V1915 - Revue de Presse Officielle
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Re: V1915 - Revue de Presse Officielle
FRANCE
Brève
Evènement
La France, toute entière mobilisée pour défendre son territoire, vient de faire passer au gouvernement une loi permettant pour la première fois depuis le début des hostilités avec l'Empire allemand des permissions de décharge du front. En effet, dans certaines unités jugées non critiques au maintien de la ligne de front, les hommes recevront une permission de 6 jours. Ceux qui outrepasseront ces 6 jours seront bien évidemment jugés devant une cour martiale.
Cavalerie française avec des prisonniers de guerre
Toute la République est mobilisée, et le retard technologique sur l'équipement du soldat individuel est rapidement rattrapé par les bleuets. Le casque Adrian est introduit dans les armées françaises, permettant à l'infanterie de disposer d'une protection solide contre les schrapnels d'artillerie légère.
Sur le plan diplomatique, le gouvernement français à travers René Viviani Ministre des affaires Etrangères émet une missive à l'Empire ottoman dénonçant les massacres sur les populations civiles arméniennes. "Ces massacres sont abominables, trahissent l'esprit de la guerre, et dénotent d'une absence de morale de la part du gouvernement ottoman. La République française demande la fin immédiate des représailles contre les populations civiles chrétiennes en Orient. "
La missive ne reçoit aucune réponse de la part de la Sublime Porte, mais la France espère ardemment que l'Angleterre, l'Italie et la Russie se joindront à sa condamnation.
Re: V1915 - Revue de Presse Officielle
États-Unis d’Amérique
Brève
Evènement
La Maison Blanche a reçu le télégramme du Kaiser allemand avec surprise. Devant la progression des puissances centrales en Europe, le message fut attentivement analysé. Pour le Président Wilson et ses conseillers il n’y aucun doute : le Kaiser bluffe et n’osera pas s’attaquer aux navires américains. Dans la réponse écrite par le dirigeant américain, celui-ci prévient le Kaiser : « Les Etats-Unis conserveront une comptabilité stricte des citoyens qui perdraient la vie ou des navires sous pavillon américain qui seraient coulés par la marine impériale allemande ». Sans plus de précisions, l’énigmatique Wilson souffle toujours le chaud et le froid. Mais l’administration continue d’alerter ses concitoyens du danger que représente la traversée de l’Atlantique pour leurs vies.
Le 28e président des États-Unis, Woodrow Wilson
En tout cas, si le Président reste en observation, le Congrès cherche une fois de plus à forcer la main de l’administration démocrate qui a là aussi une position attentive vis-à-vis du Royaume-Uni. Londres impose depuis un certain temps un blocus à l’Allemagne, mais les élus américains sont furieux par la présence d’armes dans les cargaisons du Lusitania. Un nouveau texte est en préparation au Sénat pour proposer une fois de plus un embargo sur les armes sur l’ensemble des belligérants d’ici. Plus inquiétant encore pour les Alliés, certains appellent aussi à un embargo sur les dettes. Londres et Paris doivent entretenir impérativement leurs relations avec Washington sans quoi ils risquent de prendre un pari très incertain.
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
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Re: V1915 - Revue de Presse Officielle
États-Unis d’Amérique
Brève
Evènement
La démocratie américaine s’est mis en branle une fois de plus. Dans les rues, on voyait comme un dernier souffle de mobilisations des communautés germano-américaines dans le nord du pays pour l’implantation d’un embargo sur les armes qui aurait un important impact pour les Alliés. Le Président Wilson a vu la plupart de ses doutes dissipés par le télégramme du Premier ministre britannique Asquith. Il est vrai que l’Empire britannique et la France sont des partenaires commerciaux primordiaux pour l’économie américaine. Une once de méfiance persiste, la Maison Blanche n’oublie pas que le coup-bas de Londres du faux pavillon.
Le diplomate Robert Lansing qui aiguille Wilson vers Londres
Wilson suit la ligne de son nouveau Secrétaire d’Etat Robert Lansing qui est devenu le principal conseiller du président sur la guerre en Europe. Anglophile, il est convaincu que l’Empire allemand vise une domination mondiale. Après un récent bombardement par la flotte impériale allemande d’un navire sous pavillon américain en mer du Nord (qui n’a fait que quelques dommages matériels, sans faire de blessés) Lansing a envoyé un télégramme à Berlin qui sort de la morne rhétorique de comptable : « Nous attendons des réparations intégrales du gouvernement allemand de l’acte de sa force navale qui doit ainsi être répudié, s’en excuser et donner des assurances pour que cela ne se reproduise pas ». Sans quoi, Washington promet de prendre « les mesures nécessaires pour sauvegarder les vies américaines et leurs matériels ».
Enfin, au Congrès, sans surprise le Sénat a recalé l’embargo de 10 votes d’écart. Le sujet que ce soit sur les armes ou les dettes ne mobilisent manifestement plus l’opinion américaine qui est passée à autre chose.
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
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Re: V1915 - Revue de Presse Officielle
États-Unis d’Amérique
Brève
Evènement
Le Secretary of War Lindley Garrison
La Maison Blanche a pris note de la réponse de Berlin. Les accidents qui se succèdent n’arrangent pas l’administration américaine, prise à l’étau entre la responsabilité de ses citoyens et sa ligne diplomatique très ferme assumée par Wilson et Lansing. L’entêtement de l’Allemagne dans son utilisation des sous-marins contre les navires marchands représente pour le Président américain « une violation des principes sacrée de la justice et de l’humanité ». Dans les rangs de l’administration, le Secretary of War Lindley Garrison a proposé de déclarer la guerre à l’Allemagne, considérant le télégramme comme une provocation. Et de ses longues minutes de réflexions, le Président s’est finalement opposé à la guerre, suivant la position de Lansing et du reste du cabinet. Les Etats-Unis entérinent son enfermement une position diplomatique forte et floue en même temps, qui risque de conduire tôt ou tard à une escalade entre elle et l’Empire allemand.
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
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Re: V1915 - Revue de Presse Officielle
Tsarat de Bulgarie
EvènementEn conséquence des accords conclus avec les puissances centrales, le Royaume de Bulgarie entre en guerre aux côtés de la Duplice. Le roi Ferdinand I a officiellement déclaré la guerre au Royaume de Serbie, d'ores et déjà attaqué par l'Autriche-Hongrie - même si la situation est, pour l'instant, au beau fixe -, et a proclamé la mobilisation générale des troupes bulgares. Ce sont plus de 200'000 soldats qui sont ainsi appelés sous les drapeaux et qui marchent désormais vers l'ouest, afin de lancer une vaste offensive contre la monarchie voisine une fois que les détails des plans auront été peaufinés par les états-majors respectifs afin de faire plier Belgrade, et, pour Sofia, venger l'humiliation subie en 1913. De quoi, peut-être, aussi réveiller les autres puissances balkaniques, à commencer par la Grèce et la Roumanie.
