Re: Topic officiel - V1960

par **Pierremenez** Dim 13 Fév 2022 - 18:04

État du Japon
Nippon-koku
日本国

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Nouveau gouvernement !

Durant les jours qui ont suivi la victoire sans appel du PLD, le premier ministre Nobusuke Kishi s’est attelé à constituer son nouveau cabinet. Ce gouvernement Kishi III doit être l’édifice de l’unité retrouvée du PLD, et permet donc de panser les plaies d’une campagne électorale qui a exacerbée les tensions au sein du camp conservateur. Pour preuve de la volonté de Kishi de remédier à ces désaccords, le nouveau maitre du Japon fait de son principale opposant au sein du parti de la majorité, Hayato Ikeda son nouveau vice premier ministre ainsi que son ministre de l’économie du commerce et de l’industrie. Ikeda aura donc un rôle central, faire des années 60 une décennie dorée, où l’expansion économique du Japon devra être la priorité numéro un de la politique gouvernementale. Mais l’heure n’est pas encore venue de la mise en place des réformes lié au plan de « doublement des revenus », mais bel et bien de la prise de fonction des nouveaux ministres. De ce fait, les japonais ont pu découvrir via la radio ou encore la télé l’annonce de la composition du gouvernement.

Gouvernement Kishi III :
Spoiler:

Diplomatie japonaise en Asie du Sud Est.

Très vite après cela, le premier ministre Kishi s’attèle à replacer le Japon dans l’échiquier mondial, en définissant une politique étrangère plus engagée, tout en respectant la règle d’alignement diplomatique avec les États Unis. C’est ainsi que les premiers voyages du chef du gouvernement japonais seront en Asie du sud-est. Un communiqué est tout d’abord envoyé à Saigon, il est proposé une rencontre avec le Président Diem afin de trouver un accord concernent le règlement des réparations de la Seconde Guerre mondiale. A Bangkok la même démarche a été faite , mais cette fois pour aborder des questions de coopération économique et commerciale.

par **Utyi** Dim 13 Fév 2022 - 20:44

République Populaire de Chine

Trahison. L'URSS a retiré ses ingénieurs et il n'y a toujours pas un gramme de blé soviétique en Chine. La rupture est bel est bien là. Une après une, toutes les puissances laissent la RPC dépérir. Le monde est bien cruel et Mao recommence à faire du bruit, à peine 6 mois après sa mise à l'écart. Il faut dire que les échecs diplomatiques à répétition ne font que le booster. Il glisse dans le PCC ses thèses destructrices et son influence se refait sentir parmi le Politburo par le biais de sa femme, Jiang Qing et sa bande des cinq (elle et son mari incluse). Pour les réformistes, il n'y a plus le choix: des résultats malgré les coups de bas de l'URSS ou la purge et la fin de leur carrière et possiblement de la Chine. Par dépit, ce sera surtout un développement interne et isolationniste, vu que personne ne veut aider la Chine. Il faudra pour cela réhabiliter les intellectuels purgés de la campagne des cent fleurs, mais cela implique aussi la fracture complète avec les maoïstes. C'est très dangereux pour Deng et Lui, mais il n'y a plus le choix.
Secret
A l’extérieur, le monde est bien cruel. Une réalité amère pour les réformistes qui finalement ont choisit de garder un héritage de Mao: la volonté d'avoir la bombe A (d'ici 1964), la bombe H (d'ici 1967) le plus rapidement possible, avec les moyens de les utiliser, c'est à dire un MRBM capable de toucher le Japon, Taïwan, la Sibérie habitée (jusqu'à Omsk) (d'ici 1966). Un satellite est prévu pour couronner le plan "2 Bombes, 1 Satellite" en 1970.

par **Shikkoku** Dim 13 Fév 2022 - 20:49

Communiqué [TOP SECRET] au Japon :

Christian Herter, Secrétaire d'Etat des Etats-Unis d'Amérique, s'est rendu à Tokyo lors d'une visite discrète afin de délivrer au Premier Ministre Kishi un message de la plus haute importance.

Si le gouvernement américain salue l'essor économique japonais et la bonne gestion de la crise suite à la signature du traité de coopération militaire américano-japonais, Washington souhaite reconfirmer la ligne rouge qui a été imposée par les Etats-Unis en 1945 après la défaite de l'Empire du Japon par les forces armées américaines, et l'usage de l'arme atomique contre celui-là.

Tout engagement militaire du Japon, direct ou indirect, qui ne concerne pas la protection du territoire japonais ou qui n'entre pas dans les règles d'assistance aux Etats-Unis en cas de conflit menaçant la sécurité américaine tel que le stipule le traité récemment signé est fortement proscrit au Japon. Les forces d'autodéfense japonaises sont des forces d'autodéfenses, destinées à appuyer les forces américaines en Extrême-Orient dans la défense de l'archipel japonais.

Le gouvernement américain surveille de très près les actions diplomatiques japonaises en Asie, notamment envers le Vietnam et la Thaïlande.

Tout usage, ou volonté d'user, des forces d'autodéfense japonaises, qu'il s'agisse des forces terrestres, navales ou aériennes, dans un cadre extralégal, sera sévèrement puni par les Etats-Unis. Si l'amitié est de mise entre le Japon et l'Amérique, vous ne devez pas oublier les traités qui vous lient à l'Amérique depuis 1945, et qui ont été signés par l'acier et dans le sang.

par **Pierremenez** Dim 13 Fév 2022 - 21:29

État du Japon
Nippon-koku
日本国

Communiqué aux Etats-Unis Top Secret

Le gouvernement japonais tient à rassurer son allié américain, le Japon n’a nullement l’intention d’engager ses forces d’autodéfense dans le bourbier indochinois où tout autre théâtre extérieur. Le respect de la constitution de 1947 et surtout de l’article 9 restera toujours d’usage. Par ailleurs, la nomination d’Eisaku Sato au ministère des affaires étrangères est le signe que le Japon veut poursuivre dans la voie du pacifisme. Outre cela Tokyo en gage de bonne foi, envoie à Washington ce qui va être abordé lors de la tournée qu’envisage de faire le premier ministre en Asie du Sud Est. Concernant le Sud Vietnam - seul entité politique du Vietnam réunissant les conditions pré requis - le Japon compte trouver un accord financier avec le gouvernement Diem, afin de réparer les dommages causés lors de l’occupation japonaise. Pour ce qui est de la Thaïlande, la visite est purement commerciale, les diplomates nippons espérant conclure des accords dans ce sens. En effet, pour certains experts et conseillers du premier ministre adeptent des thèses d’Akamatsu, Bangkok pourrait être un potentiel candidat à l’implantation d’usines nippones à bas coût, au même titre que la Corée du Sud ou encore Taiwan.

par **ctrez** Dim 13 Fév 2022 - 21:32

Etat d'Israël

Topic officiel - V1960 - Page 4 Bannie21

Commémoration de la Shoah

Le président de l’état d’Israël c’est rendus pour les 15 ans de la libération des dernier camps de la mort en Pologne, il à cette occasion visiter le camps d’Auschwitz devant le qu’elle ils a tenue un discours.
« Ici c’est tenue les pires horreur que l’humanité à pus réaliser dans sont histoire. Ce lieu symbolisant l’industrialisation de la machine de mort nazis envers le peuple Juif. Cela ne dois plus jamais ce reproduire, en tant que président de l’état d’Israël je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour éviter que cela ce reproduise que ce sois contre les juifs ou une autre religion. Ce n’est pas seulement le rôle d’Israël c’est aussi le rôle de tout les état que de faire un devoir de mémoire et de faire en sorte qu’une t’elle horreur ne se reproduise jamais. »
David Ben Gourion a aussi tenue à remercier les nations allié qui on permis la fin de la machin de mort nazis. « La nation d’Israël est a jamais reconnaissante de la combativité des anglais, du combat des soldat américain et soviétique, de la résistance dont on sus faire preuve les français, les belges et tant d’autre citoyen européen. »
Durant cette rencontre le président de l’état Hébreux a pus rencontrer le ministre des affaires étrangères soviétique Andreï Gromyko au qu’elle il a fait part sa peur de voir les nation Arabes et notamment la république Arabe Unie attaqué Israël et condamné une fois de plus le peuple juifs a l’exil.

par **Eindes** Dim 13 Fév 2022 - 21:40

| Royaume de Thaïlande |

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• Bangkok adresse ses vœux de réussite au nouveau gouvernement japonais

La Thaïlande s'est empressée d'accepter chaleureusement la demande japonaise. Le Premier Ministre Sarit Thanarat accueillera son homologue japonais Nobusuke Kishi à Bangkok dans la perspective d'une collaboration renforcée aux plans économiques et commerciaux.

par **Sirda** Lun 14 Fév 2022 - 0:23

République française

Very bad trip.

