Bilan de la Version et récap' des évènements

Bilan de la Version : 2018 - 1er janvier 2022

C’est au son des missiles de l’aéronavale américaine que s’achève l’année 2021. Après des années d’escalade verbale entre Donald Trump et la République Islamique, les Etats Unis et l’Iran semblent entré dans une véritable lutte à mort. La destruction en juillet de 4 importants sites nucléaires iraniens lors d’une audacieuse opération aérienne combinée des forces américaines et israéliennes (avec le soutien saoudien) a en effet mis le feu au poudre. Face à cet affront Téhéran n’a pas hésité à mettre sous blocus le détroit d’Ormuz, clé de l’approvisionnement en pétrole pour de nombreux pays occidentaux. La réaction américaine ne s’est pas faite attendre, quelques jours plus tard une armada américaine débloquait le détroit au prix d’importantes pertes (destruction d’un croiseur américain et mort de 280 marins). Cette dangereuse escalade augure une longue période de tensions importantes, Téhéran a en effet eu le temps de produire 3 ogives nucléaires avant les raids américains, le risque d’une course à la bombe au proche Orient est plus que jamais présent. De plus l’Iran semble décidé à défier l’Amérique, fin décembre un pilote de l’Air Force fait prisonnier après le crash de son appareil dans les opérations de juillet a été exécuté. La riposte de Washington ne s’est pas faite attendre : les derniers jours de 2021 ont vu l’aéronavale américaine bombarder massivement l’Iran et ses alliés (Hezbollah, Houthis) en Syrie et au Yémen.

Une véritable lutte à mort est engagée entre les USA, Israël et l'Arabie Saoudite face à la République islamique

Cette politique de fermeté contre l’Iran est caractéristique de la volonté de Donald Trump, réélu fin 2020, d’atteindre ses objectifs. Porté par des bons résultats économique et relativement populaire (malgré le fort clivage du pays) le président américain poursuit sa politique tout azimut (fermeté contre l’immigration, dérégulation économique etc) maintenant que les ennuis judiciaires ne planent plus sur  sa tête.

Face au géant américain la Chine s’impose elle de plus en plus comme l’autre grand pilier de notre monde. Porté par des résultats économiques là aussi bon et ayant signé un armistice commercial avec les USA après de fortes tensions, le président chinois Xi Jinping est plus que jamais le maître de l’Empire du Milieu. Son contrôle sur le Parti, l’État et le pays en général ne cesse de s’accroître tandis que la population est étroitement surveillée et les contestataires mis au pas (internement par centaines de milliers des Ouïghours musulmans après des troubles au Xinjiang). En outre la République populaire poursuit son développement militaire et pousse ses pions diplomatiques (investissements en Afrique etc). Les appétits chinois inquiètent toutefois ses voisins. Pékin ne cesse en effet de progresser en mer de Chine (déploiement militaire, appropriation d’hydrocarbures, opérations clandestines de déstabilisation des pays voisins). Des affrontements ont déjà eu lieu avec le Vietnam et des pays comme les Philippines ou le Japon (qui a mis fin à son pacifisme constitutionnel) renforcent nettement leur outil de défense tout en resserrant les liens autour de Washington.

Plus puissant que jamais, Xi Jinping règne en maître sur la Chine et devient de plus en plus menaçant pour ses voisins asiatiques

Plus au nord, la Russie reste également un acteur majeur de l’échiquier mondial. Malgré un certain immobilisme politique et une absence de réformes, le président Poutine continue de dominer sans partage un pays toujours en proie à d’importantes difficultés économiques et sociales (alcoolisme, sanctions étrangères etc) malgré l’atout pétrolier (qui a rapporté beaucoup en 2021 suite à la hausse des cours du brut du fait des tensions au Moyen Orient). La Russie reste malgré tout une grande puissance poursuivant le développement de sa défense et de ses programmes spatiaux tout en s’affirmant dans le monde.  Le pays s’est ainsi clairement rangé aux côtés de l’Iran face aux Etats Unis, dispose toujours de son allié Assad en Syrie et de ses bases sur place et continue de s’acharner sur l’Ukraine. Après l’échec de négociations et une avancée de Kiev dans le Donbass, l’armée russe a en effet engagée en 2021 d’importantes opérations contre les forces ukrainiennes à l’est du pays. Face à cette nouvelle ingérence la russophobie est au plus haut en Ukraine et l’OTAN et les Etats Unis ont plus que jamais isolé Moscou. Les pays de l’est de l’Europe ont notamment obtenu une hausse sensibles des déploiements de l’Alliance sur le sol (en Pologne, dans les Pays Baltes etc). Malgré la gravité de cette crise les canaux de discussions sont restés ouverts en sous main et d’importantes négociations russo-américaines vont se tenir en 2022 suite à des gestes d’apaisement du Kremlin.

