Sommet pour la paix de Constantinople - Stamboul
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Sommet pour la paix de Constantinople - Stamboul
Sommet pour la paix de Constantinople - Stamboul
La guerre d'indépendance turque s'embourbe et n'en fini pas. Elle a ravagé les terres anatoliennes, elle attritionne les finances du Royaume de Grèce, elle impatiente les grandes puissances. Las, la situation ne s'est pas améliorée avec la proclamation d'un gouvernement socialiste, proche de la révolution soviétique qui compliqua encore les choses. Le premier cessez-le-feu avait pourtant créé de nombreux espoirs de paix à travers l'ensemble des peuples concernés et au sein des chancelleries impliquées dans l'affaire, il n'en fut rien et le conflit repris par une offensive aventureuse de l'armée turque contre les positions italiennes d'Antalya, suivie par une attaque surprise des troupes grecques afin de prendre Erzurum, siège du gouvernement turc. La chute de la ville entraîna l'explosion de l'unité construite autour du dirigeant de la Grande assemblée du peuple, Mustafa Kemal et la proclamation d'une République populaire par le ministre de la défense Fefvzi Çakmak ainsi que la révolte des populations alévies et kurdes. Ces évènements, suivis d'une intervention soviétique autour d'Erzurum afin d'en repousser les grecs finalisèrent de porter toutes les parties à la table des négociation. C'est à Constantinople - ou Stamboul - toujours occupée par les troupes de l'Entente, et siège du gros Mehmed VI, dernier Sultan de l'Empire ottoman, que tous les participants se retrouvent afin de discuter de l'avenir de l'Anatolie selon la tradition des grands traités de paix instaurés par le fin de la Grande Guerre.
Participants :
- République Populaire et Libre de Turquie
- République de Turquie
- Royaume de Grèce
- Union des Républiques Socialistes Soviétiques
- Royaume-Uni
- Royaume d'Italie
- République française
Mirage- Grand Consul
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Re: Sommet pour la paix de Constantinople - Stamboul
C'est le coeur lourd que Mustafa Kemal et Fefvzi Çakmak se rendent à Istanbul. Si les deux hommes, respectivement dirigeants de la République de Turquie et de la République Populaire et Libre de Turquie (récemment proclamée à Konya), ont accepté les pourparlers de paix, peu de choses les unissent désormais.
Excepté une haine envers la Grèce et les dommages qu'elle a infligée au peuple turc, leurs objectifs sont très différents.
La République Populaire et Libre de Turquie demande :
- les rétrocessions suivantes à la République Populaire et Libre de Turquie
- la reconnaissance de Fefvzi Çakmak et du politburo sous ses ordres comme autorité politique légitime de toute la Turquie
- la RPLT est prête à concéder la souveraineté de la République d'Anatolie en tant qu'elle ne soit pas occupée par des troupes étrangères et ne dispose pas d'une armée supérieure à 20 000 hommes.
Mustafa Kemal, furieux des propositions du Maréchal, ne se joint pas à cette demande. La République de Turquie a peu ou prou les même revendications territoriales, si ce n'est que Mustafa Kemal et les révolutionnaires de la première heure refusent catégoriquement de céder le pouvoir et refusent l'idée d'une souveraineté de la République d'Anatolie.
Re: Sommet pour la paix de Constantinople - Stamboul
République socialiste fédérative soviétique de Russie
Moscou est sceptique à la vue des plans proposés par les gouvernements turcs. Le commissaire du peuple aux affaires étrangères contre-propose le Plan Tchitchérine qui vise à sécuriser la paix en Anatolie et à faire de la région une terre propice au développement économique, une obligation pour reconstruire la Turquie ravagée par la guerre. Premièrement l'autonomie alimentaire de la future Turquie nous semble vitale, le blé russe ne pourra pas nourrir pour l'éternité le peuple turc. Pour cette raison et si la Grèce et la France refusent de céder les terres fertiles côtières qu'elles occupent, il faut au moins que la Turquie puisse exploiter le centre de l'Anatolie, propice à l'agriculture. La Turquie doit par ailleurs avoir un accès à la mer Méditerranée pour garantir son développement économique futur. Nous proposons de lever la zone d'occupation italienne pour la rendre au contrôle turc, mais d'autres solutions peuvent être envisagées.
