¤ V1945 ¤ Topic officiel

Nous sommes le 3 septembre 1945. Avec la reddition de l'Empire du Japon, c'est la dernière des trois puissances majeures de l'Axe qui a été vaincue par la puissance de la force combinée des Nations Unies. L'Europe, en ruines, a perdu de sa splendeur et de son prestige. Détenteurs de l'arme atomique, laissés quasiment immaculés sur leur sol et portés par la mobilisation de leur industrie, les Etats-Unis d'Amérique sortent du conflit comme la nouvelle puissance économique mondiale au détriment des empires français et britanniques. En face, l'Union Soviétique panse ses plaies. Vainqueure de l'armée nazie sur le front de l'Est, Moscou est la deuxième superpuissance du monde nouveau qui pointe le bout de son nez, et exporte dans les territoires libérés un communisme qui était jusque là circoncis à son propre territoire.

En cette année zéro pour l'Europe et l'Asie de l'Est, comment le monde se reconstruira-t-il ? Quels conflits auront lieu ?

Reddition de l'Empire du Japon

C'est désormais officiel : l'Empire du Japon s'est rendu face à la puissance des Etats-Unis et de ses alliés. Le 2 septembre 1945, c'est à dire hier, Mahomoru Shigemitsu, le Ministre des Affaires Etrangères japonais s'est rendu à bord de l'USS Missouri accompagné d'une délégation de diplomates nippons. Ils ont signé devant le Général Sutherland et une centaine d'officiers américains l'acte de reddition japonais.

Le Japon se rend

La guerre est terminée. Depuis l'attaque sur Pearl Harbor, ce jour d'infamie, les Etats-Unis d'Amérique se sont battus avec toute la puissance d'une nation animée par des idéaux de liberté, de démocratie et de respect des lois internationales. Des marins ayant bravement défendu le port de Pearl Harbor le jour de l'attaque, aux capitaines des cargos ayant alimenté l'Europe et l'Union Soviétique en matériel en bravant les flottes allemands et japonaises, aux fils de l'Amérique morts sur les plages du Pacifique et de Normandie, l'Amérique et le monde entier saluent la mémoire et le sacrifice de de centaines de milliers d'américains ayant donné leur vie, et de millions de personnes tuées lors de ce conflit.

Le dernier réduis majeur de forces japonaises, qui n'avait pas déposé les armes, s'est également rendu. Le Général Yamashita, qui avec plusieurs centaines d'hommes continuait la lutte dans le maquis philippin, a acté sa reddition en même temps que son gouvernement.

Des centaines de milliers de soldats américains sont sur le territoire japonais. L'occupation ne fait que commencer, mais Washington assure le peuple japonais de la bénévolence de l'Amérique.

Débarquement américain à Incheon, en Corée

Les premières troupes américaines ont débarqué en Corée, à Incheon, au matin du 8 septembre. Drôle de spectacle de voir les US Marines débarquer depuis des vaisseaux d'assaut amphibie et non pas des cargos classiques. La disponibilité de milliers de LLS a convaincu la logistique américaine de procéder ainsi.

Drapeau japonais abaissé à Séoul, 9 septembre 1945

Le gouvernement colonial japonais a été démis de ses fonctions le 9 septembre. L'Amérique libère la Corée. Plusieurs membres de ce gouvernement japonais agiront en tant que conseillers pour le Gouvernement d'Occupation Américain en Corée. Archibald Arnold, héros de guerre, est nommé gouverneur militaire de la zone d'occupation américaine.

Dissolution de l'OSS

L'OSS (Officer of Strategic Services) est officiellement aboli par décret présidentiel. L'organisation a prouvé la compétence de l'Amérique en matière de renseignement étranger. Ses services seront relocalisés de la manière suivante : Le State Department prend en charge la Research and Analysis Branch ; le War Department prend en charge les services de Secret Intelligence et Counter-Espionage. Une cérémonie a eu lieu à Washington pour remercier la dizaine de milliers de membres de l'OSS de leur service. Il n'y aura aucun licenciement, et la totalité des effectifs est transférée.

