus en plus dans la politique, avec l’aide d’Eduard Taffe, afin de mettre en place un environnement sain et préparé pour les futures réformes lorsqu’il ira au pouvoir.
Rodolphe dispose d’une relation privilégiée avec les hongrois issu de son éducation, et icelui maintien de bonnes relations même avec les éléments les plus extrémistes et nationalistes magyars. Rodolphe serait peut-être la personne qui permettrait une réforme en profondeur en Cisleithanie et en Transleithanie sans tensions, ou très peu. L’idée d’une grande fédération ne plait pas forcément dans les deux régions du pays mais notamment dans la partie hongroise, iceux perdraient beaucoup, notamment la Croatie et le Royaume de Hongrie qui est issu d’une historique d’il y a quelques siècles.
Skorm123- Boulet Indiscipliné
- Messages : 2026
Date d'inscription : 30/10/2011
Age : 31
Re: ¤ V1885 ¤ Topic Officiel
Bulgarie et Empire Ottoman
Brève
Evénement
Alors que les soldats bulgares attendaient l'offensive ottomane, l'inaction de la Sublime Porte surprit une grande partie de l'Europe, et surtout des Balkans.
Le refus de payer les indemnités envoyé à Konstantiniyye aurait très pu dégénérer en une nouvelle crise, bien plus difficile à gérer pour l'Empire Ottoman forcé à l'agression militaire. En choisissant le chemin de la passivité, le Sultan perd en crédibilité et surtout encourage ses sujets balkaniques chrétiens à la révolte.
Du côté bulgare, une union nationale formée lors des deux crises (même si la seconde n'eut pas la portée de la première) renforce le Knyaz Alexandre. La Russie est également acceptée comme l'allié le plus puissant de la Bulgarie, et le plus volontaire pour l'aider à défendre son territoire.
Bureau- Vox Bureauli
- Messages : 2373
Date d'inscription : 15/06/2018
Re: ¤ V1885 ¤ Topic Officiel
15 ans de la fondation de l'Empire Allemand à Berlin :
Pour célébrer les 15 ans de l'Empire Allemand, fondé en janvier 1871 dans la Galerie des Glaces de Versailles en France, après la défaite cinglante du Second Empire Français face à une Allemagne unie derrière la Prusse, une grande célébration en présence de nombreuses têtes couronnées est organisée à Berlin.
En ce mois de novembre 1886, qui est passablement froid dans la plaine d'Europe centrale, les délégations étrangères furent accueillies par Guillaume Ier et le Chancelier Bismarck. Elles sont les suivantes :
- Le Tsar de toutes les Russies Alexandre III, la Tsarine et leurs enfants
- La Reine d'Espagne Marie-Christine et son fils, Alfonso XIII infante de España
- Léopold II Roi de Belgique
- L'Empereur d'Autriche, roi de Hongrie, François Josef I
- Le Prince de Galles Albert Edward de Saxe-Cobourg-Gotha, sa femme Alexandra de Schleswig-Holstein-Sonderbourg-Glücksbourg et leur fils Albert Victor de Galles
- Le Prince de Danemark Christian Frederik Vilhelm Carl
- Oscar II Roi de Suède-Norvège
- Pasquale Mancini, Ministre des Affaires Etrangères d'Italie
- P.J.A.M. (Joseph) van der Does de Willebois, Ministre des Affaires Etrangères des Pays-Bas
De nombreuses délégations allemandes seront également présentes, notamment le Roi de Bavière Louis II et sa suite, le Roi de Saxe, le Roi du Württemberg, le Prince de Bade, le Prince de Hesse, et de multiples représentants des administrations locales, incluant le Reichsland Elsaß-Lothringen.
Rassemblées à proximité de la Porte de Brandebourg, impressionnant monument néo-classique de la capitale impériale, les délégations sont assises au matin du 11 novembre 1886 pour avoir une vue de l'avenue Unter den Liden et ses magnifiques tilleuls. Le temps est froid et sec, mais le soleil fait acte de présence pour les célébrations impériales.
Guillaume Ier, Empereur d'Allemagne est assis au centre de la tribune officielle, aux côtés de François Josef Ier et du Tsar Alexandre III. A proximité se trouve Albert Edward de Saxe-Cobourg-Gotha et le Chancelier Bismarck accompagné de Louis II de Bavière et du Kronprinz Frédéric. De manière générale, les places sont réparties avec les princes et délégations étrangères les moins prestigieuses vers l'extérieur. Les deux Ministres des Affaires Etrangères furent d'ailleurs surpris par leur absence de la liste des invités, l'Allemagne s'attendant à recevoir des membres des familles royales. Ils furent néanmoins autorisés à s'asseoir en bout de banc.
L'orchestre impérial entonna Heil dir im Siegerkranz l'hymne impérial sanctionné par Guillaume Ier. Peu populaire parmi les foules, les spectateurs eurent bien du mal à suivre les chanteurs du chœur. Louis II de Bavière ne fut visiblement ni impressionné ni surpris par le choix de cet hymne, non reconnu par le Royaume de Bavière car mettant en avant la Prusse en Allemagne.
Le Prinz Guillaume à cheval, et le régiment de la garde
Après l'hymne, une parade militaire organisée par le 1.Garde-Regiment zu Fuß et le Prince Guillaume qui passa en revue les troupes, alors que son père était assis dans les tribunes au côté de l'Empereur, se déroula sans accroche. Un délégation bavaroise et une délégation mixte du Bade-Württemberg participa également au défilé, sous les applaudissements de la foule rassemblée sur les abords.
Vers onze heure du matin, il était temps de passer à table, et les délégations princières se dirigèrent vers le Berliner Schloss résidence depuis 500 ans des Ducs du Brandebourg, Rois de Prusse, et désormais des Empereurs Allemands.
- La résidence impériale:
Le personnel du palais prit en charge les délégations avec tout le savoir-faire allemand. Le lourd manteau de Louis II causa d'ailleurs de nombreuses plaisanteries entre Louis II, le Prince de Galles et Léopold II. Le Palais, richement décoré pour l'occasion de drapeaux impériaux allemands de plusieurs mètres de long accrochés au fenêtres et de drapeaux plus petits représentants les différentes composantes de l'Empire, était empli de joie et de lumière.
Le menu était le suivant :Menu servi le 11 novembre 1886
Entrée
Salade de pommes de terre
Schwarzsauer (soupe de sang épicée)
Plat principal
Birnen, Bohnen und Speck (Poires, haricots et lard)
Choucroute à la viande
Différents assortiments de saucisses
Schweinshaxe (Pièce de jambe de porc)
Buletten (boulettes de viande)
Dessert
Différents gâteaux régionaux
Evidemment, le tout est accompagné de nombreuses boissons alcoolisés, d'environ une dizaine de types de bières, de vins et notamment de Riesling alsacien, et de Schnapps de diverses compositions.
Lors du banquet, qui dura toute l'après-midi, on dénota notamment de nombreuses blagues ratées du Prince Guillaume, et notamment une blague sur la culture russe qui ne manqua pas de faire froncer les sourcils au géant Alexandre III. Calmé par une main diplomatiquement posée sur sa cuisse par le Chancelier, sous la table, Guillaume évita de nouvelles aventures humoristiques avec la famille russe.
C'est une autre main qui s'est posée sur la cuisse de Louis II de Bavière, celle d'Albert Victor de Galles. Surpris par une gouvernante du château en train de s'isoler dans une des chambres de bain de la résidence, celle-ci en informa le Chancelier Bismarck, qui rouge de colère, décida de jurer la gouvernante au secret et de ne rien dévoiler de l'apparente homosexualité latente de Louis II et du fils du Prince de Galles au coeur même de Berlin.
Le repas fut convivial, et malgré quelques accrochages entre délégations, Guillaume Ier sut accueillir ses invités avec le respect qu'il se doit. Le Kronprinz et le Prince de Galles partagèrent de longues discussions idéologiques, tandis que les enfants du Tsar jouèrent dans la cour avec des enfants de princes allemands présents. Franz Josef et Guillaume partagèrent de nombreux points de vue notamment sur la Bulgarie, parfois divergents.
Alfonso XIII, âgé d'à peine un an, fut traité comme un monarque étranger ce qui ne manqua pas de faire rire les servants du palais. En effet, il passa la majorité de l'après-midi à dormir et à se pisser dessus.
Après la fin du banquet, les discussions continuèrent en privé, Louis II et son acolyte bien sous l'oeil vigilant de Bismarck. Le lendemain, plusieurs délégations quittèrent l'Allemagne, et après une semaine, plus aucune ne restait à Berlin.
