[En cours] Guerre du Rif

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Le Maroc espagnol voit arriver un nouveau challenger. Alors que la guerre entre l'Espagne et la France déborde dans les colonies maghrébines, les armées prennent position dans les zones montagneuses. Les Espagnols, en particulier depuis la prise de Melilla par les Français, se retrouvent à devoir faire traverser leurs lignes logistiques à travers le Rif depuis Tétouan. Les soldats se postent dans les territoires berbères, et tentent d'imposer aux locaux l'établissement de relais militaires dans les villages. Absolument inacceptable pour la majorité des tribus locales. À la tête de cette fronde, Muhammad ibn Abd al-Karim al-Khattabi, aussi connu sous le nom d'Abd-el-Krim. Arrêté plus tôt dans le conflit suite à des suspicions qu'il soit un agent allemand, l'entrée en guerre de l'Espagne au côtés de Berlin a conduit à sa libération et son retour à Ajdir.

La coalition berbère, forte de sa connaissance des massifs du Rif, a mené nombre de raids contre la logistique espagnole à travers le Rif, trouvant dans les convois et dépôts de l'armée espagnole des armes, mitrailleuses et même quelques canons pour mener leur effort de guerre. La prise de contrôle de Chefchaouen par les forces d'Abd-el-Krim est le prélude à la déclaration par celui-ci de la République du Rif. Dans les faits, l'armée française occupant Melilla et l'armée espagnole d'Afrique se retrouvent séparées par cette République berbère cherchant la reconnaissance de son indépendance, et qui ne compte laisser ni l'un ni l'autre traverser impunément son territoire.

Territoires contrôlés par la République du Rif

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Attaque par modération : 36 ; 80 était nécessaire

Alors que la métropole espagnole a du se résigner à demander la paix, et que l'armée d'Afrique passée en Europe s'ingère dans les affaires internes du pays, le Rif espagnol est moribond. Profitant de la faiblesse des troupes coloniales, la guérilla berbère s'avance le long de la côte. Paniqués, les Espagnols en sous-nombre se retrouvent submergés, et Tétouan est menacée. L'évacuation des colons n'est permise que par la résilience d'un avant-poste tenu par l'escouade d'un certain sergent Garcia. Ce dernier, un brave catholique asturien, laisse à Gijon une femme et deux fils qui recevront sa médaille pour lui.

C'est donc dans une ville de Tétouan vide d'Européens qu'entre l'armée rifaine. Suite à ce succès, la République du Rif rêve de Ceuta, et surtout de l'indépendance, alors que toutes les grandes chancelleries, de Londres à Berlin et de Washington à Istanbul en passant par Paris et Rome, recoivent une demande de reconnaissance de la part des républicains rifains.

Territoires contrôlés par la République du Rif

Galvanisées par la prise de Tetouan, les fiers combattants Berbères de la République du Rif ont pu savourer cette victoire sur l'oppresseur espagnol comme il se devait.

Mais l'heure est à l'initiative afin de concrétiser les avancées faites de sorte à prendre le dessus sur l'ennemi, alors que ce dernier est embourbé dans l'une de ses plus grosses crises politiques.

Deux axes ont été définis comme stratégiques pour la suite des opérations militaires : la reconquête de la province de Jbala et le contrôle de la chaîne montagneuse du Beni Arrous.

Partant depuis Tetouan quelques deux cent cinquante hommes répartis en groupe de dix combattants à cheval ont pour objectif d'effectuer du réparage dans la province mais surtout de rallier à la cause indépendantistes les différentes tribus présentes en ce territoire à savoir : les Ahl Sérif, les Beni Isef, les Beni Zkar, les Lakhmas et enfin les Beni Ahmed. L'union des Jbala est une nécessité pour le destin de la nation Rifaine, la prise de Tetouan n'est que la première phase de l'indépendance de la première nation berbère du XXème siècle.

Plus au sud, doit partir de Chauen un groupe de cinq cent combattants à cheval devant rejoindre les plusieurs dizaines d'hommes ayant dors et déjà investis la chaine montagneuse du Beni Arrous.

Le contrôle de ces montagnes est d'une importance vitale en ce qu'elle permet la surveillance directe des éventuelles manœuvres espagnoles situées dans la province de Larrache, cette dernière se caractérisant par deux types de reliefs : la chaine montagneuse du Beni Arrous et les vastes plaines situées au sud de celle-ci.
Ainsi toute contre attaque sur Chauen pourra être signalée, des embuscades pourront être tendus depuis les montagnes mais aussi le flanc sud du Jbala sera protégée en grande partie.

En cas de contrôle de la chaîne de montagne, la région du Gardia devra faire l'objet d'incursions par quelques groupes de combattants pour contester le territoire et rendre celui-ci difficilement praticable pour tout espagnol désireux de le franchir.

Si ces objectifs initiaux sont menés à bien, alors la marche pour la libération de Ceuta pourra débuter afin de porter le coup de grâce à l'occupant espagnol.

Pourtant confiant et surs d'eux, les tentatives rifaines de pénétrer le Jbala et le Beni Arrous se sont soldées par un échec cuisant.

En ce qui concerne le Jbala, les effectifs ont clairement été sous-estimés, portant dès lors grandement préjudice aux combattants rifains. A cela s'ajoute une tactique de dispersion, et ce malgré la grande mobilité dont ces groupes pouvaient jouir, les rendant facilement vulnérables face aux troupes espagnols en patrouille, tenant des checkpoint ou des positions défensives.

Sur les deux cent cinquante hommes chargés de rallier les tribus rifaines à la Cause, soixante quatorze huit combattants ont été tués et cinquante et un fait prisonniers, dont trente six blessés laissés pour mort, soit un total de cent vingt neuf pertes, soit plus de la moitié des troupes mobilisées. Le reste des hommes ont pu rebrousser chemin. Les survivants affirment avoir pu tuer une quinzaine de combattants espagnols au total.

Au sein de la chaîne de montagne du Beni Arrous, les combats ont fait rage. Malgré des premières avancées fulgurantes, la progression des cinq cent berbères a fini par être stoppée. Au cours d'une bataille de position ayant durée deux jours et une matinée, les combattants rifains ont fini par céder et se replier sur leurs positions initiales.
Sur ce front cinquante six hommes ont été tués, cent douze ont été blessés, trente trois fait prisonniers soit un total de deux cent et un mort pour une quarantaine d'occupants tués.

Au total le Rif pleure la perte de trois cent trente courageux guerriers pour un retour au statut quo. Un échec cuisant que les combattants rifains doivent assimiler et y opposer leur propre forte résilience pour surmonter cette épreuve difficile.