................La commande d’une vingtaine de blindés AMX-13 par Bangkok a été reçue avec une certaine hésitation à Paris. Si, d’un côté, la France est honorée de la confiance que lui témoigne le Royaume de Thaïlande en lui faisant part de son souhait d’acquérir du matériel militaire français, d’un autre côté, le Gouvernement craint d’être pris en porte-à-faux. En effet, la récente intervention thaïlandaise au Laos, bien qu’interrompue depuis, fait craindre à Paris d’être accusée de soutenir indirectement le conflit vietnamien, dont de Gaulle n’a cure ayant d’autres soucis à gérer, en armant l’un des potentiels belligérants. De ce fait, l’ambassadeur français à Bangkok a fait savoir au gouvernement thaïlandais que « pour l’instant, le Gouvernement français préférait laisser en suspens cette commande afin de s’assurer du retour à la stricte neutralité de la Thaïlande, ce après quoi la vente et la livraison des véhicules blindés AMX-13 sera possible. » Aucun délai n’est volontairement précisé, et la formulation de la réponse reste suffisamment vague pour que Paris détermine à quel moment elle considérera que la Thaïlande sera revenue à une stricte neutralité dans ce conflit.

La France d’outre-Méditerranée.

................En Algérie, la situation continue d’évoluer au gré des combats entre l’armée française et les fellaghas, mais aussi avec l’apparition du Front Algérie française qui revendique d’ores et déjà plusieurs dizaines, voire centaines, de milliers d’adhérents – majoritairement des Pieds noirs, mais aussi des harkis. Paris craint que ce parti ne devienne à terme une menace et attise davantage les tensions entre colons et autochtones, alors que depuis l’Elysée, le Général de Gaulle affirme que « l’Algérie algérienne est en marche », tout en laissant planer le doute quant aux modalités concrètes de cette marche vers une Algérie algérienne. En effet, le Premier ministre Michel Debré a défendu l’idée d’une partition du pays devant l’Assemblée nationale, présentant cette idée déjà proposée trois ans auparavant par des radicaux, comme une solution réaliste permettant de contenter partiellement chaque partie. Dans les couloirs de Matignon, l’on parle d’une tripartition de l’Algérie, entre à l’est une Algérie algérienne, à l’ouest une Algérie française, et au sud, un Etat confié aux Touaregs et aux populations nomades du Sahara garantissant à la France un libre accès aux ressources en hydrocarbures. Si de Gaulle laisse son Gouvernement et certains députés de sa majorité proposer des solutions à la crise algérienne, lui ne tranche pas pour le moment.

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par **Shikkoku** Lun 14 Fév 2022 - 16:40

Victoire de Kennedy !

A l'âge de seulement 43 ans, John Fitzgerald Kennedy, catholique irlandais, est élu Président des Etats-Unis d'Amérique ! En effet, il remporte une victoire extrêmement serrée sur son adversaire du Parti Républicain, Nixon.

Carte des résultats électoraux (bleu = Kennedy, rouge = Nixon, vert = autres)

Kennedy remporte en effet 49.72% du vote populaire, contre 49.55% pour Nixon. Le Collège Electoral a donné en revanche une plus forte avance au candidat démocrate, avec 303 votes contre 219, et 15 votes allant à Byrd, candidat tiers.

C'est donc le Parti Démocrate qui retourne au pouvoir présidentiel, et qui maintient sa majorité dans les deux chambres du Congrès. La majorité du jeune président est cependant fragile, notamment en ce qui concerne les Civil Rights. De nombreux Démocrates du Sud sont en effet tièdes à l'idée de la fin rapide de la Ségrégation, pourtant défendue par la présidence fédérale.

Crise en Louisiane :

Immédiatement après les élections, la crise éclate en Louisiane. Depuis 1954 en effet, la Cour Suprême des Etats-Unis a statué que la ségrégation à l'école était contraire à la Constitution des Etats-Unis. De très nombreuses écoles, rurales comme urbaines, ont cependant traîné les pieds pendant les six dernières années à déségréguer les lieux d'éducation.

Le 16 novembre, le Juge de la Cour Suprême J. Skelly Wight ordonne à l'Etat de Louisiane de faire appliquer la Constitution Américaine dans les écoles, et de mettre fin immédiatement à la ségrégation scolaire. C'est un coup de tonnerre dans le Sud. Deux écoles de la Nouvelle-Orléans ont appliqué immédiatement les mesures, et très rapidement des rassemblements de suprémacistes blancs ont eu lieu devant celles-ci.

Ruby Bridges escortée à l'école par des U.S. Marshalls

Devant les menaces de mort proférées à l'encontre des familles Noires et même des enfants scolarisés, le gouvernement fédéral a déployé un dispositif de sécurité conséquent en Louisiane. Dans une opération médiatique, la petite Ruby Bridges qui avait été interdite de se rendre à l'école primaire par une foule Blanche en colère, a été escortée par des U.S. Marshalls jusqu'à sa salle de classe, puis jusqu'à chez elle à la sortie de l'école à 16h.

Les parents Blancs ont boycotté les écoles, mais après une dizaine de jours, le retour au calme semble acté. Aucun blessé ou mort n'est heureusement à déplorer, mais les tensions raciales restent extrêmement hautes. Le gouverneur de Louisiane Jimmy Davis et son acolyte au passé tumultueux Leander Perez, pourtant tous les deux Démocrates, ont traîné des pieds pour faire régner l'ordre, et ne cachent pas leur mécontentement envers ce qu'ils dénoncent comme une intervention de l'état fédéral, faisant appel à la mémoire de la Guerre Civile.

par **DerMohte** Lun 14 Fév 2022 - 18:08

Riyadh se renforce face à la menace juive !

