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Message par Shikkoku Mer 25 Aoû 2021 - 18:51

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Conférence de paix d'İstanbul :


La Turquie est en paix pour la première fois depuis 1914. La conférence de paix d'İstanbul a été une humiliation pour le peuple turc, qui se voit privé de territoires qui lui reviennent de droit, mais au moins la paix est sauve.

Tous ne sont pas de cet avis. En effet, Mustafa Kemal lui-même s'oppose grandement au plan de paix, même si sous la pression de la majorité de la délégation turque il a renoncé. L'homme est fatigué, épuisé, et démoralisé. Fevzi Çakmak quant à lui jouit d'une aura de plus en plus rayonnante parmi l'élite politique turque. Les tensions entre les deux hommes forts de la Turquie, à deux doigts d'une guerre fratricide entre Erzurum et Konya sont au plus haut.

[V1919] Topic officiel - Page 9 Unknown
Mustafa Kemal, dirigeant de la République de Turquie

Les deux hommes ne se sont pas parlé de tout leur séjour à İstanbul, préférant user d'intermédiaires. Tandis que Mustafa Kemal traite son ancien homme fort de socialiste et de traître à la cause turque, Fevzi Çakmak aurait déclaré en privé être profondément déçu de l'obstination de Mustafa Kemal à lancer la Turquie et l'Anatolie entière dans une guerre qu'elle ne pouvait pas gagner et d'être aveuglé par un ethnonationalisme insensé.

[V1919] Topic officiel - Page 9 Unknown
Fevzi Çakmak, dirigeant de la République Populaire et Libre de Turquie

Alors que les deux hommes s'apprêtent à rejoindre l'aérodrome d'İstanbul, ils prennent des voitures séparées. Mustafa Kemal termine sa cigarette devant son aéronef avant de monter à bord, direction d'Ağrı. Le Maréchal observe la scène de loin, et les deux hommes échangent un furtif regard. Une fois la piste libre, l'aéronef de Fevzi Çakmak s'élance lui-aussi dans les cieux. Il ne se rend pas à Konya, comme prévu, mais Ağrı lui aussi.
Coup d'état du 3 mars 1922 :

Le vrombissement du moteur de l'aéronef diminue petit à petit alors que celui-ci se pose en rebondissant sur la piste en terre battue d'Ağrı. Mustafa Kemal pose son journal et son verre de whisky qui lui ont servi pendant le trajet, avant de se rendre vers la porte de l'avion. Une fois descendu au sol, celui-ci est rejoint par une trentaine de soldats accompagnés de Cevat Çobanlı, un officier de l'Armée du Peuple Turc ancien officier impérial.

- " Mustafa Kemal, après délibération de la Grande Assemblée Nationale de Turquie vous êtes placé en état d'arrestation. Vous êtes coupable de trahison vers la République de Turquie, de mise en danger de la stabilité nationale et de complots contre la République et le peuple de Turquie. "

Abasourdi, Mustafa Kemal proteste. Plusieurs soldats semblent hésiter lorsque Cevat Çobanlı leur ordonne de lier les mains de l'accusé. Leur regard n'est certainement pas aussi assuré que celui de leur officier. Cevat Çobanlı en personne se saisit alors les liens en corde tressée et attache les mains de Mustafa Kemal derrière son dos.

Un jeune homme ayant accompagné le Premier Ministre tout au long de la conférence est furieux. Il hurle et insulte les soldats. Ceux-ci lui donnent un coup de crosse qui a pour effet de le renverser au sol et de le faire cracher du sang et quelques fragments de dent. Alors que Mustafa Kemal est embarqué dans un camion vers une destination inconnue, un coup de feu résonne et le corps du jeune résistant s'effondre.

Au même moment, l'aéronef du Maréchal Çakmak se pose. Celui-ci peut voir clairement son rival politique être embarqué à bord d'un camion. Le coup d'état se passe comme prévu.

Proclamation de la République Socialiste Fédérale d'Anatolie :

[V1919] Topic officiel - Page 9 Unknown

Rapidement après le coup d'état et l'arrestation de Mustafa Kemal, une dizaine d'hommes politiques proche du kémalisme extrémiste et velléiteux de reprendre la guerre contre la Grèce sont arrêtés à leur domicile à Ağrı. La Grande Assemblée Nationale, qui siégeait dans un entrepôt à grain réquisitionné depuis la retraite d'Erzurum est encerclée en pleine tentative de réunion, et est dispersée.

Le réseau socialiste parmi les officiers de l'Armée du Peuple Turc se met en branle, et rapidement la petite ville qui sert de capitale au gouvernement nationaliste est envahie de soldats. Les jeunes conscrits ne savent pas réellement ce qu'il se passe. Plusieurs s'opposent aux ordres du Maréchal. Des affrontements sporadiques ont lieu entre soldats rebelles fidèles à Mustafa Kemal et à la Révolution de 1919 et ceux qui maintiennent discipline et obéissance au Maréchal. On dénombre 8 morts et 6 blessés.

Fevzi Çakmak, après s'être assuré de l'obéissance du corps officier de l'est, qui face au fait accompli ne moufte pas beaucoup, se rend en avion à Konya. Là-bas, dans son fief, il organise la capture des territoires encore contrôlés par les forces kémalistes et s'assure de la stabilité du pays notamment avec les minorités alevi et kurdes. Les alevi sont tout à fait ravis de la direction prise par le coup d'état qui leur assure liberté de culte et surtout la paix. Les kurdes en revanche ne semblent pas prêts de si tôt à renoncer à leur volontés d'indépendance.

Le lendemain de son arrivée à Konya, après une après-midi de propaganda intense dans la ville, Fevzi Çakmak se rend sur la place centrale de Konya et proclame la République Socialiste Fédérale d'Anatolie (RSFA). Devant une foule de plusieurs milliers de personnes (surtout des soldats), le Maréchal se lance dans un discours intense et émotionnel de plusieurs heures, annonçant que la paix est enfin gagnée pour le peuple turc, et que désormais les fils et filles d'Anatolie pourront rentrer chez eux et leurs parents dormir tranquille la nuit.

Sont également abordés les questions d'organisation de la RSFA, même si celles-ci doivent être précisées ultérieurement. Liberté de culte et d'association sont assurées, de même que l'autonomie des minorités nationales reconnues. De même, l'armée assurera aux réfugiés turcs qui ne tarderont pas à envahir le coeur de l'Anatolie de trouver un logement décent et leur sécurité alimentaire à travers des distributions de bulgur gratuites.



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Message par Sirda Mer 25 Aoû 2021 - 18:57


Βασίλειον τῆς Ἑλλάδος / Royaume de Grèce

« Elefthería í thánatos »

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Affaires intérieures


................A la suite de la signature et de la ratification du Traité de Constantinople – et en dépit de l’obstruction italienne, tout simplement ignorée par Athènes –, des scènes d’euphories et de liesses collectives ont éclaté dans tous les territoires, si ce n’est toutes les communes, du Royaume. Les cris et les larmes de joie d’une nation tout entière, retrouvant enfin sa souveraineté et sa grandeur d’antan, et ses terres irrédentes occupées pendant des siècles par les Ottomans puis les Turcs. Certes, des terres manquent encore, on le sait, elles sont dans les esprits de chacun, mais en ce jour, elles semblent tout à fait insignifiantes. En ce 25 mars, un jour déjà férié puisque célébrant le début de la guerre d’indépendance grecque en 1821, la commémoration traditionnelle prend un tout autre sens : c’est désormais la fête de l’indépendance et de la réunification du pays. Enfin, le peuple grec peut espérer souffler et reprendre sa vie normale, après six longues années de guerres et de combats ayant saigné économiquement, financièrement et humainement le Royaume. Le souvenir des coups d’Etat, de la crise politique de la dernière décennie, ou encore du Grand Schisme paraît désormais bien lointain, tandis que le peuple tout entier, au-delà de ses différends politiques – hélas nombreux – ne fait plus qu’un pour célébrer cette victoire que l’on espère définitive sur la vile Turquie. A Athènes, le Premier ministre a été acclamé par la foule, de même que le ministre des Affaires étrangères rentrant de Constantinople. Leur remontée triomphante en voiture jusqu’à l’Assemblée s’est faite sous les cris de « Sôter ! », sauveurs.

................Pour autant, Elefthérios Venizélos n’est pas aussi enthousiaste que la foule athénienne venue l’ovationner. Le Traité de Constantinople est assurément une victoire majeure pour la Grèce, plus encore que l’Armistice d’Ankara deux ans auparavant. Certes, la Seconde Rome a été reprise sans encombre : les troupes britanniques, françaises et italiennes – dont le retrait devrait être imminent et facilité par le Gouvernement au besoin – ont laissé les dix mille soldats grecs prendre matériellement possession de la ville et de la région, eux aussi sous les acclamations des populations grecques. Mais si Rome a laissé Athènes reprendre Constantinople sans heurt, certainement du fait de la faiblesse numérique de ses troupes sur place, à peine quatre milliers de soldats, l’affaire s’annonce comme bien plus compliquée en Carie. La délégation italienne lors de la conférence l’a clairement fait savoir : il n’était pas question pour le Royaume d’Italie d’abandonner le mandat reçu à Sèvres. En Anatolie, l’armée grecque a d’ores et déjà pris possession des territoires turcs lui revenant de droit, évacuant les autres – Ankara et les dernières provinces pontiques. Ne reste donc que la Carie, autour de laquelle s’amassent des milliers de soldats hellènes, tandis que la flotte grecque se déploie aux alentours du Dodécanèse et de la région. La position du Gouvernement est ferme : l’affrontement doit être évité par tous les moyens face à l’Italie, mais la Carie doit être récupérée, quoi qu’il en coûte. On prie Dieu pour que les troupes italiennes sur place soient plus conciliantes que leurs dirigeants.


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Message par Utyi Mer 25 Aoû 2021 - 22:02

Événement, Économie, Europe

Le cours de la bourse est régulièrement secoué depuis la fin de la guerre, avec différentes paniques dues au putsch de Kapp et l’occupation de la Rhénanie, la marche soviétique sur les champs pétrolifère de l'Iran, les diverses révolutions de palais en Roumanie, mais la guerre civile italienne qui vient d'exploser au grand jour dépasse de loin la simple panique suivie d'une confiance rétablie en quelques semaines. En effet, contrairement aux autres événements, cette guerre semble partie pour durer, et rétrospectivement, couve depuis déjà bien longtemps. Ce qui repousse les perspectives de reprise de la bourse.
L'Union monétaire latine, que la France, lucide, a dénoncé unilatéralement, vient d'imploser. Déjà moribonde depuis le départ français, et à vrai dire depuis 1914, tous les membres se sont retirés dans la panique, ce qui permet à ces pays de produire des billets en papier et de dévaluer librement. Attention cependant aux poussés inflationnistes qui en découlent, tout comme un possible effondrement total du commerce méditerranéen déjà bien amoché par la guerre civile italienne.
En effet la survenue d'une guerre en plein milieu de cette mer, conjugué au ralentissement de la production économique italienne (avec les grèves a répétition ou les journées d'insurrection) pose de sérieux problèmes commerciaux, et donc économiques, à la France, la Yougoslavie, la Grèce, l'Espagne, l’Autriche, la Suisse partenaires commerciaux ou voisins, mais aussi le Royaume-Uni, dont la route des Indes est en danger, les États Unis, exportateurs et créanciers de tous ce monde, ainsi que l'Allemagne aux dettes colossales envers certains de ces pays.
Tout cela est bien sur propice à la radicalisation politique dans ces pays autour de l'Italie.

Résumé: Krach Boursier suite à la guerre civile italienne, Implosion de l'Union Latine, Perturbation du commerce en méditerranée, en bref, terrain favorable à la radicalisation.
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Message par Shikkoku Mer 25 Aoû 2021 - 22:50

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République Socialiste Fédérale d'Anatolie :


Fevzi Çakmak ayant proclamé officiellement la République Socialiste Fédérale d'Anatolie, il faut désormais se doter d'un gouvernement, d'une constitution, et lancer la reconstruction du pays. L'Anatolie est en effet ravagée par la guerre et la famine, et dans un état de pauvreté critique.

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Organisation fédérale

La RSFA s'organisera en tant que trois républiques fédérées, agissant en unité et en accord avec les volontés du gouvernement fédéral basé à Konya.

La population de la RSFA compte un total de 6 150 000 citoyens, répartis en trois nationalités officiellement reconnues : les turcs, les kurdes et les alevi. Les turcs comptent 4 400 000 (72%) personnes, les kurdes 950 000 (15%) et les alevi 800 000 (12%). Au niveau politique, la République Socialiste Fédérée de Turquie (vert sur la carte), la République Socialiste Fédérée du Kurdistan (orange sur la carte) et la République Socialiste Fédérée de Sivas (jaune sur la carte) les représentent.