Re: ¤ V1885 ¤ Topic Officiel
Royaume-Uni de Grande Bretagne et d'Irlande
Brève
Événement
Suite à l'échec du projet de Home Rule de violentes émeutes ont éclaté plusieurs jours durant à Belfast. Face au blocage du projet d'autonomie irlandaise, la foule catholique de la ville, chauffée à blanc, a en effet vivement réagi. Pendant trois jours d'importantes émeutes secouent donc la ville, opposant forces de l'ordre et protestants aux protestataires catholiques irlandais. Plusieurs centaines de blessés sont à déplorer des deux côtés et 12 personnes ont perdu la vie (10 catholiques et 2 protestants). Du côté des forces de l'ordre seuls des blessés sont à déplorer. Une importante agitation se réveille donc, mettant à nouveau le gouvernement de Londres aux prises avec l'insoluble question irlandaise.
Bureau- Vox Bureauli
- Messages : 2373
Date d'inscription : 15/06/2018
Re: ¤ V1885 ¤ Topic Officiel
Empire de Russie
Rossiïskaïa Imperia
Famille impériale
Les célébrations du quinzième anniversaire de l'Empire allemand furent un grand moment pour l'ensemble de la famille impériale russe, présente à Berlin pour l'occasion. Au-delà de l'importance diplomatique de la participation à ce genre de cérémonies, il s'agit également d'un moyen pour Alexandre III de s'entretenir avec les membres de sa famille éloignée, et notamment son beau-frère danois. Fidèle à sa femme, le tsar s'entend également bien avec sa belle-famille, bien aidé en cela par les idées conservatrices du roi de Danemark.
Le géant russe a passé le reste du dîner à dialoguer ponctuellement avec le chancelier prussien et les deux empereurs germaniques, avec la rudesse et la bonhomie qui lui sont propres, tout en évitant soigneusement de s'enfoncer dans des discussions avec les princes allemands. Profitant du fait que le roi de Bavière ait quitté la table, Alexandre III en a d'ailleurs profité pour évoquer au très sérieux chancelier Bismarck son aversion pour "ce ramassis de roitelets de carnaval qui préfèrent faire la fête dans leurs luxueux châteaux en laissant la chose régnante dans les mains de bourgeois intéressés".
S'il y en a un qui ne partage pas le mépris de l'autocrate russe, c'est bien le tsarévitch qui a là une occasion parfaite pour aller dialoguer avec des membres de la noblesse allemande. Son père étant occupé dans le dîner regroupant les plus éminents monarques, Nicolas Alexandrovitch a ainsi rejoint la princesse Alix de Hesse-Darmstadt, agée de quatorze ans, dont il est tombé amoureux lorsqu'il l'a rencontré en 1884 mais dont l'union a été refusée par le couple impérial qui voit d'un mauvais œil que son fils héritier épouse une allemande.
Dans le train sur le chemin du retour, le tsarévitch a ainsi jugé bon de remettre le sujet sur le tapis en face de son père, qui a éludé le sujet d'un Nyet brut et qui surprit même la tsarine. Surprise renouvelée lorsque, pendant la halte du train impérial à Riga, Alexandre III parut en vêtements civils, annonçant au tsarévitch qu'il descendait ici avec lui pendant une halte prolongée, l'exhortant à quitter lui aussi son habit de cérémonie pour quelque chose "qui ne le fasse pas ressembler à un noble".
Le géant russe a passé le reste du dîner à dialoguer ponctuellement avec le chancelier prussien et les deux empereurs germaniques, avec la rudesse et la bonhomie qui lui sont propres, tout en évitant soigneusement de s'enfoncer dans des discussions avec les princes allemands. Profitant du fait que le roi de Bavière ait quitté la table, Alexandre III en a d'ailleurs profité pour évoquer au très sérieux chancelier Bismarck son aversion pour "ce ramassis de roitelets de carnaval qui préfèrent faire la fête dans leurs luxueux châteaux en laissant la chose régnante dans les mains de bourgeois intéressés".
S'il y en a un qui ne partage pas le mépris de l'autocrate russe, c'est bien le tsarévitch qui a là une occasion parfaite pour aller dialoguer avec des membres de la noblesse allemande. Son père étant occupé dans le dîner regroupant les plus éminents monarques, Nicolas Alexandrovitch a ainsi rejoint la princesse Alix de Hesse-Darmstadt, agée de quatorze ans, dont il est tombé amoureux lorsqu'il l'a rencontré en 1884 mais dont l'union a été refusée par le couple impérial qui voit d'un mauvais œil que son fils héritier épouse une allemande.
Dans le train sur le chemin du retour, le tsarévitch a ainsi jugé bon de remettre le sujet sur le tapis en face de son père, qui a éludé le sujet d'un Nyet brut et qui surprit même la tsarine. Surprise renouvelée lorsque, pendant la halte du train impérial à Riga, Alexandre III parut en vêtements civils, annonçant au tsarévitch qu'il descendait ici avec lui pendant une halte prolongée, l'exhortant à quitter lui aussi son habit de cérémonie pour quelque chose "qui ne le fasse pas ressembler à un noble".
Discussion entre le tsar Alexandre III et le tsarévitch Nicolas Alexandrovitch dans les rues de Riga
Alexandre : Dis-moi, tu leur trouves quoi, à ces Allemands, pour traîner comme ça avec eux ?
Nicolas : Excusez-moi, Père, je ne suis pas sûr de comprendre où vous voulez en venir.
Alexandre : Ne te moque pas de moi, tu m'as reparlé de cette princesse hessoise, me prends-tu pour un idiot ? Je sais très bien que c'est parce que tu es allée la voir à Berlin.
Nicolas : J'aimerais vraiment avoir votre accord pour la fiancer, Père.
Alexandre, agacé : Tu n'écoutes donc pas ce que je dis ? Regarde-toi bon sang, tu deviens comme eux.
Nicolas : Eux ?
Alexandre : Les Allemands, ceux-là même qui passent leur temps à mépriser notre Russie. Tu te mets à parler comme eux aussi, avec des manières en permanence. Tu es le tsarévitch de Russie, alors ne te comporte pas comme le dégénéré qui sert de roi à la Bavière s'il te plaît.
Nicolas : Vous exagérez. La Russie est bien vue en Allemagne.
Alexandre, accélérant le pas : Ah oui ? L'université de Riga est dans la rue à côté, regarde donc ce que je vais faire. Tu vas comprendre pourquoi je t'ai dit de ne pas ressembler à un noble.
Le tsar arrête un jeune bourgeois rigois
Alexandre, en allemand : Dites-moi, vous êtes étudiant ici, non ?
Le Rigois, en allemand, surpris d'être arrêté ainsi dans la rue : Oui, pourquoi donc, monsieur ?
Nicolas semble gêné
Alexandre, en russe : Et je suppose que vous maîtrisez notre belle langue également
Le Rigois, en allemand : Excusez-moi, je ne parle pas très bien russe
Alexandre, l'attrapant par le col et s'énervant, repassant sur de l'allemand en secouant : Et ça fait combien de siècles que ta famille de bouffeurs de chou vit en Russie espèce de roquet impertinent ? M'as-tu pris pour le roi de Prusse pour être ainsi incapable de parler dans la langue de ton Empereur ? Alexandre se tourne vers le tsarévitch et lui parle en russe. Penses-tu vraiment que ce bourgeois allemand semble respecter la Russie, où il vit et dont il est absolument incapable de maîtriser la langue ?
Nicolas soupire
Nicolas : Non...
Alexandre pousse le Rigois qui s'effondre au sol et se met à détaler
Alexandre : Tous les Allemands sont comme ça. Ils méprisent tant notre culture qu'ils refusent de parler notre langue, quand bien même ils la maîtrisent. Ils refusent de prier comme nous. Ils vivent chez nous comme en Allemagne. S'ils n'avaient pas un Empire autre part en Europe, ils ne seraient rien de plus qu'une autre sorte de Juifs. Maintenant que tu as compris ça, on rentre au train. Et ne t'avise pas de me reparler de cette Alix du voyage...
Diplomatie
L'Empire de Russie, discrètement, fait savoir via son réseau d'ambassadeurs au gouvernement de la République française que l'Empire russe est disposé à intensifier ses liens avec la République française, et invite Paris à envoyer une délégation à Saint-Pétersbourg pour discuter de ces potentiels liens. La Russie a notamment fait savoir à Paris qu'elle était intéressée par la potentialité d'émettre un prêt d'Etat sur les places boursières parisiennes.