L’État d’Israël vient de finaliser le souhait d’acquérir des chasseurs français de dernière génération, la raison de ce réarmement soudain est encore inconnue même si les tensions que Jérusalem entretient avec la République Arabe Unie proposent une réponse à la question. Peu importe les ambitions du gouvernement de David Ben Gourion dont le nom sonne comme une menace, il est impératif pour Riyadh de répondre énergiquement à la montée en puissance de l’armement aéronautique hébreu qui pourrait balayer d’un seul revers de la main la misérable flotte arabe. Après une sévère critique de sa responsabilité dans ce scandale le Ministre de la Défense et de l’Aviation Saoudienne a aussitôt démissionné en faveur de l’actuel Ministre de l’Agriculture Sultan ben Abdelaziz. Sa Majesté Fayçal a pressé son cousin de démarrer des discussions avec Washington pour s’approprier une centaine de chasseurs F-4 Phantom II du constructeur McDonnell, nul doute au palais royal de la capacité de persuasion de l’ambassadeur arabe Abdullah Al-Khayyal qui devrait pouvoir trouver le moyen d’acquérir ces armes à portée strictement défensive auprès de la nouvelle administration démocrate du clan Kennedy. Le Lieutenant-Général Ibrahim al-Tassan espère que la future épine dorsale de la Royal Saudi Air Force sera domptée avec la coopération de l’United Air Force formatrice des pilotes du 5^e Wing qui stationne près du Yémen dont l’instabilité inquiète. Bien évidemment la Saudi Royal Land Force n'est pas ignorée avec l'étude d'une commande de matériel terrestre récent en échange d'un rapprochement des relations diplomatiques avec les États-Unis, on s'attend bientôt à recevoir des chars M48 Patton, des engins chenillés M3, des véhicule légers M151, des véhicules blindées M113 ainsi que des camions de transport GMC CCKW pour en tester la fiabilité dans un environnement désertique, la motorisation de la composante terrestre s'avère nécessaire dans un soucis d'opérationnalité d'autant plus ce renforcement coïncide avec une réorganisation plus moderne de l'armée qui s'engage vers une doctrine offensive héritière des travaux d'Heinz Guderian dont la géographie arabe facilite l'application. La Saudi Royal Navy n'est toujours pas concernée par ce réarmement général de par son faible intérêt stratégique qui pousse Saud à compter sur le soutien américain pour assurer le respect de sa souveraineté sur ses eaux territoriales de la Mer Rouge et du Golfe Persique dont la contestation étrangère se renforce progressivement, c'est que la marine risque vite de se transformer en un gouffre financier que la monarchie est incapable de soutenir avec ses maigre revenus de la rente pétrolière, on préfère donc attendre un programme naval américain, si le président John Fitzgerald Kennedy en ressent le besoin toujours est-il.

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Photographie d'un char moyen M48 Patton en combat

par **Shikkoku** Lun 14 Fév 2022 - 18:40

Communiqué à l'Arabie Saoudite :

La commande militaire saoudienne est entendue en Amérique. En ce qui concerne le matériel terrestre, les Etats-Unis peuvent fournir au Royaume d'Arabie Saoudite le dispositif suivant, livré avant l'été 1961 :

- 60 chars M48 Patton
- 210 M3 half-track
- 24 M3 Gun Motor Carriage
- 200 jeep M151
- 600 camions GMC CCKW

En ce qui concerne à la fois la demande de Phantom-II et de M113, les Etats-Unis doivent malheureusement refuser la demande saoudienne. Ces équipements militaires sont à peine introduits dans les forces armées américaines, et l'entièreté de la production doit fournir ces dernières avant toute chose.

Afin de palier au refus de vente de Phantom-II, les Etats-Unis proposent à Riyadh l'obtention de 36 North American F-86D Sabre. Ces avions de chasse à réaction ont fait leur preuve et équipent déjà certains de nos alliés depuis quelques années. Si accepté, ces avions seront livrés eux aussi avant l'été 1961, avec bien entendu le corps officier formateur qui va avec afin d'entraîner les pilotes saoudiens au maniement de ces appareils.

Un F-86D allemand

En ce qui concerne le paiement de l'équipement militaire, les Etats-Unis proposent à l'Arabie Saoudite de sceller l'alliance américano-saoudienne en autorisant le déploiement de forces aériennes américaines dans les bases de Prince Sultan Air Base (Al-Kharj) ainsi qu'à l'aéroport de Riyadh, où sera construit par le génie américain une piste de décollage militaire ainsi que des locaux permettant d'abriter une garnison américaine d'officiers de l'armée de l'air et de US Marines.

par **GeorgeV** Mar 15 Fév 2022 - 6:09

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♔ United Kingdom of Great Britain and Northern Ireland ♔

L’été 1960 au Royaume-Uni s’est relativement passé dans la paix et la joie la plus totale alors que le Somaliland, le Nigeria et Chypre ont accédé à l’indépendance dans les derniers mois. Le Royaume-Uni garde bien entendu ses bases de la plus haute importance stratégique à Chypre et la paix est gardé entre les alliés grecs et turcs, du moins pour l’instant.

Au 10 Downing Street la crise politique que le premier ministre Macmillan a créé pendant ses visites en Afrique est morte dans l’oeuf et l’homme fort du gouvernement réussi à garder le cap et ramener les MPs conservateur dissident au bercail. Sans aucun doute, le charisme et le prestige du premier ministre Macmillan en est pour beaucoup alors qu’il a réussi à survivre à l’aile la plus conservatrice de son parti. Toutefois, de nouveaux problèmes liés au taux d’endettement du pays ainsi que du faible taux de croissance pointe à l’horizon. En effet, l’économie britannique est dans un état des plus lamentable, avec l’une des économies européennes les moins productive. Qui plus est, de nouvelles mesures protectionnistes de l’EEC qui devrait entrer en vigueur dans les prochains moins vont mettre en danger une partie de l’agriculture britannique qui est dépendante de ses exportations en Europe continentale. La volonté du gouvernement britannique de trouver de nouveaux marchés est alors primordiale alors qu’une adhésion à la communauté européenne est totalement exclue de la part du gouvernement conservateur largement divisé sur la question. Bien entendu, comme à tout moment de grande importance, l’Empire se tourne vers son Commonwealth et demande la tenue d’une conférence des premiers ministres du Commonwealth à Londres dès le début de l’an de grâce 1961. Le Royaume-Uni espère ainsi faire évoluer le Commonwealth en une structure plus complète qui pourrait bénéficier non seulement l’État britannique, mais aussi la totalité des Dominions.

Du côté militaire, le Royaume-Uni célèbre l’inauguration de son premier sous-marin nucléaire par Sa Majesté la Reine Elizabeth II lors du très symbolique Trafalgar Day. A Whitehall, l’État-major de la marine est particulièrement surexcité par les nouvelles capacités opérationnelles britannique. Né de l’accord de défense britanno-américaine de 1958 et les excellentes relations de Lord Mountbatten avec l’amirauté américaine, le HMS Dreadnought fera son premier voyage à la base navale de Norfolk en Virginie afin de participer à des manœuvres militaires dans l’atlantique avec plusieurs bâtiments américains. Comme prévu, le gouvernement britannique fait aussi l’engagement d’une armée totalement professionnelle dès le 1 janvier 1961 et l’abandon de la conscription est une mesure particulièrement populaire au pays.

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Troupes britannique au Koweit, 1960

Les tensions qui s’élèvent au Moyen-Orient inquiète particulièrement Londres. Il n’est pas un secret que le Royaume-Uni procède encore des engagements de protection avec les États de la Trèves, la fédération des émirats du sud, en Arabie du sud et au Koweït. Nos relations avec nos alliés arabe sont paramont pour la diplomatique britannique. Toutefois, la vente d’équipement militaire américain à l’Arabie Saoudite en réponse à la vente de Mirage à l’État d’Israël par la France tourmente le Foreign Office qui dénonce une course à l’armement au Moyen-Orient. Pour Londres, nos engagements sont renouvelés envers nos alliés et protectorats, particulièrement la monarchie Koweitienne, directement visé par des revendications territoriales par le régime de Bagdad. Il s’agit toutefois d’une situation qui est particulièrement intéressante puisque nous avons désormais espoir que le Sheikh Abdullah Al-Salim Al-Sabah, plutôt sympathique au mouvement panarabe, change son fusil d’épaule face aux fresques de l’Iraq qui menace son domaine.

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par **DerMohte** Mar 15 Fév 2022 - 16:17

Ryadh répond à la proposition américaine !