L'adoption d'une Constitution pour remplacer la Constitution de 1921 est ordonnée par le Maréchal Çakmak.

Constitution de la République Socialiste Fédérale d'Anatolie (1922) :

Principes fondamentaux

Article 1.

La RSFA est un Etat fédéral socialiste au service du peuple, de forme républicaine, une communauté de peuples aux droits égaux qui, sur la base de l'auto-détermination, incluant le droit à la séparation, exprime sa volonté de vivre dans un état fédéral.

Article 2.

La RSFA est composée de la République Socialiste Fédérée de Turquie, de la République Socialiste Fédérée du Kurdistan et de la République Socialiste Fédérée de Sivas.

Article 3.

Le drapeau de la RSFA représente un croissant et étoile blanche sur fond rouge, représentant le sang des martyrs de la révolution, les racines islamiques de la RSFA et l'espoir de lendemains meilleurs.

Article 4.

La ville principale de la RSFA est la ville de Konya, abritant les institutions fédérales.

Organisation politique

Article 5.

Toute autorité dans la RSFA découle du peuple et appartient au peuple. Le peuple exerce son autorité à travers des organes représentatifs librement élus : les comités populaires.

Article 6.

Tous les comités populaires et autres organes représentatifs librement élus sont élus au suffrage universel égal et direct, au scrutin secret. Les représentants du peuple élus sont responsables devant le peuple de la RSFA.

Droits fondamentaux des républiques socialistes fédérées

Article 7.

La souveraineté des républiques populaires composant la RSFA n'est limitée que par les droits que la présente Constitution reconnaît aux peuples. La République Socialiste Fédérale d'Anatolie protège et défend les droits souverains des républiques socialistes fédérées, ainsi que l'ordre public et leur sécurité.

Article 8.

Tout acte dirigé contre la souveraineté populaire de la RSFA ou des républiques socialistes fédérées est contraire à la Constitution et passible d'une peine de haute-trahison.

Article 9.

Les minorités nationales disposent de droits culturels et politiques, de la liberté de croyance et de religion, et du droit à l'usage de leur propre langue.

Les deux prochains mois verront, dans la RSFA toute entière se dérouler des élections à la fois fédérales mais aussi locales, visant à constituer l'Assemblée Socialiste Fédérale d'Anatolie ainsi que les assemblées des républiques turque, kurde et alevi. Ces élections seront, en accord avec la Constitution, libres et universelles. Tout citoyen anatolien âgé de plus de 20 ans aura le droit de participer aux élections, femmes et hommes.
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Message par Sirda Jeu 26 Aoû 2021 - 0:18


Βασίλειον τῆς Ἑλλάδος / Royaume de Grèce

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Affaires politiques


................Après la réalisation de la Megáli Idéa dans des proportions quasi-inespérées par le Gouvernement de Sa Majesté – et bien que Chypre et le Dodécanèse manquent toujours –, le Premier ministre Elefthérios Venizélos, en accord avec les principaux partis politiques hellènes dont le Parti populaire, son principal opposant monarchique, a proposé à la Nation grecque par voie référendaire une très ambitieuse réforme constitutionnelle majeure, destinée à « faire entrer le Royaume des Hellènes dans la modernité » par l’instauration d’une véritable monarchie constitutionnelle parlementaire similaire au régime britannique, à la suite d’un compromis entre les monarchistes et les républicains, tout en prenant compte de l’étendue géographique et les disparités qu’elle peut provoquer entre les différentes régions. La solution ce second problème a été trouvée en s’inspirant des réformes yougoslaves visant à instituer une fédération : si les problèmes ethniques du royaume voisin ne se rencontrent pas en Grèce, ce modèle de régime politique permet toutefois de mieux concentrer l’action politique au plus près, tout en renforçant la démocratie aux yeux du Premier ministre. Cette fédéralisation de la Grèce n’est pas non plus sans raviver une certaine flamme nostalgique parfois présente dans les esprits, celle des thèmes byzantins – qui ne jouissaient certes pas d’autant de prérogatives –, dans l’optique d’alimenter un peu plus encore l’esprit nationaliste hellène. Sans surprise, le référendum a été approuvé par plus de 85% des voix, presque tous les partis la soutenant.

Carte des thèmes:

................Cette nouvelle constitution modifie en profondeur le fonctionnement de l’Etat. Placée naturellement sous les auspices de la « Sainte, consubstantielle et indivisible Trinité » et réaffirmant la place de l’Eglise orthodoxe au sein de l’Etat, qui se voit à nouveau garantir la pleine et entière possession de ses biens mobiliers et immobiliers, la Charte constitutionnelle du 4 avril prévoit de nombreux changements comme suit :
  • La souveraineté est partagée entre d’une part le Roi et d’autre part la Nation, qui l’exercent concurremment.
  • La capitale est fixée à Constantinople, dont une région fédérale est constituée autour et sous la direction du Gouvernement.
  • Les Hellènes vivant à l’étranger, pouvant prouver une ascendance hellène et une maîtrise de la langue grecque, peuvent obtenir la nationalité grecque et prendre part aux votes.
  • Les pouvoirs du Roi sont juridiquement identiques à ceux d’avant, mais sont matériellement limités par de nombreuses restrictions.
  • Le Roi peut créer des titres de noblesse, qui doivent être approuvés par le Gouvernement. Ces titres ne doivent octroyer aucun privilège autre que d’étiquette et protocolaire.
  • Le Roi doit désormais sanctionner et de promulguer les lois sous 15 jours après leur adoption ou les déferrer devant le Conseil d’Etat hellénique en cas de doute sur leur constitutionnalité, ledit Conseil étant chargé du contrôle de constitutionnalité des traités, des lois et des actes réglementaires. Ainsi, le Roi perd son droit de veto qu’il possédait avant.
  • Le Roi possède toujours le pouvoir de déclarer la guerre, mais il est obligé de le faire si le Sénat vote la déclaration de guerre.
  • La famille royale se voit attribuer un domaine de la couronne, constitué des châteaux, palais et autres dépendances (maisons, champs, bâtiments loués, etc.) duquel elle tire des revenus pour assurer sa subsistance, et ce domaine est inaliénable sauf accord du Parlement. Une liste civile peut exceptionnellement être accordée, et les frais engagés par la famille dans le cadre de ses fonctions officielles sont remboursés par l’Etat.
  • Le Roi nomme toujours le Président du Conseil et les ministres – sur proposition du Président.
  • Le Gouvernement est uniquement responsable devant le Parlement.
  • Le Parlement est désormais constitué de deux chambres élues au suffrage universel direct (masculin) : la Chambre des Députés, représentant la Nation, composée de 500 députés élus pour cinq ans sur la base de circonscriptions de population plus ou moins équivalente ; le Sénat, composé de 300 sénateurs, chaque thème comptant 10 sénateurs de même que la région fédérale de Constantinople, la République monastique du Mont Athos n’en compte que cinq, le Patriarche œcuménique siège aussi ainsi que tous les archevêques orthodoxes (ou leur représentant), et le reste des sièges est pourvu par le Roi sur recommandation du Sénat. Les sénateurs des thèmes sont élus pour 9 ans avec renouvellement par tiers tous les 3 ans, les autres le sont à vie / démission / révocation de leur charge leur donnant droit de siéger.
  • Les deux chambres disposent des mêmes prérogatives et l’accord des deux est nécessaire pour l’adoption d’une loi, mais seule la Chambre des Députés vote les lois de finances, le Sénat est juste consulté. La Chambre des Députés est juste consultée pour les déclarations de guerre et les traités, le Sénat ayant compétence exclusive en ce domaine.
  • La liberté individuelle, le droit à la propriété privée, etc., sont garantis.
  • Le Royaume est compétent en matière de défense, de diplomatie, d’éducation, de finances, de justice, de monnaie, de la religion, de santé, de sécurité intérieure et de transports publics nationaux. L’économie est une compétence partagée avec les thèmes, sur le principe de subsidiarité. Tous les autres relèvent de la compétence des thèmes.
  • Les thèmes organisent eux-mêmes leurs institutions politiques régionales, qui doivent être démocratiques, et dont le renouvellement doit être fait au maximum tous les 6 ans.



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Message par Utyi Jeu 26 Aoû 2021 - 17:35

IIIe Reich Allemand

La crise financière et économique provenant d'Italie a finit par toucher l'Allemagne. Premièrement, via la finance, la colossale dette publique (plus de 200% du PIB) ayant des créanciers privés français, italiens ou plus généralement de l’Union latine. Paniqués par l'effondrement, ils ont décidé de demander leur argent tout de suite, ou tout du moins brutalement augmenter leur taux d’intérêts pour essayer de récupérer les pertes italiennes. La réponse allemande est claire, le Reich n'a pas a payer pour l'incurie de ces créanciers (banques, assureurs etc). L'Allemagne ne respectera pas les volontés de ses créanciers, avec le commode et très anglais argument que l'Allemagne ne peut pas payer plus pour les latins.
Quant au volet économique, l'économie Allemande est peu touché. Mais cette crise présente une occasion d'amadouer les anglais encore plus, tout comme accélérer la cartellisation de l'économie Allemande. Rien ne sera fait pour aider l’artisanat, la paysannerie et la boutique. En coulisse, on donne même de l'argent s'assurer que les conglomérats dumpent massivement leur production en surplus pour faire plonger les prix et porter le coup de grâce au PME, surtout celles de Rhénanie et de Cologne, justes devant les garnisons anglaises. Les images d'artisans désœuvrés faire mouche pour convaincre les anglais d'une situation bien plus catastrophique qu'elle ne n'est.
Cependant, pousser à la ruine les population peu productives ne suffit pas. Il faut préparer la sortie de la crise, par un réajustement structurelle des familles, c'est à dire dans ce cas ci, acculer les artisans à devenir ouvriers à la chaine. De ce fait, une augmentation des salaires dans les conglomérats est faite, tel que les ouvriers, des dizaines de fois plus productifs que les artisans, grâce a Taylor, ont un salaire au moins plus élevé que les artisans. Les conglomérats ont largement assez d’argent pour faire cette énorme assaut sur le reste du marché, et ainsi, engranger plus de profit, alors que le reste des agents économiques sont en difficulté. En même temps, la fuite en avant en Scandinavie et dans les pays baltes s’accélèrent, tandis que la Pologne et la Tchécoslovaquie semblent des cibles alléchantes pour l’industrie allemande.
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Message par Sirda Jeu 26 Aoû 2021 - 17:58


Βασίλειον τῆς Ἑλλάδος / Royaume de Grèce

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Affaires politiques


................La réunification grecque étant quasiment parachevée et la nouvelle constitution ayant été adoptée, le Roi des Hellènes, sur proposition du Président du Conseil comme le veut désormais la nouvelle charte constitutionnelle, a prononcé la dissolution de la Chambre des Députés dès le surlendemain de l’adoption de ladite constitution, afin que le nouveau Parlement hellénique puisse être élu sur la base des nouvelles dispositions et soit le plus représentatif possible du nouveau visage de la Grèce, qui depuis le dernier renouvellement de la chambre basse en 1920, a doublé de taille et gagné plus de trois millions habitants, dont près de six cent mille Turcs (sur les quatre millions se trouvant sur les territoires annexés) ayant choisi l’assimilation – bien qu’ils soient encore exclus du corps électoral pour l’instant. Ainsi, si les anciens députés représentaient cinq millions de Grecs, ce sont désormais huit millions qu’il faudra représenter. Le mode de scrutin a par ailleurs été également changé : jusqu’ici, chaque électeur détenait autant de voix qu’il y avait de candidats dans sa circonscription, et les lettrés votaient avec des bulletins tandis que les analphabètes votaient avec des boules qu’ils mettaient dans des urnes selon leur choix. Si ce système de vote est maintenu, l’illettrisme n’ayant pas été encore enrayé en Grèce, chaque citoyen ne possède désormais plus qu’une seule voix, de sorte à grandement simplifier le système et rendre les résultats le plus fidèle possible. En outre, le système britannique a été retenu : le scrutin uninominal majoritaire à un tour s’applique désormais.

