[WWI] Guerre Navale

Guerre Navale

Bataille de Götland

En train de placer des mines au large de Götland en Suède, le SMS Albatross, escorté par 5 croiseurs et 13 torpilleurs, a été intercepté par 6 vaisseaux Russes. Après un échange de tirs d'artillerie, la flotille Allemande a du battre en retraite, tout en devant de plus subir une attaque d'un sous-marin Anglais sur le chemin. Le SMS Albatross s'est échoué sur Götland, tandis que deux des croiseurs attendent réparations. 27 morts et 49 blessés sont déplorés côté Allemand, alors que seulement des dégâts mineurs ont été infligés à la marine Russe.

Bataille du Jutland

Pour le commandant Reinhard Scheer de la Hochseeflotte, l'heure est venu de rétablir l'équilibre des forces navales en Mer du Nord. Jusque-là, la campagne des u-boots a permis de mettre des bâtons dans les roues dans la suprématie maritime Anglaise, mais cela ne suffit pas. Les Allemands avancent ainsi un plan ambitieux: attirer la marine Anglaise au large, et y provoquer une bataille décisive.

Effectifs: - 20 sous-marins
- 1 zeppelin
- 16 dreadnoughts
- 5 croiseurs de bataille
- 6 proto-dreadnoughts
- 11 croiseurs légers
- 61 torpilleurs

Action 1:
Les u-boots auront pour mission de se placer en embuscade autour de la côte Britannique, plus précisément vers le Sunderland, de remonter à la surface et attaquer la côte par bombardements avec participation du zeppelin, en visant tout particulièrement les ports Anglais. Cela ne manquera pas de provoquer une réaction britannique qui amènera la Grand Fleet à être mobilisée, et alors les u-boots changeront de cible pour s'attaquer à ceux-là.

Action 2:
L'amiral prévoit que les u-boots couleront assez de navires Britanniques pour assurer la supériorité numérique de la flotte Allemande. Parmi les navires qui se seront échappés au large, la flotte Allemande viendra pour engager le combat naval et assurer une simple destruction propre de la flotte Anglaise rescapante. Si l'opération devait couper court, l'engagement cessera pour assurer aux bateaux assez de carburant et de portée pour rejoindre les bases navales à Wilhelmshaven.

Bataille du Jutland

Score (1-5 victoire décisive, 6-25 repli tactique, +26 défaite décisive): 100

Par le hublot de la salle, Hipper pouvait apercevoir la silhouette de deux navires s'approchant dangereusement de lui. Quelques instants plus tard, et il pu distinguer le pavillon de la couronne Britannique se lever sur l'un d'entre eux. Aussitôt, Hipper saisit sa radio.

- Deux navires ennemis aperçus à ma gauche, 20 nœuds je dirais. Où en est-tu?
- Je vois de lesquels tu parles. Ils nous prennent de partout mon ami. Ils veulent t'empêcher de partir vers le sud. Je vais tenter quelque chose.

Par le grésillement de radio, Hipper pouvait entendre le commandant Scheer hurler: "Cap sur l'est!"

- Non tu ne peux pas! C'est du suicide!
- Fait moi confiance Hipper. Si je ne peux m'enfuir de cet enfer, tu pourras.

A l'avant du navire de Hipper, un croiseur d'attaque effectua un virage soudain, droit vers les Britanniques. En quelques instants, ce sont des explosions cyclopéennes qui retentissèrent à travers l'air, et une colonne de fumée noire qui se dressa sur le croiseur.

- Scheer? Scheer tu m'entends?

Seul le froid grésillement radiophonique était là pour lui répondre. Suivi d'un bang assourdissant provenant de la cale sous ses pieds.

31 Mai 1916, la manœuvre Allemande est un désastre absolu. Les Britanniques, ayant décryptés les communications Allemandes, ont eu ouïe de chaque mot de chaque étape de l'opération Allemande, qu'ils ont pu anticiper. La marine Britannique étant partie la veille et ayant évacué les ports pour éviter toute interception des u-boat, ceux-ci ont eu la surprise désagréable de se retrouver sans cible. Le zeppelin s'engageait aussitôt pour la reconnaissance des cibles manquantes, avant d'être intercepté et abattu par les avions Britanniques.