Le Royaume d'Arabie Saoudite refuse la proposition de Washington exigeant la signature d'une alliance américano-saoudienne prétextant que le déploiement publique d’une force étrangère pourrait conduire à une chute de prestige des autorités d’un régime qui tente d'adopter une conduite neutre malgré sa faveur pour le système américain, cependant cette proposition a fait grand bruit et vite des dissensions au sein de l’administration de Saud sont apparues.

par **Eindes** Mar 15 Fév 2022 - 22:17

| Royaume de Thaïlande |

• Affaires diplomatiques

Bangkok félicite le jeune et nouveau président américain John Fitzgerald Kennedy pour son investiture, et lui adresse tous ses vœux de réussite pour son mandat. Le Premier Ministre Thaïlandais espère relancer les relations avec l'Amérique. Depuis Bangkok, la fougue et la volonté de renforcer la présence américaine à l'étranger de Kennedy est plutôt favorablement accueillie.

Dans un volet parallèle, le Premier Ministre Sarit Thanarat a appris avec "tristesse" la position de Paris concernant l'acquisition de 20 chars AMX-13. Bangkok n'ayant pas donné d'éclaircissement supplémentaire, l'affaire va sans doute en rester là. Tout du moins, l'affaire des AMX 13.

Bangkok lance en effet un appel d'offres en direction de Londres pour l'acquisition de chars de combat principal. La Thaïlande se dit notoirement intéressée pour 20 Centurion Mk7.

par **Shikkoku** Mer 16 Fév 2022 - 19:52

Fédération du Mali
Brève
Evènement

Alors qu'elle est indépendante depuis bientôt 6 mois, la Fédération du Malin commence à se structurer.

Spoiler:
Carte des Quatre Etats fédérés

Quatre Etats se sont ainsi formés, et la seule réelle surprise est la lutte interne au sein du Mali qui a amené à sa scission administrative. La Haute-Volta et le Sénégal conservent leurs superficies administratives coloniales, tandis que le Mali se scinde.

Ainsi, l'Etat fédéré du Sénégal est dirigé depuis Dakar. Il s'agit là sans aucun doute du moteur économique de la Fédération, et d'un très grand centre culturel et éducatif. L'influence des élites dakaroises sur la politique fédérale est importante. C'est également le point d'entrée de la majorité du commerce extérieur, étant donné qu'il s'agit du seul Etat côtier de la fédération. Dakar est également la capitale fédérale.

La Haute-Volta, dirigée d'une main de fer par Maurice Yaméogo, est un territoire majoritairement rural, mais très attaché au projet fédéral. L'assemblée locale et l'opinion populaire voltaïque sont en effets parmi les plus favorables au projet fédéral, et étrangement, Yaméogo ne cache pas en privé ses réticences à la délégation du pouvoir à Dakar, mais face au soutien de l'immense majorité de ses administrés et d'une grande partie de l'armée et des milices locales au projet fédéral, il ne peut rien faire.

La République soudanaise s'est scindée en deux, les tensions étaient trop grandes sur la marche à suivre. Bamaka, capitale de l'Etat fédéré du Mali est dirigé par Modibo Keïta, fervent panafricaniste. Des tensions existent cependant sur la délégation du pouvoir à Dakar, et Keïta ne cache pas son amibition à faire déménager une partie des institutions à Bamako. Le Nord de l'ancienne République soudanaise est devenu l'Etat fédéré du Soudan Occidental qui est dirigé par Moussa Traoré. De loin le moins peuplé et le moins riche des Etats, il est également sujet à de nombreux soulèvements de la part des populations touaregs. Moussa Traoré, officier militaire formé en France, a été placé par le gouvernement dakarois à Tombouctou pour pacifier la région, mais ses méthodes difficiles et ses accointances avec les mouvements séparatistes maliens font déjà douter de lui.

par **Sirda** Jeu 17 Fév 2022 - 0:19

République française

Vox populi, vox Algérie.

................Alors que la quasi-entièreté des colonies d’Afrique a pris son indépendance – à l’exception des Comores, de Djibouti et du Gabon –, le président de la République entend achever au plus tôt la question algérienne qui continue d’empoisonner les relations françaises avec bon nombre de pays, y compris alliés. Quelques semaines auparavant, lors d’une allocution, le chef de l’Etat avait évoqué une « République algérienne », faisant suite à son évocation d’une « Algérie algérienne » d’il y a quelques mois, sans jamais en définir le territoire puisque l’option de la partition reste toujours très sérieusement envisagée par Paris, et qu’Alain Peyrefitte devrait rendre dans les semaines à venir son plan de partition des départements français d’Algérie et du Sahara, soutenu en cela par Michel Debré. En attendant, les citoyens français de métropole et d’outre-mer – y compris des DOM et des TOM – ont été appelés à répondre à la question suivante le 8 janvier par voie référendaire : « Approuvez-vous le projet de loi soumis au peuple français par le président de la République et concernant l'autodétermination des populations algériennes et l'organisation des pouvoirs publics en Algérie avant l'autodétermination ? »

................Sans grande surprise, l’immense majorité du corps électoral français a soutenu ce projet de loi soumis à lui par le Gouvernement, approuvant le référendum à 74,99%, contre 25,01% en sa défaveur – essentiellement les Pieds Noirs et Harkis en Algérie. Outre la confiance témoignée par le peuple dans la politique nébuleuse menée par le chef de l’Etat, le référendum permet également d’estimer les rapports de force politique en Algérie : 70% des électeurs ont voté pour, 30% contre, ce qui, peu ou prou, correspond au rapport de force démographique entre d’une part la population indigène acquise à l’idée indépendantiste, ou au moins largement autonomiste, et d’autre part les colons européens ainsi les supplétifs harkis et leur famille. Pour les partisans de la partition, c’est là une donnée clef pour leur projet, à savoir combien de personnes faudra-il réunir dans un éventuel territoire français d’Algérie, et combien composeront la future Algérie indépendante : trois millions, peu ou prou, pour le premier, et sept pour le second. Voire moins en comptant une éventuelle séparation des territoires du Sahara français qui pourraient devenir un Etat touareg indépendant, avec peut-être l’objectif à terme de le faire fusionner avec le nouvel Etat fédéré du Soudan occidental, dont plusieurs centaines de chefs tribaux avaient fait part à Paris de leur volonté de ne pas être intégré dans cette nouvelle fédération en 1958.

................Indépendamment des projets partitionnistes de certains dirigeants français favorables au maintien de tout ou partie de l’Algérie dans le giron de la République française, le rapport de force politique – nettement désavantageux pour Paris – étant établi en plus du rapport de force militaire – à l’avantage de Paris, cette fois –, l’Elysée a de nouveau contacté par des intermédiaires les représentants du Gouvernement provisoire de la République algérienne pour les inviter à s’asseoir à la table des négociations et à cesser les combats le temps des pourparlers. De Gaulle l’assure à ses homologues algériens par les canaux susmentionnés : toutes les options sont sur la table pour déterminer le futur de l’Algérie, intégralement ou partiellement indépendante, et cela sera tranché par un référendum tôt ou tard, que le GRPA le veuille ou non. Il ne reste désormais qu’aux représentants indépendantistes algériens de saisir cette paix des braves proposée par de Gaulle, d’accepter de se réunir autour d’une table et de discuter de tout ceci entre gentilshommes pour parvenir à un accord satisfaisant pour les deux parties. En attendant, l’armée a testé avec succès Gerboise rouge à Reggane sur des animaux et poursuit son obtention de l’armée atomique.

Le Gabon, c’est la France – II.

