Topic officiel - V1960
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Re: Topic officiel - V1960
Pour restaurer la confiance des experts, il va falloir allier loin, très loin. La campagne "anti-droitiste" est dénoncé, c'est déjà le minimum. Mais ce n'est pas assez pour s’assurer le retour de gens compétents en Chine. Il faut réhabiliter les gens et s’assurer qu’une terreur maoïste n'ai plus jamais lieu. Déjà, les peines sont cassés, les prisonniers libérés et des excuses sont faites. Des compensations sont promises pour un avenir proche, car la Chine est toujours dans une situation précaire. Ce sont à la fois les intellectuels mais aussi les paysans dont certains on eu à subir une collectivisation trop violente. Ces décisions ont été faites avec le cœur lourd pour le Politburo, mais le spectre maoïste crée bien un sentiment d'urgence. Évidemment, il y a eu des morts irrécupérables donc, et le pardon n'est pas une chose facile à acquérir, et il faudra plus qu'un statu-quo pour le "Boluan Fanzheng" de Deng, c'est à dire la fin du chaos et le retour à la normale.
Parmi les propositions des intellectuels en 1957, il y avait la lutte contre la corruption et l'impunité des cadres du PCC et des officiels. Hu Yaobang, un cadre malaimé par Mao, mais ami de Deng, est une étoile montante dans le PCC. Il a fallu son intervention, avec l’approbation malaisé de Deng, son ami plus conservateur mais son ami tout de même, pour faire accepter ces idées. Pour Hu Yaobang, il faut une branche auditoire séparée du PCC, pour éviter les comportement de falsification économique, la corruption et le favoritisme qui rongent le pays, et que les intellectuels ont justement identités. Tout en jouant la carte de la prudence, en disant que ce n'est que le Yuan de contrôle de Sun Yat Sen, il est bien conscience qu'une séparation des pouvoirs peut donner l'idée de motion de censure, d’élection libres, de liberté de pensé et d’état de droit, en bref des idées bien du bloc de l'Ouest parmi une population qui a des raisons de ne pas aimer le PCC. Mais le diction de Deng, qu'importe la couleur d'un chat si il mange les souris, résonne fort chez Hu pour qui le Maoïsme peut mourir si la Chine prospère.
Le Yuan de contrôle, dirigé par Hu Yaobang, est divisé en deux sous-parties. La première partie doit faire les audits, et avoir des commissions écoutant les experts pour assister le politburo dans ses décisions. Les experts comme les membres de la commission ne peuvent pas être poursuivit pour leurs idées - mais vu que le système judiciaire chinois est pourri, cette garantie ne tient qu'a l'aura de Hu. Cette première division est tenu par Zhao Ziyang, qui s'est montré très enthousiaste aux réformes, surtout depuis son retour de Hong Kong.
La deuxième division a pour but la lutte anti corruption et anti-abus de pouvoir. Elle doit être exemplaire, et de ce fait Peng Dehuai, militaire, premier à critiquer Mao en 1959, turbo-réhabilité, est propulsé à la présidence de cette instance. Bien sûr, l’intégrité de cette division ne peut pas tenir sur un seul homme. La transparence, la présomption d’innocence et la nécessité des preuves doivent faire partie de la procédure d’enquête qui, comme à l'armée, doit être professionnelle et obéissante à des règles qui reposent sur de la réflexion.
Ces trois personnes, Hu Yaobang, Zhao Ziyang et Peng Dehuai forment l'aile la plus réformiste du PCC. Reste à savoir si ils arriveront à doubler Chen Yun, Deng Xiapoing et Lui Shaoqui, les réformateurs modérés, Lin Biao, Zhou Enlai et Hua Guofeng, les conservateurs (ou brejneviens), tout en évitant le funeste sort de la purge par les maoïstes du gang des 4+1.
Utyi- Grand Consul
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Re: Topic officiel - V1960
Việt-Nam Cộng-Hòa
Les médias ne sont pas la tasse de thé des militaires
Les officiers du CSRN sont beaucoup plus occupés à s’occuper du démantèlement des réseaux illicites des Ngô, faire le tri dans les prisons et lentement purger ses propres rangs face au spectre d’un contre-coup de loyalistes. Ces opérations se passent bien. Enfin, elles ne sont pas moins sans causer des problèmes à suivre de très près : une partie de l’argent des trafics des Ngô fuite dans la nature et tombe très certainement dans les mains de militaires véreux (quand ils n’en prennent pas carrément le contrôle de ces réseaux) ce qui n’est pas sans alimenter des tensions au sein du Conseil suprême où certains commencent d’ors et déjà à prendre leurs distances avec l’autorité centrale de Saïgon et deviennent de plus en plus autonomes. Le parti catholique du président déchu Diệm et de sa clique, le Cần Lao, sort de force de la clandestinité et est mis sous étroite surveillance de l’armée. Diệm lui-même a pu retourner à son Palais, même si les traces de l’assaut sont encore bien visibles. Il n’en reste pas moins que sa garde présidentielle fut totalement purgée et qu’il est séparé du reste de son entourage, le CSRN n’ayant pas encore décidé définitivement de leurs sorts respectifs.
Thi doit chercher des nouveaux relais de pouvoirs, prenant un réel plaisir lui-même de voir sa force dans le pays augmentée de semaines en semaines. Mais c’est aussi un moyen de chercher d’autres points d’appui en-dehors de l’armée. C’est quand même par ce biais, via son camarade Đông (l’instigateur original du coup, puis rejoins par son chef Thi) qui fait office d’entremetteur entre son supérieur et la petite direction du Việt Nam Quốc Dân Đảng (VNQDĐ). Historiquement, c’est le premier grand mouvement révolutionnaire indépendantiste à naître au Vietnam (trois ans avant les communistes), mais son pouvoir fut à chaque fois décapité : par les Français plusieurs fois et par Hanoï. Depuis l’indépendance du Sud-Vietnam, les cadres et membres du VNQDĐ restèrent l’une des principales forces politiques du pays, mais furent systématiquement traqués par Diệm avec succès le plus souvent empêchant toute formation d’une opposition politique centralisée. Depuis le succès du coup, les choses ont déjà bien changé pour le mouvement nationaliste, beaucoup de ses membres sont parmi les premiers à sortir des geôles et acclament Thi et Đông. Devant la popularité du lieutenant-général et l’appui des officiers membres du mouvement nationaliste, Thi est mystiquement consacré Président du VNQDĐ. La bonne affaire est dévoilée publiquement le lendemain et reçue avec surprise, de voir le militaire prendre un rôle dans ce qui s’apparente au début de la renaissance du Việt Nam Quốc Dân Đảng (ce qui n’est pas sans créer des tensions avec une partie du reste des mouvements politiques du pays).
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
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Re: Topic officiel - V1960
Nippon-koku
日本国
Miracle économique japonais
Nobusuke Kishi le sait le Japon connaît une mue totale. Si par le passé l’humiliation de la défaite a laissé des blessures béantes, peu les plaies d’autrefois se sont complétement refermé et en laissé place à la paix. Cette période de douceur a permis à l’archipel de connaître une prospérité économique qui n’en finit plus. Développement économique démentielle, augmentation démographique hallucinante, exportation au beau fixe, voilà ce qui résume ce que vit le Japon. C’est ainsi que l’archipel vit un véritable âge d’or au point que certains économistes parlent déjà du « miracle économique japonais » à la vue des 13,1% de croissance en 1960. Mais rien n’est jamais acquis, et le premier ministre le sait très bien, retroussant ses manches Kishi s’est donné comme seul objectif d’être l’instigateur d’une décennie dorée. Réélu malgré ses déboires liés au traité américano-japonais, l’homme fort du Japon - que les nippons aiment appeler affectueuse grand-père Kishi – veut faire le pari d’une expansion agressive de l’économie japonaise. Le pivot de cette politique économique est sans nul doute le plan de « doublement des revenus » qui consiste simplement à doubler les salaires, les recettes de l’état, la production nationale et d’atteindre le plein emploi d’ici une décennie.
Pour ce faire Kishi, et ses conseils ont misés dès son investiture sur le lancement d’un package de lois visant à un décrochage des taux d’intérêts privés, et à une réduction progressive du taux d’impositions sur les particuliers. C’est un réel réajustement structurel que va connaître le Japon. Ainsi il y aura non seulement un impact sur l’offre par le biais du crédit clé de voute du soutien aux investissements du secteur privée, mais sur la demande par le biais d’un gain de pouvoir d’achat substantiel. En outre, ces mesures pourraient à moyen terme enclencher un glissement de l’investissement japonais sur des technologies de la consommation de masse, dont les fameux 3C : voiture, frigo et radio, des produits à bien plus forte valeur ajouté que les produits à faible technicité que le Japon commerce jusqu’ici.
Pour autant, le gouvernement devra rester vigilant et veiller à maintenir à flot sa balance des paiements, notamment sur la surveillance du niveau de la réserve de devises étrangères. En effet, la politique monétaire accommodante, devrait provoquer une explosion des importations lié à l’introduction des techniques industrielle occidentale les plus modernes. Outre cela, le secteur financier nippon devra être surveillé pour éviter tout risque de surchauffe liée à l’excès de prêt et de ligne de découvert. En effet en constate déjà que certains établissements bancaires se retrouvent avec des volumes de prêt supérieur à leur limite de dépôt. Si pour l’heure la Banque du Japon fait le nécessaire, il n’est pas omis une future intervention de l’état pour réguler ce secteur et contenir la croissance.
Tourné en Asie du Sud Est.
