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Message par Thalassin Dim 22 Aoû 2021 - 0:33

[V1919] Topic officiel - Page 8 Banniere_France_19

Affaires Diplomatiques

La Republique française refuse l'offre turque, jugée peu réaliste quant à la situation de la Turquie. Paris demande d'Erzurum la reconnaissance pleine et entière des mandats français sur la Syrie, le Liban et la Cilicie. Une fois la paix signée, la France s'engage bien évidemment à évacuer les territoires qu'elle occupe en dehors de ses mandats et a revenir à une normalisation des relations économiques, diplomatiques et militaires, incluant la vente d'armes et de munitions.

Concernant Constantinople, Paris s'oppose à toute cession à la Grece antérieure au règlement définitif du conflit avec la Turquie, étant donné qu'Athenes, par ses massacres atroces contre les populations anatoliennes, a déjà fait preuve de sa non-hésitation à user de l'imposition du fait établi pour avancer ses revendications.
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Message par Shikkoku Dim 22 Aoû 2021 - 0:54

[V1919] Topic officiel - Page 8 Unknown

Communiqué à la France :

Nous acceptons vos demandes, mais attendons l'évacuation de vos troupes des territoires concernés et leur rétrocession effective à la Turquie avant de signer une paix.
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Message par Thalassin Dim 22 Aoû 2021 - 1:12

[V1919] Topic officiel - Page 8 Banniere_France_19

Affaires Diplomatiques

La France ne voit aucun problème à ce que les dispositions du traité relative à la paix ne soient considérées comme effectives qu'une fois les territoires restant Turcs et actuellement occupés par l'armée française soient restitués.

Si Erzurum signe le traité avec cet ajout, les forces françaises se tiendront prêtes à évacuer dans les territoires occupés le temps que des garnisons turques viennent les relever, puis s'en iront
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Message par Shikkoku Dim 22 Aoû 2021 - 1:15

[V1919] Topic officiel - Page 8 Unknown

Communiqué à la France :

Le gouvernement turc signe la paix avec la France, et envoie immédiatement des garnisons de l'Armée du Peuple Turc dans les territoires libérés.
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Message par Skorm123 Dim 22 Aoû 2021 - 2:58

Flag_of_Japan.svg


Dai Nippon Teikoku


Empire du Japon
 


Les Gunbatsu : Jooyaku-ha et Kantai-ha, Kodoha et Toseiha


[V1919] Topic officiel - Page 8 Prince_Fushimi_Hiroyasu
Prince Fushimi Hiroyasu, leader du nouveau Kantai-ha


Dans l’empire du Soleil Levant, la nouvelle de la signature des traités issus de la Conférence Navale de Washington fit l’effet d’un électrochoc pour la société civile et militaire du Japon. La Droite s’empara en premier lieu du sujet et nombreux sont ceux à ne pas accepter ces nouveaux traités qu’on dirait imposer au Japon afin d’éviter qu’il ne rejoigne le cercle des Grandes Puissances. Les japonais se sentent doublement humiliés : le fait que le Japon a lui-même proposé un ratio de 5 :5 :3 passe très mal dans l’opinion public qui estime que les japonais sont pris comme inférieur aux Occidentaux. Dès lors, c’est le gouvernement qui est accusé de ne pas avoir assez négocié en la faveur de l’empire et au profit des Occidentaux. Toutefois, il ne fallu pas longtemps pour que le gouvernement démonte ces arguments. Toutefois, malgré le feu des critiques, le traité reste soutenu par la majorité de la population et de l’opinion public car consciente que les Etats-Unis et le Royaume-Uni se sont également grandement limités dans l’opération. De plus, beaucoup savent que les capacités industrielles et navales japonaises ne peuvent dépasser celles des Etats-Unis et de nombreux articles détaillés le prouve. Cependant cette division de l’opinion publique, qui en réalité correspond encore d’un point de discorde entre la Gauche et la Droite au Japon se retrouve chez la principale concernée, la marine impériale japonaise.
Il n’a pas fallu très longtemps, quelques jours tout au plus, pour que deux nouvelles factions, Gunbatsu, informelles soient créées chacune correspondant au soutien du traité (Joyaku-ha) et à l’opposition de celle-ci (Kantai-ha). Là encore, ce sont les officiers de Gauche et de Droite qui s’affrontent, chacun ayant une idée précise de ce que devrait être la marine impériale dans le monde. Pour le Kantai-ha, le sentiment d’être pris pour une race inférieure par l’Occident est la raison de ce ratio en défaveur du Japon, et que ce soit le Japon lui-même et donc l’empereur qui ait proposé cela révulse au plus haut point le Kantai-ha. Beaucoup estime que cette faction serait moins importante si c’était un autre pays que le Japon qui aurait proposé les termes du traité de Washington. Le Kantai-ha connait une influence très grandissante à travers les divers organismes de la marine japonaise. Le chef de cette faction n’est autre que le prince Fushimi Hiroyasu, membre éminant de la famille impériale, cousin du régent Hirohito et important dans la hiérarchie de la marine japonaise. Mais malgré tout, c’est la Joyaku-ha qui reste la Gunbatsu dominante avec de nombreux amiraux influents au sein même du ministère et c’est bien ces derniers que le gouvernement écoute. La Kantai-ha malgré son influence grandissante reste isolé.

[V1919] Topic officiel - Page 8 360px-Araki_Sadao
Sadao Araki, chef du Kodoha

C’est bien de l’armée impériale japonaise que le gouvernement peut s’inquiéter. Là encore, celle-ci est divisé mais pas forcément à cause des traités de Washington, quoi que. Pas mal d’officiers japonais se sentent désabusés comme ceux de la Marine, là encore on parle de nationalistes, ainsi que de militaristes ainsi que de totalitaristes. La stagnation économique, l’influence grandissante dans la société ouvrière notamment du communisme, socialisme et anarchique pousse les militaires à se demander si un retour vers un Japon plus traditionnel notamment formée autour des codes anciens samouraï, le Bushido. La vision idéalisée de cette faction informelle de droite, qui n’a pas encore de nom, va vers un Japon idéalisée d’avant l’intervention des Occidentaux, d’avant l’industrialisation. Le leader de cette faction, Sadao Araki estime qu’il faudrait que le Japon soit contrôlé par un gouvernement militaire privilégiant une restauration du Japon d’avant ainsi qu’une guerre totale et ouverte avec l’URSS via la stratégie hokushin-ron, l’extension vers le Nord. C’est une doctrine qui date d’avant la guerre avec la Russie de 1905. L’humiliation subit par l’armée lors de l’arrêt de l’intervention en Sibérie n’a cessé d’augmenter l’influence de ce groupe depuis quelques mois. Mais depuis quelques jours, c’est l’évacuation du Shandong qui occupe l’esprit de l’armée impériale Japonaise et avec elle les questions autour de l’utilité pour le Japon d’être intervenu durant la grande guerre mettant à mort plusieurs centaines de japonais lors de la prise de Tsingtao notamment. Devant l’importance prise par son mouvement, notamment envers les plus jeunes officiers, Araki décrivit celui-ci et lui donna un nom, la Kodoha et décrivit aussi ce qu’il appela ses rivaux, ceux qui ne souhaitent pas notamment intervenir dans le Nord, la faction Toseiha. La Toseiha elle souhaitait plutôt que passer par la révolution pour imposer ses idées de réformer le pays profondément. De plus, les idées anti-modernisations de la Kodoha, étaient, pour la Toseiha, et son leader Tetsuzan Nagata, totalement improductif, il fallait que l’empire soit soutenu, dans sa guerre totale de libération, par la bureaucratie et les zaibatsu japonais. De plus l’expansion par le Nord semblait pour cette faction particulièrement difficile à effectuer. Mais à plusieurs niveaux, les deux Gunbatsu étaient en accords notamment de mettre en place totalitaire et détruire la démocratie pluripartiste japonaise jugée faible.

Malgré ces conditions instables, sous pressions des divers Gunbatsu, l’évacuation du Shandong se passa sans incidence majeure. De même que la mise en place des termes des différents traités de Washington que le Japon venait de signer, mettant en avant sa bonne volonté à la paix mondiale. Ces conditions ont des conséquences notamment sur les classes Amagi et Tosa qui ne correspondent pas aux termes du traités et dont 2 Amagi sont prévus de devenir des porte-avions, sauf si désastre comme un tremblement de terre, ça peut arriver au Japon.


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Message par Utyi Dim 22 Aoû 2021 - 11:34

IIIe Reich Allemand

Pour cette fin d’année 1922, l'institut des statistique décrivant la santé économique et démographique, a de glorieuses nouvelles. Coté démographie, on enregistre près de 800.000 nouveaux allemands par solde naturel. Surprise pour tout le monde, mais agréable surprise due à l'urbanisation et la croissance économique qui ont pour conséquence de turbo-caser les gens dans une vie meilleur et plus sure, malgré la dictature. Par contre, il est a noter que les mesures infamantes en Rhénanie et sur les juifs crée un dépeuplement sur ces deux catégories: Soit des rhénans au bout du rouleau se barrent dans d'autres régions allemandes, soit les juifs qui décident de franchir le pas et faire leur Aliyah. Le nombre de départ vers Israël est estimé à 15.000 personnes, celle des rhénans 200.000, surtout vers l’énorme zone de développement Baltique-Mer du nord.
Ils représentent la moité des migrants internes en direction du nord de l'Allemagne, qui croit a une vitesse vertigineuse, tonne d'acier consommés, km² de terre bétonné et valeurs de la production industrielle à l'appui. Les hautes sphères du Reich ne peuvent que se réjouir d'une démographie vigoureuse (pas comme la France), qui est de plus orientée vers le nord de l'Allemagne comme voulu.
La croissance économique est a 6.8%. Un ralentissement attendu, vu que le PIB/habitant allemand, et donc la productivité, frôle quasiment le niveau de 1919 ( à 4.000 $2011/hab). On peut dire que l’épisode post guerre a été effacé, avec une situation stabilité et prospère (relativement), après 3 ans de montagnes russes. Il reste maintenant a rattraper les pertes du a la guerre, le PIB/habitant de 1913 étant a 5.800$2011/hab (ce qui à 8% de croissance sera atteint dans 5 ans). On peut même oser rêver un PIB/habitant de 7500$2011/hab à 8000$2011/hab dans 10 ans, ce qui permettra de rattraper en 1932 le PIB/habitant hypothétique de si il n'y avait pas eu de guerre.
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Message par Utyi Dim 22 Aoû 2021 - 11:50

Événement, Mandat Britannique de Palestine

L’existence de deux régimes d’extrême droite clairement antisémites, en Allemagne et en Pologne, a pour conséquence de provoquer le départ d’environ 20.000 juifs vers le Mandat Britannique de Palestine. Ce débarquement massif d’urbains poussé par la misère génère des tensions. Non seulement cela déstabilise l'économie de ce mandat, mais aussi la cohérence idéologique des sionistes. En effet les urbains sont peu politisés et n'ont aucune envie d'aller labourer la terre dans des kibboutz socialisants. Paumés, ils s'entassent donc dans les villes d'arrivée, comme Tel Aviv ou Haïfa qui manquent donc cruellement de logements. Les arabes locaux ne voient pas d'un bon œil ces arrivés massives, tandis que les britanniques jouent pour l'instant la montre, ou alors sont complémentent négligeant dans ce dossier, ça dépend des interprétations.
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Message par Mirage Dim 22 Aoû 2021 - 14:23

Union des Républiques Socialistes Soviétiques

[V1919] Topic officiel - Page 8 Q6Fwp9SP


Trois ans de la NEP

L’année 1923 s’ouvre sur des auspices économiques bonnes pour l’Union Soviétique, portée par les succès statistiques de la NEP. Le nombre d’exploitations agricoles qui avait mécaniquement augmenté brusquement sous les effets la réforme agraire connaît désormais une croissance négative, signe du regroupement des exploitations, et donc de l’augmentation de la productivité par hectare. Le budget de l’État est cette année pour la première fois à l’équilibre depuis la proclamation de l’État ouvrier, ouvrant des marges de manœuvre budgétaires au gouvernement. Cela s’est malheureusement fait au prix d’un recul politique. La Guépéou fait état d’un renforcement politique des koulaks dans les campagnes les plus éloignés, en particulier en Sibérie. Dans cette région, les services de renseignements estiment à environ 50 % le nombre de soviets locaux aux mains des paysans riches, signe du tassement de l’audace des paysans pauvres et au contraire de la montée en puissance de leurs voisins riches. Pour atteindre l’équilibre budgétaire, l’État a du revenir sur la gratuité des services publics jusque là décrétée. Services postaux, eau, électricité doivent désormais être payés par le citoyen. De la même manière, les bâtiments les plus obsolètes ou endommagés de la marine soviétique récupérés à l’issue de la guerre ont été ferraillés afin d’éviter des coûts d’entretien, de réparation, ou de remise à niveau exorbitants.

