[✓] Royaume de Grèce / Βασίλειον τῆς Ἑλλάδος
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[✓] Royaume de Grèce / Βασίλειον τῆς Ἑλλάδος
Royaume de Grèce / Βασίλειον τῆς Ἑλλάδος
Informations générales
Chef de l'Etat : Georges I (Monarque).
Chef du gouvernement : Geórgios Theotókis (Nouveau Parti)
Gouvernement : Monarchie constitutionnelle.
Capitale : Athènes.
Langue : Grec.
Religion : Christianisme Orthodoxe.
Population : 2 800 000 habitants.
Chef de l'Etat : Georges I (Monarque).
Chef du gouvernement : Geórgios Theotókis (Nouveau Parti)
Gouvernement : Monarchie constitutionnelle.
Capitale : Athènes.
Langue : Grec.
Religion : Christianisme Orthodoxe.
Population : 2 800 000 habitants.
Histoire
Après la disparition des deux civilisations proto-grecques, Minoennes et Mycéniennes, la Grèce est entrée dans un âge sombre dont elle s’extirpe pour renaître sous une forme nouvelle, l'antiquité, et s’épanouie dans le cadre des cités. Fortement militarisées et entreprenantes, ses populations croissent et colonisent le bassin méditerranéen. Fières et belliqueuses, les cités se font la guerre avec régularité. Deux puissances dominantes émergent, l’une en Attique, Athènes. Dans le Péloponnèse en revanche il s’agit de Sparte. Les guerres médiques apportent la richesse et la domination en Grèce à Athènes qui écrase la flotte mède ainsi que son armée respectivement à Salamine, Marathon et Platées. Triomphants, les athéniens forment la ligue de Délos et centralisent le trésor de la ligue, la contribution des cités et les moyens militaires en leur cité. Leur mode de gouvernement est la démocratie, à l’opposée se trouve Sparte dont la dynamique semble contraire à celle d'Athènes. Sparte, figée, est dirigée par une monarchie et ses élites guerrières règnent sur des masses serviles. Le déclin de Sparte accélère un processus de confrontation des deux impérialismes antagonistes et conduit à la défaite d’Athènes, ravagée et occupée par Sparte, victorieuse mais épuisée par la guerre du Péloponnèse. Une puissance émergente s’affirme rapidement, elle est extérieure à la Grèce historique, Athènes en ruine fait place à Pella, les lances des hoplites cèdent face aux impétueuses sarisses et aux cavaliers lourds de Philippe II et d’Alexandre III de Macédoine. Conquérant génial, Alexandre III « Le Grand » marche vers l’Est, toujours plus loin il écrase les armées de Darius III à Issos et Gaugamèles et impose à son Empire, de la Cyrénaïque à la Bactrie, un nouvel ordre. Régnant de l’Indus au Péloponnèse il meurt avant d’avoir pu tenter la conquête de l’Inde. La marche épique d’Alexandre donne naissance aux royaumes Hellénistiques après les guerres des Diadoques (ces généraux et successeurs). La défaite de l’Empire Perse signifie plus qu’un changement de régime, c’est la dernière étape d’une colonisation accélérée et d’une hellénisation massive des territoires orientaux. Définissant durablement un espace agrandit, divers par ses populations mais dirigé par une élite guerrière et politique : les grecs. A terme, ruiné par les combats fratricides les opposants, les royaumes et empires grecs d’orient seront absorbés par une puissance latine montante : Rome et sa République oligarchique, syncrétique et universelle. Une page se tourne avec la fin de la dernière entité d’orient encore indépendante des romains, l’Egypte des Lagides succombe avec sa reine dans les profondeurs de l’Histoire.
Les Grecs conquis par les romains, c’est pourtant les romains qui vont être conquis culturellement par les grecs. La langue du droit est le latin, la langue des affaires politiques et commerciales et partiellement celle des armes est le grec. L’Empire Romain proclamé par le principat d’Auguste est syncrétique, il lit les cultes orientaux avec les cultes occidentaux, fait primer les droits locaux en orient au travers des cités dont les droits sont maintenus. La romanisation est lente et l’idée d’un Empire éternel et universel s’impose dans les esprits de ceux qui deviennent des citoyens et sujets tout à la fois d’un Empire tenant le Mur d’Adrien tout en marchant sur la Mésopotamie. Les invasions barbares se réalisent au troisième siècle et dans le sillage des ravages liés à la peste antonine, à une crise économique, à une levée en masse des sujets de l’Empire pour défendre ses frontières menacées, à une résurrection du monde Perse qui lorgne désormais sur une Syrie romaine aux abois. La crise du troisième siècle s’achève par le triomphe d’une religion nouvelle, orientale et venue de la province de Palestine : le Christianisme. Constantin I « Le Grand » refonde l’Empire autour d’une idée nouvelle : Un empire, un empereur, un Dieu. Il amorce le mouvement vers l’Est de l’Empire dont le centre de gravité est placé à Constantinople. Plus riche, plus populeux, plus dynamique, très chrétien et donc cœur battant d’un Empire ravagé par la crise du troisième siècle.
La séparation définitive de l’Empire en deux entités, l’une vouée à mourir, à l’Ouest, et l’une survivante et enrichie, à l’Est, sépare l’occident de l’orient romain sur des bases culturelles autant que juridiques. Justinien I « le Grand » achève l’unification des populations encore impériales autour de langue grecque et la religion chrétienne, l’intolérance envers les anciens Dieux achève la disparition de ces derniers. Justinien, assis sur la richesse d’un Empire qui a survécu à la chute de Rome et aux Huns, aux Perses et aux Goths, se tourne vers l’Occident et veut à tout prix réunifier l’unité de ce que les gréco-romains d’orient considèrent encore comme leur patrie. Il veut reformer un Empire à la place des royaumes barbares dominant des populations ayant quitté depuis longtemps la domination des Césars. Lorsque ses troupes sous le commandement de Bélisaire et Narses, enchaînant les victoires, entrent dans Rome … ils ne trouvent qu’un amas de pierres calcinées, la romanité est morte à l’Ouest et les nouveaux sujets rechignent à payer à des administrateurs grecs des impôts qu’ils méconnaissent depuis un siècle déjà. La rupture de l’an 476, sourdre et indolore au premier abord, a vu la déposition du dernier Empereur d’Occident mais aussi la rupture définitive entre l’occident et l’orient.
Les invasions arabes puis turques, malgré une résistance héroïque des romains, finit par ne laisser, après des siècles de lutte sans fin en Egypte, en Italie, en Arménie, en Géorgie, en Syrie et Palestine, en Anatolie, dans les Balkans … qu’une cité isolée et ruinée par les combats, dépossédée de ses territoires. Le centre du monde, autrefois fleuron et capitale de la chrétienté, ne possède plus que 50 000 habitants et 7 000 défenseurs pour faire face aux assauts de ses innombrables ennemis. Constantinople, cœur de la romanité depuis Constantin I, cesse de battre et avec elle l’Empire Romain disparaît en 1453. En 1821-1829, sur les ruines d’un Empire Ottoman en pleine déconfiture, émerge une Grèce réduite à sa portion congrue. Le fait est là, elle existe à nouveau. Depuis quatre siècles elle était prisonnière de l’autorité ottomane, désormais elle réémerge comme une puissance. Héritière d’une histoire millénaire, la Grèce se relèvera, à n’en point douter, pour rayonner comme autrefois et porter haut ses idéaux et ses aspirations.