Un agent de l'OSS derrière les lignes ennemies en Yougoslavie, 1943

"Ton nom est inconnu, ton exploit est immortel" - Inscription sur la tombe du soldat inconnu

La guerre est terminée. Les Allemands, entrés au combat contre l'Union Soviétique, bastion de l'humanité libre, se sont confrontés à la résistance résolue de l'Armée rouge des ouvriers et des paysans. L'URSS est celle qui a payé le plus lourd tribut : vingt-six millions de Soviétiques ont péri face aux armées fascistes, versant leur sang pour permettre à leurs frères de vivre libres. La force inébranlable et invincible de l'Armée Rouge s'est ensuite portée contre l'impérialisme japonais, repoussé en un mois hors de la Mandchourie. L'Union Soviétique libère la Corée. Le général Terenty Shtykov, protégé de Jdanov, est nommé à la tête de l'administration civile soviétique en Corée. Celui-ci, proche du coréen Kim Il-Sung, sera le chef de fait de la partie nord de la péninsule coréenne jusqu'à ce qu'un accord soit trouvé concernant la réunification et le retour à la démocratie de la péninsule coréenne.

La population de Pyongyang accueillant les libérateurs soviétiques

Alors que les plans de reconstruction font la part belle à la remise en état de l'appareil productif, notamment via le démantèlement des industries allemandes et est-européennes pour les remonter en Union Soviétique, les soldats soviétiques aussi doivent revenir à la paix. S'il est évident, au vu de l'état de l'Europe, que la démobilisation ne se fera pas pas en un an, ni même en trois, des permissions seront accordées en grand nombre, et c'est un million des onze millions de soldats soviétiques qui seront démobilisés d'ici la fin de l'année. Les plus vieux des mobilisés seront également remplacés au fur et à mesure de l'arrivée de nouvelles classes d'âge dans le service militaire.

Raj britannique
Brève
Événement

Alors que les autorités du Raj se mettent en branle pour organiser des élections législatives, le comité du Congrès pan-indien, dirigé par Gandhi et Nehru, s'est proclamé en opposition à toute idée d'autonomie interne, et, dans la continuité du mouvement Quit India, demande aux Britanniques de quitter l'Inde. Avec la fin de la guerre, les méthodes utilisées auparavant par les autorités - emprisonnements, assignations à résidence - pour réprimer le mouvement indépendantiste se retrouvent bien moins acceptables, et il faudra pour Londres gérer les revendications du Congrès.

En parallèle, la Ligue musulmane, qui, ayant participé à l'effort de guerre britannique, est plus appréciée par les administrateurs coloniaux, commence elle aussi à faire pression pour obtenir une indépendance des territoires musulmans du Raj, d'autant plus que la mission Cripps, pendant la guerre, leur a promis l'accord d'un droit de ne pas faire partie d'une future Union indienne

Indochine française
Brève
Événement

À Saïgon, alors que des premières forces françaises arrivent aux côtés des forces britanniques sur place qu'ils sont voués à suppléer, un intense climat de violence se forme. À la répression violente et le cumul d'exactions de la part des franco-britanniques à l'encontre des indépendantistes communistes, des émeutes anti-françaises éclatent du 24 au 26 septembre. Plusieurs centaines d'Européens sont enlevés et assassinés, alors que seulement quelques dizaines d'entre eux parviennent à être sauvés par les commandos français. Pour ramener le calme, les forces britanniques sur place augmentent leurs effectifs, s'appuyant pour cela sur des soldats japonais qui recommencent à patrouiller dans la ville.

Il ne fait nul doute que la République française devra au plus vite rétablir une administration et une armée locale en Indochine si elle compte reprendre le contrôle de l'Indochine, alors que le Viet Minh, cherchant à obtenir la reconnaissance de l'indépendance par les Etats-Unis, s'abstient pour l'instant de s'attaquer aux forces armées alliées au Vietnam.

Au Laos, le prince Phetsarath Rattanavongsa a également profité de la situation pour déclarer l'indépendance de son pays. S'il n'est pas fondamentalement anti-français, il cherche à faire reconnaître son indépendance hors de toute tutelle, encore une fois en s'adressant aux Etats-Unis d'Amérique, alors même que les troupes chinoises se préparent à occuper le Laos conformément aux accords de Potsdam.

Depuis le mois d'octobre 1944, la Grèce continentale a été libérée du joug allemand, l'occupation aura durée trois ans. Cependant sur certaines îles, notamment en Crête, des garnisons allemandes ont été maintenues jusqu'en mai-juin 1945. Cette libération, c'est aux mouvements de résistance que le peuple le doit. A l'issue de celle-ci, la Grèce continentale a connu un nouveau chapitre de son destin, la dekemvrianá. Autrement dit, les évènements de décembre, qui se sont déroulé de décembre 1944 à janvier 1945. Cette épisode marque le début des affrontements entre mouvements de résistance communiste contre les forces britanniques, visant à soutenir le gouvernement royaliste grec, épaulé par la police grecque et une milice d'extrême droite, l'organisation X, de Georges Grivas. Ces combats se déroulés à Athènes et sa périphérie, sur l'ensemble du territoire, les forces communistes n'attaquaient pas les troupes britanniques, dans une logique d'éviter le plus possible l'escalade du conflit à une échelle nationale.

