Espagne test

L’État Espagnol ou simplement l’État franquiste est le nom non officiel utilisé pour désigner le régime politique de l'Espagne, fondé par le général Francisco Franco. Il fut investi de tous les pouvoirs civiles et militaires dans la zone rebelle dès 1936, et pris le contrôle de l’entièreté du territoire en 1939.
Ce régime autoritaire s'appuie sur une idéologie conservatrice et nationale-catholique, fondée notamment sur la base de la mouvance Phalangiste/Carliste.

Sa capitale est Madrid, symbole dans le passé de la puissance des Habsbourgs, elle est aujourd’hui le siège du pouvoir centraliste franquiste. Cette ville représente ce que doit être la symbiose entre modernité et traditions entre bâtiments d'architecture récente et constructions de style néo-classique.

La politique du régime est simple ordre et sécurité, tout en vaillant à l’indivisibilité du territoire espagnol. Toutes velléités de séparatisme est réprimé dans le sang par la Guardia Civil.

Par conséquence la société Espagnole des années 60 est une population servile qui vit dans un système autoritaire où les libertés individuelles, le suffrage universel et la liberté d’expressions n’ont pas leurs places. L’ouverture international orchestrée par le régime n’a eu ainsi, de conséquences que sur l’économie du pays, grâce à l’opportunité offerte par la guerre froide.
A cause de la menace communistes Franco a pu bénéficier des largesses du monde anglo-saxon avec l’application du plan Marshall en 1950.

En 1953, en échange de la mise en place avec avec les États-Unis, du  Tratado de Amistad y Cooperación  (Traité d'amitié et de coopération), qui confère aux yankees un accès à plusieurs bases militaires et navales espagnoles (base navale de Rota (en), bases aériennes de Morón, de Torrejon et de Saragosse (en), etc.) en échange d'une aide militaire et économique faisant de l'Espagne un membre important du bloc de l'Ouest — bien que l'Espagne franquiste, ne soit jamais officiellement pas membre de l'OTAN.

L’État Espagnol repose totalement sur la personnalité du dictateur Francisco Franco que sur une idéologie bien définie. Depuis son putsch militaire, il n'y a en Espagne aucune constitution formelle, mais seulement un petit nombre de textes fondamentaux édictés par Franco et de rang constitutionnel. Le Caudillo tient dans ses mains toutes les rênes, nommant les titulaires de tous les postes politiquement importants sur la base de ses rapports de confiance personnels, jusqu'au niveau des provinces. En outre, il garde le contrôle sur les institutions auxquelles il a donné des délégations de pouvoir ou qu'il ne peut ignorer — notamment le parti unique Movimiento Nacional, l'Église catholique et l'armée — en jouant sans cesse l'une contre l'autre.

Aux yeux de ses élites, le franquisme tire pour l'essentiel sa légitimité de la victoire militaire de ses partisans en 1939, laquelle est interprétée non seulement comme une victoire de leur vision du monde, mais bien plus comme une défense de la civilisation et des cultures espagnole et européenne. Dans la mesure où le catholicisme constitue une partie intégrante de la culture espagnole, on en arrive à une collaboration entre l'Église et l'État dans le cadre du nacional-catolicismo (national-catholicisme).

Franco n'est ni phalangiste, ni carliste, ni fasciste, ni libéral, ni démocrate-chrétien. Ce n'est pas un idéologue mais un militaire conservateur, déçu tout à la fois par le roi Alphonse XIII et par la République. Sa tactique repose sur son prestige personnel et son pragmatisme.
Il s’entoure des familles idéologiques de son camp et arbitre leurs conflits sans jamais souscrire personnellement à aucune tendance. Sa conception de la société et de l'État est dans la lignée de la pensée de Juan Donoso Cortés. Il veut un État et un gouvernement en accord avec les anciens principes de l'Église catholique. L'anticommunisme constitue l'autre grand pilier de sa politique. Il considère comme, légitime une guerre de l’Europe contre le communisme.

En dépit de quelques voix non conformes sur l’influence croissante des phalangistes, Franco peut compter sur la fidélité sans bornes de son armée de 300 000 hommes. Une armée qu’il avait conduite à une écrasante victoire en 1939 et qui constitue l’un des éléments les plus importants de légitimation de son pouvoir : c’est d’ailleurs ce contrôle absolu du Généralissime sur l’armée qui fait son autorité si indiscutable.
En contrepartie de cette fidélité, Franco destine à l’armée des ressources et des compétences considérables.
En définitive l’armée dispose de tous les moyens modernes pour combattre les ennemis extérieurs et surtout intérieurs, bénéficiant du matériels américains (M47/M48 Patton, M113, F-86 Sabre T-33A, Frégate Pizarro etc.)

Les vestiges de l'Empire colonial espagnol sont eux aussi affectés par le mouvement d'émancipation des peuples d'outre-mer : la reconnaissance par la France de l'indépendance du Maroc en 1956 oblige le gouvernement de Madrid à reconnaître celle du Rif, où il ne conserve, à l’heure actuelle, que les présides de Ceuta, Melilla et Alhucemas (actuel Al-Hoceima).

Dans le Sahara Espagnol (Sahara occidental), la Saguia el Hamra et dans l’enclave d’Ifni, les tensions sont vives avec le Maroc et le Front Polisario. Une forte présence militaire est nécessaire pour maintenir dans le giron ses régions du Sud Maroc.

La Guinée espagnole et les îles de Fernando Poo, Annobón, Corisco et Elobey sont des colonies assez isolées peu incorporer dans le système économique mondial, les échanges avec la métropole sont de faibles volumes. Pour remédier à cet état de fait, l’Etat Espagnol crée en 1958 une dépendance autonome pour pallier aux carences de l’administration coloniale.