La production connaît elle une montée en puissance inédite. L’agriculture retrouve son niveau d’avant guerre, l’industrie légère, portée par le secteur privée, et en particulier le naissant secteur agro-alimentaire, soutenue par l’aide technique allemande achetée coûtant par le gouvernement, atteint 70 % de la sa production d’avant guerre. Finalement le cas de l’industrie lourde, toujours nationalisée et sans aucun doute le secteur le plus dur à redémarrer. Après une grave crise, les gens ont besoin de nourriture, de vêtements ou de cigarettes avant d'avoir besoin de poutres d'acier trempé. Elle atteint pour sa part 50 % de sa production d’avant guerre, un chiffre qui reste encourageant. Désormais regroupée en grands trusts investis d’une large autonomie de gestion, ces entreprises commencent à s’en sortir. L’on espère voir la production globale retrouver un niveau équivalent à l’avant-guerre dès l’année prochaine, ou en 1925 au plus tard. 60 % de la production est désormais issue du privé et l’économie semble capable de passer la bosse provoquée par la guerre grâce aux germes plantées avant la guerre par le capitalisme russe naissant. La réforme monétaire commence à porter ses fruits et l’hyperinflation semble vaincue alors que les prix commencent enfin à se stabiliser. Bref, l’économie soviétique attaque cette année 1923 avec des atouts indéniables.

Les campagne sont livrées à une crise sociale majeur entre l’aristocratie locale renaissante grâce à la NEP et, au contraire, la montée en puissance du Parti dans la ruralité, porté par l’infatigable Boukharine qui multiplie les programmes de recrutement et d’agit-prop afin de contrebalancer l’influence koulak. Les coopératives se multiplient et même, soutenues économiquement par l’État, réussissent à concurrencer les grosses exploitations individuelles. Un système désormais de plus en plus rodé se met en place. Des organismes d’État achètent aux paysans les surplus qu’ils n’arrivent pas à vendre aux villes, la Russie a en effet une production agricole excédentaire et le commerce extérieur étant monopole d’État, les paysans ne peuvent pas eux même exporter leur production inutile. Ce blé récupéré commence à être soi revendu au prix du marché, soi envoyé en Turquie ou en Iran où les amis de Moscou sont frappés par la famine, cela en plus des 10 à 20 % d’imposition en nature exigée par l’État aux exploitations agricoles. C’est ainsi le début d’une politique de transfert doux de la production agricole vers l’industrie, permettant un taux d’investissement plus élevé, au prix de la baisse du salaire réel dans ces deux secteurs. Cela étant rendu possible par l’avantage comparatif de l’agriculture russe sur le reste du monde, son prix extrêmement compétitif, permettant de dégager des marges suffisantes pour financer l’industrialisation. Cette doctrine, développée par Boukharine et par son protégé Nikolaï Kondratiev, dont l’influence grimpe au sein du Commissariat du peuple à l’agriculture où il travail, devrait permettre un coup double : économique en lançant l’industrialisation de l’URSS, politique en cimentant pour de bon l’alliance entre ouvriers et paysans. Parallèlement, Kondratiev développe le concept de planification indicative, basée sur un système de carotte et de bâton fiscal, afin d’accommoder le développement du secteur privé avec les objectifs économiques de l’État en forçant les acteurs indépendants à prendre les directions souhaitées par le gouvernement. Ce système se généralise au sein de l’ensemble de l’économie russe, adoptée petit à petit par l’ensemble des organes publics.

L’État va poursuivre son ouverture économique en autorisant dès cette année la vente de concessions à des entreprises étrangères afin de faciliter l’ouverture de nouvelles usines sur le territoire soviétique, les français, allemands et américains sont particulièrement visés par cette politique. L’artisanat russe revit et prospère lui aussi grâce à la levée des nationalisations. La relance de la production du secteur s’organise grâce à la possibilité pour les artisans de commercialiser librement leur production sur le marché national.

Le double redémarrage de l’industrie et de la productivité agricole, tout comme le retour de l’approvisionnement en nourriture des villes, crée les conditions espérées de la reprise de l’exode rural. Les ouvriers qui étaient rentrés à la campagne pendant la guerre à cause du chômage et de la faim reviennent, bientôt suivis par d’autres paysans en quête de meilleur salaire. Les destruction de la guerre et la réduction démographique des villes ont laissé le paysage urbain exsangue, et le récupération de marges de manœuvres budgétaires permet au gouvernement d’enfin prendre en main le problème de la crise du logement. Comme d’habitude avec le pouvoir communiste, on prend un problème pour en faire le lit d’une solution révolutionnaire rapprochant le pays du socialisme. La première mesure est la saisie des logements des classes urbaines les plus aisées afin d’y loger les indigents et les nouveaux ouvriers. Évidemment, cela ne suffit pas, on divisera alors ces grands logements pour en faire des appartements collectifs, capable d’accueillir un bien plus grand nombre de gens qu’imaginé initialement. Des grands chantiers afin de monter des logements collectifs dans les banlieues urbaines seront menés afin d’absorber l’exode rural qui débute et qui n’a pas de raison de s’arrêter si les plans du Parti se confirment. Bien souvent rudimentaire et construits en bois pour des raisons budgétaires, les logements seront propriétés d’État, loués à des loyers modérés, généralement indexés sur les salaires des habitants et gratuits en cas de période de chômage temporaire. Ceux-ci devront partager salles de bain, toilettes, cuisines et couloirs et n’auront de personnels qu’une large pièce censée être capable d’accueillir une famille de trois générations.

A Moscou et à Petrograd cependant, on fera un effort particulier afin de bâtir des « cités jardin » selon les plans d’un des architectes constructivistes les plus en vogue de Russie actuellement, Konstantin Stepanovich Melnikov. De grands bâtiments de cinq à dix étages, construit sur le modèle des logements collectifs décrits plus haut, désormais baptisés kommunalka, mais cette fois-ci faits en dur. Ils seront entourés de nombreux espaces verts. L’ensemble de ces nouveaux quartiers qui devraient sortir de terre dans la prochaine décennie ont pour ambition d’être les portes étendards du projet socialiste. Logement collectif donc, mais on construira dans leur environnement proche des lieux de vie collectifs ayant d’ailleurs l’objectif de transformer l'organisation du travail domestique afin de faciliter la mise de la femme au travail. Buanderies, crèches, cantines collectives, tenus par des travailleurs -en l’occurrence plutôt des travailleuses- afin de sortir ces corvées quotidienne du foyer et d’en faire des activités productives, salariées et mieux organisées. L’objectif, sur le long terme bien sur, en plus de cette fourniture de services vitaux, sera aussi de fournir à ces populations de nouveaux ouvriers tous les loisirs que le pays peut se permettre de leur offrir. La priorité sera mise sur les cinémas, les terrains de jeux pour enfants et les espaces aménagés pour la pratique du sport.

La confiance sans faille du gouvernement dans les sciences et les sciences nouvelles se traduit par la multiplication des enquêtes et des statistiques en tout genre. A ce sujet, le Gosplan et la Guépéou se dotent de services impressionnants visant à offrir à l’administration une vision inédite et sérieuse de l’état d’un pays aussi grand que l’est la Russie. Par exemple, l’étude détaillée de la temporalité consacrée au travail et au temps libre permet la mise en place d’un travail administratif fin visant à optimiser ces données. Par des méthodes inspirés de l’organisation scientifique du travail, très bien connues des ingénieurs russes ralliés au régime qui ont souvent travaillés ou étudiés aux États-Unis, le gouvernement espère bien multiplier les gains de productivité permettant d’augmenter le temps libre et donc le bien être des travailleurs. L’URSS se place en pointe dans ce secteur en pariant sur une utilisation socialiste et rationnelle de ces méthodes novatrices. En plus de l’importation de ces méthodes développées par le capitalisme, le gouvernement, pour les affaires économiques fait de plus en plus appel aux spécialistes de celui-ci. Recrutement des anciens cadres de la période tsariste, appel à des techniciens étrangers débauchés à prix d’or. Mais aussi importations de matières premières cruciales et de machines afin de ne pas ralentir le développement économique.

La production en matières premières minérales, soutenue par la demande et les investissements étatiques connaît elle aussi une progression non négligeable qui semble partie pour s’installer sur le long terme. La production de charbon atteint 13 millions de tonnes, celle de pétrole, 5 millions de tonnes. Celle d’acier, qui avait le plus souffert de la guerre bondit de 250 000 tonnes en 1921 à 400 000 tonnes cette année et devrait passer la barre du million de tonnes dès l’année prochaine.

La situation économique est donc bonne, la croissance de rattrapage couplé à la bonne volonté gouvernementale porte ses fruits. Le budget de 1923 prévoit un investissement de 60 millions d’équivalent rouble-or d’avant-guerre à l’agriculture et de 54 millions à l’industrie et à l’électrification, offrant des perspectives de développement intéressantes, en particulier pour l’agriculture. 20 % des impôts sont investis dans le développement économique, la période du « communisme de guerre » est belle et bien révolue et le travail « d’accumulation primitive » est en route.

Tout autre sujet : l’URSS s’est déclarée parfaitement ouverte à accueillir les Juifs souffrant de persécutions à travers l’Europe de l’est, que ce soit en Allemagne, en Pologne ou en Roumanie. Les frontières leurs sont grandes ouvertes et un travail ainsi qu’un logement leur sont promis, pour peu qu’ils soient d’accord pour participer à l’édification du socialisme russe.
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Message par Skorm123 Dim 22 Aoû 2021 - 17:35

Flag_of_Japan.svg


Dai Nippon Teikoku


Empire du Japon
 


La Chine, un terrain d’influence


[V1919] Topic officiel - Page 8 253px-The_mark_of_South_Manchuria_Railway.svg
La Société des chemins de fer de Mandchourie du Sud ou Mantetsu

C’est indéniable, le Japon a perdu beaucoup lors de la conférence de Washington mais a beaucoup à gagner sur des sujets plus indirect comme l’économie. En effet, même si l’empire du Soleil Levant a perdu des territoires gagnés par la sueur de son front, elle garde beaucoup d’influence à travers l’économie. C’est en cela que le Japon devrait infiltrer la Chine. Profitant de la faiblesse de la clique de Fengtian contre Zhili et que cette dernière a pris la capitale Beijing, ainsi que de la fin des Blancs en Russie, le Japon annonce le rachat par Mantetsu du chemin de fer de l’Est chinois (C.E.R.) qui était dans un statut incertain et occupé par le Japon depuis quelques années déjà. L’intervention en Sibérie a donné aucun résultat pour le Japon, mais avec cet achat le Japon repart avec un butin de guerre.
C’est avec la Mantetsu que le Japon veut s’imposer en Chine et cette entreprise est dors et déjà importante dans divers domaines économiques à travers la Chine, que ce soit dans le minier (avec des mines de charbons à Fushun et Yantal), les ports (à Andong, Yingkou et Dalian), infrastructures diverses et variés pour mais aussi agriculture … en réalité la Mantetsu est une entreprise importante en Mandchourie et au-delà. Le soutien de Fengtian est donc essentiel, c’est pourquoi les C.E.R. sera administré conjointement et les revenus partagés avec Fengtian afin de permettre que les relations soient au beau fixe. Ce dernier ayant perdu pas mal durant la dernière guerre avec Zhili qui s’est terminé au milieu de l’année et a perdu beaucoup de territoire, un peu de revenus supplémentaire aidera sans doute à retrouver une certaine forme. Il n’est pas impossible que le Japon soutienne Fengtian dans ses prochains conflits avec Zhili, une position dominante de Zhili serait trop problématique pour le Japon qui voit dans la Chine divisé une opportunité de prise de contrôle indirect. Même à Shandong, territoire perdu par les japonais durant le traité des 9 puissances à Washington, l’empire y est dominant économiquement parce que le Japon possède l’ensemble des chemins de fer de la région en sa possession. Là encore, étendre ces investissements pour devenir essentiel dans l’économie générale de la Chine est la priorité du gouvernement japonais.


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Message par Shikkoku Dim 22 Aoû 2021 - 20:24

ROYAUME-UNI
Brève
Evènement


[V1919] Topic officiel - Page 8 Unknown

Le Royaume-Uni annonce le déploiement de

- HMS Agamemnon (Nelson-class) (battleship)
- HMS Courageous (Courageous-class) (croiseur lourd)
- 2x croiseurs légers (Ceres-class)

dans la Mer Egée, ainsi que d'un corps de 800 Royal Marines. De la même manière, Londres apporte son soutien diplomatique à la Grèce dans sa lutte contre les forces turques. Pour renforcer la position du gouvernement d'Istanbul, 500 soldats britanniques supplémentaires sont stationnés à Istanbul afin de protéger le gouvernement du Sultan de toute agression ou révolte civile.