Sirda- Modérateur
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Re: V1915 - Revue de Presse Officielle
États-Unis d’Amérique / Italie & Autriche-Hongrie
Brève
Evènement
La une du journal new-yorkais The Evening World
Le 8 novembre 1915 à 1h du matin, le SS Ancona a été coulé à l’ouest de la Sicile après avoir reçu dit-on plus de 100 obus. C’était un gros navire italien de 8210 tonnes qui effectuait un trajet transatlantique de Naples à New York, il transportait 446 personnes dont 163 membres de l’équipage. Coulant lentement, les navires de sauvetage ont pu être largué et par chance un navire de la marine française pu secourir davantage de gens. Le bilan humain reste très lourd, 194 personnes sont décédées, dont 11 citoyens américains. D’autant plus que la presse reporte que le sous-marin - manifestement austro-hongrois - continuait d’ouvrir le feu sur l’Ancona quand bien même l’équipage larguait les canots de sauvetage. Pour un journaliste du New York Times ces actes sont : « d’une cruauté sauvage pour la joie du massacre, pour la soif de tuer, à cause d'une soif inextinguible de sang ».
Le SS Ancona
Pour la Maison Blanche, c’est un scénario catastrophique, un second Lusitania. Le Secrétaire d’Etat Robert Lansing voit sa ligne diplomatique à nouveau mise à l’épreuve. Comme il y a quelques mois lors de l’incident allemand, Washington attend des réparations, des excuses et une répudiation de l’acte commis par le bâtiment austro-hongrois. Mais c’est là que les choses se compliquent pour Vienne : le sous-marin battait sous un faux-pavillon de sa marine, puisqu’il s’agit en réalité d’un u-boat allemand. C’est le Kapitänleutnant Max Valentiner qui dirige le SM U-38 responsable de la neutralisation de l’Ancona, et il a donné l’ordre en suivant la doctrine de la guerre sous-marine à outrance. Mais l’officier agissait en pensant faire bien, puisque le même navire était arrivé dans le port napolitain quelques mois plus tôt avec plus d’un millier de volontaires italiens et des tonnes de provisions, alimentant l’effort de guerre de Rome. De quoi embarrasser fortement Vienne qui doit gérer son allié envahissant et les vives protestations diplomatiques de Washington.
États-Unis d’Amérique / France / Royaume-Uni & Allemagne
Brève
Evènement
L’Amérique est t-elle au bord de la guerre ? Robert Lansing sait la ligne intenable, et une partie de l’administration commence à imaginer le scénario d’une entrée en guerre. Cela fait des mois qu’un vaste mouvement de l’opinion américaine prône à ce que le pays se prépare et le gouvernement fédéral fait de son mieux pour concrétiser cela. Puis surtout, l’Anglo-French Financial Commission est parvenu à un accord après des mois de négociations avec les banques américaines et le résultat est historique : La délégation a obtenu le prêt 500 millions de dollars provenants de fonds privés (cela devient de loin le plus gros prêt financier jamais émis) aux gouvernements britannique et français. La Maison Blanche déclare qu’il s’agit d’une simple opération financière et qu’elle n’interférait pas dans celle-ci. Tandis que l’opinion américaine commence à être vent debout contre les provocations répétées des puissances centrales tout en approuvant globalement le prêt financier pour Paris et Londres. Lansing a ainsi envoyé à l’ambassadeur allemand Bernstorff à Washington un télégramme pressant : « J’espère une issue négociée qui soit satisfaisante concernant l’incident d’il y a quelques mois en mer du Nord et de l’Ancona au plus vite avant que le Congrès ne se rassemble à la fin du mois. Le ressentiment de l’opinion publique américaine pourrait provoquer une situation grave si cela devait être discuter au Congrès à qui revient le pouvoir et pourrait même déclarer la guerre ».
Les étincelles de la guerre auraient-elles enfin atteintes l’Amérique ?
Malgré le choc pour la population américaine depuis l’incident du SS Ancona, le camp de l’opinion anti-britannique et pro-allemand bombe le torse. Les leaders des divers mouvements se sont regroupés au sein d’une nouvelle organisation, les Amis de la Paix (the Friends of Peace) et se sont mobilisés principalement à Chicago. Les organisateurs prétendent avoir rassemblé 15 millions d’Américains dans tout le pays, qui soutiennent à la fois la liberté sur les mers et aussi un embargo sur les armes. C’est un réel motif d’inquiétude pour les autorités américaines qui notent la rhétorique ouvertement subversive de ces gens.
L’attaché militaire allemand à Washington D.C, le capitaine Franz von Papen
Enfin, un certain Franz von Papen a envoyé un télégramme d’urgence à Berlin. L’attaché militaire allemand et surtout espion sur le terrain aux Etats-Unis, s’inquiètent des activités d’un autre espion présent, Franz von Rintelen. Papen reproche à ce dernier de prendre trop de risques et s’inquiète des conséquences qu’auraient les projets de Rintelen sur la position américaine, puis qu’il organise des sabotages pour désorganiser l’aide américaine aux puissances adverses de l’Entente. Au demeurant, si l’avertissement prudent de von Papen à sa hiérarchie pourra changer ou non la suite des activités secrètes de l’Empire allemand en Amérique, l’espion allemand ne sait pas que son télégramme a été partiellement intercepté et décrypter par le renseignement britannique. Ils ne savent cependant seulement que von Papen est effectivement un espion (et non qu’un simple attaché militaire comme le croit Washington), et que les activités d’espionnage allemandes s’intensifient en Amérique du Nord.
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
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Re: V1915 - Revue de Presse Officielle
États-Unis d’Amérique / Autriche-Hongrie & Allemagne
Brève
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Pour la presse d’outre-Atlantique, Vienne est humiliée par l’Allemagne dans la crise de l’Ancona
La réponse expresse de Berlin a totalement pris par surprise la Maison Blanche. Le Secrétaire d’Etat Robert Lansing est abasourdi par l’Allemagne qui paie pour la bassesse de son allié. L’homme portait en haute estime l’esprit chevaleresque et de braverie de l’armée austro-hongroise, mais maintenant questionne l’utilité de préservé les relations diplomatiques avec Vienne. Reste que la duplicité de l’acte allemand a rapidement fuit dans la presse américaine puis internationale. Puis seule la promesse orale du Président Wilson à l’égard d’un sénateur protège ce court fil d’être coupé. Le souci pour la Maison Blanche, surtout, est qu’une rupture des relations diplomatiques qui serait prise par le Président, se suivrait par une déclaration de guerre par le Congrès. C’est donc un pas que le Président Wilson ne veut pas franchir ni avec Vienne, ni Berlin : la paix en Europe compte plus que tout. De plus, POTUS estime le pays pas encore prêt pour la guerre.