Concernant la situation bulgare, l'Empire de Russie félicite officiellement l'Empire ottoman de ne pas avoir cédé aux pressions guerrières qui l'incitaient à s'attaquer à la Bulgarie du knyaz Alexandre. Cependant, cette réaction diplomatique est une simple mesure de politesse, les évènements ayant constitué une victoire évidente de l'Empire russe et son allié bulgare. Le knyaz Alexandre a d'ailleurs été fait chevalier de l'ordre de Saint-Alexandre Nevski, son saint patron. Il s'agit d'une des plus prestigieuses décorations impériales et d'un symbole de haute estime de la part du tsar.
Concernant la situation bulgare, l'Empire de Russie félicite officiellement l'Empire ottoman de ne pas avoir cédé aux pressions guerrières qui l'incitaient à s'attaquer à la Bulgarie du knyaz Alexandre. Cependant, cette réaction diplomatique est une simple mesure de politesse, les évènements ayant constitué une victoire évidente de l'Empire russe et son allié bulgare. Le knyaz Alexandre a d'ailleurs été fait chevalier de l'ordre de Saint-Alexandre Nevski, son saint patron. Il s'agit d'une des plus prestigieuses décorations impériales et d'un symbole de haute estime de la part du tsar.
Thalassin- Modérateur
- Messages : 2342
Date d'inscription : 27/10/2013
Age : 24
Re: ¤ V1885 ¤ Topic Officiel
♚ Reino Federado de España ♚
♚Affaires internes♚
La reine Marie-Christine accompagnées de ses deux filles, prêtant serment à la constitution
Il s’agit d’un grand jour pour l’Espagne alors que les négociations entre les différents partis politiques et les groupes d’intérêts afin de réformer la constitution ont enfin abouti après près d’un an. Il s’agit du projet d’une vie pour le premier ministre Sagasta, qui a perdu beaucoup politiquement afin d’arriver à ses fins. La fédéralisation de l’Espagne se fera, mais à un coût élevé pour le gouvernement libéral espagnol. Afin d’avoir le soutien des conservateurs, il a dû être inclus dans la nouvelle constitution la supériorité morale de la religion catholique en Espagne considérée comme religion d’État. La constitution devra aussi contenir un article stipulant l’inviolabilité du territoire espagnol, en autre terme l’interdiction de toute sécession de territoire sous juridiction de la Couronne. Le premier ministre a par ailleurs fait un accord secret avec le chef des conservateurs afin de ne pas se représenter aux prochaines élections et lui laisser le champ libre afin de garantir un gouvernement conservateur majoritaire aux prochaines générales.
La régente récemment arrivée d’Allemagne pour les festivités impériales, accompagnées de la princesse des Asturies et de l’infante Marie-Thérèse, sont autre fille, prête de nouveaux serments à la nouvelle constitution du royaume dans une cérémonie extraordinaire. Toutefois, la reine régente ne semblait pas totalement à l’aise devant le gratin de la société espagnol et l’absence du roi Alphonse XIII fut remarquée dans l’audience. Toutefois, on semble habitué à la relative austérité de la reine autrichienne qui enferme littéralement ses enfants du regard extérieur. Effectivement la présence du petit roi en Allemagne a été lourdement négociée par le gouvernement qui voulait s’attirer les bonnes grâces du Reich et c’est sous la menace de lui enlever la charge de l’éducation du roi que Marie-Christine a finalement acceptée de sortir le petit Alphonse des dorures du palais royal.
La vérité est toutefois troublante et la reine régente tente par tous les moyens nécessaires de cacher au gouvernement la véritable raison de l’absence du petit roi aux festivités de la nouvelle constitution que l’on nomme en son honneur « constitution Alphonsine ». Pris d’un mal inconnu et pris en charge par un régiment de médecin royal avec les connaissances limitées, le jeune roi est dans un état de santé grave depuis sa visite en Allemagne. Par deux fois, dans le train pour le retour, les médecins ont cru l’enfant mort. Impuissants, les médecins ont mis en place plusieurs théories afin d’expliquer le mal du roi : a-t-il pris froid dans ce pays nordique alors que le roi était exposé aux airs viciés du crottin de cheval lors de la parade militaire à Berlin ? La soupe de sang totalement dégelasse servit en entré par le Kaiser à ses convives a-t-elle été mal digérée par le roi ? Ou peut-être est-ce le choléra que le roi aurait pu contracter lors des arrêts que le convoi royal a effectués lors du périple en Allemagne ? Pire encore, un empoissonnement effectué par une délégation étrangère ? Une chose et certaine, le public ne doit en aucun cas être au courant de l’état de santé du roi, alors que ces médecins l’a évacué en secret au palais de l’Alhambra en Grenade afin de lui faire bénéficier du climat et de l’air pur de la méditerranée.
Plus Ultra
GeorgeV- Grand Consul
- Messages : 2658
Date d'inscription : 30/09/2011
Localisation :
Re: ¤ V1885 ¤ Topic Officiel
[/quote]Politique intérieure :
C'est avec plaisir que le gouvernement de la République voit le duc d'Aumale quitter le territoire national et gagner la cour de l'enfant-roi espagnol. Ce soutien explicite de l'Espagne aux familles royales françaises fait en tout cas prendre conscience au gouvernement que le voisin du sud-est est définitivement un pays dont il faudra se méfier dans un contexte de rivalités coloniales et, surtout, d'isolement européen de la France, à l'heure où toutes les têtes couronnées d'Europe fêtent en grande pompe à Berlin les 15 ans du sinistre Empire allemand.
Au cours d'une visite en province, le général Boulanger a d'ailleurs à nouveau fait des siennes. Le jour même où, à Berlin, les cérémonies battaient leur plein, le ministre de la Guerre a pris la parole en public lors d'un déplacement en province. Au milieu de son discours de convenance, le ministre a glissé quelques mots amer envers le voisin prussien :« En ce triste jour, je peux vous assurer que le gouvernement auquel j'appartiens fait tout son possible pour réparer les outrages du passé. Les politiques folles qui nous ont mené au désastre sont maintenant derrière nous et c'est bien l'ensemble de la Nation, au delà des vaines divisions, qui doit faire corps autour d'un seul et même objectif : rétablir la grandeur de la patrie. Il y a 15 ans nous déplorions la défaite. Quand 15 nouvelles années se seront écoulées nous aurons célébré la victoire ! »
Largement repris et diffusé par la presse, ces quelques phrases ont clairement pour objectif d'affermir la popularité du Général et de lui permettre de s'imposer comme véritable leader du « parti » revanchiste qui le soutient déjà largement et travaille l'opinion en sa faveur (feuilles, placards, chansons...). Si le président du Conseil Freycinet le président de la République commencent à remarquer la montée en puissance de ce personnage ne soutiennent pas forcément ses positions revanchardes assumées et assez radicales, ceux-ci ne le stoppent pas pour autant. Populaire dans l'armée et l'opinion, le général reste en effet un atout pour le gouvernement, d'autant plus qu'il mène une politique énergique dans le domaine militaire (mesures pour améliorer le quotidien des soldats, préparation d'un nouveau modèle de fusil...).Affaires étrangères :
Une délégation diplomatique française missionnée par le ministre des Affaires étrangères quitte Paris pour Moscou, capitale de toutes les Russie. Ces derniers sont porteurs d'une lettre destinée au tout puissant Tsar écrite de la main de Charles de Freycinet. Dans l'esprit du gouvernement français, l'objectif est, à terme, d'éloigner la Russie de l'Allemagne en nouant de bonnes relations entre les deux nations. Le visible intérêt russe pour les capitaux français pourrait ici constituer une porte d'entrée vers ce rapprochement franco-russe.Colonies :
L'explorateur Pierre Savorgnan de Brazza a été nomme par le gouvernement commissaire général du Congo français et du Gabon.