[V1919] Topic officiel - Page 8 Unknown
HMS Agamemnon

Londres se dit également ravie des taux préférentiels accordés aux imports britanniques dans le Royaume de Grèce, et annonce d'hors et déjà que les importations de produits industriels et de consommation britanniques en Grèce devraient voir une hausse de 20 à 25% sur les 12 prochains mois.
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Message par Gosseau Dim 22 Aoû 2021 - 23:59


Regatul României

[V1919] Topic officiel - Page 8 Hv4w3c3
Durus arator

Noua eră


........Le point de bascule est atteint, tout est sur le point de changer. La vie politique est chaotique dans les villes où les désaccords se règlent par les armes. Paysans, ultra-nationalistes, monarchistes, l’heure de l’entente nationale est passée. La politique est une affaire de muscles. Si les Roumain.e.s ne savent plus cohabiter dans la même société, c’est qu’il faut abattre quelqu’un. S’il y a un bien un pilonne de la Roumanie qui est inamovible, c’est la monarchie avec la reine Maria à sa tête. Véritable femme forte, elle a su avec son amant se débarrasser de son mari pour s’emparer de la couronne qu’elle transmettra à ses filles. La politique du gouvernement paysan, qu’elle a placée au pouvoir commencé à devenir gênante et identifie leur pouvoir comme désormais la plus grande menace pour la souveraineté du pays. Les verts se sont forgé un prestige diplomatique indéniable en Europe en mettant en place des politiques qui inspirent tant la Bulgarie que les Soviétiques. Les amitiés ou liens idéologiques du PNT au pouvoir sont une nuisance pour une monarchie à la recherche du pouvoir absolue. Maria et son amant Barbu Știrbei ne rêvent que de cela, une monarchie autocratique où la vie parlementaire ne se résumerait qu’aux bons amis du couple ; où la vie de chaque roumain et roumaine dépendra du bon vouloir de leur Majesté ; où l’empire économique royal pourra enfin prendre en mains sa destinée hégémonique. La dynastie qui vit déjà dans un luxe qui outrage beaucoup, pourra détenir toutes les richesses du pays pour son confort absolu. Ce qui est absolu plaît toujours à des franges déconnectées. C’est même à vrai dire le rêve d’une part non-négligeable de la population aussi, les bourgeois et industriels cherchant à soutenir une plateforme forte depuis la chute des libéraux qui sont devenus fantomatiques.

[V1919] Topic officiel - Page 8 9yIuAV8
Le couple infernal

........Le Prince Știrbei éminence grise de la couronne a monté en parallèle de ses activités un cercle politique autour de lui pour l’ascension absolue au pouvoir du pays de la dynastie royale. L’association regroupait tout un tas de personnalités politiques, beaucoup de germanophiles provenant du camp conservateur qui s’effondra par sa politique pro-puissances centrales à la sortie de la guerre ; pas mal d’industriels qui comptent sur l’absolutisme pour lancer une politique industrielle. L’argent n’était pas un problème et permis d’inonder la formation d’une milice devant envahir le Parlement à Brasov pour suspendre la constitution et déclarer l’absolutisme qu’ils réclament. Ils devront pouvoir compter sur le soutien de l’armée qui a confiance en Știrbei et fermera les yeux sur les événements. Pour s’assurer le plus grand consensus possible, Știrbei est allé jusqu’à discuter avec Cuza et Codreanu pour acheter l’extrême-droite. Les négociations ne furent pas difficiles, l’argent fut plus que le bienvenu pour les extrémistes religieux qui sont des monarchistes convaincus. Tout étant en ordre, le coup de force est vite organisé pour ne pas laisser de temps de réaction au gouvernement paysan. En un peu moins de trois semaines, la milice est organisée et armée et la reine Maria l’envoie en personne vers sa mission divine. Malheureusement, les accidents arrivent très vite. Știrbei a périt dans l’explosion de sa voiture orchestrée par Codreanu et sa bande de loubards. Monarchistes peut-être, mais certainement plus favorables à un souverain étranger sur le trône roumain. La Roumanie doit revenir à elle-même et rien de mieux que de se débarrasser d’un Prince corrompu pour Codreanu qui épure la société à sa façon. L’accident explosif plongea toute l’opération dans un flou nébuleux, que devaient faire les miliciens qui étaient en route pour s’emparer du parlement et mettre fin au pouvoir paysan ? Ils ne savaient pas encore qu’ils étaient les prochaines victimes du sens de l’histoire.

[V1919] Topic officiel - Page 8 UeMHqor
Manifestations massives aux slogans pro-paysans et pro-justice

........L’assassinat de Știrbei signifie aussi la disparition de toute la confiance de l’armée, institution patriarcale qui n’avait guère plaisir à soutenir une reine étrangère, mais comptait sur le Prince pour guider le pays. L’armée prit les armes en la faveur du gouvernement, les paysans étaient les ennemis d’hier, mais il était devenu clair qu’ils étaient la dernière solution démocratique viable. Sous l’impulsion militaire, les miliciens sont exécutés en pleine rue à coup de baïonnettes et shrapnels. Les rues de Brasov sont vite inondées de sang. Spontanément, des masses se sont soulevées dans la ville et dans les campagnes autour, paysans et ouvriers prenant les armes. Une seule chose en tête pour eux : s’occuper de la famille royale. Ça n’était plus possible pour eux, la monarchie a failli de protéger le peuple et s’enrichit sur son dos. La reine Maria a réussi à s’échapper miraculeusement de la ville à bord d’une voiture hongroise et prit la route de Budapest pour retourner dans sa patrie britannique. Ses filles n’ont pas eu la même chance, elles s’étaient abritées dans le château de Peleș entre Brasov et Bucarest. C’est vraiment entre les deux grandes villes que s’étend la révolution en cours. Il se trouve que les cadets de l’école militaire dirigée par le général Nicolae Samsonovici ont pris d’assaut le château en sachant pertinemment qu’ils y trouveraient la famille de la reine déchue. La prise fut rapide, les gardes se rendant aux militaires révolutionnaires et ils y capturent les trois filles de la reine. L’Etat-major ordonna l’exécution pure et simple des trois femmes, le gouvernement souhaitant marquer la fin de l’ère royale.

[V1919] Topic officiel - Page 8 IyWoFtm
Le bourreau des princesses, Nicolae Samsonovici

........Cette décision ne faisait pas l’unanimité dans le grand parti où cohabitaient des forces allant du centre à l’extrême-gauche, et c’était celle de trop pour celle du Premier ministre en fonction qui remit sa démission et fut remplacé de façon express par Iuliu Maniu, l’homme du compromis pour empêcher davantage l’atomisation du parti. L’ex-premier ministre Vaida s’en alla fondé son propre parti politique le Frontul Românesc (Front Roumain) clairement tournée vers l’extrême-droite monarchiste elle, aussi, rajoutant un acteur dans la compétition des plus grands antisémites. Maniu d’ordinaire modérée était donc celui qui ordonnait l’exécution après un jugement exceptionnel pour trahison et corruption des jeunes femmes. La nouvelle éclata dès le lendemain dans tout le pays et raisonnant pendant des jours et des jours dans les campagnes. La constitution était suspendue grâce au gouvernement et à l’armée. Mais en finalement quelques jours, la situation retrouva un sens. La politique déteste le vide, le peuple aussi et les chefs du PNT l’ont compris. Ces événements imprévisibles sont une opportunité en or, une passerelle vers un chemin jamais emprunté et dont aucun retour en arrière n’est possible. C’est le 1er décembre (jour de fête nationale puisque c’est l’anniversaire de l’unification roumaine) que le gouvernement notamment représentés par Iuliu Maniu (modéré) et Ion Mihalache (extrême-gauche) au milieu d’une foule à la Piața Sfatului de Brasov qu’ils annoncèrent l’abolition de la monarchie et la fondation de la Republica Populară Romănă (République populaire de Roumanie), incarnation finalement de l’Etat paysan rêvé sous la forme d’une république populaire fondée sur la souveraineté paysanne et nationale. Une constituante est formée afin de soumettre au vote une nouvelle constitution. Elle est largement acceptée malgré la colère de l’extrême-droite incapable de faire sa propre place dans le processus révolutionnaire, faute d’avoir suffisamment de ressources humaines pour leurs plans machiavéliques. La constitution est très similaire à la dernière, est surtout différente pour épurer toute mention de la monarchie et répartie ses compétences vers les nouvelles institutions républicaines. La capitale est de nouveau placée à Bucarest après la lubie royale du déplacement au milieu du pays. L'Assemblée nationale est renommée et devient le Sfatul Țării (Conseil du Pays). Les premières élections de la jeune république populaire sont prévues pour la fin du mois de janvier et permettront d’établir le rapport de force politique du nouveau régime.

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Message par Gosseau Lun 23 Aoû 2021 - 0:00


Republica Populară Română

[V1919] Topic officiel - Page 8 NBXnRQi
Le nouveau drapeau de la Roumanie

Renașterea


........La mobilisation pour les premières élections générales de la jeune république paysanne est immense. C’est une véritable vague verte qui s’empare de la majorité absolue au Sfatul Țării (Conseil du Pays). L’engouement pour le parti est plus fort que jamais malgré la sécession de Vaida. Les réformes engagées par le gouvernement ont porté leurs fruits sur le plan électoral. C’est d’autant plus remarquable que le PNT est reconduit au pouvoir après une révolution, contestée par son caractère sanguinaire à l’égard des défuntes princesses, mais aussi parce que leur plateforme était nettement plus à gauche. La sécession de l’aile droite du parti à fait basculer vers la gauche l’organe du parti. Iuliu Maniu, véritable artisan de la révolution et du sauvetage du parti a été élu premier président de la République populaire de Roumanie. La fonction présidentielle est très symbolique, en rupture avec le pouvoir royal au combien fort. Il faut comprendre par là que la véritable révolution idéologique se trouve vers le nouveau Premier ministre, Ion Mihalache qui compte mettre sur les rails le véritable État paysan qu’attendent les citoyens roumains. Avec Constantin Stere, il incarne la renaissance idéologique du parti se tourne non plus vers l’encouragement, mais bien sur une application stricte des réformes déjà lancées. Le réformisme paysan est transformé en dirigisme coopératif, permettant de faire un pont idéologique entre paysans et les ouvriers. Le nouveau gouvernement paysan compte non seulement intensifier l’application de ses réformes, mais aussi de faire dans le corporatisme social. C’est une sorte de réponse à l’industrialisation du pays qui est certes nécessaire, mais devra être éthique, pour voir l’industrie autrement, pour une industrie verte. Paysans et ouvriers doivent collaborer entre classes pour faire face au danger royaliste et fasciste. Il est important de préciser que le Parti communiste roumain existe toujours (et a même ses premiers conseillers au parlement) ce qui signifie une qu’il n’y a pas d’alliance entre le PNT et le PCR. Les relations sont relativement cordiales, mais la seule chose qu’ils ont en commun est la détestation du bourgeois. Aussi, aucune nationalisation n’est à l’ordre du jour, de façon à rassurer les investisseurs internationaux. En attendant, les roumains vont pouvoir profiter de l’un de leurs plus grands acquis de cette révolution, un salaire minimum qui rentre en vigueur dès le mois de février.

[V1919] Topic officiel - Page 8 4f81a210
Les deux nouveaux hommes forts de la République (Président à gauche ; Premier ministre à droite

La vague verte:

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Message par Sirda Lun 23 Aoû 2021 - 1:32


Βασίλειον τῆς Ἑλλάδος / Royaume de Grèce

« Elefthería í thánatos »

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Affaires intérieures


................En ce mois de janvier 1923, une étrange sensation s’empare de la Grèce toute entière. La guerre gréco-turque, qui avait vu l’armée grecque pousser jusqu’au Caucase dans un premier temps avant de s’interrompre par un armistice rompu par Athènes en profitant de la débâcle turque à Antalya, a repris quelques semaines le temps d’offrir aux troupes de Sa Majesté une nouvelle victoire éclatante sur Kemal à Erzurum, avant de connaître un camouflet soviétique à Trébizonde, forçant à nouveau le Premier ministre à conclure un armistice, cette fois avec Moscou. Aussitôt signé, l’accord fut mis en œuvre : les troupes grecques, partant avec des vivres depuis Erzurum, se sont rendues à Trébizonde où mouillait la flotte grecque, afin de rapatrier les dizaines de milliers de soldats de la région vers Samsun et Sinople. Dans le Pont, plusieurs provinces ont dû être cédées : l’administration fait les bagages, tandis que les rares grecs encore sur place profitent du rapatriement général pour s’en aller aussi. Un goût amer s’empare de ces personnes, même si le Pont n’avait jamais été véritablement un objectif du Gouvernement, qui l’avait davantage vu comme une variable d’ajustement plutôt que comme un objectif militaire majeur. Les armes semblent potentiellement se taire pour l’instant, bien qu’en Ionie ou encore à Ankara, les troupes grecques se tiennent prêtes à une nouvelle offensive turque, tout comme à Samsun et Sinople face aux soviétiques. La situation apparaît comme étant des plus confuses pour Athènes, alors que l’Asie mineure a totalement implosé en l’espace de quelques semaines.


