¤ V1960 ¤ Revue de presse

REVUE DE PRESSE

• La revue de presse est un topic spécial uniquement animé par les modérateurs, servant à renseigner les joueurs des évènements spontanés d’échelle nationale ou mondiale survenant au grès de l’actualité sans pour ce faire encombrer le topic officiel
• La revue de presse doit être suivie par les joueurs qui y trouveront informations, défis, conséquences de leurs politiques, opportunités à saisir, etc.
• La revue de presse ne servira pas de support aux simulations demandées ni ne sera une gazette hebdomadaire et stylisée. Les joueurs peuvent toutefois dans la mesure où l'événement n'aura pas pour eux un avantage direct et ne tiendra pas d'un autre outil (modération des secrets, simulation publique) demander à ce qu'un article soit publié.

• En cela, elle peut aussi bien concerner des pays joués ou non, se construire par des brèves rapides et courtes ou des descriptions plus développées, selon le bon vouloir des modérateurs qui en profitent ainsi pour donner de l'énergie et de la spontanéité à la version, partout dans le monde.

• Les plus gros événements pourront être développés plus en détail sur le Topic Officiel, mais une trace en sera toujours conservée ici.

Voir aussi : les comptes Facebook et Twitter de Chacun Son Pays.

Fiche indicative que peuvent utiliser les modérateurs :

ZONE CONCERNÉE (Monde / Région / Pays / ...)
Nature du texte (Brève / Article / Interview / ...)
Dynamique de jeu (Evénement / PNJ / Défi / Conséquence)

Développement.

Exemple :

ETATS-UNIS
Brève
Evénement

Un séisme en Californie fait 300 morts.

MAROC
Brève
Evénement

Ce 29 juillet, un séisme d'une magnitude modérée de 5,9 sur l'échelle de Richter a touché le Maroc, et plus précisément la ville d'Agadir, bourgade peuplée de près de quarante-cinq milles âmes, construite fort intelligemment sur la faille sismique, qui a subi d'immenses dégâts. Au total, quinze milles personnes ont été tuées, principalement à cause de la destruction quasi-intégrale des quartiers de Founti, Yachech et de la Kasbah, tandis que le quartier Talborjt n'a été seulement détruit qu'à 75%. La ville nouvelle et le front de mer ont quant à eux été plus épargnés puisque ce ne sont que 60% des bâtiments qui ont cédé face à la force du tremblement de terre. La gravité des dégâts est attribuée au fait que la secousse avait son épicentre juste en dessous de la ville, et à la faible résistance des constructions anciennes.Environ vingt-cinq mille blessés sont dénombrés et doivent être rapidement pris en charge car des risques de propagation de maladies se font rapidement craindre.

La base aéronavale française située à proximité n'a pour sa part pas été touchée.

Pacifique
Brève
Evénement

Le 21 août, dans la région de Concepción, au Chili, trois violentes secousses d'une magnitude allant de 8,1  à 8,3 sur l'échelle de Richter se firent ressentir, causant la destruction d'une majorité de la ville de Talcahuano ainsi que d'un tiers de celle de Concepción et faisant au total plus de cent trente victimes. Déjà violents, ces tremblements furent accompagnés le lendemain par le plus violent séisme jusqu'alors enregistré au monde, d'une magnitude de 9,5 sur la même échelle, à Lumaco, toujours dans la même région, provoqué par le glissement de la plaque de Nazca d'environ dix-huit centimètres sous le bloc de Chiloé et, possiblement, sous une très petite partie de la plaque sud-américaine.

Très rapidement, plusieurs vagues se sont formées et se sont rassemblées en un violent tsunami allant jusqu'à 25 mètres de haut et touchant une importante partie de la zone Pacifique, atteignant en une quinzaine d'heures la bourgade Hilo, sur l'archipel d'Hawaï, causant 61 morts à cause de ses vagues qui faisaient encore douze mètres de hauteur, avant de poursuivre sa route vers le Japon où il tua 138 personnes, tandis que d'autres vagues tuèrent en plus quelques dizaines d'autres en Nouvelle-Zélande, aux Samoa, aux Philippines et aux îles Marquises. Au total, cette combinaison tremblement de terre / tsunami a causé environ six mille morts et deux millions de sans-abri, principalement au Chili.

Accessoirement, le séisme a provoqué le 24 août l'éruption du mont Cordón Caulle, qui, situé dans une région quasi-désertique, ne fit ni dégât, ni blessé, bien qu'il émit 200 millions de mètres cubes de lave sous forme de coulées de lave et projeta 60 millions de mètres cubes de téphras dans l'atmosphère.

