[✓] Royaume d'Italie
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[✓] Royaume d'Italie
Regno d'Italia
Informations principales
- Carte:
- Marcia Reale d'Ordinanza:
Données
Nom : Forme courte : Italie | Forme longue : Royaume d'Italie
Capitale : Rome
Langue officielle : Italien
Religion officielle : Catholicisme
Monnaie : Lire (50 lires = 1 livre sterling)
Population de la métropole : 42.7 millions d'habitants
Population totale : 45 millions d'habitants
Nombre d'hommes majeurs au total : 19.5 millions d'hommes majeurs
Produit intérieur brut nominal : 105.9 milliards de lires
Croissance du produit intérieur brut : - 16.7%
Revenus publics : 23.7 milliards de lires
Dépenses publiques : 28.9 milliards de lires
Exportations : 6 milliards de lires
Importations : 16.6 milliards de lires
Taux de chômage : 3%
Inflation : 94.9%
Description
................L’Italie, en forme longue le « Royaume d'Italie », en italien Italia ou Regno d'Italia, est un pays d’Europe du Sud correspondant physiquement à une partie continentale, une péninsule située au centre de la mer Méditerranée, et une autre partie, insulaire, c'est-à-dire les deux plus grandes îles du bassin méditerranéen que sont la Sicile et la Sardaigne. Elle est rattachée au reste du continent par le massif des Alpes. L’apport de l’Italie à la civilisation occidentale est immense : elle est notamment le berceau de la civilisation étrusque, de la Grande Grèce, de l'Empire romain, du Saint-Siège, des Républiques maritimes, de l'humanisme et de la Renaissance. Existant en tant qu’État unitaire depuis le Risorgimento mené par le Royaume de Sardaigne en 1861, l'Italie est une monarchie qui connaît un miracle économique déterminant à partir des années 1890, rattrapant plusieurs décennies de retard industriel. S'imposant comme une nation capitale du continent européen, la Botte devient une puissance majeure et mondiale après la Grande Guerre : plusieurs centaines de milliers de soldats et de civils y ont péri, marquant à la fois l'identité et l'unité du Royaume. Le peuple, à majorité catholique et parlant l'italien, attend beaucoup de ses représentants à Rome qui doivent stabiliser les conquêtes prévues aux conférences de paix, ainsi que la situation politique et économique interne qui souffre de la fin de l'union sacrée et des difficultés liées à la transition d'une économie de guerre à une économie civile. Quoi qu'il en soit, l'Italie ressort grandie et changée du conflit mondial et s'appuyant sur son développement économique tardif, un fort sentiment nationaliste et un empire colonial en développement, elle devra régler les problèmes qui lui font face à l'intérieur tout comme à l'extérieur.
Politique
Caractéristiques
Type de puissance : Puissance majeure
Type de gouvernement : Monarchie parlementaire démocratique
Principaux partis politiques
Premier parti au pouvoir : Unione Liberale
Orientation politique : monarchiste, libéral, conservateur, militariste, anti-clérical, jacobin
Deuxième parti au pouvoir : Partito Radicale
Orientation politique : monarchiste, libéral, progressiste, militariste, anti-clérical, régionaliste
Premier parti d'opposition : Partito Socialista Italiano
Orientation politique : républicain, socialiste, révolutionnaire, pacifiste, anti-clérical, jacobin
Composition du Sénat
Composition de la Chambre des Députés
Principaux personnages de l’État
Composition de la Chambre des Députés
Principaux personnages de l’État
Roi : Victor-Emmanuel III
Président du Conseil des ministres : Vittorio Emanuele Orlando (Unione Liberale)
Conseil des ministres
Vice-président, ministre des Colonies et ministre de l'Intérieur (par intérim) : Gaspare Colosimo
Ministre sans portefeuille : Leonida Bissolati
Ministre des Affaires étrangères : Sidney Sonnino
Ministre de l'Agriculture : Vincenzo Riccio
Ministre de l'Assistance militaire et des pensions de guerre : Giuseppe Girardini
Ministre des Finances : Filippo Meda
Ministre de la Justice, de la Grâce et du Culte : Luigi Facta
Ministre de la Guerre : Enrico Caviglia
Ministre de l'Industrie, du Commerce et du Travail : Augusto Ciuffelli
Ministre des Travaux publics : Ivanoe Bonomi
Ministre de la Marine : Alberto Del Bono
Ministre des Postes et des Télégraphes : Cesare Fera
Ministre de l'Instruction publique : Agostino Berenini
Ministre des Territoires libérés de l'ennemi : Antonio Fradeletto
Ministre du Trésor : Bonaldo Stringher
Ministre des Transports maritimes et ferroviaires : Giuseppe De Nava
Relations extérieures de l'Italie
................Le Royaume d'Italie fait parti des vainqueurs de la Grande Guerre, aux côtés des puissances de l'Entente. Même si Rome changea de camp il n'y a que quelques années, en 1915, ses relations historiques et culturelles avec la France, la Grande-Bretagne et l'Europe orientale font qu'en plus de son investissement énorme dans le conflit, la Botte sut gagner rapidement et totalement la confiance de ses nouveaux alliés. Déterminée à affirmer sa prédominance parmi les puissances mondiales par son dynamisme et son armée moderne, l'Italie cherche avant tout à développer son empire colonial, à affirmer son espace méditerranéen, étendre son réseau dans les Balkans et reprendre les terres irrédentes qui lui ont été promises lors du pacte de Londres. Mais ces nouveaux partenaires ont fait aussi de nouveaux ennemis : les relations sont exécrables avec l'Autriche et l'Empire ottoman, les deux adversaires héréditaires, très mauvaises avec l'Allemagne et certaines populations d'Europe orientale pourraient voir d'un mauvais œil les annexions territoriales prévues. Économiquement, le libéralisme de la monarchie parlementaire n'a pas pu résister au mouvement protectionniste mondial de la Grande Guerre, même si le commerce reprend de plus belle : l'appartenance au bloc monétaire de l'Union latine reste tout de même incertaine. Enfin, l'État a contracté d'énormes dettes aux États-Unis d'Amérique, liant les deux pays pour longtemps.