Après la disparition des deux civilisations proto-grecques, Minoennes et Mycéniennes, la Grèce est entrée dans un âge sombre dont elle s’extirpe pour renaître sous une forme nouvelle, l'antiquité, et s’épanouie dans le cadre des cités. Fortement militarisées et entreprenantes, ses populations croissent et colonisent le bassin méditerranéen. Fières et belliqueuses, les cités se font la guerre avec régularité. Deux puissances dominantes émergent, l’une en Attique, Athènes. Dans le Péloponnèse en revanche il s’agit de Sparte. Les guerres médiques apportent la richesse et la domination en Grèce à Athènes qui écrase la flotte mède ainsi que son armée respectivement à Salamine, Marathon et Platées. Triomphants, les athéniens forment la ligue de Délos et centralisent le trésor de la ligue, la contribution des cités et les moyens militaires en leur cité. Leur mode de gouvernement est la démocratie, à l’opposée se trouve Sparte dont la dynamique semble contraire à celle d'Athènes. Sparte, figée, est dirigée par une monarchie et ses élites guerrières règnent sur des masses serviles. Le déclin de Sparte accélère un processus de confrontation des deux impérialismes antagonistes et conduit à la défaite d’Athènes, ravagée et occupée par Sparte, victorieuse mais épuisée par la guerre du Péloponnèse. Une puissance émergente s’affirme rapidement, elle est extérieure à la Grèce historique, Athènes en ruine fait place à Pella, les lances des hoplites cèdent face aux impétueuses sarisses et aux cavaliers lourds de Philippe II et d’Alexandre III de Macédoine. Conquérant génial, Alexandre III « Le Grand » marche vers l’Est, toujours plus loin il écrase les armées de Darius III à Issos et Gaugamèles et impose à son Empire, de la Cyrénaïque à la Bactrie, un nouvel ordre. Régnant de l’Indus au Péloponnèse il meurt avant d’avoir pu tenter la conquête de l’Inde. La marche épique d’Alexandre donne naissance aux royaumes Hellénistiques après les guerres des Diadoques (ces généraux et successeurs). La défaite de l’Empire Perse signifie plus qu’un changement de régime, c’est la dernière étape d’une colonisation accélérée et d’une hellénisation massive des territoires orientaux. Définissant durablement un espace agrandit, divers par ses populations mais dirigé par une élite guerrière et politique : les grecs. A terme, ruiné par les combats fratricides les opposants, les royaumes et empires grecs d’orient seront absorbés par une puissance latine montante : Rome et sa République oligarchique, syncrétique et universelle. Une page se tourne avec la fin de la dernière entité d’orient encore indépendante des romains, l’Egypte des Lagides succombe avec sa reine dans les profondeurs de l’Histoire.
Les Grecs conquis par les romains, c’est pourtant les romains qui vont être conquis culturellement par les grecs. La langue du droit est le latin, la langue des affaires politiques et commerciales et partiellement celle des armes est le grec. L’Empire Romain proclamé par le principat d’Auguste est syncrétique, il lit les cultes orientaux avec les cultes occidentaux, fait primer les droits locaux en orient au travers des cités dont les droits sont maintenus. La romanisation est lente et l’idée d’un Empire éternel et universel s’impose dans les esprits de ceux qui deviennent des citoyens et sujets tout à la fois d’un Empire tenant le Mur d’Adrien tout en marchant sur la Mésopotamie. Les invasions barbares se réalisent au troisième siècle et dans le sillage des ravages liés à la peste antonine, à une crise économique, à une levée en masse des sujets de l’Empire pour défendre ses frontières menacées, à une résurrection du monde Perse qui lorgne désormais sur une Syrie romaine aux abois. La crise du troisième siècle s’achève par le triomphe d’une religion nouvelle, orientale et venue de la province de Palestine : le Christianisme. Constantin I « Le Grand » refonde l’Empire autour d’une idée nouvelle : Un empire, un empereur, un Dieu. Il amorce le mouvement vers l’Est de l’Empire dont le centre de gravité est placé à Constantinople. Plus riche, plus populeux, plus dynamique, très chrétien et donc cœur battant d’un Empire ravagé par la crise du troisième siècle.
La séparation définitive de l’Empire en deux entités, l’une vouée à mourir, à l’Ouest, et l’une survivante et enrichie, à l’Est, sépare l’occident de l’orient romain sur des bases culturelles autant que juridiques. Justinien I « le Grand » achève l’unification des populations encore impériales autour de langue grecque et la religion chrétienne, l’intolérance envers les anciens Dieux achève la disparition de ces derniers. Justinien, assis sur la richesse d’un Empire qui a survécu à la chute de Rome et aux Huns, aux Perses et aux Goths, se tourne vers l’Occident et veut à tout prix réunifier l’unité de ce que les gréco-romains d’orient considèrent encore comme leur patrie. Il veut reformer un Empire à la place des royaumes barbares dominant des populations ayant quitté depuis longtemps la domination des Césars. Lorsque ses troupes sous le commandement de Bélisaire et Narses, enchaînant les victoires, entrent dans Rome … ils ne trouvent qu’un amas de pierres calcinées, la romanité est morte à l’Ouest et les nouveaux sujets rechignent à payer à des administrateurs grecs des impôts qu’ils méconnaissent depuis un siècle déjà. La rupture de l’an 476, sourdre et indolore au premier abord, a vu la déposition du dernier Empereur d’Occident mais aussi la rupture définitive entre l’occident et l’orient.
Les invasions arabes puis turques, malgré une résistance héroïque des romains, finit par ne laisser, après des siècles de lutte sans fin en Egypte, en Italie, en Arménie, en Géorgie, en Syrie et Palestine, en Anatolie, dans les Balkans … qu’une cité isolée et ruinée par les combats, dépossédée de ses territoires. Le centre du monde, autrefois fleuron et capitale de la chrétienté, ne possède plus que 50 000 habitants et 7 000 défenseurs pour faire face aux assauts de ses innombrables ennemis. Constantinople, cœur de la romanité depuis Constantin I, cesse de battre et avec elle l’Empire Romain disparaît en 1453. En 1821-1829, sur les ruines d’un Empire Ottoman en pleine déconfiture, émerge une Grèce réduite à sa portion congrue. Le fait est là, elle existe à nouveau. Depuis quatre siècles elle était prisonnière de l’autorité ottomane, désormais elle réémerge comme une puissance. Héritière d’une histoire millénaire, la Grèce se relèvera, à n’en point douter, pour rayonner comme autrefois et porter haut ses idéaux et ses aspirations.