Le récent coup d’état au Sud Vietnam oblige le Premier Ministre Kishi a annulé ce premier voyage officiel. Ce ne sera donc pas Saigon qui aura l’honneur d’accueillir le représentant du pays du soleil levant, mais bien Bangkok. A l’ordre du jour de cette visite, Tokyo proposera au gouvernement thailandais un accord générale sur la réduction réciproque des tarifs douanier afin non seulement d’accentuer les échanges commerciaux mais aussi les liens entre les deux pays. En complément à cet accord, Kishi veut accentuer les investissements nippons, via les keiretsu avec comme pierre angulaire l’implantation de filiale d'industrie à faible technicité et dont 50 % serait détenus par des capitaux thaïlandais. Ces propositions honnêtes selon la délégation japonais sont soumises bien entendu à l’accord de leurs hôtes.
Pierremenez- Ministre
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Re: Topic officiel - V1960
Que la Démocratie étende ses ailes !
C'est officiel, le 23ème Amendement à la Constitution des Etats-Unis d'Amérique a été ratifié par le Congrès et entrera en action officiellement dès le 5 mars 1961.
Celui-ci consiste à autoriser les habitants de Washington D.C. à disposer de Grands Electeurs comme s'ils résidaient dans un Etat, avec les limitations que le nombre de Grands Electeurs issus de Washington D.C. ne doit jamais être supérieur à celui de l'Etat le moins peuplé des Etats-Unis. Le Sénat a en effet ratifié l'Amendement, de manière non partisane, celui-ci étant très largement soutenu par l'entièreté du Sénat à l'exception de l'Arkansas qui l'a rejeté, et d'une certaine apathie pour le sujet de la part des Etats sudistes.
Quoi qu'il en soit, la presse américaine se félicite de ce progrès démocratique, et il ne fait aucun doute que le fait d'étendre la représentation politique aux citoyens américains résidents de D.C. est une avancée dans l'histoire des Etats-Unis.
Le Président Kennedy, lors qu'il était interrogé sur le sujet a déclaré à la presse que selon lui, l'entièreté des citoyens américains réidant dans des Etats ou autres devaient avoir le droit à une représentation juste au Congrès et dans le processus électoral fédéral. Ces mots ont immédiatement mis le feu à la politique Portoricaine, un territoire américain qui depuis maintenant quelques années voit son champ politique traversé par des partis demandant l'organisation d'un referendum sur la question de l'accès au statut d'Etat de l'île caribéenne.
Carte administrative espagnole de Porto Rico, 1882
Le Président Kennedy, après avoir lancé de l'huile sur le feu, ne s'est pas exprimé plus avant sur le sujet.Entrée du USS George Washington à Holy Loch :
Le 20 mars, après une patrouille de 70 jours dans l'Atlantique, le sous-marin nucléaire lanceur d'engins équipés de missiles POLARIS a accosté à Holy Lock, base navale majeure de la Royal Navy.
USS George Washington en 1961
C'est un symbole pour la coopération navale et stratégique américano-britannique, symbole d'une protection américaine des îles britanniques et d'une participation à des exercices navals conjoints entre les deux nations anglo-saxonnes. Lors de son stationnement de quelques jours à Holy Loch, avant de repartir vers le Connecticut, le USS George Washington a été ouvert aux amiraux britanniques qui ont pu visiter l'infrastructure interne du premier sous-marin lanceur d'engin au monde.
Fer de lance de la dissuasion nucléaire américaine, portant le nom du Père Fondateur de la démocratie américaine, le sous-marin a vu sa visite abondamment couverte par la presse dans le but de rassurer les alliés européens sur la capacité américaine à protéger l'Europe contre la menace communiste.Communiqué à la République de Chine :
Les forces américaines stationnent désormais 5 000 soldats de manière permanente sur l'île de Formose. La base aérienne de Pingtung notamment est équipée à l'américaine et sert de base de ravitaillement et d'expédition pour l'US Air Force.
Le gouvernement américain, fier de sa participation à la défense de Formose, cherche à étendre encore plus la coopération entre Washington et Taipei.
Ainsi il est proposé au gouvernement de la République de Chine que lors d'une visite du Président Kennedy en Asie, celui-ci passe deux jours à Taiwan pour rencontrer le gouvernement de la République de Chine et visiter les installations militaires américaines. Lors de cette visite, si la République de Chine accepte, un traité sera signé, renforçant l'entraînement des officiers de la Marine de la République de Chine, et cédant contre une somme d'argent honnête l'équipement suivant à la Marine de la République de Chine :
- 1x Admirable-class minesweeper
- 8x Crosley-class high speed transport
- 2x Gato-class submarine
- 4x Fletcher-class destroyers
- 1x Cleveland-class battlecruiser
USS Viscksburg, de classe Cleveland
Cette lourde mise en service au sein de la Marine chinoise permettrait de doter la République de Chine d'un navire capable de fournir un appui feu conséquent (Cleveland-Class), de sous-marins ayant fait leur preuve lors de la Seconde Guerre Mondiale comme étant très pratiques et peu chers à utiliser, et d'une petite flottille de transport rapide, permettant aisément de faire des aller-retour entre les îles Kinmen et Formose.
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Re: Topic officiel - V1960
Diamonds are forever.
................Avec les évènements d’Algérie sur le point de s’achever, le Gouvernement poursuit sa lancée de « politique de grandeur » d’une France industrielle et à la pointe de la technologie en lançant la République dans la course spatiale, où elle était déjà présente depuis quelques années mais avec une insuffisante ambition pour de Gaulle. Ainsi, Paris entend devenir la troisième puissance spatiale avec les Etats-Unis d’Amérique et la Russie soviétique, et se dote du Centre national d’études spatiales, le CNES, chargé de mettre en œuvre cette politique spatiale conjointement avec divers établissements publics dédiés à la recherche. D’emblée, est annoncé le lancement du programme « Pierres précieuses » qui va permettre de méthodiquement acquérir la capacité de lancer une fusée dans l’espace et de mettre sur orbite des satellites – dont la conception et la fabrication sont lancées. Outre l’aspect purement civil et scientifique de ce programme, dont le point d’orgue sera la fusée Diamant, ces études serviront aussi à mettre au point le premier missile balistique français destiné à la projection de la force nucléaire française, et décliné en une version sol-sol et une version mer-sol. En outre, et si la France dispose de son centre de tir dans le Sahara, le Gouvernement a annoncé la construction d’ici 1965 du centre spatial de Kourou, en Guyane, d’où les fusées pourront être lancées, Paris ne souhaitant pas dépendre éternellement de ses installations en Algérie.
Elle est où la minette ?
................Dans le bassin lorrain, la crise sidérurgique point le bout de son nez. Le secteur est en effet secoué depuis plusieurs semaines par un ralentissement de la demande en acier et par un effondrement des prix, tandis que la production de la minette lorraine – un minerai relativement pauvre en fer – est menacée. A l’instar de l’extraction de charbon, qui connaît une régression progressive volontaire, le ministre de l’Industrie Jean-Marcel Jeanneney a annoncé la fermeture progressive des mines de minette lorraine les moins rentables afin de stabiliser la production aux alentours de 55 millions de tonnes par an d’ici cinq ans, tout en prévoyant un plan d’accompagnement, de reconversion et de prise en charge des mineurs qui se retrouveront sans emploi. Mais plus important encore, le ministre lance un vaste plan de restructuration de plusieurs années des usines sidérurgiques françaises, afin de s’adapter à l’évolution du marché de l’acier et améliorer leurs performances en rationalisant leurs productions. L’innovation est à l’heure : des crédits à taux quasiment nuls, des subventions industrielles, des crédits d’impôts, etc., le Gouvernement déploie un arsenal de mesures incitatives en plus de négociations avec les industriels pour moderniser l’appareil productif sidérurgique.
................D’une part, le Gouvernement souhaite mettre en place une sidérurgie de (très) haute qualité, en incitant à la transformation de certains fourneaux en des fours à arc électriques, qui permettent de recycler efficacement la ferraille récupérée, de fournir de l’acier d’excellente qualité pour notamment soutenir certains secteurs tels que l’aéronautique, l’aérospatial, le nucléaire, etc. – secteurs en voie de développement en France. De même, leur autre avantage est de pouvoir produire de l’acier de moindre qualité, tout en pouvant produire du manganèse, du plomb ou encore du carbure de calcium. Le tout à des coûts d’investissements moindres que dans les aciéries classiques. D’autre part, l’exécutif entend moderniser les actuels hauts fourneaux en généralisant l’agglomération des minerais, le convertisseur à l’oxygène et la coulée continue pour rester compétitifs. Les aciéries sont également invitées à employer le procédé de laminage à chaud en continu, quitte à devoir fermer certaines lignes de production puisque le seuil de rentabilité est de 5 millions de tonnes de produits plats par an, contre dix fois moins actuellement. Prévu sur une décennie, ce plan a un objectif simple : moderniser l’appareil productif français pour le rendre plus compétitif et accroître la production à terme pour faire jeu égal avec l’Allemagne, dès que la demande repartira à la hausse, d’autant que l’extraction prochaine des importantes réserves de fer au Gabon devrait permettre de fournir le marché français plus facilement – ce qui nécessitera en outre la construction de nouvelles infrastructures pour l’acheminer dans les bassins sidérurgiques.
Sirda- Modérateur
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Re: Topic officiel - V1960
République de Chine
Brève
Evènement
Le gouvernement de la République de Chine a fait savoir au gouvernement américain qu'en place de deux des destroyers Fletcher, elle souhaitait acquérir deux destroyers Gearing modernisés dans les années 1950 afin de disposer d'une capacité de détection accrue grâce à leur équipement électronique moderne.
Washington a répondu par l'affirmative, et les livraisons de navires auront lieu d'ici l'été 1961, et leur mise en service dans la Marine de la République de Chine d'ici la fin de l'année 1962. Ce sont près de 45 formateurs de l'US Navy qui se déplacent à Formose pour assister la République de Chine dans son expansion maritime.
Le Généralissime Chiang Kai-Shek en 1960
Si l'offre américaine coûtera cher aux fragiles finances chinoises, elle n'en est pas moins acceptée. Dans les rêves les plus fous du Kuomintang et notamment du Généralissime en effet, un retour sur le continent du gouvernement de la République n'est pas à exclure. L'appui maritime que fournirait cette nouvelle escadre serait alors non négligeable.
