Rencontre bilatérale Thaïlande/Etats-Unis (Mars 1970)

United States Of America
The Sun Is Rising In The West

Les Etats-Unis remercient le gouvernement Thaïlandais pour cette rencontre d'une nature importante pour les deux pays, étant donné que les actions qui seront entretenus par la suite façonnerons la décennie de manière générale. Les Etats-Unis d'Amérique ne laisseront plus incertain la Thaïlande sur leur promesse d'engagement en Asie du Sud-Est. Ainsi, sont figurés plusieurs propositions sur la carte:

- Vente d'équipements militaires diverses adaptés au combat en milieu tropical, ainsi que proposition d'exercices militaires communs simulant des incursions ennemis en territoire rural ou infiltrations commando dans des repères de guérillas.
- Proposition d'une aide économique visant à diversifier l'économie Thaïlandaise.
- Collaboration entre les services secrets, notamment pour surveiller les activités d'éventuelles guérillas ennemis.
- Assistance/remboursement supplémentaire en cas de quelconque aide envoyée au Cambodge, Laos ou au Sud-Vietnam.

En ce qui concerne une restructuration de l'OTASE, les Etats-Unis font part discrètement de l'absence de volonté des homologues Britanniques et Français de soutenir exceptionnellement la cause Américaine au Vietnam. Ainsi est proposée et conseillé au gouvernement Thaïlandais de renforcer les liens diplomatiques et économiques avec l'Australie et la Nouvelle-Zélande, puissances militaires de l'Océanie, qui sont plus favorables à la protection de la démocratie en Asie du Sud-Est. Est plus particulièrement proposé un commandement dans le commandement entre les 4 nations que sont la Thaïlande, l'Australie, la Nouvelle-Zélande et les Etats-Unis, avec peut-être admission des Philippines. L'intérêt étant de construire une alliance plus solide, stratégique et moins restreinte par les puissances Européennes qu'elle ne l'est maintenant.

Sur nos relations bilatérales

Nous sommes heureux d'entendre les propositions américaines, et nous accueillons positivement chacune. Cependant, nous pensons qu'il serait bon d'en préciser les termes.
Les années 1970-1975 constituent une époque charnière pour les pays de l'Asie du sud est, en particulier la Thailande. Nous pensons qu'il faudrait un véritable plan Marshall pour éviter à notre pays de sombrer et éventuellement lui permettre de prendre le relais des Etats Unis. Nous pensons à une aide générale de 5 milliards par ans pendant 5 ans, pour un total de 25 milliards de dollars. Une aide conséquente, mais à mettre en relation avec la centaine de milliards dépensée par les Etats Unis au Vietnam depuis le début de la guerre. Nous anticipons les craintes américaines devant des risques de corruption et nous proposons donc qu'une commission thaïlando-américaine se forme pour décider de la distribution de ces fonds dans l'économie.
Nous pensons également que les liens commerciaux entre Etats Unis et Thaïlande pourraient être raffermis et les droits de douanes abaissés. Si des entreprises américaines souhaitent installer leur production en Thaïlande, elles seront très bien accueillies.

Pour ce qui est de l’aspect militaire, nous demandons l’aide américaine pour la formation et l’équipement de trois bataillons héliportés d’élite de 900 hommes chacun (2700 au total) spécialisés dans le combat de Jungle et la contre-insurrection en Thaïlande et à l’étranger. Nous aimerions pouvoir les équiper de M16A1 et du meilleur matériel possible.
Pour les transporter, nous passons commande pour 210 hélicoptères UH-1, et passons en plus commande pour 100 hélicoptères Sikorsky H-34 en soutien. Nous souhaiterions de plus commander 200 Tanks M41 walter Bulldog, 40 M60 Patton et 120 avions F-5C.

Nous aimerions réaliser un effort inédit de modernisation de nos troupes. Cependant, nous ignorons l’étendue de la volonté américaine de soutenir cet effort. Nous réalisons donc une commande ambitieuse, tout en considérant que celle-ci peut être réduite.  

Sur l'OTASE :

- Nous soutenons la création d'une nouvelle organisation, mais souhaiterions que ses locaux se situent à Bangkok, comme l'OTASE.  
- Cependant, nous devons vous demander de quelles manières vous souhaitez concrètement renforcer notre coopération avec cette nouvelle organisation. Aura t-elle de nouvelles prérogatives ? Un budget supérieur ? La Thailande soutiendra toutes les réformes proposant une meilleure intégration.
- Nous nous demandons aussi si il serait judicieux d'inclure en plus des Philippines nos autres alliés de la région indochinoise (Vietnam, Cambodge, Laos, Malaisie) afin de constituer un socle solide pour bloquer l'expansion de l'hydre communiste. La Malaisie, déjà membre de l'OTASE, ne devrait pas poser problème. En revanche, des limites institutionnelles peuvent entrer en jeu dans le cas du Laos et du Cambodge, en raison des accords de Genève, et nous ne savons pas s'il serait judicieux de les contourner.

United States Of America
The Sun Is Rising In The West

La proposition d'aide économique de 25 milliards sur 5 ans semble raisonnable pour l'administration Nixon tant qu'elle puisse conduire à la prospérité économique et en ce sens une commission chargée du bon usage de ce financement pour éviter tout soupçon de corruption sera bien évidemment bienvenue. L'armement militaire commandée semble aussi tout à fait raisonnable et conforme aux objectifs, et sera donc procurée.

Cette reformation de l'OTASE envisagée aura pour objectif de favoriser la stabilité et les liens militaires et économiques entre les nations d'Asie du Sud-Est et d'Océanie précédemment mentionnée. Le but étant de fournir une alliance qui soit soudée et autonome, l'administration Américaine y prévoira donc plus de budget pour renforcer une certaine autonomie de la région. Nous accepterons bien les Philippines et la Malaisie dans cette alliance, mais le changement de régime au Cambodge non encore reconnue par une certaine partie de la communauté internationale, couplée aux limites institutionnelles mentionnés, rendent l'inclusion de ces nations dans le nouveau traité pour l'instant déconseillée.

Nous remercions les Etats Unis, et sommes heureux d'avoir pu avoir ces discussions productives et d'être tombés en d'accord sur tous les points. Nous comprenons également les réticences américaines au sujet de l'extension de cette alliance au Laos et au Cambodge. Nous nous permettons cependant en guise de suggestion finale d'insister sur la nécessité analogue d'une assistance économique américaine au Laos et au Cambodge.