Carte
Economie
PIB : 5,8 milliards de dollars USD (1990).
Indice d'industrialisation : 3 (1906).
PIB : 5,8 milliards de dollars USD (1990).
Indice d'industrialisation : 3 (1906).
Armée de terre
Effectifs en temps de paix : 25 000 hommes à effectifs plein.
Effectifs de la réserve : 50 000 hommes au mieux.
Effectifs de la territoriale : En théorie 96 000 hommes (8 classes) mais une déduction de 20% s'impose soit 76 800 hommes.
Modèle de conscription : 2 ans de service dans l'armée régulière, 10 ans dans la réserve, 8 ans dans la territoriale (modèle Napoléonien).
Chevaux : 33 000 bêtes.
Equipement personnels : 120 000 fusils Gras, 50 000 Chassepots, 6 000 fusils divers.
Artillerie : 140 canons (60 de montagne) de 87mm M1877 et 75 mm (modèle ?).
Organisation en temps de paix : 10 régiments d'infanterie à 3 bataillons, 3 régiments de cavalerie, 3 régiments d'artillerie et un régiment du génie. Au total 38 bataillons, 12 escadrons, 10 compagnies d'ingénieurs et l'artillerie comptabilisée.
Organisation en temps de guerre : 3 corps d'armée avec chacun 12 à 14 bataillons, 4 escadrons et 6 à 7 batteries.
Effectifs en temps de paix : 25 000 hommes à effectifs plein.
Effectifs de la réserve : 50 000 hommes au mieux.
Effectifs de la territoriale : En théorie 96 000 hommes (8 classes) mais une déduction de 20% s'impose soit 76 800 hommes.
Modèle de conscription : 2 ans de service dans l'armée régulière, 10 ans dans la réserve, 8 ans dans la territoriale (modèle Napoléonien).
Chevaux : 33 000 bêtes.
Equipement personnels : 120 000 fusils Gras, 50 000 Chassepots, 6 000 fusils divers.
Artillerie : 140 canons (60 de montagne) de 87mm M1877 et 75 mm (modèle ?).
Organisation en temps de paix : 10 régiments d'infanterie à 3 bataillons, 3 régiments de cavalerie, 3 régiments d'artillerie et un régiment du génie. Au total 38 bataillons, 12 escadrons, 10 compagnies d'ingénieurs et l'artillerie comptabilisée.
Organisation en temps de guerre : 3 corps d'armée avec chacun 12 à 14 bataillons, 4 escadrons et 6 à 7 batteries.
Marine
Cuirassés à coque en fer : 3 (classe Hydra).
Cuirassé à coque en fer : 1 (classe Reine Olga).
Corvette blindée : 1 (classe Roi George).
Croiseur : 1 (classe Navarchos Miaoulis).
Torpilleurs : 4 (classe Ionia, Fereniki, Samos, No 11).
Autres navires : 16 (poussière navale et 6 gunboat).
Mineurs : 4.
Cuirassés à coque en fer : 3 (classe Hydra).
Cuirassé à coque en fer : 1 (classe Reine Olga).
Corvette blindée : 1 (classe Roi George).
Croiseur : 1 (classe Navarchos Miaoulis).
Torpilleurs : 4 (classe Ionia, Fereniki, Samos, No 11).
Autres navires : 16 (poussière navale et 6 gunboat).
Mineurs : 4.
Diplomatie
Etats protecteurs : République Française, Empire Russe et Royaume-Uni.
Etats amis : ...
Etats hostiles : Empire Ottoman.
Etats protecteurs : République Française, Empire Russe et Royaume-Uni.
Etats amis : ...
Etats hostiles : Empire Ottoman.
Dernière édition par Prishayev le Sam 13 Oct 2018 - 18:24, édité 3 fois
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Re: [✓] Royaume de Grèce / Βασίλειον τῆς Ἑλλάδος
Royaume de Grèce / Βασίλειον τῆς Ἑλλάδος
Réforme agraire de 1905
Théodoros Deligiannis, Premier Ministre de Grèce.
Théodoros Deligiannis, Premier Ministre de Grèce.
La terre, première richesse de la Grèce, se trouve encore largement divisée entre les latifundiaires de Thessalie, les petites propriétés d’Attique et bien évidement le cadre pastoral qui prédomine dans bien des lieux du Péloponnèse. Les contestations sociales sont légions en Thessalie tandis que les propriétés latifundiaires demeurent largement archaïques et héritées de l’Empire Ottoman.
Avant tout, le premier Ministre Thedoros Deligiannis présente la situation avec gravité : dépendante pour son alimentation, la Grèce peine à produire en ses plaines Thessaliennes ce que d’autres pays aux conditions analogues produisent. Il constate que la productivité des terres du nord, bien plus riche celles du sud, est inférieure à ces dernières. En conséquence, Premier Ministre de Grèce propose à son Roi de lancer une réforme agraire d’ampleur. Tout d’abord, le Premier Ministre présente un projet de Loi visant à autoriser les expropriations et rachats forcés par l’Etat de terres privées. S’il rencontre l’opposition des milieux conservateurs, il obtient la faveur des libéraux. Le succès du vote permet d’organiser la réforme en deux points.
Premièrement, les terres latifundiaires du nord seront progressivement rachetées et revendues à une frange moins aisée de paysans salariés des grandes propriétés terriennes. Ces paysans, volontaires dans l’acquisition d’une terre, devront s’endetter pour apporter une part de la valeur de la terre qu’ils désirent tandis que l’Etat avancera l’autre part et récupérera son dû sur 50 ans. Le partage et la revente des terres du nord devrait s’opérer sous une année. Le dédommagement des propriétaires est un lourd poids financier qui oblige l’Etat à emprunter sur les marchés.
En second, les terres du sud se répartissent en petites et moyennes propriétés, tenant plus de la première que de la seconde. Aussi, la réforme introduit un crédit public au rachat de terres agricoles par un propriétaire sur un autre. Favorisant une meilleure centralisation des terres, l’Etat veut équilibrer son agriculture et la moderniser structurellement sur le modèle de l’Europe occidentale.
La réforme s’étendra de 1905 à 1906 et les crédits dédiés à la centralisation des terres dureront jusqu’en 1910 (inclus). L’exode rural attendu par le renforcement de la productivité des terres et les rachats permis par les dits crédits devrait s’intensifier et déboucher sur une première véritable vague d’urbanisation et de chute du prix du travail, conduisant à l’industrialisation du pays.
Diplomatie
Transmettant ses salutations distinguées aux ambassadeurs de Paris, Saint-Pétersbourg, Vienne et Washington, l’Etat grec et son Premier Ministre expriment en direction de chacun d’entre eux des offres de diverses natures.
A l'adresse de Paris :
La protectionniste Loi Méline a provoqué moult remous en Europe et a entamé un repli protectionniste généralisé suite aux crises de la fin du précédent siècle. Pour maintenir nos liens économiques voir les développer, Athènes formule à Paris une offre visant à renégocier les droits de douane liant les deux pays.