[V1919] Topic officiel - Page 8 204px-Royal_Coat_of_Arms_of_Greece.svg


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Message par Davoan Lun 23 Aoû 2021 - 1:53


[V1919] Topic officiel - Page 8 600px-Flag_of_Portugal.svg

República Portuguesa


Les citoyens d’Afrique Portugaise :



L’Angola, le Mozambique, la Guinée sont des territoires portugais en Afrique, riches de ressources et surtout, de main d’œuvre, mais délaissés par un gouvernement jusque-là en crise. La situation, en métropole, n’a pas permis, jusque-là, de subvenir aux besoins des populations coloniales, et des Portugais sur place, qui se sont tous sentis abandonnés par Lisbonne, quitte à renforcer un fort sentiment de liberté, et une volonté indépendantiste. Pinto estime que pour que la stabilité en métropole soit retrouvée, et pour y lancer une économie industrialisée, il faut tout d’abord pour cela exploiter au maximum les capacités des colonies Africaines. Loin de Lénine, de Marx, et de leurs volontés de libérer les peuples colonisés, Pinto estime cependant que les autochtones des colonies doivent être considérés comme des Portugais avant tout, pour déjà s’assurer de minimiser au maximum la rupture entre Lisbonne et ses territoires colonisés. Il s’agira donc d’abord de mettre une fin définitive au travail forcé des autochtones, sur la base de la race, et d’arrêter au fur et à mesure, les discriminations entre les colonisés instruits, et ceux qui ne le sont pas. De toute manière, les autochtones instruits ne représentent qu’une infime partie des populations locales, au vu du peu d’infrastructures installées par les différents gouvernements portugais, depuis l’acquisition de ces colonies. C’est donc une réforme sociale et humaine qui doit être engagée, avec la participation des colons sur place, avant d’engager une quelconque réforme économique qui permettrait dès lors de relancer l’économie portugaise et de faire revivre le nœud économique, financier du Portugal, c’est-à-dire la métropole.  Fini donc la ségrégation raciale et de l’instruction, et une campagne de régularisation de la situation des populations colonisées est mise en place. Les services civils se voient dotés de nouveaux fonds, et parmi les alphabétisés de la métropole, beaucoup sont envoyés en mission par l’Etat pour veiller au bon déroulement des démarches et des procédures d’accord de la nationalité aux populations sur place.

[V1919] Topic officiel - Page 8 Portugal_-_the_lost_chapter_nampula_1963_-_photo_delio_jasse_courtesy_tiwani_contemporary

Le paradis de l’Afrique de l’Ouest portugaise :



La population de cette colonie est énorme, presque équivalente à celle de la métropole, et pourtant, il n’y a que peu de territoire qui soient développés. La situation catastrophique au pays n’a pas permis aux métropolitains de prendre conscience de l’intérêt qu’il y avait à s’installer dans ce paradis en Afrique, aux mains du Portugal, et pourtant, la valeur des ressources minières et agricoles sur place a pendant longtemps déjà permis la prospérité du Portugal. Mais l’incapacité financière de la République à subvenir aux besoins ne serait-ce que de la métropole a mis à mal cette nouvelle prospérité qu’aurait pu connaître l’Afrique de l’Ouest portugaise, notamment grâce à l’exploitation des minerais de diamants trouvés aux alentours de 1917, mais aussi des nombreuses ressources agricoles qui servent déjà à l’exportation depuis Luanda de tabac, de cacao, d’ivoire, de coton, et d’énormément de ressources naturelles propre à la colonie portugaise. Diamang, l’énorme compagnie d’extraction de diamants locale, a été presque mise à l’arrêt par les grèves incessantes des travailleurs angolais, généralement forcés de travailler dans des conditions inhumaines dans les mines, pour renforcer encore plus le monopole de la compagnie, qui maintenant, menace de s’écrouler, à cause de l’instabilité économique du pays, et de ses difficultés à faire exporter son diamant, qui pourtant a encore de la valeur aujourd’hui. Mais ce qui a encore plus d’intérêt pour le Portugal aujourd’hui, et notamment dans sa volonté d’industrialiser massivement, et dès lors, de mécaniser peu à peu les exploitations agricoles et minières – lesquelles, pour reprendre l’exemple de Diamang, sont volontairement laissées au stade le moins avancé de la mécanisation, car cela revient moins cher à l’entreprise d’employer à bas coût des ouvriers africains – c’est les minerais de fer, que l’on peut trouver massivement et qui sont peu exploités, car déjà, le travail à la main, mal payé et forcé des autochtones, ne permet pas d’atteindre une grande rentabilité. Mais la situation change avec la régularisation de la situation des habitants autochtones de l’Afrique de l’Ouest portugaise, car ceux-ci seront payés au même prix que les Portugais, les colons, qui travaillent sur place dans la colonie.

Par ailleurs, Pinto a décidé qu’il serait préférable de profiter de la situation de Diamang, presque dramatique et sur le point de basculer – la perte de son monopole est tout proche – pour nationaliser l’entreprise, et récupérer une partie de ses revenus. L’entreprise est pourtant à capitaux mixtes, mais 51% sont donc repris par le gouvernement portugais, quitte à s’endetter au début de cette nouvelle année, mais qui permettront déjà d’ajouter un certain surplus de fonds annuellement aux finances de la République. Pinto espère pouvoir compter sur les locaux et les colons pour collaborer à faire de l’Afrique de l’Ouest portugaise un paradis de prospérité et d’industrie, car tous en ont besoin, locaux comme métropolitains, s’ils veulent que la situation se débloque et que le Portugal se sorte du marasme économique dans lequel il a été plongé encore plus longtemps que prévu à cause de l’inactivité de Granjo et de son gouvernement. Ce sont donc des capitaux qui sont injectés dans le recrutement de nouvelle main d’œuvre pour l’extraction massive de minerais de fer, qui doit, pour 1925, monter à une valeur de 1 millions de tonnes de fer extraits annuellement. Pour ça, des experts portugais mais aussi étrangers, au besoin, sont convoqués pour analyser le terrain dans l’ensemble des régions de la colonie, et pour établir de nouvelles mines. Les mains d’œuvres agricoles des plantations les moins productives, soit celles qui sont dépassées de loin par celles concentrées autour de Luanda, le centre névralgique de l’économie coloniale portugaise ici, sont appelées à venir travailler dans ces mines de fer. D’ici que les stocks de fer grimpent, alors des industries de production de machine pourront être montées et mises en activité, et dès lors, la mécanisation permettra d’augmenter radicalement la production et de fournir des équipements pour augmenter les revenus des exploitations agricoles, où pourront retourner travailler ceux qui en ont été sorties pour aller dans les mines. L’objectif est qu’à terme, le secteur agricole et industriel connaissent tous deux une croissance folle, permettant à la fois de subvenir aux besoins du Portugal – entendons là les colonies et la métropole – et de pouvoir exporter massivement les produits coloniaux.  

[V1919] Topic officiel - Page 8 Thusis_1_1920_s_w._Resizejpg

Pinto, ou le modèle socialiste-humaniste portugais :



Plus qu’un rêve que beaucoup penseraient irréalisables au vu de l’état actuel des finances portugaises, Pinto rejette l’idée qu’il faut se concentrer sur l’équilibre budgétaire, et préfère engager une extension radicale des capacités financières et fiscales du Portugal, pour ensuite atteindre l’équilibre budgétaire, sans devoir à chaque fois tailler dans les budgets de chaque ministère, et sacrifier le confort et la modernité auquel les paysans, les ouvriers et les citadins portugais aspirent, eux qui voient leurs voisins européens se hisser sur des empires industriels et coloniaux qui semblent fonctionnels, alors que le Portugal souffre d’une évidente latence vis-à-vis de ses alliés Britanniques, ou du nouveau colosse soviétique, qui déjà met à mal l’ordre instauré à la fin de la Grande Guerre. Le monde semble retomber dans le brouillard de la guerre, mais Pinto l’a affirmé devant ses citoyens, le Portugal ne se réengagera pas sur le terrain de l’affrontement avec quelque puissance que ce soit, et ne sera là que pour fournir ses produits aux plus offrants, quitte à profiter du désespoir économique et financier des autres, qui ont fait l’erreur d’en revenir aux méthodes guerrières que pourtant, au lendemain de la guerre la plus sanglante de l’Histoire humaine. En bref, le Portugal choisit la voie de l’économie et du pacifisme, mais compte cependant se renforcer, pour se protéger contre les éventuelles menaces monarchistes et fascistes qui planent tout autour de lui, en Europe notamment. Pinto, bien que plus tolérant, n’en reste pas moins un fervent détracteur du monarchisme et de toutes les traditions conservatrices, qui tenteraient de mettre à mal l’idéal d’une République socialiste et humaniste tel qu’il souhaite l’instaurer. En Roumanie, en Russie, le message du socialisme semble avoir été compris, certes différemment, mais l’on y fait passer les droits humains avant tout. Pour les Soviétiques, l’idée de la paix doit encore être digérée, alors que ceux-ci se réengagent dans des hostilités au profit de la Turquie meurtrie par une guerre sanguinaire face aux Grecs, mais le modèle Roumain plaît, et les journaux transmettront beaucoup des nouvelles des camarades de Bucarest. Cependant, la voie de Moscou ou de Bucarest ne plaisent pas à Pinto, qui croit encore au libéralisme et à la collaboration avec les puissances capitalistes, parmi lesquels le plus grand allié du Portugal, la monarchie britannique.

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Message par Utyi Lun 23 Aoû 2021 - 13:45

IIIe Reich Allemand

Alors que la croissance allemande stagne, (relativement - 8% c'est toujours solide), les conglomérats diversifient leurs investissements. Si le nord de l’Allemagne capte toujours la majorité de ceux-ci, dont certains prendront plusieurs années à se réaliser, on observe aussi un début d'essaimage dans vers l'Europe de l'est et du nord, vu que le marché national allemand se sature à toute vitesse via la production turbo-boosté du nord de l'Allemagne.
Il faut comprendre par cela la Scandinavie, aux matières premières, comme le bois et les minéraux très intéressant pour l’industrie du Reich, et ayant la présence d'un certains nombre de germanophiles (généralement des nobles et propriétaires terriens) qui peuvent bien acheter des produits allemands. Ainsi des investissements voir des achats dans les mines, les chemins de fer, des ports, mais aussi la papeterie (pour la pub) et les centres de distribution et les grands marchés sont fait.
De même les pays baltes, il existe une minorité allemande que certains entrepreneurs comptent fidéliser: l’objectif est comme en Scandinavie, de vendre aux gros propriétaires terriens germano-baltes des produits industriels produits en Allemagne. De ce fait, plutôt que des parts dans les mines, comme en Scandinavie, c'est surtout les ports, le fret, les centres de distributions, et la papeterie qui sont visés.
Enfin, les plus hardis, ou entrepreneurs dans le jargon, décident de se précipiter à Leningrad. La perspective d'un marché quasi vierge et immense, où l'Allemagne a déjà une longueur d'avance sur la France et les États Unis, suffit à dépasser le raidissement induit par le régime de type socialiste et la demande d'une production surplace. Tout y est à créer ou à moderniser, dans l'agriculture, les infrastructures, l’industrie d’équipement, de consommation, et même les services. On insiste donc à une diversité des investissements, qui soient de nature agricole, (affilé à la Detusche Nahrung et aux différents conglomérats automobiles pour les tracteurs), de services commerciaux (grand marchés), le BTP et les machines. Pour équilibrer la balance commerciale, il y a l’import de pétrole brut de Bakou, par train jusqu’à Leningrad, puis par bateau jusqu’à Rostock pour son raffinage. Cela devrait assurer la continuation du commerce germano-soviétique, et aussi la sécurité et l'abondance énergétique, car on imagine mal l'Entente tenter de se fourrer dans la baltique à travers les iles danoises pour faire un blocus, contrairement à ce qui s'est passé au large du Jutland en 1916
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Message par Bureau Lun 23 Aoû 2021 - 15:18

République de Pologne
Brève
Evénement

La Pologne, à peine remise de sa défaite face à l’Union soviétique, semble plonger de jour en jour dans le chaos. En décembre 1922, le Maréchal Józef Piłsudski céda sa place de chef de l’Etat à Gabriel Narutowicz, du Parti paysan polonais, élu par l’Assemblée nationale à 289 voix, contre 227 pour Maurycy Zamoyski, candidat du Parti Démocratie nationale. Dès l’annonce du scrutin, une crise politique majeure se profila avec le rejet des résultats de vote par l’opposition nationale-démocrate, accusant le nouveau président élu d’avoir été élu grâce aux « Rouges, aux Juifs et aux Allemands » plutôt que grâce aux Polonais, puisque celui-ci a reçu une grande partie des voix des députés des différentes minorités nationales que compte la Pologne. Cinq jours après son investiture, le président Gabriel Narutowicz a été assassiné le 16 décembre par un membre du Parti Démocratie nationale, Eligiusz Niewiadomski, provoquant un chaos politique rapidement interrompu par un coup d’Etat réalisé par Roman Dmowski, fondateur et principal dirigeant des nationaux-démocrates, avec le soutien de franges conséquentes de l’armée. La ligne politique du nouveau chef de l’Etat est assez claire : il s’agit d’un nationalisme polonais républicain farouchement hostile aux minorités ethniques, qui doivent être polonisées par tous les moyens, antisémitisme, promotion du catholicisme, abandon de la nostalgie du Commonwealth de Pologne-Lituanie, modernisation accélérée de la Pologne.