Spoiler:

Finalement vaincu à Athènes après une trentaine de jours de combat dans la capitale, le traité de Várkiza est signé le 12 février 1945, entre le secrétaire général du parti communiste grec (le KKE) représentant l'ensemble les mouvements de résistance communiste, et le ministre aux affaires étrangères grec. Ce texte avait plusieurs objectifs : la tenue d'un référendum visant à régler tout problème avec la constitution grecque, permettant notamment d'organiser des élections et de créer une assemblée constituante, ayant pour prérogative de présenter une loi organique, afin d'organiser les pouvoirs administratifs de la nouvelle Grèce. Ensuite, il était prévu que les Alliés envoient des superviseurs afin d'assurer la validité des élections. Les mouvements de résistance communiste (EAM-ELAS) promettaient quant à eux de se désarmer s'ils pouvaient participer à des actions politiques. Enfin, ce texte prévoit aussi la garantie des libertés civiles et politiques pour tous, ainsi que la création d'une armée nationale apolitique.

Dans les jours et semaines qui ont suivis, voici le stock d'armement rendu par les mouvements de résistance communiste : 100 pièces d'artillerie de divers types, 81 mortiers lourds, 138 mortiers légers, 419 mitrailleuses, 1 412 mitraillettes, 713 fusils automatiques, 48 973 fusils et pistolets, 57 fusils antichars et 17 radios.

Spoiler:

Faisant acte de bonne foi, l'EAM-ELAS est tombé dans un piège qu'il leur a été tendu. Depuis le mois de février 1945, un épisode sanglant se déroule en Grèce : la Terreur Blanche (Levki Tromokratia). Une vaste campagne de persécution menée par des groupes paramilitaires d'extrême droite et soutenu tacitement par le gouvernement grec s'est lancée à l'encontre des membres de l'EAM-ELAS et les membres du parti communiste grec. D'après la mission juridique britannique sur les 16 700 détenus, au 1er octobre 1945, 7 077 sont des criminels de droit commun, 6 027 sont des prisonniers de gauche emprisonnés, après la Dekemvrianá, et seulement 2 896 sont des collaborateurs fascistes.

Face à cette situation, le KKE exhorte le gouvernement grec à prendre des mesures de protection à l'encontre des mouvements de gauche grec, qui ont été le pilier de la résistance grecque face à l'occupation de l'Axe. Pire encore, d'ancien membres des bataillons de sécurité et les gendarmes, qui ont continué d'exercer leurs fonctions pendant la collaboration, se chargent de mener ces persécutions à l'encontre de patriotes s'étant battu pour la nation Grecque.
Confidentiellement, des militants profitant de la nuit tombée collent des affiches aux quatre coins du pays pour dénoncer ce traité qui n'a fait qu'affaiblir une force politique en position dominante. Le traité de Várkiza est dénoncé, et ces affiches appellent à l'organisation, l'unité et la mobilisation. La résistance de gauche n'a pas survécu face aux fascistes pour se faire abattre comme du bétail. Si le gouvernement grec veut goûter au fer rouge, ils vont y avoir le droit. En parallèle à cela des instructions orales sont données au cours de réunions privées à des dirigeants de l'EAS-ELAS qui ont pour ordre de les retransmettre aux partisans : le traité de Várkiza est un leurre. Conservez vos armes et vos munitions, cachez-les. Ne vous exhiber pas avec, la clandestinité est de mise, la solution politique n'est pas faite pour faire vibrer le cœur de la révolution, l'heure viendra. Pour le moment, l'EAM-ELAS se doit de s'organiser à nouveau sans faire trop de vagues. Plus que jamais la gauche du pays se doit de se réunir pour faire face à l'affront fait quant à la mémoire des tombés pour la libération de la Grèce.

De son côté le gouvernement grec nie toute implication de sa part dans ces exactions, et annonce qu'une enquête administrative sera menée pour faire la lumière sur ces actions.