Au sujet du futur politique de la Turquie, il nous semble approprié de transitionner pacifiquement vers la mise en place d'un gouvernement ouvrier-paysan, couplé d'une certaine fédéralisation, pourquoi pas inspirée du modèle soviétique, permettant de donner un poids politique aux paysans et aux tribus kurdes et alévis.
- Carte:
Mirage- Grand Consul
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Re: Sommet pour la paix de Constantinople - Stamboul
Fevzi Çakmak se dit hautement favorable à la proposition russe. Celle-ci permettrait en effet de fournir à l'Anatolie une paix durable, et la fraternité nécessaire entre les différents peuples qui l'habitent.
Mustafa Kemal en revanche est très peu enthousiasmé par la proposition russe. Si les concessions territoriales sont satisfaisantes, les projets politiques avancés par Moscou effraient les élites politiques de la révolution de 1919, qui ont peur de se faire renverser par une vague de conseils d'ouvriers-paysans turcs, galvanisés par le Maréchal Çakmak.
Re: Sommet pour la paix de Constantinople - Stamboul
Βασίλειον τῆς Ἑλλάδος / Royaume de Grèce
« Elefthería í thánatos »
● Conférence de Constantinople ●
« Elefthería í thánatos »
● Conférence de Constantinople ●
................A Constantinople, le Premier ministre Elefthérios Venizélos a préféré envoyer son ministre des Affaires étrangères Nikolaos Politis plutôt que de s’y rendre lui-même, non par manque de respect à l’égard des autres nations participant à la conférence, mais parce que lui a un Etat à gérer, contrairement aux chefs Turcs qui peuvent se permettre le déplacement. Salué par les populations grecques de la Seconde Rome sur son passage, le ministre grec s’est rendu dans le palais temporairement occupé par les représentants des sept pays conviés à la conférence. Le diplomate ne manqua pas de plaisanter, à l’abri des regards et des oreilles, avec ses collègues grecs, en multipliant les traits d’humour sur la maigre résistance des cafards au feu, ou encore d’ironiser sur la situation anatolienne, entre constats géo-physique « La République Populaire et Libre de Turquie, un pays bancal dirigé par un unijambiste » et démographique « Un Etat ne semble pas suffisant pour les 5 millions de Turcs, voilà qu’ils en ont désormais quatre – heureusement qu’ils ne sont plus 7 millions ! ». Des remarques plus que douteuses, effectivement, que la bienséance empêchait Nikolaos Politis de prononcer devant tous les émissaires étrangers afin d’éviter une crise diplomatique supplémentaire. Entre quelques blagues privées, le ministre des Affaires étrangers a fait savoir son intérêt pour les propositions de Moscou et de Konya, sans toutefois les accepter, au profit d’une proposition grecque reprenant l’idée de fédéralisation de la Turquie, maintenant le mandat italien et comprenant des tracés frontaliers plus décents.
Proposition grecque
Rouge foncé : Etat du Pont (capitale : Trébizonde)
Jaune : Etat de Cappadoce (capitale : Kayseri)
Orange : Etat du Kurdistan (capitale : Diyarbakir)
Marron : Etat de Lycaonie (capitale : Konya)
Rose : Etat d’ex-Arménie occidentale (capitale : Erzurum)
France :
- Les mandats français de Cilicie, du Liban et de la Syrie sous l’égide de la Société des Nations sont reconnus comme tels par l’ensemble des signataires. Les territoires concernés ne peuvent plus faire l’objet de revendications de la part de la Turquie.
