[Fermé] République Fédérale d'Allemagne [Création de la République Fédérale Européenne]

L'Allemagne a validé la commande de l'Autorité Palestinienne, et ce, pour la modique somme de 800 millions de dollars..

Affaires économiques.

Spoiler:

C'est un grand jour en Allemagne. Le SMIC a enfin été instauré. Plafonnant à 8,5€ l'heure, il va permettre de protéger les emplois allemands face à la concurrence opérée par les travailleurs de l'Europe de l'Est, et en particulier les Slovaques, Polonais et Roumains. Avec les réformes fiscales, mais également la pression de l'Etat, de très nombreuses entreprises allemandes ont adhéré à un mouvement généralisé d'expulsion des travailleurs orientaux au profit de leurs homologues plus qualifiés, allemands mais aussi français. La réforme est extrêmement populaire en Allemagne et fut très attendue alors qu'un ras-le-bol général s'instaurait dans tout le pays lorsque les Allemands voyaient leur travail soutiré par la concurrence déloyale étrangère. Le dumping social est donc, plus ou moins terminé.

Mais le gouvernement ne s'arrête pas là et s'est lancé tambour bâtant dans les réformes pour conforter la position du modèle allemand dans le monde, 4ème puissance économique et 2ème exportateur mondial. Il est évident que l'instauration du SMIC représente une perte de compétitivité à venir, mais alors que le monde s'enlise dans un appétit insatiable d'élargir le budget militaire, des pays les plus pauvres au Japon et à l'Union des Etats Nord Américains, l'Allemagne fait le choix d'investir massivement ses réformes au profit de l'innovation, et notamment de la technologie industrielle, fer de lance d'une croissance nouvelle et solide à venir. Pour ce faire, le gouvernement allemand a appelé à la création de la Commission pour la technologie, l'exportation et l'innovation (Kommission für Technik, Export und Innovation, KTEI) qui aura pour but de contribuer financièrement à des activités de recherche, mais également d'aider les entreprises à s'ouvrir à l'extérieur, en particulier les PME. Elle favorisera le regroupement de plusieurs PME en une seule plus vaste, voire en ETI ou même grande entreprise. En effet, plus une entreprise est puissante, plus sa capacité à innover et à exporter est importante. Dans le cas échéant, la KTEI suivra les projets des PME et selon les critères du produit présenté, des débouchés sur le marché, elle pourra l'appuyer financièrement. Organe publique de l'Etat, la KTEI contribuera également à optimiser le transfert de technologie et de savoir-faire grâce à des réseaux thématiques nationaux, comme effectué au sein de la Confédération Suisse. Enfin, la KTEI disposera de plusieurs branches spécialisées, visant à maximiser la compétitivité hors-coût et plus précisément les temps de livraisons. Elles disposeront d'agents fonctionnaires de l'Etat qui établiront la quantité de marchandises produites par l'entreprise et facilitera l'accès au transport pour cette dernière, surtout lorsqu'il s'agit de marchandises périssables (profitant alors d'une qualité encore meilleure) et de transport maritime ou aérien (faisant office de nombreuses correspondances).

Dans un second temps, le gouvernement a annoncé un transfert de fonds au profit de la recherche dans les énergies durables, mais aussi dans la modernisation des systèmes productifs visant à être énergétiquement les plus économiques possibles. L'Allemagne ne part pas de rien, puisqu'elle dispose déjà d'une belle avancée dans ce domaine. En effet, en 2010, alors que 152 kilogrammes d'équivalent pétrole étaient nécessaires en France pour la création de 1000 euros de PIB, 142 suffisaient en Allemagne, ce qui représente un atout compétitif majeur. De même, toujours en 2010, les énergies durables représentaient 13% de celles exploitées parmi les entreprises françaises contre 20,5% en Allemagne, un atout compétitif majeur pour cette dernière alors que le processus d'abandon du nucléaire est déjà bien avancé.
Cela étant, ce pourcentage devrait stagner suite à l'autorisation d'un début de l'exploitation des gaz de schiste en Allemagne. Mais ils devront contribuer à une réduction supplémentaire de la facture énergétique.

Enfin, l'Etat Allemand se prépare à débloquer une aide de 10 milliards d'euros à l'actionnariat local. En effet, les sociétés allemandes cherchent à avoir de moins en moins recourt au financement étranger et ce, pour de multiples raisons. Elles gardent la possibilité d'opérer leurs propres stratégies commerciales, qui sont d'ailleurs bien mieux débattues que chez d'autres voisins de l'Allemagne. Le gouvernement d'entreprise fait partie des spécificités du modèle allemand et est, en ce sens, une réussite. Chaque entreprise est en effet dirigée par deux directeurs : celui du directoire et du comité de surveillance, et non pas par un puissant et unique PDG. De même, l'Allemagne est un des pays d'Europe assurant le plus la représentation des salariés parmi les instances opérant la direction de toutes les entreprises privées. Ainsi, cette gouvernance exemplaire des sociétés, qui vise à être confortée, explique notamment la réussite du modèle allemand.

Le gouvernement allemand affirme ainsi la possibilité de se rapprocher des 2% de croissance pour l'an prochain.