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Re: Topic officiel - V1960
Courtiser les experts a du bon, il y a enfin quel que chose de concret pour passer l'épisode grand bond en avant. C'est d'autant plus important nous sommes au printemps 1961 et qu'il est nécessaire d'enfin avoir une récolte normale après les 12 mois d'improvisation post écartement de Mao. La métallurgie de jardin est condamnée, si il y a besoin d'acier cela sera fait dans des usines, en ville, n'en déplaise au paysanisme de Mao. Les projets d'irrigations sont réduits, avec l'idée du cout/bénéfice et de la rentabilité. Moins de projets grandioses, mais plus de projets pragmatiques, moins chers, moins risqués et plus rentables. Dans l'économie, c'est bien la notion de profit, et son corolaire de calcul bénéfice/risques pour trouver l’investissement le plus rentable qui doit primer. Pas de folies volontaristes et grandioses aux couts exorbitants pour pas grand chose de fait. C'est la première grande leçon du GBA.
Le lysenkoïsme, déjà condamnée doit faire place à la science et la technique non idéologisé. Il existe encore des savants en Chine, il convient de briser leur isolation. Une chose très simple et unilatérale est de ce fait acté: L'ouverture aux articles et publications des journaux scientifiques étrangers. Même si politiquement, la Chine est isolé, elle n'a pas a s'autocensurer des idées du monde extérieur produites par la communauté scientifique internationale. De même, les publications chinoises doivent pouvoir sortir de Chine et être retestés, critiqués et amélioré par d'autres chercheurs. C'est par cette voie là que les réformistes ont pu arracher une ouverture culturelle qui reste cependant limité. En effet, compte tenu de l'isolement diplomatique chinois, les voyages restent très difficiles voir impossibles, ce qui est fort dommageable. De même, la publication et l'expression libre sont cantonnés aux journaux scientifiques. En tout cas, de cette ouverture scientifique, les idées de liberté d'expression - car la critique et la revue par les pairs sont essentielles, de circulation - pour les voyages internationaux, de publication sont de nouveau remises sur la table des discutions, avec tout ce que cela implique de renaissance d'une société civile.
Utyi- Grand Consul
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Re: Topic officiel - V1960
Le pionnier du cosmos
Le 12 avril, une nouvelle ère s'ouvre dans l'histoire de l'humanité. Pour la première fois, un être humain a franchi les frontières de la planète Terre pour naviguer à travers l'espace. Dans une mission à haut risque, Youri Gagarine a décollé du cosmodrome de Baïkonour et orbité autour de la Terre avant de rentrer dans l'atmosphère et d'atterrir, non sans devoir s'éjecter, dans un champ d'Ukraine. Dès l'annonce de son retour, le succès de la mission Vostok 1 est annoncé au peuple soviétique, puis au monde. Le premier homme dans l'espace est soviétique. Rapidement récupéré par les services d'Etat, il est transporté à Moscou pour être présenté en triomphe sur la place rouge, devant une foule en liesse. Gagarine ne mesure qu'1m57, mais il est le plus grand des hommes à ce moment.
Alors que le programme spatial soviétique se penche sur la continuation du programme Vostok afin de perfectionner la maîtrise des techniques d'orbitage et de retour sur terre, la propagande s'empare de Gagarine. Il est déjà prévu que dans quelques mois le nouveau pionnier effectue des visites à travers le monde. Fils de kolkhoziens, charmeur, souriant, il est en effet le héros soviétique modèle. Le peuple soviétique, de son côté, voit renforcée la fascination culturelle pour l'espace : le cosmonaute est devenu le chevalier des temps modernes.
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Re: Topic officiel - V1960
Le coup de tonnerre Vostok 1
La nouvelle du premier vol suborbital habité a fait l'effet d'un coup de tonnerre à Washington et à Cap Canaveral. Alors qu'il y a deux mois les Etats-Unis se félicitaient d'avoir envoyé un chimpanzé dans l'espace, l'Union Soviétique vient de tenter le tout pour le tout et avec succès a permis à l'Homme de pénétrer le cosmos.
Couverture du Times
Si c'est un moment de liesse et de joie pour le peuple américain comme pour l'Humanité toute entière, et que le gouvernement américain et notamment le Président Kennedy ont salué l'avancée soviétique dans l'exploration spatiale, cette dernière laisse un arrière goût amer en bouche. En effet, il est devenu évident que les Etats-Unis accusent un retard conséquent sur les lanceurs spatiaux face à l'Union Soviétique. Cela ne serait pas si grave si les tensions n'étaient pas si hautes, et partout aux Etats-Unis on s'inquiète de comment l'Union Soviétique pourrait utiliser ces nouvelles avancées pour menacer la sécurité des Etats-Unis et la paix mondiale.
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Re: Topic officiel - V1960
De Dunkerque à Tamanrasset.
................Depuis plusieurs mois, la colère couvait. Déjà, en janvier 1960, le colonel Argoud avait prévenu le Premier ministre lors de la semaine des barricades : « une junte de colonels renversera le Gouvernement pour maintenir l’Algérie française » si celui-ci n’infléchit pas sa politique d’autodétermination. La menace était connue, mais le Général de Gaulle n’en avait rien à carrer. Les accords d’Evian et son allocution à leur suite, perçue comme franchement en faveur de l’indépendance de l’Algérie par les milieux militaires et pro-Algérie française, ont mis le feu aux poudres. En ce 21 avril, le chef de l’Etat assiste à une représentation de Britannicus en compagnie de son homologue Léopold Sédar Senghor. Pendant l’entracte, Jacques Foccart se glisse dans la loge présidentielle et murmure à l’oreille du Champion de la France qu’un putsch est imminent à Alger, et qu’une cellule de crise est constituée. Le tout est corroboré par le général Simon, prévenu par un conjuré, sur place. Le plan Jupiter est enclenché, et de premières mesures sont prises, mais les délais sont bien trop courts pour empêcher le pronunciamento d’avoir lieu. A deux heures du matin, le 22, le commandant Hélie Denoix de Saint-Marc s’empare des principaux points stratégiques d’Alger avec ses parachutistes, démet l’Exécutif provisoire et met en résidence surveillée au sein même du palais les dirigeants. Un coup de feu retentit : le maréchal des logis Pierre Brillant meurt en tentant de défendre un émetteur radio d’Ouled Fayet, attaqué par les putschistes qui s’emparent rapidement des moyens de communication d’Alger et de sa périphérie.
................Plus tard dans la nuit, le général Challe, entouré d’un quarteron de généraux à la retraite et de hauts gradés français, prend la parole une fois Alger sous leur contrôle. Dénonçant la « trahison et les mensonges » du Général de Gaulle, il annonce que « Le commandement réserve ses droits pour étendre son action à la métropole et reconstituer un ordre constitutionnel et républicain gravement compromis par un gouvernement dont l'illégalité éclate aux yeux de la nation. » Radio-Alger, renommée Radio-France pour l’occasion par les factieux, fait savoir que « l'armée a pris le contrôle de l’Algérie et du Sahara […] L'Algérie française n'est pas morte […] Vive l'Algérie française pour que vive la France ! » La matinée entamée, Challe prend de nouveau la parole pour expliquer la situation : « Je suis à Alger avec les généraux Zeller et Jouhaud, et en liaison avec le général Salan [alors en exil volontaire en Espagne] pour tenir notre serment, le serment de l’armée de garder l’Algérie pour que nos morts ne soient pas morts pour rien. Un gouvernement d’abandon […] s’apprête aujourd’hui à livrer définitivement l’Algérie à l’organisation extérieure de la rébellion. […] Voudriez-vous que Mers el-Kébir et Alger deviennent des bases soviétiques ? […] L’armée ne faillira pas à sa mission et les ordres que je vous donnerai n’auront jamais d’autres buts. » La population de souche européenne jubile, l’Algérie française semble sauvée.
................A Paris, la situation se tend. Au compte-goutte, on apprend le nombre de régiments soulevés. Louis Joxe est dépêché à Oran pour fournir un rapport détaillé de la situation et rentrer fissa en Caravelle pour en informer le président de la République, non sans essuyer quelques tirs sur son appareil. Soudainement, l’ambiance se détend. En Conseil des ministres, Charles de Gaulle se permet un trait d’humour : « Ce qui est grave dans cette affaire, Messieurs, c’est qu’elle n’est pas sérieuse. » Pourtant, l’état d’urgence est décrété par le Gouvernement, tandis qu’à Alger, les putschistes ont proclamé l’état de siège et tentent par tous moyens de soulever d’autres régiments, mais sans succès. En métropole, le plan échoue : les unités qui auraient dû se soulever restent fidèles à l’homme du 18 juin, et les instigateurs factieux sont rapidement arrêtés, bloquant toute propagation du putsch sur le Vieux Continent, tandis que tous les partis politiques et les organisations syndicales appellent à battre le pavé et faire grève de 17h à 18h en soutien au chef de l’Etat le lundi. Le dimanche 23 avril, le général Salan quitte Madrid et rallie Alger, d’où il prend le commandement des opérations et revendique la responsabilité politique du coup, rapidement rallié par bon nombre d’élus algérois, musulmans comme Pieds Noirs, favorables au maintien des départements d’Algérie et du Sahara dans le giron de la France.
