¤ TOPIC OFFICIEL ¤ - V1871

Alors que le monde se réveille au 1er juin 1871, sa face a considérablement changé par rapport à ce qu'elle était un an ou même un mois plus tôt. En l'espace de quelques mois la France du Second Empire a été mise à genoux par une coalition allemande menée par la Prusse, fer de lance de l'unification allemande proclamée en janvier à Versailles. Fort de l'Alsace-Lorraine et de ses 41 millions d'habitants, le Reich allemand est à la fois la première puissance militaire et la deuxième puissance industrielle d'Europe, rattrapant à un rythme rapide les capitalistes britanniques.
Vaincue, la France doit se reconstruire. D'abord économiquement, la guerre ayant créé une dette importante d'autant plus que le pays doit payer des indemnités de guerre importantes à l'Allemagne. Politiquement ensuite : les luttes d'influence entre républicains, orléanistes et légitimistes font rage sur les ruines encore fumantes de la Commune de Paris, écrasée dans le sang par les Versaillais.

À l'Est, les deux empires austro-hongrois et russe sont à la traîne : dominés par la noblesse, la bourgeoisie foncière et le clergé, l'entrée dans l'ère industrielle se fait à tâtons et souffre de l'absence de capitaux et de bourgeois capables d'investir suffisamment autres qu'étrangers. Si les esprits les plus naïfs diront qu'il suffit de s'endetter pour créer une situation propice à l'industrialisation, la réalité est bien plus rude : tant le Pape de Rome que les pontes orthodoxes condamnent la modernité au profit d'une attitude réactionnaire, d'autant plus qu'un comportement libéral risque de réveiller les troubles mis sous le tapis en 1848.
Les deux autres plus grandes puissances de ce monde, c'est-à-dire le Royaume-Uni et les USA, croissent loin de ces troubles européens. Bien sortis de la guerre de Sécession, les États-Unis doivent digérer leur immense territoire à l'aide des vagues d'immigration successives d'Européens venus vivre le rêve américain loin de la vieille Europe. L'Angleterre quant à elle est rentrée dans son splendide isolement : se contentant de garantir le libre-échange permettant à ses usines de vendre à travers l'Europe tout en tuant son agriculture, le pays ne s'immisce plus dans les affaires européennes que pour jouer un rôle d'arbitre dans le but de garantir l'équilibre des puissances.

En Asie et en Afrique, les différents états peinent à suivre la marche cadencée du Vieux Monde dont les capitales posent un regard de plus en plus résistant et impérialiste sur leurs terres.

Alors que la domination de l'Occident est un fait de plus en plus évident, que l'enthousiasme industriel s'estompe au profit de tensions palpables entre états européens, parviendrez-vous à vous tailler une place de choix dans le concert des nations ? Réussirez-vous à survivre à l'épreuve d'un temps qui semble plus que jamais rapide ?

La guerre en 1871

L'art de la guerre connait des changements majeurs en cette seconde moitié de siècle, l'art napoléonien qui avait fortement influencé la guerre sous le second empire commence à voir pointer le bout de ses limites. Les fusils ont évolué et en dix ans les fusils rayés à chargement par la bouche, comme le fusil minié ou Lorenz sont devenus obsolètes, au profit du fusil à verrou.
L'arrivée de cet armement, dont le fusil dreyse fait office de précurseur, a rendu les guerres encore plus meurtrières, et les beaux carrés napoléoniens sont propices à la boucherie.

L'armée quant à elle n'a pas réellement évoluée, les états se reposent sur un service militaire et une conscription au tirage au sort, ce service pouvant durer jusqu'à 7 ou 8 ans selon les pays, sans compter la réserve. Mais l'usage des "Moblots" est de plus en plus courant, ce sont des soldats qui ne sont pas soumis au service militaire dans l'active car ils n'ont pas été tiré au sort et restent des civils, mais doivent s'entrainer de temps en temps pour pouvoir former une force de réserve rapidement en cas de guerre.
Par exemple les "Moblots" ou Gardes Mobiles français de 1868 passaient 14 jours à l'entrainement dans l'année, le reste du temps ils étaient de simple civils.
Mais tout cela devient de plus en plus abstrait alors que la mobilisation de masse se développe avec l'apparition des chemins ferrées, permettant de convoyer les troupes à bon port à temps. Mais leur valeur militaire est faible, "Moblots" ou Mobilisés ne peuvent réellement se targuer d'être des soldats avant d'avoir vu la fumée des canons.

