[Traité] Conférence Navale de Washington

Conférence Navale de Washington

Afin de négocier, 9 puissances mondiales sont invités à la conférence navale de Washington :

La fin de la guerre n'a pas réduit à néant le jeu des puissances, même si de nombreuses puissances mondiales se sont écroulés à la suite de ce conflit sanglant (Allemagne, Autriche, Ottoman et Russie), le monde se trouve tout de même en tensions à divers endroits sur la planète. C'est pourquoi, afin de limiter les conflits, les Etats-Unis ont décidés de faire appels à la communauté mondiale des grandes puissances afin de limiter l'armement naval de chacun des futurs signataires. Les Etats-Unis espèrent ainsi rendre mondial son accord limitatif avec le Royaume-Uni, tout en permettant de calmer l'opinion isolationniste. Pour les autres, comme le Japon ou le Royaume-Uni notamment, il s'agit de limiter l'arsenal militaire américain, qui pourrait grâce à la puissance économique de ce dernier, dépasser largement la puissance cumulée de ces deux pays. Mais cet objectif aura pour conséquence de limiter les possibilités de chacun, et donc de ne pas satisfaire les opinions publiques de chacun qui se voient déjà devenir les puissances mondiales de demain.

Le second but de cette conférence se concentre aussi sur l'Asie de l'Est, afin de limiter l'influence du Japon en Chine et dans la région. La question du Shandong et des iles du Pacifique seront notamment mis en exergue tandis que l'intégrité de la Chine en tant qu'Etat sera aussi mis sur la table. C'est pourquoi, pour ces nombreuses questions que sont la limitation navale, les possessions japonaises en Chine et dans le Pacifique et le maintien de l'intégrité de la Chine devraient donner par moins de 3 traités différents qui redéfiniront le jeu d'influence dans le monde et le Pacifique notamment.

Cette conférence est sous l'égide de la Société des Nations. (le logo en bas est anachronique mais vous m'en voudrez pas)

Dai Nippon Teikoku


Empire du Japon

 Pour le Japon, la conférence semble essentiel, et devant le monde qui semble affable sur les propositions, Kato Tomasaburo, chef de la délégation japonaise, prend la parole et propose de réguler tant en terme de quantité que de qualité les navires dans le monde afin d’éviter une course à l’armement. Au niveau quantité d’abord, le Japon propose un ratio déjà que le tonnage des navires capitaux soit limité par un ratio de 5 :5 :3 :1.75 :1.75. 5 pour les USA et Royaume-Uni ainsi que ses dominions, 3 pour le Japon et enfin 1.75 pour la France et l’Italie, soit 525 000 tonnes pour les deux premiers, 315 000 tonnes pour le Japon et enfin 175 000 tonnes pour France et Italie. Kato justifie : les Etats-Unis peuvent faire bien plus, et déjà un ratio de 5 limites grandement le pouvoir du pays, le Royaume-Uni et une puissance ayant des territoires à travers le monde et une ile ainsi qu’une puissance industrielle importante ce qui justifie ce tonnage. Le Japon est aussi une ile, l’importance de la marine est donc essentielle pour la survie même du pays. Kato estime, sans le dire, que seul la France est flouée par cette proposition mais cette dernière est clairement une puissance continentale alors que l’Italie est une péninsule et dont la marine reste essentielle. De plus, suite aux exactions françaises en Rhénanie, le Japon est quasiment certains que les anglo-saxons suivront sa proposition et l’Italie voulait le même tonnage que la France. La France reste donc isolée dans cet accord. Les porte-avions ne sont pas concernés par cette limitation mais seront aussi limités en termes de nombre : 22 pour l’UK et ses dominions pour 135 000 tonnes, 18 pour les Etats-Unis pour 135 000 tonnes, 12 pour le Japon pour 81 000 tonnes et 10 pour la France et l’Italie limité à 60 000 tonnes.

En termes de « qualité » les navires les plus gros (cuirassés) ne devront pas atteindre les 35 000 tonnes et limité par des canons de 406mm maximum. Chaque pays pourra disposer de 2 porte-avions de 27 000 à 33 000 tonnes, et limité en termes d’armement par les mêmes règles que les croiseurs. Les croiseurs, justement, ne devront pas dépasser les 10 000 tonnes ainsi que le calibre de 203mm. Ces données excluent le carburant.

Le Japon propose aussi qu’aucune base navale et de fortification ne soit construit dans le Pacifique, sauf espaces spécifiés. Par exemple les Etats-Unis pourraient construire en Alaska mais sur aucune ile, tandis que le Japon ne pourrait construire ces infrastructures que sur l’archipel nippon en excluant Taiwan. Le Japon appuie sur cette demande : si elle n’est pas acceptée, le Japon n’acceptera pas les limitations de tonnage.
Chaque pays signataire s’engage à communiquer les spécifications des navires aux autres signataires lorsque de nouveaux navires sont remplacés ou construits.
Enfin, le Japon estime que ce traité doit être renouvelés tous les dix ans avec possibilité d’ajouter de nouveaux signataires si de nouvelles puissances émergent, le Japon pense notamment à l’Allemagne (régulé par le traité de Versailles) ou encore la Russie quel que soit le régime politique.