................Le soir même, en réaction, de Gaulle prend la parole, habillé en uniforme militaire, et refuse le coup d’Etat. Il annonce mettre en œuvre l’article 16 de la Constitution, prenant les pleins pouvoirs, et ordonne à chacun de refuser de suivre, pour quelque raison que ce soit, les ordres des putschistes. En Algérie, l’allocution du chef de l’Etat est suivie : les appelés du contingent, qui ne souhaitent rien sinon rentrer chez eux, s’exécutent et refusent d’obéir aux putschistes. Rapidement, les officiers hésitants maintiennent leur fidélité à l'Etat et se retournent contre les factieux, rapidement arrêtés et désarmés. Dans les jours suivants, les principaux instigateurs se rendent, à l’exception de Salan et Jouhaud, des colonels Argoud, Godard, Gardes et du capitaine Sergent qui entrent en clandestinité et rallient l’OAS. Entre temps, Gerboise verte explose à Reggane en catimini, alors que la base est dirigée par des généraux plutôt favorables au putsch mais qui ne sont pas prêts à franchir le Rubicon. La tentative du coup d’Etat est un échec, et le mercredi 26 avril, une fois la situation rétablie et les membres de l’Exécutif provisoire libérés sains et saufs, le Général de Gaulle reprend la parole : le référendum sera maintenu pour le mois de mai, et aucune aventure militaire de quelques factieux ne l’empêchera. En attendant, plusieurs centaines d’officiers sont révoqués, certains traduits en justice, tandis qu’un millier présente sa démission en guise de soutien aux putschistes. Mais le chef de l’Etat n’en a que faire : la situation est sous contrôle, l’ordre est rétabli, le soulèvement n’a pas eu lieu.
Sirda- Modérateur
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Re: Topic officiel - V1960
Le procès de près de 5 espions soviétiques s’ouvre à Londres alors que le MI5 a réussi l'opération de contre-espionnage la plus incroyable et importante de l’histoire britannique. En 1959, la CIA a reçu des lettres d'une taupe, nom de code Sniper, en Angleterre, où la Royal Navy a testé des équipements pour la guerre sous-marine. La CIA a transmis les lettres au MI5, le service britannique de contre-espionnage et de sécurité. La collaboration entre le MI5 et la CIA a été au cœur de la réussite de cette opération.
Les soupçons sont tombés sur Harry Houghton, un ancien marin qui était employé de la fonction publique à la base, car ses dépenses semblaient suivre un schéma inhabituel. Il venait d'acheter sa quatrième voiture et une maison, et était aussi un gros buveur qui achetait des tournées dans les pubs locaux. Les dépenses de Houghton dépassaient de loin son maigre salaire. Le MI5 a donc placé Houghton sous surveillance. Ils ont également surveillé sa maîtresse, Ethel Gee. Elle était commis au classement qui traitait des documents auxquels Houghton n'avait pas accès. Ils se rendaient souvent à Londres, où ils rencontraient un homme identifié comme Gordon Lonsdale, un homme d'affaires canadien. Au cours de ces rencontres, Lonsdale et Houghton échangeaient des colis. Lonsdale aurait vendu des juke-box et des machines à gommes. Il voyageait souvent à l'étranger et était connu comme un homme à femmes. Le MI5 l'a rapidement mis sous surveillance. Ils ont appris que Lonsdale se rendait souvent au 45 Cranley Drive, Ruislip, dans le Middlesex, pour rendre visite à un libraire antiquaire et à sa femme à la maison, Peter Kroger et Helen. Les Kroger étaient également placés sous surveillance étroite mais discrète.
Le samedi 7 janvier 1961, Houghton, Gee et Lonsdale se rencontraient à Londres lorsqu'ils ont été arrêtés par le surintendant-détective de la branche spéciale. Le sac à provisions de Gee contenait des films et des photographies de documents classifiés, y compris des détails sur le HMS Dreadnought, le premier sous-marin nucléaire britannique. Smith et deux collègues se sont ensuite rendus à Ruislip pour voir les Krogers. Prétendant enquêter sur des cambriolages locaux, ils sont entrés dans la maison. Une fois à l'intérieur, ils se sont identifiés comme des officiers de la Special Branch et ont déclaré que les Krogers devaient les accompagner à Scotland Yard pour les interroger. Avant de partir, Mme Kroger a demandé à être autorisée à alimenter la chaudière. Avant qu'elle ne le puisse, Smith a insisté pour vérifier son sac à main. Il s'est avéré qu'il contenait des micropoints, la réduction photographique des documents pour les rendre suffisamment petits pour être passés en contrebande plus facilement. Smith, un espion vétéran, avait deviné son intention de détruire ces micropoints. Les micropoints trouvés au domicile des Krogers étaient des lettres envoyées entre Lonsdale et sa femme, qui vivaient dans le bloc soviétique en Pologne avec leurs enfants. Il s'agissait notamment de questions d'argent et de la façon dont les enfants réussissaient à l'école. Kroger avait utilisé l'impression dans ses livres anciens pour contenir les micropoints et les faire passer en contrebande entre la Grande-Bretagne et le bloc soviétique. Ils auraient inclus les secrets transmis par Houghton et Gee. La maison des Kroger contenait du matériel d'espionnage, notamment des claviers à code pour coder les messages, un émetteur-récepteur radio longue portée pour communiquer avec Moscou et du matériel photographique, ainsi que de grosses sommes d'argent. Il a fallu plusieurs jours pour déterrer tout le matériel. D'autres objets, dont de faux passeports, n'ont été retrouvés qu'après le départ de la police Au fil des ans, lors de rénovations ultérieures, plusieurs autres émetteurs radio ont été mis au jour. De grosses sommes d'argent ont également été trouvées dans les maisons de Houghton, Gee et Lonsdale.
Il s’agit d’une victoire incroyable pour le MI5 qui grâce à l’arrestation des mules soviétique au gouvernement britannique recule le KGB de 20 ans en arrière dans son cercle d’espionnage en Grande-Bretagne en plus de rassurer l’allié américain qui était sincèrement inquiet de la porter du réseau d’espionnage du bloc de l’est au Royaume-Uni.
Le Très Honorable Harold Macmillan annonce un remaniement ministériel d’importance en ce début d’année 1961. Après avoir survécu a la fronde au sein même de son parti l'année dernière et devant l'accomplissement de ses politiques anti-coloniales, le permier ministre n'hésite plus a chassé les éléments les plus a droite de son parti.
- Spoiler:
- Harold Macmillan: Prime Minister
The Viscount Eccles Lord High Chancellor of Great Britain
The Viscount Hailsham: Lord President of the Council and Minister of Science
Selwyn Lloyd: Chancellor of the Exchequer
The Earl of Home: Secretary of State for Foreign Affairs
Edward Heath: Lord Keeper of the Privy Seal
Sir Robert Boothby : Secretary of State for the Home Department
Reginald Maudling: Secretary of State for the Colonies
Duncan Edwin Sandys: Secretary of State for Commonwealth Relations
Frederick Erroll: President of the Board of Trade
Iain Macleod: Chancellor of the Duchy of Lancaster
Rab Butler: Minister of Education
Henry Brooke: Chief Secretary to the Treasury and Paymaster-General
Ernest Marples: Minister of Transport
Peter Thorneycroft: Minister of Aviation
Harold Arthur Watkinson: Minister of Defence
John Scott Maclay: Secretary of State for Scotland
John Hare: Minister of Labour
Christopher Soames: Minister of Agriculture
Charles Hill: Minister of Housing and Local Government and Welsh Affairs
The Lord Mills: Minister without Portfolio
Le ministère de la défense britannique accepte la commande thailandaise et les chars seront livré dès cette année grâce aux réserves de l’armée.
GeorgeV- Grand Consul
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Re: Topic officiel - V1960
♔ United Kingdom of Great Britain and Northern Ireland ♔
La Crown Colony de Hong Kong dans les années 60
Le gouvernement britannique annonce l’envoi immédiate du HMS Leander ainsi que de 5 000 Royal Marines afin d’assister les gardes-frontières Hong-Kongais. Londres annonce aussi une collaboration entière avec la Red Cross qui recevra 1 million de livre afin de fournir l’aide humanitaire aux réfugiés. Si les administrateurs de Hong Kong souhaiterait la fermeture de la frontière par peur que des espions communistes entre dans le Havre de paix impérial, Londres refuse d’autoriser cette demande. Effectivement, bien que les entrées seront davantage régulés, il s’agit d’une opportunité pour Londres qui pourrait ainsi offrir refuge a des gens profondément hostile aux politiques de Pékin, une aubaine lorsque la Chine sera en mesure de demander la fin de l’administration britannique à Hong Kong.
Le gouvernement britannique signe aussi un accord avec la République de Chine, permettant aux autorités britannique de déplacer près de 100 000 réfugiés sur l’île de Taiwan en échange d’une aide économique substantielle de 10 millions dollars US. Le transport sera assumé par la Royal Navy. Les autorités britanniques vont bien entendu trier sur le volet les éléments les plus intéressant pour le futur de Hong Kong et offrir un futur a Taiwan pour les autres. Cet accord devrait permettre aux autorités Hong-Kongaise de rapidement reprendre contrôle de la situation.
GeorgeV- Grand Consul
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Re: Topic officiel - V1960
Kennedy à Taïwan, les U2, le raidissement à Hong Kong, tout cela commence à faire beaucoup. La Chine n'est pas tout à fait sortie de sa crise alimentaire, mais pour les conservateurs et maoïstes, c'est un miracle que les vautours de l'OTAN n'aient pas déjà envahit la Chine. Le point de divergence est de savoir quand une attaque préventive doit avoir lieu: Dès maintenant sans parité nucléaire, ou dans 5 ans avec. Mais en tout cas, la Chine ne doit pas être prise au dépourvu, et les deux cliques gauchistes ont posé des ultimatums aux réformistes, très vite acceptés au vu que la mentalité de siège prépondérante découlant l’antipathie internationale envers la RPC:
-L'armée doit se tenir prête à une attaque - soviétique depuis le nord et l'est, depuis la mer de Chine par l'OTAN, voir par les indiens et les nationalistes en Birmanie dans le sud.