Pour former l'armée d'active, on utilise le tirage au sort, par conséquent on tire un nombre X de jeunes d'un certain âge, qui doivent rester Y années à l'armée.
Le résultat du calcul X*Y donne la taille de l'armée d'active, ceux quittant le service militaire entrant dans la réserve pour quelques années.

Par exemple l'Empire d'autriche a un contingent annuel de 60 000 hommes pour 8 années de services, son armée d'active est donc de 460 000 hommes.
Si elle veut augmenter la taille de son armée, elle augmente la taille de son contingent annuel ou la durée du service.
La réserve est de 2 ans, donc une fois sorti de leur service, les hommes doivent se tenir prêt à être rappelés en cas de guerre pour les deux prochaines années...


L'Artillerie elle aussi continue d'évoluer, alors que les premiers prototypes de canons à culasse apparaissent, alors que la cavalerie continue d'avoir un rôle important, mais plus pour longtemps...

En ce qui concerne la modération de guerre, ce système sera repris :
http://www.chacunsonpays.com/t7609-gameplay-le-systeme-de-guerre

Point sur les colonies et l’impérialisme

La colonisation et l’impérialisme dans les années 1870

Quatre zones sont concernées par l’impérialisme européen et la colonisation dans les années 1870, zones qui changent drastiquement à partir des années 1880. Ces territoires sont le sous-continent indien, l’Asie orientale, l’Océanie et l’Afrique. Certains de ces territoires sont plus importants que d’autres et ce point permet de détruire rapidement les idées reçues sur la colonisation et son fonctionnement.

Fonctionnement de la colonisation et de l’impérialisme

La colonisation, c’est-à-dire le contrôle effectif de territoires ultramarins et le peuplement de ces territoires par la diaspora européenne, concerne très peu de territoires. On peut compter l’Afrique du Sud, le Canada ou l’Australie par exemple. Ces véritables colonies sont très rares et sont effectivement sous le contrôle total des métropoles pour augmenter la population européenne, avec des migrations obligatoires ou non. Mises à part la Grande-Bretagne et la France pour quelques territoires particuliers, la colonisation telle qu’elle est définie n’existe pas. La « colonisation » qui existe dans les années 1870 n’est donc pas, dans la très large majorité, une véritable colonisation : on parle plutôt de l’impérialisme.

L’impérialisme concerne le contrôle de territoires, de richesses, de populations en dehors des métropoles sans volonté de peuplement européen de ces territoires. C’est ce qui se passe dans les années 1870. Les puissances européennes se lancent dans la « colonisation » en pratiquant l’impérialisme à l’étranger. Comment cela se déroule précisément ? Les Etats locaux sont au contact avec les puissances européennes depuis plusieurs siècles (par le commerce et les explorations) et les gouvernements européens ne sont pas tellement intéressés par leur contrôle direct (cela coûte beaucoup trop cher). Ce sont en général des nouveaux explorateurs, des compagnies ou des militaires qui procèdent à des expéditions, signent des traités d’alliance ou de soumission avec les Etats locaux et installent progressivement une administration européenne dans les Etats locaux. C’est par exemple le cas de la France qui construit son Indochine sur le long terme en plaçant sous protectorat le royaume du Cambodge, avant de le supplanter peu à peu en interne. Si les puissances locales refusent les traités proposés par les bandes européennes, ces dernières peuvent se livrer à la guerre si elles se croient assez puissantes. Tout cela n’est pas forcément (et dans la plupart des cas) avalisé par les gouvernements en métropole : les gouvernements reçoivent généralement quelques mois plus tard la bonne nouvelle, ils vérifient que l’annexion serait effectivement intéressante et n’entrerait pas en conflit avec d’autres puissances européennes avant de la valider. L’impérialisme européenne se fait donc par « sauts de puce », sans organisation ou plan colonial : bref, c’est bordélique.

Comment cela se transcrit dans la version ? En jeu, les joueurs seront sanctionnés s’ils entreprennent une expansion ultramarine par la colonisation, le peuplement européen : cela n’arrive que très rarement, et en général qu’après la Première Guerre Mondiale. L’expansion doit se faire par des expéditions, qui ont vraiment eu lieu ou pas, avalisées par la suite par le gouvernement. Typiquement, cela peut donner cela dans un post :

« La République française décida de nommer Joseph Gallieni, lieutenant dans l’armée basée au Sénégal, pour mener une mission d’exploration en Afrique orientale, à Zanzibar plus précisément où les compagnies françaises sont en affaires depuis plus d’un siècle. Au cours de son exploration, Gallieni entra en contact avec le royaume de Madagascar et proposa un traité de mise sous protection du royaume par Paris. [REPONSE PNJ DE LA MODERATION]. [SI OUI] La République française place donc le royaume de Madagascar sous sa protection : une ambassade est créée à Antananarivo et un détachement de 200 hommes est dépêché sur place. [SI NON] L’expédition de Gallieni décida de faire le siège de la capitale pour forcer le traité au roi malgache. [SUJET DE GUERRE EN CONSÉQUENCE] ».