Royaume d’Irak
Brève
Evénement

Alors que les Kurdes d’Anatolie se sont massivement soulevés contre la République de Turquie et ont proclamé un semblant d’Etat dont l’avenir est plus qu’incertain, en Irak, les tensions s’accroissent aussi à l’encontre de Bagdad. Aussi, en ce début de mois de janvier 1923, le chef tribal kurde Mahmoud Barzandji a catalysé le mécontentent de son peuple vis-à-vis de l’instauration d’un roi arabe sur l’Irak couplé à la montée du nationalisme kurde à travers le Moyen Orient pour proclamer se proclamer Roi du Kurdistan. Si son nouvel Etat reste de petite taille, centré autour de Souleimaniye et de sa région, l’impact politique de cette sécession pourrait être important vu le contexte international. Les autorités britanniques, qui exercent toujours un semblant de mandat dans la région, ne semblent pas totalement défavorables à cette proclamation, du moins tentent-ils de l’amadouer alors que de nombreuses armes soviétiques ont été retrouvées entre les mains des rebelles.

Maroc espagnol
Brève
Evénement

La situation se tend grandement dans le Protectorat espagnol au Maroc. Alors que des troubles sévissent épisodiquement depuis plus d’un an et demi, le conflit semble prendre une nouvelle tournure avec la proclamation de la République du Rif par Abdelkrim el-Khattabi, premier président autoproclamé d’icelle, icône de la lutte anticoloniale contre l’Espagne et la France et qui aspire à l’indépendance du Maroc vis-à-vis de ces deux puissances européennes. A Madrid et Paris – voire plus largement dans les capitales d’empires coloniaux occidentaux –, cette proclamation surprend : il s’agit de la première république issue d’une guerre de décolonisation. Dans la foulée, un parlement constitué de chefs tribaux chargé d’élire le gouvernement est institué, tandis qu’Abdelkrim porte des idéaux de progrès et de républicanisme pour faire adhérer les masses rifaines à son projet. L’Espagne, naturellement, refuse de reconnaître cette république et rappelle son autorité sur le Rif, et de nouveaux affrontements violents sont ainsi à craindre.

Colonie du Dahomey
Brève
Evénement

Au Dahomey, les relations entre les populations locales et les autorités coloniales se tendent. En effet, pendant près de dix jours, de nombreux « incidents » – selon les termes employés par l’administration française – ont été recensés dans les villes de Cotonou et de Porto-Novo, consistant en de larges grèves des travailleurs béninois, en émeutes et en pillages de magasins. Si l’ordre a été rétabli par les troupes coloniales, la situation n’en reste pas moins préoccupante.

Allemagne
Brève
Evénement

Alors que la situation en Allemagne, et notamment en Rhénanie, semble s’apaiser de plus en plus, le Sénat américain a voté le 5 janvier une résolution afin de retirer l’entièreté des troupes d’occupations étasuniennes actuellement déployées en Rhénanie. Sitôt adoptée, la résolution a été mise en œuvre et dès la fin du mois, toutes les troupes américaines auront quitté le sol rhénan.
Bureau
Bureau
Vox Bureauli

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Message par ctrez Lun 23 Aoû 2021 - 22:09

Gouvernement de transition Iranien

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Face a la crise politique et social en Iran, une constitution dois au plus vite être construit. Le conseil de transition Iranien constitué de plusieurs partis politique s'échine à le crée, mais déjà des conflits de crée. Deux coalition importante  se sont crées, une derrière les communistes Iranien dirigé par Mirza Koutchak Khan, et une dernière soutenant le Chah dirigé par lui même.  

Propagande:
dans tout Téhéran et les autre région ou le soutien au communistes est très fort de nombreux tracte et sollicitations sont organisé pour faire penché le vote en défaveur du Chah. Dans le même temps, il promouvait la démocratie en relevant le faite que la révolution se fera par celle-ci de façon démocratique.
Reza Khan mène lui une féroce bataille dans le sud autant médiatique que politique pour promouvoir la Royauté. Mais sont combats semble perdue d'avance, le nord du pays majoritairement communiste ou démocratique ne semble pas vouloir du Chah et celle-ci concentre la plus grande partie de la population Iranienne.
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Message par Alaminsk Mar 24 Aoû 2021 - 0:40

Regno d’Italia

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La fin du commencement


« Tu crois que c’est lui ? » demande un jeune homme scrutant l’entrée de la villa Correale. « Qui veux-tu qu’ce soit ? » réplique son comparse occupé à fouiller une besace : « Les gars de l’aciérie sont allés déloger sa bande, il reste plus que lui. C’est l’affaire du conseil maintenant ». Haussant les épaules, les deux gaillards — vêtus de chemises noires et de brassards rouges — s’en retournent au cadavre qu’ils détroussaient. De l’autre côté de la rue, le vieux dont ils parlaient avait perdu sa photo chérie. Les mains entravées et le visage tuméfié, il est alors trainé par deux colosses aux mêmes brassards rouges mais affublés de casquettes siglées Confederazione General del Lavoro. Derrière ce trio macabre, toute une troupe armée les escorte. Certains habillés en sombre, d’autres en uniforme militaire, d’autres encore avec des casquettes PSI, PCI, CGL, USI, PFL ou FDP : l’ensemble portant le chiffon vermeil au bras gauche. Quelques-uns se distinguent par une étoile à leur col : les délégués du conseil des travailleurs de Sorrente. Ils discutent entre eux tout en se dirigeant vers les hauteurs de la ville, surplombant Naples ravagée par les flammes. Le moustachu est toujours trainé par les colosses, il arrive à ouvrir les yeux alors qu’ils traversent la rue. À sa droite, des adolescents boivent, dansent et chantent l’Internationale. À sa gauche, un homme pendu à son balcon, une pancarte autour du cou : « Sale banquier ». Il ferme les yeux face à l’horreur, et les rouvre quelques minutes plus tard. Il est assis sur une chaise, le bruit des vagues lui confirme sa position précaire : au bord d’une falaise. Face à lui, la bande armée, des badauds et les responsables du conseil. L’un d’eux, étoile au col et casquette du PCI vissée sur la tête, reçoit un papier d’un grand aux cheveux mi-longs : « Merci camarade Gorki ». Pas juriste pour un sou, il lit : « Vittorio Emanuele Orlando. Vous avez été reconnu coupable de trahison, de corruption, d’usurpation, de sabotage et d’entrave à la révolution des masses. Suite à ces crimes commis à l’encontre des prolétaires italiens, vous êtes condamné à mort par le conseil des travailleurs de Sorrente. Votre sentence est exécutée dans l’immédiat ». Douze hommes s’alignent. Vittorio pense à Isa. Le peloton vise. Vittorio lâche une larme. Fuoco ! Le moustachu meurt, son corps se jetant en mer Méditerranée.

PANORAMA DE SORRENTE :

Retour en 1921


L’année 1921 commence en Italie par une réunion capitale pour les mouvements de gauche : le congrès de Livourne. Engendré par le deuxième congrès de l’Internationale communiste et organisé par le PSI, cette rencontre est centrale pour les partisans qui s’attèlent à discuter autour de trois sujets centraux. Le premier concerne la position des socialistes italiens face aux 21 points imposés par les bolchéviques aux mouvements étrangers ; le deuxième porte sur la coopération entre structures gauchistes en Italie, notamment les syndicats et les fascistes de Mussolini ; le troisième implique l’organisation de la révolution contre la politique d’Orlando. Au-delà de ces objectifs, les délégués du parti sont traversés par le même constat d’échec : de la fin de la Grande Guerre jusqu’à l’été 1920, la classe ouvrière avait pris en partie le contrôle de communes, d’usines et de champs. C’est la désorganisation et la concurrence entre mouvements prolétaires qui furent à l’origine de l’arrêt du mouvement, en plus du système clientéliste lancé par le président du Conseil. Ainsi au moment du congrès en janvier 1921, les débats font rage et plusieurs motions — pour définir l’avenir du PSI — s’opposent. Les maximalistes veulent sauver l’unité du parti en adaptant les 21 points de Moscou à chaque pays, dont l’Italie. Les réformistes refusent les directives bolchéviques, affirment l’indépendance du PSI et souhaitent jouer le jeu démocratique. Enfin les communistes qui constituent depuis plusieurs mois déjà un « parti dans le parti » veulent suivre les 21 points à la lettre. Après un vote, c’est la motion maximaliste qui remporte la majorité des voix, suivie des communistes et enfin des réformistes très minoritaires. Cette séparation en trois blocs du PSI sur la question des directives de Lénine provoque d’importants remous. Dans les rangs des délégués présents au congrès, c’est certes le changement par tous les moyens qui prime face au système clientéliste d’Orlando. Mais les réformistes déjà en minorité sont attaqués par les communistes qui les accusent, en outre, de corruption. Cherchant à convaincre les maximalistes de les exclure du parti, Nicola Bombacci (chef de file des communistes) porte alors un coup de maître : sur son invitation, Benito Mussolini fait son entrée au congrès.

CONGRES DE LIVOURNE :

Cela faisait plusieurs semaines que socialistes et fascistes débattaient par tribunes interposées sur l’intérêt d’une alliance contre le président du Conseil. Ce nouveau courant, mené par Mussolini, touche une partie des classes populaires et surtout la classe moyenne : militarisme et dénonciation des traités sont ses qualités principales. Cela reste un mouvement de gauche radicale par ses racines. Après avoir tenté de noyauter le PSI pendant la Grande Guerre, les fascistes et leurs milices squadristes se sont fait rejeter par les grands patrons sur ordre d’Orlando qui établit dès l’été 1920 un « cordon sanitaire » autour des structures antidémocratiques. Le blocus de Fiume y est aussi pour beaucoup. Mussolini se retrouve à la tête d’un mouvement de près de 150 000 membres en janvier 1921 avec sa propre milice paramilitaire, mais sans alliés de poids. C’est alors que les jours précédents le congrès de Livourne, Nicola Bombacci et Benito Mussolini échangent plusieurs courriers dans le but d’intégrer les fascistes aux discussions ; la position de Bombacci est secrète, seulement connue d’Antonio Gramsci qui reste méfiant. Cette manœuvre radicale a pourtant son effet. Mussolini débarque au congrès et est invité à s’exprimer devant les délégués du PSI sous les huées des réformistes et le silence des autres. L’homme chauve, au charisme impressionnant, se lance alors dans un discours profondément gauchiste soutenant maximalistes et communistes tout en défendant ses positions militaristes. Pour lui, le marasme de la guerre soviéto-polonaise est la preuve que l’importation du modèle bolchévique par la guerre — sans réflexion et soulèvement interne — est vouée à l’échec. Il défend aussi la position du deuxième congrès de l’Internationale communiste qui donne la possibilité aux communistes de s’allier aux mouvements « infidèles » à Moscou tant que la révolution est possible et que les communistes s'identifient dans un parti. Enfin, le leader fasciste se dit prêt à fonder le sien et à le lier au socialisme italien, si la voie révolutionnaire est privilégiée. Bref, le discours de Mussolini est un pavé dans la marre de Livourne. Les communistes se rangent à la stratégie de Bombacci, malgré la colère d’Amadeo Bordiga partisan d’une isolation totale, et soutiennent Mussolini ; les maximalistes, menés par Giacinto Menotti Serrati, voient le parti se déchirer ; les réformistes crient au scandale. Un second vote est demandé par Bombacci : exclure les réformistes du PSI, renommer le parti en Partito Comunista d’Italia, créer un front liant les différentes structures gauchistes pour porter la révolution (forcément noyauté par le nouveau PCI). Serrati et les maximalistes négocient, au grand dam des réformistes. Ces derniers sont exclus et le PSI se mue en Fronte Democratico Popolare (avec pour Garibaldi comme emblème), acceptant deux mouvances internes : socialistes (PSI) et communistes (PCI). Ces deux branches s’accordent à ouvrir le FDP aux autres mouvements révolutionnaires et à décider de l’avenir de la gauche (inféodée ou non à Moscou) après la révolution italienne. Le congrès prend fin.