Les forces navales Allemandes quittant le port de Wilhelmshaven n'avaient rien vu venir. Engagée au large de Jutland, la force navale Britannique a pris en surnombre et en tenaille toute la flotte Allemande, empêchant toute possibilité de retrait. De 18h30 à 20h30, c'était feu qui dominait les airs, sang qui inondait l'eau, et ferraille des mines de la Ruhr qui y coulait. Alors que les commandants restants réalisaient que leur seul échappatoire était de revenir sur leur pas vers le sud, la flotte Britannique se chargea de rattraper les fuyards et de couler les adversaires.

Le bilan fut transmis à l'Etat-Major le soir même, où plus d'un fit nuit blanche. Près de 10 000 morts. Aucun survivant. Perte des talentueux amiraux Reinhard Scheer, Franz von Hipper et Ludwig von Reuter, et destruction de près d'un tiers voir la moitié de la marine Allemande.

Pertes: - 1 sous-marin (miné)
- 1 zeppelin
- 16 dreadnoughts
- 5 croiseurs de bataille
- 6 proto-dreadnoughts
- 11 croiseurs légers
- 61 torpilleurs

Mer Noire

Forces en présence :
- Destroyer Leytenant Shestakov

La supériorité navale russe en Mer Noire est large sur le papier, mais qu'aucun des deux camps n'a l'envie de chercher une bataille décisive - les opérations maritimes consistent principalement en de l'escorte de convoi. La Russie, ayant le dessus, se permet des raids navals contre les exportations charbonnières de Zonguldak, mais il serait faussé de dire que la mer est un lac russe. Le jeune vice-amiral Koltchak, tout juste nommé à la tête de la flotte de la mer noire, continue cette stratégie pour le moment. L'équipage d'un destroyer a été chargé de mener un raid visant à s'emparer d'un phare roumain situé sur l'île aux serpents. La position n'a pas grande importance au vu du conflit, mais on s'imagine que c'est toujours ça de pris. Le Leytenant Shestakov a reçu l'ordre, en cas d'apparition de navires des centraux, de se désengager immédiatement et ne pas tenter de combat. Un bombardement de l'île aura lieu, suivi du débarquement d'un petit groupe de matelots pour capturer le personnel roumain sur place.

Spoiler:

Mer Noire

Forces en présence :
- Destroyer Leytenant Shestakov

Chances de succès : 95%
Résultat du dé : 13

Victoire pour la marine russe ! Sous le parapluie protecteur de l'artillerie du destroyer, la petite chaloupe de marins russes en armes est tombée sur du personnel roumain visiblement en panique et qui s'est immédiatement rendu, tout en demandant de sérieuses explications. Il s'avère que la moitié d'entre eux pense que Ferdinand Ier est toujours roi de Roumanie, et qu'ils n'étaient même pas au courant que leur pays était en guerre. L'information est poreuse dans la Mer Noire

Spoiler:

Atlantique
Brève
Bilan

La Royale Navy est désemparée

Après une alerte transmise par la Royal Admiralty, le PM Lloyd reçoit enfin le rapport ministériel sur les pertes de la marine commerciale face aux U-boote allemands. Les pertes sont cataclysmiques. Si l'année de 1915 était relativement tranquille pour la marine britannique, enregistrant seulement un pic de 400 000 tonnes coulées par la Kaiserliche Marine. Le reste du temps, les U-boote pataugent et n'arrivent qu'à couler entre 250 000 tonnes et 350 000 tonnes par mois. Un chiffre bas qui permit à lord Kitchener de créer "sa nouvelle armée". La victoire de la Somme est la meilleure illustration de cette relative accalmie pour l'industrie britannique. Mais ces chiffres sont peu cités dans le rapport ministériel, ce dernier insiste plutôt sur les six derniers mois de l'année 1916. La Kaiserliche Marine a doublé son rendement, détruisant près de 700 000 tonnes en novembre 1916. De juin 1915 à juin 1916, les U-boote ont coulé 4 millions de tonnes de cargo ; de juillet 1916 à décembre 1916, les U-boote ont coulé 3,2 millions de tonnes de cargo. Le non-respect systématique des règles de l'engagement naval, le peu d'égard vis-à-vis des pertes civiles, l'entrée en service de la nouvelle série U-60 et l’accélération du programme sous-marin allemand après le désastre de Jutland sont les raisons qui expliquent une telle fulgurance. Plus encore, c'est la passivité de la Royal Navy qui est dénoncée dans le rapport et la nécessité d'intensifier la guerre anti-sous-marine.