Ainsi, l’expansion se fait par la signature de traités et la guerre à l’étranger, avec ou sans le soutien direct de la métropole. Les joueurs doivent donc faire des expéditions et être en dialogue permanent avec les Etats locaux (ceux en couleurs sur la carte sont les plus importantes, les provinces grises sont généralement habitées mais pas par des Etats puissants). Tout est régulé par les décisions de la modération et le événements, pour que cela reste réaliste. De fait, le joueur peut organiser une expédition dans un territoire, le soumettre (par un traité ou par la guerre) mais se faire refuser au final l’expansion par son Parlement par un événement (car cela coûte cher et c’est dangereux).

Zones géographiques concernées par la colonisation et l’impérialisme

Sur les zones géographiques concernées par l’expansion européenne, il y en a quatre : le sous-continent indien, l’Asie orientale, l’Océanie et l’Afrique.

Le sous-continent indien est presque terminé d’être sous la domination européenne : il reste l’Afghanistan, la Perse et le Pakistan actuels à placer sous protectorat et dans ce cadre, la Grande-Bretagne et l’Empire russe s’opposent dans le cadre du « Grand Jeu ».

L’Asie orientale est progressivement placée sous protectorat (par traités ou par la guerre) par la France, la Grande-Bretagne et les Pays-Bas. Les années 1870 sont celles justement de la fin de l’expansion européenne en Asie orientale, notamment dans la péninsule Indonésienne et l’Indochine. La Chine et le Japon sont des cas particuliers : puisqu’ils sont des Etats trop puissants, ils ne peuvent pas être placés sous protectorats. Le Japon est en cours de modernisation et la Chine donne des concessions aux puissances européennes, c’est-à-dire des petits territoires sur les côtes.

L’Océanie est la grande zone en cours de conquête par les puissances européennes, notamment la France et la Grande-Bretagne. Les années 1870 sont celles de la conquête des archipels du Pacifique, notamment par la mise sous protectorat des royaumes locaux comme celui de Tahiti par la France.

Enfin, l’Afrique est un cas particulier. Sauf ce qui est fait dans la vraie vie, toute colonisation du continent africain est interdite. La conquête de l’Afrique se fait sur le même schéma décrit au-dessus qu’à partir des années 1880 et ce tout doucement, de manière massive dans les années 1890 avant de fixer définitivement les empires coloniaux dans les années 1900 et 1910.

Conclusion

Ainsi tout le monde peut conquérir en dehors de l’Europe par la mise sous protectorat s’ils en ont les moyens (pas par la colonisation et le peuplement qui sont très particuliers), sauf en Afrique où l’expansion est interdite pour ce qui n’est pas fait dans la vraie vie. Bien sûr, tout le monde ne peut pas placer sous protectorat/faire des expéditions/entretenir des compagnies privées : ce sont surtout dans les années 1870 la France, la Grande-Bretagne, les Pays-Bas, l’Espagne et le Portugal. Et même, face aux coûts de l’expansion, certaines puissances européennes se dégagent de l’expansion : le Danemark vend ses dernières possessions ultramarines à cette période, et les Pays-Bas cèdent leurs forts en Afrique occidentale à la Grande-Bretagne pour se concentrer sur l’Indonésie. Les Etats locaux puissants sont colorisés sur la carte et méritent une attention particulière, les provinces grisées sont moins peuplées mais pas inhabitées. Il faut donc rester réaliste dans le role-play, être en dialogue avec la modération et respecter cette fiche.

Affaires Etrangères :

Situation du Continent :

Le peuple britannique n'a pas manqué à la lecture des nombreux journaux qui relataient les opérations militaires du front franco-prussien de la guerre sur le Continent. Cette guerre rapide et la victoire germanique qui a suivi a fait parler dans tous les cercles de la société britannique, mais aussi dans les terres d'Empire.

Le Secretary of State for War, Sir Cardwell, a salué les initiatives populaires volontaires qui ont fortement renforcé l'image du Volunteer Corps qui existe depuis dix ans déjà. Cette force armée para-militaire, composée de volontaires britanniques s'entraînant à gérer une situation d'invasion des îles britanniques. Plusieurs milliers de citoyens britanniques sont déjà formés.