Fort heureusement, le Secretary of War Lindley Garrison a soumis personnellement au Président un plan (de son nom, le plan Garrison) pour préparer la défense nationale des Etats-Unis. Il prévoit une expansion de l’armée régulière de 108 008 à 141 707 hommes qui sera une pierre angulaire permettant d’établir une plus grande structure militaire. Surtout, Garrison crée une nouvelle armée de réserve (à part de la Garde Nationale), la Continental Army qui sera constituée de 400 000 hommes devant assurée la première ligne de défense des États-Unis d’Amérique. Les conditions pour faire passer un tel texte au Congrès étaient compliquées, mais les récents événements couplés aux réponses allemandes pourraient créer un rapide sillon bipartisan au Capitole.
Le Président Wilson est t-il entrain de réussir là où tout le monde lui disait qu’il échouerait ?
Reste que Lansing doit répondre à Berlin, qui a passé un long moment avec le Président qui a fini comme une sorte compromis entre lui et Wilson. C’est un refus catégorique concernant l’idée de couloir de sécurité, les Américains trouvant que la diplomatie allemande tente tout ce qu’elle peut pour sauver ses intérêts, tout en esquivant les demandes de la Maison Blanche. Mais les demandes pressantes du Congrès pour régler ces litiges poussent l’administration américaine à faire une contre-proposition à Berlin : constatant la posture diplomatique allemande, Washington propose la mise en place d’une cours d’arbitrage international pour juger de la légalité de la guerre sous-marine et du montant de l’indemnité à verser pour les victimes américaines ainsi que les dommages matériels.
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
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Re: V1915 - Revue de Presse Officielle
Posté le 17 juin sur le TO
États-Unis d’Amérique & Empire Allemand
Brève
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La Maison Blanche est enfin satisfaite, le gouvernement impérial allemand a accepté la contre-proposition américaine. Lansing est assez surpris que l’Allemagne accepte la main tendue, mais c’est une très bonne nouvelle pour lui et le Président qui sauvent la face. Le Congrès est rassuré tout comme l’opinion américaine. Les risques d’une rupture des relations diplomatiques entre les Etats-Unis et les puissances centrales s’amenuisent réellement dans les sphères du pouvoir à D.C. Certains notant même que l’Allemagne se comporte finalement de manière juste, faisant face à ses responsabilités. Ces gens qui restent une minorité dans l’opinion nationale ont quand même l’attention du Président, très soucieux de l’évolution et des courants qui traversent celle-ci. Ne reste que l’organisation de la dite cours d’arbitrage international pour juger de la légalité de la guerre sous-marine ainsi que du montant des indemnités que devra verser le gouvernement impérial allemand. Les Etats-Unis planchent dessus dès maintenant et espèrent qu’elle pourra commencer ses premières réunions dès décembre à New York. Les juges seront composés surtout d’Américains, mais aussi d’autres pays neutres du globe.
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
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Re: V1915 - Revue de Presse Officielle
États-Unis d’Amérique
Brève
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Pas de répit en Amérique où le débat public continue d’être saturé par les nouvelles de la guerre en Europe et des colonnes d’opinions aussi médiocres les unes que les autres. L’ouverture de la cours d’arbitrage international ravive les tensions dans la société américaine toujours aussi incertaine. Washington défend là-bas les intérêts des puissances neutres, mais espère surtout obtenir réparation pour les dégâts causés par la marine impériale allemande et rendre illégale la guerre sous-marine qui constitue une menace pour le trafic maritime mondial. L’argumentaire allemand est attendu de pied ferme dans la cour qui a pris place à New York, qui concentre l’attention journalistique du pays.
En parlant de tensions, le coq français bataille avec la vieille branche britannique pour les faveurs de Wall Street et de la diplomatie américaine. Les choses traînent au Congrès et le Président regarde ça attentivement. Son cercle de proches conseillers (principalement le Secrétaire d’Etat Lansing et Edward M. House qui est l’envoyé de POTUS en Europe pour trouver une solution pacifique à la guerre) sont des anglophiles modérés, et recommandent au Président de peser auprès du Congrès pour empêcher toute mauvaise tentation. Les sénateurs démocrates n’en avaient de toute façon pas spécialement l’intention, une affaire rapidement pliée avec les Etats-Unis qui continueront de passer par la City.
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
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Re: V1915 - Revue de Presse Officielle
Bulgarie
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La Bulgarie continue sa mobilisation et atteint le chiffre de 600.000 soldats pour ce dernier mois de 1915. 400.000 d'entre eux sont sur le front grecque prêt à en découdre et renverser le résultat de la deuxième guerre balkanique. 200.000 sont en réserve et sur le front roumain.
Utyi- Grand Consul
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Localisation : entre 180 O et 180 E , 90 S , 90 N
Re: V1915 - Revue de Presse Officielle
CHINE
Brève
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La Chine est en ébullition, ce n'est un secret pour personne. Depuis la fin de la Dynastie Qing, renversée par la Révolution de Xinhai en 1911-1912, de nombreux potentats locaux se disputent l'autorité sur leurs territoires au profit d'une autorité centrale en berne. Ces "territoires" sont gigantesques, et ne doivent pas causer méprise pour l'observateur européen. Ainsi nombreux sont les "seigneurs" qui règnent sur des populations et des superficies de la taille d'un Etat européen, ou plus.
En 1915 cependant, coup de tonnerre. Yuan Shikai, officier de l'Empire et proche initialement des forces révolutionnaires se proclame Empereur lors d'un coup à Beiping. Choisissant Hongxian comme nom impérial, le vieil homme en mauvaise santé se place ainsi dans une optique de restauration monarchique, soutenu par peu de monde à part sa clique de très proches fidèles.
L'Empereur Hongxian en costume officiel
Affermissant sa légitimité, l'Empereur entreprend de reprendre les rites impériaux délaissés depuis quelques années, et se place ainsi en véritable maitre politique de la Chine, symboliquement du moins. Il nomme plusieurs dizaines de marquis, cimentant son emprise sur le petit monde militaristique du Nord, visant à remplacer l'aristocratie mandchoue déchue.
