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Conseil européen de janvier 2023

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Conseil européen de janvier 2023 Empty Conseil européen de janvier 2023

Message par Sirda Lun 3 Sep 2018 - 19:09


République française


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Affaires européennes


................Le président de la République s’est rendu, dans le cadre du Conseil européen de début d’année, à Bruxelles, afin d’y porter sa vision fédérale de l’Union européenne, à moins d’un an et demi des prochaines élections européennes lors desquelles Emmanuel Macron espère bien réitérer son exploit de 2019, lorsqu’il avait reproduit au niveau européen le grand chambardement politique dont il avait été l’origine en France deux ans plus tôt, lui permettant ainsi de prendre indirectement la tête de l’organisation face à une Allemagne moins stable politiquement et désormais ouvertement plus conservatrice avec quelques relents eurosceptiques. Ainsi, le loup du CAC 40 était parvenu à rallier à sa cause plusieurs groupes politiques majeurs, à l’instar du FDP allemand, du Parti Démocrate italien puis du Mouvement 5 Etoiles, et de bien d’autres partis centristes européens, lui assurant ainsi une majorité relative au Parlement européen, et le choix du Président de la commission européenne. Nonobstant ces réussites électorales, les Etats d’Europe centrale infligèrent à Macron une série de défaites, avec dès 2018 le rejet du Parlement de la zone euro, suivi d’autres camouflets – avec des victoires en demi-teinte, comme le groupe aéronaval européen finalement entre Etats d’Europe latine, mais également la dévaluation de l’euro à l’autonome 2021 même s’il n’est pas parvenu à faire annuler une partie des dettes détenues par la BCE.

................Emmanuel Macron ne souhaite évidemment pas rester sur ce sentiment amer de succès mitigé. En effet, le président de la République a lancé une véritable offensive diplomatique à l’égard de ses partenaires européens en vantant tous les bienfaits du fédéralisme européen, qu’il présente comme « l’unique avenir possible et souhaitable pour le peuple européen face aux multiples dangers qui menacent sa sécurité, fussent-ils de l’Euphrate comme de la Volga, et peut-être aussi du Mississipi comme du Yangzi Jiang. » Pour le jeune et dynamique représentant de la France, « les tensions commerciales contre les Etats-Unis ont prouvé la faiblesse de l’Europe lorsqu’elle est divisée. Il revient désormais à l’Europe de choisir son avenir, tant face aux Etats-Unis qu’à la Russie, à l’instar des cités grecques, souveraines les unes des autres mais qui ont su s’allier au bon moment pour contrer des menaces mortelles qui pesaient sur elles, mais qui, lorsqu’elles étaient désunies, furent conquises par la Macédoine puis par Rome. L’Union Européenne a trop souvent été soumise aux Etats-Unis comme le furent les grecs aux romains jusqu’à ce que ces premiers ne s’érigent en un empire qui survécût aux seconds, lorsqu’iceux furent rongés par la décadence et sombrèrent dans l’oubli. » La métaphore est agréable, quoi que douteuse en ce qu’elle laisse à croire que Washington serait soit sur le déclin, soit prête à bouffer l’Europe, à l’instar de la Russie.

................Ainsi, le chef de l’Etat a appelé à « dépasser le cadre traditionnel de l’Etat-nation, qui n’a plus lieu d’être au XXIème siècle, au profit d’un cadre plus régional afin de combattre la tentation souverainiste qui réside dans de nombreux compatriotes, cadre régional qui affirmerait ainsi la prédominance de la civilisation européenne sur tous les particularismes locaux qui, s’ils composent celle-ci, ne doivent pas la surpasser comme ils le sont parfois tentés. » Cette Europe des régions s’absoudrait donc intégralement des Etats traditionnels, qui ne deviendraient plus que de vagues souvenirs, de l’Histoire, tandis que les régions deviendraient le véritable interlocuteur intermédiaire entre les collectivités locales – principalement les communes – et les Etats-Unis d’Europe auxquels le président Macron appelle de tous ses vœux. Cependant, ce projet ne saurait concerner l’intégralité de l’Union pour l’instant, mais seulement une partie, le chef de l’Etat croyant en l’Europe à deux vitesses. Ainsi, les pays visés par cette proposition sont l’Allemagne, l’Autriche, la Belgique, l’Espagne, l’Italie, le Luxembourg, Malte, les Pays-Bas et le Portugal, lesquels ont une économie développée et similaire, une pratique démocratique confirmée, et sont pleinement intégrés à la construction européenne depuis plusieurs décennies désormais. Un tel projet pourrait être réalisé d’ici 2026 selon le président français si chacun y met de la bonne volonté.


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Message par Bureau Mer 5 Sep 2018 - 18:49

Union Européenne
Sur demande de Sirda

Les propositions d’Emmanuel Macron ne tardent pas à faire grand bruit dans toute l’Union Européenne. Tandis que certains critiquent un projet irréaliste sorti du chapeau d’un président mégalomane d’autres louent cette volonté de relancer rapidement et décisivement le projet européen dans une orientation clairement fédéraliste.

D’ores et déjà l’Autriche et les Pays Bas, deux pays conservateurs, ont fait savoir qu’ils n’adhéraient pas à cette idée. « Qui peut sérieusement croire que l’on peut faire disparaître des Etats ,produits pour certains d’une histoire millénaire, en quelques années et au profit d’un projet irréaliste ? » a ainsi lancé le chancelier Kurz.

En Allemagne c’est également le scepticisme qui règne malgré l’enthousiasme de toute une frange europhile de la population et des partis politique. Le gouvernement allemand annonce pour sa part qu’il est prêt à discuter mais que le projet français lui semble « bien léger, sorti de nul part et difficilement faisable à court terme ». Quoi qu’il en soit ce sera au peuple allemand de décider. En cas de rallient du pays au projet les électeurs seront donc sollicité pour un référendum.

Les autres pays sont beaucoup plus enthousiastes, notamment en Espagne et en Italie ou la couleur politique des gouvernements est proche de l’exécutif français. De grands débats internes sont lancés dans ces pays et les autorités proposent à la France des négociations concrètes et sérieuses pour faire avancer le projet. Partout une même condition revient toutefois : tout accord sera soumis à référendum populaire.

Partout les passions se déchaînent donc et les partis dits « populistes » mettent en avant qu’une « menace mortelle pèse désormais sur les Etats nations, seul échelon permettant d’allier démocratie et souveraineté nationale » selon les mots de Marion Maréchal en France. De rudes campagnes électorales sont donc à prévoir dans les différents pays en cas de référendums, d’autant plus que les opinions publiques restent assez sceptiques vis à vis de ces propositions d’Emmanuel Macron.
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