En Afrique occidentale, c'est le lieutenant colonel Gallieni qui prend son commandement à l'est de la colonie du Sénégal. Son objectif est de faire progresser la domination française vers l'est. Pour cela des renforts de vont être acheminés dans la colonie. Le premier objectif de Gallieni sera notamment de renégocier les frontières avec Samory Touré et de prendre le contrôle de la rive gauche du fleuve Niger.Joseph Gallieni
Jhe- Administrateur
- Messages : 1135
Date d'inscription : 25/04/2015
Re: ¤ V1885 ¤ Topic Officiel
Traité de Chesham Square :Annonce publique :
Dans une annonce officielle au Reichstag, le Chancelier Bismarck, accompagné du Ministre des Affaires Etrangères Herbert von Bismarck (son fils), a rendu publique les tractations diplomatiques entre Berlin et Londres." Représentants de la nation,
Depuis plusieurs mois se tiennent dans l'ambassade de notre glorieux empire à Londres des tractations entre l'ambassadeur Paul Graf von Hatzfeldt zu Trachenberg et le gouvernement britannique. Ces négociations se tiennent après la dangereuse Affaire de Zanzibar, qui a porté la Kaiserliche Marine à deux doigts de la guerre avec la puissante Royal Navy. Il était nécessaire pour la sécurité de l'Empire de parvenir à discuter autour d'une table calmement et sereinement.
L'équilibre des puissances ne pouvait pas nous faire aliéner le Royaume-Uni et sa puissante flotte. J'ai donc pris la décision en tant que Chancelier impérial, en accord avec Sa Majesté, d'ouvrir des négociations sur une pacification des relations anglo-germaniques en Afrique. Ces négociations ont abouti à la signature, il y a deux semaines, du Traité de Chesham Square.
Huées des représentants anti-britanniques du KonservativePartei
Ce traité assurera à l'Allemagne la paix avec le Royaume-Uni en Afrique, et évitera à notre marine de se retrouver dans une posture embarrassante face à l'Angleterre. Les grands traits sont les suivants, et assurez-vous chers représentants de la nation, qu'il sera entièrement rendu public dans les journaux officiels de l'Empire, l'Allemagne cède tous les droits d'exploitation sur la Deutsche Ost-Afrika ainsi que son protectorat sur l'archipel de Zanzibar, en échange de quoi le Royaume-Uni cède tous les droits d'exploitation sur le Sud-Niger, les terres exploitées par la Royal Niger Company, la Gold Coast et le Sierra Leone.
Le traité en lui-même prévoit une procédure d'indemnisation pour les compagnies commerciales indépendantes opérant sur ces territoires, et la sécurité personnelle et financière des citoyens allemands et britanniques sur les territoires coloniaux concernés ne sera pas remise en danger.
L'Empire Allemand se voit ainsi sécurisé en Afrique, et surtout évite le désastre d'une guerre contre la puissance navale et coloniale de l'Empire britannique. "
Termes du Traité de Chesham Square :
Rapidement après l'annonce au Reichstag, l'informant simplement de la décision de la Chancellerie, celui-ci ne possédant pas de pouvoir pour annuler une décision ratifiée par Sa Majesté l'Empereur en personne, les députés s'écharpaient. L'année précédente avait en effet vu le soutien au Chancelier diminuer fortement, à cause de l'expulsion des juifs et polonais russes de Prusse, ordonnée par le Ministre-Président de Prusse mais affectant tout l'Empire. La domination prussienne, dénoncée à demi-mot par les membres du Zentrum, s'ajoutait aux dénonciations d'une politique trop laxe envers l'Angleterre par la branche militariste du KonservativePartei, représentée par Lüderick, le fameux explorateur et businessman gouverneur de Namibie.
Celui-ci s'est exprimé au sujet du Traité dans la presse allemande, et a jugé la décision comme celle prise par un pleutre ayant peur du conflit. De nombreuses voix au sein du KonservativePartei appelaient en effet à la guerre contre le Royaume-Uni lors de l'Affaire de Zanzibar.
Le texte complet du traité fut publié dans la presse, et est comme suit :Traité de Chesham Square, 1886
L'Empire Allemand et le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande, leurs respectifs empires coloniaux outre-mer et dépendances princières et leurs agents gouvernementaux s'engagent à respecter le traité suivant et sa bonne mise en œuvre :
Article 1 – Des échanges de territoires coloniaux sis sur le continent africain
a. Document cartographique
- Spoiler:
https://cdn.discordapp.com/attachments/440910828825477130/589439286043082752/unknown.png
b. En respect de la carte 1a, les territoires suivants seront échangés pour permettre à Londres de satisfaire ses envies coloniales en Afrique de l'Est, et à Berlin de maintenir un territoire colonial conséquent et de parvenir à devenir une puissance globale.Territoires allemands à échanger :
- Territoire entier de la Deutsche-OstAfrika (DOA), comprenant les territoires connus sous le nom de Tanganyika ou Tanzanie.
- Le protectorat allemand sur l'archipel de Zanzibar
Territoires britanniques à échanger :
- La protectorat britannique du Sud-Niger
- Les territoires possédés par la Royal Niger Company
- La colonie britannique de la Gold Coast
- La colonie et protectorat du Sierra Leone
Les territoires mentionnés ci-dessus ont été signifiés en pointillés sur le document 1a.
c. S’agissant des territoires détenus par des compagnies privées, iceux ne pourront être échangés qu’après la dissolution desdites compagnies ou le retrait de leurs prérogatives de puissance publique accordées par les puissances administrantes sur les territoires concernés.
Si les parties le souhaitent, les possessions des compagnies allemandes sur les territoires échangés pourront être transférées à des compagnies britanniques, et réciproquement. L’éventuel écart pourra être compensé financièrement ou matériellement par l’Etat dont la compagnie est lésée par l’échange.
d. Lorsque les stipulations du précédent alinéa seront effectuées, une passation de pouvoir simultanée aura lieu, avec l'abaissement des anciens drapeaux métropolitains sur les colonies échangées, et l'élèvement du nouveau drapeau métropolitain, en présence des anciens et nouveaux gouverneurs coloniaux.
e. L'Allemagne et le Royaume-Uni mettront tout en œuvre pour permettre aux administrations coloniales de transférer leurs compétences et dossiers à travers voie maritime, en portant assistance si besoin est pour le chargement des navires.
Article 2 – Du sort des sujets de leurs Majestés et de leurs intérêts économiques sur les territoires échangés
a. Les sujets de leurs Majestés peuvent librement opter entre quitter le territoire échangé ou s’y maintenir. S’ils décident de rester sur le territoire, ils pourront acquérir la nationalité de la nouvelle puissance administrante au bout de dix ans de présence.
b. Les parties s’engagent à respecter et à protéger les intérêts économiques des sujets de l’autre partie qui, indépendants de toute compagnie coloniale, décident de rester sur le territoire échangé et d’y maintenir leur activité économique et financière.
c. Lesdits sujets continueront d’exercer leur activité selon les règles en vigueur sous l’ancienne administration coloniale pendant une période de cinq ans, après laquelle ils devront se conformer aux textes juridiques de la nouvelle puissance coloniale.
d. Les parties peuvent toutefois décider d’exproprier lesdits sujets en contrepartie d’une juste et préalable indemnisation. Cette dernière peut consister en l’expropriation réciproque des sujets de l’autre partie des territoires échangés et de l’attribution, à ces mêmes sujets de biens, d’une valeur similaire à celle de leurs anciennes possessions, dans les territoires échangés.
Article 3 – Du commerce en Afrique, et d’autres droits
a. Conformément à la Conférence de Berlin, le Royaume-Uni et l'Allemagne reconfirment la liberté de navigation commerciale sur le Niger et le Congo.
b. Les compagnies commerciales dissoutes ou échangées seront exclues des territoires échangés. La Royal Niger Company ne doit plus exercer sur la colonie du Niger allemand, tout comme la Charte Commerciale Impériale d'Afrique de l'Est allemande n'exercera plus en Tangynika ou à Zanzibar.
c. Le commerce dit usuel, n'impliquant pas un contrôle de territoire direct par des compagnies privées, ne sera pas impacté.
d. Les parties s’engagent à permettre le ravitaillement des navires de commerce et de guerre, sauf raison impérieuse, sur les territoires échangés.
Dissolution de la Gesellschaft für Deutsche Kolonisation :
La Gesellschaft für Deutsche Kolonisation (Société pour la Colonisation Allemande) domine les politiques internes de la colonie d'Afrique de l'Est allemande. Fondée il y a 3 ans par Carl Peters, c'est sous sa tutelle que s'organisèrent les négociations avec le Sultan de Zanzibar et l'envoi des troupes en Afrique de l'Est pour conquérir les terres placées sous la bannière impériale.
Selon le Traité de Chesham Square, la GfdK est dissoute par décret impériale. Carl Peters est indemnisé à hauteur de 85 000 livres, et 50 000 livres sont distribuées aux actionnaires, directement depuis les caisses impériales. Carl Peters a été contacté par le Chancelier directement, et il a été convenu qu'il obtiendra le poste de Reichskommissar dans le Sud-Niger, en compensation de sa perte de statut et de potentiel financier.