Dernière édition par Alaminsk le Ven 27 Avr 2018 - 17:40, édité 1 fois
Alaminsk- Grand Consul
- Messages : 2826
Date d'inscription : 17/09/2011
Age : 28
Localisation : Paris, France.
Re: [✓] Royaume d'Italie
Accepté.
Gosseau- Secrétaire général des Nations Unies
- Messages : 4375
Date d'inscription : 22/08/2011
Re: [✓] Royaume d'Italie
Regno d'Italia
Il Quadrato della Vittoria
................Il était temps pour l’Italie, temps de clore un chapitre et d’en ouvrir un nouveau. La Grande Guerre avait déchiré l’Europe dès 1914 et la « Botte » se retrouvait prise entre deux feux. Le gouvernement, suivant l’avis du peuple, décida de changer de camp en 1915 et de rejoindre l’Entente pour mettre un terme définitif à la rivalité l’opposant à l’Empire austro-hongrois et récupérer les terres irrédentes dans l’Adriatique. Après trois années de conflit acharné, mobilisant l’ensemble de la nation et surtout cinq millions de soldats combatifs et disciplinés, elle était là cette victoire tant attendue. Après des mois et des mois de sacrifices, de pères et de fils perdus sur le front, d’heures de travail ignobles dans les usines et dans les champs, l’ennemi était enfin arrivé à bout : les empires centraux admettaient leur défaite, et Vienne se soumettait totalement aux vainqueurs, l’Italie étant au premier rang. Ce n’est pas la joie et l’allégresse qui envahirent la population en novembre 1918 : c’est surtout un sentiment profond de soulagement, laissant place peu à peu à une inquiétude déchirante sur l’avenir de la nation. Mais tous les citoyens pouvaient se raccrocher à un homme, celui qui avait su mener le pays à la victoire totale malgré les changements de gouvernement : le roi Victor-Emmanuel III de Savoie. Souverain depuis 1900, il sut véritablement mobiliser les forces vives du pays et diriger l’armée dans le bon sens, en tant que commandant suprême comme le précise le Statut albertin. Adulé par la population, il était malheureusement limité dans ses prérogatives : la monarchie parlementaire qu’est le Royaume d’Italie laisse une place centrale au Parlement, et à son enfant le président du Conseil des ministres. Depuis 1917, ce poste est occupé par Vittorio Emanuele Orlando. Son rôle historique commence au lendemain de la défaite de Caporetto : Orlando dirige le pays à la tête d'une formation d'union nationale, dont le mot d'ordre est « Résister, résister, résister ! », alors qu’il était arrivé plutôt par hasard au plus haut poste de l’État. C’est son charisme et sa capacité à ne pas mâcher ses mots, au grand dam de ses collaborateurs, qui lui permirent d’acquérir une certaine stature. Mais en janvier 1919, le temps des négociations débutait et tous les yeux étaient rivés sur lui : son avenir politique se mêlait à celui des tractations diplomatiques. De plus, les échéances électorales de novembre 1919 se rapprochaient, tandis que l’Italie était déchirée par d’énormes conflits sociaux typiques de l’après-guerre dans ce qu’on a rapidement appelé le Biennio Rosso, ravivées par l’opposition socialiste révolutionnaire du Partito Socialista Italiano. Bref, l’Italie se retrouvait au carrefour de son histoire : si Orlando ne remplissait pas les objectifs définis dans le pacte de Londres de 1915, il n’emporterait pas les élections générales et un boulevard s’ouvrait pour les marxistes. Après d’âpres semaines de négociations, le libéral Orlando rentrait au pays en juillet 1919. Attendu par plusieurs dizaines de milliers d’habitants de la capitale, son discours public habilement écrit annonçait la bonne nouvelle à l’Italie toute entière : la victoire est totale, confirmée et soutenue par les alliés, le Royaume se taillant désormais un empire immense en Méditerranée.