................Nonobstant les tentatives gaulliennes de décourager le Gabon de pleinement devenir un département français, en ce 1er janvier, la chose est officialisée et actée, la période de transition entre territoire d’outre-mer et département d’outre-mer étant achevée avec succès par Paris et Libreville, non sans quelques heurts lors de manifestations d’indépendantistes sur place. Soucieux d’assurer un développement économique digne du peuple français d’outre-mer que sont désormais les Gabonais, le Gouvernement a lancé le « Plan de Libreville », sur le modèle du « Plan de Constantine », et confié au haut fonctionnaire Paul Delouvrier – exfiltré d’Algérie pour l’occasion – de le mettre en œuvre. Le principe est simple : faire ce qui n’a jusqu’alors pas été fait, c’est-à-dire développer le Gabon. Pour cela, un partenariat public-privé est mis en place, chacun prenant à charge la moitié des coûts des différents projets : construction de logements salubres, l’électrification du département et construction de barrages hydroélectriques, réalisation d’une ligne de train reliant Libreville, Port-Gentil et Franceville, quelques routes goudronnées dignes de ce nom, un aéroport digne de ce nom et améliorer les ports de commerce, développer massivement l’agriculture – le potentiel agricole du territoire étant considérable – notamment par la redistribution de terres arables et la formation aux techniques modernes avec le matériel adapté, mieux gérer la forêt qui recouvre une majeure partie du pays, construire des écoles pour scolariser tout le monde, des hôpitaux, aménager des zones industrielles, etc. Et, surtout, l’exploitation des ressources en hydrocarbures, confiées à la Compagnie française des pétroles, mais aussi minières avec l’or, l’uranium, les immenses ressources en fer, et tout le reste. Un milliard de francs est mis sur la table, réparti égalitairement entre le public et le privé, devant être investi sur dix ans, durée prévue pour la réalisation dudit « Plan de Libreville. »

par **Shikkoku** Jeu 17 Fév 2022 - 12:09

Communiqué [TOP SECRET] à l'Arabie Saoudite :

Nous comprenons le refus saoudien, mais refusons également l'établissement d'une base d'avions U-2 sur le territoire du Royaume.

Washington pense cependant que nous pourrions trouver un terrain d'entente dans l'intensification des missions militaires à l'encontre du Nord-Yémen, et le soutien accru de l'Arabie Saoudite aux mouvements conservateurs et anticommunistes sur la péninsule arabique (principalement au Yémen).

John F. Kennedy, Président :

Le Chief Justice Warren a officiellement intronisé le 20 janvier dernier John F. Kennedy comme Président des Etats-Unis d'Amérique. Une foule en liesse s'est déplacée pour l'événement, tandis que le Président Eisenhower a, deux jours plus tôt, dans une annonce télévisée, dit au revoir aux Américains et annoncé sa retraite. Il les a également mis en garde contre "le complexe militaro-industriel et ses dérives" peu importe ce que cela veuille dire.

Le 30 janvier 1961, le Président a délivré son message du State of The Union au Congrès. Son message est optimisme mais réaliste. Les défis qui attendent l'Amérique ne sont pas simples, et il ne sera pas facile de les surmonter. Mais l'Amérique y parviendra. Il a notamment repris beaucoup d'éléments de son discours d'investiture après la Convention Démocrate de 1960.

Nous nous trouvons aujourd'hui au bord d'une nouvelle frontière - la frontière des années 1960, la frontière des opportunités et des périls inconnus, la frontière des espoirs non réalisés et des menaces non réalisées. ... Les pionniers ont renoncé à leur sécurité, à leur confort et parfois à leur vie pour construire notre nouvel Ouest. Ils étaient déterminés à rendre le nouveau monde fort et libre - un exemple pour le monde entier. ... Certains diront que ces luttes sont terminées, que tous les horizons ont été explorés, que toutes les batailles ont été gagnées. Qu'il n'y a plus de frontière américaine. ... Et nous nous tenons aujourd'hui au bord d'une nouvelle frontière, la frontière des opportunités et des périls inconnus. ... Au-delà de cette frontière se trouvent des zones inexplorées de la science et de l'espace, des problèmes non résolus de paix et de guerre, des problèmes non conquis d'ignorance et de préjugés, des questions sans réponse de pauvreté et de surplus. ... Je demande à chacun d'entre vous d'être des pionniers vers cette Nouvelle Frontière. Mon appel s'adresse aux jeunes de cœur, quel que soit leur âge. ... Pouvons-nous aller jusqu'au bout à une époque où nous serons témoins non seulement de nouvelles percées dans les armes de destruction, mais aussi d'une course pour la maîtrise du ciel et de la pluie, de l'océan et des marées, de l'autre côté de l'espace et de l'intérieur de l'esprit des hommes ? ... L'humanité entière attend notre décision. Un monde entier attend de voir ce que nous ferons. Et nous ne pouvons pas manquer à cette confiance, et nous ne pouvons pas manquer d'essayer.

Lancement de Ham, le Space-Ape et test du Minuteman

Ham est l'heureux élu du centre spatial américain. En cette date du 31 janvier 1961, il est en effet le premier grand singe à prendre son envol vers l'espace.

Ham avant son décollage

Il a été entraîné pendant près d'un an au centre de la NASA. On l'a en effet habitué à pousser un levier après avoir vu une lumière bleue flasher devant ses yeux. Cet entraînement à l'aide de chocs électriques sur la plante de ses pieds lors qu'il ne le faisait pas a été un vif succès, preuve de la grande intelligence des chimpanzés. Ham a été attaché à un module de MR-2, avant d'être projeté depuis Cap Canaveral dans un vol suborbital. Durant 16 minutes, le chimpanzé a ainsi voyagé à travers les étoiles. Malgré un petit incident de dépressurisation, Ham n'a pas été blessé car il portait une combinaison de vol pressurisée dernier cri.

Dans un autre genre, c'est le missile intercontinental Minuteman qui a été testé avec succès le 1er février 1961.

Minuteman avant le test

Ces missiles forment la partie terrestre de l'arsenal nucléaire américain, les parties navales étant assurées par les sous-marins lanceurs d'engins et la partie aérienne par les bombardiers stratégiques. Capables de transporter et délivrer des ogives W59, lourdes de 250kg et explosant à quelques centaines de mètre du sol pour maximiser les dégâts, les Minuteman représentent un rempart de paix pour les Etats-Unis d'Amérique qui assurent ainsi la Destruction Mutuelle Assurée. Leur portée reste confidentiel, mais de nombreuses sources indiqueraient une portée tournant autour de 9 000km avec charge utile. Leur entrée en service est prévue pour 1962.

par **Gosseau** Jeu 17 Fév 2022 - 14:00

République du Viêt Nam
Việt-Nam Cộng-Hòa

Quelque part à Saïgon…

Une douce soirée entre amis

……..Enfin, la saison des pluies s’achève et laisse place au doux froid de janvier. Certains disent que c’est une belle année qui commence, certes les việt cộngs sont toujours là et jouent toujours des tours, mais leur fin serait toute proche. Pour d’autres, elle est déjà bien morose, et constatent la dure réalité du terrain : l’activité insurrectionnelle ne cesse de grossir au Sud-Vietnam avec des enlèvements voir des assassinats ciblés qui s’intensifient chaque mois. C’est ce que ressentent ces trois vieux hommes qui comptent parmi les têtes les plus influentes de l’ARVN de par leurs années d’ancienneté. Les trois compères Tran Van Don, Duong Van Minh et Le Van Kim. Ils sont là depuis un moment et ils en ont ras-le-bol du régime de Diệm. Le mépris constant du Président et de son frère à l’égard de l’armée sature mentalement ces officiers, qui doivent pour continuer d’exister aux yeux du régime népotique de cirer beaucoup de pompes et très préférablement catholique. Et les frères Ngô ne prêtent pas non plus tant attention à la croissance explosive de l’activité communiste dans le pays. Mais finalement, que faire ? Rien… Pourquoi chercher l’affrontement avec Diệm ? Vaut mieux juste ne rien faire oui, c’est toujours la bonne solution.

par **Gosseau** Jeu 17 Fév 2022 - 14:06

République du Viêt Nam
Việt-Nam Cộng-Hòa

Un M24 Chaffee et un Half-Track devant le Palais après les combats

Saïgon - 26 janvier 1961.