State Department :

Communiqué à l'Union Soviétique et au Royaume-Uni :

Washington propose une rencontre tripartite à Moscou, cet hiver, entre les gouvernements soviétiques, britanniques et américains. Le sujet de cette rencontre sera la résolution des derniers traités de paix avec la Roumanie, la Bulgarie, la Hongrie, l'Italie et la Finlande ; mais aussi le sujet de la péninsule coréenne et la ligne à suivre pour réunifier sous un gouvernement stable, démocratique et en accord avec les valeurs des Nations-Unies la péninsule coréenne. La question chinoise sera également soulevée.

Communiqué au Laos et au Vietnam :

Le gouvernement américain salue les valeurs attachées à la liberté des peuples vietnamiens et laotiens. La lutte pour la décolonisation est une des valeurs majeures de l'administration américaine. Les Etats-Unis d'Amérique se déclarent ainsi forts favorable au dialogue et à l'accession à l'indépendance de toute l'Indochine.

La République fédérative socialiste de Yougoslavie est proclamée !

En cette journée sacrée du 29 novembre 1945, le peuple des Slaves du Sud est fier de vous annoncer qu'il s'est prononcé avec éloquence et clarté pour l'édification d'une république Fédérative et Socialiste et la fin de l'oppression monarchique. 85% des votants à travers le pays ont approuvé avec ferveur le front populaire, mené par son bon guide Tito, à qui la tâche revient désormais de reconstruire le pays, puis de le guider vers des jours meilleurs et le socialisme réel, avec le soutien bienveillant de nos camarades soviétiques. Les chantiers sont nombreux, et la reconstruction sera longue, mais nous tous avons une confiance totale en notre camarade Tito, à qui la tâche pour les trois mois à venir revient désormais de rédiger la constitution de notre république !

Lettre de Pierre II, Roi de Yougoslavie; adressée à George VI, Roi d'Angleterre

Votre majesté,

Nous sommes infiniment et à jamais reconnaissants envers la couronne et le peuple Britannique pour l'accueil et l'asile que vous avez donné sans arrières pensées à notre famille pendant ces années de guerre difficiles. Je n'oublierai jamais votre geste personnel il y a 5 mois, lorsque vous avez décrété la chambre d'accouchement de ma femme territoire Yougoslave pendant la journée bénite qui a vu la naissance de notre fils. Malgré tout, je suis infiniment honteux de devoir aujourd'hui vous écrire pour implorer votre aide.

Comme vous le savez sans-doutes, les communistes ont organisé, comme partout, une mascarade d'élections. Des rapports venant de toutes les villes du pays indiquent des fraudes massives ; De 10 000 électeurs avant la guerre, voilà que les communistes auraient maintenant 85% des suffrages. Je ne reconnais pas, et je ne reconnaitrai jamais une telle fraude. Je suis et resterai le Roi de Yougoslavie, et mon fils Alexandre le sera à ma suite, j'en fais le serment devant Dieu.

En aout dernier, alors que mon fils, le prince Alexandre, venait à peine de naître ; Tito, dans sa plus grande indignité, a privé notre famille de la liste civile qui assurait notre subsistance. Nous n'avons eu de cesse d'implorer le gouvernement Britannique de se substituer à cette liste pour assurer notre subsistance, mais en vain. Il semblerait que le gouvernement civil se soit résigné au triste sort du peuple et de la couronne yougoslave. Voilà maintenant 5 mois que nous subsistons à l'hôtel Coultridge sur nos maigres économies, et nous sommes désormais à sec. Ma femme Alexandra a dû vendre il y a quelque jours le Collier d'Emeraudes que son père, le Roi de Grèce, lui avait offert à notre mariage.

C'est pourquoi, cher George VI, vous êtes aujourd'hui mon seul espoir. Je ne sais quelle influence vous pourriez avoir après du gouvernement britannique pour qu'il daigne à ne pas abandonner ma famille quand ma femme, princesse de Grèce, est encore fatiguée de l'accouchement, mais si vous pouvez faire quoi que ce soit, à travers votre influence ou vos ressources personnelles, ce serait mon plus grand honneur d'être votre hôte.

Merci du fond du cœur pour tout.

A jamais vôtre,

Pierre II, Roi de Yougoslavie.

Hô Chi Minh accepte à priori, l'arrivée des troupes françaises à Hanoî, vraisemblablement pour éviter que la clique du Yunnan ne supplante les autorités du Viêt Minh. Il demande, par contre, le reconnaissance de jure de l'indépendance du Viêt Nam et le reconnaissance de sa constitution, qu'il juge démocratique (d'ailleurs, celle-ci contient des morceaux constitutionnels américains et français).