Carl Peters
Les troupes allemandes sont sur le départ en Afrique de l'Est, et toutes les troupes mobilisées sur place rentreront en Allemagne. Il a en effet été décidé d'envoyer des troupes fraîches saisir les nouvelles terres allemandes en Afrique de l'Ouest.
Réorganisation coloniale en Afrique de l'Ouest :
Après le Traité de Chesham Square, les anciennes colonies britanniques passent sous administration allemande. Sont ainsi créées les entités coloniales suivantes :
- Südniger Protektorat (anciennement Protectorat britannique du Sud-Niger)
- Kolonie der Goldküste (anciennement Colonie de la Gold Coast)
- Kolonie und Protektorat des Sierra Leone (anciennement Colonie et Protectorat du Sierra Leone)
A cela s'ajoutent les colonies pré-existantes du
- Kolonie der Togoland
- Kolonie und Protektorat von Südwestafrika
- Kolonie der Kamerun
- Deutsch-Neuguinea
- Organisation coloniale allemande:
Afin de réussir convenablement la transition, les troupes coloniales suivantes sont envoyées dans les zones suivantes :
- 1 500 soldats au Togoland
- 4 000 soldats au Südniger Protektorat
- 2 000 soldats au Kamrune
- 3 000 soldats dans la Goldküste
- 800 soldats au Sierra Leone
Ces soldats auront pour mission de participer aux cérémonies de transition coloniale avec le Royaume-Uni.
Re: ¤ V1885 ¤ Topic Officiel
United Kingdom of Great Britain and Ireland
« The empire on which the sun never sets »
● Affaires coloniales ●
« The empire on which the sun never sets »
● Affaires coloniales ●
................Au Palace of Westminster, les temps sont plus qu’orageux pour le Gouvernement de Sa Majesté, et en particulier pour le trio formé par le Premier ministre Robert Gascoyne-Cecil, le Secretary of State for Foreign Affairs, Stafford Henry Northcote et le Secretary of State for the Colonies, Joseph Chamberlain. En effet, ces deux derniers ont, durant de longs mois, et dans le secret absolu – bien qu’avec l’aval direct du marquis de Salisbury – négocié le traité de Chesham Square, du nom de l’ambassade allemande à Londres, afin de mettre fin aux différends coloniaux entre l’Empire allemand et le Royaume-Uni. Toutefois, régime démocratique parlementaire oblige, ledit accord devait être présenté devant la House of Commons et la House of Lords afin d’être officiellement ratifié par le Royaume-Uni, ce qui fut plus compliqué que prévu, et menaça sérieusement de provoquer la chute du Cabinet. En effet, de nombreux parlementaires de l’opposition, mais également de la majorité, accusèrent le Gouvernement de trahison et de collaboration avec l’Allemagne, l’ancien Premier ministre libéral William Ewart Gladstone le qualifiant de « Trousers for a button », un « pantalon contre un bouton », au regard des territoires cédés face à ceux obtenus, qui, selon de nombreux députés britanniques, ne valent clairement pas la Côte d’Or et le Nigéria tout particulièrement, le Sierra Leone étant assez peu considéré.
................Nonobstant cette opposition, le Gouvernement de Sa Majesté parvint à faire passer, quelque peu de force, certes, le traité, notamment grâce à l’intervention directe du Premier ministre, qui déclara, en réponse des accusations de collusion avec Berlin, que « Jamais aucun Premier ministre avant moi n’avait eu le courage d’affronter directement la puissance allemande et de risquer une guerre ouverte comme je l’ai fait, par deux fois, l’une l’été dernier, et l’autre au printemps, afin de protéger les intérêts de la Couronne. Contrairement au très honorable William Ewart Gladstone, je n’ai jamais cherché à reculer sur nos prétentions et à lâcher nos intérêts pour une chimérique paix qui conduirait inéluctablement à la guerre. Ce Traité est la victoire de la diplomatie et de la paix par la conciliation d’intérêts divergents entre deux grandes nations. » De même, le Premier ministre a eu l’occasion de rappeler que « Les compagnies coloniales britanniques d’Afrique de l’est sont très largement favorables à ce traité, qui en outre permet d’affirmer la suprématie du Royaume-Uni sur l’Océan Indien, laquelle risquait d’être contestée par l’Allemagne. Le cœur de l’Empire colonial est ainsi préservé par ce traité, tandis que nos intérêts dans l’Océan Atlantique ne sont pas menacés grâce aux colonies que nous y possédons encore. » A force d’arguments et de raison, les deux chambres finirent par ratifier le traité, qui reçut aussi la sanction royale.
................A peine le Traité de Chesham Square était-il ratifié et sanctionné que déjà, le Secretary of State for the Colonies s’empressait de le mettre en œuvre, en réponse à l’Empire allemand qui l’exécutait d’ores et déjà. Ainsi, la Royal Niger Company n’est pas dissoute mais est absorbée par la Imperial British East Africa Company, qui se divise désormais en une branche, l’originelle, chargée de la colonisation du Kenya, tandis que la seconde, issue de la Royal Niger Company et toujours administrée par George Taubman Goldie, sera chargée de l’administration, de la colonisation, de l’exploitation et de l’exploration de la Tanzanie et de Zanzibar, dont les établissements anciennement possédés par la Gesellschaft für Deutsche Kolonisation lui seront transférées. En outre, les anciennes possessions de ladite compagnie britannique au Niger seront quant à elles cédées, conformément au traité, aux allemands. De même, une indemnité de 500'000 livres sera versée au propriétaire de la défunte Royal Niger Company et aux principaux actionnaires afin de compenser la perte de valeur des biens détenus lors du transfert colonial. De même, les administrateurs, fonctionnaires et soldats déployés dans les anciennes colonies prennent à leur tour le large pour rejoindre la Tanzanie ou Zanzibar, et y représenter l’Empire. Quant aux particuliers, ils restent libres de rester dans les anciens territoires ou de rejoindre les nouveaux.
Sirda- Modérateur
- Messages : 2622
Date d'inscription : 18/09/2011
Re: ¤ V1885 ¤ Topic Officiel
Empire allemand & Empire austro-hongrois
Brève
ConséquenceA la suite de la ratification du traité de Chesham Square entre l’Empire allemand et le Royaume-Uni, l’homme d’affaires prussien Alfred Hugenberg a exigé, dans plusieurs tribunes, la création d’une véritable ligue nationaliste. Dès novembre 1886, le nationaliste Ernst Hasse, soutenu par divers hommes politiques ou industriels tels que Emil Kirdorf, a annoncé la fondation de la Alldeutscher Verband, un parti politique nationaliste et pangermanique rejetant le traité en question, dénoncé comme une forfaiture de la part du gouvernement du chancelier Bismarck, et appelant à une véritable unification de l’ensemble des territoires allemands, incluant ceux actuellement sous le contrôle de l’Autriche-Hongrie, afin de mettre fin à la Question Allemande. Parmi les autres propositions clefs du parti figurent le refus catégorique de la création d’un Etat polonais, l’institution d’un antisémitisme d’Etat, la promotion de la supériorité de la race germaine sur les races juive et slave, la défense des minorités germaniques à travers le monde, et notamment en Europe de l’est, et leur intégration à l’Allemagne, combat des minorités au sein de l’Empire, y compris polonaises et alsaciennes-lorraines.
En Autriche-Hongrie, le concept a également fait des émules. En effet, le chevalier Georg Ritter von Schönerer, député au Reichsrat autrichien anciennement membre du Parti social-démocrate d’Autriche, a annoncé la constitution de la branche autrichienne de ce mouvement pangermaniste dès le mois de janvier 1887, avec lui aussi le soutien de quelques autres figures politiques et industrielles autrichiennes. Reprenant les principales thèses du mouvement allemand, il prône la déportation des minorités de l’Empire d’Autriche – tout en les maintenant au sein du Royaume de Hongrie – et le rattachement de ce même Empire d’Autriche au sein d’une Grande Allemagne, la Hongrie devenant un Etat indépendant mais rattaché à la couronne autrichienne par une union personnelle. Là encore, l’antisémitisme et le racisme contre les slaves est présent, ainsi que la défense des communautés allemandes au sein du Royaume de Hongrie, lesquelles sont très nombreuses.