Grèce :
- La ville de Constantinople et sa région sont rattachées à la Grèce, abolissant de jure l’Empire ottoman et le califat ;
- La Grèce cède ses provinces pontiques indiquées sur la carte à la République de Turquie, destinées à être rattachées à l’Etat fédéré du Pont, en échange de l’annexion des territoires de Carie et de Phrygie (tels qu’indiqués sur la carte) ;
- La Grèce obtient la pleine et entière souveraineté sur les territoires d’Anatolie actuellement occupés à l’exception des provinces pontiques susmentionnées ;
- Les dernières populations grecques situées en Anatolie non-grecque sont rapatriées.
- La Grèce reconnaît la liberté de navigation dans les détroits du Bosphore et des Dardanelles, en temps de paix comme en temps de guerre, et à toutes les nations du monde.
Italie :
- Le mandat italien sous l’égide de la Société des Nations en Lycie et en Pamphylie turques est renouvelé pour une durée de 20 ans. Les provinces sont nominalement turques mais sont administrées par Rome qui peut maintenir sur ces territoires une force militaire ;
- L’Italie garantit un libre accès aux ports de son mandat aux marchands turcs à des fins commerciales ou de transport.
Turquie :
- La République de Turquie devient une fédération composée des Etats de Cappadoce (ex République d’Anatolie), du Kurdistan, de Lycaonie, du Pont et d’ex-Arménie occidentale ;
- Chacun des Etats jouit d’importantes prérogatives autonomes (disposition d’une armée propre, lève les impôts et les taxes, édicte ses propres lois en matière civile, commerciale, économique, pénale, religieuse, etc.) ;
- L’Etat fédéral turc gère la monnaie, les finances, la diplomatie, possède une armée fédérale limitée à 50'000 soldats ;
- La neutralité religieuse de l’Etat fédéral turc est proclamée, les Etats fédérés n’y sont pas contraints ;
- La liberté de culte est reconnue à toutes les confessions, les biens spoliés à l’Eglise orthodoxe ou aux autres églises chrétiennes sont restituées ou remboursés par l’Etat fédéral turc en cas de destruction ;
- Les troupes étrangères quittent le sol turc et seront remplacées par une force de maintien de la paix sous l’égide de la Société des Nations et avec une participation possible de la Russie soviétique. Cette force sera chargée du respect des frontières entre Etats fédérés turcs et entre la Turquie et les autres pays, telles que tracées dans le présent traité.
Sirda- Modérateur
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Re: Sommet pour la paix de Constantinople - Stamboul
La République Française, après avoir entendu les propositions des différentes parties, propose plusieurs points de vue :
- La situation actuelle au sein du Royaume d'Italie ne permet plus le maintien des forces armées suffisantes le long du littoral turc, aussi ils serait bon de rétrocéder le mandat italien à la République de Turquie de manière immédiate, à l'exception évidente du Dodécanèse italien, dont le caractère insulaire permet un maintien de l'ordre bien plus facile.
- Concernant la frontière gréco-turque, la République française considère la proposition soviétique comme la plus cohérente. En effet, Paris se positionne en faveur de la viabilité des deux Etats. De l'Etat turc tout d'abord, qui pourrait ainsi revenir à un état de sécurité alimentaire lui permettant de sortir de la famine, et à l'entièreté de sa population de disposer d'un territoire suffisamment grand pour sa survie. De l'Etat grec ensuite, dont la population en Anatolie est bien faible pour peupler la totalité du territoire que revendique Athènes. La proposition de Moscou constitue un énorme avantage par rapport au traité de Sèvres. Paris ajoute, concernant le peu de population grecque en Anatolie par rapport à la population turque, même après les sévices de la guerre, que l'éviction des Turcs de Constantinople - fait dont l'issue ne fait aucun doute au vu du comportement des armées grecques pendant le conflit - libérera encore plus d'espace à peupler pour le peuple grec, et de surcroit un espace bien plus agréable que l'ouest anatolien
- Concernant ces mêmes turcs de Constantinople, leur sécurité lors de leur transfert vers le territoire de la République de Turquie se devra d'être assuré par le traité.
- Enfin, la France est perplexe quant à l'imposition d'un type de gouvernement à la Turquie dans un traité de paix, et est d'avis de laisser au peuple turc le choix de décider de son système de gouvernement. Les seules mesures à prendre à ce sujet seraient, pour Paris, celles qui permettent d'assurer la sécurité des Alévis et des Kurdes. Plutôt qu'une fédéralisation, le système le plus cohérent, dans la continuité de l'Etat turc, serait de reprendre et adapter le système du Millet aux alévis et kurdes, en ôtant les augmentations de taxes tout en conservant des tribunaux séparés quant au statut personnel de ces individus
Thalassin- Modérateur
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Re: Sommet pour la paix de Constantinople - Stamboul
Royaume-Uni
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Evènement
La délégation britannique soutient le plan proposé par la Grèce.
Mirage- Grand Consul
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Re: Sommet pour la paix de Constantinople - Stamboul
République socialiste fédérative soviétique de Russie
L'Union Soviétique se range derrière les observations françaises et appuie l'idée que le peuple turc puisse décider lui même de son gouvernement, les propositions soviétiques n'étaient que des conseils. Cela dit, Moscou se préoccupe tout de même de la situation des minorités ethnico-religieuse au sein de la République de Turquie et insiste sur la nécessité d'offrir des garanties, en particulier aux kurdes, quand à leur futur place en Anatolie.
Mirage- Grand Consul
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Re: Sommet pour la paix de Constantinople - Stamboul
Βασίλειον τῆς Ἑλλάδος / Royaume de Grèce
« Elefthería í thánatos »
● Conférence de Constantinople ●
« Elefthería í thánatos »
● Conférence de Constantinople ●
................Nikolaos Politis a pris connaissance de la contre-proposition argumentée de son homologue français, et tient à y apporter des réponses :
- Concernant la situation du Royaume d’Italie et le maintien des troupes royales en Lycie et en Pamphylie, il apparaît en effet comme plus qu’incertain que Rome puisse poursuivre l’exercice de son mandat. Aussi, Athènes ne verrait pas d’opposition à ce que le mandat sur ces deux régions soit finalement retiré à l’Italie et que les territoires soient pleinement rétrocédés à la future République de Turquie, lui garantissant ainsi un accès total à la Méditerranée.
- S’agissant de la frontière gréco-turque, Athènes campe sur ses positions. Selon le ministre des Affaires étrangères, la sécurité alimentaire de la Turquie pourra pleinement être assurée notamment grâce aux terres arables situées en Lycie ainsi que celles autour de Kayseri et de Konya, ou encore dans le Kurdistan. Selon les estimations grecques, ces terres sont suffisantes au regard de la population turque. Quant au peuplement des terres grecques en Anatolie, Nikolaos Politis affirme qu’il se fera sans aucun problème grâce au retour des Grecs se trouvant actuellement dans la zone sous mandat italien, et ceux situés encore à l’étranger.
- Athènes consent naturellement à garantir aux Turcs de Constantinople la possibilité de partir vivre en Turquie, et mettra à disposition des navires pour assurer ce transport vers Antalya ou les ports du Pont.
- La protection des minorités alévies et kurdes est un point majeur pour la Grèce. Nikolaos Politis doute sincèrement que le système ottoman des millets puisse garantir cette protection, ce système n’ayant pas empêché les massacres d’arméniens, d’assyriens et de grecs lors des deux dernières décennies de l’Empire ottoman. Si une fédéralisation généralisée de la Turquie ne peut potentiellement pas être imposée, les territoires actuellement contrôlés par ces deux peuples doivent tout de même être sanctuarisés au sein d’entités politiques autonomes leur garantissant un pouvoir politique fort, à même d’assurer leur protection face aux menaces centralisatrices turques.
Seconde proposition grecque
Jaune : Région autonome de Cappadoce (capitale : Kayseri)
Orange : Région autonome du Kurdistan (capitale : Diyarbakir)
France :
- Les mandats français de Cilicie, du Liban et de la Syrie sous l’égide de la Société des Nations sont reconnus comme tels par l’ensemble des signataires. Les territoires concernés ne peuvent plus faire l’objet de revendications de la part de la Turquie.
Grèce :
- La ville de Constantinople et sa région sont rattachées à la Grèce, abolissant de jure l’Empire ottoman et le califat ;
- La Grèce cède ses provinces pontiques indiquées sur la carte à la République de Turquie, destinées à être rattachées à l’Etat fédéré du Pont, en échange de l’annexion par Athènes des territoires de Carie et de Phrygie (tels qu’indiqués sur la carte) ;
- La Grèce obtient la pleine et entière souveraineté sur les territoires d’Anatolie actuellement occupés à l’exception des provinces pontiques susmentionnées ;
- Les dernières populations grecques situées en Anatolie non-grecque sont rapatriées ;
- La Grèce garantit un rapatriement paisible des Turcs situés sur ses terres qui souhaiteraient rentrer en Turquie ;
- La Grèce reconnaît la liberté de navigation dans les détroits du Bosphore et des Dardanelles, en temps de paix comme en temps de guerre, et à toutes les nations du monde.
Italie :
- Le mandat italien sous l’égide de la Société des Nations en Lycie et en Pamphylie prend fin.
Turquie :
- La République de Turquie reconnaît un statut d’autonomie renforcée aux Alévis à travers la région autonome de Cappadoce et aux Kurdes à travers la région autonome du Kurdistan. Ces deux régions disposent de prérogatives étendues (armée régionale ne pouvant excéder 40'000 soldats, gestion des impôts et taxe, édiction de lois en matière civile, commerciale, économique, pénale, religieuse.
- L’armée de la Turquie est limitée à 100'000 soldats au maximum.
- La neutralité religieuse de l’Etat fédéral turc est proclamée, les Etats fédérés n’y sont pas contraints ;
- La liberté de culte est reconnue à toutes les confessions, les biens spoliés à l’Eglise orthodoxe ou aux autres églises chrétiennes sont restituées ou remboursés par l’Etat fédéral turc en cas de destruction ;
- Les troupes étrangères quittent le sol turc et seront remplacées par une force de maintien de la paix sous l’égide de la Société des Nations et avec une participation possible de la Russie soviétique. Cette force sera chargée du respect des frontières entre Etats fédérés turcs et entre la Turquie et les autres pays, telles que tracées dans le présent traité.
Sirda- Modérateur
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Re: Sommet pour la paix de Constantinople - Stamboul
République socialiste fédérative soviétique de Russie
L'annexion d'Ankara à la Grèce semble hors de propos à la délégation soviétique qui ne voit pas un seul argument en faveur d'un tel changement de frontière, d'autant que la ville serait déjà à portée de canons grecs si le plan frontalier soviétique était accepté.
Mirage- Grand Consul
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Re: Sommet pour la paix de Constantinople - Stamboul
Βασίλειον τῆς Ἑλλάδος / Royaume de Grèce
« Elefthería í thánatos »
● Conférence de Constantinople ●
« Elefthería í thánatos »
● Conférence de Constantinople ●
................Le ministre des Affaires étrangères fait remarquer à son homologue soviétique que la ville d'Ankara, et sa région plus généralement, revêt un enjeu stratégique majeur pour la Grèce du fait de son positionnement géographique. A ce titre, son annexion est essentielle pour garantir la sécurité des provinces grecques d'Anatolie.
Sirda- Modérateur
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Re: Sommet pour la paix de Constantinople - Stamboul
La Turquie trouve extrêmement déplacée les propos sur les prétendus massacres de populations grecques, assyriennes ou arméniennes de la part de la Grèce lorsque celle-ci a procédé à l'extermination pure et simple de centaines de milliers de turcs.
La Turquie approuve le plan soviétique, et réitère la nécessité de la rétrocession d'Ankara et sa province afin d'assurer la sécurité alimentaire du peuple turc, mais également des précieuses minorités qui préoccupent tant Athènes. La Turquie annonce également qu'aucun paiement ne sera versé à la Grèce, ni aucune compensation pour de prétendues destructions.
Re: Sommet pour la paix de Constantinople - Stamboul
Βασίλειον τῆς Ἑλλάδος / Royaume de Grèce
« Elefthería í thánatos »
● Conférence de Constantinople ●
« Elefthería í thánatos »
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................Le plus diplomatiquement possible au monde, Nikolaos Politis fait remarquer à ses homologues turcs qu'Ankara a été prise par deux fois par l'armée grecque, et souligne que certes, la proposition soviétique a le mérite de laisser la ville à portée de canon grec, mais dans ce cas autant épargner aux habitants cette menace et d'en faire directement des Grecs. En outre, l'argument turc de la protection des minorités pour légitimer la possession turque d'Ankara est tout à fait fallacieux puisque lesdites minorités ont allègrement été massacrées sous l'Empire ottoman. Enfin, Athènes prend note du refus turc de payer quoi que ce soit.
Soucieux de parvenir à un accord, et en l'échange de l'acceptation de la proposition grecque, le ministre des Affaires étrangères est prêt à changer le statut d'Ankara et de sa région pour en faire nominalement une province turque mais sous protectorat et administration grecques pendant une période de dix ans, sur le modèle du protectorat français du territoire du bassin de la Sarre, période à la fin de laquelle un référendum sera organisé pour déterminer si la population souhaite se rattacher à la Grèce ou rester au sein de la Turquie. Naturellement, pendant cette période, aucune troupe turque ou étrangère (sauf grecque évidemment) ne pourra stationner ou traverser ledit territoire sans l'accord d'Athènes.
Sirda- Modérateur
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Re: Sommet pour la paix de Constantinople - Stamboul
La Turquie refuse bien évidemment la proposition grecque.
Re: Sommet pour la paix de Constantinople - Stamboul
Βασίλειον τῆς Ἑλλάδος / Royaume de Grèce
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● Conférence de Constantinople ●
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................La Grèce peut éventuellement consentir à laisser Ankara et sa région à la Turquie, à la condition que tout le reste de la proposition grecque soit acceptée, ce qui donnerait une carte comme ceci :
Sirda- Modérateur
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Re: Sommet pour la paix de Constantinople - Stamboul
Proposition de Traité de Constantinople, 1923
Jaune : Région autonome de Cappadoce (capitale : Kayseri)
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France :
- Les mandats français de Cilicie, du Liban et de la Syrie sous l’égide de la Société des Nations sont reconnus comme tels par l’ensemble des signataires. Les territoires concernés ne peuvent plus faire l’objet de revendications de la part de la Turquie.
Grèce :
- La ville de Constantinople et sa région sont rattachées à la Grèce, abolissant de jure l’Empire ottoman et le califat ;
- La Grèce cède ses provinces pontiques indiquées sur la carte à la République de Turquie, destinées à être rattachées à l’Etat fédéré du Pont, en échange de l’annexion par Athènes des territoires de Carie et de Phrygie (tels qu’indiqués sur la carte) ;
- La Grèce obtient la pleine et entière souveraineté sur les territoires d’Anatolie actuellement occupés à l’exception des provinces pontiques susmentionnées et de la région d’Ankara ;
- Les dernières populations grecques situées en Anatolie non-grecque sont rapatriées ;
- La Grèce garantit un rapatriement paisible des Turcs situés sur ses terres qui souhaiteraient rentrer en Turquie ;
- La Grèce reconnaît la liberté de navigation dans les détroits du Bosphore et des Dardanelles, en temps de paix comme en temps de guerre, et à toutes les nations du monde.
Italie :
- Le mandat italien sous l’égide de la Société des Nations en Lycie et en Pamphylie prend fin.
Turquie :
- La République de Turquie reconnaît un statut d’autonomie renforcée aux Alévis à travers la région autonome de Cappadoce et aux Kurdes à travers la région autonome du Kurdistan. Ces deux régions disposent de prérogatives étendues (armée régionale ne pouvant excéder 40'000 soldats, gestion des impôts et taxe, édiction de lois en matière civile, commerciale, économique, pénale, religieuse.
- L’armée de la Turquie est limitée à 100'000 soldats au maximum.
- La neutralité religieuse de l’Etat fédéral turc est proclamée, les régions autonomes n’y sont pas contraintes ;
- La liberté de culte est reconnue à toutes les confessions ;
- Les troupes étrangères quittent le sol turc.
(Pour préciser le précédent message)
Sirda- Modérateur
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Re: Sommet pour la paix de Constantinople - Stamboul
République socialiste fédérative soviétique de Russie
La Russie signe à l'exception des clauses liées au statut du Constantinople, estimant que ce n'était pas le sujet du sommet et laissant les puissances occupants la ville trancher entre elles sur son futur statut.
Mirage- Grand Consul
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Re: Sommet pour la paix de Constantinople - Stamboul
Royaume-Uni
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La délégation britannique signe l'entièreté du traité proposé par la Grèce.
Sirda- Modérateur
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Re: Sommet pour la paix de Constantinople - Stamboul
Βασίλειον τῆς Ἑλλάδος / Royaume de Grèce
« Elefthería í thánatos »
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« Elefthería í thánatos »
● Conférence de Constantinople ●
................Nikolaos Politis signe très logiquement son propre traité.
Sirda- Modérateur
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Date d'inscription : 18/09/2011
Re: Sommet pour la paix de Constantinople - Stamboul
La France signe
Thalassin- Modérateur
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Re: Sommet pour la paix de Constantinople - Stamboul
Regno d'Italia
Sommet pour la paix de Constantinople - Stamboul
La délégation italienne présente au sommet pour la paix de Constantinople — Stamboul fut peu à peu horrifiée par les dires des autres puissances invitées. Même si elle ne fut pas surprise par la première proposition turque (soutenue par les Soviétiques) qui remettait en cause le mandat en Lycie (et seulement lui), elle le fut à partir de celle grecque de dépeçage du territoire italien en Anatolie. Les appuis de la France et de la Grande-Bretagne furent les derniers clous dans ce cercueil diplomatique. Pour la délégation italienne, c’est un scandale. Rome a tenu pendant près de trois ans le sud de l’Anatolie en y garantissant la paix et en y accueillant les réfugiés. Jusqu’à l’offensive turque de décembre 1922, c’est le seul territoire qui n’a pas connu de batailles ou de guérilla. De plus, même si la situation en métropole est critique, les diplomates ont tranché : la République socialiste italienne est un mouvement éphémère qui sera écrasé dans les prochaines semaines. Les représentants de Rome se sont avérés très clairs avant de quitter la table des négociations. Le Royaume d’Italie ne signera pas ce traité de paix infâme : le maréchal Armando Diaz tiendra le mandat qui revient lui de droit, et toute incursion étrangère rencontrera une résistance farouche. L'Italie se souviendra non pas du combat mené par les Turcs avec honneur, mais bien de la trahison de ses plus proches partenaires à un moment critique pour la monarchie.
Le maréchal Diaz, informé de ces résultats choquants, tiendra la parole de la délégation italienne et défendra les intérêts du Royaume. En revanche, lorsque la nouvelle s'est propagé dans les rangs, une part non négligeable des soldats gronde. Pourquoi se battre pour Sèvres qui n'est plus respecté ? Pourquoi Diaz et le contingent ne rentrent pas à Rhodes, certains officiers se battant depuis près de 8 ans (contre les Austro-Hongrois puis les Turcs) ? Si les comices ont été proclamés en Italie du Nord, qu'est-ce qui les empêche de les proclamer en Anatolie ? Affaire à suivre.
Le maréchal Diaz, informé de ces résultats choquants, tiendra la parole de la délégation italienne et défendra les intérêts du Royaume. En revanche, lorsque la nouvelle s'est propagé dans les rangs, une part non négligeable des soldats gronde. Pourquoi se battre pour Sèvres qui n'est plus respecté ? Pourquoi Diaz et le contingent ne rentrent pas à Rhodes, certains officiers se battant depuis près de 8 ans (contre les Austro-Hongrois puis les Turcs) ? Si les comices ont été proclamés en Italie du Nord, qu'est-ce qui les empêche de les proclamer en Anatolie ? Affaire à suivre.
Alaminsk- Grand Consul
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