PREMIERE AFFICHE DU FRONTE DEMOCRATICO POPOLARE :

Le printemps 1921 est le début d’une nouvelle ère pour la gauche italienne. Les réformistes définitivement mis à part et qualifiés de « sociaux-traitres », les marxistes peuvent dorénavant avoir une vision claire du jeu politique, chacun estimant avoir gagné. Pour les maximalistes de Serrati, le parti est sauvegardé au sein d’un front prolétaire dans lequel le PSI est ultra-majoritaire. Pour les communistes de Bombacci, Gramsci et Bordiga, la fondation du PCI suit la ligne de l’Internationale communiste qui offre la possibilité de noyauter et de se placer à l’avant-garde de la révolution. Pour Mussolini, il se dit à la tête d’un mouvement finalement accueilli au sein de la gauche révolutionnaire. C’est d’ailleurs après d’importantes négociations au cours de l’été 1921 que le mouvement fasciste s’organise en parti politique, le Partito Fascista del Lavoro ou PFL et fait son entrée au sein du Fronte Democratico Popolare. Il rejoint le PSI, le PCI, la Confederazione General del Lavoro (syndicat majoritaire, lié au PSI) et l’Unione Sindacale Italiana (anarchiste). L’intégration des syndicats au FDP se déroule relativement bien : le discours révolutionnaire domine, mais les actions sur le terrain restent assez discrètes pour ne pas perturber les syndiqués qui ont tendance à s’accorder avec le patronat. Par contre, l’intégration des fascistes menés par Mussolini provoque une rupture au sein de leur mouvement. Dino Grandi, opposant à Benito, ne croit pas en la politique gauchiste. Profondément royaliste et s’inspirant du volkisme allemand, il fonde son propre mouvement avec un quart des squadristes (le Partito Volcista Italiano) centré en Vénétie.

MUSSOLINI ET SES SQUADRISTES :

Quelle est alors la réaction d’Orlando ? Face à cette alliance des mouvements révolutionnaires de gauche, le président du Conseil poursuit sa politique clientéliste au sein du Parlement, garantissant son poste. Avec l’aide du roi Victor-Emmanuel III, la presse (sauf celle de gauche) ne fait pas étalage des scandales de corruption touchant l’élite bourgeoise. Mais le chef du gouvernement sent bien que le soutien populaire commence à se détourner et pire, à se radicaliser. Il lui faut une diversion, histoire de gagner du temps. C’est pourquoi en novembre 1921, en accord avec l’état-major italien toujours à la botte d’Orlando, près de 40 000 hommes sont déployés en Lycie pour y tenir le mandat et garantir la sécurité des colons. Le front prolétaire proteste par des manifestations, réprimées par la police et les milices libérales et catholiques soutenues par le gouvernement. Pour les dirigeants du FDP, il est temps d’organiser une nouvelle réunion.

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Message par Alaminsk Mar 24 Aoû 2021 - 1:42

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Retour en 1922


À partir de novembre 1921, le calme relatif qui régnait jusqu’alors en Italie est remis en cause par quelques mouvements populaires mineurs. Les raisons ? La corruption de l’élite bourgeoise par le président du Conseil — complètement paranoïaque — Vittorio Emanuele Orlando, la création par son gouvernement de milices libérales et catholiques (soutenus par les volkistes en Vénétie) et surtout le déploiement d’un important contingent en Anatolie. La direction du Fronte Democratico Popolare — rassemblant socialistes du PSI et du syndicat CGL, communistes du PCI, anarchistes de l’USI et fascistes du PFL mussolinien — se réunit en janvier 1922 à Turin, un an après le congrès de Livourne, pour décider de la marche à suivre. Selon les communistes et les anarchistes, il est alors temps de lancer la révolution par les armes et de faire tomber le gouvernement libéral. Les socialistes dirigés par Serrati arrivent à temporiser, soutenus par les syndicalistes de la CGL : selon eux, il est impossible de lancer le « grand soir » sans le soutien des forces armées, encore acquises au roi. Mussolini décide de soutenir Serrati, au grand dam des communistes. Ses squadristes (vétérans de la Grande Guerre) connaissent bien les soldats et officiers italiens qui ont encore du mal à se rallier à la gauche marxiste. Les faisceaux de combat suivent évidemment Benito, mais cela prend du temps de les convaincre du bien fondé du front prolétaire. Le FDP décide de s’arrêter sur trois décisions communes : former un comité central au sein du FDP, réformer les différentes milices pour créer une seule armée des travailleurs, convaincre les soldats de rejoindre le mouvement. Les troubles se poursuivent jusqu’au mois de mai 1922 où un ordre donné par un Orlando paranoïaque va changer le cours de l’histoire italienne.

AFFICHE DU PCI :

Depuis septembre 1919, la ville de Fiume (ou Rijeka) en Yougoslavie est sous l’emprise d’une milice nationaliste, futuriste et utopiste dirigée par Gabriele d’Annunzio, poète et vétéran italien. Orlando ayant signé le traité de Trianon en septembre 1920, Rome n’est pas parvenue à convaincre ses partenaires (notamment la France) de rattacher la ville côtière au royaume. Souhaitant éviter un massacre de sujets italiens, le président du Conseil décide alors de placer Fiume sous blocus, n’autorisant aucune force italienne ou yougoslave à en sortir ou à en faire le siège. Le but est d’attendre une solution avec Belgrade, solution qui ne viendra jamais. Le blocus se poursuit sans dommages spécifiques, la population restant bloquée pendant près de trois ans. Lorsque d’Annunzio apprend les décisions prises lors de la réunion de Turin, il décide de hisser le drapeau rouge de la révolution socialiste à Fiume. Il envoie aussi des missives aux navires bloquant l’entrée de la baie indiquant que les prolétaires de la ville se constituent en conseil d’ouvriers, de paysans et de vétérans de la Grande Guerre : le tout dirigé par des délégués ralliés au FDP en métropole (sans que ce dernier soit à la manœuvre). Gabriele d’Annunzio se retrouve donc délégué général du conseil des travailleurs de Fiume. Orlando, prenant connaissance des faits à Naples où il était en visite officielle, pense que la révolution est lancée. Le 8 mai 1922, il donne l’ordre au commandant responsable de la flotte bloquant Fiume de bombarder la ville et de la réduire en cendres. Plusieurs heures plus tard, l’amiral Alberto del Bono à bord du destroyer Carlo Alberto Racchia ordonne aux deux semi-dreadnought Regina Elena et Vittorio Emanuele III de faire feu sur le centre-ville, orné de drapeaux rouges sur les fenêtres.

LE SEMI-DREADNOUGHT REGINA ELENA :

Alors que les navires sont prêts à faire feu, le Regina Elena baisse ses canons. Del Bono attrape des jumelles et scrute le navire : une oriflamme vermeille est hissée en haut de son mât central. Les marins — brassards rouges au bras — occupent la passerelle de commandement. Le Regina Elena s’est mutiné, rejoignant la lutte de ceux parqués à Fiume. La réaction de l’amiral ne s’est pas fait attendre. Proche d’Orlando et partageant sa crainte de voir l’ensemble de la flotte se rebeller, il ordonne au semi-dreadnought Vittorio Emanuele III et aux deux destroyers de faire feu sur les mutins. Après plusieurs échanges de tir et l’explosion du destroyer Carlo Mirabello, le Regina Elena est coulé puis Fiume bombardé. Les civils connaissent le feu et le sang, quelques-uns s’échappent et se réfugient dans les villages yougoslaves alentour. Gabriele d’Annunzio meurt sous les débris de l’hôtel de ville. Rijeka, partiellement en ruines, ne rejoindra pas le giron italien : l’armada en charge du blocus vogue vers Venise, charge aux Yougoslaves ou à la Société des Nations de s’occuper des victimes. La nouvelle du massacre longe alors les côtes de l’Adriatique, jusqu’à atteindre Naples le lendemain où Orlando se trouve toujours en visite. Alors qu’il donne un discours devant la cathédrale Notre-Dame-de-l’Assomption (séduisant libéraux et grenouilles de bénitier), les sections locales du FDP ne peuvent contenir leur rage face au président du Conseil : des camions remplis de partisans armés envahissent le parvis de l'église et commencent à se battre avec le public. Rapidement, des coups de feu partent depuis les rangs de la police, les gardes rouges répliquent. Les forces de l’ordre sont peu à peu repoussées, la cathédrale prend feu, des prêtres sont exécutés. Orlando arrive à s’extirper in extremis en voiture, accompagné de quelques gardes, et fuit vers le sud. En une après-midi, c’est toute la baie de Naples qui s’embrase : la population acquise au FDP s’oppose à l’armée déployée cahin-caha autour de la ville. Les habitants soutenant le ministre fuient par bateau. À Turin, où siège le comité central du Front populaire démocratique, une décision lourde de regrets est prise. L’armée étant toujours aux ordres du gouvernement, le soulèvement de Naples ne peut déclencher la révolution. Par contre, il sera la dernière étape de sa préparation. En effet, les marxistes espèrent que l’ordre donné par le ministère de tuer ses propres marins et d’attaquer sa propre population fournira les éléments nécessaires à la sédition des troupes dans les prochains mois. C’est à partir de là qu’une armée de prolétaires pourra être fondée.

SUITE A LA DESTRUCTION DE NAPLES, DES CENTAINES DE SOLDATS S'ENRÔLENT DANS L’ARMÉE PROLÉTAIRE :

Quant à Orlando, son convoi est pris en embuscade à Sorrente. Il est obligé de se réfugier dans une villa locale alors que le village se rebelle. Mis devant le fait accompli, il est capturé puis exécuté par le conseil local (aidé d’un agent soviétique, Maxime Gorki). Les délégués marxistes arriveront à disparaître avant la reprise de la baie par les milices jaunes et l’armée. Le centre de Naples est en ruine. À Rome, Giovanni Giolitti (ancien ministre et tout aussi corrompu qu’Orlando) est nommé en urgence chef du gouvernement. Les manifestations spontanées embrasent la péninsule Italienne : les milices jaunes (et les volkistes en Vénétie) les répriment dans le sang. Le soutien populaire envers le FDP grandit. La situation devient critique. Comme au printemps 1919, l’Italie replonge dans l’agitation socialiste à l’été 1922. Reste à savoir quand le comité central du front démocratique populaire déclenchera le « grand soir ».

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Message par Alaminsk Mar 24 Aoû 2021 - 8:06

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Le grand soir


Depuis l’assassinat de Vittorio Emanuele Orlando et la destruction de la baie de Naples en mai 1922, l’Italie se retrouve dans une situation chaotique, comparable à celle du printemps 1919. Des manifestations populaires et spontanées sont organisées à travers tout le pays. Certaines poussent encore à l’occupation des usines, des champs et des bâtiments de l’État. L’ensemble est plus ou moins piloté par le Fronte Democratico Popolare : même si son fondement est l’unification du marxisme italien, sa nature hétéroclite et décentralisée ne permet pas aux hautes instances de contrôler la base prolétarienne. Les dirigeants du FDP tentent d’encadrer ces sursauts locaux impulsifs, avec bien du mal. Pendant des semaines, la situation tourne plutôt à l’avantage du nouveau président du Conseil, Giovanni Giolitti. Soutenu en urgence et sans relâche par le roi Victor-Emmanuel III, il n’est cependant pas du même acabit que son prédécesseur. En effet, cet ancien ministre est avant tout intéressé par le système de corruption mis en place par Orlando dans le but de s’enrichir. D’ailleurs, son nouveau gouvernement est d’avis que le mouvement ouvrier et paysan va s’effondrer de lui-même — comme au printemps 1919 — victime de sa propre désorganisation. Une solution tout de même ? Proclamer l’interdiction pure et simple du FDP pour assassinat et rébellion contre le roi. Il laisse alors les mains libres à la police, à l’armée et aux milices jaunes. La réaction des révolutionnaires ne se fait pas attendre. Les troubles se poursuivent, les manifestations vont crescendo et les pontes du FDP décident d’organiser une nouvelle rencontre à Parme (alors gagnée par les contestations) en septembre 1922. Depuis la dernière à Turin en janvier, le FDP s’était accordé sur trois décisions : la formation d’un comité central, l’unification des différentes milices, l’encouragement des séditions au sein de l’armée régulière. Entre temps, des conseils de travailleurs avaient été créés puis détruits à Fiume et à Naples, deux villes partiellement incendiées, et Orlando avait été assassiné. Le comité central du Front avait décidé de ne pas lancer la révolution à l’époque, mais le PCI et l’USI sont bien décidés à faire plier le comité à Parme.