................Dès lors, la campagne pour les législatives de novembre débutait, tandis que la situation sociale se calmait un peu : beaucoup de démobilisés furent soulagés par les accords internationaux, leur prouvant qu’ils ne s’étaient pas battus pour rien et que le chef du gouvernement avait su sauvegarder leurs victoires. Le PSI, lui, ne pouvait que cacher son dégoût et féliciter ses opposants libéraux, conservateurs et progressistes rassemblés dans une union nationale : ils pouvaient cependant toujours compter sur la grogne sociale et surtout la chute vertigineuse du pouvoir d’achat. Tout n’était donc pas gagné pour Vittorio Emanuele Orlando qui participa à l’une des élections les plus imprévues de toute l’histoire. En novembre, les élections eurent lieu et après quelques jours de flottement, les résultats étaient proclamés : l’Unione Liberale conservait sa majorité absolue, Orlando devenant ainsi le deuxième « Père de la Victoire » italienne. Les Italiens le récompensaient de sa conduite exemplaire en temps de guerre et de ses négociations capitales en temps de paix. Mais le PSI ne perdit pas tout pour autant : par le scrutin uninominal majoritaire à deux tours, cette formation socialiste révolutionnaire arriva à percer dans de nombreuses villes ouvrières, marquées par le chômage et la pauvreté d’après-guerre, augmentant son implantation parlementaire d’une cinquantaine de siège. Ce sont les petits partis qui firent les frais de cette bipolarisation, et notamment le Partito Radicale, progressiste, qui dû suivre les libéraux dans leur coalition pour survivre. Le roi Victor-Emmanuel III retrouvait ainsi son ami, et Orlando fut rapidement nommé président du Conseil : il reconduisit sa précédente administration dans le gouvernement Orlando II. Le président du Conseil détenait ainsi le pays en mars 1920 après quelques semaines de congés bien mérités. Fort de son prestige immense et de sa capacité à imposer sa loi, Orlando devra cependant s’atteler très rapidement aux nombreux dossiers, notamment économiques et militaires, s’il ne veut pas voir l’aile marxiste de l’Italie prendre trop de place. Heureusement, le deuxième pilier (après le roi) de ce qu’on allait appeler Il Quadrato della Vittoria, « le carré de la Victoire », a quelques mois devant lui pour agir, grâce aux dissensions internes existant chez les socialistes, un certain Benito Mussolini développant une nouvelle idéologie minoritaire dans la gauche radicale, le fascisme.
................Dès lors, la campagne pour les législatives de novembre débutait, tandis que la situation sociale se calmait un peu : beaucoup de démobilisés furent soulagés par les accords internationaux, leur prouvant qu’ils ne s’étaient pas battus pour rien et que le chef du gouvernement avait su sauvegarder leurs victoires. Le PSI, lui, ne pouvait que cacher son dégoût et féliciter ses opposants libéraux, conservateurs et progressistes rassemblés dans une union nationale : ils pouvaient cependant toujours compter sur la grogne sociale et surtout la chute vertigineuse du pouvoir d’achat. Tout n’était donc pas gagné pour Vittorio Emanuele Orlando qui participa à l’une des élections les plus imprévues de toute l’histoire. En novembre, les élections eurent lieu et après quelques jours de flottement, les résultats étaient proclamés : l’Unione Liberale conservait sa majorité absolue, Orlando devenant ainsi le deuxième « Père de la Victoire » italienne. Les Italiens le récompensaient de sa conduite exemplaire en temps de guerre et de ses négociations capitales en temps de paix. Mais le PSI ne perdit pas tout pour autant : par le scrutin uninominal majoritaire à deux tours, cette formation socialiste révolutionnaire arriva à percer dans de nombreuses villes ouvrières, marquées par le chômage et la pauvreté d’après-guerre, augmentant son implantation parlementaire d’une cinquantaine de siège. Ce sont les petits partis qui firent les frais de cette bipolarisation, et notamment le Partito Radicale, progressiste, qui dû suivre les libéraux dans leur coalition pour survivre. Le roi Victor-Emmanuel III retrouvait ainsi son ami, et Orlando fut rapidement nommé président du Conseil : il reconduisit sa précédente administration dans le gouvernement Orlando II. Le président du Conseil détenait ainsi le pays en mars 1920 après quelques semaines de congés bien mérités. Fort de son prestige immense et de sa capacité à imposer sa loi, Orlando devra cependant s’atteler très rapidement aux nombreux dossiers, notamment économiques et militaires, s’il ne veut pas voir l’aile marxiste de l’Italie prendre trop de place. Heureusement, le deuxième pilier (après le roi) de ce qu’on allait appeler Il Quadrato della Vittoria, « le carré de la Victoire », a quelques mois devant lui pour agir, grâce aux dissensions internes existant chez les socialistes, un certain Benito Mussolini développant une nouvelle idéologie minoritaire dans la gauche radicale, le fascisme.