Pour le moment, l’adhésion populaire à ces mouvements reste assez mesurée, bien qu’ils aient le vent en poupe, principalement en Allemagne, où plusieurs députés de droite et d’extrême-droite ont fait savoir leur soutien à une telle initiative. Les milieux industriels et militaires sont quant à eux assez enthousiastes à l’idée, notamment les premiers qui ont promis certaines aides financières pour permettre une progression de la Alldeutscher Verband dans les années à venir.
Bureau- Vox Bureauli
- Messages : 2373
Date d'inscription : 15/06/2018
Re: ¤ V1885 ¤ Topic Officiel
Empire allemand & République française
Brève
ConséquenceUn incident diplomatique a eu lieu à la frontière franco-allemande. Guillaume Schnaebelé, commissaire spécial des chemins de fer né en Alsace et ayant rallié la Lorraine après la défaite de 1970 (l’inverse de Shikkoku) a été arrêté par la police allemande sur le territoire français, à quelques mètres seulement de la frontière, avant d’être incarcéré dans une prison allemande et menacé d’être traduit devant la cour martiale ; alors qu’il attendait un collègue allemand qui l’avait invité pour parler d’un incident portant sur la vandalisation du poteau frontière allemand. Le fonctionnaire français, qui faisait les cents pas de part et d’autre de la frontière, fut interpellé par des officiers allemands déguisés en ouvriers, et alors qu’il avait retraversé la frontière pour tenter de fuir, fut maîtrisé en territoire français.
A Paris, plusieurs députés revanchards appellent d’ores et déjà le ministre de la Guerre, le Général Boulanger, à mettre la main à la pâte et déclarer la mobilisation générale en vue d’une nouvelle guerre contre l’ennemi allemand, accusé d’ingérence sur le territoire national et de violation de celui-ci. D’autres voix, plus modérées, à commencer par celle de Jules Grévy, Président de la République, appellent à calmer les ardeurs et à demander des explications à l’Allemagne, analysant l’incident d’une manière juridique et non politique. En Allemagne, les milieux nationalistes se tiennent eux aussi prêts à l’affrontement, chauffés par les discours de la nouvelle Alldeutscher Verband, et appellent le gouvernement du chancelier Bismarck à ne rien céder face aux français, quitte à devoir occuper Paris une nouvelle fois.
Bien que cela n’ait pas encore été officialisé par le gouvernement allemand, l’opération de police allemande faisait partie d’un plan plus vaste de démantèlement d’un réseau d’espionnage français constitué d’alsaciens-lorrains restés sur leur territoire annexé par l’Allemagne et fournissant des informations régulières aux autorités militaires françaises pour permettre à l’armée française de remporter des victoires rapides en Alsace-Lorraine en cas d’un nouveau conflit. Ces informateurs avaient notamment reçu des armes et des munitions pour prendre le maquis si ce nouveau conflit éclatait rapidement. Désormais, nombre de ces informateurs ont été arrêtés et traduits devant la justice militaire prussienne, sans que le gouvernement français n’en soit informé, ni la presse.
Bureau- Vox Bureauli
- Messages : 2373
Date d'inscription : 15/06/2018
Re: ¤ V1885 ¤ Topic Officiel
Royaume de Belgique
Une seconde expédition est partie vers le Congo récemment. Soutenue officiellement par Léopold II, elle est bien plus conséquente que la première, mais cela a couté a la Belgique son argent. Bien que pour l'instant politiquement négligeable du au système électoral belge, un certain sentiment anticolonial s'est installé . A cela s'est ajouté le fait que la Belgique semble négligé par le roi. Quoi qu'il en soit , c'est un brigade entière de soldats et de volontaires et son artillerie qui est partit vers le Congo.
Utyi- Grand Consul
- Messages : 2298
Date d'inscription : 29/08/2011
Localisation : entre 180 O et 180 E , 90 S , 90 N
Re: ¤ V1885 ¤ Topic Officiel
Incident frontalier avec la France :
Tensions à la frontière :Arrestation de Guillaume Schnaebelé, et transfert vers la prison de Straßburg
- Spoiler:
Alors que Guillaume Schnaebelé quittait les Vosges accompagné de quelques autres prisonniers politiques en direction de la prison impériale de Straßburg, les tensions à la frontière persistaient.
De part et d'autre de la ligne de démarcation entre le Reichsland et la République française, les soldats étaient aux aguets et prêts à en découdre. Dans les rangs des officiers allemands, on était plus prudents. L'ordre avait été donné de s'en tenir à des patrouilles normales, et une vigilance renforcée.
Dans les grandes villes que sont Metz, Straßburg, Kolmar et Mülhausen, des patrouilles de gendarmes intensifiées ont lieu. Ces patrouilles ont pour ordre d'identifier de possibles terroristes franc-tireurs à la solde des républicains français, et si des assassinats ont lieu de participer aux enquêtes et aux arrestations des terroristes jacobins.
[TOP SECRET]Ordres de Mobilisation et d'Evacuation distribués [TOP SECRET]
Dans le plus grand empressement, le Commandement Général de l'Armée dirigé par Von Moltke a envoyé aux généraux de Corps d'Armée des lettres indiquant avec précision les dispositions à prendre en cas de conflit ouvert avec la France. Les troupes du V. Armee-Inspektion et du I. Armee-Inspektion tout particulièrement seront prioritaires en renforcement par des appelés en cas d'offensive française.
Parallèlement, les Burgmeister de toutes les villes principales d'Elass-Lothringen ont reçu des enveloppes scellées de la Chancellerie impériale qui devront être ouvertes uniquement en cas de guerre au sujet de quels bâtiments devront être évacués pour être réquisitionnés par l'Armée afin de servir d'hôpitaux et de baraquements. Certaines villes les plus sensibles car les plus proches de la frontière comme Metz ou Thann, ont également reçu dans cette enveloppe scellée des ordres d'évacuation des villages frontaliers vers des territoires sur la rive droite du Rhin afin de protéger les populations civiles d'une avancée française.
Affaires Etrangères :
Communiqué [URGENT] à la République Française :
L'Empire Allemand ré-itère son message expédié par voie de télégraphe dans la nuit dernière à Paris. En cas de mobilisation totale ou partielle de l'armée française, l'armée impériale allemande se verra dans l'obligation de répondre par une mobilisation de ses effectifs afin de se prémunir contre une nouvelle agression française envers les peuples allemands. Berlin incite vivement Paris à ne pas commettre l'erreur fatale de mener une politique agressive contre l'Allemagne.
Re: ¤ V1885 ¤ Topic Officiel
Kolonialabteilung Deutsch
- hymne:
Suite aux dernières manœuvres diplomatiques avec le traité de Chesham Square, le directeur des affaires coloniales a choisit de réorganiser les forces en présences des troupes irrégulières, en effet actuellement les informations sont plutôt floues. A fin d'avoir une administration efficace et optimale à ce sujet là, a été décidé d'émettre un plafond de trente-cinq milles irréguliers avec les dispositions suivantes.
Trois milles Askaris au Protektorat von Südwestafrika.
Trois milles Askaris à la Deutsch-Neuguinea.
Vingt-neuf milles Askaris affilié à la première armée coloniale.
Le seuil fixé devra être respecté sur une durée de cinq année à fin de laisser le temps du recrutement et d'une formation basique.
Dans l'idée d'une formation et d'un entretient des troupes coloniales plusieurs casernes et terrains d'entrainements seront alloué à l'armée. Les ports principaux de chaques colonies y seront développés à fin de croitre l’accueil maximal de navires permettant ainsi la capacité commerciale des ressources et esclaves.
- Südniger Protektorat ( port de Lagos )
- Kolonie der Goldküste ( port d'Accra et Cape Coast )
- Kolonie und Protektorat des Sierra Leone ( port de Freetown )
- Kolonie der Togoland ( port de Lomé )
- Kolonie und Protektorat von Südwestafrika ( port de Walfischbucht )
- Kolonie der Kamerun ( port de Douala )
- Deutsch-Neuguinea
Les troupes irrégulières seront nommées askaris et bénéficieront d'avantages par rapport aux indigènes locaux, un système au mérite sera établit à fin que les éléments les plus ambitieux et loyaux soient récompensés et incite leurs camarades à faire de même.
Dans la foulée, l'élargissement des colonies étaient prévu, en effet plusieurs zones seraient amenée à être administrée sous peu par l'administration allemande qui seront représentée ci-dessous par un tracé rouge sur un fragment de carte. Ces cinq provinces seront ralliées à l'administration de la colonie de la côte d'or (Kolonie der Goldküste).
