[Validé] Ukraine

Vues du ciel, les contrées orientales d'Ukraine sont nappées d'une lueur irréelle. Une brume crasseuse plane au dessus du No-man's land et réfléchit les rayons du soleil. Un brouillard épais, pénible, qui s'accroche dans les moindres recoins, brûle le nez et picote les yeux. Les tranchée et les baraquements sont envahis de soldats forcenés, mais empêtrés par la routine de la drôle de guerre. Les cimes des arbres calcinées s'élèvent péniblement alors que sous leurs camouflages rembourrés, les muscles de nos compatriotes lancinent au cœur de l'hiver ukrainien.

Les soldats sont oubliés, ignorés par un pouvoir qui n'assume plus ses folles grandeurs. Ils se remémorent avec candeur, le 20 mai 2019. L'arrivée de l'homme providentiel, Volodymyr Zelensky, à la tête de la présidence du pays. Élu par le promesse d'une reprise de la guerre et d'une reconquista des républiques sécessionnistes. Le Ronald Reagan de l'Est s'avère être un tigre de papier, marqué par l'immobilisme de mandat et son piétinement face à la grande Russie poutinienne.

Aujourd'hui, l'Ukraine ne peut plus s'apitoyer sur sa "phantom pain". L'Est est perdu, il faut passer à autre chose. La citadelle est assiégée par 92 000 soldats russes. Un déploiement de force, inquiétant et alarmant. Et il incombe à ce gouvernement en crise de faire face à trompettes guerrières.

Pour faire face à ce combat à armées inégales, l'Ukraine se tourne vers le multilatéralisme. Notamment vers les États-Unis, dont Kiev presse le déploiement de troupes sur les sols baltes, polonais et surtout ukrainiens. Dans une rencontre d'urgence, les services diplomatiques ukrainiens ont fait savoir leur volonté d'acquérir des McDonnell Douglas F15E, une quarantaine d'exemplaires tout au plus, pour protéger l'espace aérien ukrainien. L’état-major ukrainien souhaite un upgrade des radars de cette version d'export - le radar APG-63(V)3 à antenne active (AESA) déjà présents sur les versions "singapore" du F15E - et un upgrade des moteurs F111 pour une poussée minimale de 131 kN. Pour faire face à le menace des forces aéroportées russes, l'Ukraine souhaite également s'équiper de missiles Javelin. Tout les déploiements terrestres, aériens et navals des forces armées américaines seront accueillis avec le plus grand professionnalisme par les forces armées ukrainiennes.

Une convention de lutte contre la cybercriminalité est également évoquée, des partenaires opérationnels comme Interpol, le Centre Européen de lutte contre la cybercriminalité (composant d'Europol), COMCYBER (France), Cyber Command (USA) et plusieurs entreprises privées sont contactées (Airbus Cyberdefence, Thalès, Orange Cyberdefence ...). L'esprit de convention consister à protéger les services vitaux de l’État, gravement affectés par les cybercriminels russes.

Une coopération armée avec la Pologne et l'Estonie est également à l'ordre du jour. Les forces spéciales polonaises et estoniennes ont démontré leur capacité opérationnelle avec brio, ces unités récentes mais tenaces pourraient jouer un rôle majeur dans la préparation tactique des unités ukrainiennes. Des déploiements de forces motorisées et blindées sont également en discussion avec Varsovie.

Les efforts de la chancellerie ukrainienne se concentrent également sur Pariset Londres. Le président Zelensky, en réunion Zoom avec les dirigeants occidentaux exhorte la France à ne pas suivre la ligne diplomatique d'Olaf Scholz, véritable Neville Chamberlain des temps modernes, pour se concentrer sur l'établissement des contre-mesures face à une éventuelle agression russe. Le comportement agressif et impérialiste de Moscou est une attaque contre toute l'Europe, elle est la principale menace à l'encontre de la construction européenne. Si les œillères gazières d'Olaf Scholz ne lui permettent pas de constater l'ampleur de cette menace, c'est à Paris de montrer la voie d'une Europe unie et forte. Nous sommes prêts à la guerre et à la paix, mais qu'en est-il du reste du monde occidental ?