- PORTRAIT OFFICIEL DU PRESIDENT ORLANDO :
Redéployer l'armée la plus motorisée du monde
................Le président du Conseil Orlando, comparé bien souvent dans la presse internationale à son allié et ami Clemenceau à cause de ses idées pragmatiques et de son caractère bien trempé, décida de poursuivre ses plans concernant les affaires militaires, tout en les adaptant aux dispositions acquises lors des traités marquant la fin de la Grande Guerre. Même si des hommes importants occupent les ministères concernés, c'est le chef d'état-major qui contrôle véritablement ce pan entier et capital du pays : c'est Armando Diaz, général des forces armées royales. Remplaçant son prédécesseur, Luigi Cardona, responsable de la défaite de Caporetto, il réussit à balayer en l'espace d'un an les forces austro-hongroises et à pousser ses dirigeants à la capitulation. Il est donc le troisième homme du Quadrato della Vittoria et c'est à lui de promulguer, dans les faits, toutes les réformes ordonnées par le président Orlando. Ce dernier décida de terminer les dernières phases de démobilisation : sur les cinq millions de citoyens mobilisés, une partie importante sera tout de même conservée dans la force active pour répondre à l'instabilité ambiante en Europe. De ce fait, en mars 1920, l'armée italienne compte 736 600 soldats, 3.25 millions de réservistes, 7.4 millions de miliciens et 8.1 millions d'hommes mobilisables en cas de force majeure. Les combattants sont tous issus de la conscription, seules les unités spécialisées que sont le corps des officiers supérieurs, les Arditi et la Garde étant composées de soldats de métier : ce système sera bientôt réformé pour répondre aux nouveaux besoins et surtout calmer la grogne sociale qui veut à tout prix éviter un service militaire trop étendu dans le temps, et donc rappelant beaucoup trop la Grande Guerre. Dans tous les cas, cette force mathématiquement diminuée bénéficie d'un budget diminué une nouvelle fois en 1920, mais tout de même confortable : il s'élève à 10.7 milliards de lires, soit 50% des dépenses publiques. Cette enveloppe importante sera coupée en 1920 et en 1921, pour atteindre des niveaux de temps de paix. Mais le chef d'état-major Armando Diaz entend bien profiter de ce budget important par rapport au nombre d'hommes pour continuer la mécanisation des forces, l'Italie pouvant se targuer d'être l'armée la plus motorisée du monde. C'est ainsi l'une des seules, si ce n'est la seule, à disposer d'une artillerie mobile par les canons automoteurs 102/35 su SPA 9000 (pièces d'artillerie mais aussi antiaériens) de l'entreprise Ansaldo. On peut ajouter à cela des automitrailleuses, spécialité nationale depuis l'invasion libyenne de 1911, des chars de combat copiés sur les Français et grandement améliorés dont la production doit être lancée cette année (Fiat 2000 et/ou Fiat 3000) et une aviation à la pointe de la technologie. Les camions sont aussi ultra-performants, ceux de la marque Fiat composant la majorité de l'équipement de transport et de logistique de l'armée royale : ils sont les meilleurs au monde par rapport à leur vitesse et à leur capacité de charge, fournissant depuis la Grande Guerre toutes les nations de l'Entente.
................Mais cette force, certes diminuée, très bien équipée et disciplinée, n'est pas en paix. Les traités conclus par le gouvernement du président Orlando doivent être appliqués et déjà les menaces extérieures sont légions. Les troubles en Dalmatie furent par exemple dirigés pendant plusieurs mois de l'année dernière directement contre les forces italiennes de sécurité : le gouvernement allié de la Yougoslavie ne s'est pas penché sérieusement sur la question terroriste, et on craint qu'ils soit touché par cet embrasement alors que la responsabilité est celle du Royaume italien. C'est inacceptable pour l'exécutif, le Parlement et donc l'armée : l'Italie doit prouver qu'elle est capable d'appliquer les textes internationaux et de contrôler ses nouvelles possessions, aussi bien pour prouver sa grandeur aussi bien à ses alliés qu'à son peuple. De ce fait, l'état-major décida de déployer, sur les ordres du chef du gouvernement et du roi, la sixième et la septième armées en Dalmatie pour renforcer la présence militaire locale et pacifier la région, pour préparer l'extension de l'administration civile en ces lieux. En Albanie, dont le statut de protectorat doit être clairement défini par Rome, la deuxième armée est déployée. Enfin, le traité de Sèvres doit être appliqué : la Regia Marina est mobilisée dans son ensemble, et les bâtiments lourds (escortés par plusieurs dizaines de destroyers, de sous-marins et de torpilleurs) doivent transporter dans les plus brefs délais la première armée dans la zone, pour occuper le Dodécanèse italien et la ville d'Antalya, avec ou sans l'accord des autorités ottomanes (les Grecs soutenant l'opération). La situation coloniale, elle, est particulière et sera adressée que tardivement, une fois la situation en Europe réglée.