-Au vu la rupture sino-soviétique, il faut aussi remplacer le matériel soviétique par des copies locales, le type 56 étant le plus célébré exemple de ce qui doit remplacer. Les tactiques restent classiques, celle d'une guerre de masse fondée sur l’infanterie et les tactiques d'infiltration et de guérilla, soutenue par des machines de guerre, de la mitrailleuse et le mortier aux chars, à l'artillerie et couverte par des chasseurs (J-5). La seule leçon retenue de la guerre en Corée est l'importance de la radio et des communications pour l'efficacité des tactique d'infiltration.
-Enfin le programme 2 Bombes 1 Satellite doit être accélérer pour la parité nucléaire avec les états unis dans l’Asie Pacifique d'ici 1966. Comme tout ce qui touche au militaire, cette mise en alerte n'est pas annoncé au monde.
Utyi- Grand Consul
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Re: Topic officiel - V1960
Nippon-koku
日本国
La Paysannerie Japonaise.
Le Japon est un paradoxe économique, un archipel pauvre en ressources naturelles mais qui a réussi à se doter d’une puissante industrie. Une terre étroite, faite d’une collection d’îles, où vive un peuple surabondant, le cinquième du monde par sa population. Une terre qui n’a pas été gâtée par la nature en tout point dirons-nous. Bien au contraire, 17% seulement de sa surface sont cultivables, avec trois quarts du pays qui ont un sol montagneux propres seulement à la forestation. Le Japon avec ses 370 000 Km2 est un peu plus grand que l’Italie mais ne bénéficie pas de la « dolce vita », avec une terre très souvent de qualité médiocre et dont le drainage est difficile. Mais dans ce malheur, la terre japonaise bénéficie d’un climat idéal pour l’agriculture, une grande partie du pays à plus de deux cents jours de beau temps par an, pas de sècheresse et une pluie abondante pendant les périodes de chaleur. Outre ces élément-là, l’économie rurale a un caractère marginal. Le paysan moyenne se tire pas d’affaire avec sa seule ferme et son champ, il doit bien souvent avoir une activité secondaire qui se résume à travailler dans les usines du bourg. La terre est donc trop morcelée, les familles paysannes typique japonaises n’exploitent guère plus que deux hectares.
Malgré tous ces handicaps, le Japon a presque résolu son problème alimentaire. Ce succès a été dû au premier lieu à l’amélioration des méthodes de culture, à la mécanisation de la paysannerie et l’usage des insecticides, herbicides et engrais. Mais aussi par l’engagement politique : réforme agraire, investissements gouvernementaux dans l’agriculture, subvention indirecte du riz et aide à la création de tracteurs made in Japan (on compte d’ores et déjà un demi-million début 1961). Ces efforts doivent être poursuivis et Kishi veut accentuer cette révolution agricole sur tous les plans. Il s’agit d’éliminer les travailleurs sous-payés, de développer les coopératives pour pallier à l’exiguïté des exploitations existantes, de diminuer l’importance des céréales dans la part de l’agriculture nippone, et d’accroitre fortement celle de l’élevage, de la laiterie, des fruits. Mais bien plus encore, il s’agit aussi de s’adapter à l’exode rurale en assurant aux paysans déracinés non seulement un emploi, une formation professionnelle, et un logement à l’arriver en ville. C’est dans ce sens que la loi de base sur l’agriculture a été déposé et validé par la Diète.
Tout ceci risque de créer des remous politiques, en effet les campagnes sont un bastion du PLD. Des questions se posent au sein des grandes pontes du partis quant à l’intégration des paysans dans ce Japon en pleine transformation. Les socialistes ne vont-ils pas réussir à se créer une nouvelle base électorale forte avec ces paysans devenus citadins ? La gangrène communiste peut-elle s’infiltrer et déstabiliser la structure de la société nipponne ? Voilà les problèmes qui peuvent surgir et dont Kishi devra surveiller de prêt.
Pierremenez- Ministre
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Re: Topic officiel - V1960
Vox populi, vox Algérie – II.
................Le dimanche 7 mai, dès 8 heures, près de 6 millions d’électeurs sur les 6,5 composant le corps électoral des départements d’Algérie et du Sahara se sont rendus dans leur bureau de vote afin de se prononcer sur une question simple mais cruciale pour l’avenir du territoire et des quelques dix millions de personnes le peuplant : « Voulez-vous que l’Algérie devienne un Etat associé à la France, un Etat indépendant coopérant avec la France dans les conditions définies par les accords d’Evian ou maintienne son intégration à la France ? » La formulation est certes inélégante, la différence entre le premier et le deuxième choix assez obscure pour quiconque n’a pas lu lesdits accords, mais chacun comprend ce que cela signifie : association, indépendance ou intégration. On s’empresse dès lors de donner son avis dans les urnes, malgré les tensions palpables entre les européens de souches et les algériens, les tentatives d’intimidation de la part du FLN et de l’OAS, des manifestations rapidement réprimées devant des bureaux de vote destinées à influencer le vote, et parfois des agressions sanglantes. Des alertes à la bombe ont ici et là contraint à la fermeture du bureau, et à l’invalidation des résultats du scrutin, sans toutefois vicier les résultats selon les décisions du Conseil constitutionnel. Sans surprise, le vote indépendantiste a réuni une écrasante majorité des suffrages avec près de 82% des voix, suivi par le vote en faveur de l’intégration, 11% des voix, et enfin l’association, 7%. La nuit, lors de l’annonce des résultats à la radio et à la télévision, des cris de joie résonnèrent dans tout le pays.
................Dès le lendemain, le Général de Gaulle a annoncé par communiqué « reconnaître les résultats du référendum du 7 mai et s’appliquer désormais à mettre en œuvre, de concert avec l’Exécutif provisoire et dans les plus brefs délais, l’indépendance de l’Algérie. » Les délais sont courts : deux mois seulement pour cela, les indépendantistes voulant devenir souverains le 5 juillet, pour les 131 ans du traité de capitulation du Dey Hussein. Dans les quartiers, la tension s’accroît ostensiblement. De part et d’autre, des affrontements ont lieu, ici à l’initiative de membres de l’OAS qui prennent pour cible essentiellement des Algériens indépendantistes, mais aussi quelques colons pro-indépendance, là par des membres du FLN qui perpètrent des exactions, voire des massacres. L’armée tente de maintenir le calme autant que possible, tout en évitant d’attiser la violence. La population de souche européenne, malgré les garanties des accords d’Evian de pouvoir rester sur le territoire, ne se fait plus d’illusions : quelques centaines de milliers, Pieds Noirs ou Juifs, ont déjà regagné la métropole depuis février, le reste se prépare à lui emboîter le pas, avec le renfort de l’armée de l’air et de la marine qui transportent biens & hommes jusqu’à la métropole. La priorité au rapatriement est donnée aux citoyens français, mais aussi aux personnalités politiques algériennes francophiles. Quant aux harkis et autres supplétifs, déjà victimes d’attaques, la France ne salira pas son honneur : eux et leurs familles seront aussi rapatriés, à partir de l’été 62, le temps qu’une solution d’hébergement soit trouvée pour accueillir ces quelques 2 à 300'000 personnes, en plus du million de Pieds Noirs. Un défit de taille pour la métropole, mais qui pourrait y trouver son intérêt à le réussir.
L’archipel français.
................Avec l’indépendance prochaine de l’Algérie, la France se séparera de sa plus grande, plus peuplée et plus riche colonie. Cependant, cela ne marque pas pour autant la fin de la présence sur les cinq continents de la République, qui reste un archipel mondial – avec, certes, une prédominance écrasante de la métropole concentrant l’essentiel de la population et des activités économiques. En effet, selon le recensement procédé en 1961, on dénombre près de 1,9 million d’habitants dans les différents départements et territoires d’outre-mer, tandis que la métropole est peuplée d’un peu plus de 46 millions de personnes. En d’autres termes, la population ultra-marine représente environ 4% de la population totale du pays, répartie assez inéquitablement entre l’Afrique et son 1,09 million d’habitants, l’Amérique française peuplée de 619'000 personnes et enfin les possessions du Pacifique qui comptabilisent près de 177'000 âmes – hors Vanuatu. Avec le Royaume-Uni, la France est le seul pays au monde à encore posséder durablement – du moins l’espère-t-on – de tels territoires peuplés à travers la planète, ce qui oblige le Gouvernement d’y apporter une certaine attention, d’autant que le Premier ministre Michel Debré s’oppose lui-même à toute nouvelle perte territoriale.
................Profitant de la formidable manne financière qui va bientôt être disponible avec la fin des combats en Algérie – lesquels grevaient les finances publiques de près de dix milliards de francs chaque année –, le ministre des Départements et Territoires d’Outre-Mer a annoncé un vaste plan de développement et d’investissement dans les pays ultra-marins, sur le modèle du « Plan de Libreville » récemment mis en place au Gabon. Pour Alain Peyrefitte, « la grandeur de la France passe par la prospérité de sa métropole ainsi que celle de ses départements et territoires d’outre-mer. » Ainsi, son ministère se voit désormais doté d’une enveloppe générale annuelle de deux cent cinquante millions de francs directement versés aux collectivités ultra-marines pour leur fonctionnement régulier (traitements, frais de fonctionnement, frais de matériel, etc.), répartis selon les besoins de chaque territoire. En outre, une seconde enveloppe d’un même montant est débloquée chaque année sur une décennie afin de soutenir les investissements visant à la construction d’infrastructures publiques (écoles, hôpitaux, routes, services publics, etc.) ou économiques pour permettre à tous les habitants ultra-marins de bénéficier des mêmes services publics qu’en métropole, ainsi qu’améliorer leur niveau de vie. Ce volet économique passe notamment par des subventions pour lancer des industries légères ou lourdes, construire des centrales électriques et améliorer l’électrification, soutenir l’agriculture, la pêche, l’irrigation (notamment à Djibouti), etc. A défaut d’avoir un niveau de vie comparable à celui des métropolitains, le Gouvernement espère toutefois que ce plan permettra aux ultra-marins d’en avoir un digne d’une grande puissance comme la France.