................Bénéficiant d’une loi d’amnistie générale, notamment à l’égard d’anciens politiques condamnés comme Metaxas ou des leaders communistes enfermés pendant la guerre contre la Turquie, toute la classe politique grecque a pu se présenter au sein des anciens ou nouveaux partis récemment formés, allant de l’extrême-droite jusqu’à l’extrême-gauche :
  • Parti panhelléniste (extrême-droite), fondé par Ioannis Metaxas, successeur du Parti des libres penseurs qu’il avait fondé en 1922. Parti contre-révolutionnaire monarchiste, prônant un exécutif fort soumis au Roi, ardemment nationaliste, agrarien, national-conservateur, de tendance volkiste, avec une tendance panbyzantine. Le parti est doté d’une milice paramilitaire, les Epistratoi, comptant environ 20'000 membres (souvient d’anciens vétérans).
  • Parti populaire conservateur (droite classique) : issu de la fusion du Parti populaire et du Parti conservateur, il est dirigé par Dimitrios Gounaris, grande figure de la droite monarchiste de ce début de siècle. Résolument hostile au Premier ministre Venizélos, le parti affiche un monarchisme classique, s’accommodant d’un parlementarisme britannique et une vision très conservatrice de la société. Libéral politiquement, il est davantage interventionniste et protectionniste économiquement, influencé par la doctrine sociale chrétienne. Nationaliste, le parti restait plutôt hostile à la guerre contre la Turquie et la Grande Guerre.
  • Parti libéral (centre-droit) : dirigé d’une main de maître par Eleftherios Venizelos qui en est l’incarnation physique, le Parti libéral est quant à lui un parti centriste républicain, prônant le national-libéralisme et un nationalisme grec très militariste.
  • Parti de l’union démocratique (centre-gauche) : mené par Alexandros Papanastasiou, l’union démocratique ressemble fortement au Parti libéral mais en légèrement plus à gauche. Davantage parti d’appoint que de pouvoir, il a une tendance plus social-libérale.
  • Union politique juive (centre-gauche) : parti confessionnel très populaire à Constantinople, Smyrne et Thessalonique, il n’a pas de véritable corpus idéologique sinon la protection de la minorité juive grecque face à l’antisémitisme assez répandu dans tous les partis politiques grecs, y compris centristes.
  • Parti socialiste de Grèce (gauche classique) : fondé en 1920 par scission du Parti communiste, le Parti socialiste est anti-Kominterm. Il prône le nationalisme de gauche, le républicanisme, et le socialisme.
  • Parti communiste de Grèce (extrême-gauche) : dirigé par Pandelis Pouliopoulos, trotskiste ayant remplacé le marxiste-léniniste fondateur Avraam Benaroya encore très influent, le Parti communiste est aligné sur la position de Moscou, dont il est la chienne, et prône toutes les horreurs proto-idéologiques déversée par les apparatchiks enchapkés.

................La campagne fut brève, mais intense. Le grand favori de ces élections était évidemment Eleftherios Venizelos, qui joua essentiellement sur son aura de chef de guerre incontestable ayant vaincu le démon turc et ayant réunifié la Grèce, bien qu’attaqué en de nombreux points, et notamment sur l’envoi puis le retrait quasi-immédiat de troupes vers la Carie italienne pour faire pression sur Rome, de même que d’avoir rompu l’armistice d’Ankara et relancé une nouvelle offensive sur la Turquie. Si la guerre était dans tous les esprits, et sa fin dans tous les cœurs, la campagne porta également beaucoup sur la crise économique à venir, et les réponses à apporter, sujet devenu en l’espace de quelques semaines la principale préoccupation des Grecs maintenant que la Grande Idée est quasiment réalisée dans son entièreté. Chacun y allait de sa proposition : collectivisations et kolkhoses pour les rouges, libéralisation à grand pas de l’économie pour les libéraux, interventionnisme pour la droite avec une dose de libéralisme parfois, ou encore redistribution des terres et corporatisme. D’autres thèmes furent également mis sur la table, notamment à l’initiative du Parti panhelléniste, à l’image de la contestation de la politique d’assimilation des Turcs, que Metaxas appelle au mieux à tous expulser, mais aussi la menace bolchévique teintée de théorie de judéo bolchévisme du fait de la confession d’Avraam Benaroya. Plusieurs incidents éclatèrent lors de meetings, notamment des affrontements entre communistes et panhellénistes chauffés à bloc, faisant quelques morts et plusieurs dizaines de blessés.

................Après les quelques semaines de campagne, les résultats ont été connus : absence de majorité parlementaire pour un quelconque parti. Face à cette situation, et à la crise économique, un gouvernement d’union nationale, dit gouvernement œcuménique, a été institué entre le Parti libéral, le Parti de l’union démocratique et le Parti populaire conservateur. Les trois dirigeants grincent des dents mais sont contraints de se plier à ce choix, tandis que Eleftherios Venizelos a été reconduit dans ses fonctions de Président du Conseil. Ioannis Metaxas, préférant gagner la Carie plutôt que de siéger au Parlement, a par ailleurs fait savoir que son parti, troisième force politique du pays, refuserait de siéger au sein du gouvernement mais adopterait une posture constructive sans pour autant apporter son soutien direct à cette union de laquelle les socialistes et les communistes ont tout naturellement été exclus au regard de la menace qu’ils pèsent sur la stabilité de l’Etat hellénique, et qu’ils sont les sbires de l’antéchrist. La tâche du gouvernement sera simple : redresser économiquement et financièrement la barre de la Grèce, dont la dette frôle les 130% du PIB, avec un déficit conséquent lié à la guerre, et éviter un naufrage économique à ce jeune royaume réunifié. Mais avec la fédéralisation et la victoire des panhellénistes en Carie, il y a fort à parier que les thèmes utiliseront leurs compétences pour que chaque parti en dirigeant un propose un contre-modèle à celui du gouvernement, et notamment la droite et l’extrême-droite qui sont plutôt bien implantées localement.

Elections parlementaires du 27 avril 1923



Chambre des Députés


Nombre total de députés à élire : 500 députés

Résultats :
  • Parti panhelléniste : 15,3% des voix, 62 députés
  • Parti populaire conservateur : 30,4% des voix, 172 députés
  • Parti libéral : 32,7% des voix, 194 députés
  • Parti de l’union démocratique : 10,2% des voix, 41 députés
  • Union politique juive : 2,4% des voix, 8 députés
  • Parti socialiste de Grèce : 7,6% des voix, 21 députés
  • Parti communiste de Grèce : 1,4% des voix, 2 députés


Sénat


Nombre total de sénateurs à élire : 205 sénateurs, 95 sénateurs issus du clergé / nommés

Résultats :
  • Parti panhelléniste : 27 sénateurs
  • Parti populaire conservateur : 67 sénateurs
  • Parti libéral : 78 sénateurs
  • Parti de l’union démocratique : 19 sénateurs
  • Union politique juive : 4 sénateurs
  • Parti socialiste de Grèce : 3 sénateurs
  • Parti communiste de Grèce : 2 sénateurs

  • Patriarcat œcuménique : 1 sénateur
  • Métropolites : 45 sénateurs (dont 15 en Anatolie et 30 en Grèce)
  • Nommés par le Roi : 49 sénateurs
  • Mont Athos : 5 sénateurs

Sénateurs par thèmes:


Elections fédérales:


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Message par ctrez Jeu 26 Aoû 2021 - 18:16

Gouvernement de transition Iranien
[V1919] Topic officiel - Page 9 Drapea13
Reza Khan est fou. 
Telle est ce que titré le nouveau grand journal communiste Iranien voie du peuple , en effet pour les communistes, Rezah Khan pour avoir exclue la Russie de  la demande d'aide international, pour avoir outrepassé le pouvoir du gouvernement de transition a pour eux je cite "insulter le plus grand allié de la nation Iranienne". 
Grace a l'aide direct apporté par la Russie directement au partie communiste celui-ci commence a recruté ces premier cadres et ainsi lutte contre la disette dans les villes sous leur contrôle rendant encore plus si c'est possible le partie communiste populaire. 
De plus, les oligarques et les riches ne recevant plus de vivre et le partie compliquant le plus possible leur accès a la nourriture en prioritisant les prolétaire dans la distribution de nourriture venant des champs cultivé depuis la banlieue de Téhéran ceux-ci souffre durement de la famine. Quelque petite bourgeois commence même a souffrir de disette sévère. 
Dans le même temps, le partie communiste dans la chambre des représentant menace de repartir en guerre si les proposition de Reza Khan ne sont pas immédiatement retiré. Après plusieurs heur de débat et d'insulte, Rezah Khan capitule supprimant ainsi de facto sa proposition au Britanique Français et Americain. l'humiliant d'avantage et le fesant passé pour un homme faible. 
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Message par Sirda Jeu 26 Aoû 2021 - 19:00


Βασίλειον τῆς Ἑλλάδος / Royaume de Grèce

« Elefthería í thánatos »

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Affaires intérieures


................La ville d’Attouda, anciennement Denizli, connaît un regain d’activité conséquent depuis l’installation – temporaire – des institutions fédérales du Thème de Carie. A l’origine, elles devaient se trouver à Mobolla, mais la ville, toujours sous occupation italienne, devra attendre encore quelques temps avant de voir le nouveau drapeau carien flotter, et tout le personnel politique local y défiler. Et quel personnel ! Dès la prise de possession de la région, Ioannis Metaxas, rentré d’exil, s’est rué sur la province, accompagné de ses Epistratoi, une organisation paramilitaire fondée en 1916 pour soutenir l’ancien roi déchu Constantin Ier – toujours en exil en Suisse – face à Venizélos et aux républicains qui tentaient de le détrôner pour faire rentrer la Grèce dans la Grande Guerre, chose à laquelle Metaxas était fermement opposé. Le Traité de Constantinople signé, près de dix mille membres de cette milice avec femmes et enfants, et leur chef en tête, partirent donc s’installer en Carie fraîchement conquise afin de coloniser la province, progressivement vidée de ses populations turques et dans laquelle quelques dizaines de milliers de Grecs vivaient déjà, notamment aux alentours d’Aydin. L’occasion était trop belle pour la laisser passer : un immense thème, possédant d’importantes richesses grâce à ses plaines agricoles, ses carrières de marbre, ses mines de manganèse, déjà réputée pour son industrie, s’offrait à ces néo-volkistes grecs en quête d’une terre à coloniser et sur laquelle ériger leur propre modèle politique et en faire la vitrine de leur idéologie, afin de convaincre l’électorat national de les soutenir.

................Sans grande difficulté, la Carie fut prise par les urnes. Les panhellénistes étant déjà organisés politiquement à leur arrivée, ils menèrent une campagne éclatante, marquée par des violences en marge de réunions politiques adverses, et parfois de ratonnades à l’égard de familles turques encore sur place. Les promesses électorales de Metaxas avaient aussi de quoi convaincre une bonne partie des électeurs, tant elles étaient aux antipodes des discours libéraux ou populaires-conservateurs. Le parti rafla tout : la majorité absolue des voix, près de 67%, la majorité absolue de l’Assemblée carienne, huit sénateurs sur les dix du thème. A Constantinople, on craint énormément cette prise de pouvoir par les urnes, à Attouda, on la loue. Tout le gratin panhelléniste était désormais sur place : Metaxas, bien sûr, élu stratège du thème, Íon Dragoúmis – un influent penseur d’extrême-droite barrésien, véritable idéologue du parti définissant l’essentiel de sa doctrine politique –, Konstantinos Maniadakis, un militaire proche du chef et vétéran de la Grande Guerre ainsi que de la guerre gréco-turque, ou encore Théodore Ypsilántis, un richissime prince dont la famille phanariote avait émigré en Moldavie qu’elle avait dirigé avant de revenir en Grèce. Bien sûr, dans le reste du pays, de nombreux cadres panhellénistes sont restés, par exemple en Epire ou dans le Péloponnèse, deux thèmes dans lesquels le parti a réalisé de bons scores, mais le cœur du parti est désormais en Carie. Et, tout naturellement, Metaxas et les siens se sont empressés de mettre en œuvre leur politique novatrice et contre-révolutionnaire.

................Sur le plan purement politique, le parti panhelléniste entend essayer plusieurs idées pour fédérer l’électorat autour de lui. Ainsi, l’Ethnikí Orgánosis Neoléas, ou Organisation nationale de la Jeunesse, a été créée au sein du Parti pour encadrer et endoctriner les jeunes. Présente sur l’ensemble du territoire grec, Metaxas entend avant tout se concentrer sur la Carie pour recruter le plus de jeunes possibles et s’assurer de leur fidélité, eux qui représentent l’avenir de la nation hellénique. De même, un journal à tirage national, et très répandu en Carie, appelé Hellenki est créé afin de servir d’organe de propagande pour vanter les succès de la politique dans le thème. Enfin, Konstantinos Maniadakis a été nommé ministre de l’ordre public. A cette charge, il doit gérer la police fédérale, complémentaire des forces de l’ordre nationale. Sans grand étonnement, cette police régionale comporte en son sein de très nombreux membres des Epistratoi, qui sont ainsi en partie assurés de toucher un salaire confortable, et peuvent mettre leur expérience au profit de la cause. Le ton est immédiatement donné : l’ordre doit être assuré, et Maniadakis a d’ores et déjà lancé une chasse aux socialistes et aux communistes à travers la Carie, qui en compte certes peu mais toujours trop aux yeux des panhellénistes. Les Arabes, les Turcs, et toutes les minorités non-chrétiennes et non-juives en général, subissent le même harcèlement et sont l’objet de la même traque de la part de la police régionale, dont l’objectif est de les chasser définitivement du Thème.