Union Soviétique
Brève
Evénement

Depuis les années 1950 sont secrètement menées par les Etats-Unis les « Operation Overflight », qui consistent sobrement à des survols du territoire soviétique par des appareils américains à des fins de renseignement. Le 1er octobre, un U-2 américain a décollé de la base aérienne de Peshawar, théoriquement réservée à l'armée de l'air pakistanaise mais sur laquelle l'US Air Force peut entreposer et faire décoller des appareils depuis juillet 1958. L'avion, commandé par Francis Gary Powers, doit photographier les sites de missiles balistiques intercontinentaux près de Sverdlovsk et Plesetsk, puis d'atterrir à Bodø, en Norvège.

Les radars soviétiques détectèrent la présence de l'appareil, malgré son altitude, en raison de laquelle les chasseurs soviétiques ne parvinrent à intercepter l'avion. Du fait que le U-2 était hors de portée de la plupart des sites SAM, il pu se rendre jusqu'à Degtiarsk, dans l'Oural, où il fut frappé et abbatiat par une salve de quatorze missiles SA-2 Guideline, aussi appelés S-75 Dvina. Le pilote de l'appareil a sauté en parachute avant d'être capturé par les forces soviétiques dans les heures suivantes. Trente minutes après l'interception du U-2, le centre de commandement des SAM, ne sachant toujours pas que l'avion avait été détruit, tire une nouvelle salve et abat un Mig et son pilote.

Portugal
Brève
Evénement

Amílcar Cabral, secrétaire général du Parti africain pour l'indépendance de la Guinée et des iles du Cap-vert fondé en 1956 avec Luís Cabral, Aristides Pereira, Abilio Duarte et Elisée Turpin, a annoncé le début de la lutte armée à l'encontre du colonisateur portugais pour la libération de la Guinée-Bissau ainsi que des îles du Cap-vert. Il a annoncé, lors d'un entretien paru le jour du début des hostilités, que « nous ne luttons pas simplement pour mettre un drapeau dans notre pays et pour avoir un hymne mais pour que plus jamais nos peuples ne soient exploités, pas seulement par les impérialistes, pas seulement par les Européens, pas seulement par les gens de peau blanche, parce que nous ne confondons pas l’exploitation ou les facteurs d’exploitation avec la couleur de peau des hommes ; nous ne voulons plus d’exploitation chez nous, même pas par des Noirs. »

Dans le même temps, plusieurs centaines de rebelles, vraisemblablement financés et armés par des puissances étrangères, et en provenance de Guinée-Conakry, ont commencé leur lutte dans le sud du pays, s'emparant par surprise de la ville de Quebo, ville faiblement peuplée de la région Tombali, située dans le sud du pays, et possédant un aéroport de piètre qualité. Si pour l'instant, la force des rebelles n'est pas dangereuse pour le Portugal, la propagande mise rapidement en oeuvre par les rebelles emporte l'adhésion de nombreux autochtones, et l'on estime au bout de quelques semaines que près d'un dixième de la population noire soutient le PAIGC, un chiffre en constante augmentation.

Tunisie

Brève

Événement

Effervescence en Tunisie autour de la question sensible de la base française de Bizerte. En effet, malgré l'indépendance tunisienne
en 1956 ce port stratégique est tout de même resté aux mains de la France qui y dispose d'une importante base militaire. Lors de
son voyage en France début 1961 le président Bourguiba a constaté qu'aux yeux de son homologue français l'évacuation de la base ne semblait pas être à l'ordre du jour. Pis encore, l'armée française a engagé en ce début d'année de grands travaux sur la dite base navale. Pour la Tunisie il devient un peu plus clair chaque jour que la France n'entend pas quitter dans un avenir proche Bizerte. Dans ce contexte le président tunisien, accusé volontiers d'être trop "pro français" dans le monde arabe et le Tiers Monde en général décide de frapper un grand coup en tentant un coup de force à Bizerte, l'objectif étant de mener les français à la table des négociations au sujet du port mais aussi des frontières entre l'Algérie et la Tunisie.

Ainsi, en ce mois de juillet des milliers de jeunes militants du Néo Destour, le parti au pouvoir, gagnent la ville de Bizerte.
De grandes manifestations ont lieu dans la ville exigeant le départ immédiat des Français du port tandis que dans le même temps des éléments des forces armées tunisiennes se prépositionnent elles ostensiblement autour de la base française ( creusement de tranchées etc ). Dans une allocution le 17 juillet le président de la République tunisienne à définitivement clarifié ses exigences à l'encontre de l'ancienne puissance coloniale : cette dernière à jusqu'au 19 juillet pour accepter le principe d'une évacuation dans les plus brefs délais du port de Bizerte, évacuation qui sera négociée dans le cadre de pourparlers qui évoqueront aussi la question des frontières entre Tunisie et Algérie. Bourguiba n'a pas donné de précisions sur ce qu'il se passerait en cas de refus français mais le déploiement des troupes tunisiennes ne laisse que peu d'incertitudes, au minimum cette dernière imposera un blocus à la base navale française...