En premier lieu, la baisse des droits de douane français sur l’olive (et son huile), le raisin de table, le jus de raisin, le raisin de Corinthe, les poissons et les agrumes en provenance de Grèce. En contrepartie, la Grèce abaisse proportionnellement ses droits de douane sur le charbon et le fer français.
En second, l’Etat grec désire emprunter afin de rénover et étendre le port du Pirée et ainsi favoriser les échanges commerciaux entre la Grèce et le monde. Un réseau ferroviaire plus dense et complet s’impose néanmoins dans la question agricole grecques, drainer les richesses de Grèce et les exporter et inversement importer exiger des infrastructures. Aussi l’Etat grec propose des concessions ferroviaires à une joint-venture constituée d’une part minoritaire des chemins de fer publics de Grèce financés par des fonds publics grecs et d’une part majoritaire financée par une ou des sociétés du secteur ferroviaire français. Une ligne partant d’Athènes relierait Lamia puis Larissa. La longueur du parcours est estimée à 350 km et le total de rails à poser estimer à 800-850km au minima. Au standard européen, 40% des rails seraient produits en partie en Grèce, les machines seraient produites en France et exportée en Grèce ou elles seraient assemblées dans un atelier à Athènes. Une autre ligne est à l’étude, plus courte, pour relier Athènes à l’Etolie.
A l'adresse de Saint-Pétersbourg :
L’Etat grec propose à son protecteur et amis, l’Empire Russe, un accord commercial. En premier lieu, les échanges pourraient s’accroître en favorisant les produits spécifiques aux pays méditerranéens venant de Grèce tels que l’huile d’olive, les olives, les fruits, le thé, le tabac, le raisin (dont celui de Corinthe), le vin, le jus de fruit et les viandes de chèvre et de mouton. A l’inverse, contre une baisse drastique des droits de douane sur ces produits, la Grèce abaissera ses droits de douane sur les céréales et viandes de bœufs et de porcs venant de Russie.
A l'adresse de Vienne :
Le Premier Ministre de Grèce adresse une proposition commerciale à la couronne Austro-Hongroise. Désirant exporter des olives, l’huile d’olive, le raisin de table, le vin, les jus, les légumes du sud, les fruits et le thé ainsi que le tabac venant de Grèce, le gouvernement grec propose une diminution très nette des taxes pesant sur les produits cités (dans leur généralité) au bénéfice de la Grèce. En contrepartie, l’Etat lèverait un crédit auprès de l’Etat viennois pour accorder des financements publics au profit des importations de machines-outils provenant de l’Empire Austro-Hongrois. Aliments contre machines-outils !
A l'adresse de Washington :
L’Etat grec propose une baisse des taxes douanières levées par les Etats-Unis sur les produits agricoles et agro-alimentaires en provenance de Grèce, de fait eu ou pas produits aux Etats-Unis. En contrepartie, le gouvernement grec s’engage à faciliter les investissements américains encouragés par Washington en Grèce. Notamment parce une réduction de la lourdeur bureaucratique pesant sur les entreprises et sur les échanges. Les Etats-Unis s’engageraient à produire localement des machines agricoles ainsi qu’à en exporter en Grèce, des crédits publics grecs seront débloqués pour en soutenir l’acquisition par les paysans grecs. L’Etat fédéral américain s’engage à financer des projets dans le cadre des besoins de ses investisseurs en Grèce et en accord avec le gouvernement d’Athènes.
Prishayev- Ministre
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La révolte de Crète
La Crète est pour ainsi dire un Etat, faible mais avec une nationalité, une diplomatie, une bureaucratie. Mais il lui manque le libre choix de ses aspirations, bloquée qu’elle est par le compromis de 1887. Ce compromis place l’Ile sous autorité nominale ottomane mais accorde des droits pudiquement taxés d’autonomie à la Crète, en vérité ceux d’un Etat indépendant. Les Athéniens placent un membre de la famille du Roi George I en Crète, mais celui-ci ne s’avère pas à la hauteur de la mission qu’il est confié. Au demeurant, l’Ile est sous protection des puissances qui garantissent la Grèce, que pourrait-il arriver à la jeune Crète ?
Pourtant, autoritaire, corrompu et inefficace, le Prince George de Grèce cumule toutes les tares. Aurait-il été simple prince sans responsabilités que cela n’eu aucun impact. Mais en 1905 cela fait 8 ans qu’il dirige la Crête en despote. N’ayant peu ou pas développé les institutions de l’Ile, traitant de haut les représentants du peuple crétois et ne rassemblant que rarement l’assemblée, il n’inspire pas confiance et l’échec de sa politique extérieure et la stagnation intérieure condamnent son pouvoir. Dans le même temps un personnage charismatique, renvoyé par le prince, décide de prendre en main le destin de la Crète. Son nom est Elefthérios Venizélos. Il se révolte contre le Prince et se retranche dans les gorges de Thérissos. En vingt jours sa révolte est rejointe par 7 000 sympathisants. La rébellion grossissant, l’idée de Venizélos s’affirme : réunir la Crète à la Grèce. Fonder un même Etat-nation est l’idéal de ce provincial crétois. La guerre civile se prépare et l’Etat Crétois s’avère incapable de l’endiguer.
Elefthérios Venizélos
C’est dans ce contexte que l’Etat Athénien appelle ses puissances protectrices (France, Russie, Royaume-Uni) à se joindre à elle et à l’Empire des Ottomans afin de déterminer, via une conférence, une issue pacifique à la révolte en cours dans l’Ile de Crète qui désire ardemment son rattachement à la Grèce.
Prishayev- Ministre
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Réforme de l’Etat (Acte I)
La réforme agraire décrétée par le Roi se met en place au cours des mois de mars et d’avril. L’héritage ottoman en Thessalie avait été balayé par de nouveaux maîtres, les structures n’avaient évolué mais désormais il est question de redistribuer 300 000 arpents de terre à 4 000 agriculteurs dès les mois prochains, plus encore en fin d’année. Au sud la réunion des terres sera plus lente, l’harmonisation de la structure de l’agriculture grecque passe indéniablement par des réformes organisationnelles, qu’elles soient publiques ou privées. En d’autres termes, le Roi renforce la politique réformiste de Theódoros Deligiánnis en tentant de réformer l’administration grecque et ses prérogatives, ses capacités à imposer et taxer mais aussi réduire son effectif pléthorique et sa corruption.