................Mais cette force, certes diminuée, très bien équipée et disciplinée, n'est pas en paix. Les traités conclus par le gouvernement du président Orlando doivent être appliqués et déjà les menaces extérieures sont légions. Les troubles en Dalmatie furent par exemple dirigés pendant plusieurs mois de l'année dernière directement contre les forces italiennes de sécurité : le gouvernement allié de la Yougoslavie ne s'est pas penché sérieusement sur la question terroriste, et on craint qu'ils soit touché par cet embrasement alors que la responsabilité est celle du Royaume italien. C'est inacceptable pour l'exécutif, le Parlement et donc l'armée : l'Italie doit prouver qu'elle est capable d'appliquer les textes internationaux et de contrôler ses nouvelles possessions, aussi bien pour prouver sa grandeur aussi bien à ses alliés qu'à son peuple. De ce fait, l'état-major décida de déployer, sur les ordres du chef du gouvernement et du roi, la sixième et la septième armées en Dalmatie pour renforcer la présence militaire locale et pacifier la région, pour préparer l'extension de l'administration civile en ces lieux. En Albanie, dont le statut de protectorat doit être clairement défini par Rome, la deuxième armée est déployée. Enfin, le traité de Sèvres doit être appliqué : la Regia Marina est mobilisée dans son ensemble, et les bâtiments lourds (escortés par plusieurs dizaines de destroyers, de sous-marins et de torpilleurs) doivent transporter dans les plus brefs délais la première armée dans la zone, pour occuper le Dodécanèse italien et la ville d'Antalya, avec ou sans l'accord des autorités ottomanes (les Grecs soutenant l'opération). La situation coloniale, elle, est particulière et sera adressée que tardivement, une fois la situation en Europe réglée.
- CANONS AUTOMOTEURS 102/35 su SPA 9000 :
Sidney Sonnino en tournée
................Enfin, le dernier homme clé du Quadrato della Vittoria est Sidney Sonnino, ministre italien des Affaires étrangères et très vieil ami d’Orlando. Né à Pise en 1847 et plus vieux membre de la classe politique nationale, ce fils d’un commerçant juif et d’une galloise de confession anglicane fut l’artisan principal des traités de Sèvres et de Saint-Germain-en-Laye et réussit à remplir les objectifs définis par le président du Conseil : il fit souvent le pont entre Paris et Londres par ses talents de diplomate chevronné. Reconduit à son poste dans le gouvernement Orlando II, le patron des relations extérieures dut traiter nombre de dossiers qui correspondent aux troubles et incertitudes d’après-guerre.
................Tout d’abord, en Orient, la diplomatie italienne fut surprise de recevoir les félicitations de l’Empire d’Éthiopie après sa victoire face aux puissances centrales. Depuis les guerres coloniales et la bataille d’Adoua, Rome et Addis-Abeba ont rompu en effet toutes relations et les forces locales se regardent en chiens de faïence depuis maintenant plus de vingt ans. Cette venue d’une partie de la noblesse éthiopienne, en tant que messagère de son altesse impériale, est donc un signe de volonté abyssine de créer un nouveau rapport qui serait cette fois-ci basé sur le commerce, la coopération et l’entente cordiale. Pour Sidney Sonnino, l’ancien ennemi africain pourrait devenir un partenaire privilégié dans la région face aux velléités française et britannique qui restent en concurrence à celles italiennes, malgré l’alliance. De ce fait, le ministre convie officiellement son homologue éthiopien à Palerme dans le cadre de négociations diplomatiques et commerciales : cette nouvelle ère italo-éthiopienne pourrait effacer le passé désastreux. Plus au nord, la situation libyenne est assez catastrophique : envahie et occupée depuis 1911, la région reste minée par la guérilla de la secte des El-Senussi. L’Italie tient effectivement les villes de la côte, mais cette question militaire ne doit pas entraver les accords passés il y a plusieurs années avec la République française et la Grande-Bretagne : certaines zones frontalières sont actuellement occupées par Paris et Londres, alors qu’elles appartiennent de droit à la Libye italienne. Bien sûr, Rome n’est pas assez implantée localement pour contrôler effectivement l’ensemble du territoire. La « Ville éternelle » connaît ses limites et sait bien que cette occupation étrangère est un acte généreux de la part de ses partenaires mais l’état-major se sent apte à rétablir son autorité sur la bande actuellement britannique de Giarabub et l’axe Ghadames-Ghadir actuellement français. Ce retour légal permettrait notamment au jeune dominion égyptien de se stabiliser et à l’Hexagone de pouvoir diminuer sa présence militaire. En contrepartie, l’Italie s’engage à entreprendre une campagne de pacification terriblement nécessaire dans la zone dans les trois prochaines années. A l’Est, la demande du Shah d’Iran fut bien entendue accepté par Rome : l’entreprise Fiat peut déjà proposer ses machines et outils agricoles, tandis que les camions Fiat Tipo 15 permettraient d’accomplir la première motorisation d’une partie des forces iraniennes. Mais au-delà de cet échange de bons procédés, l’Italie est toujours intéressée par le pétrole iranien : actuellement fournie par la Grande-Bretagne, elle pourrait se détacher un peu de Londres si les entreprises nationales du Shah pouvaient proposer des prix plus attractifs (logiques car la main-d’œuvre est forcément moins chère). Enfin, en Anatolie, c’est l’Empire ottoman qui est contacté par la diplomatie secrète italienne : la « Botte » compte bien assurer ses gains issus du traité de Sèvres au maximum, mais la non-participation des représentants musulmans empêcha de fait une réelle confirmation de l’accord international. L’Italie veut donc assurer ses prétentions par une rencontre bilatérale secrète à Rhodes, quitte à faire quelques concessions et à établir une entente cordiale avec Istanbul.