Affaibli par les sanctions économiques, le président Poutine n'en maintient pas moins son cap visant à refaire de la Russie une grande puissance militaire, diplomatique et spatiale

Au Moyen Orient les soubresauts de la lutte entre Téhéran et Washington sont venus mettre à mal une relative stabilisation de la région. La signature du pacte de Damas en 2021 a en effet mis fin sur le papier au conflit syrien. Ce compromis marque une relative victoire du régime Assad et de ses alliés, le tyran conserve ainsi un pouvoir absolu sur une grande partie du pays et ses alliés (Hezzbolah, Iran, Russie)  leurs bases et leur présence sur place. A l’est un Kurdistan syrien autonome a vu le jour et au nord une région autonome syrienne placée dans l’orbite turque. Au Yémen également le conflit s’est stabilisé et les opérations militaires ont grandement baissées en intensité (formation de fait d’un Yémen du nord Houthi et d’un sud resté loyal au gouvernement du président Hadi soutenu par l’Arabie Saoudite, désormais gouvernée par le jeune Mohammed Ben Salmane devenu roi et se rapprochant ouvertement de Washington et même d’Israël). La présence des groupes islamistes (Daseh, Al Qaida) reste également forte (notamment au Yémen) malgré la défaite de Daech en Syrie et la stabilisation reste très précaire. Toujours gouvernée par son Premier Ministre conservateur Netanyahu, Israël poursuit son petit bonhomme de chemin également. Le pays est plus proche que jamais des Etats Unis et participe activement à la croisade contre l’Iran tout en poursuivant une politique plus locale intransigeante face aux Palestiniens (opérations militaires importantes à Gaza fin 2021).

Malgré un apaisement de certain conflit, le Moyen Orient reste une terre instable et la confrontation entre Israël et l'Iran et ses alliés (Hezbollah) menace de ré-embraser la région sur fond de relance des opérations hébreus à Gaza

Les combats se sont par contre réveillés en Afghanistan. Engagé dans une politique réformatrice tout azimut visant à développer le pays, le gouvernement du Pakistan s’est en effet lancé avec le soutien de l’ONU et de la communauté internationale dans une aventure militaire chez son voisin du Nord. Officiellement cette opération vise à aider le gouvernement afghan et à lutter contre les groupes talibans et daechis présents dans le pays. Sur le terrain les résultats des troupes pakistanaises sont malgré tout plus que mitigés (malgré la prise de territoires aux Talibans, affaiblissant sensiblement leurs revenus issus de l'opium) et le pays devient de plus en plus un imbroglio de présences étrangères (troupes américaines, chinoises etc) que l’ONU va devoir chercher à coordonner, conformément aux intentions initiales.

Engagées en Afghanistan avec le soutien de la communauté internationale, les troupes pakistanaises ont connu des avancées non négligeables face aux Talibans mais aussi des revers et le conflit afghan continue de faire rage

L’Union Européenne n’a pas été marquée par des changements majeurs et l’économie se porte plus ou moins bien. Le hard Brexit a par contre  réduit les liens de Londres avec le continent (le Royaume Uni s’étant plus tourné vers les Etats Unis via la signature d’un accord de libre échange) mais l’unité européenne reste solide. L’Union a toutefois du mal à avancer du fait du très conservateur gouvernement allemand. Arrivant cette année au terme de son mandat le président Macron aura tenté par son activisme et ses propositions de renforcer l’UE mais les résultats restent jusque là mitigé malgré quelques avancées.

Confronté à des élections en 2022, le président Macron n'aura cessé de se heurter aux oppositions allemandes sur ses ambitions européennes

En Afrique et en Amérique du Sud rien de très important n’est à signaler jusque là dans le cadre de cette Version si ce n’est la poursuite de troubles dans des pays comme le Nicaragua ou le Gabon. Certains évènements plus globaux (développement d’un terrorisme environnemental, accentuation du réchauffement climatique causant d’importantes catastrophes comme l’ouragan Nina de 2021 aux Philippines…) sont également à noter.

De quoi sera fait l'avenir ? Aux joueurs d'en décider à l'aube de cette année 2022 !