Bataille de l'Atlantique

Forces en présence :
Trois flottilles de destroyers (60 destroyers ; 12 croiseurs)
Deux flottilles de poseurs de mines (20 poseurs de mines ; 10 destroyers)
Flying Squadron (Hydravions, ballons dirigeables)

La nouvelle Atlantic Fleet mise sur pied a partir d'unités de la Grand Fleet ou de flottes auxiliaires (Méditerranée, Océan Indien, Océan Pacifique) part en guerre. Bien qu'une partie de ses bâtiments soient encore pour environ deux à trois semaines en maintenance afin de les équiper pour la guerre sous-marine, la transition a pu être rapide et la voici opérationnelle. La première phase de l'opération est bien évidemment la mise en place de mesures visant à empêcher le transit de sous marins allemands vers l'Atlantique. La Manche dans un premier temps constitue le premier point de bascule. En réalité très facile à contrôler, elle se verra assigner une demi flottille de destroyers accompagnée de quelques unités aériennes visant à contrôler le détroit séparant Douvres de Calais. Il est en réalité estimé que la grande majorité des sous-marins allemands passent par un triangle Orkney-Féroé-Norvège. Dix destroyers, soit le reste de la flottille engagée dans la manche, accompagnés des unités de poseurs de mines et d'une importante force aérienne, auront pour mission de boucher ce point de transit. En particulier en minant définitivement le couloir Orkney-Sheytland-Norvège, mais aussi en établissant des installations aériennes sur les îles écossaises afin de faciliter les vols de reconnaissance.

Ces actions de prévention accomplies, le reste des bâtiments seront déployés dans l'Atlantique au large du British Isle et de l'Irlande pour patrouiller et escorter les navires de commerce, qu'ils soient britanniques ou neutres bien sur. La concentration des forces se fera au sein des zones d'interdictions communiquées par les autorités allemandes. L'application des techniques de convois seront désormais automatiques.

Opération Albion

Récemment affecté au front de l'est suite à l'échec de l'utilisation des stormtroopers dans la tentative de prise de Reims en hiver 1916, Oskar von Hutier est un touche-à-tout de la stratégie militaire. Dans les mémoires de tous, Jutland demeure un traumatisme, mais von Hutier considère que la majeure partie de la marine Allemande est encore debout et sous-utilisée. Là où retenter une quelconque opération navale contre l'Angleterre serait du suicide, von Hutier pense qu'un avantage naval stratégique sur la Russie peut être obtenu, d'autant plus que depuis les troubles de Mars, les troupes Allemandes n'ont pas cherché à exploiter la faiblesse militaire Russe.

Effectifs: - 25 000 soldats
- 30 avions de reconnaissance
- 100 avions de combat
- 1 croiseur de bataille
- 10 dreadnoughts
- 9 croiseurs légers
- 1 croiseur déposeur de mines
- 50 torpedo torpilleurs
- 6 u-boots
- 19 bateaux de transport

Action:
Les avions de reconnaissance auront pour but d'identifier les passages maritimes les moins susceptibles d'être interceptés par la marine ennemie. L'effectif partira ensuite depuis le port de Königsberg, affecté selon les compétences dans les bâtiment maritimes sus-mentionnés. L'objectif ultime: la prise de l'archipel Estonien constitué en majorité des trois grandes iles Saaremaa, Hiiumaa et Muhu. Le rôle spécifique des forces est différent selon les bâtiments: les cuirassés engagerons les forces navales Russes défendant les îles, les u-boots feront surface ponctuellement pour attaquer les côtes sur le continent, les avions de combat assurerons la supériorité aérienne et une fois le terrain nettoyé, ce seront les bateaux de transport qui assurerons le débarquement des troupes Allemandes sur les îles.