"Cette guerre ne ressemble pas à celles du passé : quiconque occupe un territoire lui impose aussi son système social. Tout le monde impose son propre système aussi loin que son armée peut avancer. Il ne saurait en être autrement" - Joseph Staline

Slalomant dans la foule qui était présente aujourd'hui, Huo Peng parvint à se frayer un chemin jusqu'à avoir l'estrade en vue. Li Zhaolin, général de l'Armée unie anti-japonaise du Nord-Est, tenait un discours devant des membres de ses anciennes troupes. Huo était un jeune officier, qui avait réussi à atteindre l'Union Soviétique quand les partisans de Mandchourie ont été repoussés par une contre-offensive japonaise. Pour l'armée du nord-est, la tutelle du PCC était toute relative, et, même lors de la chute du Mandchoukouo, ce sont les troupes soviétiques qui ont accompagné le mouvement.

En uniforme, entouré de membres de l'administration soviétique sur place et de compagnons de lutte, le général vainqueur prit la parole. Après quelques minutes de discours fleuve de congratulation des soldats et de la victoire, la bombe fut lâchée. Le général annonçait la création d'un "Parti Communiste de Mandchourie" dont il prendrait la tête, et qui se substituerait au Parti Communiste Chinois, avec l'accord du Kominform.

Huo Peng, en même temps que le reste de la foule, se mit à applaudir. Bien que perplexe quant à l'idée d'une séparation entre la Mandchourie et le reste de la Chine, il était convaincu par l'aura du vieux général. Parmi les fonctionnaires soviétiques présents sur place, le jeune mandchou était parfaitement incapable de reconnaître celui qui était réellement l'homme le plus puissant dans la salle. Viktor Abakoumov, l'influent superviseur du SMERSH, l'institution de contre-espionnage soviétique, était en effet présent.

Comme pour Terenty Shtykov en Corée du Nord, il est évident que l'Union Soviétique est derrière ce qui se trame, tentant d'affermir son contrôle sur les communistes chinois. Alors que la reconnaissance de l'indépendance mongole, affirmée par référendum, avait été échangée contre la reconnaissance soviétique de la Mandchourie chinoise, l'Union soviétique ne semblait, en filigrane, pas souhaiter respecter cet accord. Staline espérait sans doute faire reconnaître ce qui adviendrait de la Mandchourie en échange de l'abandon du reste du PCC.

Le bâtiment du ministère de la justice du Mandchoukouo

Huo Peng se contenta de fêter l’événement, inconscient de l'ampleur des jeux d'influence qui traversaient la Mandchourie. Li Zhaolin avait promis l'établissement d'une force de police mandchoue. En réalité, l'Union Soviétique formait de telles brigades de police sous l'égide et aux ordres d'officiers du NKVD. Peng, rentrant chez lui, fut interpellé par une absence. Son voisin, un membre local influent du PCC en lien avec le reste du parti en Chine, n'était pas en train de fumer chez lui, comme il en avait l'habitude. Il était peut-être juste en visite chez un ami, mais l'instinct de l'officier lui disait que quelque chose n'allait pas. Quelques semaines plus tard, la famille d'un fonctionnaire russe occuperait la maison...

Les grandes négociations des Alliés sur le destin de la Roumanie de la garde de fer et d'Antonescu ne sont pas aboutis, mais il est intolérable de laisser des criminels de guerre et fascistes-réactionnaires en tout genre se promener en Roumanie en attendant le bon vouloir des directives Alliés. Les individus, dont on peut trouver la trace par la bureaucratie doivent être traqués et emprisonnés. En attendant un jugement international, ils doivent être rééduqués vers des êtres modernes comprenant que tous les individus ont des droits, des besoins et que l’état et toute la société à le devoir de les satisfaites et dé-fascisés mentalement. Un deuxième filtre, celui de la police secrète, doit être aussi utilisé. Cette police existe déjà depuis 1944 et reçoit l'aide du NKVD.
C'est aussi toutes les institutions, même quand elle concernent l'appareil étatique, associations et autres organisations collectives qui doivent être liquidés. Là aussi des rééducations doivent avoir lieu envers les gens exposés à ces institutions. Les avoirs des individus comme des collectivités sont saisis et gelés en attente des demande de réparations affin de payer le plus rapidement possible.

Communiqué au Royaume-Uni :

La demande d'aide financière britannique est acceptée.