Propagande anti-germanique de 1871

La rapidité de la défaite française inquiète le peuple mais aussi les élites. La France était une grande nation rivale de l'Angleterre et possédait une armée jugée de solide, capable et courageuse. La déroute a été violente, et plusieurs centaines de milliers de français ont fini capturés dans un assaut allemand franchement victorieux.
Et si la prochaine cible de Bismarck était la Grande-Bretagne ?

Affaires Militaires :

Royal Navy :

Le gouvernement a ordonné à la Royal Navy d'accélérer l'entrée en service du futur vaisseau amiral de la flotte : le HMS Devastation . Initialement prévu pour une mise à l'eau en septembre 1871, celle-ci devra avoir lieu le plus rapidement possible. Le contre-maître des Chantiers Navals de Plymouth a rendu un rapport écrit au First Sea Lord lui assurant la possibilité de mettre le HMS Devastation à l'eau et en service actif pour la protection des côtes britanniques d'ici la fin du mois de juillet 1871.

Les ouvriers des chantiers navals s'affairant à la construction des vaisseaux de guerre de la Royal Navy, 1868:

Sultanat du Maroc

المغرب سلطنة

AFFAIRES ÉTRANGÈRES

À Italie, Portugal, Allemagne, France et Royaume-Uni

Spoiler:

AFFAIRES MILITAIRES

Depuis les années 60 une modernisation de l'armée a eu lieu. Le système tribal a été retiré afin d'avoir une armée professionnelle et recentrée sur le Roi. Depuis quelques années, le système est basé sur des tabor d'askars que les tributs sont tenus d'envoyer à l'Armée du Roi. Voulant continuer la modernisation, et l'occidentalisation, de son armée, le Roi a mis en place, à l'aide de ses conseillers, des grades et des unités de commandement et de garnisons pour l'Armée.

Grades de l'Armée (Et les unités qu'ils dirigent)

Spoiler:

La Marine Royale, bien que réduite à quelques chébeks mal entretenus, mérite une hiérarchisation et une mise à neuf.

Grades de la Marine (Et les unités qu'ils dirigent)

Spoiler:

Ainsi, suite aux nouveautés de la réforme militaire, les unités de l'Armée Royale Marocaine sont distribués comme tel, en 4 différents corps d'armes, les Abid al-Bukhari, l'Infanterie, la Cavalerie et l'Artillerie:

Spoiler:

Ce qui donne donc, au niveau des différentes garnisons:

Spoiler:

La Composition théorique et bientôt pratique après quelques réclamations mineurs auprès des tribus:
Régiment de Garde Noire (1500 fantassins, 1000 cavaliers)
Régiment d’Infanterie de Forteresse (2000 fantassins)
Régiment d’Infanterie de Ligne (2000 fantassins)
Régiment de Cavalerie (2000 cavaliers)
Compagnie d’Artillerie (24 cavaliers, 36 fantassins, 6 canons)

Imperial Affairs :

Communiqué au Canada :

Le Royaume-Uni interdit la création d'une zone démilitarisée de quelque sorte qu'elle soit sur le territoire canadien. Démilitariser une frontière avec un état-tiers n'a aucun sens. Les tensions avec les Etats-Unis nécessitent au contraire la plus grande vigilance au sujet des rapports frontaliers.

Si le Canada le juge nécessaire, la Canada Defence Force pourra appuyer les milices de la confédération dans la patrouille des frontières. En cas d'augmentation des tensions américano-canadiennes, qu'Ottawa soit assuré que la Grande-Bretagne augmentera en conséquence sa garnison défensive ainsi que les flottes assignées à l'Atlantique Nord-Américain et au Pacifique pour assurer la protection et la sécurité de ses terres d'Empire. La situation actuelle ne l'exige cependant pas.

Foreign Affairs :

Communiqué au Japon :

La délégation japonaise sera bien évidemment reçue à Londres avec le respect qu'il se doit.

Communiqué au Maroc :

Le Royaume-Uni demande une plus grande précision.

Communiqué à l'Allemagne :

Nous confirmons la commande de deux ironclads de classe Kaiser, aux spécificités suivantes :

Kaiser-Class:

La mise à l'eau devrait avoir lieu d'ici 1873-75.