Le chant du départ.
................L’accession prochaine à l’indépendance de l’Algérie rabat les cartes de la présence militaire française en Afrique du Nord. Si l’armée devrait conserver plusieurs bases dans ses anciens départements du Sahara ainsi qu’à Mers-el-Kébir pendant plusieurs années, ce ne sera qu’un format des plus réduits qui s’y maintiendra, principalement dans le cadre des expériences atomiques, des tirs de fusée et des centres d’expérimentations secrets. Ainsi, après concertation avec l’état-major, le Gouvernement de la République française, par l’intermédiaire de son ambassadeur au Maroc, a indiqué au royaume chérifien que « l’entièreté des troupes françaises encore stationnées sur le territoire du Royaume partira d’ici le mois d’août 1961, et que les bases-écoles encore tenues par l’armée seront définitivement rétrocédées au 31 décembre de cette année », un départ prévu depuis plusieurs mois mais accéléré par Paris qui n’a désormais plus d’intérêt à y maintenir ses troupes, et qui, en outre, devrait améliorer significativement ses relations avec Hassan II qui revendique régulièrement le départ des soldats français. De plus, l’ambassadeur français en Tunisie à lui aussi indiqué au gouvernement local que « conformément à l’échange entre leurs excellences les présidents des Républiques française et tunisienne le 27 février dernier à Rambouillet, la base de Bizerte sera définitivement évacuée au 1er juillet 1962 », l’obtention de l’arme atomique ne rendant plus nécessaire la présence militaire française dans son ancien protectorat. Quant à l’Algérie, on estime que d’ici la fin de la décennie, les soldats français seront eux aussi partis, mettant fin à plus d’un siècle de présence militaire française en Afrique du Nord, icelle n’étant plus nécessaire à Paris.
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Re: Topic officiel - V1960
Meta carpe
Alexandre Akimovitch Ishkov est, comme nombre de ses collègues, un des bénéficiaires et survivants de l'ère stalinienne. Le cinquantenaire est, depuis environ trente ans, un haut fonctionnaire de l'industrie de la pêche soviétique , et est depuis 1940 le ministre attitré à la question, au fur et à mesure que la fonction disparait et réapparait dans l'organigramme d'Etat soviétique. Aujourd'hui est une nouvelle réapparition, sous le nom de Ministère de l'Industrie poissonnière, qui cumulera la pêche et la pisciculture.
En effet, il s'agit là d'un projet porté par une alliance de modérés et de réformateurs. Historiquement, Ishkov fait partie des premiers. Il gravitait en effet autour d'Anastase Mikoyan pendant l'ère stalinienne, plutôt que du côté des staliniens pur jus écartés à la fin des années 1950. Cependant, il tend à rechercher la coopération avec les réformateurs plutôt qu'avec les conservateurs. Cela s'explique par ses idées politiques : engagé dans l'augmentation de la production soviétique en ressources halieutiques, il n'a cessé de mettre en place des réseaux diplomatiques à travers le monde pour ouvrir l'océan mondial aux navires de pêche de la flotte océanique dont il est le père. Parmi ses plus précieux partenaires figurent la Norvège, le Japon ou encore le Danemark. Il a également des affinités parmi les réformateurs. Originaire comme lui du kraï de Stavropol, il est par exemple un ami personnel de l'étoile montante du Parti Iouri Andropov.
Marcher sur un poisson est un risque d'accident !
Cependant, le premier projet n'est pas en rapport avec la pêche, tout le monde en URSS étant déjà au courant de l'expertise d'Ishkov dans le domaine. Il a en effet été décidé, pour augmenter toujours plus la production de poisson en Union Soviétique, de se pencher sur la pisciculture : la pêche dans les eaux intérieures est incapable structurellement d'augmenter sa production, élever les poissons est donc une suite logique, le plus intensivement possible de préférence. Le but final est que les kolkhozes disposant d'étangs puissent se lancer dans l'activité à terme, notamment dans les régions humides tels que les marais biélorusses, propices à pareilles initiatives.
Un centre de recherche en pisciculture a ainsi été établi en RSS d'Azerbaïdjan, en amont immédiat du tout jeune réservoir de Mingachevir. Afin d'assurer une population suffisante qui va probablement augmenter au vu du caractère du lieu, les trois communes de Yenikənd, Qırmızı Samux et Lüksemburq ont été fusionnées, conservant le nom plus communiste de la dernière, et seront dotées des services de base d'une petite ville. Des installations expérimentales dans le réservoir de Mingachevir et aux alentours dans des étangs artificiels auront pour but, dans le cadre de la coopération avec des experts indiens - l'Inde est en effet un des pays avancés dans le domaine aquacole - de tester l'élevage intensif de différentes espèces, avec une priorité plus forte sur l'amour blanc. Une usine massive de production de nourriture de poisson est également mise en place. La possibilité de recycler certaines productions agricoles jetées autrefois telles que les feuilles de maïs a notamment particulièrement plu au Politburo.
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Re: Topic officiel - V1960
De Gaulle in love.
................De Gaulle a la flamme de la résistance ardente. Et pour cause, pendant trois jours, il n’a pas arrêté de suivre comme un caniche la First Lady, Jackie Kennedy, subjugué par sa maîtrise du français, sa beauté, sa curiosité, son intelligence, etc. D’aucuns le prétendent même amoureux de l’épouse du président des Etats-Unis, en visite officielle du 31 mai au 2 juin en France, une occasion pour les deux chefs d’Etat que tout oppose de renouer une relation franco-américaine tendue sous la fin du mandat d’Ike. L’occasion, pour le Président de la République, de rappeler son soutien à son allié dans le cadre de la crise de Berlin, sa volonté de concours à un « Monde Libre respectueux de l’indépendance de chacun des peuples le constituant », etc. En outre, entre deux tentatives de séduire Jackie, le grand Charles n’oublie pas ses priorités, et fait ou réitère plusieurs propositions à l’oncle Sam :
- Réorganiser l’OTAN au sein d’une organisation militaire internationale, et non plus centrée sur l’Atlantique nord afin d’inclure les Alliés du Pacifique et d’ailleurs, dirigée par un directoire tripartie anglo-américano-français comme il l’avait proposé au prédécesseur de Kennedy ;
- Acquérir à prix réduit les deux porte-avions La Fayette et Bois Belleau actuellement en location par la Marine nationale, afin de les transformer en porte-hélicoptères, et en échange du prix réduit les équiper essentiellement d’aéronefs américains ;
- L’achat d’un cinquième système RIM-24 Tartar, en complément des quatre autres acquis en 59, afin d’équiper les escorteurs d’escadre français.
- La location de 42 Vought F-8 Crusader entre 1964 et 1967 pour équiper les porte-avions français.
Canton n’a que la Mayenne.
................De nouveau, les Français sont appelés à se rendre dans l’isoloir. Cette fois, ce n’est pas pour voter un référendum déterminant l’avenir de l’Algérie, mais pour élire les conseillers généraux. Campagne brève, intérêt assez maigre au regard de la participation – 56,5% – et, pour le parti gaulliste, un constat : l’implantation locale est difficile. Déjà, aux municipales de 1959, l’Union pour la nouvelle République avait réalisé des résultats assez faibles, c’en est de même ces 4 et 11 juin puisque seulement 12,8% des électeurs ont soutenu un candidat gaulliste. Sept départements seulement vont être dirigés par les gaullistes, dont la Mayenne. Le Centre national des indépendants et paysans domine quant à lui la droite, ainsi que l’Action locale. A gauche, c’est la Section française de l’internationale ouvrière qui domine largement et possède même le plus de conseillers de France. A l’Elysée, de Gaulle est songeur : les grands électeurs, essentiellement des élus locaux, lui font défaut et la victoire d’un gaulliste à la présidentielle de décembre 65 ne dépendra que de ses alliances avec le CNIP et le MRP. Certes, de nouvelles cantonales auront lieu en 64, et municipales en 65. A moins que, d’ici là, le mode de désignation du chef de l’Etat soit changé.
La bombe du 18 juin.
................A Blacy, dans la Marne, on sort de la messe dominicale comme chaque semaine, avant d’aller boire un verre au troquet et de rentrer chez soi pour glisser ses pieds sous la table et profiter du repas préparé par madame. C’est le 18 juin, on se raconte volontiers ce que l’on faisait lorsque, depuis Londres, le Général de Gaulle appelait à la résistance 21 ans plus tôt. Mais, alors que la vaisselle sèche et que les familles se promènent, un bruit sourd perturbe la tranquillité de ce village : le train n°12 Strasbourg – Paris vient de dérailler, faisant entre 24 et 28 morts ainsi que 132 à 170 blessés. La cause, selon des journalistes : une bombe placée sous le rail qui aurait explosé au passage du train. L’origine de l’attentat n’est pas revendiquée, mais tous les regards se tournent vers l’Organisation Armée Secrète, bien décidée à semer la terreur en métropole et en Algérie – où elle commet d’innombrables méfaits – pour venger l’abandon du territoire par de Gaulle. Le Gouvernement, lui, refuse de reconnaître l’attentat et parle d’un simple accident ferroviaire, bien qu’il soit en possession de plusieurs preuves indiquant la véritable nature terroriste de ce drame. Déjà plusieurs centaines de morts et de blessés sont à l’actif de l’OAS, qui semble déterminée à maintenir coûte que coûte l’Algérie sous le giron français – sans succès.