Cuba
Brève
Evénement

Une tentative d'assassinat a été perpétrée le 26 juillet 1961, à l'occasion des festivités traditionnelles commémorant l'attaque de la caserne Moncada en 1953, à l'encontre du président Fidel Castro. En effet, alors qu'il participait à la cérémonie, plusieurs détonations ont retenti dans La Havane, rapidement suivies de plusieurs échanges de coups de feu entre les forces de sécurité cubaines et plusieurs hommes masqués, qui parvinrent à tuer le frère du dictateur cubain, Raul Castro, et blessèrent au bras et à la jambe Fidel Castro (résultat du lancer de dés : 69 pour 90 requis), l'obligeant à être hospitalisé d'urgence, bien que ses jours ne soient pas en danger. En plus de Raul Castro, dix-neuf civils ont été tués lors des explosions ainsi que sept policiers, tandis que près de quatre-vingt personnes ont été blessées, plus ou moins grièvement, par les détonations. Les attentats n'ont pas été revendiqués même si des indices laissent suggérer une action de la Cosa Nostra, fortement lésée par la chute du régime de Batista, qui, en 1953, avait prévu plusieurs zones propices au blanchiment d'argent et à la mafia, et qui ont été mises à mal par le régime castriste.

Dans le même temps - ce qui laisse évidemment croire à une action coordonnée -, près de mille cinq-cent rebelles - parmi lesquels de nombreux anciens soutiens de Batista - ont débarqué sur l'île des Pins - dite île de la Jeunesse de nos jours -, située au sud-ouest de Cuba, et se sont embarqués des lieux peuplés d'à peine dix mille personnes, tuant les quelques dizaines de militaires et de policiers cubains qui y étaient habituellement stationnés. Correctement formés et équipés, ces hommes n'ont pas eu de mal à réussir leur opération (résultat du lancer de dés : 72 pour 70 requis) et ont proclamé la République de Cuba, un régime démocratique et libérale, sur l'île, appelant par la même occasion l'ensemble de la population cubaine à se rebeller contre l'oppression castriste. De même, ils ont appelé l'ensemble des pays partageant leur vision démocratique, capitaliste et libérale de la société, à les soutenir dans leur lutte contre le communisme cubain, les Etats-Unis en tête.

Portugal
Brève
Evénement

Tandis que le gouvernement portugais semble ne pas finir de dialoguer avec la Guinée-Conakry, le faible déploiement de troupes sur place handicape fortement le gouvernement de Salazar, qui, pour l'instant, semble incapable de contenir l'avancée des rebelles. En effet, après la chute de la ville de Quebo, c'est toute la région de Tombali qui, fin 1961, est aux mains des rebelles du PAIGC, qui, en parallèle, parvient à rallier à sa cause, grâce à sa propagande intensive, de plus en plus de guinéens de souche, le nombre de sympathisants étant désormais à plus de cent milles - soit un cinquième de la population autochtone guinéenne. Si Salazar n'agit pas rapidement, il est fort possible que la situation ne dégénère, tandis qu'à Lisbonne, certaines voix commencent à s'élever contre sa gestion, ou plutôt sa non-gestion, du conflit, les hauts gradés revendiquant davantage de moyens militaires pour écraser, tant qu'il en est encore temps, la rébellion indépendantiste. A Cacheu et à Farim, dans le nord du pays, plusieurs raids ont causé la mort de cinq policiers, trois militaires et dix-huit civils, tandis qu'à Bissau, plusieurs explosions ont tué une dizaine de militaires et une vingtaine de civils. Au total, le PAIGC alignerait actuellement trois mille hommes.

Portugal
Brève
Evénement

Alors que le gouvernement de Salazar est déjà confronté à une guerre d'indépendance en Guinée, des troubles ont éclaté en début d'année dans la colonie de l'Angola. En effet, le 3 janvier, des ouvriers agricoles employés par Cotonang, une plantation portugaise de coton implantée dans la région de Baixa de Cassanie, ont manifesté pour obtenir de meilleures conditions de travail. Menées par Antonio Mariano et Kulu-Xingu, les manifestations ont rapidement tourné en émeutes avec des attaques physiques à l'encontre de colons blancs. Quelques jours plus tard, le 15 janvier, l'União das Populações de Angola abrégée UPA, menée par Holden Roberto, a organisé à son tour des manifestations populaires dans la région septentrionale de Bankongo. Le cortège, rejoint par des fermiers bantous ainsi que des ouvriers de plantations de café ont rejoint le mouvement, qui a rapidement dégénéré à son tour, entraînant une véritable révolte contre les fermiers blancs, les ponts, les bâtiments officiels et diverses choses similaires. Plusieurs incendies furent déclarés, ainsi que de véritables scènes de pillages, entraînant la mort de près d'un millier de colons portugais. La situation glisse peu à peu des mains, tandis que les colons, qui se sentent de moins en moins en sécurité à cause des agressions ponctuelles dans différentes villes du pays, réclament une intervention forte de Salazar, et songent de plus en plus à partir.