................Quant au plan économique, le gouvernement fédéré semble très actif en la matière aussi, sous l’impulsion du ministre de l’économie et des finances Théodore Ypsilántis. Profitant des prérogatives en la matière, Metaxas et Ypsilántis ont annoncé la nationalisation de tous les biens, toutes les entreprises et toutes les terres jusqu’alors détenus par des Turcs expulsés. Les carrières, mines et usines appartiennent désormais au thème, de même que le port de Néopolis Aphrodisias (jadis Kuşadası). D’ores et déjà, Ypsilántis a procédé à une vaste redistribution à titre gratuit des terres arables, des pâturages & co aux colons Grecs, privilégiant certes les membres du Parti, mais aussi aux autres colons afin d’accroître la popularité du mouvement et asseoir l’emprise territoriale. Les quelques usines sidérurgiques d’Attouda ont été remises en marche, de même que les mines de manganèse pour les fournir. Grâce aux nombreux contacts de Metaxas avec l’Allemagne et les volkistes, des accords* ont été conclus avec les industriels allemands : des investissements communs, souvent financés par Ypsilántis côté grec, vont être réalisés dans diverses exploitations agricoles ou minières, ainsi que dans les usines, pour permettre la production de machines agricoles et industrielles afin de moderniser la région et de développer l’agriculture, dont la Carie jouit d’un immense potentiel en la matière. De même, desdites machines sont d’ores et déjà en cours de livraison pour permettre le lancement de la production. La lutte contre la crise économique passe par ces investissements, pour Metaxas.

................Mais ces investissements, dont une partie est tout de même assurée par la Carie grâce à l’endettement auprès de mécènes privés, ne sont pas les seules mesures prises par Ioannis Metaxas et son gouvernement. Ce qui devrait bientôt s’appeler le metaxisme comporte un fort volet social, inspiré de la doctrine sociale chrétienne, destiné aussi à lutter contre le communisme et le socialisme. Ainsi, un salaire minimum horaire est fixé en Carie afin d’assurer un revenu décent à chaque travailleur. De même, une assurance chômage est mise en place, couvrant 80% du salaire du chômeur. De plus, un congé de maternité est institué à destination des femmes, afin de soutenir la natalité et la croissance démographique en Carie, enjeu essentiel pour le gouvernement. En outre, une loi impose également une semaine de cinq jours de travail maximum ainsi que les 40 heures, une véritable révolution en Grèce, et qui permet de prendre de court communistes et socialistes en prouvant que l’extrême-droite peut elle aussi être sociale. Enfin, de nombreuses normes de sécurité au travail sont adoptées, plus strictes que les précédentes, pour réduire les risques d’accident et garantir une meilleure protection aux travailleurs. Il va sans dire que ces mesures plaisent énormément au sein de la Chambre des Corporations, assemblée consultative représentative des différentes corporations professionnelles instituées en Carie, permettant à la fois de réunir les travailleurs et les propriétaires. Pour l’instant, la politique économique de Metaxas semble porter ses fruits, mais seul le long terme dira s’il s’agit d’un modèle viable ou non.


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(* vu avec Utyi sur Discord)
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Message par Mirage Jeu 26 Aoû 2021 - 19:53

Union des Républiques Socialistes Soviétiques

[V1919] Topic officiel - Page 9 ET45jLzc


Komsomol

Organe du Parti où l'on trouve sans aucun doute les éléments les plus gauchistes et les plus radicaux d'Union Soviétique, l'Union des jeunesses communistes commence à faire souffler dans les hautes instances du Parti. Campagne anti-religieuses sauvages, refus ostentatoire des tentatives de recentrer l'activité de l'organisation autour de l'éducation populaire. La mobilisation de l'Armée rouge et le renforcement des phénomènes de lutte des classes en Europe donne les arguments nécessaire au Comité central pour finalement transformer un peu cette institution. Des cadres proches de Trotski vont être petit à petit poussés aux postes clés, c'est le cas de Ivan Yefemovich Kankin qui prendra de facto la tête du Comité central de l'organisation, accompagné par plusieurs fidèles qui font leur entrée dans l'organe suprême de direction.

Une partie du million de membres de l'organisation va être envoyée au sein de garnisons rurales de l'Armée rouge afin d'y suivre des stages de militarisation complémentaires au service militaire. La reprise en main trotskiste de l'organisation entraîne un changement de paradigme. Le Komsomol va voir son organisation se militariser petit à petit avec pour objectif de la transformer en quasi-groupe paramilitaire du travail capable de défendre la révolution dans les champs de blé comme sur les champs de bataille. Le recrutement va désormais se concentrer sur les jeunes paysans et paysannes, peu politisés, souvent aisément manipulables, afin d'entamer une politique de croissance des rangs de l'organisation de jeunesse. En parallèle de ces stages de militarisation, l'autre partie de ces membres va être mobilisée pour une campagne de grande ampleur en Sibérie nommée Novy rubezh. Les objectifs de cette campagne seront de contrer l'influence grandissante des koulaks dans la région, de remobiliser politiquement les paysans pauvres, de se faire les représentants de la présence du Parti dans les lieux connaissant encore des révoltes paysannes larvées, d'aider à la bonne tenue des services publics et des activités encore nationalisées, par exemple le rail. Discipline militaire et conditions de vies drastiques seront à l'ordre du jour afin de dissuader les membres impliqués de la moindre tentation d'aventurisme politique ou de désobéissance.
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Message par Sirda Jeu 26 Aoû 2021 - 20:18

Royaume-Uni
Brève
Evènement

Affaires irakiennes :

Probabilité de succès : 80% ; jet de dés : 9

Alors que Londres ne semblait pas totalement défavorable à la proclamation d’un royaume du Kurdistan par Mahmoud Barzandji, la position britannique a soudainement changé avec l’évolution de la situation en Anatolie. En effet, la création d’une région autonome kurde, sous la houlette de la nouvelle République socialiste fédérale d’Anatolie et avec un fort soutien de l’Union soviétique, fait craindre aux autorités britanniques une alliance plus large entre Moscou et les Kurdes. Prenant les devants, l’armée britannique s’est déployée dans la région de Souleimaniye et a maté la révolte kurde qui s’y était déclarée. Plusieurs dizaines de soldats kurdes ont été tués, tandis que la British Army ne souffre que de quelques pertes. Mahmoud Barzandji, pour sa part, a pris la fuite et s’est réfugié dans les montagnes kurdes plus au nord, sans que le Royaume-Uni ne parvienne à mettre la main dessus. Si la situation en Irak semble stabilisée, et la menace kurde pour l’instant écartée, chez les chefs tribaux, l’on commence à regarder Moscou avec de plus en plus d’intérêt : si la Russie est parvenue à permettre aux frères d’Anatolie de posséder leur propre région autonome, pourquoi n’en ferait-elle pas autant en Iran, en Irak et en Syrie ? Certes, ils restent plutôt hostiles au communisme et au socialisme, mais les soviétiques apparaissent de plus en plus comme un moyen de parvenir à la réalisation de l’ambition des Kurdes, avoir leur propre Etat indépendant. D’autant que les Occidentaux, après avoir soutenu un tel Etat indépendant kurde en Turquie lors du Traité de Sèvres, semblent bien moins intéressés depuis par la question kurde.

Affaires égyptiennes :

Exerçant un protectorat depuis plusieurs décennies sur l’ancien royaume des Pharaons, Londres est confrontée depuis quelques années à la montée du nationalisme égyptien – dont la révolution de 1919 en fut l’un des exemples les plus marquants – et à une volonté de plus en plus importante de la part du gouvernement d’accroître son autonomie, voire d’enfin accéder à l’indépendance. A ce sujet, des négociations durent depuis plusieurs mois mais semblent dans une impasse totale, Le Caire étant bien trop gourmande aux yeux de Londres qui souhaite maintenir son influence militaire et politique dans la région, stratégique du fait du canal de Suez. Face à cette situation, le gouvernement de Stanley Baldwin a décidé de prendre les devants et de piéger le gouvernement égyptien. En effet, par voie de communiqué, le Royaume-Uni déclare reconnaître unilatéralement l’indépendance du Royaume d’Egypte et la fin du protectorat, tout en s’octroyant des « domaines absolument réservés à la discrétion du Gouvernement de Sa Majesté jusqu’à ce qu’il soit possible, par des discussions libres et des arrangements amicaux des deux côtés, de conclure des accords à ce sujet entre le Gouvernement de Sa Majesté et le Gouvernement d’Egypte » selon les termes de la déclaration. Ces domaines sont au nombre de quatre : la sécurité des communications de l’Empire britannique en Egypte ; la défense de l’Egypte contre les agressions étrangères ou les ingérences, directes ou indirectes ; la protection des intérêts étrangers en Egypte et la protection des minorités ; et la gestion du Soudan. Au Caire, la déclaration fait grincer des dents, tandis que s’ouvrent des débats sur la future constitution égyptienne.
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Message par Sirda Ven 27 Aoû 2021 - 14:33


Βασίλειον τῆς Ἑλλάδος / Royaume de Grèce

« Elefthería í thánatos »

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Affaires intérieures


Constantinople, le 29 mai 1923.


La Seconde Rome est en proie à une étrange sensation. Dans la ville, toutes les boutiques ont fermé les rideaux. Les écoles sont fermées, l’Université fondée en 1453 l’est aussi. D’aucuns prétendraient volontiers que c’est la première fois qu’ils vivent cela : Constantinople semble morte, et pourtant, elle n’a jamais été aussi vivante. Des bords de la mer de Marmara jusqu’au faubourg des Blachernes, sur les quelques 5,63 kilomètres de longueur de l’antique muraille de Théodose, l’on peine à compter le nombre de drapeaux grecs – et parfois byzantins – qui flottent au vent, ni les milliers d’habitants qui se sont juchés sur les morceaux de murailles et de tours en suffisamment bon état pour crier leur joie, dans le concert assourdissant des cloches de toutes les églises de la ville, élevant jusqu’au firmament un Te Deum perpétuel, débuté dans une Hagia Sophia débarrassée de ses immondes minarets et reprit par tous les lieux de culte chrétiens. Non loin de la cathédrale orthodoxe, siège restauré du Patriarcat œcuménique, un bateau hissant le pavillon byzantin mouille, tandis qu’en descend un homme tout de noir vêtu, orné de moult bijoux en or dont un représentant les armes des patriarches : Mélèce Métaxakis, dit Mélèce IV, est de retour d’Amérique et vient prendre possession du plus grand patriarcat orthodoxe au monde. Les acclamations sont pour lui, assurément : cela fait depuis 1918 que le siège est vacant. Mais pas que.

Il n’est pas le seul dont l’arrivée est attendue dans la Seconde Rome qui, après près de cinq cents années passées sous le joug mahométan des sultans et des califes ottomans, redevient enfin grecque. A quelques kilomètres de là, au sud-ouest de la ville, un imposant cortège arrive à proximité de la Porte d’Or, emmurée depuis cinq siècles par les Ottomans à la suite de la tragique prise de Constantinople. Le mur ne paraît plus aussi solide que la veille, seule une maigre couche bloque encore l’entrée, tandis que sur le chemin de ronde juste au-dessus, cent gardes royaux se tiennent en tenue de cérémonie. A leur tête, le lieutenant-général Konstantinos Nider regarde le cortège soudainement s’arrêter aux pieds de la porte. Devant lui, mille soldats à cheval se mettent au garde-à-vous, tandis qu’à leur tête s’avance un homme en tenue cérémonielle sur son cheval. Nider s’exclame :


« – Qui va là ? »
« – Aléxandros »
, répondit l’homme en question.
« – Qui va là ? » , demanda à nouveau Nider.
« – Aléxandros », répéta l’homme.
« – Qui va là ? », interrogea une troisième fois le lieutenant-général.
« – Konstantinos, Basileus ! »

Les mille cent hommes s’écrièrent de joie, rapidement rejoints par toute la foule qui entourait la procession. Soudain, résonna un bruit semblable à une explosion, tandis qu’une fumée poussiéreuse s’échappait de la Porte d’Or : le mur bâtit à la hâte par les Ottomans était tombé, et quelques hommes s’afféraient à retirer les derniers blocs de pierre pour déblayer le passage. Alexandre s’y aventura en premier, rapidement suivi par toute son escorte, avant de sortir quelques mètres plus loin et de véritablement pénétrer dans la vieille ville de Constantinople. En 1453, certains affirmaient avoir vu apparaître dans le ciel un ange venu porter secours à l’empereur Constantin XI Paléologue et le transformer en marbre avant de le placer dans une grotte située sous la Porte d’Or, d’où il attendait de revenir à la vie pour reprendre la ville des mains des Ottomans. Ces derniers avaient alors emmuré la Porte pour empêcher la prophétie de se réaliser, en vain. Une fois le Basileus et son escorte de l’autre côté, la foule en liesse se hâta de suivre le cortège royal longer la mer de Marmara, empruntant l’antique voie pour remonter jusqu’au cœur de la ville, vers Hagia Sophia. Sur les trottoirs, étroitement surveillés par des soldats postés tout le long de la voie royale, aux fenêtres des maisons et jusque sur leurs toits, le peuple de Constantinople acclame son souverain retrouvé, presque revenu d’entre les morts.