Le premier acte de cette politique n’est autre que la création d’un ministère royal de l’agriculture à Athènes et l’incitation à une mise en place des coopératives agricoles via un abaissement de la fiscalité les ciblant et des subsides pour leur création. Il est également question d’un redécoupage des subdivisions administratives du pays et la nomination de nouveaux gouverneurs. L’accent est mis sur la division de l’autorité Athénienne en créant les gouvernements suivants : Etolie-Ionie, Thessalie, Attique, Eubée, Péloponnèse. Le district d’Athènes comprenant le Pirée échappe à cette organisation et se trouve dirigée par le maire d’Athènes en personne. L’organisation de ces gouvernements implique un transfert de compétence qui donne l’occasion d’une contraction de la masse des fonctionnaires provinciaux via une réforme de la perception de l’impôt. En premier lieu, chaque gouverneur est flanqué d’un suppléant qui assure une surveillance régulière du fait de sa position de son supérieur. Ce bicéphalisme garantissant une attitude plus hiératique et fidèle des gouverneurs envers le Roi. En outre, chaque gouverneur doit s’appuyer sur des bureaux (ministères régionaux) aux effectifs fixés à Athènes. Ils comptent au nombre de deux : le bureau des finances et le bureau de l’agriculture. Leurs prérogatives sont lui suivantes : Au bureau des finances le devoir de lever l’impôt et les taxes et d’assurer le fonctionnement du gouvernement régional et de l’Etat. Le bureau de l’agriculture a pour mandat d’adapter la politique agricole d’Athènes aux besoins de sa région. Il est maître d’un budget annuel et doit organiser l’abandon de la commercialisation par l’Etat des denrées alimentaires sur l’année. Il doit aussi organiser des foires agricoles et commerciales tandis qu’un secrétariat indépendant de son bureau est chargé de l’entretient des infrastructures et largement supervisé par Athènes. La finalité veut que l’Etat élimine jusqu’à 1/5 de ses personnels affrétés à son fonctionnement et puisse se permettre d’autres réformes.
Il est question de doter les bureaux et le ministère royal d’Athènes d’un véritable capital de compétences extérieures à la Grèce. Pour ce faire l’Etat Athénien demande à la France des hommes d’Etat mandatés afin d’élever, via des prérogatives exceptionnelles, la qualité de l’organisation de l’administration grecque. L’Etat fonde également des secrétariats d’agronomes dans chaque gouvernorat dédié à l’instruction et le conseil des fonctionnaires et agriculteurs. Là encore le besoin de compétence ce fait sentir et l’Etat grec estime nécessaire cet apport de compétence. Enfin, une école de mécanique et ingénierie est lancée à Athènes et sera achevée en 1909. Pour réaliser cet effort réformateur, l’Etat grec présente et lèvera sur le marché obligataire britannique des fonds à cet effet.
Diplomatie
République Française
Face au besoin criant de compétences administratives et d’agronomie, l’Etat grec propose à des bureaucrates à la retraite ou en fin de carrière et à des agronomes français de réaliser via des prérogatives extraordinaires et de grasses sommes des modifications substantielles de l’appareil étatique grec. Leur apport intellectuel étant d’une valeur notable pour Athènes et sa volonté réformatrice.
Royaume-Uni
L’Etat grec, en pleine réforme, demande l’autorisation à la couronne britannique de lever sur le marché obligataire anglais de quoi financer ses réformes administratives.
Prishayev- Ministre
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Re: [✓] Royaume de Grèce / Βασίλειον τῆς Ἑλλάδος
Royaume de Grèce / Βασίλειον τῆς Ἑλλάδος
Politique Intérieure
Crise de Juillet
D’un beau matin, sillonnant les rues d’Athènes et contemplant du haut de sa calèche le peuple de la capitale, le premier ministre achève sa course devant le Palais Royal. A 14h00, alors que la foule des passants se presse pour le saluer et que la garde se trouve débordée par la masse du peuple, un jeune homme force le passage et muni d’un couteau frappe Théodoros Deligiannis de plein fouet à l’abdomen. Il répète son geste cinq fois avant qu’un garde royal puisse l’atteindre et lui fracasser le crane d’un coup de sabre. Agonisant, le premier ministre est rapidement transféré dans un hôpital à proximité. Les docteurs se pressent à ses côtés et tentent l’impossible pour le sauver mais hélas leurs efforts sont vains. Livide, il lâche son dernier soupir à 19h30, ce 25 juillet 1905. L’effroi provoqué est considérable dans la classe politique grecque. Le règlement sommaire du destin de ce ministre intègre mais contestée par l’opposition conduit à des manifestations de soutien devant sa demeure dont les membres, en deuil, sont visités par la personne royale et sa famille.
Assassinat du Premier Ministre Deligiannis.
La puissance du choc infligé aux institutions est suffisamment forte pour provoquer une crise parlementaire. Les conservateurs comme les libéraux approuvent une période de deuil. Les journaux rapportent que des troubles éclatent quelques jours plus tard à Larissa, capitale de Thessalie. Réprimés par la gendarmerie, ils rajoutent au drame qui se joue. Au Palais Royal, les meneurs des principaux partis politiques se succèdent et proposent leurs services. Les conservateurs, décapités par l’acte terroriste qui vient d’avoir lieu, ne parviennent pas à s’entendre. Le Roi finit par se résoudre à appeler à lui l’opposant historique du défunt : Géorgios Theotokis. Chef du « Nouveau Parti », il est d’obédience nationaliste et libérale, comprendre (à bien des égards) réformateur. Il hérite d’une réforme agraire et d’emprunts, de nouveaux traités commerciaux et d’une conférence qui lui faudra suivre de loin. Au demeurant, il n’a guère de prise sur cette dernière.
Grands travaux
Reprenant au mois d’août, les affaires Athéniennes échoient à un Premier Ministre qui ambitionne de concrétiser les projets ouverts par son prédécesseur et d’aller plus loin. La principale divergence avec son défunt opposant était la méthode et non la fin, l’objectif étant de relever une Grèce en retard permanant sur ses voisins d’occident. Pour ce fait, il actionne l’accord conclu avec la France en début d’année 1905. En premier lieu le Pirée débute sa rénovation et son extension, son drainage et sa modernisation. Vaste chantier il prendra quatre ans avant de s’achever. La ligne de chemin de fer qui rejoint Athènes et qui vient du port se verra dans le même doublée en termes de capacité via de nouvelles voies et de nouvelles machines plus puissantes. Le Pirée est transformé en société publique par l’Etat qui l’ouvre aux capitaux privés jusqu’à 55% de son capital afin de trouver les fonds pour cette amélioration de la ligne Pirée-Athènes et recruter, former et payer des personnels.
Dans un domaine analogue, la ligne Athènes-Lamia-Larissa débute par la pose des premiers rails. Sous six ans elle sera achevée et confiée à une joint-venture franco-grecque (60/40) tandis qu’une part non négligeable des pièces, matériaux et rails seront produites en Grèce selon l’accord ratifié. Les machines-outils et les locomotives seront importées de France et assemblées dans la capitale dans un atelier privé en contrat avec l’Etat.
Affaires Extérieures
Balkans - Serbie et Bulgarie
Le gouvernement grec exprime sa gratitude à l’égard de la Serbie et de la Bulgarie pour leur soutien sur la question Crétoise. Ainsi, la Grèce apporte son soutien dans le bras de fer qui oppose la Serbie à l'Autriche. Par ailleurs, l’ambassade grecque à Belgrade fournit au gouvernement Serbe une offre équitable en réponse à son ouverture émise quelque temps plus tôt. La Grèce pourrait exporter sans taxes douanières ses produits alimentaires et la Serbie ferait de même en direction de la Grèce, permettant de compléter les besoins des deux pays en divers domaines, la viande pour la Grèce, l’alcool et les fruits pour la Serbie.