République Française

En ce début de mois de juin 1871 la situation française semble sur la voie de la stabilisation. L’écrasement de la Commune parisienne fin mai par les troupes de Thiers permet en effet au régime, de fait républicain, de ramener l’ordre dans une capitale et un pays déjà durement éprouvés par la guerre. Pourtant les défis restent immenses. Encore sous le choc de la défaite et de troubles comparables à une guerre civile la France va en effet devoir se remettre sur pied, se stabiliser et se trouver un nouveau régime politique. La guerre a en effet entraîné la rapide disparition du Second Empire et le régime républicain reste des plus précaires puisque les monarchistes, toutes obédiences confondues, détiennent une majorité à l’Assemblée Nationale, une alliance entre Orléanistes et Légitimistes pourrait ainsi mettre très rapidement en minorité les députés républicains d’autant plus que ces derniers savent que Thiers ne s’opposera pas au rétablissement d’une monarchie modérée. Comme si tout cela ne suffisait pas la France se retrouve enfin dans une situation des plus humiliantes face à la Prusse, désormais à a tête d’un véritable mastodonte germanique, puisque cette dernière occupe une bonne partie du territoire français, exige d’énormes réparations et a proclamée l’annexion de deux régions française : l’Alsace et la Lorraine.

La tâche du chef du pouvoir exécutif de la République est donc immense. Ce dernier dispose heureusement d’un peu de temps, les hommes politiques républicains et monarchistes ne sont en effet pas mécontent que le vieux chef ait pris la responsabilité du sang versé lors de l’écrasement de la Commune et savent bien que pouvoir ne peut actuellement que rimer avec impopularité au vu des nombreuses mesures à prendre pour réorganiser le pays et satisfaire aux exigences allemandes. Pour Thiers ce dernier point et des plus importants, l’occupation du pays par les troupes de Bismarck est en effet très mal vécu par le peuple et place la grande nation française, qui se voulait une des premières puissances mondiales, dans une situation extrêmement dégradante. Le départ des Allemands étant adossé au versement des 5 milliards de francs, selon les modalités exigées par les vainqueurs, le payement de l’indemnité de guerre sera ainsi une des grandes priorités du gouvernement. Pour se faire, une grande souscription nationale publique va être lancée. Les fonds levés par ce grand emprunt interne auprès des épargnants français permettront ainsi de répondre aux exorbitantes demandes germaniques. Dans les rangs républicains à l’Assemblée des députés proposent au gouvernement l’établissement d’un impôt sur le revenu mais ce dernier ne souhaite pas s’engager pour l’instant dans une telle réforme et préfère donc pour l’instant utiliser les bonnes vieilles méthodes d’emprunt et ce sur les conseils de l’économiste Léon Say. Adolphe Thiers fait ainsi savoir au chancelier Bismarck qu’une loi établissant les modalités de ce grand emprunt sera bientôt votées et que cette dernière devrait permettre à la France de verser les premières tranches de l’indemnité d’ici la fin de l’année. Le chef de l’exécutif transmet également respectueusement aux représentants allemands la demande que ces premiers versements permettent le départ des troupes prussiennes des quatre départements parisiens.

Dans un autre registre la France accueillera la délégation japonaise. La République attend les demandes japonaises concernant d’éventuels accords et renégociations de traités et accorde aux envoyés nippons la possibilité de parcourir le territoire afin d’étudier les méthodes françaises dans les divers domaines.

Military Affaires :


A Londres c'était le branle-bas de combat depuis l'attaque italienne sur Tunis. En effet, depuis maintenant plusieurs décennies, l'Empire Ottoman était un allié fiable et un protégé de l'Empire Britannique. L'assistance franco-britannique en Crimée l'a démontré. Le Premier Ministre Gladstone a fait remarquer dans un discours devant la House of Commons que la stabilité et l'intégrité de l'Empire Ottoman était nécessaires pour assurer la sécurité dans les Balkans et en Afrique du Nord. Une explosion de celui-ci ne serait pas la bienvenue au vu du potentiel désastre régional qui menacerait non seulement l'économie méditerranéenne mais surtout le Canal de Suez, artère précieuse de l'Empire.

Les 10 navires de la Mediterranean Fleet ont reçu l'ordre de mobiliser et de se tenir prêts dans les semaines qui viennent à appareiller pour les côtes tunisiennes.

Foreign Office :

Communiqué au Japon :

Nous acceptons votre demande.

Communiqué aux Pays-Bas :

Le Royaume-Uni se doit de refuser l'offre actuelle. L'Article 1 est bien trop contraignant et le Royaume-Uni n'a pas grand chose à gagner à la signature d'un pareil traité, qui nous lierait les poings en Asie sans réelles contreparties.

Communiqué à l'Italie :

Le Royaume-Uni demande à l'Italie de cesser les hostilités et d'engager des pourparlers entre le gouvernement italien, le Bey de Tunis et l'Empire Ottoman. Nous sommes prêts à agir en qualité d'arbitre lors de cette dispute. L'invasion italienne de la Tunisie doit cesser immédiatement.