L'Empereur effectuant les rites hivernaux
Yuan Shikai a cependant grandement à la fois surestimé le soutien populaire dont il jouirait, et sous-estimé l'ardeur républicaine de la classe politique chinoise. A peine quelques semaines dans son règne, l'Empire de Chine se fracture. Le Yunnan et Canton, bastions républicains sous l'influence de Sun Yat-Sen et ses acolytes se déclarent ouvertement en rébellion contre le pouvoir impérial, une fois de plus, et appellent à une déposition militaire de l'Empereur Hongxian, pour protéger la Constitution et la Nation.
Cai E, officier républicain et homme fort du Yunnan
Rapidement, les armées républicaines remontent vers le Nord du pays, détruisant sur leur passage des armées impériales bien plus nombreuses mais peu disciplinées et peu enjouées. Sun Yat-Sen mobilise politiquement jusqu'à ses troupes et les populations civiles, ce qui amène même le Zhejiang, au sud de Shanghai, à se rebeller contre Yuan Shikai de son propre fait et à se libérer du joug monarchique sans intervention des armées de la République.
Près de 250 000 soldats républicains s'avancent vers le Nord de manière inexorable, et les jours du régime de Yuan Shikai semblent comptés.
Le gouvernement provisoire de la République de Chine a envoyé un communiqué à la France et au Royaume-Uni, demandant l'ouverture de pourparlers au sujet d'une participation de la Chine à l'effort de guerre en Europe et au Canada grâce à l'envoi de main d'oeuvre (l'envoi de soldat est catégoriquement refusé). En contrepartie, Sun Yat-Sen demande la reconnaissance officielle de la France, du Royaume-Uni et de leurs alliés de la légitimité de son gouvernement, ainsi qu'un retour des concessions étrangères sous contrôle chinois au plus vite.
Re: V1915 - Revue de Presse Officielle
ROYAUME-UNI
Brève
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Chances de succès : 80%, I = 80, jet de dé = 14
Les forces britanniques, profitant de l'échec retentissant du dernier assaut ottoman sur Basra, se lance vers le Nord avec la ferme intention de sécuriser la Mésopotamie.
Avec 6 000 soldats seulement, soit deux à trois fois moins que les soldats ennemis, les forces anglo-indiennes prennent la ville de Kut et de Nasiriya avec facilité. Les lignes ottomanes s'effondrent, et forcent un repli stratégique vers les environs de Bagdad.
Si l'Empire britannique est en difficulté à Suez et dans le Sinai, en Iraq et en Perse les succès des armées du Raj ont permis de faire refluer la présence ottomane de plusieurs dizaines de kilomètres sans pertes lourdes, et offre un sévère revers aux forces du Sultan, le premier depuis Gallipoli. Seulement 200 soldats sont tués ou blessés gravement, contre plus d'un millier pour les ottomans, dont 200 prisonniers.
Soldats indiens en route vers Kut
Re: V1915 - Revue de Presse Officielle
EGYPTE
Brève
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Abbas II, ancien khédive d'Egypte et démis par les britanniques au profit de son oncle qui leur est très favorable, a réussi à rejoindre Le Caire. Accompagné d'environ 200 fidèles à sa cause, il se lance dans un assaut sur le palais de Hussein Kamel, Sultan d'Egypte a la solde des britanniques.
Les combats sont brefs mais intenses. La garde du Sultan appuyée de la garnison britannique rapidement dépêchée sur place parvient à défaire les attaquants. En deux heures à peine les environs du palais sont criblés de balles, et une trentaine de corps jonchent les rues. 14 fidèles d'Abbas II, 10 gardes du Sultan, 4 britanniques et une dizaine de civils. Abbas II lui même a réussi à prendre la fuite, prenant la route du Delta où il se cacherait.
L'attaque passe inaperçu dans la presse internationale, mais en Egypte elle rend paranoïaque le Sultan Hussein Kamel, qui se voit comme une cible de choix pour les agents ottomans ou même allemands. Il décide de se calfeutrer dans son palais et ne le quitte plus.
Re: V1915 - Revue de Presse Officielle
CHINE
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L'Empereur Yuan Shikai est déposé par les troupes républicaines du Général Cai E le 20 mai 1916. Après un règne et une restauration impériale de quelques mois, la Chine renaît sous un régime républicain. Les troupes républicaines sont arrivées à Pékin le 18 mai, et après deux jours de négociation, la ville se rend sans combattre, et la garnison livre son Empereur.
Li Yuanhong
Li Yuanhong, l'homme fort du gouvernement républicain aux côtés de Sun Yatsen, voit son nom mentionné dans le testament de Yuan Shikai qui meurt de soucis de santé le 24 mai 1916. En effet, dans la tradition impériale mandchoue, l'Empereur désigne son successeur dans son testament. La République, si idéologique soit-elle, voit là un signe du destin de Li Yuanhong à assumer les plus hautes fonctions. Le 27 mai, pressé par l'armée, et soutenu par Sun Yatsen, Li Yuanhong devient Président de la République de Chine.
Il annonce sa volonté d'organiser des élections rapidement, afin de reformer l'Assemblée Nationale qui avait été dissoute par l'usurpateur. Seuls les hommes, disposant d'une certaine fortune et âgés de plus de 24 ans seront habilités à voter. Au total, entre 3 et 5% de la population chinoise pourra s'exprimer. Les élections auront lieu "avant le nouvel an", selon le Président Li Yuanhong, et dotera la République d'un organe législatif solide.
Le retour de la République est salué par l'armée, dont Cai E est nommé Généralissime. Celui-ci, avec sa réputation d'intégrité morale et son refus de toute forme de corruption, n'est pas spécialement apprécié par les officiers du rang, mais jouit d'une forte appréciation populaire et politique. Pour la première fois de l'histoire de la République, l'armée et le politique semblent former un couple fonctionnel.
Dans les provinces périphériques cependant, l'exercice de l'autorité nationale est difficile. Si les frontières Qing sont revendiquées par la République, la Mongolie, les marges de Mandchourie, le Turkestan, le Tibet et le sud du Yunnan sont de facto des régions qui échappent au contrôle de Li Yuanhong.GRECE
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Scandale en Grèce. Alors que le pays est désormais en guerre contre les Empires Centraux, et que Thessalonique est menacée, il a été révélé que le Roi Constantin et trois officiers majeurs de l'armée hellène organisaient des pourparlers de paix avec l'Autriche, cherchant à obtenir la fin des hostilités et l'inviolabilité du territoire grec actuel en échange de l'expulsion des soldats alliés et de l'envoi du roi de Serbie à Vienne pour être emprisonné.
Venizelos, le puissant homme d'Etat, a immédiatement ordonné à ses troupes d'arrêter le Roi. Celui-ci, mis sous fers pour haute-trahison, est incarcéré à Corfou depuis le 28 mai 1916.
