Négociations secrètes entre l'Empire ottoman et l'Entente

Avec la chute du gouvernement des Trois Pashas, le gouvernement ottoman est en désarroi. Le tout nouveau Ministre de la Marine, l'Abkhaze Rauf Orbay a envoyé un télégramme aux puissances de l'Entente à travers l'ambassade suisse à Istanbul.

Rauf Orbay

Le contenu du télégramme est sérieux, et pourrait coûter la vie à son auteur. Il propose en effet de médier une proposition de paix avec le gouvernement ottoman et propose ainsi les termes suivants comme base des négociations :

- Le Sultan ne sera pas inquiété dans ses positions politiques.
- Les membres actuels du gouvernement ne seront pas inquiétés pour leurs actions durant la guerre.
- L'Empire Ottoman se dit prêt à céder les territoires situés au sud d'une ligne approximative Antioche-Halep-Kirkuk selon la carte suivante

- L'Empire ottoman sera exempt de réparations de guerre.

Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande

Deuxième quinzaine du mois de juin 1918

Négociations de paix :

Les propositions de paix ottomanes intéressent le Royaume-Uni et l'Entente qui seraient capable de débloquer plusieurs centaines de milliers d'hommes en cas de victoire au Levant pour s'occuper d'autres problèmes plus urgents. Cependant, la proposition de paix transmise par le nouveau gouvernement ottoman semble bien légère.

Dans un premier temps, Londres propose ce nouveau découpage territorial incluant l'accès à la mer pour la République d'Arménie, la perte d'Alep et Hatay, le maintien d'une partie des terres arabo-kurdes à majorité kurdes sous administration ottomane.

La revendication de ne pas payer de réparations de guerre semble absolument fortuite. Londres estime tout particulièrement que l'empire ottoman s'est rendu coupable de crimes de la pire espèce et devra payer en monnaie sonnante et trébuchante. L'Arménie, la Grèce et les potentiels futurs états arabes devraient être particulièrement concernés.

Rauf Orbay est déçu du retrait de la région d'Halep et du Hatay des offres de paix britanniques, et spécifie tout particulièrement à l'Entente que faire accepter des versements monétaires à l'Arménie, à la Grèce et aux arabes sera très difficile. Les Arméniens, les Grecs et les arabes mènent depuis maintenant des années une politique criminelle à l'encontre de l'Empire, et les tensions sont hautes. De la même manière, l'Arménie n'était initialement pas concernée par le traité, car non considérée comme faisant partie de l'Entente par l'Empire ottoman.

Rauf Orbay demande ainsi possiblement une meilleure offre britannique à présenter au Grand Vizir, n'étant pas très optimiste sur les chances de convaincre de celle-ci.

Rauf Orbay quitte les négociations. Visiblement l'Entente n'est pas capable de fournir un plan pour une sortie de guerre actuellement.