Empire du Japon - 大日本帝國

Une Nation brisée

Le nouvellement gouverneur général du Japon, Douglas MacArthur, a hérité, le deux septembre 1945, de l’administration d’un pays en ruine, dépassé par l’ampleur de sa défaite et par ses conséquences. Le peuple japonais est apathique, brisé par les destructions, les bombes nucléaires. Et doit désormais faire face au retour au Japon de six millions de combattants, éhontés par le déshonneur et de millions d’autres de leurs concitoyens, chassés de leurs anciennes terres direction la mère patrie par le traité de paix.

La situation est désastreuse et l’arrivée de ces millions de nouvelles bouches à nourrir l’agravera sans aucun doute à un degré encore difficile à anticiper. L’état de l’agriculture est littéralement moyen ageux et le spectre de la famine hante désormais l’archipel. Les villes sont détruites, les chômeurs trainent dans les rues dévastés des cités industrielles autrefois prospères du Japon. L’empereur-dieu Hirohito est calfeutré dans les restes du palais impérial de Tokyo, en grande partie détruit par les bombardements américains. Malgré le traumatisme de la défaite, l’optimisme reste pour lui, de mise, le général MacArthur lui a promis en septembre qu’il ferait tout pour lui éviter à lui et à sa famille toutes poursuites judiciaires en échange de sa collaboration. Alors l’empereur garde le silence, et obéi sans rebellion à l’occupant américain.

Loin des palais, le peuple fait face à deux courants politiques centrifuges qui l’influence désormais à grande échelle. Le premier, celui que l’on pourrait qualifier de progressiste, accepte la défaite, condamne la folie militariste qui aura mené au désastre de 1945 et regarde vers l’avenir en rejetant en bloc le passé. Il a de grands plans pour faire du Japon la Patrie de la paix, du progrès, de la prospérité, de l’égalité entre les hommes. Il est incarné par la gauche. Le parti communiste japonais bien sur, sorti de sa clandestinité à la capitulation grâce aux pressions américaines pour rétablir la démocratie. Mais aussi le parti socialiste japonais, qui regroupe un grand ensemble hétérogène de forces sociales-démocrates, libérales ou crypto-communistes.
Le second, au contraire, est teinté de conservatisme, forcé de reconnaître les erreurs des années 40s lorsqu’il est face au maître américain, il regrette parfois en cachette que le Japon n’ait pu gagner la guerre, et a pour habitude de nier tous crimes de guerre prétendument commis par l’armée japonaise. Ses plans d’un grand Japon à la destiné manifester de dominer l’Asie du main de fer n’ont pas changé malgré la défaite. Il ne représente finalement qu’une version édulcorée des anciens gouvernements. Il est représenté, dans son aîle la plus extrême par le parti progressiste, ainsi que par le parti libéral, quand à lui plus enclin au travail de bonne foi avec l’occupant.
La présentation de ces forces politiques est importante car Kijuro Shidehara, le nouveau premier ministre désigné par l’empereur en octobre de cette année 1945 s’apprête à dissoudre la chambre des représentants en accord avec les autorités Alliés, et de nouvelles élections législatives devraient se tenir dès l’année prochaine. Des élections qui seront sans aucun doute regardées avec attention par MacArthur.
Ces intrigues politiques intéressent peu une population en souffrance qui s’acharne à survivre, désormais privé de tout espoir de victoire.

Affaire économique:
La guerre a laissé la France en ruine. Les villes, les infrastructure autant routière agricole et industrielle sont pour la plus part en ruines.
La vague de nationalisation qui a commence depuis la libération de la France par nos allié Anglais et Américain, a permis au nouveau gouvernement Français de remettre sur pieds l'économie.
Cependant tout reste a reconstruire des villes portuaire comme Le Havre ou Brest ont vue leur port rasé et rendus inutilisable. Les derniers grand ports français encore aujourd'hui capable d'assure a la France la livraison de matière première nécessaire a la reconstruction sont Cherbourg, Toulon ainsi que Marseille. Le port de Cherbourg grâce au investissement et au infrastructure américaine ont fais de celui-ci le plus grand port au monde. De plus la ligne de train Cherbourg Paris fonctionne a plein régime pour assure au territoire métropolitain un ravitaillement de matière première et de nourriture qui vienne a manque dans certaine zone ou la famine est très présente.
La destruction de la marine marchande Française est elle un véritable désastre pour la France.
Ainsi la France lance la construction de 20 navires apte a rejoindre la flotte restante de la marine marchande.  Les matières première sont elle prioritairement orienté vers les port commerciaux.