Venizelos et Constantin
Il semble que les sympathies germaniques du Roi aient été trop puissantes, et qu'il ait cherché à trahir son peuple. La Grèce vit un traumatisme. Si Constantin n'a pas encore abdiqué, et est actuellement prisonnier (ce qui est une situation pour le moins cocasse), le statut même de monarchie de l'Etat grec est menacé, et plusieurs proches de Venizelos en appellent à la destitution du monarque et à la proclamation d'une République hellène.
Re: V1915 - Revue de Presse Officielle
États-Unis d’Amérique
Brève
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L’émissaire du Président américain en Europe, Edward M. House, aussi appelé Colonel House (fonction qu’il n’a occupée que virtuellement)La guerre en Europe s’accélère et l’Amérique s’enlise dans une nouvelle crise politique. Un navire sous pavillon français a été torpillé par un U-Boot allemand, ne faisant aucun mort parmi les ressortissants américains présents à bord heureusement. Mais c’est suffisamment pour embraser une nouvelle fois l’opinion nationale. De quoi mettre sur les nerfs la diplomatie américaine. Mais quelques semaines plus tard, la cours d’arbitrage international à New York doit faire face à l’actualité majeure de ces derniers jours, la Royal Navy qui a balayé la flotte de surface allemande en Mer du Nord. C’est un succès impressionnant pour tout le monde ici, mais elle repose sur la table à Washington D.C la controverse du blocus britannique sur une Allemagne mutilée à Jutland. C’est un scénario que les juges n’avaient pas prévus, et pour cause puisque qu’elle repose toutes les cartes. Pour les juges, cela veut dire que les problèmes avec Berlin sont en passe d’être réglés, le verdict ne saurait trop tarder, mais invalidera très certainement la plainte du gouvernement américain et refusera de prononcer l’illégalité de la guerre sous-marine (utilisée intensivement par l’Empire allemand). Pour la Maison Blanche, c’est donc l’effroi. Le Congrès venait de valider le National Defense Act ce 3 juin dans l’ire du scandale de l’Essex (le navire français), permettant à POTUS de fédéraliser la garde nationale si besoin, une augmentation des effectifs de celle-ci et de l’armée régulière, la création d’un corps d’officiers et un centre de formation pour eux. En somme, la continuité de la préparation militaire des Etats-Unis. Mais maintenant, les élus américains demandent aussi des comptes à la Maison Blanche, le blocus britannique jusqu’ici politiquement contrôlé par la Maison Blanche. Elle ne peut plus fermer les yeux sur le nouvel équilibre en Mer du Nord, la Royal Navy régnant impérialement et affamant la population civile allemande. Si le Président veut se sauver du guet-apens du Sénat, il faut impérieusement que la Maison Blanche agisse et affirme sa neutralité maintenant. Afin de se sortir de ce guêpier, l’un des plus proches conseillers de POTUS, Edward M. House se mobilise. Le businessman texan reconverti en diplomate au chevet de Wilson, est le négociateur américain en chef en Europe. L’Ambassade américaine à Paris lui demande de se rendre au plus vite à Londres et lui transmet un télégramme provenant du Président :
« Il semblerait que nos diverses difficultés avec l'Allemagne soient bientôt réglées.
Dès qu'elles le seront, la demande ici, en particulier de la part du Sénat, sera impérative pour que nous forcions l'Angleterre à faire des concessions au moins égales à nos revendications de droit irréfutables.
Ceci est à portée de main.
J'envoie ceci pour vous informer et vous guider. »
Prenant le premier ferry disponible pour la Grande-Bretagne, il se rend dans un luxueux palace londonien pour rencontrer à la première heure le Sous-secrétaire d'État aux Affaires étrangères britannique, Lord Robert Cecil. Une fois les gestes de bienséance passés, House pose sur la table le câble diplomatique signé par POTUS en personne, pointant directement du doigt le blocus britannique considéré non seulement comme inutile, mais aussi intenable aujourd’hui pour les États-Unis d’Amérique. Wilson demande ainsi au gouvernement britannique de détendre le blocus maritime contre l’Allemagne, implorant pour que la Royal Navy laisse passer tous navires contenants de la nourriture pour Berlin qui seraient acheminés au sein de plusieurs ports neutres (y compris en Allemagne). Le message passé, deux jours plus tard un dîner d’honneur pour l’arrivée de House est organisé à l’Ambassade américaine à Londres. C’est surtout là un prétexte organisé par l’Ambassadeur Walter Hines Page pour réunir en cercle restreint l’émissaire du Président américain, lui-même et le gratin gouvernemental britannique. Autour de la table du Texan, on retrouve ainsi le Chancelier de l’Echiquier McKenna ; David Lloyd George le Ministre aux Munitions ; Sir Austen Chamberlain le Secrétaire d’Etat à l’Inde ; le Lord juge en chef Reading et enfin une fois de plus Lord Robert Cecil. Le dîner commence abruptement quand Cecil demande à l’émissaire américain ce que le Royaume-Uni pourrait faire pour l’Amérique. House sans tact après avoir déjà vidé son troisième verre répond : « Les Etats-Unis voudraient que la Grande-Bretagne fasse les choses qui permettraient aux États-Unis d'aider la Grande-Bretagne à gagner la guerre. » Puis il se mit à lire à voix haute le câble diplomatique du Président d’il y a quelques jours. De quoi surprendre quelques convives, puis le Texan poursuit en argumentant qu’il obtiendra la fin de la guerre de la guerre sous-marine à outrance, ce qui ouvrirait des couloirs maritimes massifs pour les matériels qui partent soutenir l’Entente à bout. Puis House conclu devant ses invités en disant qu’il a reçu la promesse personnelle du Président Wilson que rien n’empêchera les Américains de coopérer avec l’Entente.
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
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Re: V1915 - Revue de Presse Officielle
Pays-Bas, Danemark, Suède, Norvège
Brève
EvènementMis face au fait accompli de la suprématie navale britannique sur les mers européennes, les nations neutres qui se sont tout de même mises en évidence par une coopération particulièrement poussée avec Londres depuis 1914 sont forcées de céder aux exigences de la diplomatie britannique.
Le très honorable Arthur Balfour, secrétaire d'Etat aux affaires étrangères du Royaume-Uni
L'étau du blocus se ressert donc autour du coup du Kaiser même si les tractations diplomatiques américaines, mues par un idéal humanitaire, pour alléger un blocus considéré comme inhumain ne tombent pas dans l'oreille de sourds au sein des diplomaties hollandaises ou scandinaves. Alors que l'émergence d'une suprématie états-unienne sur les affaires mondiales liée à l’essoufflement des puissances britanniques et allemandes semble de plus en plus évidente, les neutres ont aussi intérêt à se placer dans les bonnes grâces de Washington en prévision du futur ordre mondial s'annonçant.