Arrivé devant le symbole du christianisme oriental, la basilique sainte Sophie, Alexandre descend de sa monture sous les ovations continues de la foule, tandis que la Garde royale continue d’assurer sa sécurité. Sur le parvis de la cathédrale, le patriarche l’attend, entouré par le personnel ecclésiastique, et le Premier ministre Elefthérios Venizélos. Le monarque et son chef du gouvernement se croisent du regard. Le Basileus le sait : Venizélos enrage, lui qui avait imposé à Alexandre un couronnement des plus réduits à Athènes, six ans auparavant, comme pour lui signifier un peu plus son illégitimité – que son père, Constantin Ier, n’avait pas manqué de lui rappeler. C’est un peu une vengeance de la part de ce roi dépressif, tout à fait répugné par l’idée de régner, et un coup de force monumental pour les royalistes qui assoient ainsi la légitimité du roi face aux républicains, le Premier ministre en tête, qui ne rêvent que d’abattre la monarchie. Venizélos en tête, qui mange intérieurement son chapeau. Lui, le « père de la Grèce moderne », vainqueur de Kemal, l’un des plus grands hommes politiques de son temps, se voit voler la première place par ce jeune roi manipulé par ses courtisans, au premier chef duquel son vice-président Dimítrios Goúnaris. Certes, le Président du Conseil a eu sa dose d’ovations lui aussi, mais jamais autant que le roi en ce jour.

Sitôt le Basileus entrant dans Hagia Sophia, les cœurs orthodoxes entonnèrent le Kyrie eleison avant de poursuivre leur accompagnement musical – sans instrument évidemment, tradition oblige – par divers chants religieux byzantins et grecs. Une fois le roi arrivé devant l’autel, Mélèce IV dirigea lui-même la cérémonie, alternant entre lectures de la Bible, sermon et chants, avant de passer au sacre à proprement parler. Oint et assis sur un trône, celui qui était Alexandre Ier quelques instants auparavant et désormais Constantin XII se fit remettre des regalia confectionnés pour l’occasion, puisque le premier roi de Grèce avait fui le pays avec les siens soixante ans auparavant. Une fois l’épée, le sceptre, la couronne et l’orbe remis, le Patriarche de Constantinople fit prêter le serment royal et constitutionnel au souverain sacré, qu’il répéta par cœur mais certainement sans grande conviction.


« – Je jure, au nom de la Sainte, consubstantielle et indivisible Trinité, de protéger la religion dominante des Hellènes, d'observer la Constitution et les lois de la nation hellénique, et de maintenir et défendre l'indépendance nationale et l'intégrité du territoire hellénique. »

Toute l’aristocratie, le clergé, le personnel politique et la plèbe, ainsi que les représentants étrangers spécialement conviés à l’occasion, acclamèrent alors le nouveau monarque Konstantinos XII, tandis que la chorale entonnait un chant orthodoxe d’allégresse. Le souverain quitta alors son trône pour remonter toute la nef, et sortir de Hagia Sophia pour à nouveau être ovationné par le peuple réuni autour du bâtiment le plus important de l’orthodoxie, avant de faire quelques dizaines de mètres pour rejoindre une estrade positionnée juste en face de la verrue islamique construite sur les ruines du Palais Sacré. Il fut rapidement rejoint par la famille royale – du moins la partie autorisée à résider en Grèce, le gouvernement, et de nombreux invités, tandis que la foule, maintenue derrière des barrières à très bonne distance du bâtiment, s’amassa aussi sous la surveillance étroite de la Garde royale. Le roi fit un geste de la main, et quelques instants plus tard, le clou du couronnement illumina Constantinople : la destruction de la Mosquée bleue, à coup de dynamite – bien évidemment une destruction maîtrisée pour éviter des dégâts sur les bâtiments ou la foule. Une fois la détonation entendue, et le nuage de poussières partiellement dissipé, le tout-Constantinople orthodoxe exprima sa joie de voir le symbole de la domination ottomane enfin détruit, tandis que quelques semaines plus tard, les travaux de reconstruction du Sacré Palais commenceraient pour y loger le Basileus et la famille royale.


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Message par Thalassin Ven 27 Aoû 2021 - 16:32

[V1919] Topic officiel - Page 9 Banniere_France_19

Affaires Internes et Coloniales

Les récents événements dans le monde touchent particulièrement la République française, dont la politique intérieure vogue au fur et à mesure des remous que le pays subit.

D’un point de vue économique tout d’abord, la crise économique touche de plein fouet la bourse de Paris, et la fin de l’Union monétaire latine, si elle permet la dévaluation, n’aura pas cette conséquence en France : La valeur du franc, motif de prestige national, ne sera dévaluée sous aucun prétexte, au grand dam d’une gauche qui aimerait bien jouer de la planche à billets pour faciliter les exportations. Concernant les refus de paiements allemands envers leurs créanciers français, il a été fait savoir ouvertement à Berlin que si l’Allemagne ne leur payait plus ce qu’elle devait, Paris serait obligée d’agir une nouvelle fois pour rappeler la Bochie à ses obligations.

La politique française, face à la crise, mais aussi au développement dans de nombreux pays de politiques d’intervention de l’État dans l’économie, est celle d’un repli sur soi. Et se replier sur soi, quand on règne sur 8,5% des terres émergées du globe, ça veut dire regarder vers son Empire colonial. Cela alors même que la naturalisation d’anciens combattants coloniaux, étendue aux vétérans de Cilicie, a vocation à continuer sur les prochaines guerres. Ces soldats naturalisés, retournés sur leur terre, entrent en conflit avec les blancs locaux : devenus citoyens, eux aussi peuvent prétendre à intégrer les organes dirigeants des cercles coloniaux, et ils sont bien souvent bien moins ouverts au détournement des corvées permises par le code de l’indigénat au profit des blancs. Plus globalement, l’augmentation du corps citoyen en Afrique noire implique des investissements d’État dans les infrastructures, nécessaires à donner des travaux de fonctionnaires aux néo-citoyens et soulager la crainte des colons de voir leurs emplois être perdus au profit d’indigènes naturalisés. Le chemin de fer, investissement par excellence, se développe dans les colonies côtières, et encourage les entreprises françaises à exploiter plus encore les ressources africaines. Si la production minière du littoral du golfe de Guinée devrait profiter à l’industrie, on constate de forts investissements agricoles : les plantations se multiplient, parfois même dirigées par des néo-citoyens, et renforcent encore plus l’autosuffisance alimentaire française.

Par ailleurs, la légion Binet-Valmer a ouvert des branches réservées aux combattants indigènes à Alger, Oran, Constantine, Tunis et Dakar. Lyautey, dans un souci de non-confrontation avec le sultan du Maroc, a choisi de s’opposer à l’ouverture de filières dans les terres chérifiennes. L’organisation, et la normalisation, de filières coloniales dans les associations d’anciens combattants de premier plan renforce au sein du parti radical et dans la droite catholique un discours en continuité de la mission civilisatrice de la France : comme le citoyen athénien l’était par les armes, la défense de la patrie est la dernière marche de l’accession à la civilisation pour l’indigène. Aussi, une réforme ambitieuse de la conscription coloniale, proposée par Blaise Diagne, et sauvée par la nécessité absolue du gouvernement français de trouver toujours plus de soldats, a été votée et s’appliquera pour l’instant uniquement dans les territoires du Sénégal et de Madagascar. Le choix de ces deux colonies en particulier ne fait pas place au hasard : Madagascar est une jeune colonie, et au Sénégal l’accession des « Quatre Communes » à la citoyenneté est déjà un état de fait. Dans les deux cas, cela signifie une opposition moindre des colons. Ainsi, dans ces deux territoires, la conscription sera instituée sur le modèle de la métropole, les classes d’âge effectuant leur service militaire uniquement en français, et, à la fin, seront naturalisées pour ceux qui ont vu le combat, et libérées du code de l’indigénat pour les autres. Tout jeune soldat mort au combat entraînera la naturalisation de sa famille. Il est évident que ces troupes seront utilisées dès que possible, et malgré les oppositions dans les colonies, accusant la France de se servir de leurs fils comme chair à canon, l’établissement subséquent de réelles institutions chargées de verser la solde des soldats (et au recensement) suffit généralement à calmer la situation. On estime ainsi, dans l’état-major, disposer de 20 000 Sénégalais et 30 000 Malgaches cette année, le double l’année prochaine (le service militaire durant deux ans depuis la réforme de 1923)

Des émeutes ont eu lieu dans l’île rouge, toutefois, non pas contre la conscription elle-même, généralement vue comme un mal à passer, mais contre la réunion de conscrits de différentes ethnies dans les mêmes régiments. La non-unification de ces mouvements d’émeutes, liées à leur nature même de revendications ethniques en conflit les unes par rapport aux autres, a permis à l’armée d’obtenir le vif retour à l’ordre, et les quelques morts laissés sur le pavé semblent pour l’instant dissuader toute nouvelle protestation pour le moment.
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Message par Skorm123 Ven 27 Aoû 2021 - 17:47

Flag_of_Japan.svg


Dai Nippon Teikoku


Empire du Japon



Kokuryukai et Genyosha


[V1919] Topic officiel - Page 9 480px-Kyokuryu-kai.svg
Symbole de la Société du Dragon Noir (Kokuryukai)

Alors que la révolution mondiale communiste est en marche, celle-ci n’a touché que très peu le continent asiatique. Seul le Japon avec ses mouvements sociaux et une élite intellectuelle sous influence des idéologies venu d’Europe semble avoir des problèmes concernant cette idéologie. Toutefois, pour le Japon, il ne faut absolument pas qu’un Etat communiste soit aux portes du Japon (hors URSS). Pour ce faire, le Japon est d’ores et déjà bien implanté en Chine via l’économie mais également ses espions. Pour cela l’empire se base beaucoup sur le Kokuryukai qui est un réseau d’espionnage et de surveillance notamment diriger contre la Russie. Ses activités sont nombreuses allant du renseignement jusqu’à la guerre psychologique, la propagande ou la désinformation. L’empereur a demandé expressément à l’organisation, moyennant financement de la part de l’Etat, de développer ses activités en Chine notamment mais de s’étendre dans le monde, notamment en Asie du Sud-est, en Europe et en Amérique. La Mandchourie, terrain logique de confrontation entre l’URSS et le Japon doit être la priorité. L’utilisation de Zhang Zuolin comme d’un pantin moyennant une reconstruction de l’économie Mandchou sera cependant la priorité pour le Japon.

Au niveau intérieur, c’est sur la Société de l’Océan Noir (Genyosha) que l’empire veut se baser pour détruire les mouvements et influence du socialisme dans le monde ouvrier et dans les syndicats de travailleur. Pour cela la Genyosha a créé le parti Dai Nippon Seisanto à cet objectif et pas mal d’hommes politiques sont influencés par cette société secrète.
Le Japon prépare toujours sa loi contre-révolutionnaire, mais ces deux sociétés secrètes, complétés par des organisations plus officielles que sont la Tokko et les Kempeitai devrait permettre une protection plutôt importante du Japon et de la région contre les influences extérieures de Gauche.


[V1919] Topic officiel - Page 9 240px-Imperial_Seal_of_Japan.svg


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Message par Shikkoku Ven 27 Aoû 2021 - 20:09

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Ebullition politique et élections :

L'Anatolie toute entière est en ébullition pour ses premières élections au suffrage universel. Un grand effort de propagande internationale est d'ailleurs accordé au fait que les femmes anatoliennes puissent voter, ce qui est loin d'être le cas des citoyennes de nations se prétendant plus avancées que l'Anatolie.

A travers tout le pays, les électeurs ont voté pour remplir l'Assemblée Populaire Fédérale d'Anatolie de 200 députés. Celle-ci siège à Konya, temporairement dans les locaux du gouvernement local, mais un bâtiment dédié est prévu. Au niveau fédéral, c'est une coalition du Parti-Social Révolutionnaire Anatolien (Socialisme révolutionnaire, agrairisme), du Parti Communiste Anatolien (Communisme), du Parti des Socialistes Musulmans (Socialisme, islamisme socialiste) et du Parti Social-Révolutionnaire Kurde (branche kurde du PSRA) qui remportent la majorité avec 121 sièges sur 200.