Affaire militaire:
L'armée française est anéantis par la guerre. Les effectif de l'armée sont a un niveau haut grâce au recrutement fais dans les FFL, mais le manque d'équipement et de division professionnel se fais cruellement ressentir.
Seul quelque division se détache du lots comme la première division blindé du Géneral Leclerc qui semble être la seul unité d'élite avec les commandos que la France possède.
Quand a la marine, les navires ayant rejoins les force navales libres sont incorporé dans la marine national française. Les deux principales port d'attache de cette flotte sont Toulon et Cherbourg. La France ne possédé pas pour l'instant la puissance industrielle suffisante pour se reconstruire une marine digne de ce nom. La reconstruction des arsenaux militaire dois être prioritisé.
L’arsenal de Cherbourg servant principalement a la construction de sous marin va être agrandis, pour pouvoir construire aussi corvette et patrouilleur.
Ainsi la France commande 5 nouveau sous marin a l'arsenal de Cherbourg.

L'aviation française souffre elle d'un  manque cuisant de matériel.  Les matériel Américain et Anglais sont largement insuffisant pour assure la protection aérienne du territoire national. Ainsi la France demande a ce que les entreprises de construction aérienne française développe, trois type de nouveau avion. Le premier devras être un avion de supériorité aérienne, le second un avion bombardier et le dernier un avion multirole.

Affaire international:
La France souhaiterais rencontré sont amies Américain pour discuté d'un possible épongement de la dette Française ainsi que de potentielle IDE Américain en France.

La France annonce avoir bien reçue le message de la diplomatie Vietnamienne et annonce connaitre la république démocratique du Vietnam. Elle entend aussi la volonté de c'elle-ci de quand a sa demande de protection ce a quoi la France répond positivement.La république Française propose aussi de l'aide pour la formation et la création de l'armée de la république du Vietnam. La république Française souhaiterais aussi signe un traité de libre échange avec elle ainsi qu'un pacte de défense mutuelle. 

Secretary of State :

Communiqué au Vietnam :

Les Etats-Unis d'Amérique prient le Vietnam d'accepter une représentation diplomatique à Hanoï, ainsi qu'un consulat à Saïgon. Si Saïgon venait à devenir la capitale au lieu de Hanoï, alors l'inverse aura lieu.

Les Etats-Unis, en tant que pays velléitaire d'encourager toute forme de décolonisation et de droit des peuples à disposer d'eux même salue l'indépendance vietnamienne.

Communiqué au Laos :

Une ambassade américaine à Vientiane serait souhaitable si le Royaume venait à l'accepter. La coopération entre le Laos et l'Amérique permettra un développement rapide et une stabilisation des relations diplomatiques de votre jeune Etat dont nous saluons et respectons l'indépendance.

Communiqué au Royaume-Uni :

Les Etats-Unis invitent le Royaume-Un à participer à l'exercice naval prévu en début d'année 1946 en Mer du Nord. Cet exercice rassemblera plusieurs dizaines de vaisseaux américains et servira de test à de nouvelles capacités de projection et systèmes aéronavals.

L'US NAVY serait honorée de pouvoir participer à cet exercice aux côtés de la Royal Navy. La relation spéciale qui unit l'Amérique à la Grande-Bretagne et qui a permis de vaincre par deux fois l'impérialisme germanique ne doit pas s'affaiblir malgré ce contexte de paix mondiale fraîchement retrouvée.

House of Representatives & Senate :

La House of Representatives (HoR), après un très court débat au vu du consensus, vient de voter une motion encourageant une "immigration massive" en Palestine de la part de juifs européens et américains, s'ils le désirent évidemment. Cette motion, adoptée à la quasi unanimité s'inscrit dans un contexte particulier. Alors que les camps de la mort allemands et les massacres envers les populations juives sont découverts par les Alliés, le sort du peuple juif est très cher à l'Amérique. Ce peuple, persécuté de par son histoire et ses particularités, doit être protégé. La catastrophe qui s'est abattu sur lui depuis l'accession au pouvoir du NSDAP en 1933 doit être réparée et ne doit plus jamais se reproduire.

Du côté du Sénat, par un vote à 65 pour et 7 contre, les Etats-Unis voient leur accession aux Nations-Unies validée par l'instance démocratique la plus puissante du monde. C'est désormais officiel, les Etats-Unis d'Amérique ne reproduiront pas l'erreur de la Ligue des Nations, et c'est avec une grande joie que l'administration Truman reçoit la nouvelle.