Irak
Brève
Evénement

Nonobstant la constitution de 1958 qui garantit aux kurdes le droit à l'autodétermination, la politique mise en place par le général Abdel Karim Kassem depuis sa prise de pouvoir la même année agace fortement les kurdes, qui voient Bagdad tenter progressivement de les assimiler, comme le tente aussi la Turquie et l'Iran. Un point de non-retour semble avoir été franchi lorsque Mustafa Barzani, dirigeant du Parti démocratique du Kurdistan, d'inspiration socialiste et promouvant l'indépendance du Kurdistan irakien, a engagé un bras de fer militaire face à la République irakienne lors d'affrontements sanglants entre d'une part les forces kurdes et d'autre part les forces irakiennes aux alentours de Mossoul, faisant trente-huit morts côté irakien et vingt-six côté kurde. L'intégralité du Kurdistan semble avoir échappé à l'autorité de Bagdad pour passer sous celle de Barzani qui a réclamé l'intervention américaine au nom du droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Au total, près de douze mille kurdes seraient prêts à se battre, tandis que de premières offensives majeures se profilent autour de Mossoul et Kirkou, Erbil étant déjà aux mains des nationalistes kurdes. De même, des soutiens kurdes en provenance de l'Iran, de la Syrie et de la Turquie ne sont pas à exclure, un appel général à la prise des armes des kurdes ayant été lancé par Barzani.

Suisse
Brève
Evénement

La proposition du gouvernement suisse d'entrer dans une alliance avec la République française a profondément choqué l'opinion publique de la Confédération. Des manifestations sans précédent ont eu lieu à travers tout le pays, rassemblant des personnes sans distinction de couleur politique. La Confédération helvétique est désormais totalement paralysée, le gouvernement se trouvant dans une position fort inconfortable alors que chaque jour de plus qui passe sous les protestations est marqué par une productivité très faible.

République Arabe Unie
Brève
Evénement

Depuis près de quatre ans désormais, l'Egypte et la Syrie vivent au sein de la République arabe unie, tentative d'application concrète du projet nassériste de fédération des pays arabes. Si le projet emporta une très large adhésion à l'origine en Syrie, 92% des syriens ayant approuvé le référendum leur proposant de s'unir à l'Egypte, quatre ans après, ces mêmes syriens déchantent de plus en plus, au fur et à mesure que Nasser leur impose autoritarisme et centralisation, faisant de la Syrie une extension de l'Egypte au lieu de son égale. Las de cette situation, des militaires syriens ont décidé de mettre un terme à cette République en fomentant un coup d'Etat. Ainsi, le 28 juillet 1962, un détachement de l'armée, conduit par le général Haydar al-Kouzbari, s'empara de Damas ainsi que des principales villes du pays, notamment Alep et Homs, et proclama la République arabe syrienne. Au total, ce sont près de cinquante milles soldats syriens qui ont rallié le général al-Kouzbari et son cousin Maamoun al-Kouzbari, proclamé président par intérim de la République, tandis que le restant des troupes arabes en Syrie restent fidèles à Nasser.

Par conséquent, si Nasser souhaite récupérer la Syrie, il sera contraint d'employer la force pour vaincre les troupes sécessionnistes, à moins qu'il ne parvienne à ramener sur le chemin de la raison les félons en les faisant s'asseoir autour d'une table et de négocier la fin des hostilités, qui, rappelons-le, ont été lancées à cause de l'autoritarisme et du centralisme excessifs de la part du dirigeant égyptien. A l'heure actuelle, les meneurs syriens ne semblent pas être dans une optique de dialogue, d'autant plus qu'une partie de la population de Damas semble soutenir leur manœuvre, à en croire les vastes manifestations spontanées d’euphorie à la suite de l'annonce, par la radio, du succès du coup d'Etat. Parallèlement à ce putsch, les kurdes de Syrie suivirent l'exemple de leurs frères d'Irak, profitant du chaos créé par le putsch, pour se révolter dans le nord du pays, près de la frontière syrienne, revendiquant un large territoire depuis Afrin jusqu'à la frontière irakienne. Près de trois milles hommes armés se lanceraient d'ores et déjà dans des expéditions militaires dans différentes villes syriennes.