……..C’est dans la lointaine banlieue de Saïgon que se trouve la principale caserne de la division de parachutistes du Việt-Nam, à la base aérienne de Tan Son Nhut. Comme chez les vieux, les jeunes officiers s’impatientent. La gestion des affaires arbitraires des Ngô est aussi remarquée ici, Vương Văn Đông le voyait bien : certains de ses camarades se convertissaient au catholicisme pour plaire, d’autres rejoignaient le parti du Président. La gestion très brutale des affaires depuis l’arrivée des Ngô déplaît à ce qu’il reste de l’opposition politique. Et l’armée se trouve être une importante caisse de résonance pour ce mécontentement avec beaucoup d’officiers anti-communistes qui sont membres d’organisations politiques opposés au régime en place. Et oh, qu’ils en ont des problèmes avec le mode d’action d’aujourd’hui. Mais plus que des querelles idéologiques et religieuses, le sentiment de beaucoup de militaires et qu’ils se sentent inadapté face au dynamisme việt cộngs qui ne cessent de monter en puissance pendant que le régime de Diệm, sous son apparence positive et victorieuse, cache péniblement la dure réalité des méthodes des Ngô : torture, prisons remplies d’opposants politiques, trafics en tout genre (opium et riz principalement), etc. Plus qu’un dynamisme, c’est surtout que l’ARVN ne tient plus tête et ne garde la face presque que par miracle. Le lieutenant-colonel Đông est depuis plusieurs semaines relevé de toutes ses fonctions de commandement après avoir interpellé il y a quelques mois de cela, Nhu, le frère et conseiller spécial du Président sur les problèmes que rencontre l’armée. Mais ça reste peu important, puisque ça fait plus d’un an que l’officier prépare son plan avec l’aide d’une partie de l’opposition civile et de l’armée où il a pu convaincre un noyau suffisant au sein de ses troupes. Néanmoins, une bonne moitié n’est absolument pas au courant, le commandant même de l’unité, le lieutenant-général Nguyễn Chánh Thi n’a rejoint le complot il n’y que quelques semaines de cela. Pour les autres, Đông et Thi   Ils font preuve de ruse en faisant croire à leurs frères d’armes que la garde présidentielle s’est rebellé contre Diệm et qu’il faut intervenir d’urgence pour sauver le Président. La duperie fonctionne, trois bataillons de parachutistes s’entassent dans des camions et blindés légers. En bonnes troupes de choc, ils foudroient la garde présidentielle dès l’aube du 26 janvier 1961. Le combat est beaucoup plus ardue que prévue et beaucoup d’hommes tombent des deux côtés, jusqu’à ce que Thi autorise l’emploie de mortiers pour faire dégarpir ces brutes sans cerveau (et tant pis si le Palais en prend dans la gueule aussi). Ça a bien suffit pour qu’ils dégagent et laissent les portes du Palais libre d’accès. Đông entre le premier avec ses hommes, pendant que Thi a arrangé le soutien d’un régiment de blindés et d’un bataillon de marines (RVNMD) pour prendre le contrôle de tous les points stratégiques de la capitale. Les derniers gardes à l’intérieur du Palais furent mitraillés à la MAT-49 - parfait pour accrocher de multiples tableaux lorsque ce bazar sera fini - et les deux officiers trouvent dans le sous-sol, Diệm et la majorité de ses proches (son frère Nhu, sa belle-sœur ainsi que son plus jeune frère complètement random) qui avaient à peine eu le temps de sortir de leurs lits pour se réfugier. Ils avaient eu le temps de commencer à transmettre un appel à l’aide, mais aucun officier loyaliste ne s'est présenté à la rescousse les deux frères. Les autres soutiens potentiels furent placés en résidence surveillée sans aucun mal. Une longue réflexion débute pour les deux instigateurs de ce coup, mais les autres parachutistes se rendent bien vite compte qu’ils ont été berné et tous se divisent sur une chose : laisser la vie à Diệm et sa famille ou s’en débarrasser ? Les arguments fusent, mais le ton monte vite jetant des « sale merde » les uns aux autres.
En tout cas, c’est le même traitement pour la famille présidentielle que pour les loyalistes : tous en résidence surveillé. Diệm s’en va avec Thi à bord d’un convoi de blindés pour se rendre tout près du Palais à Radio Saïgon. Le Président n’a pas dit un mot du trajet, son regard fuyant sa résidence où il a abandonné sa famille, ses proches les plus intimes et les seuls en qui il a confiance. Au moins, il avait un paquet de cigarettes pour lui, dernier petit plaisir pour se sentir vivant. Mais maintenant le discret homme doit se plier à la volonté de Thi, qui détient en ses mains le destin de la République.

par **Gosseau** Jeu 17 Fév 2022 - 14:10

République du Viêt Nam
Việt-Nam Cộng-Hòa

Le lieutenant-général Nguyễn Chánh Thi, le principal dirigeant et visage de la transition.

Rénovation nationale

……..Dans les bâtiments de la plus grande station radiodiffusée du pays, Diệm était toujours silencieux. Sa famille n’est plus là, et le chef des putschistes n’est nul autre qu’un des militaires en qui il avait le plus confiance, l’appelant même « mon fils » puisque Thi a fait partie des artisans de la victoire de Diệm lors de la bataille de Saïgon en 1955 qui opposait le régime face aux Binh Xuyen (une bande mafieuse qui rivalisait avec le régime naissant). Le militaire a deux convictions certaines : Diệm a le respect personnel du lieutenant-général, mais l’entourage de Diệm et l’utilisation excessive de son pouvoir sont de trop.  L’allocution d’une durée brève de 4 minutes et demi puis sa diffusion a produit un séisme dans la société sud-viêtnamienne, qui grondait de colère, mais ne s’attendait certainement pas à une chute aussi brutale du régime. Diệm a annoncé qu’il se mettait en retrait de ses fonctions pour le pouvoir au Conseil Suprême pour la Rénovation Nationale (CSRN) composé de 12 officiers (dont Thi, Đông, mais aussi Tran Van Don, Duong Van Minh et Le Van Kim les trois nuteyllistes). Spontanément, quelques milliers de gens à tout casser ont fêté la nouvelle dans les rues, essentiellement des étudiants. Plusieurs autres unités de l’ARVN ont aussi rallié les forces putschistes, couronnant ainsi le contrôle de Saïgon et sa banlieue pour Thi.  Tout un tas de décisions jugées décisives à prendre furent décidées lors de la première réunion du CSRN le lendemain : début d’une purge des militaires pro-Diệm (les quelques catholiques les plus fanatiques) ; saisie des activités illégales du parti politique Cần Lao et démantèlement des cellules clandestines ; libération des prisonniers politiques (à l’exception des việt cộngs bien entendu) pour restaurer une société civile libre ; mise en place d’une assemblée constituante pour élaborer une nouvelle constitution dans un délai de trois mois ; préparations d’élections générales prévues pour juin et permettront de finaliser une « transition vers la démocratie » ; promotion du lieutenant-colonel Đông au rang de colonel et qui prend la tête des forces spéciales ; et enfin, une remise à plat des relations avec les Etats-Unis qui a une nouvelle administration à la Maison Blanche (la visite japonaise étant écartée pour le moment au vu des conditions exceptionnelles). Beaucoup de dossiers donc pour la jeune République du Viêt Nam, avec un nouveau visage qui guide le pays, le lieutenant-général Thi et son béret rouge qui a toutes les raisons de susciter des questions sur ses véritables intentions. Pour l’heure, celui-ci a invité le Président américain John Fitzgerald Kennedy à Saïgon afin de discuter des suites des relations entre les Etats-Unis et le Viêt Nam (comptant donc sur la reconnaissance du nouveau régime de transition par Washington).

par **Shikkoku** Jeu 17 Fév 2022 - 14:13

Communiqué à la République du Vietnam :

Le gouvernement américain, soucieux de préserver ses bonnes relations avec Saïgon, a déclaré que le Président Kennedy se rendra effectivement au Vietnam d'ici le mois de mars afin de discuter avec le nouveau gouvernement.

par **Shikkoku** Jeu 17 Fév 2022 - 14:21

Formation officielle du cabinet Kennedy :

Le nouveau gouvernement américain, récemment intronisé, est désormais en place et annoncé dans la presse américaine et mondiale. Kennedy a en effet pris plusieurs semaines pour recruter ses hommes, afin de choisir les plus à même de soutenir sa politique proactive et ambitieuse.