Démobilisation :

Les forces armées américaines, combattant depuis les mers du Pacifique jusqu'aux plaines allemands, en passant par les cieux chinois et les déserts d'Afrique, comptent près de 12 millions de membres en 1945. Parmi eux, un peu moins de 8 millions sont stationnés à l'étranger. L'Arsenal de la Démocratie a vaincu l'ennemi, et la démobilisation doit être effectuée en ordre et rapidement pour permettre de soulager les finances fédérales mais aussi de permettre à ces braves gens de rentrer à la maison et de revoir leur famille après pour certains, plusieurs années à combattre à l'étranger.

Le Department of War promet que la majorité des soldats démobilisables seront rentrés chez eux avant le mois de mars 1946. Ainsi, ce n'est pas moins d'un million de soldats qui seront démobilisés dans cette période, et rapatriés au bercail par voie maritime. La conscription reste cependant de mise jusqu'à nouvel ordre, et le gouvernement fédéral se réserve, avec l'accord du Congrès, le droit de remobiliser les forces armées si le besoin se fait sentir pour maintenir l'ordre sur les Zones d'Occupation en Allemagne, en Autriche, en Italie ou au Japon.

"Cette guerre ne ressemble pas à celles du passé : quiconque occupe un territoire lui impose aussi son système social. Tout le monde impose son propre système aussi loin que son armée peut avancer. Il ne saurait en être autrement" - Joseph Staline

Coup de tonnerre en Mandchourie : alors que les forces de police du Parti Communiste Mandchou se chargent depuis sa fondation et sous l'égide du NKVD de purger les éléments hostiles dans la société, comme les maoïstes convaincus et les membres influents du KMT, Li Zhaolin, dirigeant du PCM, a annoncé la tenue d'une conférence en janvier concernant l'avenir de la Mandchourie. Evidemment, les dés sont pipés, et les représentants envoyés ne seront que des individus qui savent déjà pour qui voter. La conférence se tiendra parmi des individus "élus" dans toute la Mandchourie, et devra statuer sur deux questions : Souhaitez-vous que la Mandchourie devienne indépendante ? En cas d'indépendance de la Mandchourie, souhaitez-vous que celle-ci soit atteinte sous la forme d'une république à part ou d'une république socialiste soviétique au sein de l'URSS ? Les résultats sont de toute manière calculés en avance, et seront publiés en janvier. 92% de oui à l'indépendance, et 67% en faveur du statut de RSS.

Li Zhaolin

Constatant le résultat des élections en France, Moscou est perplexe quant aux lignes directrices à donner au parti de Maurice Thorez. Souhaitant éviter la rupture pour le moment, le Kominform demandera au PCF de s'entendre avec la SFIO pour faire bloc au Conseil de la République et faire pression sur l'assemblée pour l'obtention de mesures socialistes, que le PCF ne manquera pas de s'approprier pour renforcer son aura.

Le premier ministre Petros Voulgaris est furieux. Les dignitaires britanniques ont fait savoir à ce dernier qu'un incident s'est produit à l'assemblée des Nations-Unies. Le discours du diplomate grec a été modifié sans que celui-ci ne s'en aperçoive. Un passage de son texte discrédite fortement le Royaume-Uni de Grande Bretagne, l'accusant de s'appuyer sur des collaborateurs et des fascistes pour soutenir le gouvernement Grec. Abasourdi par la nouvelle, Petros Voulgaris a présenté ses excuses au nom de l'ensemble du gouvernement et du peuple grec. Pour Petros Voulgaris, pas de doute, c'est un acte des communistes.

Suite à cela, Georgios Crivas, dirigeant de l'Organisation X a été convoquée immédiatement par le premier ministre Grec. Les instructions sont formelles, ratisser la campagne grecque et intensifier la campagne de persécution des communistes Grecs et des partisans de l'EAS-ELAM. L'Organisation X pourra compter sur le soutien de la gendarmerie grecque dans cette tâche. Les élections législatives de 1946 approchent, une solution pour remporter une élection, c'est aussi de faire baisser le nombre de votant dans le camp adverse.

Spoiler:

Pendant ce temps à Athènes, 13 sympathisants du parti communiste grec (KKE) ont été arrêtés, jugés et enfermés. Pour cause, ils ont été prit en flagrant délit de saborder le processus de paix mis en place depuis le traité de Várkiza en collant des affiches de propagande à ce sujet.