................Ensuite, Sidney Sonnino publia une note officielle réaffirmant la position diplomatique de l’Italie par rapport aux partenaires européens. Rome s’affirme dorénavant comme une grande puissance dans le monde, comme l’ont confirmé les divers traités concluant la Grande Guerre. D’abord méditerranéenne, la « Ville éternelle » est aussi portée vers le Nord, au-delà des Alpes vers ses amis et alliés séculaires, au premier chef la République française et la Grande-Bretagne. Sidney Sonnino réaffirme totalement l’appartenance de la nation à l’Entente qui règne entre les trois pays, même s’il est personnellement plus lié à Londres par ses origines tandis qu’Orlando est un grand ami de Clemenceau. La « Botte » espère que cette alliance ne s’arrêtera pas avec le conflit mondial, malgré les premières dissensions entre Winston Chruchill et Paul Deschanel. Les États-Unis d’Amérique sont l’autre nation alliée de l’Italie, par le sang et les larmes : l’administration Orlando réaffirme à son encontre le paiement des dettes dues, paiement qui est sur la bonne voie par la diminution du budget militaire national. Mais au-delà de ces questions d’amitiés, c’est la définition des relations avec ses voisins qui intéresse tout particulièrement le ministre Sonnino : l’Autriche-Hongrie est vaincue, il faut dorénavant construire l’avenir. A l’Ouest, la proposition du Royaume d’Espagne fut bien entendu acceptée : Madrid, Rome et Athènes sont les nouvelles puissances montantes du monde méditerranéen et nous gagnerions bien évidemment à resserrer nos liens pour peser dans les discussions (même si on sait déjà que les relations tripartites risquent d’être asymétriques). A l’Est, un accord secret fut passé avec le Royaume de Grèce destiné à mettre fin à la concurrence en Méditerranée orientale : les deux nations, maintenant amies, s’engagent à appliquer à la lettre le traité de Sèvres et à ne pas marcher sur les plates bandes de l’autre. La commande grecque de 50 Lancia 1ZM fut aussi acceptée et l’ensemble de l’équipement sera livré dans trois mois : nous espérons que cela vous aidera dans votre conflit suite au désengagement partiel des Britanniques. Nous annonçons aussi aux représentants athéniens notre déploiement terrestre et maritime dans la région, dans le cadre des accords secrets, et nous croyons de tout cœur à votre victoire en Anatolie. Ces questions méditerranéennes réglées par Sonnino, le gouvernement s’attela au problème plus complexe des Alpes et des Balkans. Par une déclaration publique, le président Orlando soutient la réaffirmation des traités de paix conclus, par les armes si nécessaire. Mais la cible de ces menaces n’est pas celle que l’on croit. En effet, la République d’Autriche, balayée par la Grande Guerre, semble accepter sa place nouvelle en Europe : la tournée de Karl Renner en est la preuve. Même si ce dernier semble vouloir réaffirmer la prédominance surtout économique de Vienne en Europe centrale, Rome est moins encline aux refus obstinés mais légitimes de Paris : l’Autriche peut devenir un partenaire clé dans la région, et le représentant germanophone est attendu avec impatience en Italie, Sonnino souhaitant établir une entente cordiale comme avec l’Empire ottoman. Un corridor économique débouchant sur l’Adriatique et/ou Gênes pourrait être négocié, et une crise alimentaire en Autriche est à éviter par tous les moyens. Plus à l’Est, le Royaume de Roumanie souhaite obtenir des capitaux pour fluidifier son économie après la mobilisation de la guerre : la bourse de Milan est dorénavant ouverte aux bons du Trésor roumain, et les analystes financiers attendent avec impatience l’entrée de cette nation dynamique qui a su se renouveler politiquement. Si ces manœuvres portent leurs fruits, l’Italie est bien entendu prête à renforcer les liens qui la relie à son cousin roman.