Mirage- Grand Consul
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Re: V1915 - Revue de Presse Officielle
États-Unis d’Amérique
Brève
Evènement
John Bull n’est guère convaincu par les protestations de Washington.Les bruits de couloirs étaient vrais puisque la cours d’arbitrage international vient de rendre son verdict : la guerre sous-marine n’est pas jugée illégale, mais l’Allemagne est reconnue responsables des dommages qu’elle a causé et devra s’acquitter de réparations financières pour les citoyens Américains et des autres pays neutres plaignants. C’est une victoire pour la diplomatie allemande qui passe à côté du pire et parvient à temporiser sa situation aux États-Unis, mais l’opinion américaine est très divisée en voyant ça : les sympathisants de l’Entente y voyant un verdict complaisant et les germanophiles miment l’étonnement. Wilson y perd des plumes, mais peut compter sur la commission mise en place par Londres qui a reçu l’aval du Sénat américain. De quoi gagner du temps aussi pour l’Entente pendant que POTUS passe pour le dindon de la farce.
Douche froide aussi pour la mission de House en Grande-Bretagne. Malgré ses tentatives, aucun membre du gouvernement britannique n’est convaincu par les avances américaines. La fin de non-recevoir de l’unanimité de ses rencontres londonienne l’a surpris. Mais le Colonel qui doit déjà reprendre la route, le Président décidant de l’envoyer à Berlin pour sonder la classe politique allemande. Il arrive donc 6 jours plus tard en passant par la Suisse, c’est la troisième fois qu’il passe dans la capitale berlinoise. Il rencontre ici aussi tout le gratin politique allemand lors de dîners et soirées. House s’indigne à devant eux de la boucherie quotidienne de la guerre et du bain de sang qui recouvre l’Europe détruite. Le texan graveleux - gravyleux -, s’attèle à sa mission aussi, analyse, et avance plusieurs sujets habituels aux Allemands qui importe à POTUS comme la paix en Europe et surtout la guerre sous-marine allemande. L’émissaire américain n’a pas prévu de rester longtemps non plus ici, quand il aura fini de discuter avec les responsables politiques prussiens, il prévoit de retourner à Paris après ce séjour pour rencontrer des membres du gouvernement français.
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Re: V1915 - Revue de Presse Officielle
GRECE
Brève
Evènement
Le 30 juin 1916 est un jour historique pour la Grèce.
Eleftherios Kyriakou Venizelos annonce officiellement la dissolution du régime monarchique et la proclamation de la République Hellène devant le Parlement. Le Roi Constantin a en effet été exilé à Londres, et le projet constitutionnel républicain contient un article qui lui interdira à lui, ses proches, et leurs descendants, de fouler le territoire national grec.
La République Hellène divise fortement l'opinion publique. La frange conservatrice de la société ne voit pas d'un bon œil le projet républicain, ni les accointances de Venizelos avec la diplomatie française et les idées laïques de Paris. On a peur, à Athènes, que le projet républicain ne tourne en projet détruisant le lien entre l'Eglise orthodoxe grecque et son peuple. Venizelos, dans des communications officieuses, a tenté de rassurer cette frange conservatrice en assurant que l'Etat ne se séparera pas de l'Eglise.
Les plus fidèles supports de la République se trouvent dans l'armée, de manière surprenante. Les liens forts tissés entre l'état-major grec et les officiers français, britanniques et dans une moindre mesure italiens, se font sentir. La défense du nord de la Grèce, opération conjointe avec les grandes armées occidentales, ne serait pas possible sans elles, et l'état-major le sait.
Pour attiser les foules et consolider la nation, Venizelos a annoncé que la Grèce ne cessera pas la guerre tant que la République ne sera pas unie, c'est à dire par l'addition de Constantinople, la Thrace, l'Asie Mineure, Chypre et le Dodécanèse à la République Hellène. Ces deux derniers point n'ont pas manqué de faire hausser des sourcils à Londres et Rome.
Re: V1915 - Revue de Presse Officielle
États-Unis d’Amérique
Brève
EvènementLe Colonel House passe un agréable séjour à Berlin, n'ayant jamais reçu un aussi bon accueil auparavant là-bas. Ce n'est pourtant pas quelqu’un qui porte spécialement en affection ce pays du tout. Il a attentivement écouté le chancelier Bethmann Hollweg, sans être charmé par le grand gaillard. La surprise vient de Falkenhayn qu’il ne pensait pas voir ici mais la courte entrevue à titiller l’attention du texan a pris note de ces renseignements. L’émissaire américain quitte la capitale allemande d'humeur satisfaite, et retourne une dernière fois à Paris. Avant de rencontrer le haut de la classe gouvernementale ici, House rencontre le Jules Cambon, le Secrétaire général du ministère des Affaires étrangères. L’envoyé de POTUS lui raconte alors les entrevues qu’il a eu avec des responsables politiques allemands, y compris celle avec le Chancelier. Et sans nommer qui que ce soit, il donne l’information qu’il aurait reçu d’un membre de la haute sphère allemande qu’une paix séparée serait possible pour Paris selon des termes acceptables pour l'émissaire. House affirme même à Cambon qu'il pense que la France pourrait retrouver l’Alsace-Lorraine, à condition que l’Allemagne reçoive des compensations diverses comme des territoires en Asie mineure (niant tout simplement l’existence de l’Empire ottoman qu’il voit comme un grand gâteau à départager) par exemple. Sans trop s’attarder, de peur de perdre l’intérêt de son interlocuteur, le Colonel House se recentre rapidement sur ce qu’il le préoccupe et qui l’amène ici. En des termes très similaires que ceux employés à Londres, l’Américain souhaite que la France fasse pression sur la Grande-Bretagne pour qu’elle accepte le plan de la Maison Blanche visant à établir des couloirs pour les navires des pays neutres allant jusqu’en Allemagne, dans des ports neutres. Le diplomate faisant part de ses craintes que la commission mise sur pied par Londres ne satisfasse guère longtemps les Sénateurs américains qui veulent des résultats rapides. Ils sont plus soucieux de répondre aux protestations de leurs électeurs qu’à l’intérêt de la nation pour House.