[V1919] Topic officiel - Page 9 Unknown
Assemblée Populaire Fédérale d'Anatolie

Au niveau fédéral, l'opposition est dirigée par le Parti Nationaliste, qui abrite les plus fervents défenseurs de la révolution de 1919 et de Mustafa Kemal. L'opposition entre le Parti Nationaliste et le PSRA est extrêmement violente, et si aucun affrontement de rue n'a eu lieu du fait de manque de base militante réelle, les premières réunions de travail à l'Assemblée furent chahuteuses.

En République Socialiste Fédérée de Turquie, le Parti Nationaliste remporte même la plus grande part des sièges, avec 8 sièges sur 19 tenus par ses représentants contre seulement 7 pour le PSRA rival. La RSF-Turque semble se diriger vers un gouvernement kémaliste, avec l'appui des indépendants.

A Sivas, le PSR-Sivas gagne la majorité absolue avec 11 sièges sur 19, le reste tombant entre les mains de partis alevi ou islamiques. Les tensions ne sont pas grandes et la politique de la RSF-Sivas semble être bien plus apaisée que dans les deux autres républiques.

Au Kurdistan, le PSR-Kurde, le Parti Socialiste Kurde et le Parti Révolutionnaire Pankurde forment une alliance gouvernementale et obtiennent à eux trois 15 sièges, c'est à dire une majorité très confortable.

[V1919] Topic officiel - Page 9 Unknown

Parlement fédéral:

Parlement turc:

Parlement de Sivas:

Parlement kurde:


La campagne politique a vu de très nombreux partis fleurir, et beaucoup échouer à s'assurer un seul siège. Le pouvoir politique et le Maréchal Çakmak n'ont pas hésité à faire pression sur plusieurs candidats à l'échelle fédérale et dans certaines zones clefs pour qu'ils se retirent face aux candidats du Parti Social-Révolutionnaire Anatolien. Ce dernier représente en effet la clique de Çakmak, orientée vers un militarisme, une discipline de fer, mais surtout un socialisme anatolien fédéral et une attention toute particulière aux campagnes du pays.
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Message par Utyi Ven 27 Aoû 2021 - 21:49

IIIe Reich Allemand (ex République de Weimar)

Les français peuvent attendre leur créance. L’Allemagne continue de payer aux taux d'avant la crise du à la guerre italienne, pas plus (ni moins) (sauf dans le cas italien si il est avéré que le dit banquier ou assureur est mort ou disparu, ou bien que l’entreprise est dissoute, dans ce cas un auto-moratoire est évident). Les actions que peut prendre la France, pour protéger une augmentation des taux d’intérêts par quelques banquiers paniqués pensant se faire de l'argent facile sont attendues de pied ferme. Le Reich s'attend à des embargos, des boycotts, une attaque sur le reichsmark, éventuellement une condamnation diplomatique. Une nouvelle intervention milliaire ne fait pas partit des risques présumés . En effet, la France, en intervenant militairement, s'attirerait la haine de la SDN (osef), mais surtout des États-Unis qui, c'est bien connu, désirent des solutions diplomatiques aux problèmes économiques (c'est à dire des rééchelonnements ou épongeages de dettes dont l’Allemagne est toujours partante et fait un lobby intense dessus), et du Royaume Uni, bien prête à imposer son analyse d'une Allemagne au bord de l’apocalypse financière (que le gouvernent et les industriels allemands continuent de marteler). En bref, la propagande allemande prépare un terrain défavorable à l'usage de la force, à l'avantage des français pour le moment. Göring accepte de prendre ce risque car il estime peu probable que la France aille se mobiliser pour quelques intérêts privés, alors que ce pays se prépare à s’embourber en Italie avec une économie incapable d’être compétitive, qui se replie dans le protectionnisme qui protège surtout les investissements les moins rentables, tandis que sa classe économique est paralysée par la peur de la dévaluation et de l'interventionnisme.Au contraire, le capitalisme allemand, s'exporte au fil des collusions, pas en France certes, ils peuvent rester dans leur empire colonial vétuste, mais agressivement dans la Baltique- et modérément en URSS, de plus en plus attractive au fil de cette crise économique, et même, en outlier, en Grèce. L’Autriche, la Tchécoslovaquie et la Pologne semblent aussi être des territoires prometteurs pour l’industrie allemande.
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Message par Mirage Ven 27 Aoû 2021 - 23:05

Union des Républiques Socialistes Soviétiques

[V1919] Topic officiel - Page 9 Flag_of_Greek_SSR


Statut des Grecs d’Union Soviétique

Entre 400 000 et 450 000 soviétiques de culture grecque ou apparentée vivent en URSS étalés sur les bords de la Mer noire. Ces gens ont subi une surveillance particulière de la part de la Guépéou durant les quelques mois d’intervention de l’Armée rouge en Anatolie contre le Royaume de Grèce qui devait servir de test sur la fiabilité du peuple grec dans sa fidélité à la révolution. Les rapports de la police secrète soviétique font état d’une faible opposition publique et explicite aux décisions du gouvernement soviétique. Évidemment, cela ne peut être analysé comme un soutien, loin de là. Il s’avère que les grecs ont subi de plein fouet les conséquences de la révolution, non pas pour leur appartenance ethnique, mais parce que la plupart d’entre eux étaient représentés dans les métiers de l’artisanat urbain et du commerce. De ce fait, après l’avoir déjà goûté, ils étaient peu enclin à subir une nouvelle vague de répression rouge. Cela dit, dans le privé, le soutien à la Grèce face à la Turquie mais aussi face à l'URSS a pu s'exprimer, arrivant parfois aux oreilles de la Guépéou.

De plus, la victoire de la Grèce et la nouvelle du Traité de Constantinople font craindre au gouvernement soviétique une montée d’audace chez les grecs qui pourraient commencer à s’engager dans des actions politiques anti-bolcheviques par pure confiance aveugle dans le fait que leur pays, qui paraît momentanément surpuissant, viendra les chercher. D’autant que la montée des courants ultranationalistes en Grèce peuvent faire craindre la contagion, y compris ici. Dans ces conditions, et pour éviter de verser de l’eau au moulin nationaliste, la République socialiste soviétique d’Ukraine a entériné la création de sa première République socialiste soviétique autonome, autour de la ville de Marioupol, qui sanctuarisera la culture grecque et qui offrira une certaine autonomie à la minorité en faisant partie. Évidemment, comme c’est le cas de la RSSA des allemands, les grecs sont éparpillés sur un territoire bien plus vaste en Union Soviétique. Ainsi, le départ des grecs d’Odessa, de Crimée, du Kouban ou de l’Arménie vers Marioupol va être facilité par les autorités fédérales. Même si cela restera consigné au volontariat, les autorités ukrainiennes et soviétiques vont lancer un plan d’expansion de la ville portuaire avec la construction de quartiers de kommunalka afin de planifier les vagues de migrations de grecs de Russie et de leur garantir un logement à leur arrivée. Cela permettra surtout de choisir par le biais de l’accord ou non de visas de migration interne qui viendra et qui ne viendra pas à Marioupol. Il est évident que les leaders surveillés des mouvements politiques anti-bolcheviques ne l’obtiendront pas et devront se contenter d’observer leur quartier se vider petit à petit de sa population hellénophone. La ville industrielle devrait, à la fin du processus migratoire, devenir à majorité grecque. Deuxième acte, la mise en place d’un plan septennal de développement industriel de la ville et de sa région. Bien aidé par la proximité du riche Donbass en matières premières et par son statut de ville portuaire situé sur le Kalmious, très facilement accessible depuis Donetsk donc, le développement industriel devrait être aisé. L’industrialisation accélérée de la ville permettra de recycler les boutiquiers et les petits artisans en ouvriers au contact permanent des syndicats et des militants bolcheviques, facilitant de ce fait leur intégration au sein du glorieux État ouvrier. Le plan va se concentrer sur l’industrie lourde, nationalisée et donc plus aisé à installer, car Marioupol est d’ors et déjà une ville d’aciéries aux lignes de ravitaillement avec le Donbass déjà bien en place grâce au chemin de fer Lyman-Marioupol, bientôt renforcées par le développement du commerce fluvial sur le Kalmious.

La construction de la RSSA grecque va donc s’inscrire sur le long terme en accord avec le développement industriel de l’est de l’Ukraine en permettant aux autorités soviétiques de faire de Marioupol la vitrine du futur développement régional.
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Message par Sirda Ven 27 Aoû 2021 - 23:50


Βασίλειον τῆς Ἑλλάδος / Royaume de Grèce

« Elefthería í thánatos »

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Affaires religieuses


................Avec les différents changements de régimes dans d’anciens pays orthodoxes ainsi que l’annexion de Constantinople, une grande partie de l’organisation du Patriarcat œcuménique éponyme doit être revue. En effet, à la suite de l’indépendance grecque en 1832, et alors que le Patriarcat restait sous la domination des califes ottomans, le roi Othon Ier avait proclamé la création de l’Eglise de Grèce en 1833, une juridiction autocéphale de l’Eglise orthodoxe afin de gagner en autonomie vis-à-vis de Constantinople et d’éviter toute ingérence ottomane dans la gestion des affaires religieuses grecques. Cette Eglise de Grèce s’étendait alors sur l’ensemble des territoires détenus par le Royaume en ce temps-là, tandis que le reste du pays actuel relevait toujours du Patriarcat, qui finit par reconnaître en 1850. L’extension de la Grèce au début de ce siècle, à la suite des guerres balkaniques, avait alors conduit à une étrange situation dans laquelle la partie « historique » du royaume dépendait d’une église autocéphale et l’autre partie relevait quant à elle du Patriarcat, bien que les métropolites et évêques de cette dernière s’étaient vu reconnaître un droit de cité dans le Saint-Synode grec. Pour les fidèles, cette étrange situation organisationnelle n’avait pas une grande influence sur le dogme, le rite, ou quoi que ce soit d’autre relevant de la religion orthodoxe, mais pour le clergé, la situation n’était pas forcément des plus claires, d’autant que les rois imposèrent parfois de nouvelles règles ecclésiastiques à l’Eglise de Grèce qui n’étaient pas nécessairement reconnues par celle de Constantinople.

................Toutefois, ces querelles byzantines touchent désormais à leur terme. En effet, à la suite d’un Saint-Synode commun au Patriarcat œcuménique de Constantinople et de l’Eglise de Grèce, avec le soutien du roi et du Gouvernement, l’Eglise de Grèce a officiellement été supprimée et l’ensemble des métropolites et évêchés qui en dépendaient ont été restitués au Patriarcat, la situation ayant conduit à cette scission étant terminée du fait de l’annexion de Constantinople à la Grèce. En cette année 1923, c’est un Patriarcat réunifié qui sera désormais chargé de mener les orthodoxes de Grèce vers le salut de leur âme. Naturellement, cette réorganisation provoque d’importants changements : le Saint-Synode patriarcal est intégralement réorganisé pour prendre en compte le retour des nombreux archevêques et métropolites ayant le droit d’y siéger, dont naturellement le premier d’entre eux, celui d’Athènes, qui conserve son rang d’archevêque. Autre décision majeure de ce Saint-Synode, la création de plusieurs archevêchés orthodoxes à travers le monde, dépendant directement du Patriarcat et dont les titulaires siègeront au Saint-Synode – eux, ou leur représentant –, que sont les archevêchés orthodoxes d’Amérique, d’Australie, d’Italie, et celui dit de Thyatire et de Grande-Bretagne, de sorte que tous les orthodoxes résidants là-bas bénéficient désormais d’une structure ecclésiastique digne de ce nom. Très naturellement, le Patriarcat a également réaffirmé son autorité sur les églises orthodoxes d’Albanie, de Bulgarie, de Pologne et de Tchécoslovaquie, dont les titulaires ont aussi leur siège.

................En outre, l’organisation matérielle du Patriarcat en Grèce est également revue. En effet, alors que depuis 1453 l’église de Saint Georges dans le quartier du Phanar était devenue le centre de l’orthodoxie, le siège du Patriarcat se relocalise à Sainte Sophie, son siège historique. Par ailleurs, le palais du Topkapı, ancienne résidence des sultans de 1465 à 1853 est cédée au patriarcat pour en faire la résidence des patriarches et le nouveau cœur administratif de l’Eglise, qui jouit désormais d’un immense bâtiment donnant sur le Bosphore en plein cœur de Constantinople et dont tous les éléments rappelant le passé islamique ont été retirés. Le quartier du Phanar n’en est pour autant pas délaissé. En effet, le « Vatican orthodoxe », comme il était parfois surnommé, continuera d’accueillir diverses institutions religieuses orthodoxes, toutes en lien avec l’Eglise en Grèce, tandis que le Topkapı sera davantage consacré aux affaires hors Grèce du patriarcat. Ces donations de bâtiments et de terrains ne sont pas les seules acquisitions foncières du Patriarcat. En effet, avec l’expropriation de millions de Turcs consécutive à leur déportation, de nombreuses terres ont été vendues à l’Eglise en Anatolie, dont le patrimoine foncier est le plus important de Grèce, ce qui contribue à la richesse du Patriarcat – probablement l’institution la plus riche du pays. Cette richesse doit naturellement servir la cause orthodoxe, et la cause grecque, notamment par des investissements économiques ou fonciers en faveur des diasporas grecques à travers le monde, et en priorité celles d’Amérique, d’Europe et du Moyen-Orient.