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Re: Topic officiel - V1960
Vivre-ensemble et harengs fumés
L'Union Soviétique, après l'escalade diplomatique de l'an passé - et malgré sa connaissance de l'intention du camarade Ulbricht d'emmurer Berlin-Ouest - souhaite tout de même tâter le comportement de l'administration Kennedy quant à la politique de coexistence pacifique. Ainsi, et de manière secrète pour l'instant, Moscou a contacté Washington afin de proposer la mise en oeuvre de mesures de pacification de l'espace allemand. Si aucune solution politique n'est évoquée - la condition de reconnaissance de fait de la RDA tient toujours - l'URSS se dit prête à un accord concernant la réduction de ses effectifs militaires en RDA à 200 000, à la condition que l'ensemble des troupes de l'OTAN soit soumis à la même réduction en RFA. Les armées des deux états allemands seraient bien entendu exclues d'un tel accord, cependant l'OTAN comme l'URSS pourraient dépasser la barre des 200 000 hommes dans la limite du déséquilibre entre les effectifs de la Bundeswehr et de la Volksarmee - et ce afin d'éviter une escalade militaire entre les deux armées allemandes.
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Re: Topic officiel - V1960
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Le Technocrate Hayato Ikeda
Si le Premier Ministre Kishi est pour la population nipponne l’instigateur et le penseur du « plan de doublement des revenus », il n’en est pourtant que le porte-parole. En effet, cette politique économique ambitieuse n’est autre que l’idée de son vice premier ministre, M. Hayato Ikeda, à la tête du puissant Ministry of International Trade and Industry (METI). Sous la houlette de son armée de fonctionnaire, Ikeda met tout en œuvre pour soutenir une haute croissance de l’économie japonaise. Il n’y a plus de défaitisme dans ce Japon qui a définitivement tourné la page du militarisme. C’est donc l’optimisme qui est de mise, et comme l’a si bien dit Kishi devant la Diète :
« L’avenir n’est plus un tableau brossé en noir, il se colore au contraire des plus brillantes images, et pour une fois ce n’est plus seulement à Moscou et à Pékin que l’avenir est peint en rose. »
Pour autant, le Japon ne doit pas renier la totalité de son l’héritage impériale, il y avait du bon dans certaines institutions. C’est ainsi que les Zaibatsu - supprimés par les lois anti holding de MacArthur en 1947- ont réussi à évoluer et donner naissance au Keiretsu des années 50. Si dans l’imaginaire collective ces conglomérats japonais dominent l’économie de l’archipel par des oligopole, le ministre du METI Ikeda répond qu’il ne s’agit que d’une fable créée de toute pièce par les penseurs marxistes. Les Keiretsu n’ont pas ce pouvoir monopolistique même s’ils représentent une part importante de l’économie, mais son plutôt des alliances commerciales et financière. Ces entités permettent par leur structure de minimiser la prise de contrôle hostile par des capitaux étrangers, grâce aux participations croisées, tout en alliant une efficacité redoutable.
Pour autant, le METI veut limiter le pouvoir des Keiretsu dit financier (centré autour d’une banque qui est un facilitateur pour obtenir des services financiers), afin d’éviter une surabondance artificielle de crédits. Ainsi il est voté la loi anti monopole obligeant les banques japonaises des Keiretsu de ne pas pouvoir détenir plus de 5 % d’actions émise par les entreprises, et une limitation pour les filiales d’un même Keiretsu les détentions croisées d’actions. Ces mesures de régulation financière ne sont nullement contraignantes pour les keiretsu dit industriel (qui relie les fournisseurs, les fabricants et les distributeurs). En effet, Ikeda sait pertinemment qu’il ne faut pas freiner la croissance des mastodontes comme Toyota, Nissan ou Toshiba pour le bien de la capacité d’innovation du Japon.
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Re: Topic officiel - V1960
Bilan de l'opération Zapata
C'est avec facilité que le gouvernement Cubain a arrêté le risible embryon d'attaque fomenté par le gouvernement américain contre la révolution Cubaine. Tous les membres de l'opération Zapata ont été appréhendés avec la plus grande célérité. Il n'a pas fallu de longs interrogatoires pour qu'il apparaisse clairement que le gouvernement américain se trouvait directement derrière cette action. Ce sont près de 1500 exilés cubains qui ont été appréhendés et incarcérés. Ils attendent toujours leur jugement, qui sera dur et juste.
Représailles contre les Etats-Unis
En réponse à l'agression américaine, une nouvelle série d'actifs possédés par des citoyens américains ont été nationalisés par le gouvernement cubain. Cela comprend la compagnie d’électricité, la compagnie des téléphones, cinq agences bancaires, ainsi que des actifs commerciaux et immobiliers multiples, pour une valeur totale de plusieurs milliards d'euros.
Message aux Etats-Unis
Nous avons en notre possession près de 1500 prisonniers de l'opération Zapata. En vertu de la Constitution Cubaine, un tel acte ne peut se traduire que d'une façon par la justice. Nous vous envoyons ce message afin de savoir si vous souhaitez leur éviter un tel sort.
Pour leur libération, nous sommes prêts à négocier un accord, portant sur des envois de nourriture, de fournitures agricoles et de médicaments d'une valeur de 320 millions de dollars.
Donnez-nous rapidement votre réponse.
Oberyn- Le Parvenu
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Re: Topic officiel - V1960
Nouvelle année pour une nouvelle vieLe début d’année 1961 marque une étape importante de l’histoire du Vietnam. Le IIIème congrès plénier du Parti des travailleurs du Vietnam a confirmé comme prévu le tournant dur engagé par le Parti. Lê Duẩn prend officiellement la tête de celui-ci après avoir été confirmé comme successeur d’Hô Chi Minh en qualité de secrétaire général. C’est un tournant important qui promet une perspective de politiques volontaristes pour les années à venir. Cela n’a pas traîné puisque le même congrès a validé les orientations proposées par la clique de Lê Duẩn concernant le premier plan quinquennal qui devra courir de 1961 à 1966. Celui-ci se base sur l’idée d’une croissance extensive via le développement des ressources productives du Nord-Vietnam. Renforcement de la collectivisation de l’agriculture et de sa modernisation via la concentration et la mécanisation, industrialisation lourde du détroit du fleuve rouge, déplacement de populations issues de cette même région – surpeuplée – afin d’exploiter des terres arables aux densités de populations trop faibles. Le tout avec l’aide technique et économique de Moscou.
Au sud, le coup d’état est vécu comme une nouvelle preuve flagrante de la faiblesse et de l’instabilité structurelle de la sois disant « République du Vietnam ». Ces nouvelles sont balayées d’un revers de la main par Lê Duẩn qui a préféré se concentrer au même moment sur la fondation du « Front national de libération ». Une organisation syncrétique en réalité contrôlé par les communistes mais qui ambitionne de rassembler l’ensemble des opposants au régime de Saïgon dans la grande tradition des fronts larges qui caractérise les stratégies des communistes depuis la fin de la Seconde guerre mondiale. Dans les faits, il n’y a pas de quoi s’inquiéter, malgré les difficulté de la guérilla à étendre son influence sur le terrain, celle-ci se renforce tous les jours en recrues et les capacités de ravitaillement via la piste Hô Chi Minh ainsi que par la Mer de Chine sont en constante augmentation. L’ensemble du Nord-Vietnam, bien emmené par le Parti, est désormais totalement tourné vers la guerre. Des légions de jeunes femmes se relaient jours et nuits dans les montagnes et jungles de la cordillère Annamitique avec une efficacité remarquable.
C’est donc en confiance que le Politburo a pu voter l’expansion des opérations militaires au Sud-Vietnam par la guérilla communiste et l’envoi de plusieurs cadres du Parti du nord vers le sud pour en chapeauter le déroulement.
Mirage- Grand Consul
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Re: Topic officiel - V1960
Communiqué à la France :
Les Etats-Unis refusent toute modification de l'OTAN au motif que l'organisation fonctionne excellement bien. Renforcer l'autorité d'une poignée de nations sur les autres serait contre-productif envers des partenaires démographiquement plus faibles mais stratégiquement très importants. De la même manière, une extension de l'OTAN en dehors de ses missions définies par sa charte n'est pas acceptable pour Washington.
En ce qui concerne le matériel militaire, les demandes françaises sont acceptées.Communiqué à l'Union Soviétique :
Les Etats-Unis trouvent la proposition de coexistence pacifique allemand très intéressante. Nous proposons l'établissement d'une rencontre américano-soviétique en Suisse afin d'en traiter et d'ériger un traité qui viserait à poursuivre une réduction des effectifs militaires de l'OTAN et du Pacte en Allemagne, afin de garantir la sécurité de tous.Communiqué à Cuba :
Les Etats-Unis condamnent fermement les allégations d'implication américaine dans ce qui est une affaire interne à Cuba. Votre régime autoritaire ne pourra que vous attirer des ennuis. Nous ne paierons aucune rançon pour libérer des citoyens cubains pris dans une affaire de guerre civile cubaine à venir.
De la même manière, nous dénonçons fermement les sanctions économiques contre les firmes américaines sur l'île de Cuba. Nous appelons La Havane à la raison rapidement.
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Re: Topic officiel - V1960
Le pays qui n’existe plus - Fin.
................A Alger, devant les officiels algériens et français, on assiste non sans émotion - de la joie pour les premiers, de la tristesse pour les seconds - à la rentrée des couleurs tricolores françaises dans la cour du Palais du Gouvernement général. Après 131 ans de présence en Afrique du Nord, et plus particulièrement en Algérie, met les voiles et rentre au-delà du 40ème parallèle. En ce 5 juillet 1961, la transition s’effectue dans un certain calme : les cartons sont déjà préparés depuis plusieurs jours par les autorités françaises, et chargés dans soutes des avions de l’Armée de l’Air ou dans les cales des bâtiments de la Marine nationale. Symboliquement, un officier algérien de l’Armée de Libération Nationale remet le drapeau à son homologue français, tandis que sont hissées les couleurs algériennes. La France part, même si ce départ sera progressif puisque plusieurs dizaines de milliers de soldats quitteront le territoire algérien dans les mois à venir, et que quelques milliers resteront dans les bases encore allouées aux forces armées nationales. Mais l’autorité de la République, elle, n’existera plus dans ces anciens départements d’Algérie et du Sahara, dont le Général de Gaulle a formellement reconnu l’indépendance le jour-même. Les évènements d’Algérie prennent aussi fin, après sept longues et sanglantes années de combats, et d’immenses déchirures au sein de la classe politique et de l’armée françaises.