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
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Re: V1915 - Revue de Presse Officielle
États-Unis d’Amérique
Brève
EvènementLa tournée diplomatique en Europe de l’Américain House touche à sa fin quand il arrive à Paris. Le Colonel aurait préféré une rencontre sans banquiers, mais avec l’alcool approprié et servi en bonne quantité, House a su tenir la discussion et promis qu’il en parlera au Président Wilson personnellement de la proposition française. Il comprend aussi les effets dévastateurs de la guerre sur le continent européen, mais regrette la réaction du diplomate français concernant la levée partielle du blocus britannique. Il ne peut répondre aux nombreuses questions de Rabiot sur la politique extérieure américaine qui ne sont pas de son ressort. Mais convient personnellement qu’actuellement la position américaine est floue, et affirme que le Secrétaire d’Etat Robert Lansing annoncera prochainement la nouvelle ligne diplomatique de Washington vis-à-vis de l’Allemagne. Enfin, ravit de trouver un interlocuteur qui souci de la paix autant que lui, l’émissaire de POTUS prévient Cambon qu’il faudrait que Paris et Londres obtiennent des victoires militaires en France, au moins mineures pour concrétiser l’intervention diplomatique des Etats-Unis. Avant de rentrer au pays, le Colonel House a fait deux dernières étapes, d’abord près du front au nord pour rencontrer Albert, le roi des Belges à son QG de La Panne où il commande lui-même ses braves soldats au combat contre les Allemands. C’est l’unique exemption de la tournée diplomatique de l’émissaire du Président américain en Europe, qui n’avait visité jusqu’ici que les puissances majeures dignes d’intérêt pour Washington. Reste que la Belgique est au centre du chaos européen, ce serait une erreur que de ne pas les tenir au courant de l’évolution diplomatique sur le continent et de les consulter. Les deux hommes discutèrent des termes d’une paix, House étant un total partisan pour l’indépendance de la Belgique. Si bien que le Texan s’est ouvert et à proposer au roi des Belges de vendre le Congo à l’Allemagne, qui devra bien recevoir des compensations en échange de son retrait de l’Alsace-Lorraine. House imagine une réorganisation des colonies européennes en Afrique, il lui semble évident par exemple que le Tanganyika devrait être cédé aux Britanniques. Ce serait donc une contribution pour permettre le retour de la paix sur le continent. Après un au revoir chaleureux, House prend un ferry pour un dernier détour en Grande-Bretagne.
Le Roi Soldat, Albert Ier
Les nouvelles semblaient meilleures avec la formation d’un nouveau Cabinet, mais la joie est de courte durée puisque c’est l’impénétrable Gallois David Lloyd George qui est à sa tête, et il n’était guère ravi de la proposition du Colonel faite quelques semaines plus tôt. En plus, le Texan se retrouve avec une contre-proposition audacieuse, qui n’aurait aucune chance de passer au Congrès. Ce n'est pas qu’attendait l’envoyé américain et il n’en veut pas : les termes de l’aide américaine étaient très clairs pour House qui rentre à l’Ambassade grincheux de voir une Grande-Bretagne si cavalière. Le pauvre n’avait pas prévu non plus que sa soirée allait s’empirer, puisque dès son arrivée, il se prend une remontée de bretelles par l’Ambassadeur Page en poste à Londres. Lorsqu’ils dînèrent en tête-à-tête pour faire le point, House suggéra qu’il faudrait trouver un moyen de renforcer les relations avec le nouveau gouvernement britannique. Page arrêta vite son interlocuteur dodu et l’a informé qu’il ne participerait pas davantage aux discussions qu’aurait House avec le Cabinet britannique, déclarant sous un ton moqueur : « ce serait ridicule pour moi de parler de relations plus étroites avec la Grande-Bretagne, alors que nous faisons tout ce qui est possible pour les irriter ». Après avoir discuté avec ses quelques contacts ici tel un certain Grey qui le console tant bien que mal. L’émissaire de Wilson se résigne à rentrer aux Etats-Unis pour rendre compte à POTUS. Une fois arriver à New York, il se rend à Washington au cours du même jour. Il a déjeuné à la Maison Blanche avec le Président et l’accompagna lors d’un trajet en voiture avec Mrs. Wilson présente jusqu’au bâtiment du Département d’Etat. Durant ces deux moments, House a eu l’occasion de « discuter de tous les détails » avec le Président qui est pour le moins déçu des résultats de cette tournée diplomatique : son serviteur n’a rien de concret à lui apporter, faute d’avoir convaincu la Grande-Bretagne. Celles-ci tout comme Paris ont rejeté la proposition américaine. Le seul espoir réside dans le nouveau gouvernement français qui est ouvert à une intervention diplomatique américaine, tout comme Falkenhayn et une partie de la classe politique allemande. Wilson partage le profond découragement de son conseiller à l’égard de Londres, House recommandant désormais d’abandonner virtuellement l’idée de s’engager militairement cette année en Europe : « Je suis de plus en plus certain que notre entrée serait une erreur à tout point de vue, même si nous devrions être prêts à peser de tout notre poids au moment opportun dans la bonne direction pour le bien de l'humanité. Nous devenons plus forts à mesure qu'ils s'affaiblissent, et par conséquent notre puissance augmente deux fois plus que la leur ». Cette désillusion ne rompt pas la confiance du Président envers son ami qui reste son intermédiaire avec les grandes puissances européennes.
L’arrivée brumeuse du Colonel au Département d’Etat conclu le déplacement dans la capitale avant une bonne semaine de repos méritée. S’entendant bien avec le Secrétaire d’Etat Robert Lansing, ils se retrouvent autour d’un whisky du Kentucky curieusement jamais entamé. Les deux hommes dépités, l’attitude de la Grande-Bretagne est un sérieux désaveu. Le plan qu’ils avaient élaboré entre eux à l’aube du départ de House est un échec : ils comptaient sur la levée du blocus britannique pour qu’au prochain accident impliquant un sous-marin allemand qui serait forcément arrivé avant la fin de l’année, aurait garanti l’entrée en guerre des Etats-Unis aux côtes de l’Entente. La fenêtre politique fermée, l’attention de l’Amérique est maintenant tournée pour les élections présidentielles prévues pour le 7 novembre de cette année. Wilson comptait sur House pour lui remettre une proposition de paix soutenue par Paris et Londres et de s’en servir comme un argument de campagne de premier plan. Sous le feu des critiques, le Président sortant n’est pas favori, devant faire face au républicain Charles Evans Hughes dont la cote de popularité ne fait que grandir et rassemble devant la grogne qui grandit contre Wilson.