Voici la liste du gouvernement américain de l'administration Kennedy :

Vice-Président : Stuart Symington
Secretary of State : Dean Rusk
Secretary of the Treasury : C. Douglas Millon
Secretary of Defense : Robert McNamara
Attorney General : Robert Kennedy
Postmaster General : J. Edward Day
Secretary of the Interior : Stewart Udall
Secretary of Agriculture : Orville Freeman
Secretary of Commerce : Luther H. Hodges
Secretary of Labor : Arthur Goldberg
Secretary of Health, Education and Welfare : Anthony J. Celebrezze
Embassador to the United Nations : Adlai Stevenson II

Les grosses surprises et qui defrayent la presse américaine sont surtout la présence du frère de Kennedy, Robert Kennedy, au poste d'Attorney General des Etats-Unis. Certains opposants républicains dénoncent déjà le népotisme de la famille Kennedy, mais les critiques peinent à prendre. Autre surprise : Robert McNamara. L'homme n'a en effet aucune expérience politique, mais est un ami récent de John F. Kennedy. Ils s'entendent bien, et ils forment un duo de choc qui est disposé à "apprendre les ficelles du métier" ensemble.

McNamara en 1960

par **Sirda** Jeu 17 Fév 2022 - 18:23

République française

David et Goliath – II.

................La question de la coopération nucléaire entre la France et Israël, largement tenue secrète malgré quelques gaffes diplomatiques de Tel-Aviv, connaît une évolution majeure ce 12 janvier. Sujette à une intense réflexion de la part du Général de Gaulle depuis sa rencontre avec le Premier ministre Ben Gourion l’an passé, le chef de l’Etat a définitivement tranché le dilemme face auquel il se trouvait, à savoir mettre fin totalement ou partiellement à cette coopération pour éviter une condamnation internationale si le monde venait à savoir que la France aidait secrètement Israël à obtenir la bombe nucléaire, ou poursuivre son assistance déterminante en la matière. Ainsi, le président de la République a décidé de finaliser les travaux de construction du réacteur nucléaire de Dimona, dont la mise en service est prévue en 1963 et a officialisé la participation française à ce projet en indiquant que les scientifiques français y avaient contribué à des fins purement civiles. Quant à l’usine de séparation du plutonium, la France cesse désormais toute aide, tout en gardant le secret absolu à ce sujet. Selon les ingénieurs français, la fin de cette coopération devrait retarder l’obtention de l’arme nucléaire de trois ans au moins pour Israël tout en permettant de couvrir Paris contre toute retombée internationale puisque désormais, la France n’aide plus son allié pour obtenir l’arme nucléaire – et officiellement, ne l’a jamais aidé non plus.

La Grande Armée.

................Avec certes quelques semaines de retard, le Parlement a définitivement adopté la Loi de programme relative à certains équipements militaires, promulguée dans la foulée par le chef de l’Etat. S’ajoutant au budget militaire classique – lequel inclut essentiellement les coûts de maintenance des équipements ainsi que la solde des soldats, et quelques frais analogues –, cette loi de programmation militaire prévoit sur la période 1961 – 1965 un programme d'études, d'investissements et de fabrications de certains équipements militaires pour un montant total de 17 milliards de nouveaux francs, destiné à moderniser l’ensemble des branches de l’armée française et de soutenir le développement du programme nucléaire français. Outre les différents programmes et commandes précédemment lancés ou signées, cette loi débloque des fonds budgétaires pour de nouvelles acquisitions d’équipements ainsi que la prise en compte du maintien du Gabon au sein de la République, comme suit :

Développement et pérennisation d’une base aérienne au sein de l’aéroport international de Libreville dotée 36 appareils de combats et de soutien, d’une base navale à Port-Gentil destinée à l’accueil permanent de patrouilleurs côtiers et occasionnel de bâtiments de surface ou submersibles lourds, et de deux bases terrestres à Libreville et à Franceville accueillant deux régiments (2'500 troupes) permanents.
Mise sur cale du porte-avions à propulsion classique PA59 en 1962 et mise à l’eau prévue en 1965, emportant une version navale du Mirage IV (8 appareils), avions d’attaques / intercepteurs (30 appareils), Breguet Br.1050 Alizé (8 appareils) et hélicoptères (4 appareils). Inclus emplacements pour deux rampes MASURCA et deux rampes MALAFON (lorsque mis en service).
Refonte des cuirassés Jean Bart pour amélioration et modernisation des armements d’artillerie et l’installation de deux rampes MASURCA (idem) entre 1961 et 1963 puis du Richelieu entre 1963 et 1965 sur le même modèle.
Développement d’une version navale du Mirage III à des fins d’interception depuis les porte-avions français et commande de 60 appareils destinés à équiper les trois porte-aéronefs français à l’horizon 1966.
Confirmation de la commande de trois frégates lance-missiles de classe Suffren (date de mise à l’eau prévue) : le Suffren (1965), le Duquesne (1966), le d’Estaing (1967).
Installation de deux rampes MASURCA et de deux rampes MALAFON sur le croiseur porte-hélicoptères La Résolue renommé Jeanne d’Arc.

par **Oldarick** Jeu 17 Fév 2022 - 18:51

Canada
Brève
Evènement

Le matin du 23 juin 1960, les Québécois se sont réveillés avec un nouveau premier ministre : Jean Lesage. Ce petit peuple francophone d’Amérique du Nord a vécu les 16 dernières années sous l’autorité de Maurice Duplessis, un proche de l’église catholique et des milieux d’affaires, aficionado des pots-de-vin et anti-communiste notoire. Sa mort en ’59 a sonné la fin du règne de son parti, l’Union Nationale. Jean Lesage est ambitieux et souhaite amener son peuple dans la modernité et dans la prospérité. Le filon rouge de son plan : étendre l’état. L’éducation et la santé, autrefois sous la responsabilité du clergé, seront des services donnés par l’État. L’hydro-électricité, un avantage majeur que possède la Province du Québec, est aussi visé par cet élargissement par une nationalisation. C’est le plan d’un certain René Lévesque, ancien journaliste et nouvellement ministre des Ressources hydrauliques.

par **Sirda** Ven 18 Fév 2022 - 17:31

République française

La paix des braves.

Allocution radiodiffusée et télévisée prononcée par le Général de Gaulle, Président de la République, le samedi 11 février 1961.

Aujourd’hui, à midi, les armes se sont tues et la paix des braves s’est instaurée entre d’une part les soldats et supplétifs de l’armée française et, d’autre part, les éléments de l’Armée de libération nationale, cela conformément aux accords conclus entre la République française et le Gouvernement provisoire de la République algérienne hier à Evian. Par voie de conséquence, s’ouvre à compter d’aujourd’hui une période transitoire au terme de laquelle la population vivant en Algérie devra se prononcer souverainement dans sa volonté de s’associer, de s’intégrer ou de se séparer de la Nation française.