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Message par Shikkoku Ven 27 Aoû 2021 - 23:54

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Fondation de l'Armée Populaire d'Anatolie :

Alors que la République Socialiste Fédérale d'Anatolie (RSFA) est proclamée, celle-ci doit se doter d'une armée. Le Maréchal Fevzi Çakmak a ainsi décidé, avec l'appui de l'Assemblée Populaire d'Anatolie lors de sa première session, de fonder l'Armée Populaire d'Anatolie d'après la base de l'Armée du Peuple Turc.

L'APA se voit en revanche purgée de la grande partie de ses officiers, hérités de l'Armée du Peuple Turc. En effet, l'allégeance au parti kémaliste de nombre d'entre eux n'est pas sans inquiéter le Maréchal.

[V1919] Topic officiel - Page 9 Unknown
L'Armée Populaire d'Anatolie

Ainsi, ce ne sont pas moins d'une cinquantaine de commandants militaires qui sont remerciés et renvoyés chez eux ou bien placés dans des ministères comme le Ministère du Transport ou le Ministère des Affaires Maritimes. Une bonne partie des soldats du rang, acquise à la cause du Maréchal et du socialisme depuis la proclamation de Konya et l'offensive d'Antalya sont en revanche invités à rester dans les rangs de l'APA et à devenir soldats professionnels, voir pour une partie d'entre eux, de suivre une formation d'officier.

Parmi les ~100 000 soldats initiaux, 65 000 ont accepté la proposition du Maréchal de rester dans l'armée. 35 à 40 000 soldats sont ainsi démobilisés et peuvent rentrer chez eux en toute légalité.

L'Armée Populaire d'Anatolie est réorganisée en 8 divisions, de 10 000 hommes chacune. Ces divisions ne sont pas encore pleinement effectives, mais devraient le devenir d'ici la fin de l'année avec le recrutement de 15 000 hommes supplémentaires. Ceux-ci seront exclusivement recrutés parmi les rangs des alevi et des kurdes, afin de représenter au mieux la diversité culturelle et religieuse de la République.

Communiqué à la Russie :

L'appui de la Russie, dans les épreuves les plus difficiles que le peuple d'Anatolie a du traverser n'est pas sans laisser indifférent, nous l'avons déjà remarqué à plusieurs reprises.

L'aide militaire, notamment du Yoldaş Frunze et de ses officiers, l'aide alimentaire et l'aide matérielle qui ont permis de sauver des dizaines de milliers de civils turcs de la faim et de la maladie, ne pourront jamais être repayés à leur juste valeur.

[V1919] Topic officiel - Page 9 Unknown
Le Yoldaş Frunze


Les peuples d'Anatolie et les peuples soviétiques sont liés par une dette de sang. Afin de symboliser celle-ci, l'Anatolie annonce qu'une statue du Yoldaş Frunze sera érigée à Konya. Celle-ci, d'une hauteur de 5m, sera en bronze. L'officier russe se trouvera aux côtés du Maréchal Çakmak et d'Inönü, devant une fresque de soldats et de paysans. De même, un monument sans statue mais à la gloire des soldats russes sera érigée à Trabzon.

Konya propose à la Russie d'envoyer plusieurs hommes d'Etats en en visite diplomatique afin de discuter de la politique entre nos deux pays, maintenant que la paix bénit enfin notre région.
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Message par Mirage Sam 28 Aoû 2021 - 0:04

Union des Républiques Socialistes Soviétiques


[V1919] Topic officiel - Page 9 Frunze_1920


Affaires turques


L'Union Soviétique est heureuse des nouvelles arrivant de Turquie, et plus encore de l'élévation de monuments commémorant l'amitié socialiste liant désormais indiscutablement les peuples anatoliens et russes. De la même manière, un monument célébrant la révolution turque et mettant en avant ses principaux artisans, en particulier le Maréchal Çakmak sera érigé à Sébastopol, capitale de la République socialiste soviétique autonome de Crimée, cœur battant de la culture tatare. Prenant la forme d'une statue mettant représentant Çakmak accompagné d'un paysan, d'une ouvrière et d'un soldat aux traits anatoliens, au pied de laquelle seront apposées des plaques célébrant les noms des révolutionnaires turcs mais aussi les combattants soviétiques morts au combat pour la sauver.

Une délégation menée par Mikhaïl Frunze, militaire de carrière certes, mais aussi militant politique, se rendra en Anatolie afin de répondre favorablement à l'invitation du gouvernement anatolien.
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Message par Shikkoku Sam 28 Aoû 2021 - 15:09

[V1919] Topic officiel - Page 9 Unknown



Du rififi en Anatolie :

Deux hommes marchent dans les rues de Karaman, petite ville du sud de la Turquie non loin de la frontière française. Nous sommes vendredi, et après la prière à la mosquée la plupart des gens viennent faire un tour au marché. Les rues sont pleines à craquer et nos deux comparses avancent en se frayant un chemin. Ils ont derrière eux un âne, chargé de deux lourdes caisses de bois recouvertes d'une toile colorée.

Bientôt, ils arrivent devant la porte du jardin d'une maison du centre-ville de Karaman. Ils toquent à la porte. On leur ouvre et ils entrent rapidement, emmenant leur âne avec eux. Un vieil homme les accueille, et ils échangent un bref salut en se serrant la main et en portant leur paume vers leur coeur : " Çok yaşa Türkiye " (Que vive la Turquie). Ils déchargent les lourdes caisses de l'âne qui soulagé, reçoit un seau d'eau pour se désaltérer de la lourde chaleur anatolienne. Après l'avoir attaché à un poteau du jardin, ils descendent dans la cave.

[V1919] Topic officiel - Page 9 Unknown

Dans la cave il n'y a presque rien si ce n'est une dizaine d'autres caisses comme celles que les hommes descendent péniblement le long de l'escalier quasiment vertical. Une table au milieu de la pièce est éclairé par une lampe à huile, et plusieurs cartes y sont disposées. Au mur, un drapeau représentant un loup et un croissant rouge sur fond blanc avec une frange tirée des décorations traditionnelles turciques d'Asie centrale est accroché.

- " Je vous attendais hier. " déclare le vieil homme.
- " Nous sommes désolés. Les patrouilles à Karaman sont de plus en plus strictes ces dernières semaines. Depuis le coup d'état les hommes de Çakmak ont placé toutes les villes de la province sont surveillance renforcée. Hier soir nous n'avons pas pu entrer en ville. " répond un des hommes.
- " Ce n'est pas grave. Nous avons tout notre temps. Ouvrez les caisses. "

L'un des deux jeunes hommes se saisit d'un pied de biche et brise le couvercle en bois. Au fond de la caisse se trouvent plusieurs fusils français, des grenades et surtout des munitions.

Les trois hommes se sourient, avant de partager un thé à la lumière blafarde de la lampe à huile. La nuit est longue, et ils partagent des souvenirs de guerre. Le vieil homme leur raconte comment Mustafa Kemal a mené les troupes lors d'une charge à la baïonnette contre les Australiens à Galipolli. Les yeux pleins d'étoiles, les deux jeunes écoutent. Eux ont servi dans l'armée de l'Est. Ils ont tenté de mobiliser les troupes contre l'occupation russe, mais peu de leurs camarades étaient animés de la même flamme révolutionnaire qui brûle en leur coeur. La discussion se poursuit jusque tard dans la nuit.

______


Le lendemain, un jeune lieutenant de l'Armée Populaire Anatolienne se rend au poste de contrôle de la ville de Karaman. Il est fatigué, et a bu de l'alcool hier soir avec d'autres officiers. Après voir mangé un peu de pain et bu du café, il quitte son domicile pour se rendre à pied vers la porte de la ville, alors que les premières lueurs du soleil caressent le minaret de la mosquée de Karaman.

Dans la ruelle au sol de terre battue qu'il emprunte, il n'y a personne si ce n'est une vieille femme et un paysan qui arrivent en contre-sens. La vieille femme est vêtue d'habits pauvres. Il s'agit sûrement d'une réfugiée de guerre, ayant survécu à la famine et aux invasions grecques. Le lieutenant sent son coeur se serrer à l'idée qu'elle a peut être passé la nuit dehors, vieille comme elle est.
Le jeune homme a lui l'air parfaitement réveillé et frais. Il avance d'un pas sûr, et porte une espèce de cape rougeâtre délavée qui faisait partie du matériel d'infanterie ottomane il y a quelques dizaines d'années.

Une fois arrivé à quelques mètres du jeune homme, le lieutenant s'arrête. Quelque chose ne va pas, il le sait. Il pose sa main sur son arme de service. Trop tard. Le jeune paysan se défait de sa cape et ouvre le feu à l'aide d'un revolver. Deux balles perforent le torse du lieutenant de l'Armée Populaire d'Anatolie qui s'effondre au sol. Le jeune homme hurle Çok yaşa Türkiye ! aux quelques visages apeurés qui observent par les fenêtres, réveillés par les coups de feu. Ne s'attardant pas, le terroriste s'enfuit en courant, laissant l'officier s'étouffer dans son sang. Personne ne s'approche pour l'aider malgré ses gémissements.
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Message par Davoan Sam 28 Aoû 2021 - 15:17


[V1919] Topic officiel - Page 9 Unknown

Republika československá


LE VENT RÉVOLUTIONNAIRE :



Depuis 1921, le Parti communiste de Tchécoslovaquie se construit une certaine réputation, et surtout, une certaine importance, bien qu’il ne soit pas intégré dans les coalitions gouvernementales. Figure de la gauche tchécoslovaque depuis sa scission avec le Parti ouvrier social-démocrate. Bien que le pouvoir soit pour l’instant entre les mains de Antonín Švehla, et de son parti agraire, les derniers évènements en Europe ont remis en question la légitimité de ce parti dans les régions tchèques, c’est-à-dire les plus industrialisées et donc, les plus prolétarisées du pays. C’est dans ces régions où l’expansion industrielle est inarrêtable et où l’on a hérité d’une grande partie de l’industrie austro-hongroise, que le Parti communiste tchécoslovaque s’impose, s’attirant les faveurs des ouvriers les plus radicalisés, avec, à l’Est, l’influence des camarades Soviétiques, et, désormais, au Sud, l’impulsion donnée par la révolution italienne, aux mouvements communistes, partout en Europe méridionale et centrale. Masaryk, président de la République tchécoslovaque et artisan du rêve d’unité nationale, semble s’inquiéter de cette montée en puissance du communisme en Tchécoslovaquie, et cherche à éviter la périclitation de la stabilité politique et démocratique, pourtant devenu symbolique du nouvel État Tchécoslovaque.

Cependant, le Parti agraire de Švehla peut toujours compter sur le soutien de la majorité paysanne, située en Slovaquie et dans la Russie subcarpatique, régions essentiellement agricoles, et où l’industrie y est beaucoup moins développée qu’en Tchéquie – où l’industrie se concentre essentiellement dans des régions allemandes, notamment les Sudètes. Cette nouvelle division évidente entre les prolétaires tchèques, et les agriculteurs slovaques et russes, ne laisse pas présager du bien pour l’unité nationale entre les diverses ethnies qui composent la nouvelle République. Cette division au sein même de l’alliance tchéco-slovaque renforce les idées nationalistes dans les régions à majorité allemande, et cela donne du crédit aux discours anti-tchécoslovaquie, brandi par de nombreux partis allemands, notamment le Parti social-démocrate des travailleurs allemands. En effet, le communisme en Slovaquie fait craindre principalement les propriétaires et industriels allemands, qu font majoritairement tourner l’industrie nationale, avec les banques, parfois en leur possession aussi. Désireux donc de protéger leurs capitaux, les Allemands de Tchécoslovaquie cherchent le soutien de Berlin, les appelant à soutenir le projet d’intégrer à nouveau l’Allemagne.

En bref, l’ensemble de la structure politique et sociale de la Tchécoslovaquie, en apparence si stable, se déconstruit face au vent révolutionnaire, venu de l’Est et du Sud. Masaryk compte bien lutter contre tout cela et renforcer l’unité nationale, mais pour cela, il compte sur la coalition gouvernementale, et les deux chambres de l’Assemblée nationale, pour travailler ensemble et accorder des concessions à tous. L’égalité et la fraternité doivent primer pour former une union, et Masaryk le comprend bien, et à ses yeux, le communisme soutenu par le vent rouge de Moscou, met à mal cette stabilité, cette fraternité et surtout, cette égalité, en divisant les prolétaires radicalisés de Tchéquie, et les agriculteurs de Slovaquie et de Russie subcarpatique. Le Président a donc chargé le ministre des Affaires Etrangères, Edvard Beneš, de s’assurer du potentiel soutien français et britannique, en cas du déclenchement d’une révolution communiste, et de nouer des liens plus fort encore avec la Roumanie, dans l’optique de donner plus de crédit au parti agraire, aux dépens du Parti communiste.

