[V2021] Revue de presse officielle

Nigeria
Événement

Au Nigeria, pays déjà frappé durement par les divers groupes islamistes radicaux dans le nord, s'embrase cette fois-ci dans le Sud. Alors qu'à la fin de l'année 2020 la répression policière avait provoqué des manifestations qui ont mis mal à l'aise le pouvoir qui a du reculer, des rumeurs d'un confinement dans le cadre de l'épidémie de Covid-19 ont provoqué de nouvelles émeutes à Lagos. Le président Buhari est en effet largement contesté, du fait de son incapacité totale à gérer la crise sécuritaire, et ces rumeurs n'ont été que la goutte d'eau qui a fait (re)-déborder le vase.

La réaction, violente une nouvelle fois, des forces de l'ordre, alors même que les unités contestées ont été dissoutes en 2020, a provoqué une escalade qui a totalement dégénéré. Evacué en urgence de son bâtiment, le maire de Lagos a rejoint Abuja, siège du gouvernement nigérian, alors même que les manifestants, sans tête de file, réclament le départ du président et la tenue de nouvelles élections. En attendant, Lagos n'est plus sous l'autorité effective du gouvernement.

Les services secrets américain, russe et français ont vent, dans ce cadre, de potentielles velléités de généraux nigérians d'effectuer un coup d'état à Abuja. Si rien n'est coordonné pour l'instant, l'appui d'une puissance étrangère pourrait largement changer la donne

Iran
Événement

Les récentes annonces concernant le nucléaire iranien ont fait l'effet d'une bombe. Israël, directement, a menacé de manière immédiate Téhéran de représailles si la république islamique n'abandonnait pas de suite son programme nucléaire militaire. Aux Etats-Unis également, les républicains en profitent pour critiquer de manière virulente la politique étrangère de l'administration Biden, totalement prise de court par cette annonce, et réclament la mise en place immédiate de sanctions majeures.

En Europe, les réactions sont mitigées. En France et en Allemagne surtout, le paysage politique est divisée entre ceux qui considèrent l'Iran (et les valeurs que porte le pays) comme une menace grandissante à la stabilité du Moyen-Orient, et les adeptes du relativisme (et bien souvent de l'anti-atlantisme) qui mettent plutôt en avant une menace iranienne moindre pour exiger le renouvellement de rapports économiques élargis avec l'ancienne Perse.