Cela, bien sûr !, signifie la paix. Il n’y a pas un homme de bon sens et de cœur qui ne doive s’en féliciter. Dès lors que la France veut que l’Algérie dispose d’elle-même, dès lors que notre armée s’est assuré la maîtrise du terrain, dès lors qu’il est acquis qu’en contrepartie de notre aide l’Algérie nouvelle respecte les intérêts de notre pays et procure les garanties nécessaires à la communauté de souche française, la lutte n’a plus aucun sens. Et, au-delà de la paix, il s’agit, pour la France de toujours et pour l’Algérie de demain, d’entreprendre ensemble une œuvre de commune civilisation. Car la coopération dans laquelle s’engageront les deux peuples dans l’hypothèse où le peuple algérien venait à choisir l’indépendance, c’est, en vérité, cela.

[Charabia gaulliste incompréhensible sur la grandeur de la France, la puissance nationale, lumière dans les ténèbres, etc.]

La décolonisation de l’Algérie et sa pleine accession à la souveraineté est notre intérêt et par conséquent notre politique. Cette décolonisation ne saurait se faire que dans l’entièreté de son territoire et non dans une seule partie, et partitionner l’Algérie reviendrait à prolonger ce conflit dont la fin n’a jamais été autant à portée de main qu’aujourd’hui.

Devant un tel aboutissement, combien paraissent dérisoires les outrages si longtemps prodigués à notre pays, qualifié de colonialiste, soit du côté d’un certain Empire totalitaire qui bâillonne quatorze nations et projette ouvertement d’en faire autant à toutes les autres, soit de la part de quelques dictatures qui ne réalisent rien, sinon la misère de leurs peuples. Au contraire, en un siècle où l’avènement de deux milliards d’êtres humains à l’indépendance politique et à l’espoir économique et social commande l’avenir de notre espèce, ce que la France et l’Algérie commencent à faire en commun est un exemple mondial. La vie internationale peut s’en trouver modifiée dans le sens de notre génie, qui est celui de la liberté, de l’égalité et de la fraternité. En faisant sien ce vaste et généreux dessein, le peuple français va contribuer, une fois de plus dans son Histoire, à éclairer l’univers.

[De Gaulle s’autocongratule dans un phrasé difficilement compréhensible pour le commun des mortels pendant trois bonnes minutes.]

Vive la République ! Vive la France !

Le pays qui n’existe plus – II.

................Loin des allocutions du président de la République, sur le terrain en Algérie, la paix est effectivement là – une paix armée, toutefois. Les combats ont cessé, et certains maquisards, désarmés, ont pu se rendre dans leur village revoir les leurs. A Alger, le Président du Gouvernement provisoire de la République algérienne est accueilli en triomphe dans les quartiers musulmans, sous étroite surveillance de l’armée française pour empêcher tout incident. Ferhat Abbas, après quelques bains de foules, s’est rendu au Palais du Gouvernement général pour y rejoindre le Haut Commissaire récemment nommé, Jean de Broglie, afin de prendre en main tous les deux l’Exécutif provisoire instauré dans les départements d’Algérie et du Sahara jusqu’à la tenue du référendum, dont la date a été fixée au dimanche 7 mai. Charge à ce nouvel exécutif de maintenir l’ordre public, avec le concours des forces françaises, ainsi que d’administrer le territoire le temps que le référendum se tienne, et, en cas de victoire de l’indépendance, qu’icelle soit définitivement actée par le transfert des pouvoirs, l’instauration des institutions algériennes, etc. Parallèlement à ces réorganisations administratives majeures permises par une suractivité réglementaire de la part du Gouvernement français qui enchaîne les décrets pour mettre en œuvre les accords, l’armée, elle, commence à se désengager avec le renvoi progressif en métropole des appelés, le chef de l’Etat étant certain que le référendum donnera l’indépendance à l’Algérie.

................Si l’exécutif français manifeste sa bonne foi dans l’application des accords d’Evian, la population de souche française en Algérie semble quant à elle moins encline à laisser les Algériens décider de leur propre sort. En effet, les esprits d’échauffent, et plusieurs manifestations durement réprimées dans le sang avec une dizaine de morts et une centaine de blessés ont eu lieu à Alger, à Constantine et à Oran, à l’initiative du Front Algérie Française qui se mobilise pleinement dans la campagne référendaire pour maintenir l’Algérie au sein de la République. Outre cette activité politique et ces quelques débordements, plusieurs ultras ont annoncé la fondation depuis Madrid de l’Organisation Armée Secrète, véritable branche armée du FAF, et revendiqué l’assassinat d’un avocat pied-noir libéral en janvier dernier. L’objectif cette nouvelle organisation créée par le député français d’Algérie Pierre Lagaillarde et son compère Jean-Jacques Susini est de maintenir coûte que coûte l’Algérie française, et d’éliminer tous ceux qui tentent, par quelque moyen que ce soit, de favoriser une indépendance algérienne. Le mouvement n’est pas sans rencontrer une certaine audience auprès d’officiers militaires français en Algérie, tandis que l’annonce de la création de ce mouvement fait craindre une explosion des violences dans les temps à venir. En attendant, certains Pieds-Noirs, convaincus que l’affaire est pliée, font leurs valises et partent la métropole.

par **GeorgeV** Ven 18 Fév 2022 - 17:39

Union of South Africa
Brève

En Afrique du Sud, le climat social et politique est pour dire difficile depuis quelques mois. Toute d’abord la visite gênante du premier ministre britannique Harold Macmillan et son discours Wind of Change au parlement sud-africain dans lequel il condamna à demi-mot la politique d’apartheid a mis le feu dans le brasier raciale au pays et à attisé un certain espoir des groupes dissidents noirs et communiste de la nation sud-africaine. Il s’agissait effectivement de la première fois qu’un gouvernement de l’ouest dénonce les politiques sud-africaine - Qui plus est, venant de la nation-mère de l’Afrique du Sud, le discours avait d’autant plus d’importance. Ensuite, la suspension du pays du Commonwealth of Nations par l’initiative canadienne et l’adoption unanime d’une déclaration conjointe qui demande la fin des politiques de ségrégation raciale en Afrique du Sud ont rendu furieux la classe politique dans le pays qui annonça sa volonté de s’affranchir de la couronne britannique au profit d’une république. Le référendum, réservé exclusivement à la population blanche, a rapidement été dénoncé par le congrès national africain qui craint désormais qu’aucune disposition constitutionnelle ne peuvent bloquer les ambitions des politiciens blancs du pays. Le slogan du camp républicain : To re-unite and keep South Africa white, a republic now.

Le référendum a été gagné par le camp républicain du National Party avec une mince avance de 52.93% des voix. Un chiffre décevant pour le parti de droite dominée par les Afrikaners, surtout que seulement les blancs avaient le droit d’y participer. Au Natal, la province dominé par les blancs britannique qui ont largement fait campagne pour le camp du non, on avance qu’il s’agit d’une grave erreur du gouvernement arguant que l'adhésion de l'Afrique du Sud au Commonwealth, avec lequel elle avait des liens commerciaux privilégiés, serait désormais totalement écarté et conduirait à un plus grand isolement. N’empêche désormais que l’Afrique du Sud est désormais une république.

Chez l’opposition, la contestation armée s’organise avec la fondation d’une branche militaire au congrès national africain, le Umkhonto we Sizwe, littéralement fer de lance de la nation, avec à sa tête un leader charismatique connu sous le nom de Nelson Mendala. Le groupe n’est pas encore en état de faire face aux forces armées sud-africaines, mais déjà des alliances avec les communistes sud-africains ont été forgé ce qui pourrait ainsi rapproché Umkhonto we Sizwe de l’Union Soviétique et surtout du précieux support économique, logistique et militaire que Moscou pourrait offrir.

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