- cartes:
Invité- Invité
Re: ¤ V1885 ¤ Topic Officiel
Reino de Portugal
Affaires intérieuresLe XIXe siècle voit le Portugal affronter ses vieux démons, auxquels il n'avait pas su faire face à l'issu de sa longue litanie après son âge d'or des Grandes découvertes. Les questions de l'aspiration des peuples, mises en suspens sous l'absolutisme, ont resurgis dans le vacarme de leur éruption, entraînant un changement radical à l'issue de multiples contestations (soulèvements de 1820, Vintisme, guerre civile de 1828 à 1834, etc.).
Le gouvernement actuel, malgré le plébiscite qu'ont constitué les législatives de juin 1884, se sait menacé. Le manque de perspectives politiques et économiques participent à une instabilité chronique, risquant de déboucher sur de nouvelles situations insurrectionnelles.
La manœuvre politique paraît assez simple ; suivre la cohorte européenne dans l'aventure civilisatrice. Les conservateurs n'ont qu'à s'appuyer, d'une part sur la personne du Roi, champion du catholicisme et représentant d'un Etat pionnier dans les Grandes Découvertes, et d'autre part la recherche de nouveaux débouchés, qui pourraient permettre l'envol de l'économie portugaise.
Affaires coloniales
- Décret du 17 juillet 1886:
Sur décision de Sa Majesté, éclairé par ses ministres, est décidé de la facilitation de l'accès au domaine foncier dans les colonies. Un bureau spécialement affecté à cette tâche, dit Bureau pour les affaires coloniales, rattaché au ministère des colonies, est monté par effet immédiat de la présente décision, s'appliquant en priorité aux colonies de l'Angola et du Mozambique.
Pour les possessions de Macao et Goa, c'est une minoration des droits de douanes et péages qui est décidée, aux fins de favoriser l'activité économique et le transit par ces ports vers, respectivement, la Chine et l'Inde.
- Décret du 18 juillet 1886:
Sur décision de Sa Majesté, éclairée par ses ministres, il est décidé de l'envoi d'une tête de pont en Afrique Australe, respectivement à l'est au Mozambique et à l'ouest en Angola. La bonne réussite de cette mission est confiée aux Gouverneurs généraux des territoires visés. Par la présente, les prérogatives menant à la bonne réussite de cette mission leurs sont accordées.
Affaires militairesColonies :
Sur la question des opérations en Angola et au Mozambique, il est décidé, après concertation conjointe des intéressés, de l'envoi simultané de forces équivalentes. Ce sont 1 batterie d'artillerie et 2 compagnies indigènes d'infanterie qui seront mobilisés, en Angola et au Venezuela.
Marine :
Construction d'un croiseur Adamastor, de classe Adamastor, et d'une corvette Diu, de classe Diu, en cours.
Shin- Haut Commissaire
- Messages : 93
Date d'inscription : 07/07/2017
Re: ¤ V1885 ¤ Topic Officiel
Formation du gouvernement Goblet :
En ce début d’année 1887 un nouveau ministère s’installe au pouvoir. Victime de division au sein de la majorité de « concentration républicaine », le président du Conseil Charles de Freycinet a en effet remis en fin d’année la démission de son gouvernement au chef de l’État Jules Grévy. Le radical René Goblet lui succède à la tête d’un exécutif appuyé sur la même majorité de rassemblement républicain. En plus du poste de président du Consei, celui-ci récupère également le poste de ministre de l’Intérieur. Le général Boulanger conserve pour sa part le ministère de la Guerre tandis que Emile Flourens est nommé ministre des Affaires étrangères. Malgré les changements de têtes et de postes, c’est donc un ministère fermement républicain dans la continuité du précédent qui s’installe aux affaires.René Goblet
Affaire Schnaeble :
L’incident diplomatique franco-allemand, vite nommée « affaire Schnaeble », est la première crise à laquelle est confrontée le nouveau gouvernement. Des députés revanchistes demandent rapidement une solution de fermeté tandis que le gouvernement se divise profondément sur la conduite à suivre.
Voyant l’opportunité de lancer la Revanche et d’afficher son engagement germanophobe, Georges Boulanger propose avec virulence le lancement par le Conseil des ministres d’un ordre de mobilisation générale. Certains membres du gouvernement acquiescent dans cette direction.
Face à ces velléités les arguments ne manquent toutefois pas : la France est isolée sur la scène diplomatique, l’armée n’est assurément pas encore prête à affronter les Germains et la victoire n’est en l’état absolument pas assurée. Le président du Conseil adopte donc une attitude pour le moins timorée tandis que le ministre des Affaires étrangères prône quand à lui sans eubage la plus grande prudence. Le président de la République Jules Grévy a ouvertement fait savoir au gouvernement son soutien à cette option de non provocation vis à vis des Allemands, d’autant plus que toute cette affaire ne relève peut-être que d’un dérapage de subordonnés au vu du caractère grossier de cette arrestation d’un commissaire allemand accusé d’espionnage en plein territoire français.
S’il ne gouverne pas et n’a pas le pouvoir décisionnel, l’avis du président n’en pèse pas moins lourd dans la balance et celui-ci gagne à son opinion le chef du gouvernement qui finit par exclure dans l’immédiat la proposition de Boulanger qui ne cache pas sa déception. Le ton des débats est même monté lors d’une réunion de crise du Conseil des ministres, le fringant officier accusant ses pairs de faiblesse face à l’Allemagne.
Dans l’immédiat, la République opte toutefois pour une réaction modérée et discrète : une note est envoyée à Berlin au chancelier Bismarck via la représentation diplomatique française. Dans celle-ci, le France demande officiellement des explications au Reich sur cet incident et fait part de sa volonté d’apaisement si Berlin ne la rejette pas. En cas de fin de non recevoir allemande, un décret de mobilisation générale des Armées n’attendant que les signatures des responsables de la République est toutefois rédigé.
Jhe- Administrateur
- Messages : 1135
Date d'inscription : 25/04/2015
Re: ¤ V1885 ¤ Topic Officiel
Communiqué à la France :
Guillaume Schnaeblé est un partisan du terrorisme anti-germanique sur les terres du Reichsland Elsaß-Lothringen. Il a été aperçu par des forces de la gendarmerie impériale en train de vandaliser des symboles allemands en territoire allemand, et a été appréhendé. Il est actuellement interné à Straßburg. L'individu est connu des services allemands et est suspecté d'espionnage au compte d'une puissance étrangère à l'Allemagne. Il sera jugé pour ces crimes mentionnés.
Le gouvernement impérial et tout particulièrement Sa Majesté Guillaume Ier Empereur d'Allemagne regrette l'ampleur qu'a pris l'arrestation, et annonce à la France que l'Allemagne est consciente que les problèmes frontaliers doivent être résolus avec grande précaution et assurance mutuelle. En revanche, les charges imputées à Monsieur Schnaebelé sont trop lourdes pour que celui-ci soit relâché en l'état.
Re: ¤ V1885 ¤ Topic Officiel
Österreichisch-Ungarische Monarchie –
Osztrák-Magyar Monarchia
Empire d’Autriche-Hongrie
Ausgleich
Carte de l’Empire d’Autriche-Hongrie
C’est l’effervescence dans l’empire d’Autriche-Hongrie. L’année 1887 est importante car elle est symbole de l’anniversaire de la double décennie d’existence de l’empire austro-hongrois, mais également du commencement des négociations décennales entre l’Empire d’Autriche et le Royaume de Hongrie. Le Compromis de 1867 prévoit en effet des négociations sur le budget commun tous les 10 ans. Ce budget commun finance le ministère des affaires extérieures mais également l’armée commune.
Chaque Compromis, 1867 et 1877 ont plutôt étaient compliqués à mettre en place et ont souvent pour résultat une crise constitutionnelles, l’accord devant être voté par les deux parlements. En 1887, on commence dès janvier les pré-négociations, les deux camps se sondent pour savoir où ils peuvent aller. La Cisleithanie veut une augmentation perpétuelle du financement du budget commun afin de développer l’armée du pays et veut que la Hongrie y participe plus tandis que la Transleithanie souhaite participer le moins possible au budget commun pour se consacrer à son budget et armée locale. Depuis quelques années, le budget commun diminue, et cela a de grosses conséquences sur l’armée commune.