Si victoire, l'objectif permettrait de menacer à nouveau les lignes de ravitaillement maritimes entre la Russie et les Alliés, grâce à cette base permettant de remettre en opération les déposeurs de mines. L'archipel constitue de plus un point d'appui pour de futures opérations ou débarquement aux Pays Baltes.

Opération Albion

Score de succès (60%): 34

L'opération s'est bien déroulée, et redonne confiance aux marins Allemands quand à la possibilité de réussir des opérations stratégiques en mer. Du 18 au 25 Octobre, ce sont les trois principales îles de l'archipel qui tombèrent sous contrôle Allemand par débarquement. L'opération de sécurisation des îles culmina en la bataille du détroit de Muhu, où une escadre de la flotte Baltique Russe, dirigée par les cuirassés Tsarevitch et Slava, tentant de s'échapper par un couloir maritime entre l'ile de Muhu et la côte Estonienne. Intercepté par la marine Allemande, le Slava dû être sabordé par les Russes.

Pertes: - Une vingtaine de bâtiments Allemands, 4 bâtiments Russes
- 300 morts/blessés Allemands
- 20 000 soldats Russes capturés

Invasion de Åland

L'archipel de Åland constitue la prochaine cible de choix pour assurer une certaine supériorité maritime sur la mer Baltique. Problème: contrairement à l'archipel Estonien, Åland est mieux défendu et ce depuis 1915, par 10 batteries, des fortifications le long du port, et peut être ravitaillé par trois aérodromes. L'archipel bénéficie cependant d'un statut bien particulier: l'île est linguistiquement et ethniquement Suédoise. Fait que le Reich compte bien exploiter à son avantage.

Effectifs: - 1 100 soldats Allemandes
- 4 croiseurs de bataille
- 6 bateaux de transport
- 3 avions de reconnaissance

Action 1: Les relations entre l'Allemagne et la Suède ne sont pas forcément au beau jour, ces derniers ayant bénéficié de la marine Anglaise pour protéger le transport de leurs marchandises. Cependant, le statut de Åland constitue un point sensible entre les relations Russo-Suédoises, et la nouveauté de la direction Russe permet de profiter de cette sensibilité.

Ainsi, un télégramme sera transmis à l'armée et à la marine Suédoise, avertissant que selon les renseignements Allemands, le Grand-duché de Finlande aurait un projet similaire à la Commission exceptionnelle de l'égalité paysanne, qui résulterait en l'expropriation des propriétaires terriens Suédois à Åland et qu'une immigration de travailleurs continentaux, par délit d'initié, aurait déjà commencé sur l'île le 4 Novembre 1917 en vue pour ces travailleurs de saisir ces terres pour eux-mêmes.

Cette supposée information, en tout point un canular, serait suffisant aux yeux de l'état-major pour que les troupes Suédoises se décident à débarquer et occuper Åland pour vérifier ce qu'il s'y passe et protéger les civils.

Action 2: Une fois les Suédois sur l'île et reconnu par les avions de reconnaissance, les troupes Allemandes passerons à l'action. Elles débarqueront après les Suédois sur les parties de l'île occupées par eux, et lancerons l'objectif de conquérir le reste de l'île et d'y chasser les troupes Russes. En plus de prendre l'occupant Russe par surprise, cette manœuvre permettrait de se servir des Suédois comme plateforme incognito de débarquement et ainsi contourner les défenses bien établies du port.

Invasion de Åland

Action 1: La Suède ne débarque pas à Åland (modération collective)
Action 2 (chances de succès: 30%): 43

Le télégramme n'a t'il pas été reçu? Les Suédois l'ont-ils ignoré? La marine Allemande ne le sait pas, mais toute réaction Suédoise est définitivement passé sous les radars des pilotes de reconnaissance. Voulant tout de même tester les défenses de l'île, un croiseur s'est approché des côtes, avant d'être immédiatement repéré et ciblé par les batteries Russes. Des dommages et des blessés sont à déplorer, mais rien de grave. Toute convoitise d'Åland n'est cependant pas d'actualité...

Pertes: - 3 blessés
- croiseur endommagé

L'archipel Estonien est cependant protégé à son tour: accumulation d'équipements, de batteries, et d'hommes...