Prishayev- Ministre
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Re: [✓] Royaume de Grèce / Βασίλειον τῆς Ἑλλάδος
Royaume de Grèce / Βασίλειον τῆς Ἑλλάδος
Politique Intérieure
Premier Ministre de Grèce, Geórgios Theotókis.
Du balcon central du Palais Royal c’est un Premier Ministre grave qui se tient aux côtés d’un Roi endeuillé. La Grèce, peinée par la mort de son précédent Premier Ministre voit avec appréhension un nouvel arrivant prendre les commandes de la politique du Royaume. Pourtant, ce dernier est un homme du sérail. Il est habitué aux luttes de pouvoir autour de personnalités clefs et sait que sa place sera contestée. Longuement mais sûrement il expose à la foule sa volonté par un lyrisme enjoué. Il brandit la flamme d’une « […] Grèce millénaire, une Grèce ayant régnée sans interruption sur elle-même et sur l’Oikoumène (le monde connu et habité) au travers de ses grands commandants. Périclès, Miltiade, Léonidas, Alexandre le Grand et ses successeurs. Mais aussi les tyrans de Syracuse, les colons de Cyrénaïque et les Rois de la Tauride. La flamme semblant s’éteindre, elle a pourtant survécu et fécondé le monde romain tout entier. Elle s’est transmise et déplacée non loin de nous, à Constantinople. De là, les hellènes ont régné sur le monde connu et défendu l’universalisme romano-chrétien ainsi que la juste doctrine avec une ferveur à toute épreuve … mais des temps troubles ont amenés des nuées de barbares sanguinaires, lances et arcs pointés ils ont conquis nos gens. Pourtant, après tant d’années nous voilà à nouveau libres. Aujourd’hui plus que jamais la grandeur des hellènes et de l’orthodoxie exige de nous d’être près au sacrifice, l’Homme n’est rien, la Nation est tout ! […] ». Concluant sous les applaudissements de la foule, il témoigne de « […] l’extraordinaire destin des hellènes, un destin fait de grandeur et qui aujourd’hui se joue par-delà les flots. Là-bas, en Crète ! ». Les allusions à Venizélos et ses révoltés ainsi qu’à la conférence de Marseille n’échappent à personne lorsqu’il fait face à 35 000 de ses compatriotes. Pour le reste, le récit national d’une Grèce éternelle fait son effet.
Sa première décision est de promouvoir la construction navale. Après tout, la Grèce est une nation de marins avant toute chose ! De ce fait, sur la côte Est de la baie d’Eleusis, il fait fonder un chantier naval. Rassemblant les compétences de divers chantiers mineurs situés au sud de la Grèce entre Corinthe et Athènes il impose le monopole de la construction navale au « Chantier Hellénique » de Skaramagas. Le lieu est si propice qu’il est déjà plus ou moins exploité par les pêcheurs. Chantier militaire et commercial, étatique, il doit pouvoir répondre aux commandes croissantes des marins et armateurs grecs. Faisant appel à la Diaspora (qu’elle soit d’Orient d’Occident), le gouvernement grec cherche des investisseurs et des compétences dans les métiers liés à la construction navale. Il introduit également une taxe sur les navires exploités (donc portant pavillon et résidant en Grèce) par des hellènes de Grèce. Cette taxe, fort modeste et prenant pour cible le tonnage des navires permet de financer à peux de frais cette politique volontariste. Pour soutenir la viabilité du projet, l’Etat grec prend contacte avec Paris et communique son besoin. Des compétences et des machines, des outils et des équipements de construction ! Mais aussi des plans, en l’occurrence ceux de la classe Claymore (contre-torpilleur). Construits sous licence, ils assureraient aux chantiers une base sur laquelle travailler et évoluer, un tremplin vers l’avenir. Enfin, la flotte Hellénique qui manque de navires légers prise ce type de bâtiments. Le ministère de la Marine est fondé sous la direction de Pavlos Koundouriotis. Il a sous son commandement les unités navales grecques et la direction de la partie militaire du « Chantier Hellénique ».
Politique extérieure
Diaspora
Réactivant les réseaux philhellènes et les communautés grecques et orthodoxes disséminées autour de la méditerranée, le gouvernement grec adresse à ces gens un message substantiellement simple mais profond : soutenez vos frères de Grèce. Le gouvernement envoi de nombreux hommes politiques, des hauts fonctionnaires et des vétérans des précédentes guerres dont celle de 1897 auprès du public. Mais aussi de nombreux commerçants et armateurs. L’idée est de promouvoir les produits de Grèce et les échanges commerciaux avec les communautés helléniques autour du bassin méditerranéen. De renouer les liens parfois distendus par les conflits précédents entre puissances. Il est aussi question de trouver des fonds pour soutenir la construction de navires de guerre auprès des magnats, de ces puissants commerçants ayant réussi en faisant le pont entre Orient et Occident. De la Crimée à la Sicile, de l’Egypte à l’Empire Ottoman, les hellènes prospèrent essentiellement via le commerce, leur apport en termes de compétences dans le cadre de la mise en place d’un chantier naval en Attique est plus que nécessaire.
France
Le gouvernement grec adresse à la France une offre particulière. Il s’agirait de construire sous licence des navires de faible tonnage au « Chantier Hellénique » mais avec un apport de compétence temporaire et rémunéré de la part de volontaires français décidés à coopérer avec la Grèce. Une mission d’ingénieurs et d’ouvriers aurait sa place dans ce qui sera un grand chantier de construction. Six unités de contre-torpilleurs seraient produits et les machines (à charbon) seraient importées de France.
Prishayev- Ministre
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Re: [✓] Royaume de Grèce / Βασίλειον τῆς Ἑλλάδος
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Affaires Intérieures
Conséquences de la Conférence de Marseille
Le voilà, le voici, le grand Venizélos ! Débarquant au Pirée, croyant entrer en Grèce tel un inconnu, il est acclamé par plus de 30 000 sujets, accueilli avec joie et faste par le Roi des Hellènes et son Premier Ministre. Ses fidèles Crétois, de vaillants gaillards, symbolisent l’idéal nationaliste qui embrase Athènes depuis la révolte du chef de l’Ile. Victorieux, un homme accompli mais jugé « jeune » par ses pairs d’Athènes est présenté au peuple et instrumentalisé pour la plus grande gloire du Roi et de son gouvernement. Mais ses yeux pétillants en font déjà un régal pour les sujets grecs et de leurs journaux, une carrière politique semble pointer pour ce trublion Crétois. Gloire à lui et à la Grèce, l’Enosis est en marche !
Discours de Venizélos, 1905.