ARRESTATION D’UN GARDE ROUGE PAR LA POLICE MILITAIRE :

Au mois de septembre donc, le FDP se réunit sous bonne protection des gardes rouges. Autour de la table, on retrouve les principaux acteurs de Livourne et Turin : Serrati du PSI et de la CGL, Gramsci, Bordiga et Togliatti du PCI, Armando Borghi de l’USI, Mussolini du PFL (Bombacci faisant la navette entre fascistes et communistes). Tous ces Italiens sont observés par Maxime Gorki, envoyé spécial de Moscou et témoin de la fin d’Orlando. Rapidement, tous s’accordent de la nécessité de lancer le « grand soir » dans les prochaines semaines sans quoi la révolution italienne n’aura pas lieu. Les débats se portent alors sur l’adaptation des décisions prises à Turin quelques mois plus tôt. Deux factions s’opposent. La première, portée par l’anarchiste Borghi, défend l’autonomie des conseils quant au déclenchement de la rébellion générale : le soutien populaire est décuplé par rapport au printemps 1919, seules quelques actions ciblées du FDP seraient nécessaires pour propulser la révolution. La seconde est défendue par le communiste Bordiga : le centralisme démocratique est la clé du succès, le parti doit être à l’origine du soulèvement. La discussion devient houleuse et tourne au débat théorique jusqu’à l’intervention de Gramsci. Le journaliste reprend son idée d’hégémonie culturelle : pas de conquête du pouvoir politique sans celle de l’opinion publique, qui doit être « convertie » au prolétariat. Rejoint par Mussolini — adepte du culte des héros — et Serrati — toujours enclin à protéger l’unité du FDP — Gramsci propose l’adoption d’un « code de conduite » par le comité et envoyé aux échelons inférieurs à titre informatif. La conséquence indirecte serait donc la stimulation de la concurrence entre les structures du front pour montrer qui respecte le mieux ces conditions nécessaires à la victoire. Quelles sont-elles ? D’abord, la dénonciation du statut illégal affublé au mouvement par le gouvernement et le non-respect de sa dissolution. Ensuite, l’adoption de symboles communs issus des soulèvements de Fiume et Naples : brassards vermeils pour les partisans, étoiles pour les responsables, possibilité d’afficher sa mouvance spécifique sur son uniforme, placer la même étoile sur le drapeau national ou utiliser le drapeau rouge. En outre, la nécessité pour les nouveaux arrivants — surtout les militaires — de s’encarter dans l’un des mouvements du front (ici le PCI espère assurer son noyautage, en concurrence avec les fascistes), de s’entraîner au maniement des armes et de créer des stocks. Enfin, le soutien aux protestations locales. Toutes les propositions de Gramsci, soutenues par Serrati et Mussolini, sont accueillies par les autres partenaires. La décision est prise d’organiser dans les prochains mois le premier congrès du FDP à Milan où sera présentée une motion d’importance : celle de fonder la République socialiste italienne.

Alors que ces directives se transmettent aux prolétaires de confiance dans l’ensemble de la péninsule Italienne, les dirigeants présents à Parme se quittent en faisant un dernier choix : revoir la structure du FDP. Jusque-là, le Fronte Democratico Popolare avait réussi son pari d’assoir à la même table tous les révolutionnaires. Mais il restait une structure désorganisée à l’extrême que seul un comité central temporaire tenait ensemble. L’inaction dudit comité face au soulèvement de Naples, inaction imposée par le PSI, avait érodé l’influence de Serrati sur ses comparses. Il ne pouvait plus limiter l’évolution du FDP au détriment de la toute-puissance des socialistes : le front prend la direction d’une organisation administrative et militaire au sein de laquelle évoluent plusieurs formations politiques et syndicalistes. À l’initiative de Bordiga et Bombacci (influencés par Maxime Gorki), le FDP établit donc à Parme un plan clair quant à son organisation future, présentable au futur congrès de Milan. Selon la première ébauche, la base du front est constituée par les prolétaires réunis en « comice d’ouvriers, de paysans et de vétérans » ou « comice des travailleurs » en fonction des besoins locaux (une usine, une commune, un navire, etc.). Ces soviets italiens fonctionnent sur le principe de la démocratie directe et disposent d’une liberté d’action quasi totale (par respect des différentes mouvances du FDP). Mais les membres d’un comice ont pour devoir de nommer des « délégués du comice ». Ces derniers permettent de faire le lien entre différents conseils, et peuvent se réunir si nécessaire au nom du comice dont ils sont issus. Les comices se réfèrent à la direction centrale incarnée par le « Conseil du prolétariat » (anciennement le comité central provisoire, reconduit et mené par un « commissaire général »). Au-delà de cette nouvelle structure administrative englobante, les différentes factions armées doivent aussi débuter leur unification au sein d’une même « Armée rouge ». Rattachée au Conseil du prolétariat, cette force révolutionnaire ne supplante pas les « comices » combattants, mais offre une certaine visibilité en cas de conflit de longue durée. Divisée en « Faisceaux d’action révolutionnaire », elle n’a pour l’instant que le soutien actif du PSI et du PCI, les squadristes de Mussolini et les anarchistes restant méfiants. De fait seule la Guardie Rosse rejoint cette Armée rouge (avec Bombacci à sa tête), qui grossit tout de même par l’arrivée de nombreux déserteurs venus des forces régulières (écœurées d’avoir dû frapper sa propre population à Naples).

CHEMISES NOIRES ALLANT S’UNIR AUX COMMUNISTES :

Pendant ce temps-là, le Royaume d’Italie s’effondre. L’inactivité de Giolitti laisse les milices jaunes (libéraux, conservateurs et catholiques) en roue libre. Alliés à la police, ils attaquent sans relâche les marxistes. Dans le Nord-Est, la situation devient critique : les volkistes de Dino Grandi se déclarent maîtres de Venise et de son arrière-pays, chassant révolutionnaires et forces du gouvernement au nom du roi Victor-Emmanuel III. Ce dernier (et une bonne partie de l’élite romaine) prépare ses bagages au début de l’hiver 1922, direction le Mezzogiorno. C’est alors que trois événements successifs précipitent la chute de l’État italien tel qu’il existait depuis le Risorgimento. D’abord, la proclamation en Roumanie d’une République populaire suite à une révolution agrarienne et alliée à l’extrême gauche. Ensuite, l’offensive turque en Lycie qui laisse derrière elle (et ce malgré la victoire italienne) près de 1 200 soldats tués, la France et la Grèce ayant décidé d’abandonner le front commun contre les Anatoliens. Enfin, l’implosion de la République turque et le soutien apporté par la nouvelle Union soviétique au gouvernement rouge de Konya. Ces trois incidents extérieurs se propagent rapidement en Italie et constituent un point de basculement. Si les Roumains peuvent abattre la monarchie par une coalition, les Italiens peuvent le faire. Si le gouvernement est prêt à sacrifier 1 200 hommes pour quelques colons bourgeois, pourquoi ne pas en sacrifier 12 000 pour faire tomber Rome. Si Lénine soutient militairement la Turquie, il en sera de même pour l’Italie.

Comme prévu à la réunion de Parme, le comité central du Fronte Democratico Popolare organise le 10 février 1923 son premier congrès à Milan. Les marxistes sont prêts à en découdre. La cité est alors aux mains des forces gouvernementales qui, rapidement, laissent tomber les armes face au nombre de partisans qui investissent la cité les jours précédents le congrès. La deuxième ville du pays passe à gauche avec une facilité déconcertante, dans ce qu’appelleront les journaux « la Marche sur Milan ». Partout dans les rues, socialistes, communistes, anarchistes, fascistes, syndicalistes, hommes et femmes, anciens ou nouveaux partisans se réunissent pour danser, boire et chanter les chants révolutionnaires. Au centre-ville dans les alentours de la Scala, la sécurité est maximale pour garantir le bon déroulement de ce congrès fondateur. À l’intérieur du théâtre d’opéra mythique, ce sont des centaines de délégués venus des quatre coins de l’Italie qui prennent place dans la salle. Sur la scène, les grandes figures du marxisme révolutionnaire et au centre, le comité central provisoire. Après des applaudissements nourris et quelques heures de discours de délégués inconnus chargeant sans vergogne la monarchie, Giacinto Menotti Serrati débute son intervention. Dans un discours très loin du charisme qu’on peut connaître chez d’autres pontes du front, le secrétaire général du PSI attaque la bourgeoisie, la monarchie, la papauté et ses alliés à l’intérieur comme à l’extérieur de l’Italie. Galvanisé par les hourras de la foule, il présente la motion de Parme adoptée par le comité central quelques mois plus tôt. Le texte est adopté par acclamation, même si les bancs occupés par les anarchistes et les fascistes se firent plus discrets. Le 10 février 1923, le Fronte Democratico Popolare se dote d’un cadre commun du centre à la base, ainsi que d’une nouvelle armée prolétarienne. Sentant enfin l’heure historique arriver, Serrati termine son discours par la mise au vote de la proclamation de la République socialiste italienne ayant pour gouvernement provisoire le FDP, et ce jusqu’à la paix. Une nouvelle fois, les centaines de délégués présents dans la salle se lèvent d’un bond et applaudissent avec ferveur cette décision. Tous avaient attendu ce moment : la création d’une République marxiste en Italie.

DRAPEAU DE LA REPUBLIQUE SOCIALISTE ITALIENNE :

Quelques heures plus tard, alors que les discussions se poursuivent à la Scala de Milan, l’information se propage dans tout le nord du pays. Par la poste, la voiture, le vélo, le train, le téléphone, le télégraphe, la nouvelle se répand parmi les prolétaires italiens : « Unissez-vous ! ». Enfin l’entraînement au « grand soir » que certains pratiquaient depuis des décennies allait payer. Des comices prennent les armes dans les villes et les campagnes, menés cette fois-ci par les troupes disciplinées de l’Armée rouge et les partisans du PCI. À Rome, l’organisation du congrès était connue de tous. C’est la « Marche sur Milan » (c’est-à-dire sa chute sans le moindre combat) qui provoque l’effroi parmi l’élite bourgeoise. Sans parler de la proclamation de la République socialiste italienne qui s'est faite sans scission à droite ou à gauche du FDP (pour l’instant). Pour la première fois depuis sa nomination au poste de chef du gouvernement, Giolitti s’intéresse au sort de sa nation et organise la levée des troupes qui lui sont encore fidèles. L’Italie ne connaît plus des troubles : elle est dorénavant en guerre civile.

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Chronologie récapitulative

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Message par Mirage Mar 24 Aoû 2021 - 12:24

Union des Républiques Socialistes Soviétiques

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Bandiera rosse deve triomfar

L’évolution de la situation italienne depuis le début de la décennie en avait fait le pays d’Europe occidental perçu comme le plus mûr pour la révolution au sein des sphères dirigeantes russes, surtout depuis la victoire indéniable de la contre-révolution en Allemagne. Problème, si l’Allemagne est accessible depuis la Russie, les territoires n’étant qu’uniquement séparés par la Pologne, l’Italie l’est beaucoup moins et la jonction des armées révolutionnaires semble sérieusement compromise. Le prolétariat italien ne pourra pas lutter seul pour autant et l’Internationale ne peut se satisfaire d’un attentisme défaitiste. La contre-révolution s’est renforcée depuis la Grande Guerre et la révolution russe, c’est indéniable, et les ouvriers italiens devront sans aucun doute lutter plus dur encore que n’ont lutté les russes.  Cependant, ce temps a aussi permis aux artisans de la révolution, à l’Internationale Communiste, de se renforcer et d’acquérir en expérience. On ose croire qu’elle est désormais prête à mener la mission pour laquelle elle a été créée.

