Invasion de l'Iran par l'Anatolie et l'URSS

Suite aux troubles qui secouent l'Iran, et afin de satisfaire les vélléités pankurdes de la RSF du Kurdistan, le gouvernement anatolien fait traverser la frontière à 20 000 soldats de l'APA et 12 000 miliciens irréguliers.

Ainsi, ces troupes sont déployées au côté de l'Armée rouge en Iran, mais dans le secteur septentrional et azéri du pays pour l'instant, en sécurisant avant tout la ville de Tabriz au côté des troupes soviétiques et les lignes logistiques.

En hachuré, l'occupation soviétique
En vert, la ligne de front tenue avec l'appui de l'Anatolie

Déjà au Kurdistan anatolien, les esprits s'échauffent et appellent à l'insurrection généralisée en Iran et promettent un soutien massif et courageux des troupes anatoliennes. Plusieurs membres du Parlement Populaire Fédérée du Kurdistan anatolien appellent déjà à l'annexion pure et simple du Kurdistan iranien afin de libérer le peuple kurde dans sa totalité. Dans les couloirs de Konya et d'Antalya, ce sont les azéris et la ville de Tabriz qui séduisent, et promettent à l'Anatolie une expansion et une continuation de la libération socialiste de tous les peuples frères.

L'entrée des troupes anatoliennes à Tabriz est suivie d'une parade militaire organisée par l'Armée Populaire d'Anatolie. La ville, majoritairement peuplée de turcs azéris, vit ceci d'une manière mitigée. Si la communication avec la population locale est aisée au vu de la similarité linguistique, de nombreux azéris voient ceci comme une occupation étrangère malgré tout.

Dans un élan de patriotisme cependant, le Général Inönü, en charge de l'opération militaire en Iran, a déclaré que Tabriz et sa région étaient "prêtes à rejoindre la grande famille socialiste anatolienne", laissant sous entendre une adhésion de la zone d'occupation à la Fédération, sous la forme d'une nouvelle République Socialiste Fédérée.

En vert la RSF Azérie
En brun l'ajout à la RSF Kurdistan

Öcalan, Président de la République Socialiste Fédérée du Kurdistan, a surenchéri en appelant tous les kurdes iraniens à rejoindre la RSF-Kurdistan et a annoncé également que tous les kurdes qui le souhaitaient pourraient rejoindre les troupes irrégulières de la RSF-Kurdistan et obtenir des papiers anatoliens.

Les remous provoqués par cette "course à l'annexion" entre les turcs et les kurdes d'Anatolie au sujet du nord de l'Iran se font sentir jusqu'à Konya. En effet, si l'idée d'appuyer les peuples turciques azéris dans leur lutte pour l'indépendance, du côté du Kurdistan on est anxieux à l'idée d'une RSF azérie qui serait sans aucun doute alignée sur toutes les décisions de la grande RSF-Turque, d'où la surenchère à l'annexion du Kurdistan iranien au sein de la RSF-Kurde.

L'occupation anatolienne continue dans le Nord de l'Iran. En effet, Téhéran n'a pas encore envoyé de troupes contre les soviéto-anatoliens, et les opérations militaires d'envergure sont donc inexistantes pour l'instant. Il existe bien quelques heurts, et des soulèvement civils rapidement dispersés ici et là, mais dans l'ensemble la coopération entre les autorités locales et l'URSS et l'Anatolie (surtout l'URSS) se produit sans incidents majeurs.

Les appels à l'annexion depuis Konya sont reçus avec froideur de la part des autorités locales cependant, hormis quelques leaders tribaux kurdes.

L'APA lance cependant une grande vague d'arrestation visant à se saisir des leaders locaux et à réprimer les petites manifestations publiques anti-anatoliennes à Tabriz.

[Chances de succès : 25%, jet de dé : 29 - Echec]

En effet, alors que les commissaires politiques anatoliens se répandent dans les ruelles étroites de Tabriz pour procéder aux arrestations, aucun individu sur les listes n'est trouvable. Incompétence du service politique de l'APA ou coup de génie extraordinaire de la part des azéro-iraniens, personne ne le sait.

Les ruelles de Tabriz

La tentative ratée de décapiter les réseaux de résistance a pour but immédiat de causer un attentat contre Inönü à Tabriz, qui fort heureusement s'en sort indemne. Deux de ses gardes du corps n'ont pas cette chance et périssent dans la déflagration de la bombe artisanale qui frappa sa résidence. Il est certain qu'en tentant de taper dans la fourmilière pour l'écraser, l'APA n'a peut-être que déchainé le tigre azéri.

La République de Turquie annonce son maintien d'une seule division sur les deux engagées, Inönü rejoignant l'Est de la République de Turquie à la tête de 10 000 hommes. Les 12 000 miliciens restent sur place. Les 6 000 kurdes parmi eux sont placés à Tabriz sur ordre immédiat d'Inönü, afin d'être sous surveillance et en dehors d'un potentiel soutien populaire en cas de rébellion contre les divisions républicaines.

La Turquie annonce son retrait total d'Iran.