Education
Si en 1829 l’essentiel des hommes du Péloponnèse et d’Attique qui se sont libérés du joug ottoman se voyaient comme Romaioi (Romains), leur identité s’est néanmoins frottée aux nouveautés venues de l’occident européen. Le nationalisme, second souffle du monde hellénique, s’est rependu en Grèce sans pour autant avoir vaincu cet inébranlable héritage du passé romain … et ottoman. Les nationalistes grecs adoptent progressivement une identité opposée à celle des grecs d’autres région. Le choc se produit lorsqu’en Thessalie les grecs du sud ont rencontré des hellènes du nord qui leur répondait invariablement : « Je ne suis pas païen (et Hellène), mais bien romain ! ». Dans l’imaginaire romain oriental, l’hellène datait de l’antiquité, était païen et ne parlait pas le grec si régionalisé d’aujourd’hui. Il n’était donc pas propre à leur culture et leur religion. Le romain était universel, l’Hellène est propre à l’imaginaire national des grecs en construction. Aujourd’hui encore les hellènes d’Asie Mineure et de Grèce pensent en termes de romanité, vivent sous l’autorité première du patriarche œcuménique, dépositaire de l’héritage romain ainsi que d’un Sultan qui se veut continuateur des Césars.
Pour créer une unité nationale, pour constituer une nation qui bien au-delà de ses frontières permet à tous ses frères de se reconnaître en la Grèce tel un miroir culturel, le syncrétisme s’impose. En premier lieu un débat oppose les partisans du grec « pur » dit antique aux partisans du grec « populaire ». L’un est l’héritage du passé antique et médiéval, l’autre de l’évolution imprimée par les occupations latines et turcomanes. En définitive, les académiciens et grammairiens refusent largement le grec dit « populaire » (Démotique) et soutiennent le grec « pur » (Katharévousa). Si Otton (Roi de Grèce) avait choisi de soutenir le grec « pur » pour son originalité, les élites à l’aube du 20ème siècle tranchent finalement pour le grec « populaire » et avalisent son usage comme une norme, il est inscrit par le Roi et les représentants du peuple dans la constitution. Se conformant ainsi aux usages courants mais aussi et surtout à une idée : la Grèce est millénaire et de ce fait doit assimiler et développer sa langue. Mais pour généraliser et uniformiser les dialectes, pour redonner aux grecs une culture commune, il faut plus qu’une simple décision, il faut une réforme.
Le Premier Ministre a conscience de cet impératif et c’est pourquoi il propose au Roi une réforme qui doit poser les bases de l’éducation nationale grecque. Il doit composer avec l’Eglise et les conservateurs et comprend la réticence de retirer une éducation alors embryonnaire à des religieux qui eux s’avèrent fort éduqués. Il est question d’instruire le plus grand nombre des sujets du Roi à un niveau acceptable en Histoire, Littérature et Mathématique pour construire « les Hellènes contemporains ». De créer des collèges et lycées ainsi que des universités, gages d’élévation sociale et des compétences de la masse de la population. Il est aussi question d’exporter des hommes capables d’instruire des étrangers, notamment des hellènes vivant hors des frontières. Rencontrant le Primat de Grèce, Théotokis lui offre une concession contre son acceptation et son soutien à la cause de sa réforme. En premier lieu, il lui offre le traitement par l’Etat de ses membres, de quoi alléger les finances de l’Eglise. Il lui offre également l’inviolabilité des propriétés ecclésiastiques (notamment terriennes) dans la constitution et enfin un certain nombre (dix) de places réservées aux représentants de l’Eglise au parlement. De quoi le convaincre qu’un soutien et même une aide en personnels instruits est plus que favorable aux intérêts de l’Eglise orthodoxe dite « de Grèce ».
Archevêque d'Athènes et Primat de Grèce.
La réforme assurée sur ses arrières, il doit aller de l’avant et convaincre au parlement. Les réticences sont nombreuses, budgets et influence de l’Etat sur la vie de la société divisent de toute part. Le vote est serré et il lui faut littéralement arracher le vote des parlementaires via des actes de corruption et des promotions dans le futur Ministère de l’Education pour obtenir une majorité. Le 20 décembre 1905, la réforme « Théotokis » passe. Le jour de la fête de la nativité, il fait adopter les promesses faites au Primat de Grèce et sortant du parlement il adresse à la foule cette phrase : « Notre très sainte Eglise est à la fois Sacrée et Inviolable, reconnue comme telle par le Roi, son Ministre et ses sujets ! ». Il n’en faut pas plus pour que les journaux de cette gauche socialiste émergente annoncent que le Ministre n’est autre que le suppôt des ecclésiastiques. Au demeurant, sa réforme fera date dans l’Histoire de Grèce pour son réalisme.
Prishayev- Ministre
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Re: [✓] Royaume de Grèce / Βασίλειον τῆς Ἑλλάδος
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Affaires Intérieures
Réforme de l’Etat (Acte II)
L’Etat Hellénique peine à congédier ses excédents de personnels. Dégraisser la fonction publique est d’autant plus complexe qu’il s’agit d’une question aussi politique que sociale. En effet le cercle de la corruption permet à une poignée de dynastes politiques de faire régner un ordre social plus agréable à tous en leurs provinces contre des votes records et durables pour eux et leurs proches. Cette corruption touche l’impôt et sa perception, les fournitures de l’armée et jusqu’aux attributions des postes à Athènes. Pour lutter contre ce fléau, contre la corruption galopante, une nouvelle série de Lois est proposée au Roi.
En premier lieu, le gouvernement formerait un département du fisc, d’abord subordonné au Premier Ministre, puis une fois constitué rattaché au ministère des finances. Il aurait pour mandat de traquer la corruption relative à la perception des taxes et de l’impôt. Sa direction serait confiée à des bureaucrates étrangers, qu’ils soient hellènes revenant en Grèce ou des bureaucrates français conviés par la Grèce. Pourvu d’effectifs n’ayant jamais touché à l’administration hellénique, ils seront moins tentés par l’adoption de ses mœurs clientélistes et mieux ses membres seront si bien pourvus financièrement qu’ils se devront irréprochables. Ensuite un Ministère de la Guerre est créé, il groupe l’armée mais aussi sa propre bureaucratie et ses éléments logiques. Son budget est voté par le parlement et ses finances largement surveillées par une commission à rotation élevée des parlementaires de tous bords. Enfin, si la corruption des politiques n’est de loin pas éradiquée, ni présentement ni au terme de la réforme de 1906, sa diminution est entamée et les rentrées fiscales s’amélioreront. La diminution de la masse des fonctionnaires ventripotents étant en cours, elle s’accélère à l’aide de la création du Ministère à la Fonction Publique. Véritable répertoire à noms, fixant les rémunérations et les avancements. Ce point étant en débat durant tout le premier semestre 1906. L’intervention du Roi dans les débats permettant de l’imposer et d’entamer courant Septembre 1906 un début de centralisation des rentes et des divers traitements, de quoi éclaircir certaines zones d’ombre !