Etats-Unis d’Amérique

Concernant la proposition japonaise, la délégation des Etats-Unis représenté par Charles Evans Hugues et Calvin Coolidge ne peut qu’être content : le Japon était le pays qu’il fallait mettre dans le rang, et le fait que ce soit les japonais qui proposent la majorité des idées générales des Etats-Unis est très bien, et assez étrange à vrai dire. Quoi qu’il en soit, les Etats-Unis n’ont rien à redire concernant les demandes japonaises, et l’une des seules problématiques reste la différenciation Italie-France. Pour la délégation américaine, la France a effectivement plus de légitimité d’avoir une flotte capitale plus importante que l’Italie, les colonies à travers le monde le justifie grandement contrairement à l’Italie qui n’a que la Libye, la Somalie, et l’Erythrée en zone coloniale. Les Etats-Unis, et le Royaume-Uni soutiennent donc, contrairement à ce que le Japon pensait, la France. La différence est de toute façon très minime et devrait satisfaire chacun.

Cependant, la délégation étasunienne a quelques propositions à ajouter à celles déjà proposé par le Japon dont les Etats-Unis sont en accords :
-une pause de 10 ans dans la construction de nouveaux navires capitaux sauf porte-avions
-la destruction des navires dépassant le ratio proposé, et donc ce ne serait pas moins de 30 navires pour les Etats-Unis, 23 pour la Grande-Bretagne et enfin 17 pour le Japon.
-les bases du Pacifique, la délégation des Etats-Unis ne trouve la proposition japonaise pas très claire. Les Etats-Unis estiment essentiel que les fortifications et bases déjà présentes à Hawaï, les Philippines, Hong Kong et Singapour soient gardés et utilisés.

Royaume-Uni

Le Royaume-Uni, représenté par Arthur Balfour annonce soutenir la proposition américaine et japonaise ainsi que la proposition française. Enfin, c’est à l’Angleterre de s’exprimer et la dernière proposition de ce traité est la plus ambitieuse. La guerre a durement touché au cœur même les anglais, l’ile fut en effet assiégée par une arme jugée par Londres comme trop efficace : les sous-marins. Pour Londres il faudrait purement et simplement interdire l’utilisation de cette arme mondialement, sous surveillance des 5 grandes nations présente. La limitation du tonnage n’a pas besoin d’être régulé mondialement car aucun pays dans le monde hors ceux présent ne peuvent construire une flotte suffisamment puissante pour être une quelconque menace. En revanche, les sous-marins est une technologie qui semble se diffuser et n’est pas si couteux à entretenir, les pays les plus modestes peuvent avoir eux-mêmes leurs flottes de sous-marins. Si interdiction, il faudrait que celle-ci soit mondial.

Etats-Unis d’Amérique

Les Etats-Unis, devant l’activité mondiale sur cette convention, estime que plus personne n’a de proposition et signe donc l’accord.
Ainsi :
-une pause de 10 ans dans la construction de nouveaux navires capitaux sauf porte-avions
-ratio de tonnage de 5 UK/5 USA/3 Japon/2.25 France/1.75 Italie
-limite tonnage de 35 000 pour les cuirassés et 10 000 tonnes pour croiseurs/destroyers ainsi que des limitations sur l’armement pour chaque type
-limite de porte-avion de 22 UK/18 USA/12 Japon/10 Italie et France
-limite de tonnage de 28 000 tonnes pour les porte-avions sauf 2 par pays qui pourront aller jusqu’à 33 000 tonnes ainsi que limitation sur l’armement emporté
-les pays s’engagent à fournir les informations sur toute modifications/créations/suppression de navires dans leurs inventaires
-la destruction des navires dépassant le ratio proposé, 30 USA / 23 UK / 17 Japon
-les bases du Pacifique, pas d’extension, augmentation fortification ou nouvelles bases sauf : Alaska, Côte ouest étasunienne, Archipel Nippon. Ce qui est déjà présent reste. Pas de destruction nécessaire.
Cet accord doit être signé par les USA, UK, Japon, France et Italie.

Enfin, après d’intenses conversations avec le Japon, deux autres accords doivent être signés :
-le traité des 4 puissances entre les USA, UK, France et Japon afin de maintenir le statuquo dans le Pacifique sans extension territoriale et consultation mutuel en cas de disputes et tensions sur le territoire.
Doit être signé par USA, UK, Japon et France.

-le traité des 9 puissances sur la souveraineté et l’intégrité territorial de la République de Chine. Cet accord vise à maintenir la stabilité en Chine et qu’aucune puissance étrangère n’intervienne en Chine. Conséquence : les Japonais doivent partir de la péninsule du Shandong occupé assez illégitimement. Les USA soutiennent sans conditions la Chine et estiment l’occupation du Shandong comme étant à l’encontre de ce traité.
Doit être signé par la Belgique, Chine, France, UK, Italie, Japon, Pays-Bas, Portugal et USA.

Les USA signent les 3 traités.
Après la signature des traités par les pays, la conférence pourra enfin se terminer.

Etats-Unis d’Amérique

Avec la signature de tout les intervenants, les Etats-Unis annoncent que la Conférence Navale de Washington est terminée. Le monde pourra désormais avoir un meilleur lendemain. Les pays ne s'efforceront plus à augmenter leurs potentiels d'armement à l'avenir mais chercheront à désormais négocier plutôt que faire parler les armes.