Charles Evans Hughes s’impose comme le favori de la campagne présidentielle
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Re: V1915 - Revue de Presse Officielle
Serbie
Brève
Evènement
Le Prince Régent Alexandre rend visite aux blessés sur le frontTout le peuple serbe est uni derrière son roi Pierre Ier, le vieil homme épuisé a installé son quartier-général sur l’île de Corfou depuis la grande retraite à travers les Balkans. C’est son fils Alexandre qui agit en qualité de prince régent depuis deux ans qui a la main-mise sur le pouvoir, il a prouvé son talent en résistant à l’invasion austro-hongroise en tant que commandant en chef des troupes serbes jusqu’au lâche coup de poignard bulgare. Les troupes serbes prouvent toujours leur efficacité et bravoure à l’Entente en combattant à leurs côtés pour la reconquête de la Serbie et le respect des promesses faites par les grandes puissances de l’Entente, selon la volonté du roi Pierre et de son Premier ministre, Nikola Pašić. Le régent Alexandre méprise ce dernier, et voit les choses très différemment, considérant que le Pacte de Londres (dont le contenu est connu par les politiciens serbes depuis 1915) est une trahison envers les autres Slaves, lui qui vise l’accomplissement d’un Etat unique pour tous les Slaves du Sud, libérés l’emprise de Vienne. Voir de Rome dans le futur si l’arrangement secret de l’Entente venait à son accomplissement concret. C’est la principale préoccupation du Comité yougoslave, qui partage cet ligne et étant également au courant des clauses du pacte. Il s’agit d’un groupe de représentants politiques slovènes, croates et serbes soutenant eux aussi la création d’un Etat pour les Slaves du Sud faisant office de groupe d’influence notamment au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. Des négociations existent depuis plusieurs mois entre le comité et le gouvernement en exil serbe à Corfou, mais le groupe d’exilés voient également d’un mauvais œil le Premier ministre qui justement ne bronche pas devant les prétentions italiennes. Alexandre a enfin récemment renforcé son pouvoir après avoir arrêté un groupe d’officiers, membres de la Main Noire menaçant son pouvoir. Jugés coupables d’insubordination, ils furent fusillés par un peloton d’exécution.
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Re: V1915 - Revue de Presse Officielle
Bulgarie
Brève
Evènement
Tane Nikolov, l’un des responsables de l’ORIM et acteur du massacre de ToplicaLe roi Ferdinand Ier a lancé toutes les forces de son pays dans la guerre pour réparer l’humiliation de 1913. L’armée bulgare tient bon malgré l’inconstance de l’allié austro-hongrois, maintenant une pression implacable sur la tête de pont ennemie à Salonique. La mobilisation massive affecte profondément la société du royaume qui peine économiquement, heureusement aucune opposition ne menace directement le pouvoir. Par contre, la situation a failli prendre une mauvaise tournure après une révolte armée dans la région de Toplica, en territoire serbe occupé. 10 000 chetniks se sont soulevés derrière l’officier serbe Kosta Vojinović et ont mené la vie dure aux soldats bulgares rapidement mobilisés pour contrer la guérilla serbe. Sofia collabore pour contrer l’insurrection avec l’ORIM (Organisation révolutionnaire intérieure macédonienne), l’un de ses principaux cadres Todor Aleksandrov servant comme officier dans l’armée royale (et avec derrière lui un détachement de combattants armés). Il n’a fallu qu’environ deux semaines pour dissiper les rebelles serbes grâce à la répression sanglante des soldats de l’ORIM et la supériorité numérique bulgare. 20 000 civils serbes sont morts tandis qu’environ 100 000 autres prennent la direction de camps.
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
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Re: V1915 - Revue de Presse Officielle
Grèce
Brève
Evènement
Venizios renforce son contrôle du pays, au grand dam des royalistesRien ne va plus pour l'armée grecque. Démobilisés jusqu'au bout des ongles, les armées hellènes fondent à vue d’œil en Thrace. Les offensives bulgares, le paludisme, la boue, le froid et les tirs d'artillerie provoquent des désertions au sein des régiments grecs. Pire encore, les officiers et sous-officiers grecs ne sont pas beaucoup plus disciplinés. Maurice Sarrail rouspète et marmonne dans sa barbe lorsqu'ils apprends les nouveaux faits d'armes des troupes grecques. "Ils le font exprès, ce n'est pas possible !". Le brave Maurice n'est pas loin de la réalité, de nombreux cadres de la 3e armée grecque sont royalistes et sabotent l'effort de guerre français. Dès novembre 1916, l'armée grecque abandonne volontairement Serres. C'est un coup dur pour l'armée française qui doit reprendre en main les défenses grecques et défendre Salonique, désormais vulnérable.
Une réminiscence royaliste qui n'est pas au goût d'Athènes. Venizélos, en homme d’État remarquable, parvient à purger les éléments les plus fébriles de l’État-major grec. Le résultat est un franc succès, puisque l'armée grecque se remet en état d'ordre en Macédoine, même si les hellènes sont toujours impotents en Thrace et que les renforts tardent à venir. Parlons-en des nouvelles recrues : les Hellènes fuient la mobilisation, préférant la désertion et une possible répression. Résultat : la campagne de rénovation militaire souhaitée par Venizélos, l'armée grecque se portant à 180 000 hommes, peut-être qu'avec l'hiver, l'armée grecque passera difficilement le seuil des 200 000 hommes.
Venizélos poursuit donc ses efforts, renforçant ses prises sur l'armée grecque et gouvernant les Hellènes avec des airs de dictatures militaires ; pendant que les sympathisants royalistes sabotent l'effort de guerre grec.
Aetius- L'Alexandre du Nord
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Re: V1915 - Revue de Presse Officielle
Atlantique
Brève
Evènement
Un U-Boot au large de l'IslandeLe 26 juillet 1916, le torpillage du Haakon VII, un navire essentiel pour le transport de passagers entre le Royaume-Uni et la Norvège, marque la reprise de la guerre sous-marine à outrance par la Kaiserliche Marine. La mort des seize passages norvégiens et des douze passagers britanniques est aussitôt éclipsée par le naufrage d'un cargo britannique rempli de blé américain, lui-même éludé par le naufrage d'un navire brésilien bourré de café.
Chaque télégramme qui parvient au Reichsmarineamt est un objet de jouissance pour les vieux barons de la marine allemande. La délectation prussienne contraste avec l'affolement des rangs britanniques. La Royal Admiralty estime à 3.200.000 de tonnes de cargos qui sont au fond de l'océan après seulement six mois de guerre sous-marine. Plus inquiétant encore, le Royaume-Uni dispose d'une maigre réserve de blé, estimée à trois mois. Si la Royal Navy ne réagit pas immédiatement, la guerre sous-marine provoquera une famine en Angleterre.
Certains membres de l'Admiralstab considèrent que la guerre sous-marine est déjà gagnée et que les Britanniques vont mourir de faim pour sûr. Ils sous-estiment pourtant le coup de massue nécessaire pour affamer la Grande Bretagne. Avec une partie de la marine marchande britannique dispersée dans le monde, il est évident que l'Admiralty dispose d'une certaine latitude pour contrer la U-Boot-Krieg.
Aetius- L'Alexandre du Nord
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