Travaux Publics
La rénovation d’Athènes a débuté dès l’indépendance, cependant, l’essentiel du travail est à faire. La bourgeoisie Athénienne ayant largement participé à son développement architectural et culturel, c’est à l’Etat d’agir pour assurer à ses administrés une vie décent dans les divers centres urbains du pays. Athènes, Thèbes, Corinthe, Patras, Larissa … tant de cités aux noms glorieux ayant eu leurs heures et devenue de modestes municipalités d’un pays réduit à sa portion congrue. Concevoir et financer, développer et construire inlassablement nécessite plus que de la volonté, cela exige une organisation que la Grèce ne possédait pas encore, le Ministère aux Travaux Publics. Fondé en février 1906, il coordonne par ses commandes en matériels et concessions terriennes le secteur des carrières et les artisans ainsi que les architectes. Il planifie l’espace urbain en coopération avec les instances municipales et poursuit la rénovation des routes entreprise depuis vingt ans déjà. Avec des moyens croissants et d’emblée portés à 12% du budget de l’Etat, le Ministère aux Travaux publics a pour premier objectif de développer les infrastructures nationales et prolonger les quartiers d’Athènes afin de former une cité à la fois digne de son rang de capitale mais aussi apte à abriter plus d’habitants.
Portes d'Athéna (Athènes).
L’Etat va s’appuyer sur un point central, le Parthénon et depuis les trois quartiers centraux entreprendre la conquête et la maîtrise de la périphérie immédiate de la capitale. Trente-mille logements vont être construits, les bâtiments publics comme privés seront érigés dans un style néo-classique. L’Etat veut faire de la municipalité d’Athènes un modèle qui à terme se généralisera à l’ensemble des grandes municipalités. Des bains publics et des Eglises seront élevés pour entretenir le corps et l’âme des sujets. Pour leur confort, le tramway sera installé dans les avenues de la capitale, le contrat étant confié à une entreprise grecque. La ville n’a que 150 000 habitants, mais d’ici vingt ans elle pourrait compter 450 000 habitants (comme historiquement) ! La main d’œuvre sera tirée des campagnes via des primes et des salaires plus attractifs que les travaux saisonniers qui les attachent aux campagnes. Favorisant leur installation durable dans l’aire urbaine d’Athènes.
Affaires Extérieures
France
Le gouvernement hellénique envoi à son ambassade à Paris des offres commerciales majeures. En premier lieu il est question des monts du Parnasse, mythiques hauteurs dominant la Béotie et l’Attique, commandant l’accès à la capitale et jusqu’ici adulés pour la seule beauté du regard. Mais ceci peut changer. Le bauxite foule les pieds des randonneurs et le marché est porteur et prometteur ! La richesse de la Béotie et de l’Attique en Bauxite dépasse les espérances suite à des sondages préliminaires. Aussi, l’Etat grec propose à des industriels français de constituer une joint-venture avec l’Etat grec en vue d’ouvrir les entrailles du Parnasse et d’en extraire de la Bauxite. La société chargée de l’extraction minière serait la « Société des Mines Helléniques » et grouperait 15% de capitaux publics grecs, 30% de capitaux privés grecs, le reste serait pourvu à 55% par des capitaux privés ou publics français et assurerait l’approvisionnement de sites de traitement, de transformation en produits semi-finis et finis en Béotie et en Attique. L’équipement et les machines des entreprises qui s’installeraient ou émergeraient en Grèce seraient fourni par des entreprises françaises et des entreprises franco-grecques produisant sur le sol de Grèce. L’Etat grec aurait besoin, pour entreprendre ce projet, d’un conséquent prêt de la part des banques françaises ou de l’Etat Français. Une banque dite « Banque des Industriels de Grèce » pourrait ainsi être capitalisée par l’Etat grec et veillerait à l’apport régulier de prêts et de soutiens financiers aux industriels grecs et étrangers dans le secteur industriel en Grèce.
Le Mont Parnasse.
Enfin, outre la classe Claymore (contre-torpilleur) récemment achetée à six exemplaires sous licence, le Ministère de la Marine Hellénique a fait part de son intérêt pour la classe Edgar Quinet (croiseur cuirassé) qui pourrait rééquiper une bonne part du corps de bataille de la marine hellénique. De nombreux navires obsolètes pourraient être licenciés et ferraillés. Deux exemplaires seraient produits en France et un troisième en Grèce, les machines du dernier seraient importées de France pour en faciliter la production. Les pièces en tourelle seraient remplacées par des calibres de 305mm de modèle 1906 (soit quatre pièces de 305mm en plus et 4 pièces de 194mm retirées des tourelles principales). Ces navires s’annoncent déjà en retard sur leurs concurrents, mais par leurs prix abordables permettent à la marine hellénique d’en commander un nombre suffisant pour ses besoins. Néanmoins, le prix du lot est suffisamment élevé pour exiger un crédit de la part de l’Etat Français pour que l’Etat Hellénique puisse lancer une commande ferme. La réception des navires produits en France serait fixée au mois d’avril 1908.
Bulgarie
Le gouvernement hellénique considère avec intérêt l’offre émise par votre pays. C’est pourquoi la diplomatie grecque vous annonce que si la France venait à soutenir l’extraction de la Bauxite et sa transformation en Grèce, votre offre d’ouvrir notre commerce à votre charbon serait justifiée et acceptée. Notamment dans le but d’alimenter une partie des centrales à charbon de Grèce et de son embryon d’industrie lourde. L’Etat Hellénique apporterait quelques capitaux et influencerait en bien des armateurs enrichis pour qu’ils investissent dans les mines Dobroudja. En contrepartie, vous ouvririez votre commerce à l’aluminium et l’alumine ainsi qu’aux produits finis constitués d’aluminium réalisés en Grèce.
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Re: [✓] Royaume de Grèce / Βασίλειον τῆς Ἑλλάδος
Royaume de Grèce / Βασίλειον τῆς Ἑλλάδος
Affaires Intérieures
Crise du porc
Face au bellicisme Autrichien, l’Eglise et l’Etat mettent la main à la patte. Il s’agit de soutenir les frères orthodoxes de Serbie et pour ce faire les deux institutions se mettent d’accord sur une quantité définie de nourriture à acquérir à la Serbie. Des festivités seront organisées dans les villes et villages de Grèce, sous divers motifs, et plus généralement Athènes et sa population la moins prospère va recevoir une allocation digne de l’antiquité : l’Annonce. Remplaçant une partie des dépenses alimentaires des plus pauvres, elle est allouée durant trois ans à chaque nouveau venu installé à Athènes et deux ans à chaque sujet y étant déjà résidé.
Affaires Extérieures
Serbie, Bulgarie et Autriche.
A l’ultimatum Autrichien, laissé sans réponse trop longtemps, l’Etat Hellénique décide d’acheter à prix réhaussé une partie possiblement allouable à sa population des excédents de viande et de céréales Serbes. Démontrant l’unité des peuples frères face au bellicisme de Vienne, le Roi de Grèce et son Première Ministre se rendront par ailleurs à Varna dans le cadre de la rencontre organisée par Sofia.
Prishayev- Ministre
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