Les négociations semblent donc mal débuter, le gouvernement de Transleithanie ne semble pas vouloir augmenter le budget commun et souhaiterait même une diminution de ce budget. Plusieurs arguments sont avancés, la Hongrie est moins peuplée, plus pauvre, et moins bien administrée que l’Autriche, et les hongrois qui sont toujours anti-Compromis sont assez mécontents de voir que le budget augmente. Les pro-Compromis du gouvernement hongrois au pouvoir souhaitent un statu-quo pour éviter une augmentation des tensions entre le gouvernement et la population de Transleithanie. L’Autriche souhaite toujours une augmentation du budget commun, une stabilisation de celui-ci avec un budget minimale, l’augmentation de la contribution hongroise et finalement une participation plus active à la Allgemeine Staatsschuld, la dette générale issue notamment de l’Empire d’Autriche d’avant 1867. Cette dette est à la charge notamment du budget autrichien qui se retrouve avec la dette générale ainsi que la dette de la Cisleithanie ce qui plombe un peu plus son budget, en plus des 70% de participation au budget commun. A ces dettes se rajoutent la dette d’émancipation (Grundentlastungsschuld) issue de l’abolition des droits féodaux (Grundentlastung) qui se rajoute à la charge des deux Etats. Cet Etat de fait a pour résultat une crispation des relations et de la diplomatie entre les deux entités de l’Autriche-Hongrie.
Il faut savoir que la Gemeinsamer Haushalt (budget commun) est financé majoritairement par les taxes douanières (Zolleinnahmen) et peut parfois se retrouver en négatif du à l’instabilité de cette taxe (qui est fait selon l’import des matières) et le budget peut donc être négatif et les deux gouvernements ne souhaitant pas une augmentation du Allgemeine Staatsschuld doivent participer au budget à hauteur de 70/30 (en 1867, on pourrait imaginer que c’est plutôt 68/32 ou dans les environs aujourd’hui), 70% pour la Cisleithanie et 30% pour la Transleithanie. Le Quota de participation au budget est supposé refléter la puissance économique, mais l’Autriche n’est clairement pas deux fois plus riche que la Hongrie. En plus des propositions autrichiennes, le gouvernement autrichien souhaite mettre en place une donnée capable de répondre à cette problématique : une donnée qui doit refléter de la santé économique des deux entités que sont l’Empire d’Autriche et le Royaume de Hongrie. Pour cela la Cisleithanie a fait appel à ses économistes pour répondre à cette question avant la fin de l’année pour un début d’étude dès l’année prochaine afin que des données claires soient disponibles pour le prochain Ausgleich dans 10 ans. La donnée doit être impossible à être contrée, possible à récupérer et qui permet de faire un bilan de la santé économique de l’Autriche-Hongrie.
Dans ces négociations seront présents, dès Mars 1887, le ministre-président de Cisleithanie Eduard Taffe ainsi que certains membres du gouvernement autrichiens concernés, le premier ministre de Transleithanie Kalman Tisza et certains du gouvernement hongrois concernés, et la famille royale qui sera représentée par Rodolphe, héritier du trône de l’empire. Il aura la lourde charge de négocier notamment avec la Transleithanie afin de répondre aux demandes autrichiennes tout en étant le plus neutre possible pour éviter une quelconque accusation de la part d’un des deux camps d’avantager l’autre. Cependant, il faut prendre en compte que les propositions autrichiennes correspondent plus aux ambitions de l’empire que ceux de la Hongrie, et c’est donc normal que l’empereur-roi ait demandé un soutien de la part de la famille royale vers la Cisleithanie. En donnant une telle responsabilité à son fils, l’empereur espère le voir murir, ainsi que préparer sa succession, il espère aussi que les relations privilégié entre son fils et la Transleithanie en général permettra un accord avantageux pour l’empire en général qui correspondrait plus aux intérêts de l’empire.
Chaque Compromis, 1867 et 1877 ont plutôt étaient compliqués à mettre en place et ont souvent pour résultat une crise constitutionnelles, l’accord devant être voté par les deux parlements. En 1887, on commence dès janvier les pré-négociations, les deux camps se sondent pour savoir où ils peuvent aller. La Cisleithanie veut une augmentation perpétuelle du financement du budget commun afin de développer l’armée du pays et veut que la Hongrie y participe plus tandis que la Transleithanie souhaite participer le moins possible au budget commun pour se consacrer à son budget et armée locale. Depuis quelques années, le budget commun diminue, et cela a de grosses conséquences sur l’armée commune.
Les négociations semblent donc mal débuter, le gouvernement de Transleithanie ne semble pas vouloir augmenter le budget commun et souhaiterait même une diminution de ce budget. Plusieurs arguments sont avancés, la Hongrie est moins peuplée, plus pauvre, et moins bien administrée que l’Autriche, et les hongrois qui sont toujours anti-Compromis sont assez mécontents de voir que le budget augmente. Les pro-Compromis du gouvernement hongrois au pouvoir souhaitent un statu-quo pour éviter une augmentation des tensions entre le gouvernement et la population de Transleithanie. L’Autriche souhaite toujours une augmentation du budget commun, une stabilisation de celui-ci avec un budget minimale, l’augmentation de la contribution hongroise et finalement une participation plus active à la Allgemeine Staatsschuld, la dette générale issue notamment de l’Empire d’Autriche d’avant 1867. Cette dette est à la charge notamment du budget autrichien qui se retrouve avec la dette générale ainsi que la dette de la Cisleithanie ce qui plombe un peu plus son budget, en plus des 70% de participation au budget commun. A ces dettes se rajoutent la dette d’émancipation (Grundentlastungsschuld) issue de l’abolition des droits féodaux (Grundentlastung) qui se rajoute à la charge des deux Etats. Cet Etat de fait a pour résultat une crispation des relations et de la diplomatie entre les deux entités de l’Autriche-Hongrie.
Il faut savoir que la Gemeinsamer Haushalt (budget commun) est financé majoritairement par les taxes douanières (Zolleinnahmen) et peut parfois se retrouver en négatif du à l’instabilité de cette taxe (qui est fait selon l’import des matières) et le budget peut donc être négatif et les deux gouvernements ne souhaitant pas une augmentation du Allgemeine Staatsschuld doivent participer au budget à hauteur de 70/30 (en 1867, on pourrait imaginer que c’est plutôt 68/32 ou dans les environs aujourd’hui), 70% pour la Cisleithanie et 30% pour la Transleithanie. Le Quota de participation au budget est supposé refléter la puissance économique, mais l’Autriche n’est clairement pas deux fois plus riche que la Hongrie. En plus des propositions autrichiennes, le gouvernement autrichien souhaite mettre en place une donnée capable de répondre à cette problématique : une donnée qui doit refléter de la santé économique des deux entités que sont l’Empire d’Autriche et le Royaume de Hongrie. Pour cela la Cisleithanie a fait appel à ses économistes pour répondre à cette question avant la fin de l’année pour un début d’étude dès l’année prochaine afin que des données claires soient disponibles pour le prochain Ausgleich dans 10 ans. La donnée doit être impossible à être contrée, possible à récupérer et qui permet de faire un bilan de la santé économique de l’Autriche-Hongrie.
Dans ces négociations seront présents, dès Mars 1887, le ministre-président de Cisleithanie Eduard Taffe ainsi que certains membres du gouvernement autrichiens concernés, le premier ministre de Transleithanie Kalman Tisza et certains du gouvernement hongrois concernés, et la famille royale qui sera représentée par Rodolphe, héritier du trône de l’empire. Il aura la lourde charge de négocier notamment avec la Transleithanie afin de répondre aux demandes autrichiennes tout en étant le plus neutre possible pour éviter une quelconque accusation de la part d’un des deux camps d’avantager l’autre. Cependant, il faut prendre en compte que les propositions autrichiennes correspondent plus aux ambitions de l’empire que ceux de la Hongrie, et c’est donc normal que l’empereur-roi ait demandé un soutien de la part de la famille royale vers la Cisleithanie. En donnant une telle responsabilité à son fils, l’empereur espère le voir murir, ainsi que préparer sa succession, il espère aussi que les relations privilégié entre son fils et la Transleithanie en général permettra un accord avantageux pour l’empire en général qui correspondrait plus aux intérêts de l’empire.
Skorm123- Boulet Indiscipliné
- Messages : 2026
Date d'inscription : 30/10/2011
Age : 31
Page 4 sur 8 • 1, 2, 3, 4, 5, 6, 7, 8
Chacun son Pays - le forum :: Archives du jeu :: Accéder aux archives :: V1885 (24 mai - 02 août 2019)
Page 4 sur 8
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum