[Rencontre] Sommet d'Islamabad pour le paix entre l'Etat d'Afghanistan et les talibans.

Après l’acceptation des deux belligérants du conflit Afghan à une rencontre, le gouvernement a annoncé vouloir organiser cette rencontre rapidement, elle aura donc lieu fin juin. Islamabad s’est préparé à accueillir une rencontre qui, d’après les commentateurs, sera historique tant est que le rapport de force s’est inversé fortement en faveur des talibans depuis quelques mois. Le président lui-même présidera cette rencontre, et devrait être la position neutre de cette rencontre. Déjà, celui-ci s’est exprimé positivement que les deux entités aient réussis à s’entendre sur de futures élections en Afghanistan.
Le président accueilli les différents acteurs du sommet à l’aéroport, notamment le président Afghan Ashraf Ghani qui représentera son pays et le second des talibans, Abdul Ghani Baradar  qui représentera les talibans à Islamabad. Les poignées de mains furent chaleureux que ce soit avec le président afghan qu’avec le mollah Baradar. Pas de traitement de faveur avec ni l’un ni l’autre, le Pakistan étant l’acteur neutre du sommet et doit le montrer aux yeux du monde.

Après les divers faits normaux dans ce genre de sommets, les salutations entre les deux camps et les diverses poignées de mains entre les deux partis, le sommet pu commencer. La négociation commença comme normalement, les deux camps exprimant leurs analyses, points de vue, et propositions pour permettre une paix durable en Afghanistan, chose que le pays n’avait pas connu depuis l’invasion de l’URSS dans la fin des années 70. Dès lors, c’est un jeu plutôt ennuyeux qui se joue, les partis répétant leurs positions, jusqu’à que l’autre camp change de discours, parfois un tout petit peu.
Le président afghan, de par l’intermédiaire de son traducteur, voulait une élection libre et universel, que les talibans s’engagent, s’ils gagnent, à ne pas détruire l’Etat de droit, et à continuer la direction dans lequel le pays s’est engagé, vers une démocratie. Il veut aussi que toutes les ethnies et religions soient respectées, de même que le patrimoine. Le président veut aussi que tout ceci soit sous la responsabilité du Pakistan et de diverses organisations mondiales qui sont jugés neutres ; notamment l’ONU.
Les talibans eux ont moins de demandes, globalement ils sont en accord sur les élections libres et universelles, cependant ils veulent que l’Etat afghan respecte scrupuleusement les préceptes de l’islam. Ces préceptes guideront en effet la société comme actuellement, mais également plus largement la politique, l’économie et la direction de l’Etat Afghan. De même, ils veulent une indépendance totale du pays face aux Occidentaux et aux divers organisations sous contrôle de ceux-ci.
Ces deux visions ne sont pas forcément en contradiction (hormis sur les relations extérieures), mais peuvent l’être selon le point de vu. Dans tous les cas, le Pakistan a affirmé que ce qui se passera en Afghanistan sera de sa responsabilité, et les pakistanais sont prêt à prendre cette responsabilité pour stopper la guerre qui fait rage dans le pays des pashtounes.
C’est après une longue conclusion pakistanaise que la première journée du sommet se termina. Le gouvernement pakistanais s’entendait à ce que ce ne soit pas facile, et ce n’est pas en une journée qu’on règle un conflit qui a 20 ans. Le soir n’est cependant pas la fin, la plupart des négociants continuent leurs efforts de négociations, moins officiellement, plus discrètement et avec plus de sincérité et de franchise. Cela permettra à tous de recommencer les discussions le lendemain avec plus de facilité.