La période 1921-1923 avait pourtant été analysée par les théoriciens bolcheviques comme une période de contre-offensive capitaliste suivant l’échec de l’internationalisation de la révolution russe. Attaques patronales, mise à mal des organisations ouvrières, endiguement de la Russie Soviétique  ont émaillé le début des années 1920s. La défaite du mouvement ouvrier allemand, malgré les premiers résultats encourageants du KPD, avait terminé de clouer ce piètre cercueil et de résigner les communistes russes quand au fait qu’il allait falloir prendre son mal en patience. Les nouvelles d’Italie changent beaucoup de chose, il est désormais temps pour la classe ouvrière internationale de reprendre l’initiative et de terminer le travail commencé en Russie en 1917.

La première mesure prise dès la nouvelle de la situation explicitement révolutionnaire en cours en Italie arrivée à Moscou, est celle de l’envoi d’une première délégation, mise sur pied pour conseiller et appuyer dans leurs choix les révolutionnaires italiens grâce à l’expérience acquise dans le domaine de la révolution depuis 1917. Elle sera menée pour son organe politique par les camarade Joseph Staline, éminent membre du Comité central du Parti bolchevique, et par Bela Kun, ancien leader de la révolution hongroise, elle aussi encerclée et assaillie de toutes parts en son temps. Ils seront accompagnés d’une délégation militaire, menée par Alexandr Yegorov, héro de la guerre russo-polonaise, artisan de la victoire de Lwow. En s’infiltrant, comme les communistes rodés à la clandestinités qu’ils sont savent le faire, en Italie, ils pourront conseiller et soutenir moralement la révolution italienne.

L’assistance de l’Internationale ne peut s’arrêter là, des émissaires vont être envoyés à travers l’Europe afin de porter un message : la révolution mondiale débute, les prolétaires sont appelés sous les drapeaux rouges pour mettre à bas l’ordre social capitaliste, pour entamer la grande marche vers le socialisme. Boris Souvarine va se rendre en France afin d’organiser, avec les camarades, les dernières étapes afin de déclencher une grève générale insurrectionnelle, y compris avec les autres parties du mouvement ouvrier français si possible. Klara Zetkin prendra la route de la Belgique pour organiser la même chose, Wilhem Piek, celle des Pays-Bas. Osip Piatnitsky ira quand à lui en Tchécoslovaquie avec les mêmes objectifs. Il s’agit là des pays où les rangs de l’Internationale Communiste sont les plus fournis, relativement proches de l’Italie, qui seront sans aucun doute touchés par l’impact provoqué par la révolution. Les prolétaires de ces pays devront être le fer de lance de l’assistance aux révoltés italiens, puisque l’Union Soviétique ne peut pas l’être.

Plus, l’Internationale souhaite déclencher des mouvements de grève et de solidarité avec la révolution italienne partout où cela est possible au Royaume-Uni, en Espagne, au Portugal, en Yougoslavie ou encore en Grèce. Utiliser la nouvelle puissance du mouvement ouvrier révolutionnaire revigoré par le travail de Moscou pour faire perdre ses moyens à la bourgeoisie internationale, pour attraper la vague de l’onde de choc révolutionnaire italienne. En Bulgarie et en Roumanie, les partis communistes pourront mener des actions pacifiques, les plus massives possibles, sous la forme de manifestations ou de meetings les jours chômés par exemple, afin de montrer l’ampleur de la solidarité venant de ces pays avec les italiens révoltés. Il est sérieusement espéré que la révolution italienne, à défaut de révolution allemande, soit celle qui fera basculer l’Europe entière. Toutes les ressources de l’Internationale sont désormais tournées vers cet objectif.
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Message par Utyi Mar 24 Aoû 2021 - 15:42

IIIe Reich Allemand

Le surgissement de régimes idéologiquement comparables au volkisme en Europe a prit de court les hautes sphères du Reich, qui n'ont en réalité pas grand chose à foutre de la façade idéologique du régime. Pire, il se trouve que le régime de Niewiadomski entre en confrontation frontale avec les intérêts de l'Allemagne. Certes quelques rapprochements comme le rejet du passé qui ne marche pas, dans leur cas le Commonwealth, la monarchie et l'ambition de moderniser leur pays peuvent être vus. Mais il s'agit avant tout d'un nationalisme polonais, religieux et antisémite, qui tape donc sur les minorités de toute sortes en Pologne, y compris les allemands donc, au nombre de 3 millions (soit 10% de la population) au moins. La proximité politique étant en réalité pas si proche, il est évident que les intérêts de la realpolitik priment.
Il faut donc empêcher aux minorités allemandes de se faire écraser dans le grand silence. Le soutient moral est le plus simple, Goebbels est très fort à ce sujet. L’Allemagne soutient aussi politiquement et financièrement les organisation allemandes en Pologne, pour assurer la pérennité et la combativité de cette minorité et qui sait, fomenter une envie de rattachement. D'ailleurs, pour s'assurer d'avoir le bon rôle, les mesures infamantes à l'encontre des juifs sont stoppés, ils n'ont plus à payer une surtaxe pour les réparations de Versailles. L’Opération Consul peut manger son chapeau, mais la fuite son chef et la situation difficile des allemands en Pologne devrait canaliser leur rage autre part que envers le régime Allemand. Les Rhénans par contre, ayant une accusation tangible de collaboration avec la France, continueront de raquer. Peut être que la Pologne reverra sa politique idéologiquement chargée et acceptera la réalité de l’intouchabilité de la minorité allemande, après quoi il sera possible d’être amis.
La guerre civile italienne a aussi prit de court le Reich. A vrai dire, la méditerranée n’intéresse pas vraiment l'Allemagne qui rêve d'une Mitteleuropa centré sur la mer Baltique. Cependant, abandonner les amis idéologiques de Venise porterait un coup dur à la crédibilité du régime allemand, en concurrence avec celui des polonais. Un problème cependant. Si le soutient moral est toujours possible, un soutient financier est moyennement utile, et un soutient militaire est presque impossible: envoyer des armes ou des attachés militaires par bateau est une folie que l'on ose penser au Reich. Il reste la voie autrichienne, mais celle ci demandera plus de subtilité et de discrétion.
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Message par ctrez Mer 25 Aoû 2021 - 17:52

Gouvernement Provisoire d'Iran
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Politique Intérieur:
Reza Khan, Homme politique et véritable Héros pour une part non  négligeable des Iranien. Bénéficiant encore de l'image de grand chef militaire lié au miracle militaire Iranien. 
Suite à la paix signé entre les anglais et la Russie Bolchévique, l'Iran a besoin de se reconstruire, grâce au soutien des quelque grand riches Iranien sauvé du massacre de  Téhéran il impulse avec eux la reconstruction des industrie du Sud et même de certaine du nord, certes celle-ci ne fais que commencer et sans le soutien de nation étrangère celle-ci ne sera que peux effectif.
Ainsi Reza Khan demande officiellement en accord avec le gouvernement de transition le soutien des Britanniques, des Français et des Américain dans le but de reconstruire le pays. Le gouvernement Iranien se montre prêt à négocier avec ces états.
Cependant sous l'impulsion de Reza Khan, la Russie Bolchévique semble un peux écarter de ces proposition jugeant que le pays viens de sortir d'une sanglante révolution et que son économie ne lui permettra pas d'aider celle de l'Iran. 

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Message par Skorm123 Mer 25 Aoû 2021 - 18:35

Flag_of_Japan.svg


Dai Nippon Teikoku


Empire du Japon
 


Contre-révolution


[V1919] Topic officiel - Page 8 Censorship_TMPD
La Tokko, police politique du Japon

Le monde est incertain sur son avenir, le Japon l’est tout autant. Depuis quelques années, au sortir de la guerre ayant touché le monde, le Japon est particulièrement touché par une vague de lutte sociaux, économiques et politiques avec diverses victoires à travers les années. Les étudiants, professeurs d’universités et journalistes soutenus par des syndicats et inspirés par les idées révolutionnaires, communistes et anarchistes ainsi que démocratiques de l’Ouest n’hésitent pas à défiler en grandes manifestations pacifiques afin de notamment permettre le suffrage universel masculin (faut pas abuser non plus pour les femmes). Les nombreuses manifestations violentes et émeutes lors des révoltes du riz contre l’augmentation du prix de cet aliment de base à cause d’une inflation galopante est, d’après certains à Droite, la conséquence de ces mouvements naissants au Japon et prenant modèle sur les différentes idéologies occidentales.
Les communistes et anarchistes auraient incités la masse manifestant à la violence, toujours d’après les éléments les plus à Droite du pays. La Tokko et la Kenpeitai qui sont tout deux des polices spéciales japonaises chargés de traquer les éléments les plus dangereux pour le Japon s’intéressent de plus près, sous ordre direct de l’empereur, à ces mouvements et surveillent les éléments les plus problématiques déjà identifiés. Ces éléments sont largement inspirés par l’Occident et dès juillet 1922 ils créèrent notamment le Parti Communiste Japonais. Le PCJ est notamment hostile à toute féodalité, et vise l’abolition de la monarchie japonaise, la reconnaissance de l’URSS et la fin de l’occupation ou colonisation. Y’a pas grand monde identifié comme leader dans ce mouvement mais est très surveillé par les différentes polices du pays car menaçant. Le PCJ est donc largement clandestin, mais commence à gagner en intensité et n’influence dans les milieux intellectuels et parfois ouvriers. L’empire du Japon reste cependant largement sur ses gardes envers le PCJ et tout mouvements extrémistes de gauche notamment à cause des diverses révolutions en Europe qui inquiète, la contagion reste possible.
A ce niveau pas mal de politiques proposent des projets de lois visant à augmenter les prérogatives des différentes polices, leurs donnant plus de pouvoirs et sur tout territoire sous administration japonaise. Pour beaucoup, il faut réprimer les pensées dangereuses des éléments communistes au Japon. Une telle loi aurait déjà un large soutien à la Diète du Japon et un soutien populaire très important, les japonais étant très majoritairement contre les idées révolutionnaires. Le gouvernement prépare donc logiquement une loi, plutôt sécuritaire et contre toutes dissension, malgré un avis plutôt défavorable du premier ministre plutôt démocrate. Mais l’empereur lui-même fait pression pour qu’une telle loi soit présent dans l’arsenal antirévolutionnaire japonais.


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Message par Mirage Mer 25 Aoû 2021 - 18:41

Union des Républiques Socialistes Soviétiques

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Affaires turques & iraniennes

Malgré l'émergence de la Grèce comme une puissance régionale future sanctionnée par les accords de Constantinople, Moscou est satisfaite que la paix ait enfin été obtenue sur sa frontière sud et que la révolution turque semble avoir été sauvée par l'intervention salutaire de l'Armée rouge. Celle-ci qui occupe encore la partie nord-est de l'Anatolie annonce aux autorités turques le début de son retrait, sa mission de protection des peuples anatoliens face à la folie génocidaire grecque étant finalement terminée. Cela dit, ce retrait va s'étendre autant que possible et ne se finira en réalité qu'en décembre 1923, les autorités soviétiques souhaitant s'assurer que les communistes locaux aient les reins assez solides pour mener la bataille après le retrait russe. Une fois le retrait de l'Armée rouge achevée, 50 000 soldats seront maintenus au niveau des frontières du Caucase.

L'appel du pied à l'Occident du gouvernement iranien est un jeu dangereux alors que celui-ci, prévu pour être transitoire et neutre n' aucunement ni la légitimité, ni les attributions pour effectuer de telles actions. De ce fait, plusieurs mesures vont être prises. L'ensemble des dons de grains par la Russie à l'Iran, qui se font depuis le début de la révolution iranienne et qui visent à limiter l'impact des disettes et des famines qui font souffrir le pays depuis la Grande guerre se feront désormais exclusivement au Parti communiste iranien, et non plus au gouvernement, afin que celui-ci organise les distributions de nourriture et en récupère le prestige. Cela est rendu possible par la présence de l'Armée rouge dans le nord du pays qui se chargera d'acheminer le blé, et par des transferts financiers en direction des communistes iraniens afin que ceux-ci prennent les dispositions nécessaires pour détailler et distribuer la nourriture, par l'embauche de salariés, par la location d'espaces de stockages, etc. Par ailleurs, il est donné comme consigne au PCI de débuter une campagne de déstabilisation contre la soumission de Reza Khan aux britanniques, pouvant aller jusqu'à menacer de faire démissionner ses membres du gouvernement unitaire et de reprendre la voie de la révolution armée.

Autre décision, déjà en gestation, le repli progressif des locaux et des membres du Conseil des socialistes musulmans de Téhéran à Bakou où ils pourront poursuivre leur travaux en toute sécurité, la direction prise par certains membres du gouvernement unitaire iranien ayant accéléré cette décision afin d'éviter tout désastre.
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