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Message par Skorm123 Sam 28 Aoû 2021 - 16:06

Flag_of_Japan.svg


Dai Nippon Teikoku


Empire du Japon



Chian Iji Ho, et nouvelle Gauche sous impulsion du Rodonominto


[V1919] Topic officiel - Page 9 236px-Founding_of_the_Nation_by_Kawamura_Kiyoo
L’unité du peuple japonais par un leader d’origine divine, l’essence du Kokutai

Le monde s’embrasse à nouveau sous le symbole de la Révolution Mondiale Communiste alors que ce monde se remet à peine du dernier conflit qu’il y a eu à échelle mondiale. Le Japon quant à lui, n’est que peu touché par ces conflits, mais la peur est là. La peur chez les Japonais a plusieurs résultats dont la plus importante est la montée de l’extrême-droite. Cet extrême-droite, xénophobe, nationaliste, suprémaciste … tous les adjectifs de l’extrême droite peuvent y être utilisé pour correspondre à l’idéologie, commence à dominer le courant de pensée dans l’empire du Soleil Levant. Mais d’autre pensées peuvent y être ajoutés, comme le panasiatisme, teinté de racisme et de supériorité de la « race » japonaise, mais ces mouvements sont encore minoritaires.

Résultat de cette peur inerrante à la montée du communisme dans le monde, le Japon a préparé ses services, et sociétés secrètes à cette lutte mais veut se doter d’un arsenal juridique et législatif pour lutter plus efficacement et légalement contre les éléments séditieux du pays et au-delà. Le gouvernement de Takahashi Korekiyo a donc proposé une loi, la Chian Iji Ho ou Loi de Préservation de la Paix de 1923. Ce n’est pas forcément une loi voulu par le premier ministre mais les pressions de la Kokkai, diète nationale, de l’empereur lui-même et du peuple qui est profondément anti-communiste majoritairement l’oblige à proposer cette loi.
Cette loi vise donc à contrôler les activités de la partie radicale de la Gauche :
« Toute personne qui a formé une association en altérant le kokutai, ou le système de la propriété privée, et tous ceux qui ont rejoint cette association avec la pleine connaissance de son objet, sera passible d'emprisonnement avec ou sans travaux forcés, pour une durée ne dépassant pas dix ans. »
C’est avec ces phrases que le Chian Iji Ho se définit. Le fait d’utiliser le terme kokutai qui n’est pas un terme très clair permet à l’Etat japonais d’interdire toute dissidence. La loi donne une plus grande possibilité d’action au Tokko pouvant intervenir dans n’importe quel territoire japonais, allant même dans les concessions japonaises en Chine ainsi qu’aux endroits à l’étranger ou il y a une forte concentration de Japonais. Des branches du Tokko seront donc créés à travers l’empire afin de permettre de lutter contre les « criminels de la pensée » comme on nomme les radicaux de gauche notamment. Une section pour surveiller le système éducatif dans son ensemble sera institué, le but étant de surveiller les professeurs d’universités ainsi que les étudiants. Cette section sera directement sous responsabilité du ministère de l’éducation. Des « procureurs de la pensée » (shiso kenji) sont aussi institués sous la direction du ministère de la justice visant à juger les criminels de la pensée via des peines de prisons, des punitions, des travaux forcées ou bien via l’intermédiaire d’une rééducation. La prison sera cependant limitée à 10 ans dans un grand effort humaniste.

La loi, tellement populaire, fut votée rapidement par le Kokkai et devrait rentrer en vigueur d’ici quelques mois. Le résultat cependant pour le gouvernement, malgré qu’ils soient populaires grâce à cette loi, fut ni plus ni moins que la dissolution de celui-ci. C’est la conséquence de la démission du premier ministre Takahashi Korekiyo, profondément démocrate et dégouté par la politique japonaise. L’ouvrier de la reprise économique du Japon n’était pas une personne idéologique ni un politique et le fait d’être responsable, mais obligé, d’une loi liberticide qu’il ne voulait pas l’a profondément affecté. Durant l’écriture de la loi par son gouvernement (les termes étaient soufflés par des personnes influentes de l’Etat et d’extrême droite), Korekiyo a proposé de multiples fois sa démission à l’empereur même, qui refusa celles-ci. L’empereur voulait fournir au Japon au plus vite des armes pour lutter contre le communisme rampant qui menace le kokutai.

[V1919] Topic officiel - Page 9 Labour-Farmer_Party_Poster
Poster de plus en plus présent au Japon issu de la création du Rodonominto

Autre conséquence, plusieurs partis de Gauche se créent, paradoxalement. Ceux-ci protestent notamment contre les lois liberticides de l’Etat mais aussi contre le radicalisme des communistes au Japon et d’ailleurs. C’est notamment le cas du nouveau parti Agrarien, le Rodonominto qui est une fusion d’agrarien et d’ouvriers, et l’aile droite du radicalisme. Pour eux, le modèle roumain doit s’exporter (à défaut de pouvoir exporter autre chose) et profiter à tous. Ils réaffirment que des réformes de redistributions des terres mais également des revenus doivent avoir lieu afin que tous puissent vivre dans un monde égalitaire et non pas uniquement pour une classe aisée privilégiée. D’autres demandes, comme le droit de vote universel pour toute personne de plus de 20 ans, le droit des travailleurs de former facilement des syndicats et d’organiser des grèves, la négociation collective dans les entreprises, le salaire minimum, les 41 heures hebdomadaires, les droits des femmes, l’éducation gratuite, le droit des fermiers à disposer d’eux-mêmes, l’impôt progressif et enfin une démocratisation des institutions de l’Etat, civiles et militaires. Tout cela donne un parti populaire à gauche mais également accepté par la population non extrémiste car réformiste et nécessaire au bon fonctionnement de la démocratie japonaise. Seul les deux extrêmes considèrent cela comme un ennemi potentiel. Mais la popularité du Rodonominto ne fait qu’exploser en quelques semaines. Profitant de cette popularité grandissante le parti a dors et déjà annoncé des manifestations pacifiques à travers le pays.


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Message par Sirda Sam 28 Aoû 2021 - 16:19


Βασίλειον τῆς Ἑλλάδος / Royaume de Grèce

« Elefthería í thánatos »

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Affaires intérieures


Journal panhelléniste Hellenki, diverses éditions du mois de juin 1923, 2,5 drachmes l’exemplaire.

Extraits de Le parti oriental, avenir de l’hellénisme, article du Lieutenant-général Athanásios Souliótis-Nikolaïdis, député panhellénien de Thessalonique.

« Ici, en Orient, au carrefour de l'Europe, de l'Asie et de l'Afrique, de l'humanité blanche, jaune et noire, se déclenchait toujours et brillait l'étincelle électrique (théologie égyptienne, christianisme, Islam) et mettait rythmiquement en marche la nébuleuse des sentiments et des idées humaines. L'Occident s'emparait de ce monde rythmé que l'Orient créait et le défaisait progressivement. Et l'humanité s'abîmait dans une profonde mélancolie. Ici à nouveau, en Orient, l'étincelle électrique se déclenchera et brillera qui reformera, à partir de la nébuleuse des idées et des sentiments, le rythme du monde. »*

[…]

Notre Orient, comme l’appelle la vénérable Eglise orthodoxe, est aujourd’hui souillé par le parti occidental incarné par le Président du Conseil, M. Elefthérios Venizélos, qui préfère à l’identité grecque les idées nouvelles de l’Occident, comme si la Grèce, mère de la civilisation, devait dépendre de sa fille occidentale pour assurer sa propre survie. En abandonnant la terre de nos ancêtres à l’Occident, le Président du Conseil abandonne par la même occasion la tradition grecque, et laisse les Francs fanatiques s’imposer en Anatolie : les Anglais à Chypre, les Français en Cilicie, les Italiens en Carie, dans le Dodécanèse et en Lycie. Or, « le parti oriental a toujours été le meilleur défenseur de la tradition grecque qui est inséparable de l'Orthodoxie. L'hellénisme n'est pas seulement une nation, c'est une civilisation qui, autrefois, rayonnait sur toute la surface de la Région intermédiaire. » **

[…]

L’hellénisme n’est qu’une première étape dans la restauration de la splendeur grecque d’antan : de lui découlera la création d’une véritable race orientale, imprégnée de tradition grecque et sous la protection de la Sainte, consubstantielle et indivisible Trinité gardée par le Patriarche, et qui réunira comme jadis tous les peuples de notre Orient. La reprise des terres grecques en Anatolie est un commencement, celui de la réunion des Grecs et des Turcs sous la gouverne du Basileus de Constantinople. A partir de là, le projet oriental se réalisera pleinement.

* propos de Athanásios Souliótis-Nikolaïdis
** propos de Dimitri Kitsikis


Extraits de La terre de nos pères, article de Íon Dragoúmis, sénateur panhellénien de la Carie, diplomate.

Le royaume grec n'est pas l'intégralité de la Grèce, mais seulement une partie. Un Grec n'est pas seulement quelqu'un qui vit dans les limites du royaume, mais aussi quelqu'un qui vit à Alexandrie, à Antioche, à Césarée de Cappadoce, à Marioupol, à Nicosie, à Philippopolis, à Rhodes, à Trébizonde, et dans n'importe quelle terre associée à l'histoire ou à la race grecque. A la nouvelle. Car, « finissez donc par comprendre, Grecs, que votre race est nouvelle, nouvelle et en train de se faire. Tous les sangs et toutes les hérédités qui se sont déversés en elle ne sont pas encore sédimentés. Il se fait encore des mélanges avec les Slaves, les Albanais, les Orientaux. Notre race est encore en devenir. »*

[…]

Que trop vaine est l’idée selon laquelle l’hellénisme se réduirait purement, à l’instar du nationalisme occidental, à une langue, une religion ou une race. Il n’en est rien : l’hellénisme a vocation à réunir en son sein tout l’oikouménē oriental, et à y faire émerger une nouvelle culture grecque. Le début sera la fédération orientale entre Grecs et Turcs !

[…]

D’Aristote, de Diogène, d’Hérodote, d’Hésiode, de Platon, nous sommes les descendants. D’Alexandre le Grand, de Léonidas, de Solon, nous le sommes aussi. Mais ! Ne sommes-nous pas aussi descendants des Apôtres, des Commène, des Doukas, et de Justinien ? Ce qui était leur est nôtre, et là doit s’étendre l’hellénisme. En cela, alors, la Macédoine, de Skopje à Thessalonique, est toute aussi grecque que le Péloponnèse : nos pères vécurent sur cette terre, et périrent pour la défendre ou pour sa gloire jusqu’aux confins de l’Indus.

[…]

L’occupation par les Francs fanatiques de la moitié de l’Orient est tout à fait abominable. Certes nous aidèrent-ils à vaincre le Calife, mais en s’établissant en Carie, en Cilicie, en Egypte, au Liban, en Lycie, en Palestine et en Syrie, voilà qu’ils violent un accord vieux de plus d’un millénaire et demi entre nos deux continents : la Pax Hellenica dans notre Orient, la Pax Romana dans leur Occident. L’hellénisme a vocation à restaurer cette autorité naturelle des Grecs sur l’ensemble du Proche-Orient, car lui seul est capable de fédérer autour de lui tous ces peuples disparates mais liés par une histoire commune multiséculaire.

* propos de Íon Dragoúmis


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Message par Utyi Sam 28 Aoû 2021 - 17:58

IIIe Reich Allemand

L’institut des statistiques a publié sa série semestrielle de donnés. On y voit un blocage économique, due évidement aux affaires italiennes, bien qu'une reprise se dessine avec une petite croissance, porté par les accords avec les polonais et la purge des artisans, biens forcés de devenirs ouvriers. Le taux de chômage est haut, 12% de la population active, et correspond aux artisans toujours en flottement. Quant à la dette, elle n'a pas changé. Pas de remboursement ni d'emprunts, juste une continuation des payements comme si de rien n’était.
La négociation, clairement à l'avantage de l’Allemagne, avec la Pologne, est annoncé triomphalement par Goebbels: les germanophones de Silésie et de Poznan/Gdansk sont sauvés. De plus, quelques investisseurs allemands tentent de s’implanter en ces régions, en respectant bien sur les conditions polonaises.
Mais, à peine un problème diplomatique réglé, un autre surgit. Il s'agit des sudètes, qui ont, comme le gouvernement Masaryk, peur de l'instabilité et la désunion qui plane en Tchécoslovaquie. Une réunification n'est clairement pas envisageable, mais l’Allemagne se doit de protéger les Sudètes par d'autres moyens
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