................Enfin, pour en revenir aux menaces imprécises proférées par le gouvernement Orlando II, tous s’accordent à dire qu’elles sont dirigées contre le Royaume de Yougoslavie, même si c’est démenti avec force par l’État : officiellement, l’Italie considère son voisin slave comme un allié de premier plan et un ami éternel, au même niveau que Paris ou Londres. Cependant, depuis le traité de Saint-Germain-en-Laye signé en juillet 1919, Belgrade a plongé dans une spirale conspirationniste et détestable qui a porté au pouvoir les extrémistes du « Mouvement pour l'Union des Croates et Slovènes d'Adriatique » qui n’accepte toujours pas les textes internationaux. Pour une partie minoritaire de la population donc, le traité a bafoué de prétendus accords passés entre les puissances alliées, alors que le monde entier connaît les actes du pacte de Londres depuis 1917. Ce dernier accorde d’ailleurs la Dalmatie et la Slovénie à Rome, terres irrédentes qui reviennent de droit à la « Botte » par l’application du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes : les traités restèrent dans cette continuité, et Sidney Sonnino a du mal à comprendre les harangues de quelques fanatiques acceptés par le gouvernement yougoslave, la constitution proclamée depuis quelques semaines ouvrant la voie à une remise en cause des textes de paix. Mais l’État italien reste dans le cadre de la légalité et de la bonne entente qui règne toujours, et qui doit continuer à régner, entre Rome et Belgrade : ainsi, en application des articles du traité de Trianon, le souverain Pierre Ier est officiellement invité par Victor-Emmanuel III dans la « Ville éternelle » pour débattre des dispositions précisant l’organisation du pourtour de l’Adriatique. Le président Orlando a souhaité annoncer à la presse italienne que son gouvernement ne reviendra en aucun cas sur les traités conclus et signés l’année dernière ; et si l’homologue yougoslave s’avère représentatif de la minorité délirante œuvrant en son territoire, l’Italie n’hésitera pas à se défendre militairement et à construire une petite entente destinée à protéger le droit, la démocratie et la liberté dans les Balkans.
................Tout d’abord, en Orient, la diplomatie italienne fut surprise de recevoir les félicitations de l’Empire d’Éthiopie après sa victoire face aux puissances centrales. Depuis les guerres coloniales et la bataille d’Adoua, Rome et Addis-Abeba ont rompu en effet toutes relations et les forces locales se regardent en chiens de faïence depuis maintenant plus de vingt ans. Cette venue d’une partie de la noblesse éthiopienne, en tant que messagère de son altesse impériale, est donc un signe de volonté abyssine de créer un nouveau rapport qui serait cette fois-ci basé sur le commerce, la coopération et l’entente cordiale. Pour Sidney Sonnino, l’ancien ennemi africain pourrait devenir un partenaire privilégié dans la région face aux velléités française et britannique qui restent en concurrence à celles italiennes, malgré l’alliance. De ce fait, le ministre convie officiellement son homologue éthiopien à Palerme dans le cadre de négociations diplomatiques et commerciales : cette nouvelle ère italo-éthiopienne pourrait effacer le passé désastreux. Plus au nord, la situation libyenne est assez catastrophique : envahie et occupée depuis 1911, la région reste minée par la guérilla de la secte des El-Senussi. L’Italie tient effectivement les villes de la côte, mais cette question militaire ne doit pas entraver les accords passés il y a plusieurs années avec la République française et la Grande-Bretagne : certaines zones frontalières sont actuellement occupées par Paris et Londres, alors qu’elles appartiennent de droit à la Libye italienne. Bien sûr, Rome n’est pas assez implantée localement pour contrôler effectivement l’ensemble du territoire. La « Ville éternelle » connaît ses limites et sait bien que cette occupation étrangère est un acte généreux de la part de ses partenaires mais l’état-major se sent apte à rétablir son autorité sur la bande actuellement britannique de Giarabub et l’axe Ghadames-Ghadir actuellement français. Ce retour légal permettrait notamment au jeune dominion égyptien de se stabiliser et à l’Hexagone de pouvoir diminuer sa présence militaire. En contrepartie, l’Italie s’engage à entreprendre une campagne de pacification terriblement nécessaire dans la zone dans les trois prochaines années. A l’Est, la demande du Shah d’Iran fut bien entendue accepté par Rome : l’entreprise Fiat peut déjà proposer ses machines et outils agricoles, tandis que les camions Fiat Tipo 15 permettraient d’accomplir la première motorisation d’une partie des forces iraniennes. Mais au-delà de cet échange de bons procédés, l’Italie est toujours intéressée par le pétrole iranien : actuellement fournie par la Grande-Bretagne, elle pourrait se détacher un peu de Londres si les entreprises nationales du Shah pouvaient proposer des prix plus attractifs (logiques car la main-d’œuvre est forcément moins chère). Enfin, en Anatolie, c’est l’Empire ottoman qui est contacté par la diplomatie secrète italienne : la « Botte » compte bien assurer ses gains issus du traité de Sèvres au maximum, mais la non-participation des représentants musulmans empêcha de fait une réelle confirmation de l’accord international. L’Italie veut donc assurer ses prétentions par une rencontre bilatérale secrète à Rhodes, quitte à faire quelques concessions et à établir une entente cordiale avec Istanbul.
