[Sommet] Congrès de Varsovie

Constatant la rupture entre Europe de l'Ouest et Europe de l'Est à laquelle le monde assiste actuellement, mais aussi la mise à mal du principe d'unité d'action au sein de l'OTAN. Les Etats-Unis ont décidé de rassembler leurs alliés dans la région afin de palier à la construction par quelques-uns de l’inefficacité de l'OTAN pour protéger ses membres dans la région.

Seront discutés ici la renforcement de la coopération militaire entre les nations invités, la construction d'une stratégie commune visant à endiguer l'expansionnisme russe dans la région, les déploiements militaires, en particuliers anglais et américains, dans la région.

OTAN PNJ et Invités
Brève
Evénement

Varsovie grouille depuis plusieurs jours de politiciens désabusés par l'Union Européenne en matière de défense collective (le peu qu'ils restaient convaincus de la supériorité de la voie européenne sur la voie atlantiste du moins) ainsi que de Chefs d'Etat-majors venus de la Norvège jusqu'à l'Albanie.

Premièrement face aux propositions britanniques, la Norvège fait savoir qu'elle accepte d'assurer le leadership militaire en Lituanie. Le Danemark accepte lui aussi de prendre en charge le leadership en Estonie. La Suède quant à elle, si elle reste reluctante à rejoindre l'OTAN officiellement, est favorable à une plus grande intégration des Forces Armées Suédoises aux activités de défense otanaises.

Le chef d'Etat-major suédois à Varsovie

La seule condition, mais qui ne sera sans doute pas un soucis pour l'OTAN, est la possibilité pour la Suède de se rétracter de ses responsabilités avec un pré-avis de 3 mois si le gouvernement suédois venait à l'exiger. Le renfort des missions de protection maritimes de la Baltique est accepté, et intéresse tout particulièrement la Suède pour des raisons stratégiques évidentes.

Le gouvernement polonais a également fait savoir son encouragement à tous les pays frontaliers de pays potentiellement hostiles comme la Russie ou la Biélorussie pour ne pas les nommer de développer des capacités de résistance tactique miliciennes comme c'est le cas en Pologne et dans plusieurs pays de la Baltique. La Pologne propose ainsi qu'une allocation de 120 millions de dollars soit créée afin de pourvoir aux besoins organisationnels des organisations paramilitaires en Europe Orientale.

Congrès de Varsovie

Les Etats-Unis tiennent à préciser qu'ils respecteront bien évidemment toute décision du peuple estonien de mettre un terme à leur participation à l'alliance Atlantique. Une telle décision obligerait malgré tout le Department of Defense à rompre toute relation commune avec l'armée estonienne et à se retirer unilatéralement du traité de coopération de 5 ans signé en 2019. Celui-ci prévoit en particulier l'appui de l'armée américaine à la formation de l'armée estonienne ainsi que de l'estonian defense league, en plus d'une coopération poussée en matière de cyberdéfense. L'Estonie serait par ailleurs sortie du programme Foreign Military Financing.

Washington soutien la Suède dans sa décision de renforcer ses liens avec l'OTAN, cela pourrait se faire en particulier par une participation plus poussée aux exercices de l'OTAN dans la région, tel que l'exercice BALTOPS, auquel la Suède participe déjà depuis longtemps. Les Etats-Unis appuient par ailleurs la proposition britannique et se déclarent tout à fait disposés à renforcer leur déploiement dans la région. Finalement la demande polonaise est acceptée, environ 40 millions de dollars annuels seront injectés dans la cagnotte proposée par la Pologne le cadre du programme Foreign Military Financing.

Les derniers revirement stratégiques de l'Allemagne, en particulier par la reprise de la construction du très sulfureux gazoduc North Stream II, mettent très fortement à mal les relations américano-allemandes. L'Allemagne est la clé de voute du dispositif américain en Europe en fonctionnant comme un noeud logistique et décisionnel pour l'ensemble des forces américaines présentes sur le vieux continent. Les chiffres parlent d'eux même, 40 000 soldats américains sont présents en permanence sur le sol de la république fédérale. Malheureusement, quelques unes des récentes décisions prises à Berlin ont érodées la confiance autrefois sans-faille accordée par le haut commandement américain à son allié germanique. Il a donc décidé de proposer un plan de redéploiement des forces américaines en Europe, visant à réduire à 4000 le nombre de militaires américains en Allemagne, et uniquement dans le cadres des infrastructures otanaise ou partagées par les armées américaines et allemandes. L'ensemble des bases uniquement utilisées par l'armée américaine devront être vidées et se verront soit démontées soit confiées à l'armée allemande en fonction des préférences du gouvernement allemand.
La manoeuvre est compliquée, il ne s'agit ni de montrer un désengagement envers les alliés de Washington en Europe de l'est, ni de provoquer la Russie en approchant inutilement des infrastructures militaires de sa frontière. Il sera proposé à la Tchéquie, à la Slovaquie ainsi qu'à la Hongrie de prendre le relais de l'Allemagne dans l'accueil des forces américaines. 20.000 militaires américains pourront être déployés en Tchéquie, en particulier à Prague pour les structures de commandement, ainsi qu'aux alentours de Brno, Olomouc et Zlin. Pour un total d'environ 25 installations en tout genre. 10.000 hommes pourraient être déployés en Hongrie entre Gyor et Budapest. 5.000 autres pourraient être déployés dans l'est de la Slovaquie autour de Bratislava et Zilina. Ces modifications dans le dispositif américain entraineraient de nouvelles complications concernant la logistique. Des déploiements limités pourraient avoir lieu en Slovénie ainsi qu'en Pologne afin d'assurer le transit par ces deux pays de matériel américain vers ces nouvelles bases. Une troisième route de ravitaillement pourrait aussi voir le jour par un transit passant par la Turquie, la Bulgarie et la Roumanie mais demanderait l'appui des armées de ces trois pays pour assurer son bon fonctionnement.

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La proposition américaine est acceptée.