Le grand rapatriement.
................Si les autorités administratives et militaires françaises quittent l’Algérie, elles ne sont pas les seules : dans les avions et dans les navires, des dizaines de milliers de Pieds Noirs les suivent. Certes, l’Algérie leur garantit le droit de vivre en pleine égalité avec les Algériens, mais la violence à leur encontre et la désillusion ne leur offre guère d’espoir : ils ne sont plus ici chez eux, alors même qu’ils n’ont connu que ce pays. Près de la moitié d’entre eux a d’ores et déjà quitté l’Afrique du Nord pour gagner la Provence, le Languedoc ou encore le Limousin. Les quelque 130’000 Juifs d’Algérie les ont suivis, et au total, c’est plus de 800’000 français qui préfèrent la valise au cercueil, d’autres préférant rester sur place ou aller en Espagne. La question du rapatriement de certains harkis s’est également posée. Certains l’approuvèrent, d’autres la rejetèrent, mais les premiers finirent par avoir gain de cause au nom du code de l’honneur militaire. Trois cent milles harkis, supplétifs, et parents vont être progressivement rapatriés en France eux aussi, et obtenir la nationalité française de plein droit. Parallèlement, les Algériens de France sont vivement invités - voire forcés pour les indépendantistes - à quitter le territoire pour ceux qui reçoivent la nationalité algérienne et perdent de ce fait la française.
................En métropole, le rapatriement ne sera pas aisé. L’Etat et les collectivités locales mettent tant bien que mal à disposition des logements, et bien souvent, les rapatriés sont accueillis temporairement dans des camps de fortune, le temps que de nouveaux logements soient construits par la puissance publique. On priorise les zones dépeuplées, comme le centre de la France ou le sud pour les Pieds Noirs. Quant aux harkis et supplétifs, ils seront dispersés à travers le pays, envoyés en soutien démographique ici, en soutien économique - notamment dans le nord - là où la main d'œuvre manque. La consigne à leur égard est claire : ils doivent s’assimiler. Si cela n’inclut pas l’abjuration de leur religion, cette assimilation passe par des cours de français, d’histoire, de littérature, et surtout, leur dispersion autant que possible dans des quartiers déjà habités pour les mêler à la population et éviter de les concentrer tous ensemble dans des banlieues ou des villes nouvelles dans lesquelles ils ne vivraient qu’entre eux. Le malheur algérien peut faire le bonheur français : cette main d’oeuvre conséquente, plus d’un million de personnes, qui arrive en métropole devrait permettre de consolider l’expansion économique, de redynamiser des régions en déclin, bref, de faire prospérer le pays un peu plus.
Sirda- Modérateur
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Re: Topic officiel - V1960
♔ United Kingdom of Great Britain and Northern Ireland ♔
Le Sheikh du Koweit Abdullah Al-Salim Al-Sabah signe les documents nécessaire afin d'accéder pleinenement a l'indépendance nationale
Le Koweït renonce à son statut de protectorat, comme souhaité par Londres, mais une collaboration pleine et entière est établie dans les affaires militaires. La Royal Air Force restera bien implantée au Koweït dans sa base de Ali Al Salem qui sera aussi le siège d’une nouvelle école de pilotage pour la future Air Force du Koweït. Les britanniques garderons environ 500 personnels militaires et civils afin de former et encadrer les forces armées koweitienne. La mission du commandement sera donc de fournir un soutien logistique aux forces opérationnelles déployées dans le golfe Persique à l'appui des objectifs du gouvernement de Sa Majesté".
GeorgeV- Grand Consul
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Re: Topic officiel - V1960
Elections législatives anticipées.
................L’indépendance de l’Algérie n’est pas sans conséquence d’un point de vue institutionnel en France. En effet, parmi les 579 députés élus en novembre 1958, 64 étaient issus de ce pays qui n’existe plus. De même, le maintien du Gabon au sein de la République implique également l’élection de députés locaux. En outre – et peut-être plus important encore –, la fin des évènements d’Algérie sont une menace pour le Général de Gaulle qui, porté au pouvoir en 58 pour régler ce problème, se retrouve face à une certaine contestation de la part des partis de centre-droit et de droite non-gaullistes, poussés par l’ancien ministre des Finances Antoine Pinay et dont l’objectif est de reprendre leur place à droite, et ainsi récupérer le pouvoir en dégageant les gaullistes – et surtout le premier d’entre eux, le chef de l’Etat lui-même. Pour le président de la République, il apparaît désormais nécessaire de prendre de court ce risque d’alliance à droite destiné à le concurrencer, mais également d’offrir un second souffle et une nouvelle légitimité au gouvernement, celui-ci ayant été constitué à l’origine pour régler le problème algérien. Ainsi, lors d’une brève allocution radiodiffusée et télévisée, il a indiqué dissoudre l’Assemblée nationale, après consultation du Premier ministre et du Président de ladite assemblée, et d’organiser des élections anticipées « destinées à accorder au prochain gouvernement la pleine et entière légitimité pour conduire une politique destinée au rétablissement de la grandeur de la France ».
................Immédiatement, les appareils politiques se mettent en ordre de bataille et se lancent dans une campagne brève. Côté gaulliste, l’UNR et l’UDT, prévenues en amont de cette décision, s’y étaient déjà préparées et annoncent faire liste commune au sein d’un nouveau parti appelé Union pour la nouvelle République-Union démocratique du travail et réunissant gaullistes de droite et gaullistes de gauche, sous la conduite du Premier ministre Michel Debré. Ils sont soutenus par les Républicains indépendants de Valéry Giscard d’Estaing, nouveau parti né de la scission avec le Centre national des indépendants et des paysans dirigé par Antoine Pinay désormais figure de proue de l’opposition de droite. Au centre-droit, le Mouvement républicain populaire hésite entre sa fidélité au Général de Gaulle, et son europhilie fédéraliste que rejette farouchement le chef de l’Etat. Enfin, à gauche, la Section française de l'Internationale ouvrière de Guy Mollet et le Parti communiste français de Maurice Thorez ont conclu un accord de désistement dans les circonscriptions où les candidats des deux partis pouvaient se retrouver au second tour en cas de triangulaire et plus, de sorte à favoriser la victoire du plus favorisé. Fin septembre, les résultats tombent : de Gaulle réussit son pari, et son parti obtient la majorité absolue des sièges.
- Composition de l'Assemblée nationale:
Majorité présidentielle :
UNR-UDT : 285 sièges
Républicains Indépendants : 23 sièges
Mouvement républicain populaire : 46 sièges
Opposition :
Divers droite : 20 sièges
Centre national des indépendants et paysans : 18 sièges
Parti radical : 51 sièges
Section française de l’Internationale ouvrière : 81 sièges
Parti socialiste unifié : 3 sièges
Parti communiste français : 52 sièges
Michel c’est le Brésil.
................Immédiatement après la victoire de l’Union pour la nouvelle République-Union démocratique du travail dont il était tête de liste, le Premier ministre Michel Debré a été reconduit dans ses fonctions par le président de la République et chargé de former le gouvernement Debré II. Pour l’occasion, un important remaniement ministériel est opéré, notamment pour permettre l’inclusion de gaullistes de gauche mais également pour favoriser quelques figures montantes du gaullisme, tout en mettant un peu plus encore de côté les ministres issus du Mouvement républicain populaire dont les critiques régulières à l’encontre de la politique européenne du gouvernement ont la fâcheuse conséquence d’agacer de plus en plus le Général de Gaulle.
- Gouvernement Debré II:
Premier-ministre : Michel Debré (UNR-UDT)
Ministre d’Etat : Louis Jacquinot (RI)
Ministre d’Etat, chargé des Affaires culturelles : André Malraux (SE)
Ministre d’Etat, chargé de la Réforme administrative : Louis Joxe (UNR-UDT)
Ministre d'État, chargé de la Recherche scientifique et des Questions atomiques et spatiales : Gaston Palewski (UNR-UDT)
Ministre des Affaires Etrangères : Maurice Couve de Murville (UNR-UDT)
Ministre des Armées : Pierre Mesmer (UNR-UDT)
Ministre des Finances et des Affaires économiques : Valéry Giscard d’Estaing (RI)
Ministre de l’Intérieur : Roger Frey (UNR-UDT)
Garde des Sceaux, ministre de la Justice : Edmond Michelet (UNR-UDT)
Ministre de l’Agriculture : Edgard Pisani (DVG)
Ministre des Travaux publics et des Transports : Marc Jacquet (UNR-UDT)
Ministre de l’Industrie, de l’Energie et du Commerce : Jean-Marcel Jeanneney (SE)
Ministre de l’Education nationale : Christian Fouchet (UNR-UDT)
Ministre du Travail : Louis Vallon (UNR-UDT)
Ministre de la Santé publique et de la Population : Bernard Chenot (SE)
Ministre de la Construction : Jacques Maziol (UNR-UDT)
Ministre des Anciens combattants : Raymond Triboulet (UNR-UDT)
Ministre des Postes et Télécommunications : Jacques Marette (UNR-UDT)
Ministre de l’Information : Maurice Schumann (MRP)
Ministre du Plan et de l’Aménagement du Territoire : Olivier Guichard (UNR-UDT)
Ministre des Départements et Territoires d’Outre-Mer : Alain Peyrefitte (UNR-UDT)
Secrétaire d’Etat chargé de la Coopération : Jean-Hilaire Aubame (SE)
Secrétaire d’Etat chargée de l’Evolution du statut personnel : Nafissa Sid Cara (UNR-UDT)
Sirda- Modérateur
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