................Ensuite, Sidney Sonnino publia une note officielle réaffirmant la position diplomatique de l’Italie par rapport aux partenaires européens. Rome s’affirme dorénavant comme une grande puissance dans le monde, comme l’ont confirmé les divers traités concluant la Grande Guerre. D’abord méditerranéenne, la « Ville éternelle » est aussi portée vers le Nord, au-delà des Alpes vers ses amis et alliés séculaires, au premier chef la République française et la Grande-Bretagne. Sidney Sonnino réaffirme totalement l’appartenance de la nation à l’Entente qui règne entre les trois pays, même s’il est personnellement plus lié à Londres par ses origines tandis qu’Orlando est un grand ami de Clemenceau. La « Botte » espère que cette alliance ne s’arrêtera pas avec le conflit mondial, malgré les premières dissensions entre Winston Chruchill et Paul Deschanel. Les États-Unis d’Amérique sont l’autre nation alliée de l’Italie, par le sang et les larmes : l’administration Orlando réaffirme à son encontre le paiement des dettes dues, paiement qui est sur la bonne voie par la diminution du budget militaire national. Mais au-delà de ces questions d’amitiés, c’est la définition des relations avec ses voisins qui intéresse tout particulièrement le ministre Sonnino : l’Autriche-Hongrie est vaincue, il faut dorénavant construire l’avenir. A l’Ouest, la proposition du Royaume d’Espagne fut bien entendu acceptée : Madrid, Rome et Athènes sont les nouvelles puissances montantes du monde méditerranéen et nous gagnerions bien évidemment à resserrer nos liens pour peser dans les discussions (même si on sait déjà que les relations tripartites risquent d’être asymétriques). A l’Est, un accord secret fut passé avec le Royaume de Grèce destiné à mettre fin à la concurrence en Méditerranée orientale : les deux nations, maintenant amies, s’engagent à appliquer à la lettre le traité de Sèvres et à ne pas marcher sur les plates bandes de l’autre. La commande grecque de 50 Lancia 1ZM fut aussi acceptée et l’ensemble de l’équipement sera livré dans trois mois : nous espérons que cela vous aidera dans votre conflit suite au désengagement partiel des Britanniques. Nous annonçons aussi aux représentants athéniens notre déploiement terrestre et maritime dans la région, dans le cadre des accords secrets, et nous croyons de tout cœur à votre victoire en Anatolie. Ces questions méditerranéennes réglées par Sonnino, le gouvernement s’attela au problème plus complexe des Alpes et des Balkans. Par une déclaration publique, le président Orlando soutient la réaffirmation des traités de paix conclus, par les armes si nécessaire. Mais la cible de ces menaces n’est pas celle que l’on croit. En effet, la République d’Autriche, balayée par la Grande Guerre, semble accepter sa place nouvelle en Europe : la tournée de Karl Renner en est la preuve. Même si ce dernier semble vouloir réaffirmer la prédominance surtout économique de Vienne en Europe centrale, Rome est moins encline aux refus obstinés mais légitimes de Paris : l’Autriche peut devenir un partenaire clé dans la région, et le représentant germanophone est attendu avec impatience en Italie, Sonnino souhaitant établir une entente cordiale comme avec l’Empire ottoman. Un corridor économique débouchant sur l’Adriatique et/ou Gênes pourrait être négocié, et une crise alimentaire en Autriche est à éviter par tous les moyens. Plus à l’Est, le Royaume de Roumanie souhaite obtenir des capitaux pour fluidifier son économie après la mobilisation de la guerre : la bourse de Milan est dorénavant ouverte aux bons du Trésor roumain, et les analystes financiers attendent avec impatience l’entrée de cette nation dynamique qui a su se renouveler politiquement. Si ces manœuvres portent leurs fruits, l’Italie est bien entendu prête à renforcer les liens qui la relie à son cousin roman.
................Enfin, pour en revenir aux menaces imprécises proférées par le gouvernement Orlando II, tous s’accordent à dire qu’elles sont dirigées contre le Royaume de Yougoslavie, même si c’est démenti avec force par l’État : officiellement, l’Italie considère son voisin slave comme un allié de premier plan et un ami éternel, au même niveau que Paris ou Londres. Cependant, depuis le traité de Saint-Germain-en-Laye signé en juillet 1919, Belgrade a plongé dans une spirale conspirationniste et détestable qui a porté au pouvoir les extrémistes du « Mouvement pour l'Union des Croates et Slovènes d'Adriatique » qui n’accepte toujours pas les textes internationaux. Pour une partie minoritaire de la population donc, le traité a bafoué de prétendus accords passés entre les puissances alliées, alors que le monde entier connaît les actes du pacte de Londres depuis 1917. Ce dernier accorde d’ailleurs la Dalmatie et la Slovénie à Rome, terres irrédentes qui reviennent de droit à la « Botte » par l’application du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes : les traités restèrent dans cette continuité, et Sidney Sonnino a du mal à comprendre les harangues de quelques fanatiques acceptés par le gouvernement yougoslave, la constitution proclamée depuis quelques semaines ouvrant la voie à une remise en cause des textes de paix. Mais l’État italien reste dans le cadre de la légalité et de la bonne entente qui règne toujours, et qui doit continuer à régner, entre Rome et Belgrade : ainsi, en application des articles du traité de Trianon, le souverain Pierre Ier est officiellement invité par Victor-Emmanuel III dans la « Ville éternelle » pour débattre des dispositions précisant l’organisation du pourtour de l’Adriatique. Le président Orlando a souhaité annoncer à la presse italienne que son gouvernement ne reviendra en aucun cas sur les traités conclus et signés l’année dernière ; et si l’homologue yougoslave s’avère représentatif de la minorité délirante œuvrant en son territoire, l’Italie n’hésitera pas à se défendre militairement et à construire une petite entente destinée à protéger le droit, la démocratie et la liberté dans les Balkans.
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